Fonds stratégique d'investissement

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Fonds stratégique d'investissement
logo de Fonds stratégique d'investissement

Création
Disparition
Fondateurs État français
Forme juridique Société anonyme
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Jean-Yves Gilet
Actionnaires Caisse des dépôts (51 %)
Agence des participations de l'État (49 %)
Site web www.fonds-fsi.frVoir et modifier les données sur Wikidata

Le fonds stratégique d’investissement est un fonds créé par l'État français le . Il s'agit d'un fonds souverain. Il a intégré bpifrance le .

Histoire[modifier | modifier le code]

La France disposait déjà d'organismes pouvant être assimilés à des fonds souverains :

La création d'un fonds souverain d'investissement a été décidée par le président de la République Nicolas Sarkozy le [3], pour aider les entreprises françaises qui ont besoin de trouver des investisseurs stables pour financer leurs projets de développement. Les modalités de fonctionnement du fonds ont été précisées le 20 novembre suivant.

Lors de sa création, le fonds a été doté de 6 Mds d'euros par l'État. Sa dotation a ensuite augmenté, jusqu'à être portée à 20 milliards d’euros en 2011[4], dont :

Le FSI a conclu un accord avec un fonds souverain d’Abou Dabi, Mubadala Development Company PJSC , en vue d’investissements conjoints dans des entreprises françaises. Le « Memorandum of Understanding » (protocole d’entente) qui établit un cadre de coopération en vue de réaliser des investissements conjoints dans des entreprises françaises, a été signé le 26 mai 2009, à l’occasion de la visite du président français Nicolas Sarkozy à Abou Dabi[5].

Au 31 décembre 2010, le montant total des actifs du FSI se monte à 21,8 milliards d'euros[6].

Le fonds se situe, par sa taille, à la 21e place mondiale des fonds souverains.

Pour accomplir ses missions et se développer, le fonds peut emprunter sur les marchés financiers.

Missions[modifier | modifier le code]

Objectifs[modifier | modifier le code]

Les objectifs qui ont présidé à la création du Fonds stratégique d’investissement sont :

  • soutenir le développement des PME prometteuses qui ont souvent des difficultés à accéder aux financements ;
  • sécuriser le capital d’entreprises stratégiques (d'après une préconisation dès 2005 d'Alain Juillet, alors Haut Responsable à l'intelligence économique au sein du SGDN et qui voulait créer un « In-Q-Tel à la française » à la suite de l'affaire Gemplus[7]) ;
  • intervenir pour développer ou aider temporairement des entreprises à fort potentiel ou des projets industriels novateurs et audacieux, puis s'en désengager à moyen terme.

Le gouvernement s’est d’ailleurs défendu de vouloir :

  • constituer un groupe national industriel intégré ;
  • faire perdurer des entreprises non viables.

Doctrine[modifier | modifier le code]

Pour remplir les missions qui lui ont été confiées, le fonds :

  • investit dans des projets rentables et qui génèrent des revenus ;
  • détient toujours une minorité du capital des entreprises dans lesquelles il investit ;
  • n'agit pas seul mais avec des partenaires privés ;
  • investit à long terme mais, sans que la durée de l'investissement soit préalablement fixée. Toutefois, pour que le fonds puisse être réactif et disposer de liquidités pour agir rapidement, il devra faire tourner son portefeuille.

Organisation[modifier | modifier le code]

Logo de la Caisse des dépôts

Le fonds stratégique d’investissement a été créé sous la forme d'une société anonyme. Le capital est détenu :

D’autres actionnaires, français ou étrangers, pourront entrer ultérieurement dans le capital, sous réserve qu'ils adhèrent à la doctrine d’investissement et que la Caisse des Dépôts conserve le contrôle du fonds.

La direction du fonds est répartie entre deux structures :

  • Un conseil d'administration, composé de sept membres[8],
    • 2 représentants de la Caisse des Dépôts :
    • 2 représentants de l’État :
      • Jean-Dominique Comolli, Commissaire aux participations de l’État
      • Luc Rousseau, Directeur général de la direction du commerce de l’industrie et de services (CIS).
    • 3 personnalités qualifiées :
    • Un directeur général chargé de diriger le fonds dans le cadre de la politique générale fixée par le conseil d'administration. Cette fonction est occupée par Jean-Yves Gilet depuis le 20 septembre 2010. Il succède à Gilles Michel qui avait été désigné, par le conseil d'administration, le , comme premier directeur général du fonds[9].

Un Comité d’orientation stratégique, composé de représentants des entreprises, des organisations syndicales ainsi que de personnalités qualifiées, garantit la cohérence et les équilibres de la stratégie du fonds. Il est présidé par Jean-François Dehecq.

Un Comité d’investissement examine les projets d’investissement proposés par les équipes opérationnelles et émet des recommandations. Il est présidé par Patricia Barbizet.

Gouvernance[modifier | modifier le code]

Participations au capital d'entreprises[modifier | modifier le code]

Le FSI possède une participation au capital des entreprises suivantes :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Un fonds souverain bien indigent - Le Monde,
  2. Montant des actifs du FRR au [PDF]
  3. Discours de M. le Président de la République sur le thème de la mobilisation pour le financement de l'économie -
  4. « Le FSI, qu'est ce que c'est ? - FSI », sur fonds-fsi.fr via Wikiwix (consulté le ).
  5. « Le fonds Mubadala - FSI », sur fonds-fsi.fr via Internet Archive (consulté le ).
  6. « Les chiffres clés - FSI », sur fonds-fsi.fr via Internet Archive (consulté le ).
  7. Estelle Dumout, « Intelligence économique : un "In-Q-Tel à la française" d’ici l’été 2005 », sur ZDNet France,
  8. Le FSI, La gouvernance 05/10/11.
  9. Gilles Michel est nommé nouveau Directeur général du Fonds stratégique d’investissement - Communiqué de presse de la Caisse des Dépôts, [PDF]
  10. Le FSI vient renforcer le capital de CGGVeritas, Le Monde, 5 mai 2006
  11. La France est-elle vraiment opposée aux OGM ?, Le Monde, 5 mars 2010
  12. Nexans : le FSI devient le deuxième actionnaire avec 5 % du capital
  13. « Alstom et le FSI empochent Translohr pour 35 millions d'euros », sur mobilicites.com, (consulté le )
  14. « Clestra, Parisot : l'éclatement annoncé d'un éphémère empire du meuble », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne)