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Vivendi

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Modèle:Voir Wiktionnaire

Vivendi
logo de Vivendi
illustration de Vivendi

Création 1853 : Compagnie générale des eaux
Dates clés 1998 : nom Vivendi adopté
2000 : séparation d'avec Veolia Environnement et création de Vivendi Universal
2006 : Vivendi
2014 : cession de SFR
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : VIV
Slogan Les plus belles émotions du numérique.
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance
Arnaud de Puyfontaine, président du directoire,
Pierre Rodocanachi , vice-président du conseil de surveillance
Actionnaires Groupe Bolloré 5 %, BlackRock 5,001 % [1], Société générale 4,54 %, Amundi 4,22 %, Caisse des dépôts 3,52 %, salariés 3,13 %[2]...
Activité Communication, télécommunications et divertissement
Filiales Groupe Canal+, Universal Music Group, Digitick, Wengo, EMI
Effectif en augmentation plus de 58 000 (2013)
SIREN 343134763Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR46343134763[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.vivendi.fr

Capitalisation 27,207 Mds € (2013)[4]
Fonds propres 21 291 M€ (2013)
Dette 13 419 M€ (2012)
12 027 M€ (2011)
Chiffre d'affaires en augmentation 22, 135 Milliards (2013) [5].
Bilan comptable 38,3 G ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net en augmentation 1,967 Milliard € (2013)[6]
179 M€ (2012)

Vivendi est une multinationale française spécialisée dans la communication et le divertissement.

Présent à travers le monde et coté à la Bourse de Paris où il appartient à l'indice CAC 40, le groupe est actif dans l'univers des contenus, des médias et des télécommunications. Il concentre ses activités autour du groupe Universal Music Group et du groupe de télévision payante Groupe Canal+ depuis l'annonce de la cession[7] de l'opérateur marocain Maroc Telecom, de la majorité de sa participation dans le studio de jeux vidéo (Activision Blizzard) à l'été 2013 et de l'opérateur télécom brésilien GVT (dans lequel il garde une participation minoritaire) vendu au groupe espagnol Telefonica en octobre 2014[8].

À l'origine spécialisé dans les services aux collectivités territoriales (eau, transport et environnement) sous le nom de Compagnie générale des eaux (parfois abrégé en Générale des Eaux ou en CGE), le groupe s'est peu à peu renforcé, à la fin des années 1990, dans les nouvelles technologies sous la présidence de Jean-Marie Messier. Après avoir connu d'énormes difficultés entre 2002 et 2004, le groupe, rebaptisé Vivendi Universal en 2000 puis Vivendi en 2006, s'est redressé et a repris les opérations de croissance externe pour renforcer ses positions.

En 2014, Vivendi est le 2e groupe de divertissement au monde, derrière The Walt Disney Company. Vivendi est aujourd'hui l'un des principaux fournisseurs de contenus en Europe.

Historique

Un groupe de services plus que centenaire

La compagnie qui a donné naissance à Vivendi est née au milieu du XIXe siècle. En effet, créée par décret impérial en 1853, la Compagnie générale des eaux fournit alors de l'eau à Lyon[9].

L'ère Dejouany

Logo du groupe dans les années 1980, avant Vivendi
Fichier:Logo GE NE RALE DES EAUX.jpg
La Compagnie Générale des Eaux, années 1990

De 1976 à 1996, la Compagnie Générale des Eaux se développe dans de nouveaux métiers sous la présidence de Guy Dejouany. Au début des années 1980, elle se diversifie en investissant dans la gestion des déchets, l'énergie, les transports, la construction et l'immobilier. Elle est alors spécialisée dans les délégations de services publics et les commandes des pouvoirs publics, proche des milieux politiques et dépendante des commandes de l'État et des collectivités territoriales.

En 1983, elle participe à la création de Canal+, la première chaîne de télévision payante en France. En 1989, elle prend le contrôle de la Société générale d'entreprises (SGE) et dans les années 1990, elle commence à investir dans les télécommunications et les médias et, en 1996, elle crée Cegetel, une société de téléphonie fixe et mobile, possédant les marques Tam Tam (pager), Le 7 (téléphone) et SFR (mobile). Elle entre dans le capital d'AOL Europe. Toutefois, au milieu des années 1990, la Générale des Eaux reste une société orientée sur le marché français.

