Millières (Manche)
Millières | |
Le village de la Fresnerie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Maire Mandat |
Raymond Diesnis 2020-2026 |
Code postal | 50190 |
Code commune | 50328 |
Démographie | |
Gentilé | Milliériens |
Population municipale |
764 hab. (2021 ) |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 08″ nord, 1° 27′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 53 m |
Superficie | 20,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lessay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Créances |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Millières est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 764 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gouville-sur-Mer à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Millières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lessay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe quatre communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,6 %), prairies (30,3 %), terres arables (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), forêts (4,5 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 4] (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Transport[modifier | modifier le code]
Ferroviaire[modifier | modifier le code]
- Ancienne ligne de chemin de fer entre Cherbourg et Coutances reconvertie en voie verte par le conseil général de la Manche.
Routier[modifier | modifier le code]
Inter-urbain[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 301 Cherbourg-Octeville - Lessay - Coutances
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Milleres, Millieres avant 996[15], Millieriœ sans date.
Du pluriel de l'oïl, miliére, « champ semé de millet »[15].
Le gentilé est Milliériens[16].
Histoire[modifier | modifier le code]
Richard Ier de Normandie donna l'église de Millières, avec celles de Périers et Vaudrimesnil, à l'abbaye Saint-Taurin d'Évreux. En 1195, Richard Cœur de Lion confirma cette donation. La dîme était partagée entre cette abbaye et le curé du village[17].
En 1066, un sire de Saussey[Note 5] était aux côtés de Guillaume le Conquérant à Hastings[18].
La commune, détruite en 1944, est titulaire de la Croix de guerre 1939-1945.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[20].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 764 habitants[Note 7], en diminution de 3,05 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Millières a compté jusqu'à 1 400 habitants en 1806.
Expansion récente[modifier | modifier le code]
Le résultat du recensement effectué dans la commune en révèle une augmentation de 176 habitants en cinq ans (556 habitants en 2005, 732 en 2010) explicable en partie par le nombre important de nouvelles constructions[25].
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Étienne (XIIIe, XVIIe – XXe siècles). Très endommagée en 1944, l'église fut reconstruite de 1959 à 1961 par l'architecte Maurice de Parcevaux. Elle abrite une Vierge à l'Enfant (XVIe) classée au titre objet aux monuments historiques, Chemin de croix (XXe) en fil métallique de P. Pussacq, des fonts baptismaux (XIIe), un groupe sculpté saint Roch et son chien (XVIIe), saint Étienne (XXe) de Joseph Bataille, verrière (XXe) de Robine et Leconte[18].
- Chapelle Saint-Roch en partie du XVe siècle.
- Chapelle Saint-Wilmer-et-Saint-Wandrille, ancienne chapelle du manoir de Lépinerie.
- Oratoire du Mont Héroult (XVIIe siècle).
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L'église Saint-Étienne.
-
Chapelle Saint-Roch.
-
La porte est surmontée d'une petite baie destinée à recevoir une cloche.
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Plaque commémorative de la visite de Jean-Pierre Bravard le jeudi .
-
Indulgence de 10 jours - Pater et Ave.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Manoir de la Champagne (XVIIe siècle) dont le portail à double entrée, porte piétonne et porte cochère est inscrit en 1995 aux monuments historiques[26]. Il fut notamment la possession de la famille de Saussey jusqu'au XIXe siècle[18].
- Manoir de Lépinerie.
- Mégalithe. Le bloc de granit de 2,55 × 0,80 m fut découvert en 1969 dans une haie le long du chemin dit du « Gros-Caillou »[18].
- Stèle érigée en présence de vétérans américains à la mémoire de la 8e division d'infanterie américaine[27] qui a libéré Millières du au après avoir vaincu les parachutiste du 84e corps d'armée allemand. Cette stèle a été inaugurée le en présence de Jean-François Le Grand, sénateur et président du conseil général de la Manche, Alain Cousin, député de la Manche et Pierre Tripon, maire de Millières.
-
Le monument.
-
La stèle.
-
Inauguration le .
-
Portail du manoir de la Champagne.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
- Moto-cross organisé par le Moto club de Millières.
- Fête patronale Saint-Étienne organisée par le comité des fêtes de Millières tous les premiers week-ends d'août.
- La fête de Millières prend de l'ampleur chaque année, elle est désormais réputée dans la région. De nombreux bénévoles du comité des fêtes de la commune participent de manière très impliquée à son organisation. Des groupes tels que Les Vagabonds ou encore Soldat Louis ont répondu présent ces dernières années. Au programme chaque année : grand loto, vide-greniers, fête foraine, stands et jeux divers, concerts et bals gratuits accompagnés d'un grand feu d'artifice qui clôture cette fête applaudi par des milliers de spectateurs.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
L'abbé Pierre Frémy (Lessay, 1880 - Saint-Lô, 1944) est inhumé dans le cimetière de Millières.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 142.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 397.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Millières sur le site de l'office de tourisme communautaire
- Résumé statistique de Millières sur le site de l'Insee
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2021.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Il n'est pas avérée qu'il s'agit de la famille du Saussey seigneur de la Champagne.
- Né à Millières, ecclésiastique sans fonction qui représenta son ordre aux États Généraux de 1789 à Coutances et sera désigné électeur à l'Assemblée primaire du canton de Créances[18].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Millières et Gouville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Gouville » (commune de Gouville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Gouville » (commune de Gouville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 1998, volume 2, p. 1320.
- « ouest-france.fr - Mairie de Millières » (consulté le ).
- Delattre, 2002, p. 142.
- Gautier 2014, p. 397.
- « Municipales à Millières. Raymond Diesnis, candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Millières (50190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « ouest-france.fr - Recensement 2010 » (consulté le ).
- « Manoir de la Champagne », notice no PA00135510, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Voir l'article en anglais.