Laure Diebold
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Laurentine Mutschler |
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Ravensbrück (), Buchenwald (- |
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Laure Diebold, née Laurentine Mutschler, le à Erstein (Bas-Rhin) et morte le dans le 9e arrondissement de Lyon, est une résistante française. Secrétaire de Jean Moulin, elle fut faite compagnon de la Libération alors qu'elle était portée disparue en Allemagne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Laurentine Mutschler naît allemande le à Erstein[2], l'Alsace faisant alors partie de l'Empire allemand. Cependant, sa famille reste fidèle à la France. Sa mère, Philomène, née Blanchée à Nordhouse, est secrétaire à la filature de laine d'Erstein et de religion catholique. Son père, Florent Mutschler, né à Hindisheim, est ébéniste et de religion catholique. Tous s'installent le à Sainte-Marie-aux-Mines[3]. Laure obtient un diplôme de sténo-dactylo et se fiance dans les années 1930 avec Eugène Diebold, secrétaire de la mairie de la commune. Elle est catholique, il est protestant[3]. À la fin de ses études, elle entre comme secrétaire aux Établissements Baumgartner. Lors de la « drôle de guerre », elle est secrétaire d'un industriel de Saint-Dié.
En Alsace annexée
[modifier | modifier le code]Après l'invasion allemande, fin , elle reste en Alsace annexée. Elle rejoint une filière de passeurs[3]. Très souvent, elle héberge des prisonniers de guerre évadés au domicile paternel, 46 rue Jean-Jaurès à Sainte-Marie-aux-Mines, ainsi que chez Eugène, son fiancé. Dès 1940, elle s'associe au cercle de résistants du docteur Bareiss, rattaché à l'Armée des Volontaires. Repérée, elle doit quitter l'Alsace. La veille de Noël 1941, elle fuit à Lyon, dans la zone libre, cachée dans une locomotive[4].
Lyon avant l'occupation
[modifier | modifier le code]Comme Marguerite Moret, Laure Diebold est secrétaire au bureau d'entraide des réfugiés d'Alsace-Lorraine, un service officiel[5]. Le , elle épouse son fiancé Eugène Diebold, réfugié, comme elle, à Lyon et prisonnier de guerre évadé. En mai 1942, elle entre avec lui au réseau Mithridate où, en qualité d'agent de liaison, elle recueille des informations qu'elle code et fait passer sous forme de courrier à Londres pour l'Intelligence Service. Le , elle est arrêtée, avec son mari, par la police française, mais tous deux sont relâchés six jours plus tard, faute de preuves. Réfugiée à Aix-les-Bains, Laure Diebold devient « Mona » dans la clandestinité[4],[3].
En septembre 1942, Marguerite Moret la présente à Daniel Cordier, qui la recrute en tant que secrétaire dactylo (agent no 8382) sous le pseudonyme de « Mado » pour le secrétariat de la délégation de Jean Moulin en zone libre, au service du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA)[6]. Intelligente et courageuse, travaillant sous les ordres directs de Daniel Cordier, elle accomplit ses tâches « avec une passion tenace qui ne se démentit jamais »[7], jour et nuit[3], d'abord à Villeurbanne puis près de la place lyonnaise des Terreaux. Cordier raconte a posteriori leur rencontre :
« Dès l'arrivée de la jeune Alsacienne, je suis conquis. Elle est menue et petite, en dépit de talons rehaussés. Mais avec son visage expressif, son regard ardent, sa poignée de main énergique, elle respire la franchise et la volonté. […] Je lui explique son travail – dactylographier télégrammes, lettres et rapports, tenir la comptabilité et m’aider à chiffrer et déchiffrer les textes échangés avec Londres[3]. »
Le , elle rencontre Jean Moulin, alias Rex, pour la seule et unique fois, tapant pour lui à la machine un rapport urgent. Le secrétariat compte bientôt une quinzaine de personnes, dont Laure Diebold est « la pierre angulaire », note Daniel Cordier[3].
