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Femmes dans la Résistance intérieure française

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Simone Segouin, une résistante, près de Chartres, en août 1944.

Les femmes dans la Résistance intérieure française ont joué un rôle important mais longtemps sous-estimé dans le contexte de l'occupation du pays pendant la Seconde Guerre mondiale.

Histoire

Effectifs et positions hiérarchiques

Berty Albrecht.
Marie-Madeleine Fourcade.

Moins nombreuses que les hommes, les femmes représentent 10 à 16 % des résistants[1] et environ 15 % des déportés politiques (Danielle Casanova, Mireille Lauze, Lise London, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Charlotte Delbo, Germaine Tillion, Touty Hiltermann, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Yvonne Pagniez, Denise Vernay, Anise Postel-Vinay, Noëlla Rouget, Jacqueline Pery d'Alincourt, Gilberte Brossolette, Élisabeth et Jeanne Goupille et Marie-Thérèse de Poix (Indre-et-Loire), Ginette Lion-Clément, Yvette Lundy, Fernande Servagnat (Marne), Nicole Clarence, Pauline Gabrielle Gaillard, etc.). Selon l'historienne Rolande Trempé, leur rôle a toutefois été systématiquement sous-estimé[2]. Ce faible nombre s'explique d'une part par la condition féminine avant la Seconde Guerre mondiale (les femmes sont traitées en mineures, n'ont pas le droit de vote et ne peuvent, de jure pas travailler sans l'autorisation de leur mari) et d'autre part par le mode de formation des résistants (le repli dans des maquis, où l'organisation de la Résistance peut prendre une forme militaire, exclut souvent les femmes). L'historien Olivier Wieviorka note ainsi : « Bref, bien des obstacles se dressaient à l'entrée des femmes en Résistance, ce qui incite à considérer les pourcentages présentés comme relativement élevés, au regard du contexte qui prévalait alors »[1].

Elles sont le plus souvent cantonnées à des rôles subalternes. Lucie Aubrac, résistante emblématique, cofondatrice de Libération-Sud, n'a en fait jamais eu de rôle défini dans la hiérarchie du mouvement. Hélène Viannay, davantage diplômée que son mari Philippe Viannay, le fondateur de Défense de la France, n'écrit jamais un seul article pour le journal clandestin du même nom, pas plus que les autres compagnes des chefs de DF, alors qu'elles assistent à toutes les réunions de rédaction. Toutefois, Viannay, dès le début de 1942, confie à une femme, Suzanne Guyotat, bibliothécaire, soeur d'un de ses beaux-frères, la responsabilité du mouvement en zone sud. Elle noue des contacts essentiels avec les mouvements Combat et Témoignage chrétien et monte une chaîne de distribution pour les journaux qui lui parviennent de Paris puis en fait assurer l'impression sur place à Lyon et à Grenoble[3],[4].

Quoique officiers, les agentes du Special Operations Executive sont formées et employées comme sans-filistes et secrétaires de circuits dirigés par des hommes.

Sœur Hélène Studler en 1944.