Les années J2M

En 1996, Guy Dejouany choisit comme successeur une personne extérieure au groupe : Jean-Marie Messier. Ce jeune associé de Lazard arrive à la tête de la Compagnie Générale des Eaux le 27 juin. La Générale des Eaux compte alors diverses activités, dont la plus importante est l'eau. Elle est également présente dans l'électricité, les télécommunications, le bâtiment, la propreté… S'étant lui-même affublé du surnom J2M, le nouveau président décide d'investir, à un rythme effrené et sous le feu des projecteurs, dans les nouvelles technologies et des médias. Il se rebaptise ensuite J6M pour « Jean-Marie Messier, Moi-Même, Maître du Monde », appellation attribuée selon lui par les Guignols de l'Info.

La marche forcée vers les médias

En 1997, Messier vend les cliniques de la Compagnie Générale des Eaux. Début 1998, la CGE se rapproche d'Havas[10], lui aussi plus que centenaire, renforçant ainsi sa participation dans Canal+ et acquérant du même coup des actifs dans la publicité et les jeux vidéo.

Fichier:Vivendi 1er logo.gif
Le premier logo de Vivendi en 1998

En , la Compagnie Générale des Eaux change son nom en Vivendi. Le groupe compte alors deux pôles d'activités, la communication et l'environnement. Cette nouvelle dénomination plus internationale permet de se défaire de l'ancien nom, très lié aux activités dans l'eau.

  • Pôle environnement, les activités sont regroupées dans « Vivendi environnement », comprenant notamment la Générale des Eaux, le leader mondial de son secteur, Dalkia, dans l'énergie, CGIS et SGE avec CBC, pour le BTP.
Logo de Vivendi en l'an 2000

Le désengagement des activités traditionnelles du groupe se poursuit : en mai 1998, Vivendi cède sa participation de 25 % dans JCDecaux. L'année suivante, il vend SGE, son pôle de construction, qui sera à l'origine de Vinci, et CGIS.

Parallèlement, le groupe continue son expansion dans les média : il prend en 1999 le contrôle de Pathé (dont il revendra la majeure partie des activités peu après), et fusionne en juin 2000 avec Seagram, maison-mère de Universal Music Group (PolyGram, MCA Music Entertainment Group) et des studios Universal, qui donne naissance à Vivendi Universal.

Logo de Vivendi-Universal de 2000 à 2006

À cette occasion, Havas est renommé Vivendi Universal Publishing et devient un éditeur de littérature, manuels scolaires, presse et jeux vidéo ; la division jeux vidéo, qui regroupe Blizzard Entertainment et Sierra Entertainment, hérités de Havas, ainsi que Universal Interactive, apportée par Seagram, garde le nom de Universal Interactive jusqu'en 2002 puis devient Vivendi Universal Games. Les activités cinématographiques et télévisuelles de Canal+ et des studios Universal sont regroupées au sein de Vivendi Universal Entertainment (média et parcs d'attraction).

Vivendi a obtenu trois milliards de francs « d’exemption fiscale » pour sa fusion avec Pathé en 1999 puis cinq milliards de francs « d’exemption fiscale » lors de la fusion avec Universal[11].

Le pôle environnement « Vivendi environnement » est introduit en bourse en juillet 2000, Vivendi conservant plus de 70 % du capital[12]. Vivendi se désengage ensuite progressivement de « Vivendi environnement » (renommé « Veolia Environnement » en 2003 puis « Veolia » en 2005). Le désengagement complet est achevé en juillet 2006[13]. Véolia est recentrée sur l'eau et les services aux collectivités. Elle est redevenue rentable.

La chute

En juillet 2002, Jean-Marie Messier est contraint de démissionner de son poste de président. Vivendi est alors proche de la cessation de paiements, perdant un milliard de dollars par mois, après avoir bénéficié du soutien de grandes banques, dénoncé lors du grand scandale autour des analystes financiers en 2002.