Paris occupé
[modifier | modifier le code]Lors de son voyage à Londres en février et mars 1943, Jean Moulin est nommé par de Gaulle son seul représentant pour l'ensemble du territoire métropolitain ; il décide donc d'installer à Paris la direction de ses services et donne l'ordre à Cordier d'y déménager afin d'implanter la Délégation en zone occupée[8]. Le 25 mars 1943, celui-ci part pour Paris afin d'y organiser le nouveau secrétariat, et emmène avec lui la majorité de son équipe, à savoir Laure Diebold, Hugues Limonti, Georges Archimbaud, Charles Rapp[9] et Suzanne Olivier[10]. Cependant, comme on ne parvient pas à établir de liaison radio avec Londres depuis la Zone Nord, Cordier laisse Maurice de Cheveigné à Lyon pour écouler le trafic radio des deux zones[11], et par conséquent, chaque jour, Suzanne Olivier fait le trajet Paris-Lyon et retour, alors que Joseph Van Dievort[12] fait le trajet Lyon-Paris et retour, afin de transmettre les messages[10].
Travaillant dans des bureaux situés rue Vavin puis rue de la Pompe, Laure Diebold réside alors chez son frère à Fontenay-aux-Roses. Elle tape notamment l'annonce de la première réunion du Conseil national de la Résistance. À la suite de l'arrestation de Jean Moulin, elle poursuit son travail de secrétariat à la délégation[13], travaillant aux côtés de Claude Bouchinet-Serreules puis de Georges Bidault[3]. Après la guerre, ses services seront validés par les Forces françaises libres, en qualité d'agent « P 2 », assimilé au grade de lieutenant.
Déportation
[modifier | modifier le code]À la suite de la perquisition des Allemands au siège de la Délégation générale à Paris, dirigée par Claude Bouchinet-Serreulles et Jacques Bingen, et au démantèlement de nombreux réseaux parisiens consécutifs à « l'affaire de la rue de la Pompe », avec l'arrestation de Pierre puis celle de Jacqueline Pery d'Alincourt, Laure et Eugène Diebold[14] sont arrêtés le et détenus à la prison de Fresnes[15],[3].
Elle réussit à convaincre la Gestapo qu'elle n'a fait que servir de boîte aux lettres et échappe ainsi à la torture[16], au contraire de son mari, qui pourtant ne sait rien. Le , elle est déportée à la prison de Sarrebruck. Du au , elle est en prison à Strasbourg, puis au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Elle est ensuite transférée à la prison de Gaggenau, revient au camp de Schirmeck, est envoyée à la prison de Mulhouse, puis dans une prison berlinoise. Déportée à Ravensbrück, elle est ensuite transférée près d'Altenbourg, au Kommando de Meuselwitz, satellite de Buchenwald, puis, le , au Kommando de Leipzig-Taucha, autre satellite de Buchenwald. Eugène, Hugues Limonti et Suzanne Olivier sont eux aussi déportés. Le , elle est faite compagnon de la Libération sur proposition du colonel Passy ; elle est l'une des six femmes à obtenir cette distinction. Gravement malade (typhus, angine diphtérique), mourante, elle échappe à la mort grâce à l'intervention d'un médecin tchèque du laboratoire du camp. Il escamote sa fiche à deux reprises et lui évite l'envoi au crématoire[3].
Libération
[modifier | modifier le code]Libérée en par les Américains, Laure Diebold rentre à Paris, où elle arrive, très affaiblie, le , et y retrouve son mari, également de retour de déportation et lui aussi mal en point. Elle vit alors dans le dénuement, habitant une dépendance de la maison de son frère René, que le couple surnomme avec ironie « villa Ravensbrück »[3].
Le , le général Paul Legentilhomme la décore de la croix de la Libération dans la cour des Invalides[3].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Laure Diebold est d'abord employée à la Direction générale des études et recherches (DGER), successeur du BCRA. Elle aurait aussi travaillé pour le secrétariat de la présidence du Conseil, bien qu'aucune archive ne le confirme. En 1947, elle accompagne à Moscou son ancien chef devenu ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, pour assister à une conférence sur la paix. En 1950, elle part à Étueffont-Bas (Territoire de Belfort), où elle travaille avec son mari dans une usine de tissage. En 1957, elle entre comme secrétaire dans une entreprise lyonnaise, Rhodiacéta, où elle devient secrétaire et bibliothécaire[3].
Cordier a expliqué que, après la guerre, il a voulu tourner la page, comme il se l'était promis à Delville Camp en juillet 1940, afin de ne pas se comporter comme les anciens combattants de la Grande Guerre qui ressassaient leurs anecdotes[17]. Cependant, il a toujours conservé pour tous ses camarades « une admiration, une estime [qu'il n'a] eues pour personne d'autre »[18].
