Hercule (film, 1997)
Titre original | Hercules |
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Réalisation | John Musker et Ron Clements |
Scénario |
Ron Clements, Barry Johnson, Irene Mecchi, John Musker, Bob Shaw, Donald McEnery |
Sociétés de production | Walt Disney Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Durée | 89 min |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Hercule (Hercules), est le 50e long-métrage d'animation et le 35e « Classique d'animation » des studios Disney.
Sorti en 1997, il s'inspire du personnage d’Hercule dans les mythologies grecque et romaine.
Le film a inspiré la série télévisée animée du même nom, diffusée à partir de 1998 et dont trois épisodes ont été regroupés sous le titre Hercules : Zero to Hero (en référence à la chanson du film), sorti directement en vidéo en 1999.
Synopsis
Alors que tous les dieux de l'Olympe fêtent la naissance du petit Hercule, Hadès le dieu des Enfers prépare un plan terrible qui fera de lui le maître de tous les dieux : il projette de libérer les Titans lors du prochain alignement des planètes afin que ceux-ci le débarrasse de Zeus. Un problème reste cependant à régler : les Moires lui ont prédit qu'il serait vaincu par Hercule dont la force est surhumaine. Il charge donc les démons Peine et Panique de le kidnapper et le rendre mortel en lui faisant boire une potion magique. Mais le bambin n'avale pas toute la potion (les deux démons laissent tomber la dernière goutte), ce qui lui permet de conserver sa force légendaire.
Abandonné sur Terre, il est recueilli par deux fermiers « mortels » qui, n'ayant pu avoir d'enfant, l'élèvent comme s'il était leur propre fils. Mais Hercule sent qu'il n'appartient pas à ce monde car il est bien trop différent des autres jeunes de son âge. Ses parents adoptifs lui révèlent alors qu'il n'est pas leur véritable fils et qu'il a été trouvé avec un médaillon portant le symbole des dieux. Hercule décide de partir à la recherche de ses origines mais pour revenir sur l'Olympe, Hercule doit devenir un héros. Le satyre Philoctète, entraîneur des héros légendaires, accepte de s'occuper de lui. Jours après jours, Hercule devient plus fort mais il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux, Mégara, dont il ignore qu'elle a vendu son âme à Hadès. Hadès se sert alors de Mégara pour attirer Hercule dans un piège. Alors qu'Hercule avait renoncé temporairement à sa force, il doit affronter un cyclope et Mégara va finalement se sacrifier pour Hercule en se faisant écraser par une colonne à sa place, son âme descend donc dans les Enfers. Pour tenter de la sauver, Hercule rejoint également les Enfers et rencontre le maître des lieux, Hadès. Hercule lui propose d'échanger son âme contre celle de Mégara, ce que d'Hadès s'empresse d'accepter. Mais au moment de couper le fil que relie Hercule à la vie, le fil refuse de céder car Zeus a décidé de faire de son fils un Dieu estimant qu'il le mérite enfin. Un nuage arrive alors près d'Hercule et l'emmène ainsi que Mégara, Pégase et Phil devant le portail accédant au Mont de l'Olympe où Zeus et Héra accueillent chaleureusement Hercule. Zeus lui dit qu'un héros ne se mesure pas par la grandeur de sa force mais par la force de son cœur. Hercule peut enfin "rentrer à la maison". Bien que ce soit son rêve depuis toujours, Hercule a enfin trouvé sa place et il préfère rester sur Terre avec Mégara plutôt que d'aller sur l'Olympe. D'ailleurs avant dl'embrasser Mégara, Hercule lui dira : "Une vie sans toi, Meg, même immortelle serait trop vide". L'histoire se termine par une grande fête sur l'Olympe en l'honneur d'Hercule.
