Saint-Roman-de-Malegarde

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Saint-Roman-de-Malegarde
Saint-Roman-de-Malegarde
Fontaine à Saint-Roman-de-Malegarde
Blason de Saint-Roman-de-Malegarde
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Arrondissement de Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes Pays Vaison Ventoux
Maire
Mandat
Marie-Claire Michel
2014-2020
Code postal 84290
Code commune 84117
Démographie
Gentilé Saint-Romanais, Saint-Romanaises
Population
municipale
250 hab. (2014)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 16″ nord, 4° 57′ 50″ est
Altitude 200 m
Min. 125 m
Max. 366 m
Superficie 8,21 km2
Élections
Départementales Canton de Vaison-la-Romaine
Localisation
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Saint-Roman-de-Malegarde
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Saint-Roman-de-Malegarde

Saint-Roman-de-Malegarde est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Les habitants de la commune se nomment les Romanais[1].

Géographie

Situé dans le nord Vaucluse, Saint-Roman-de-Malegarde est à mi-chemin entre Bollène (20 km), Vaison-la-Romaine (14 km) et Orange (20 km).

Accès

La route départementale 51 traverse la commune d'est en ouest, et la 51a rejoint la Drôme pour y devenir la route départementale 75. Une variante du GR4 passe sur la commune, au sud du bourg.

L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7, à la sortie de Bollène.

Relief

La commune de Saint-Roman-de-Malegarde se situe sur la partie septentrionale d'une colline qui la sépare de celles de Roaix et de Rasteau[2]. La partie au nord du bourg (plaine de l'Aygues) est plus basse que celle au sud (collines).

Géologie

La croupe sur laquelle est établi le village provient d'un ancien fond marin du tertiaire où s'est déposée une molasse jaunâtre, le safre. Des coteaux d'argile blanche, mêlée de calcaire, s'étagent sur le versant sud. Les terrasses qui jouxtent l'Aygues sont formées d'alluvions du quaternaire.

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Vaison-la-Romaine auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[3].

Hydrographie

Fontaine au bourg de Saint-Roman-de-Malegarde

Saint-Roman est situé sur le bord de l'Aygues[2].

Climat

La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Son climat est donc soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[4]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :

  • Le mistral assainit le vignoble, principale culture de ce terroir
  • La saisonnalité des pluies est très marquée
  • Les températures sont très chaudes pendant l'été.

Saint-Roman-de-Malegarde n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Vaison-la-Romaine[5].

Relevé météorologique de Vaison-la-Romaine
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 3 9,7
Température moyenne (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 23 23 19,5 15,5 9 6,5 14,3
Température maximale moyenne (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,5
Record de froid (°C)
date du record
−13,4
1985
−14,5
1956
−9,7
2005
−2,9
1970
1,3
1979
5,7
1984
9
1953
8,3
1974
3,1
1974
−1,1
1973
−5,4
1952
−14,4
1962
Record de chaleur (°C)
date du record
20,3
2002
23
1960
27,2
1990
30,7
2005
34,5
2001
38,1
2003
40,7
1983
42,6
2003
35,1
1966
29,6
1985
24,6
1970
20,2
1983
Précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 42,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,8 52,8 34 460,6
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
10
2
36,5
 
 
 
12
3
23,3
 
 
 
16
6
24,9
 
 
 
18
8
42,7
 
 
 
23
12
45,6
 
 
 
27
15
25,4
 
 
 
30
18
20,9
 
 
 
30
18
29,1
 
 
 
25
14
65,8
 
 
 
20
11
59,8
 
 
 
13
6
52,8
 
 
 
10
3
34
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à 2,5 litres par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de 660 litres par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30° selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de 40,5 °C lors de la canicule européenne de 2003 le 5 août (et 39,8 °C le 18 août 2009) et −12,8 °C le . Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon.

Le mistral

Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne[6]. Le tableau suivant indique les différentes vitesse du mistral enregistrées par les stations d'Orange et Carpentras-Serres dans le sud de la vallée du Rhône et à sa fréquence au cours de l'année 2006. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras[7].

Toponymie

Le nom de la commune est attesté, à partir 1317, sous la forme Sancti Romani de Mala Gardia. Ce qualificatif provient du germain ward (garde → tour de garde) qui a été latinisé en gardia. Le premier castrum de ce site avait donc fort mauvaise réputation[1],[8].

Histoire

Antiquité

Au bas du village, l'ancienne chapelle Saint-Nazaire a succédé à un fanum romain. Autour de ce site, très tôt christianisé, il a été retrouvé les vestiges d'un cimetière paléochrétien[9]. Le seul autre objet datant de la colonisation romaine est un miroir qui a été retrouvé dans la première partie du XXe siècle[1].

Moyen Âge

Au milieu du XIIe siècle, ce territoire dépendait de la Principauté d'Orange[10] dont les princes l'avaient inféodé aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem d'Orange[1]. Le château et son donjon furent édifiés au cours du XIIIe siècle[2]. Son enceinte, de forme quadrangulaire, était flanquée de tours aux quatre angles[10].