En mars 2003, Vivendi Universal annonce une perte comptable de 23 milliards d'euros alors qu'un an auparavant, son PDG déclarait qu'elle allait « mieux que bien ». L'évolution en bourse de CGE-Vivendi est la suivante[14]:

  • 1994 : CGE, 20€
  • 2000 : Vivendi, 120€
  • 2002 : Vivendi, 8/9€ plus bas niveau atteint
  • décembre 2008 : Vivendi, 20/23€.

Un groupe recomposé

Jean-René Fourtou est nommé président pendant l'été 2002. Aujourd'hui, il est président du conseil de surveillance, le président du directoire étant Jean-François Dubos après le départ de Jean-Bernard Lévy, en juin 2012, à la suite de divergences stratégiques avec Jean-René Fourtou. Sous leur houlette, commence une réflexion sur la stratégie et l'avenir du groupe ainsi qu'un recentrage par des cessions d'actifs.

Fin 2003, Vivendi Universal revend la société d'édition Vivendi Universal Publishing (hors Vivendi Universal Games) à Lagardère SCA, pour satisfaire ses besoins de liquidités. Seule filiale cessible immédiatement, sa vente permet le rachat des parts de BT Group dans Cegetel pour devenir majoritaire dans l'opérateur de téléphonie mobile SFR.

En 2003, s'avérant un échec, Vivendi Universal Net, qui regroupe les activités internet du groupe, héritage de l'ère Messier et de la bulle Internet, est démantelé. L'essentiel des activités internationales de Canal + est aussi cédé (Italie, Benelux, Scandinavie…) ou fermé (Maroc). La même année, le groupe initie sa politique de responsabilité sociale de l'entreprise sur trois principes : protéger et accompagner la jeunesse, promouvoir la diversité culturelle, et favoriser le partage des connaissances. Ces engagements s’inscrivent dans la démarche initiée en 2000 par les Nations unies, elle s’est notamment concrétisée par la signature du pacte mondial[15].

En mai 2004, Vivendi Universal vend ses actifs médias américains Vivendi Universal Entertainment à General Electric qui possède déjà le groupe NBC. En échange, Vivendi Universal récupère 20 % du nouveau groupe NBC Universal (soit le plafond de contrôle par un actionnaire étranger d'un des grands réseaux télévisés aux États-Unis, ici NBC en l'occurrence) et 14 milliards d'euros.

Un nouveau départ

Logo de Vivendi depuis 2006

Le , le groupe reprend le nom de Vivendi.

Après l'importante série de cessions qui a suivi le départ de Jean-Marie Messier, le groupe se renforce dans les télécommunications, la télévision, la musique et les jeux vidéo.

Ceci se caractérise entre autres par la prise de contrôle totale de SFR, détenue avant 2003 à hauteur de 44 %, et par la création de rachat de Neuf Cegetel, d'AOL France en 2006[16], de Club Internet et des activités internet de Tele 2 France en 2007[17].

Dans le domaine musical, Vivendi acquiert en 2007 BMG Music Publishing, anciennement MCA Music Publishing, entité du groupe Bertelsmann qui ne faisait pas partie de la major du disque Sony BMG[18]. Elle est renommée Universal Music Publishing Group.

Vivendi Games a fusionné en juillet 2008 avec Activision pour constituer Activision Blizzard[19], le numéro un mondial des jeux vidéo avec un chiffre d'affaires de 3,330 milliards d'euros en 2010 grâce notamment au succès de Call of Duty et World of Warcraft. Vivendi a cédé en octobre 2013 l’essentiel de sa participation dans Activision Blizzard[20].

En novembre 2011, Vivendi rachète et fusionne avec UMG sa concurrente britannique EMI Group pour la somme de 1,2 milliard de livres sterling[21], renforçant sa suprématie dans le monde de la musique avec 38,9 % de part de marché mondial. Toutefois, la filiale d'EMI nommée Parlophone est cédée pour 487 millions de livres sterling (570 millions d'euros) à Warner Music Group à la suite des demandes de diverses autorités de la concurrence[22].

En septembre 2012, le groupe Canal + prend le contrôle des chaînes de télévision Direct 8 et Direct Star auprès du groupe Bolloré, qui en échange, accède à une participation de 4,41 % du capital de Vivendi. M Vincent Bolloré en est donc le premier actionnaire en 2013 avec 5 %[23].