Rôle

Seule une minorité très restreinte prend part à la lutte armée, comme Jeanne Bohec surnommée « la plastiqueuse à bicyclette », parachutée en février 1944, qui forme des équipes de saboteurs, organise plusieurs opérations et participe à la Libération. Alors que les résistantes sont des figures emblématiques et nombreuses dans les mouvements de partisans en Italie, en Grèce, en Yougoslavie et en URSS occupées, elles sont peu nombreuses dans les maquis de France - peut-être parce qu'elles ne sont pas soumises au STO et n'ont pas besoin de le fuir (elles n'ont pas non plus de formation ni de vocation militaire). Elles ne sont pas désignées comme otages par les occupants. Des femmes organisent des manifestations de ménagères dès 1940, sont actives dans les comités populaires du PCF clandestin, omniprésentes dans les encouragements et l'aide matérielle aux grévistes (ainsi dans le Nord-Pas-de-Calais en mai 1941) ainsi qu'aux réfractaires des maquis (H.R. Kedward, A la recherche du maquis, 1999). Elles sont indispensables comme dactylos, comme « boites aux lettres », comme hébergeuses, et surtout comme agents de liaison - en partie parce que les Allemands se méfiaient moins des femmes, et que les innombrables contrôles d'identité dirigés contre les réfractaires au STO ne les concernent pas. Olivier Wieviorka souligne que la stratégie des mouvements était souvent, en fait, de mettre en avant les femmes parce qu'elles sont moins exposées à la répression : Vichy et les Allemands ne peuvent quand même pas tirer sur des ménagères réclamant à manger pour leurs enfants. Certaines prennent les armes[6], telles Germaine Lemaire, qui abat un sous-officier allemand le 17 juin 1940, jour où Philippe Pétain appelle à cesser le combat et annonce son intention de demander l'armistice, ou Madeleine Riffaud, membre des FTP, qui abat en plein jour de deux balles dans la tête un officier de l'armée d'occupation sur le pont de Solférino le .

Certaines réussissent ainsi à échapper à la vigilance des Allemands comme sœur Jeanne Cherer, à Lusignan[7]. Cependant, lorsqu'elles sont prises, les femmes sont interrogées avec la même brutalité par la Gestapo et expédiées de la même façon en camps de concentration[8].

On peut aussi souligner le rôle singulier d'Anna Marly, bien qu'elle ne soit pas à proprement parler une résistante de l'intérieur. Elle composa, alors engagée comme cantinière au Quartier général des Forces françaises libres à Londres, la musique et le texte en russe du Chant des partisans en 1941 et la musique de la Complainte du partisan en 1943. Largement diffusé par la BBC à partir du 30 mai 1943, le Chant des partisans et surtout sa version sifflée devinrent l'hymne de la Résistance et son signe de ralliement.

Résistance et vie privée

D'innombrables combattants de l'ombre vivent toute la guerre en couple, et leur résistance serait impossible et invivable sans la présence de leur compagne à leur côté : Cécile et Henri Rol-Tanguy, Raymond et Lucie Aubrac, Gilberte et Pierre Brossolette, Paulette et Maurice Kriegel-Valrimont, Henri Frenay et Berty Albrecht, Reine Joly et Robert Guédon, Hélène et Philippe Viannay, Marie-Hélène Lefaucheux et Pierre Lefaucheux, Cletta et Daniel Mayer, Antoinette Feuerwerker et David Feuerwerker, Pierre et Annie Hervé, Louise et Raymond Losserand, Lise et Artur London etc. forment des couples indissociables.

Certaines résistantes lesbiennes mènent le combat en couple, comme Andrée Jacob et Éveline Garnier, Claude Cahun et Suzanne Malherbe ou encore Marie-Thérèse Auffray et Noëlle Guillou, et quelquefois subissent ensemble la déportation comme Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler.

D'autres idylles sont brisées par la guerre : Pierre Le Rolland et Georgette Drion[réf. nécessaire]. D'autres couples sont formés après la Libération : Henri Frenay et Chilina Ciosi, Henri Ingrand et Elizabeth Dussauze, etc.

Hélène Solomon-Langevin en 1945. Gravement handicapée à sa sortie de camp, elle ne put que très difficilement reprendre une vie normale.

Nombreuses sont les résistantes qui se marient et qui ont des enfants en pleine clandestinité, sans interrompre pour autant leur combat. Certaines sauvent la vie de leur mari (Lucie Aubrac, Marie-Hélène Lefaucheux, Annie Hervé). D'autres feront de la politique après la guerre, comme Gilberte Brossolette qui sera élue sénatrice socialiste et deviendra la première femme vice-présidente du Sénat. D'autres partagent leur sort jusqu'à la torture, à la déportation et à la mort. Le convoi du 24 janvier 1943 emporte à Auschwitz des prisonnières politiques et des otages (non-juives et en majorité communistes fichées avant-guerre), parmi lesquelles de nombreuses veuves de fusillés, ainsi Maï Politzer, épouse de Georges Politzer[9], ou encore Hélène Solomon-Langevin, fille de Paul Langevin et femme du physicien Jacques Solomon[10].

Répression

En effet, les résistantes et les femmes politiques font l'objet de mesures d'internement (en France) et de déportation (vers l'Allemagne ou la Pologne), dans des prisons, des bagnes ou des camps de concentration. Les prisons françaises et allemandes (Cologne, Sarrebruck, Deux-Ponts, Neuenkirchen, Saint-Wendel, etc.) reçoivent nombre de résistantes et de femmes politiques en détention préventive (Schutzhaft). En Allemagne, les déportées sous statut Nacht und Nebel (NN) sont gardées au secret, sans courrier ni colis, les demandes des familles et les investigations de la Croix-Rouge sont vaines. Les prévenues contre qui ont été réunies des preuves suffisantes sont jugées par des tribunaux d'exception, Sondergerichte ou Volksgerichtshof.

Les condamnées à mort sont guillotinées, sauf si leur peine est commuée. La première condamnée à mort, Blanche Paugam, a sa peine commuée en travaux forcés[11]. Les condamnées à mort dont l'exécution a été suspendue et les condamnées aux travaux forcés sont détenues dans des bagnes pour femmes (Frauenzuchthaus), tels Lubeck, Jauer, Anrath, Aichach ou Cottbus, en compagnie de prisonnières allemandes de droit commun. Quand le régime NN tombe en désuétude, les condamnées et les prévenues sont mises au camp où elles rejoignent les camarades qui avaient purgé leur peine de prison. En particulier, Ravensbrück compte un effectif entretenu d'environ 5 000 Françaises, dont, d'après Germaine Tillion, un tiers de résistantes. D'autres sont transférées dans des camps annexes, des kommandos d'usines, des camps de travail où les conditions sont les mêmes. Trois trains de déportées ont été envoyés directement de Compiègne à Ravensbrück. De plus, quand le Sipo-SD vide les prisons françaises, à la mi-1944, les internées (politiques, résistantes, otages, droit-commun) sont déportées vers les camps de concentration.

Mémoire

Dès la libération de Ravensbrück, Germaine Tillion entreprend, « à chaud », un travail d'historienne méthodiquement poursuivi pendant plusieurs années, avec l'aide de plusieurs compagnes de résistance et de déportation[12].

Les survivantes des camps témoignent aux procès de criminels de guerre, comme Marie-Claude Vaillant-Couturier aux procès de Nuremberg.

Monument Zwei Stehende (Deux mères debout) à Ravensbrück.

Les combats, la répression et la vie quotidienne de la Résistance sont illustrés par les récits épiques de Lucie Aubrac et de Marie-Madeleine Fourcade qui sont de grands succès de librairie, comme les mémoires de Brigitte Friang. Lucie Aubrac, Élisabeth Goupille, Marie-José Chombart de Lauwe, parmi d'autres font la tournée des écoles afin d'expliquer l'Occupation aux jeunes.

Danielle Darrieux et Nathalie Baye ont prêté leur talent à Marie-Octobre. Carole Bouquet interprète le rôle de Lucie dans le film de Claude Berri. Simone Signoret tient le rôle d'une résistante dans L'Armée des ombres, que Melville tire du roman de Kessel. Sophie Marceau, Julie Depardieu, Marie Gillain ont illustré Les femmes de l'ombre. Miou-Miou a interprété le personnage d'une militante communiste dans Blanche et Marie, Irina Demick joue de la Sten dans Le jour le plus long, etc.

Hommages

Le CNR néglige de mentionner le vote des femmes dans son programme de renouveau en mars 1944. Néanmoins, par le choix du général de Gaulle ainsi que leur implication dans la Résistance, elles ouvrent la voix au droit de vote et à l'éligibilité des femmes en France, dès 1944 (par l'ordonnance du 21 avril 1944).

Des timbres poste ont été créés à l'effigie de Mère Marie Élisabeth de l’Eucharistie, Simone Michel-Levy, Yvonne Le Roux[13], Danielle Casanova, Renée Lévy, Berty Albrecht, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Rose Valland et Lucie Aubrac[14].

Lucienne Guézennec (Marie-Antoinette Morat) est l'un des six personnages des Volontaires de la Nuit d'Henri Frenay.

Après la guerre, de nombreuses militantes ont reçu la croix du combattant volontaire de la Résistance ou la médaille de la résistance (dont 350 avec rosette sur un total de 4 580 personnes)[15], mais aussi des distinctions (médaille militaire, croix de guerre, légion d'honneur) en général attribuées à des hommes. Cependant, six femmes seulement (sur 1038 titulaires) ont été faites Compagnons de la Libération : Berty Albrecht, Laure Diebold, Marie Hackin, Simone Michel-Levy, Émilienne Moreau-Évrard et Marcelle Henry[16].

Des personnalités comme Marie-Madeleine Fourcade, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Lucie Aubrac et quelques autres ont été célébrées de leur vivant.

En 2015, le président François Hollande décide de la panthéonisation de Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz[17].

À Paris, trois voies ont été baptisées en mémoire de femmes résistantes compagnon de la Libération : la place Simone-Michel-Lévy (7e arrondissement) en 2006, la rue Laure-Diebold (8e arrondissement) en 2013 et la passerelle Marcelle-Henry (17e arrondissement) en 2017[18].

Monuments

Noor Inayat Khan, agent britannique « Madeleine », sauvagement exécutée à Dachau en 1944.

À l'occasion d'une émission de France Culture consacrée aux femmes dans la résistance[Quand ?], l'historienne Annette Wieviorka remarque que peu de monuments honorent l'action de ces femmes.

La ville de Riom (63) honore deux de ses citoyennes, Marinette Menut, lieutenant-pharmacien des MURs d'Auvergne et Claude Rodier-Pierre Virlogeux, sergent-chef des MURs d'Auvergne, d'une stèle spécifique.

Le Mémorial de Valençay (Indre) porte le nom de 13 agentes du SOE (Section F) mortes au pouvoir de l'ennemi[19].

Le Mémorial de Ramatuelle (Var) porte le nom de 26 agentes des services spéciaux français mortes aux mains de l'ennemi[20].

De nombreuses plaques commémoratives ont été posées. De nombreuses rues, places, écoles, dispensaires portent le nom de résistantes, telle Anne Noury. Les pierres tombales de résistantes mentionnent souvent la qualité ou les états de service, les distinctions.

Tirées au sort, Renée Lévy (réseau Hector) et Berty Albrecht (Combat) sont enterrées au Mémorial de la France combattante du Mont-Valérien (Suresnes).

Le 3 décembre 2013, le prince Charles de Galles inaugure à Tempsford, près de Cambridge, sur le lieu du terrain d'aviation d’où elles décollaient pour la France ou l'Afrique du Nord, un monument aux espionnes envoyées d'Angleterre (travaillant alors pour le SOE). Au total, 75 femmes en sont parties (notamment Violette Szabo, Noor Inayat Khan et Eileen Nearne), dont 22 sont mortes en mission. Les femmes ont souvent joué un rôle décisif dans la Résistance, notamment comme courriers ou opératrices radio. Charles de Gaulle, qui pour sa part voulait montrer que la Résistance n'était pas organisée de l'étranger, désapprouvait le SOE, ce qui explique encore sa faible notoriété en France. Lors de l'inauguration du monument, la France n'était représentée que par un employé de l'ambassade de France au Royaume-Uni[21].

L'ADIR

L'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) tente, après la guerre, de fédérer les femmes résistantes et les prisonnières politiques qui ont survécu aux prisons et aux camps.

Femmes titulaires de la médaille de la Résistance

65 148 personnes sont titulaires de la médaille de la Résistance, avec ou sans rosette, dont 5 640 femmes (8,7 %). Parmi ces personnes, 4 586 sont titulaires de la rosette dont 349 femmes (7,6 %), quasiment toutes au titre de la résistance intérieure[22].

Annexes

Bibliographie

Histoire

  • Ania Francos, Il était des femmes dans la Résistance, Paris, Éditions J'ai lu, coll. « J'ai lu » (no 1836), , 404 p. (ISBN 978-2-277-21836-4).
  • Marie-Louise Coudert et Marie-Claude Vaillant-Couturier (avant-propos) (Contient un choix de témoignages), Elles, la résistance, Paris, Messidor/Temps Actuels, , 189 p. (ISBN 978-2-209-05542-5).
  • Dominique Missika, Résistantes, 1940-1944, Gallimard, , 272 p. (ISBN 978-2-07-294029-3).
  • Michel Slitinsky et Louis Genevois, Les Femmes dans la Résistance, publication collective.
  • Claire Andrieu, Les résistantes, perspectives de recherche, dans Antoine Prost (dir.), La Résistance, une histoire sociale, Paris, Les Éditions de l'atelier, coll. Mouvement social, 1997, 250 pages.
  • Dominique Veillon, « Femmes dans la Résistance intérieure (les) », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Paris, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4), p. 884-885.
  • (en) Margaret Collin Weitz, Sisters in the Resistance : How Women Fought to Free France, 1940-1945 (en français : Les combattantes de l'ombre. Histoire des femmes dans la Résistance, préface de Lucie Aubrac ([1] ).
  • Mechtild Gilzmer (dir.), Christine Levisse-Touzé (dir.) et Stefan Martens (dir.), Les femmes dans la Résistance en France : actes du colloque international de Berlin, 8-10 octobre 2001, Paris, Le Grand livre du mois, , 430 p. (ISBN 978-2-702-88117-0) ([2]).
  • Laurent Douzou, La désobéissance : histoire d'un mouvement et d'un journal clandestins, Libération-Sud, 1940-1944, Paris, O. Jacob, , 480 p. (ISBN 978-2-738-10293-5, La désobéissance histoire d'un mouvement et d'un journal clandestins: Libération-Sud (1940 - 1944)).
  • Charlotte Delbo, Le Convoi du 24 janvier, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Grands documents », , 303 p. (ISBN 978-2-707-31638-7)
  • Hélène Eck, Les Françaises sous Vichy, in Georges Duby et Michelle Perrot, Histoire des femmes, t. 5, Le XXe siècle (sous la direction de Françoise Thébaud), Plon, 1992, p. 185-211.
  • Christiane Goldenstedt: Les femmes dans la Résistance, in : Annette Kuhn, Valentine Rothe (Hrsg.), Frauen in Geschichte und Gesellschaft, Band 43, Herbolzheim 2006, (ISBN 3-8255-0649-5).
  • Christiane Goldenstedt: Motivations et acticités des Résistantes. Comparaison France du Nord-France du Sud, in: Robert Vandenbussche (éditeur), Femmes et résistance en Belgique et en zone interdite (1940-1944), Institut de recherches historiques du Septentrion, Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, Colloque organisé à Bondues, 2006, p. 199-217. (ISBN 9782905637536).
  • Florence Hervé: "Wir fühlten uns frei". Deutsche und französische Frauen im Widerstand, Essen 1997, (ISBN 978-3884745366).
  • Florence Hervé (Hrsg.): Mit Mut und List. Europäische Frauen im Widerstand gegen Faschismus und Krieg, Köln 2020, PapyRossa Verlag, (ISBN 978-3-89438-724-2).
  • Catherine Lacour-Astol, Le Genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France, Paris, Presses de la FNSP, 2015, 389 p., présentation en ligne.
  • Sylvie Lalario, Retour en France et réadaptation des femmes juives déportées, Mémoire de maîtrise d'histoire, Université Paris 7-Denis Diderot, 1993.
  • Jean-Paul Lefebvre-Filleau, Femmes de la Résistance 1940-1945, éditions du Rocher, 2020.
  • Éric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel (Suisse), Alphil, 2013.
  • Évelyne Morin-Rotureau (dir.), 1939-1945 : combats de femmes. Françaises et Allemandes, les oubliées de la guerre, Paris 2001, Collection Mémoires, (ISBN 9782746701434).
  • Antoine Porcu, Héroïques, Femmes résistantes, tomes I et II, Éditions Geai Bleu, Lille, 2007. Environ 250 portraits monographiques et des analyses par régions.
  • Anne Sebba, Les Parisiennes. Leur vie, leurs amours, leurs combats 1939-1949, La Librairie Vuibert, 2018, 448 p.
  • Paula Schwartz, Résistance et différence des sexes, in Clio, Histoire, Femmes et Sociétés, sous direction de Fr. Thébaud 1, 1995.
  • Francoise Thébaud (dir.): Résistances et Libérations (France 1940-1945), CLIO, Histoire Femmes et Sociétés, no.1, 1995, Presses universitaires du Mirail, 1995, Université de Toulouse-Le Mirail.
  • Laurence Thibault (dir.): Les femmes et la Résistance, Paris 2006, La documentation française, (ISBN 2-11-006092-1).
  • Vladimir Trouplin, Dans l’honneur et par la victoire, les femmes compagnons de la Libération, Tallandier, 2009.
  • Robert Vandenbussche (éditeur.): Femmes et résistance en Belgique et en zone interdite (1940-1944), Institut de recherches historiques du Septentrion, Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, Colloque organisé à Bondues, 2006, (ISBN 9782905637536).
  • Catherine Varlin, Une ville engloutie : la résistance des femmes juives, in RHICOJ, Les Juifs dans la Résistance et la Libération, Paris, éd. du Scribe, 1985.

Témoignages et monographies

Articles connexes

Marie Reynoard, héroïne de la Résistance grenobloise morte en déportation à Ravensbrück en 1945.

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Olivier Wieviorka, « Sous l'Occupation, tous résistants ? », Sciences humaines no 295, août-septembre 2017, pages 56-57.
  2. Résistantes de l’ombre à la lumière sur aeri-resistance.com
  3. « J'avais demandé dès le début de 1942 à Suzon Guyotat, dont j'ai dit combien elle m'était proche, de prendre la responsabilité de la zone-sud à partir de Lyon où elle venait d'être nommée bibliothécaire. Suzon, dont la vive intelligence et la malice se cachaient derrière un air de ne pas y toucher, avait su nouer des contacts essentiels avec le mouvement Combat et avec Témoignage chrétien. Elle monta une chaîne de distribution pour les journaux qui lui parvenaient de Paris non sans difficultés, puis, quand nous pûmes fabriquer des clichés, fit assurer l'impression sur place à Lyon et à Grenoble. », Philippe Viannay, Du bon usage de la France : Résistance, journalisme, Glénans, Ramsay, 1988, p. 49
  4. « Chargée de la diffusion du journal en zone Sud, Suzanne Guyotat recrute Hélène Roederer, qui la seconde pour l'impression du journal, la fabrication de fausses cartes d'identité, les liaisons, les missions. », Bruno Permezel, Résistants à Lyon 1144 noms, Volume 1, 1992, p.241
  5. Thérèse Baton, Anne-Marie Boumier, Anne Noury, Hélène Vautrin, Marthe Delpirou, Adzire Lindemann, Gilberte Lindemann, Reine Joly (Mme Guédon), Denise Lauvergnat, Marie-Catherine « Chilina » Ciosi (Mme Frenay), Gilberte Bonneau du Martray, Georgette Drion (Mme Le Rolland), Marie Tirel, Hélène Prunier et Marie Bindault
  6. Parfois elles résistent à l'intérieur des camps et prisons, comme Anne Marie Zeiler-Walker, qui se faisait appeler « Marianne-comme la République » par ses codétenues, et se mutile volontairement la main droite pour ne pas travailler dans un commando fabriquant des armements pour le Reich près de Schirmeck-Strutthoff, en Alsace. Battue par ses gardes elle fut transférée à la prison de Haguenau. Elle fut décorée de la médaille de la Déportation 11 ans après sa mort, sa situation de déportée n'ayant pas été reconnue jusque-là (cf. A.Porcu, Héroïques, éditions Geai Bleu, Lille.). Olivier Wievorka, Les Collections de l'Histoire : Questions sur l'armée des ombres, (lire en ligne), « 37 »
  7. « Soeur Jeanne Cherer, assistante sociale et grande résistante (1885-1971) », sur Mairie de Lusignan (consulté le )
  8. « Marie-Odile Laroche, grande résistante de Villers-lès-Nancy », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  9. Fiche de Marie Politzer, sur le site Mémoire vive.
  10. « Hélène Solomon, née Langevin épouse Parreaux – 31684 », sur le site Mémoire vive.
  11. Missika 2021, p. 110-113.
  12. Archives conservées au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.
  13. Yvonne Le Roux, née en 1882 à Toulon, résidant à Morgat, à la tête d'un groupe surveillant à partir de la presqu'île de Crozon les mouvements des bateaux de guerre allemands dans le port de Brest, arrêtée le à Plomodiern, transférée à la prison de la Santé à Paris, déportée le à Neuengamme, puis à Ravensbrück, décédée de dysenterie et d'épuisement à Paris le quelques jours après son retour d'Allemagne, voir http://www.presqu-ile-de-crozon.com/guerre-1939-1945/tante-yvonne-le-roux-reseau-johnny-001.php, http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=79819 et http://fr.topic-topos.com/mme-leroux-dite-tante-yvonne
  14. Émis le 28/05/2018, le timbre associe Lucie et Raymond Aubrac.
  15. Des 44 000 médailles de la résistance attribuées à des survivants, dix pour cent ont été attribuées à des femmes (Laurent Douzou, La Résistance française: une histoire périlleuse).
  16. « Les femmes et les hommes compagnon de la Libération », sur ordredelaliberation.fr (consulté le ).
  17. Antoine Fouchet, « Olivier Wieviorka : "La part des femmes dans la Résistance a été longtemps négligée" », sur La Croix, (consulté le ).
  18. Pierre de Boishue, « Les femmes compagnons de la Libération, soldates inconnues de la Résistance », Le Figaro Magazine,‎ , p. 70-74 (lire en ligne).
  19. Yolande Beekman, Denise Bloch, Andrée Borrel, Muriel Byck, Madeleine Damerment, Noor Inayat Khan, Cecily Lefort, Vera Leigh, Eliane Plewman, Lilian Rolfe, Diana Rowden, Yvonne Rudellat et Violette Szabo.
  20. Suzanne Farnier, Annie Almond, Suzanne Boitte, Léontine Bordes, Andrée Cazenave, Lucienne Christofol, Madeleine Floquet, Paulette Duhalde, Marie-Laure Coarec, Jeanne Couplan, Eugénie Djendi, Hélène Dubois, Andrée Gironce, Marguerie Jaulent, Simone Jezequel, Suzanne Kricq, Rose Laffitte, Mme Le Breton, Pierette Louin, Alice Martin, Hélène Mengin, Suzanne Mertzisen, Juliette Py, Jeanne Robillon, Fernande Ruelle et Elizabeth Torlet.
  21. Éric Albert, « Les espionnes de Churchill », in Le Monde, mardi 10 décembre 2013, page 20.
  22. Les Médaillés de la Résistance française, site Mémoire des hommes, (en ligne) ; les femmes sans prénoms dans la base ne sont pas affichées.