Thérèse Baton

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Thérèse Baton
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Thérèse Marie Madeleine O'DietteVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prononciation

Thérèse Baton (1899-1944) est une résistante française, membre du réseau Combat Zone nord.

Biographie[modifier | modifier le code]

Thérèse Baton est née le à Gisors, fille du colonel Léopold O'Diette et de Madeleine Champy. Elle a épousé avant la guerre Marcel Baton (fait prisonnier en 1940).

Au printemps 1941, Henri Frenay décide de lancer un journal de la Résistance, Les Petites Ailes de France, avec l'aide de ses amis Robert Guédon et Berty Albrecht[1]. Il aura deux éditions, l'une en zone occupée et l'autre à Lyon. En zone occupée, il est d'abord ronéotypé en mai et , puis imprimé. C'est une équipe réunie par Maurice Jubert qui s'en occupe, dans un faux cabinet d’assurances installé au 176 quai Louis-Blériot (Paris 16e). L'équipe comprend Adzire Lindemann et sa belle-fille, Louis Durand et Thérèse Baton. Cette dernière est chargée de la diffusion. Son poste est dangereusement exposé puisqu'elle est chargée non seulement de la diffusion postale mais aussi de la confection de paquets de journaux qu'elle remet aux trente agents chargés de les distribuer en région parisienne[2].

Adzire Lindemann est la première arrêtée, le (morte d'épuisement à Ravensbrück), puis le Louis Durand (condamné à mort) et Maurice Jubert (mort en prison). Le , c'est au tour de Thérèse d'être arrêtée par la Geheime Feldpolizei. Elle est emprisonnée à La Santé et se voit imposer le statut de N.N.(Nacht und Nebel, Nuit et brouillard), qui implique la mise au secret en prison. Elle est déportée à la prison de Trèves, puis à celle de Sarrebruck.

Le , elle est condamnée à 10 ans de travaux forcés par le 2e sénat du Volksgerichtshof.

Le , elle meurt d’épuisement au camp de Ravensbrück, alors que sa belle-sœur, Lucienne O'Diette[3], arrivée au camp avant elle, cherche vainement à la voir.

Décorations[modifier | modifier le code]

Elle reçoit par décret du , à titre posthume, les décorations suivantes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Frenay, La Nuit finira, p. 84-85
  2. lire en ligne
  3. lire en ligne. Lucienne O'Diette était membre du B.O.A. (Bureau des opérations aériennes), basée à Nantes
  4. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Thérèse BATON » (consulté le )
  5. lire en ligne

Sources[modifier | modifier le code]

  • Archives nationales.
  • Musée de la Résistance et de la déportation de Besançon.
  • BDIC (Nanterre).

Bibliographie sommaire[modifier | modifier le code]

  • Henri Frenay : La nuit finira, Paris, Laffont, 1975
  • Marie Granet et Henri Michel : Combat, histoire d'un mouvement de résistance, Paris, PUF, 1957
  • FNDIRP-UNADIF : Leçons de ténèbres, Paris, Perrin, 2004
  • FNDIRP-UNADIF, Bernard Filaire : Jusqu'au bout de la résistance, Paris, Stock, 1997
  • Henri Noguères : Histoire de la Résistance en France, Paris, Robert Laffont, 1972
  • Corinna von List, Résistantes, Paris, Alma éditeur, 2012