En 2012, le groupe lance le site Cultures With Vivendi avec le slogan, « La culture au cœur du développement durable »[24].

Au cours du mois d’avril 2013, la plateforme The Mediashaker est mise en ligne avec l’objectif de contribuer au débat sur la création à l’heure du numérique. Conçue par l’agence Tequilarapido, elle est « ouverte à tous les acteurs et à toutes les sensibilités » et doit alimenter « le dialogue entre les experts, les universitaires et le public »[25].

En juillet 2013, Vivendi qui possédait 61 % d'Activision Blizzard, a cédé 49 % de ses actions à des actionnaires minoritaires du groupe. Dans le détail, Activision a payé 428 millions d'actions pour la somme de 5,83 milliards de dollars, le reste des parts revenant à un groupe d'investisseurs mené par Bobby Kotick lui-même (le PDG actuel d'Activision Blizzard), qui débourse 2,34 milliards de dollars pour acheter 172 millions d'actions. Une opération d'un montant total de 8,2 milliards de dollars, soit environ 6 milliards d'euros. Cette vente fait d'Activision Blizzard une compagnie indépendante intégralement contrôlée par Bobby Kotick. En octobre 2013, Vivendi ne possède plus que 12 % d'Activision Blizzard[26]. La vente d'Activision permet au groupe de multiplier par 11 son bénéfice net en 2013,à 1,967 milliard d’euros.

En novembre 2013, Vivendi annonce la vente de sa participation de 53 % de Maroc Telecom, groupe ayant des opérations au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie à Etisalat pour 4,2 milliards d'euros[27], vente conclue en mai 2014[28].

Vivendi poursuite sa stratégie de recentrage sur les activités médias autour du groupe Canal+ et de divertissement avec Universal Music Group, le 5 avril 2014, l’opérateur SFR est vendu à Numéricable, pour « une valeur totale supérieure à 17 milliards d’euros », sur lesquels le nouveau directeur financier devrait disposer de 6 milliards d’euros pour faire des acquisitions. Selon Jérôme Bonin, analyste chez Natixis, Messieurs Bolloré et de Puyfontaine voudraient ainsi « installer Vivendi parmi les géants mondiaux Disney, ABC, Fox et les autres »[29].

En juin 2014, l'assemblée générale du groupe a validé l'arrivée de Vincent Bolloré à la tête du conseil de surveillance[30]. Arnaud de Puyfontaine a été nommé directeur général du groupe[31].

En septembre 2014, Vivendi annonce la vente de GVT à Telefonica pour 7,2 milliards d'euros, soit 4,66 milliards en liquide, 7,4 % de Telefonica Brasil/GVT et une participation de 5,7 % de Telecom Italia. L'accord devrait être finalisé à la mi-2015[32].

Lors de l’assemblée générale des actionnaires, du 24 juin 2014, les décisions de la nouvelle direction ont été adoptées à près de 90%, validant ainsi la stratégie du groupe[33].

Activités du groupe Vivendi

Vivendi est aujourd’hui un groupe recentré sur la production de médias et de contenus, notamment numérique (télévision, musique, jeux vidéo)[34].

Médias

Groupe Canal+

Groupe Canal+ est le pôle Télévision et Cinéma du groupe. Il est le premier groupe de télévision payante en France. Il est leader dans l'édition de chaînes de télévision premium et thématiques et dans l'agrégation et la distribution d'offres de télévision payante. Pionnier des nouveaux usages télévisuels, il est également un acteur de référence dans la production et la distribution de films et de séries. Ainsi, la série Les Revenants s'exporte dans de nombreux pays dont les États-Unis, où elle remporte l'International Emmy Awards 2013 de la meilleure série dramatique.

Depuis le 5 novembre 2013, Vivendi a acquis auprès de Lagardère SCA sa participation de 20 % au capital de Canal+ France, devenu le Groupe Canal+ S.A[35].