En 1964, à l'occasion de la translation au Panthéon des cendres de Jean Moulin, elle retrouve durant une nuit précédant l'évènement, sur la place déserte et glaciale entourant l'édifice, une partie de son ancienne équipe (Daniel Cordier, Hugues Limonti et Suzanne Olivier), dont les membres s'étaient éloignés après la guerre[3].
Laure Diebold meurt le à son domicile du 9e arrondissement de Lyon[19],[N 1]. Elle est enterrée selon son désir dans le modeste cimetière de Sainte-Marie-aux-Mines le , où elle avait passé son enfance et connu son mari. Elle avait exigé une cérémonie simple. Sur sa tombe est indiqué « mort pour la France », du fait des souffrances physiques endurées par la déportation, ainsi qu'une mention de son statut de compagnon de la Libération. Un hommage militaire lui est rendu en la cathédrale Saint-Jean de Lyon. Mort en 1977, son mari est enterré avec elle, dans le carré protestant[3].
Distinctions et honneurs
[modifier | modifier le code]Décorations nationales
[modifier | modifier le code]Laure Diebold est titulaire de plusieurs décorations mais, très modeste, « jamais elle ne réclamera quoi que ce soit » note Le Monde. Ce sont ses proches qui en ont fait la demande[3].
Compagnon de la Libération (décret du 20 novembre 1944)
Liste des Compagnons de la Libération Croix de guerre –
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
Postérité et hommages
[modifier | modifier le code]Discrète, ce qui lui fut utile durant la guerre, elle laisse peu de traces, Le Monde notant ainsi que c'est « un casse-tête quand il s'agit de s'atteler à sa biographie et de ramasser les rares indices laissés en chemin ». Oubliée durant des décennies en dehors de l'Alsace, n'apparaissant qu'en marge de certains ouvrages consacrés à Jean Moulin, elle « renaît » sous la plume d'Anne-Marie Wimmer qui, après des recherches dans les archives, publie en 2011 le livre Code : Mado : Mais qui donc est Laure Diebold-Mutschler ?. Chef du service archives et patrimoine du val d'Argent, David Bouvier estime que cette amnésie est due d'une part au fait qu'il s'agissait d'une femme, le rôle des femmes dans la Résistance ayant été minimisé, d'autre part au fait qu'elle était Alsacienne, le souvenir des « malgré-nous » ayant terni l'image de la région. Pour sa part, Anne-Marie Wimmer considère que Daniel Cordier n'a pas suffisamment mentionné son rôle dans ses mémoires, qui font autorité sur l'histoire de la Résistance ; les archives révèlent toutefois que ce dernier s'est longtemps préoccupé du sort de Laure Diebold après la guerre, la faisant par exemple embaucher à la DGER. Ne faisant partie d'aucun mouvement politique, elle s'est enfin trouvée exclue des commémorations partisanes, chaque camp promouvant ses propres martyrs ; sa modestie a également nui à ce qu'elle reçoive plus d'hommages[3].

Plusieurs rues et places portent son nom :
- une rue à Lyon (9e arrondissement)[3] ;
- une rue à Gueugnon (Saône-et-Loire) ;
- une place de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin) sous le nom de Laure Diebold-Mutschler ainsi qu'un monument, inaugurés en 1982 ; une plaque commémorative se trouve aussi au 46 rue Jean-Jaurès, devant la maison familiale. À l'entrée du cimetière où elle est inhumée, une « plaque très récente » note Le Monde en 2021 mentionne : « Laure Diebold-Mutschler, secrétaire particulière de Jean Moulin »[3] ;
- une rue à Erstein (Bas-Rhin)[3],[20];
- une rue à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin)[20] ;
- une rue Laure-Diebold à Paris (depuis 2014 dans le quartier rénové de la ZAC Beaujon, dans le 8e arrondissement)[21],[3] ;
- une allée à Strasbourg (Bas-Rhin), quartier de la Robertsau ()[22],[20].
- une rue à Marckolsheim ( Bas-Rhin )
- un square à Grenoble (Isère)[23].
En , une plaque commémorative est dévoilée à l'emplacement de sa maison natale à Erstein, à l’époque restaurant Zum Goldenen Faß (Au Tonneau d’Or), aujourd’hui remplacé par un parking, à l'angle de la rue du Général-de-Gaulle et de la rue du Renard[24],[25].