Fiche technique
- Titre original : Hercules
- Titre français : Hercule
- Réalisation : John Musker et Ron Clements
- Scénario : Ron Clements, Barry Johnson, Irene Mecchi, John Musker, Bob Shaw et Donald McEnery, assistés de Barry Johnson (supervision), Kaan Kalyon, Kelly Wightman, Randy Cartwright, John Ramirez, Jeff Snow, Vance Gerry, Kirk Hanson, Francis Glebas, Tamara Lusher-Stocker, Bruce Morris, Mark Kennedy, Don Dougherty et Thom Enriquez
- Conception graphique :
- Direction artistique : Andy Gaskill
- Production designer : Gerald Scarfe
- Stylisme : Sue Nichols (supervision)
- Coordinateur artistique : Dan Hansen
- Coordinateur technique : Ann Tucker
- Cadrage (Layout) : Rasoul Azadani (supervision)
- Décors: Thomas Cardone (supervision), Lisa Keene Robledo (supervision Paris)
- Mise au propre (Clean-up) : Nancy Kniep (supervision)
- Animation :
- Supervision : Andreas Deja, Randy Haycocok, Eric Goldberg, Nik Ranieri, Ken Stuart Duncan, Ellen Woodbury, Anthony Derosa, Michael Show, James Lopez, Brian Ferguson, Dominique Monféry, Richard Bazley, Nancy Beiman et Oskar Urretabizkaia
- Animation des personnages : Patrick Delage, George Abolin, Tom Gately, Sahin Ersöz, Gilda Palinginis-Kouros, Douglas Krohn, Jean Morel, Bill Waldman, Mark Smith, Andreas Wessel-Therhorn, Michael Cedeno, Danny Galieote, Michael Stocker, Anthony Ho Wong, Eric Walls, Raul Garcia, Caroline Cruikshank, Teddy Hall, Bert Klein, Tom Roth, Richard Hoppe, Theresa Wiseman, Teresa Martin, James Baker, Bolhem Bouchiba, Roger Chiasson, Eric Delbecq, Juanjo Guarnido, Jamie Oliff, Dave Kuhn, Sergio Pablos, Mike Polvani, Jared Beckstrand, Joe Oh, Mark Pudleiner, Stéphane Sainte Foi, Robert Bryan, Catherine Poulain, William Recinos, Yoshimichi Tamura, David Block, Steven Pierre Gordon, Kent Hammerstrom, Jeffrey Johnson, David Hancock, Mike Kunkel, Enis Tahsin Ozgür, Robert Espanto Domingo, Borja Montoro Cavero, Adam Dykstra, Daniel T. Hofstedt, Jay Jackson, Daniel O'Sullivan, Marc Eoche Duval, Ron Husband, Thierry Goulard, David Berthier, Sang-Jin Kim, Howard Baker, Raffaella Filipponi, Steve Hunter, Bill Fletcher, William Miller, Mike Merell, Michael Swofford, Chris Bailey , Dave Kupczyk, Jean-Luc Ballester et David Allan Zaboski
- Effets spéciaux : Mauro Maressa (supervision)
- Animation numérique (GCI) : Roger Gould (supervision)
- Vérification (Check) : Janet Bruce, Hortensia Casagran (supervision)
- Son : Gary Rydstrom (supervision)
- Montage : Tom Finan (supervision film), Earl Ghaffari et Kathleen Forgarty-Bennett (musique)
- Musique :
- Compositeur : Alan Menken
- Chansons : David Zippel (paroles), Alan Menken (musique)
- Orchestrations : Danny Troob et Michael Starobin
- Arrangements vocaux et direction : Michael Kosarin
- Directeur de production : Peter del Vecho
- Productrice associée : Kendra Haaland
- Producteurs délégués : Alice Dewey, John Musker et Ron Clements
- Production : Walt Disney Pictures
- Distribution : Buena Vista Pictures Distribution
- Budget : environ 70 000 000 USD
- Format : Couleurs - 1,66:1 (1,85:1 étendu) - Dolby Stéréo
- Durée : 89 minutes
- Dates de sortie : États-Unis : 27 juin 1997 ; France : 26 novembre 1997
Note: La liste des « crédités » au générique étant trop longue pour être citée in extenso ici, ne sont repris que les principaux contributeurs.
