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Jean-Claude Carrière

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Jean-Claude Carrière
Jean-Claude Carrière en 2006.
Fonction
Président de La Femis
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Colombières-sur-Orb (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean-Claude François CarrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Langue d'écriture
Conjoint
Autres informations
Distinctions

Jean-Claude Carrière, né le à Colombières-sur-Orb et mort le à Paris, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français.

Se partageant entre le cinéma, le théâtre et la littérature, reconnu pour ses adaptations, tant pour le théâtre que pour le cinéma ou la télévision, il rencontre très fréquemment un succès critique et public.

Vie et carrière

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Né dans une famille de viticulteurs à Colombières-sur-Orb[1], Jean-Claude Carrière passe son enfance dans ce village[2]. Pendant son enfance, il pratique le bilinguisme occitan-français[3]. Alors qu'il a 14 ans, sa famille s'installe à Montreuil-sous-Bois, où ses parents prennent la gérance d'un café[4]. Ce dernier fut choisi par les Gitans pour être leur bistrot, leur lieu de rencontre et de fête, à laquelle Django Reinhardt et son frère Joseph venaient parfois participer et où il devint ami avec Matéo Maximoff[5].

D'abord élève du lycée Voltaire et du lycée Lakanal à Sceaux[6],[7], puis de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, après une licence de lettres et une maîtrise d'histoire, il s'oriente vers le dessin et l'écriture[8].

En 1957, il publie son premier roman, Lézard, et rencontre Jacques Tati et Pierre Étaix[8] avec qui il cosigne des courts et des longs-métrages. À ses débuts, il publie également plusieurs romans d'épouvante chez Fleuve noir, sous le nom de Benoît Becker (pseudonyme collectif utilisé par divers auteurs travaillant pour cet éditeur) et écrit des articles sur le cinéma dans Carrefour[9].

Jean-Claude Carrière en 1959. Photo d'identité (Sacem).

Bien qu'il soit l'auteur d'un très grand nombre de scénarios, Jean-Claude Carrière doit une partie de sa renommée à sa collaboration avec le cinéaste Luis Buñuel. Celle-ci s'amorce en 1964 et va durer dix-neuf ans, jusqu'à la mort du réalisateur. Les deux hommes travaillent ensemble une première fois en adaptant le roman d'Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre. Le film, qui met en vedette Jeanne Moreau, est le premier que Buñuel réalise en France depuis le classique surréaliste L'Âge d'or.

Carrière et Buñuel travaillent ensuite ensemble sur cinq autres films, dont deux des plus célèbres du réalisateur : Belle de jour, adaptation d'un roman de Joseph Kessel qui sera un grand succès commercial, et Le Charme discret de la bourgeoisie, une satire d'esprit surréaliste qui permet à Buñuel et Carrière d'obtenir une nomination pour l'oscar du meilleur scénario original, fait assez rare pour un film français.

Carrière travaillera aussi occasionnellement avec le réalisateur d'origine tchèque Miloš Forman, une première fois à la fin des années 1960 avec Taking Off, comédie de mœurs sur le conflit des générations, une seconde fois à la fin des années 1980 avec Valmont, adaptation du roman Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, et une dernière fois en 2005 avec Les Fantômes de Goya.

Il participe aussi au scénario de deux des films les plus célèbres de Jacques Deray, le drame psychologique La Piscine, en 1969, qui met en vedette Alain Delon et Romy Schneider, puis le film de gangster Borsalino l'année suivante, immense succès commercial dans lequel on retrouve les deux plus grandes vedettes du cinéma français de l’époque, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Il scénarise plusieurs autres films de Deray, comme le drame Un peu de soleil dans l'eau froide, adaptation du roman de Françoise Sagan, ou le film noir Un homme est mort, entièrement tourné aux États-Unis, ainsi que, en 1966, le film tiré du roman de Georges Darien, Le Voleur, réalisé par Louis Malle avec Belmondo.

Parallèlement, il poursuit sa carrière de dramaturge et adaptateur au théâtre, en particulier avec André Barsacq, Jean-Louis Barrault et Peter Brook[10].