Un timbre postal à son effigie d'une valeur faciale de 0,68 € paraît le [26].
Le groupe EBRA lance le le prix littéraire « Mado » en hommage à Laure Diebold et aux personnalités féminines engagées[27].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond Valentin et Léon Strauss, « Laure Diebold (née Mutschler) », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1982 - 2003, vol. 44, p. 4559.
- Pierre Péan, Vies et Morts de Jean Moulin, Fayard, 1998.
- Jean-Louis Théobald, Avoir vingt ans avec Jean-Moulin, de Fresnes à Cassino, éd. Cêtre, 2005.
- Daniel Cordier, Alias Caracalla - Mémoires, 1940-1943, Gallimard, 2009 (ISBN 978-2-07-074311-7).
- « Laure Diebold », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332).
- Anne-Marie Wimmer, Code : Mado : Mais qui donc est Laure Diebold-Mutschler ?, Ponte Vecchio éditions, , 264 p. (ISBN 2917909048).
- Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Laure Mutschler (épouse Diebold) », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9), DVD pédagogique.
- Christine Levisse-Touzé, "Jean Moulin et la Délégation générale" in Actes du Colloque « Les Compagnons de la Libération du Rhône », Lyon, 16 octobre 2019, en ligne: https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/Actes%20du%20Colloque%20de%20Lyon%20-%20DEF%281%29_0.pdf.
- « Laure Diebold-Mutschler : Secrétaire de Jean Moulin et Compagnon de la Libération », dans Marie-José Masconi (préf. Frédérique Neau-Dufour), Et les femmes se sont levées, Strasbourg, La Nuée bleue, , 282 p. (ISBN 978-2-7165-0897-1), p. 177-190.
- Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, 29 août 2021 [lire en ligne]
- Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, Paris, 2025, 367 p. (ISBN 978-2-07-301521-1).
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Alias Caracalla, au cœur de la résistance (téléfilm), réalisé par Alain Tasma en 2013, France 3, jouée par Géraldine Martineau[28].
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux militaires :
- Biographie détaillée de Laure Diebold sur le site de l'ordre de la Libération
- [portrait] Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Certaines sources situent néanmoins sa mort chez des amis en Saône-et-Loire.
Références
[modifier | modifier le code]- « Laure Diebold », sur Biographies des Compagnons de la Libération (consulté le ).
- ↑ D'après la copie intégrale de l'acte de naissance de Laure Mutschler délivrée le 21 octobre 2024 par le service de l'état civil de la mairie d'Erstein.
- Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Broissia, Pierre Aymar de, 1965-, Jagora, Nicolas. et Neuville, Aurore de., Résistance, 1940-1944 : témoignages, dossiers, chronologie : édition Alsace, Little big man, (ISBN 2-915347-20-4 et 978-2-915347-20-3, OCLC 57250485, lire en ligne)
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, Paris, 2025, p. 131.
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., pp. 131-132.
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 132.
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., pp. 136-137.
- ↑ Charles Rapp - pseudonyme Louis - (1922-?) est envoyé par le STO à l’usine d’Ingolstadt, où ayant fait du sabotage il est condamné à mort, mais s’évade et est recruté par Cordier pour le secrétariat de la Délégation générale comme courrier. Arrêté le 24 septembre 1943, il est interné à Fresnes, torturé, puis déporté à Buchenwald et Dora, d'où il est libéré par les Alliés à la fin de la guerre. Médaillé de la Résistance (décret du 17 novembre 1945, signé Alexandre Parodi). Cf. Christine Levisse-Touzé, « Jean Moulin et la Délégation générale » in Actes du Colloque « Les Compagnons de la Libération du Rhône », Lyon, 16 octobre 2019, p. 21, en ligne : https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/Actes%20du%20Colloque%20de%20Lyon%20-%20DEF%281%29_0.pdf (consulté le 21.05.2025).
- Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 137.
- ↑ Maurice de Cheveigné, Radio Libre, 1940-1945, éditions du Félin, Paris, 2024, chapitre IV, pp. 112-114.
- ↑ Joseph van Dievort, né à Anvers en 1922, est envoyé en 1940 pour le travail obligatoire dans une usine à Brême (Allemagne), où ayant commis des sabotages il est condamné à mort, mais il s’évade et se réfugie en Suisse. En décembre 1942, il rejoint la Résistance à Lyon. Recruté par Daniel Cordier comme agent de liaison (pseudonyme Léopold), il transporte du courrier et des armes. Il épousera Hélène Vernay (recrutée par Cordier en janvier 1943 comme secrétaire au bureau de la Délégation générale de Lyon, où elle travaille jusqu’à la fin juillet 1943). Cf. Christine Levisse-Touzé, « Jean Moulin et la Délégation générale » in Actes du Colloque « Les Compagnons de la Libération du Rhône », Lyon, 16 octobre 2019, pp. 20-21, en ligne: https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/Actes%20du%20Colloque%20de%20Lyon%20-%20DEF%281%29_0.pdf (consulté le 22.05.2025).
- ↑ Claude Bouchinet-Serreulles, Nous étions faits pour être libres : la Résistance avec de Gaulle et Jean Moulin, Paris, Grasset, , 400 p. (ISBN 2-246-51711-7).
- ↑ Eugène Diebold est né en 1912 à Sainte-Marie aux Mines (Haut-Rhin). Courrier de la Délégation générale à Paris, il est arrété le 23 septembre 1943, comme sa femme Laure. Il est emprisonné à Fresnes, torturé, puis déporté le 30 avril 1944 à Auschwitz, Buchenwald et Flossenburg, d'où il est libéré le 23 avril 1945. Il retrouve sa femme Laure à l’hôtel Lutetia. Médaillé de la Résistance (décret du 31 mars 1947, signé par Alexandre Parodi). Cf. Christine Levisse-Touzé, « Jean Moulin et la Délégation générale » in Actes du Colloque « Les Compagnons de la Libération du Rhône », Lyon, 16 octobre 2019, p. 18, en ligne: https://www.ordredelaliberation.fr/sites/default/files/media/fichers/Actes%20du%20Colloque%20de%20Lyon%20-%20DEF%281%29_0.pdf (consulté le 21.05.2025).
- ↑ (en) Mark Seaman, The Bravest of the Brave, Michael O'Mara Books, 1999, p. 102.
- ↑ « Laure Diebold », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 220.
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 222.
- ↑ Mairie de Lyon 9e, Acte de décès no 135, sur Archives municipales de Lyon, (consulté le ), vue 47.
- Bertrand Merle, 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne : 1939-1945, (ISBN 978-2-7468-4334-9 et 2-7468-4334-X, OCLC 1356270846, lire en ligne)
- ↑ Annonce dans le bulletin municipal du 8e arrondissement, janvier 2014.
- ↑ Valérie Walch, « Tram E : hommage à trois résistantes alsaciennes », DNA, , p. 31
- ↑ Délibération municipale du 19 mai 2025.
- ↑ Anne-Marie Wimmer, « Communiqué de presse - Commémoration nationale de Laure Diebold-Mutschler », (consulté le ).
- ↑ « Borne historique Laure Diebold-Mutschler à Erstein (67) » (consulté le ).
- ↑ Claire Schaffner, Xavier Schmitt et Vincent Roy, « Un timbre à l'effigie d'une résistante alsacienne » [archive du ], sur France 3 Grand Est, (consulté le ) : [image] [archive du ].
- ↑ « Prix " Mado " : Le groupe EBRA célèbre les héroïnes engagées », Dernières Nouvelles d'Alsace,
- ↑ « Alias Caracalla : Au coeur de la resistance », sur senscritique.com.
- Résistante française
- Résistant alsacien
- Résistant en Alsace
- Prisonnier au centre pénitentiaire de Fresnes
- Femme dans l'armée française
- Résistance à Lyon
- Déporté résistant
- Déporté à Ravensbrück
- Déporté au camp de concentration de Buchenwald
- Survivant de Buchenwald
- Survivant de Ravensbrück
- Survivant des camps de concentration nazis
- Personnalité de la France libre
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Compagnon de la Libération
- Mort pour la France
- Réseau Mithridate
- Naissance en janvier 1915
- Naissance à Erstein
- Naissance dans le district de Basse-Alsace
- Décès en octobre 1965
- Décès dans le 9e arrondissement de Lyon
- Décès à 50 ans
- Personnalité inhumée dans le Haut-Rhin