Ce groupe a pour filiales à 100 % [36] :

Il détient également Canal+ France, entité qui regroupe :

Universal Music Group

Universal Music Group est une des trois majors du disque, le numéro un mondial de la musique enregistrée avec 38,9 % de parts de marché[38], avec plus d'un disque sur trois vendu dans le monde et le plus important catalogue de droits sur des œuvres musicales. Ses labels les plus connus sont :

Télécommunications

L'arrivée de Vivendi dans la téléphonie date de 1987 et coïncide avec la création de SFR. Le groupe s'est ensuite diversifié dans la téléphonie fixe (Le 7 de Cegetel), la radiomessagerie (TamTam), et l'accès Internet (AOL France) et a regroupé l'ensemble de ses activités au sein de Cegetel. C'est en 2005 que l'ensemble des activités françaises a été regroupée sous la bannière SFR, qui auparavant ne concernait que la téléphonie mobile. L'activité téléphonie à l'international a démarré en 2001, avec une prise de participation de 35 % dans le capital de Maroc Telecom.

SFR

SFR est le second opérateur de télécommunications en France. Deuxième opérateur de télécoms mobile et fixe en France, il est détenu à 100 % par Vivendi et SFR est fortement contributeur au résultat et à la trésorerie de Vivendi (38 % du CA et 30 % du résultat net)[39].

SFR fut créée en 1987 par un ensemble d'entreprises, dont la CGE (41 %) et le Crédit lyonnais (19 %). Elle se retrouve ensuite aux côtés des activités de téléphonie fixe et internet de Vivendi au sein de la Compagnie Générale de Télécommunication (Cegetel), créée en 1996 avec comme actionnaires la CGE (44 %), Mannesmann (15 %), SBC[40] (15 %), British Telecom (26 %). Vodafone était à ce moment présent directement au capital de SFR avec 20 %, Cegetel contrôlant 80 % du capital de sa filiale.

En 2003, après s'être séparé d'AOL, Cegetel devient SFR-Cegetel et lance son propre accès internet sous le nom Cegetel. La même année, Vivendi rachète la part de British Telecom et monte à 55,8 % du capital de SFR ; Vodafone s'accapare les 43,9 % restants après l'intégration de Mannesmann et le rachat de la part de SBC.

En 2005, l'activité de téléphone fixe et internet Cegetel est rachetée par Neuf Télécom[41]. Le nouvel ensemble, rebaptisé Neuf Cegetel, est détenu par SFR et Louis Dreyfus (propriétaire de Cegetel avant le rachat). Par la suite, Neuf Cegetel lance sa propre offre de téléphonie mobile et prend le contrôle de AOL France en 2006[16], de Club Internet et des activités internet de de Tele 2 France en 2007[17].

À la suite du rachat des parts du groupe Dreyfus et du reste des actions en bourse, SFR prend le contrôle total de Neuf Cegetel en juillet 2008. Puis Vivendi, après avoir témoigné à plusieurs reprises de sa volonté de racheter la participation de Vodafone dans SFR, conclut ce rachat en mars 2011 et devient propriétaire à 100 % de SFR[42].

Le 30 avril 2013, à l’occasion de l’Assemblée générale du groupe, le président du conseil de surveillance de Vivendi, Jean-René Fourtou, déclare que « nous pourrions procéder à une mise en bourse ultérieure de SFR. La décision cependant n’est pas prise et ne saurait être réalisée à court terme »[43].

Le 11 septembre 2013, à la suite d'un accord entre Jean-René Fourtou et Vincent Bolloré qui conduit ce dernier au poste de vice-président du conseil de surveillance, il est prévu que la société SFR prenne son indépendance à l'occasion d'une introduction en Bourse[44]. En fait, le , le groupe Vivendi entre en négociation exclusives avec Altice (Numéricable) pour la vente de SFR[45]. Le 5 avril 2014, le groupe Vivendi annonce avoir choisi Altice pour la vente de SFR.

GVT

Racheté en 2009, GVT est le premier opérateur alternatif de télécommunications au Brésil. Affichant un fort taux de croissance, il est l'opérateur haut débit brésilien le plus performant avec des solutions et des produits innovants dans la téléphonie fixe et l'Internet. GVT a connu un développement rapide et continu depuis sa création en 2000. Il fait figure de leader dans les services de nouvelle génération que sont le haut et le très haut débit, les services Internet, la Voix sur IP et, depuis le second semestre 2011, la télévision à péage par satellite utilisant la technologie de la TV sur IP. Implanté à Curitiba, dans l'État du Parana au Brésil, GVT est présent sur les plus grands marchés du Brésil et il poursuit sa stratégie de croissance en étendant la couverture de son réseau à de nouveaux marchés clés du pays.