Jean XXII, second pape d'Avignon, décida, en 1317, de récupérer tous les biens des hospitaliers du Comtat Venaissin et de ses terres adjacentes. Saint-Roman devient dès lors fief pontifical attribué à des seigneurs laïques. le nom de l'un de ceux-ci fut Jacques Elziaire[1]. Ce fut à la fin du XIVe siècle que ce fief revint à Guillaume des Baux, prince d'Orange[10]. Il en rendit hommage à Benoît XIII avant que celui-ci quittât Avignon et entra en possession de Saint-Roman en janvier 1405[1].

Renaissance

En mars 1427, le prince d'Orange légua ce fief, « avec château, ville, fort et territoires », à son neveu et héritier universel Jean de Rivette[1]. En 1429, ce fut son fils Aleman de Rivette, déjà co-seigneur de Bonnieux, qui hérita[10].

Au cours du XVIe siècle, ce fief fut en co-seigneurie entre les Rostang et les Ancézune. Ce qui n'empêcha point que le village et son château furent attaqués par les religionnaires de Nyons en 1574[10]. Le paréage prit fin au XVIIe siècle puisque les seuls seigneurs furent les Adhémar de Monteil comte de Grignan[1].

Période moderne

Le paréage reprit au cours du XVIIIe siècle puisque les Limeil et les Lebeau-Béraud en furent co-seigneurs[1].

Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

La commune décida par deux fois de changer de nom en 1794. La première fois, elle se débaptisa en Roman-sur-Aygues et la seconde, elle prit la dénomination de Roman-Montagne[1].

Ce fut en 1856 que fut entièrement démoli le donjon après un vote du conseil municipal qui avait besoin de pierres pour édifier une digue sur les berges de l'Aygues[2].

Période contemporaine

Saint-Roman-de-Malegarde, fait partie des 18 communes du Vaucluse qui ont le droit de classer leurs vins en côtes-du-rhône villages, AOC reconnue depuis le .

Héraldique

Blason de Saint-Roman-de-Malegarde

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

Tranché : au premier de gueules à la tour d'or, ouverte et ajourée du champ, au second d'or au bélier de gueules.[11]

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 en cours Raymond Long    
Les données manquantes sont à compléter.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Roman-de-Malegarde en 2009[12]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 6,86 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 11,62 % 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 40,32 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 11,52 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 332 habitants, en augmentation de 5,4 % par rapport à 2009 (Vaucluse : 2,58 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
366380421420465464448455479
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
508486518473461428438407325
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
328338320260255236220207203
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
237237244242253255279326332
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008 la commune compte 330 habitants, mais sa population augmente très fortement pendant les périodes estivales.

Économie

Tourisme

La commune est constituée de plusieurs maisons secondaires occupées pendant tout l'été ; il y a un restaurant et plusieurs gites sont à louer.

Agriculture

Dans le courant du XIXe siècle, la commune produisait essentiellement des fruits, dont des cerises précoces qui étaient alors considérées comme les meilleures de la région[2]

Aujourd'hui, l'agriculture est constituée principalement de vignes qui produisent des vins classés en Côtes-du-rhône villages (AOC). Il existe sur la commune le Domaine de Font-Croze. Les vendanges sont apportées dans la cave Costebelle de Tulette. On y produit également quelques cultures fruitières (pêche, abricot).

Commerce

Le bar Chez Claudette, qui porte le label Bistrot de pays[17], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[18].

Patrimoine

Maison au sommet intégrant une des anciennes tours

Patrimoine civil

Ancien château dont il reste trois tours.

Fontaine

Patrimoine religieux

Église du XIIIe siècle

Patrimoine environnemental

Sur la colline séparant les villages de Saint-Roman-de-Malegarde, Rasteau et Cairanne il existe plusieurs sentiers botaniques.

Équipements ou Services

Enseignement

La commune dispose d'une école primaire publique en classe unique (École Jean Moulin) [19], collège Joseph d'Arbaud à Vaison-la-Romaine[20], puis vers les lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras.

Sports

Plusieurs sentiers de promenade, pratique de la pèche, VTT, etc.

Santé

Il n'y a ni pharmacie, ni docteur, ni dentiste sur cette commune. Les plus proches se trouvent à Visan ou à Cairanne. Le centre Hospitalier se trouve sur Vaison-la-Romaine (chef-lieu de canton).

Vie locale

Cultes

Catholique (église)

Environnement

Personnalités liées à la commune

Notes

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. a b c d e f g h i et j Robert Bailly, op. cit., p. 379.
  2. a b c d et e Jules Courtet, op. cit., p. 290.
  3. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48.
  4. La climatologie du Vaucluse
  5. « Station météo la plus proche : Vaison-la-Romaine », MSN Météo
  6. Jean Vialar, Les vents régionaux et locaux, 1948 ; réédité par Météo-France en 2003.
  7. Source : Services techniques d'Inter Rhône à Avignon Données météorologiques concernant l'année 2006 [PDF]
  8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1919.
  9. Robert Bailly, op. cit., p. 380.
  10. a b c d et e Jules Courtet, op. cit., p. 291.
  11. Armorial du Comtat Venaissin
  12. « Impots locaux à Saint-Roman-de-Malegarde », taxes.com
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. La charte Bistrot de Pays
  18. L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010
  19. Enseignement publique primaire en Vaucluse
  20. Carte scolaire du Vaucluse

Bibliographie

  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, (ISBN 2903044279)
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, (ISBN 284406051X)

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes