Mireille Lauze

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Mireille Lauze
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 24 ans)
RavensbrückVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Plaque commémorative

Mireille Lauze, née le à Aubagne, est une militante communiste et résistante française morte au camp de concentration de Ravensbrück le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Les parents de Mireille Lauze étaient des communistes de milieu modeste. Son père, qui tenait un commerce de cordonnerie mécanique, sera un des organisateurs de la Fédération du Parti communiste des Bouches-du-Rhône et son secrétaire général.

Études[modifier | modifier le code]

Elle fait ses études à Marseille où elle obtient son diplôme de sténodactylographie.

Militantisme[modifier | modifier le code]

Mireille adhère très jeune à l'Union des jeunes filles de France (UJFF), puis au Parti communiste. En 1936, elle milite activement dans le mouvement d'aide aux républicains espagnols[1].

Jusqu'à la déclaration de guerre du , elle est la secrétaire de Jean Cristofol. Celui-ci ayant été incarcéré en raison de son appartenance au Parti communiste, désormais interdit, elle travaille aux Forges et chantiers de la Méditerranée.

Résistance[modifier | modifier le code]

Dès 1940, elle s'engage dans la Résistance contre l'Occupation et le régime de Vichy. Elle rédige et publie des tracts qu'elle fait circuler autour d'elle. Elle travaille également à réorganiser l'UJFF, dissoute en même temps que le PCF, et prend contact avec Pierre Georges (le futur colonel Fabien) qui sous le pseudonyme de Louis se trouve à Marseille pour diriger la Jeunesse Communiste du Sud-Est et créer les bases de l'Organisation spéciale (OS).

Arrestation, internement et déportation[modifier | modifier le code]

Le , elle est arrêtée par la police spéciale de Marseille en même temps que d'autres adolescents, dont son amie Renée Silhol, et incarcérée à la prison des Présentines.

Après neuf mois de détention, elle est condamnée en par la section spéciale de Marseille à quinze ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à vingt-cinq ans d'interdiction de séjour.

Elle est alors transférée à Lyon, puis à Chalons-sur-Marne, avant d'être déportée le .

Décès[modifier | modifier le code]

Elle meurt de maladie et d'épuisement le à Ravensbrück[2].

Hommage[modifier | modifier le code]

Un boulevard des 10e arrondissement et 11e arrondissement de Marseille porte le nom de Mireille Lauze.

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mireille Roubaud, « Mireille Lauze, la jeunesse sacrifiée », sur lamarseillaise.fr, (consulté le ).
  2. « Les femmes dans la Résistance », sur memoiresvivantes.com (consulté le ).
  3. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Mireille LAUZE » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Témoignage de Renée Silhol-Dray dans 1938-1945. Les communistes face à la tourmente dans les Bouches-du-Rhône de Léo Lorenzi et Pascal Posado, Marseille, Fédération des Bouches-du-Rhône du PCF, 1995, p. 30 et 97.
  • Renée Dray-Bensousan dans Marseillaises : vingt-six siècles d'Histoire, Édisud, 1999, p. 142-143 (ISBN 2-74490-079-6).
  • Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Édisud, Marseille, 2003, p. 200-201 (ISBN 2-7449-0254-3).
  • Robert Mencherini, Midi rouge, ombres et lumières, 3, Résistance et Occupation (1940-1944), Éditions Syllepse, Paris, , p. 165-166 (ISBN 978-2-84950-300-3).

Liens externes[modifier | modifier le code]