Au début de l’année 2013, le groupe avait tenté de vendre GVT dans le cadre de sa revue stratégique, mais en mai 2013, le directeur financier de Vivendi, Philippe Capron, a annoncé que le groupe préférait conserver GVT afin de développer la société et d’accroître sa valeur[46]. Cependant, en août 2014, des négociations exclusives sont engagées avec Telefonica en vue de lui céder cette filiale, dernier actif du groupe dans les télécoms[47].

Direction de l'entreprise

Présidents et administrateurs du groupe

Conseil de surveillance

Le conseil de surveillance est composé de 13 membres et d’un censeur[48]. Le montant annuel des jetons de présence alloués au conseil de surveillance est fixé à 1,5 million d'euros à compter de l'exercice 2008[49].

  • Vincent Bolloré (président du Conseil de surveillance, président-directeur général du groupe Bolloré)
  • Pierre Rodocanachi (vice-président du Conseil de surveillance)
  • Philippe Bénacin
  • Nathalie Bricault
  • Pascal Cagni
  • Daniel Camus
  • Paulo Cardoso
  • Yseulys Costes
  • Philippe Donnet
  • Aliza Jabès
  • Alexandre de Juniac
  • Henri Lachmann
  • Virginie Morgon
  • Katie Jacobs Stanton
  • Jean-René Fourtou (président d'honneur)
  • Claude Bébéar (censeur)

Données financières

Données financières à base comparable, en millions d’euros
Années 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004
Chiffre d’affaires 22 135 22 577 28 813 28 878 27 132 25 392 21 657 20 044 19 484 17 883
· SFR 10 199 11 288 12 183 12 577 12 425 11 553 9 018 8 678 8 687
· Universal Music 4 886 4 544 4 197 4 449 4 363 4 650 4 870 4 955 4 893
· Groupe Canal+ 5 311 5 013 4 857 4 712 4 553 4 554 4 363 3 630 3 452
· Maroc Telecom - 2 689 2 739 2 835 2 694 2 601 2 456 2 053 1 860
· Vivendi Games/Activision Blizzard - 3 768 3 432 3 330 3 038 2 091 1 018 804 641
EBITDA 2 433 3 163 5 860 5 726 5 390 4 953 4 721 4 370 3 985 3 504
Résultat net part du groupe 1 967 179 2 681 2 198 830 2 603 2 625 4 033 3 154 3 767

Présentation, Chiffres clés 2005 [PDF]
Présentation, Chiffres clés 2007 [PDF]

Rapport financier 2013 du groupe. [PDF]

Vivendi a bénéficié du régime fiscal du bénéfice mondial consolidé, accordé en août 2004 par Bercy[50], renouvelé pour une durée de 3 ans le 13 mars 2009[51].

Actionnariat

Principaux actionnaires en 2013[2]

  1. Groupe Bolloré 5,04 %
  2. BlackRock 4,99 % [1]
  3. Société générale 4,49 %
  4. Amundi 4,49 %
  5. Caisse des dépôts et consignations/Fonds stratégique d'investissement 3,48 %
  6. Natixis Asset Management 1,50 %
  7. Qatar Holding 2 %
  8. The Baupost Group. LLC 2 %
  9. UBS Investment Bank 1,29 %
  10. Norges bank Investment 2,00 %
  11. Rothschild - Asset Management 1,03 %
  12. BNP Paribas 0,96 %
  13. Autres Actionnaires 63,61 %

Voir aussi

Notes et références

  1. a et b BlackRock monte à 5 % au capital de Vivendi, Challenges, 31 décembre 2013
  2. a et b Société Vivendi, sur La Tribune
  3. data.gouv.fr (site web), consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. [1]
  5. [2]
  6. Résultat opérationnel ajusté de 5 283 M€ au 31 décembre 2012
  7. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/12/vivendi-cede-presque-toutes-ses-parts-dans-activision-blizzard_3494615_3234.html
  8. Le Figaro.
  9. Historique disponible sur le site de Veolia Environnement et sur le document de référence 2000 de Vivendi
  10. Article paru dans L'Humanité du 26 février 1998
  11. Roger Lenglet dans le livre L’industrie du mensonge chez Agone en 2004, également cité sur apinc.org
  12. Histoire Vivendi environnement
  13. Vivendi se désengage de Veolia
  14. Source Boursorama et rapport d'assemblée générale de Vivendi.
  15. Pacte mondial des Nations unies, 12 juin 2014
  16. a et b Neuf Cegetel s'offre AOL France, article du 22 septembre 2006 sur Le Journal Du Net
  17. a et b Neuf Telecom seul en lice pour le rachat de Club Internet, article du 17 avril 2007 sur le Journal du Net
  18. (en)Universal to buy BMG publishing, BBC, 6 septembre 2006
  19. Vivendi et Activision vont créer Activision Blizzard, un leader mondial du divertissement interactif
  20. Le Monde.
  21. AFP, « Universal rachète EMI Music - Le groupe met la main sur l'activité de musique enregistrée de sa concurrente », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Universal Music détient enfin EMI et cède Parlophone à Warner Music », sur pcinpact.com,
  23. http://www.lefigaro.fr/societes/2013/09/08/20005-20130908ARTFIG00089-vincent-bollore-candidat-pour-diriger-vivendi.php 1er actionnaire en 2013
  24. Stratégies.
  25. Électron libre.
  26. Vivendi cède presque toutes ces parts dans Activision Blizzard, LeMonde.fr, 12 octobre 2013
  27. Vivendi to sell Maroc Tel stake to Etisalat for $5.7 billion, Matt Smith, Reuters, 5 novembre 2013
  28. Vivendi boucle enfin la vente de Maroc Telecom, LeMonde.fr, 8 mai 2014
  29. Challenges.
  30. Boursier
  31. Article de Miroir Social du 28/11/2013
  32. Vivendi, Telefonica seal $9.3 billion Brazilian broadband deal, Dominique Vidalon et Tracy Rucinski, Reuters, 19 septembre 2014
  33. [3]
  34. Référencement Google.
  35. [4]
  36. Actionnariat du groupe Canal +
  37. Canal + Events officiellement cédée
  38. André Nicolas, « Les marchés de la musique enregistrée », sur cite-musique.fr, Cité de la musique, (consulté le ), p. 13
  39. Rapport annuel 2012 de Vivendi
  40. A Wireless Stake in France For SBC Communications, The New York Times, 12 octobre 1994, consulté le 24 juillet 2013
  41. Neuf Cegetel, nouveau poids lourds de l'ADSL, article du 12 mai 2005 sur Le Journal Du Net
  42. Le Figaro.fr
  43. Vivendi
  44. Vivendi va se scinder en deux pôles d'activité, Le Monde.fr, 11 septembre 2013.
  45. SFR : Vivendi a choisi Numericable
  46. Reuters
  47. Vivendi entre en négociations exclusives avec Telefonica pour céder sa filiale brésilienne GVT, Le Monde.fr, 28 août 2014. Consulté le 30 août 2014.
  48. Liste du conseil
  49. Avis de convocation des actionnaires 2008, 14e résolution, page 14
  50. Article de la Tribune du 27 août 2005
  51. Article de la Tribune du 1er avril 2009

Bibliographie indicative

  • Daniel Fortin, Comment Jean-Marie Messier est devenu le patron le plus puissant de France, Éditions Assouline, Paris, 1999 ISBN 2-84323-183-3
  • Liliane Franck, Eau à tous les étages l'aventure de l'eau à domicile à travers l'histoire de la Compagnie Générale des Eaux, 410 pages, 1999.
  • Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, L'eau des multinationales - Les vérités inavouables, éditions Fayard, 2006.
  • Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, L'eau de Vivendi, éditions Patrick Lefrançois, 2004

Documentaire

  • Le whisky et l'eau - Les Bronfman et Vivendi Universal (version française de Whisky and Water), Handel Productions Inc et Arte France, 2006

Lien externe