Jean-Claude Carrière écrit de nombreux scénarios pour le cinéma[8], notamment pour Le Tambour, Un papillon sur l'épaule ou encore Le Retour de Martin Guerre qui lui vaut le césar du meilleur scénario en 1983[11]. Il s'attaque également à l'adaptation d'œuvres littéraires comme Cyrano de Bergerac, Le Roi des Aulnes ou encore L'Insoutenable Légèreté de l'être. En 2007, il cosigne avec le réalisateur Volker Schlöndorff le scénario de Ulzhan qui est présenté au festival de Cannes.

Rencontres avec le dalaï-lama

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En 1994, il publie La Force du bouddhisme sur la base d'entretiens avec le 14e dalaï-lama en Inde. En 2000, il présente la conférence publique intitulée « La Paix de l'esprit, source du bonheur » que donne le dalaï-lama à Montpellier devant plus de 5 000 personnes[12]. Il signe un appel demandant qu'une délégation du Comité des droits de l'enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, Gedhun Choekyi Nyima, reconnu comme 11e panchen-lama par le dalaï-lama[13].

En 1987, il remet le Prix international tzigane des neuf muses à Matéo Maximoff[14], ami avec qui il partagea maints moments[5].

En 2000, il prend part à la fondation de la Société des amis de Victor Hugo.

En 2005, il crée, aux côtés de Carole Bouquet, Gérard Depardieu et Sophie Rigon, le festival Un réalisateur dans la ville qui a lieu chaque été à Nîmes[15].

Vie personnelle

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Jean-Claude Carrière a épousé en premières noces Nicole Janin (1931-2002)[16] avec qui il a eu une fille en 1962, Iris[17]. Originaire de Marsillargues et proche amie du manadier Jean Lafont[18] — dont Carrière prononce l'éloge de son vivant en 2004[19] —, Nicole Janin était peintre sous le pseudonyme d'Augusta Bouy (ou Auguste Bouy[20]). Elle est également apparue dans plusieurs films de Luis Buñuel que Carrière a scénarisés, tels que La Voie lactée ou Cet obscur objet du désir[21].

La double identité de Nicole Janin n'a jamais été notée dans les textes relatant la vie privée de Jean-Claude Carrière, qui évoquent majoritairement Augusta Bouy[22],[20]. Cela a entraîné une confusion dans les nécrologies de Carrière parues dans la presse, lors de sa mort, en [réf. souhaitée].

En 1982, alors qu'il travaille sur le scénario de Passion, il rencontre Hanna Schygulla et vit avec elle jusqu'en 1995[23].

Il s'est remarié avec Nahal Tajadod, femme de lettres iranienne, avec qui il a une fille née en 2003, Kiara Carrière[16],[24].

Jean-Claude Carrière meurt le , à l'âge de 89 ans, dans son domicile parisien. Ne souffrant d'aucune maladie, il est mort « dans son sommeil »[25],[26],[27], selon la précision donnée par sa fille.

Il est inhumé au cimetière nouveau de Colombières-sur-Orb (Hérault)[28], sa ville natale[29].

Décorations

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Œuvre littéraire

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Filmographie (sélection)

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Réalisateur et scénariste

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Courts métrages

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Scénariste

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Télévision

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Télévision

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. « L'Héraultais scénariste et écrivain Jean-Claude Carrière est décédé à l'âge de 89 ans », sur midilibre.fr (consulté le ).
  2. Denis Cheissoux, « Rencontre avec Jean Claude Carrière dans l'Hérault », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  3. Région Occitanie, « Rencontrez les plumes de l’Occitanie : Jean-Claude Carrière », sur laregion.fr, (consulté le ).
  4. Entretien sur Radio Classique, émission Passion Classique de Olivier Bellamy, du 9 mars 2017.
  5. a et b Jean-Claude Carrière, « Un écrivain dans la rue », Études Tsiganes,‎ 2017/1 (n° 60), p. 5 à 6 (lire en ligne).
  6. « Lakanal va retrouver ses façades du XIXe siècle », sur Les Echos, (consulté le ).
  7. Le Parisien avec l'AFP, « Disparition à 89 ans du scénariste et écrivain Jean-Claude Carrière », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  8. a b et c « Jean-Claude Carrière », sur Ciné ressources (consulté le ).
  9. Carrefour, 5 février 1958, article sur Abel Gance signé Jean-Claude Carrière.
  10. « Jean-Claude Carrière : un écrivain touche à tout ! », sur Radio Classique, (consulté le ).
  11. « De "Belle de jour" à "Martin Guerre", le scénariste de génie Jean-Claude Carrière en onze films », sur Franceinfo, (consulté le ).
  12. Préface, in La Grande Paix de l'Esprit.
  13. « Panchen Appel » (version du sur Internet Archive).
  14. « Milieu tzigane », sur Gérard Gartner, (consulté le ).
  15. « Nîmes : "Il faut défendre à tout prix notre liberté d’expression" », MidiLibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b « La bibliothèque idéale de Jean-Claude Carrière », France Inter, Ça peut pas faire de mal de Guillaume Gallienne, le 17 septembre 2016.
  17. « Disparition de Jean-Claude Carrière, légende du cinéma et du théâtre », sur RFI, (consulté le ).
  18. Hocine Rouagdia (dir.) (préf. Benoît Duteurtre, ill. Stéphane Barbier), Jean Lafont, Nîmes, Atelier baie, , 175 p. (ISBN 978-2-919208-51-7), p. 83.
  19. Jacky Siméon (préf. Carole Delga), Jean Lafont : le roi de Camargue, Vauvert, Au diable Vauvert, , p. 12.
  20. a et b René Prédal, Jean-Claude Carrière, scénariste : l'art de raconter des histoires, Cerf, , 379 p. (ISBN 2204049719).
  21. « Page IMDb d'Auguste Carrière », sur imdb.com (consulté le ).
  22. « Entretien avec Jean-Claude Carrière », Lire, no 277,‎ .
  23. Pascale Nivelle, « Les fantômes d'Hanna Schygulla », M le magazine du Monde,‎ .
  24. « Hollywood honore l'écrivain-scénariste Jean-Claude Carrière », Le Parisien, 8 novembre 2014.
  25. Jean-Luc Douin, « Jean-Claude Carrière, scénariste et écrivain, est mort à l’âge de 89 ans », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  26. Cy.C, « Le scénariste et écrivain Jean-Claude Carrière est mort à 89 ans », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  27. « Jean-Claude Carrière, écrivain et scénariste, est mort à 89 ans », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  28. Cimetières de France et d'ailleurs.
  29. Jean-Marie Gavalda, « L'émouvant dernier hommage à Jean-Claude Carrière, inhumé à Colombières-sur-Orb dans l'Hérault », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  30. Décret du 14 avril 2017 portant promotion.
  31. Décret du 14 mai 2013 portant promotion.
  32. a b c d e f g h et i Sous le nom de Benoît Becker.
  33. a et b Préface de l'édition revue et augmentée, p. VIII et p. XIV.
  34. Marianne Payot, « Jean-Claude Carrière lit un extrait du "Mahabharata" », L'Express, .
  35. Catherine Portevin, « Umberto Eco : “Le Web, c'est le coma éthylique assuré !” », Télérama, .
  36. Robert Solé, « "N'espérez pas vous débarrasser des livres", de Jean-Claude Carrière et Umberto Eco : si les pages des "liseuses" s'envolaient.. », Le Monde, .
  37. Morgan Di Salvia, « Le Ciel au-dessus du Louvre – Par Yslaire & J.-C. Carrière – Futuropolis/ Musée du Louvre Editions », Actua BD, .
  38. Benjamin Roure, « Le Ciel au-dessus du Louvre », BoDoï, .
  39. a et b « Croyance, 10e Prix de l'essai Psychologies Magazine - Fnac », fiche de l'ouvrage, sur l'enseigne du Prix Psychologies-Fnac..
  40. David Peyrat, « Le Mahâbhârata adapté en BD : la mythologie hindoue enfin en images », Géo, .
  41. Antoine Oury, « Le Mahâbhârata, monumentale épopée indienne, adapté en bande dessinée », ActuaLitté, .
  42. Alexis Seny, « Le Mahâbhârata, les Hindous ont eu leur guerre de Troie, que Jean-Marie Michaud réensorcèle », Branchés Culture, .
  43. Macha Séry, « La Controverse de Valladolid », Le Monde, .
  44. Source : voir sur imdb.com.

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Bibliographie

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  • Entretiens avec Jean-Claude Carrière et Pierre Étaix, in Dictionnaire des objets dans le cinéma, par Yannick Lemarié, éd. Dumane (Pietraserena), 2017.

Presse (interviews)

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Liens externes

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