Distribution
Voix originales
- Tate Donovan : Hercules
- Josh Keaton : Young Hercules (Hercule jeune)
- Roger Bart : Young Hercules (chant)
- Danny DeVito : Philoctetes
- James Woods : Hades, Lord of the Underworld (Dieu des Enfers)
- Susan Egan : Megara
- Bob Goldthwait : Pain (Peine)
- Matt Frewer : Panic (Panique)
- Rip Torn : Zeus
- Samantha Eggar : Hera, Hercules' Mother (Mère d'Hercule)
- Barbara Barrie : Alcmene, Hercules' Foster Mother (Mère nourricière d'Hercule)
- Hal Holbrook : Amphitryon, Hercules Foster Father (Père nourricier d'Hercule)
- Paul Shaffer : Hermes, the Messenger God (le Dieu-Messager)
- Amanda Plummer : Clotho, first Fate (Première Moire)
- Carole Shelley : Lachesis, second Fate (Deuxième Moire)
- Paddi Edwards : Atropos, third Fate (Troisième Moire)
- Lillias White : Calliope, Muse of Epics (Muse de l'Épopée)
- Vanéese Y. Thomas : Clio, Muse of History (Muse de l'Histoire)
- Cheryl Freeman : Melpomene, Muse of Tragedy (Muse de la Tragédie)
- La Chanze : Terpsichore, Muse of Dance (Muse de la Danse)
- Roz Ryan : Thalia, Muse of Comedy (Muse de la Comédie)
- Patrick Pinney : Cyclops
- Corey Burton : Titans / Burnt Man (L'homme brûlé) / End-of-the World Man (L'homme du bout-du-monde) / Tour Bus Guide (Guide du bus)
- Jim Cummings : Nessus, the Centaur / Pot Maker (Un potier) / Tall and Elderly Thebians (Grand et Vieux Thébains)
- Keith David : Apollo, the Sun God (Apollon, le Dieu-Soleil)
- Mary Kay Bergman : Earthquake Lady (Femme du séisme) / Wood, Water and Earth Nypmhs (Nymphes des Bois, de l'Eau et de la Terre) / Teenage Girls (Jeunes filles)
- Kathleen Freeman : Heavyset Woman (Grosse femme)
- Bug Hall : Little Boy (Jeune garçon)
- Kellen Hathaway : Little Boy (Jeune garçon)
- Wayne Knight : Demetrius, the Pot Maker (le Potier)
- Aaron Michael Metchik : Ithicles
- Charlton Heston : Narrateur
Voix françaises
- Emmanuel Garijo : Hercule
- Emmanuel Dahl : Hercule jeune (chant)
- Patrick Timsit : Philoctète
- Dominique Collignon-Maurin : Hadès
- Mimi Félixine : Mégara / Calliope, muse de la Poésie épique
- Éric Métayer : Peine / Panique
- Benoît Allemane : Zeus
- Sophie Deschaumes : Héra
- Rosine Cadoret : Alcmène
- Jean Lescot : Amphitryon
- Patrice Dozier : Hermès
- Perrette Pradier : Atropos, première Moire
- Jacqueline Staup : Lachèsis, deuxième Moire
- Colette Venhard : Clotho, troisième Moire
- Norma Ray : Clio, muse de l'Histoire
- Jessica Parkers : Melpomène, muse de la Tragédie
- Debbie Davis : Terpsichore, muse de la Danse
- Assitan Dembele : Thalie, muse de la Comédie
- Michel Barbey : Un Cyclope / Un Titan
- Marc Alfos : Nessus
- Saïd Amadis : Démétrius
- Charles Pestel : Ithicles
- Jean Davy : Narrateur
Voix québécoises
- Antoine Durand : Hercule
- Hugolin Chevrette : Hercule jeune
- Joël Legendre : Hercule (chant)
- Luis de Cespedes : Phil
- Jean-Luc Montminy : Hadès
- Céline Bonnier : Meg
- Dominique Faure : Meg (chant)
- Bernard Fortin : Peine
- Gabrielle Dhavernas : Peine (enfant)
- François Sasseville : Panique
- Kim Jalabert : Panique (enfant)
- Marcel Sabourin : Zeus
- Élise Bertrand : Héra
- Sébastien Dhavernas : Hermès
- Elizabeth Lesieur : Alcmène
- Aubert Pallascio : Amphitryon
- Hubert Gagnon : Arès
- Élizabeth Chouvalidzé : Première Parque
- Lenie Scoffié : Deuxième Parque / Thébain
- Arlette Sanders : Troisième Parque / Thébain
- Vincent Davy : Narrateur
- Benoît Marleau : Cyclope
- Sylvie Boucher : Muse
- Julie Massicotte : Muse
- Mary Lou Gauthier : Muse Terpsichore (chant)
- Julie Leblanc : Muse (chant)
- Linda Benoy : Muse (chant)
- Lina Boudreau : Muse (chant)
- Lana Carbonneau : Muse (chant)
- Jean Fontaine : Nessus
- Jacques Lavallée : Apollon
- André Montmorency : Démétrios / Marchand
- Louis-Georges Girard : Homme à l'agora
- Nicolas Pensa : Garçon à l'agora
Chansons du film
- Le Gospel pur I ou La Vérité pure I au Québec (The Gospel Truth I) - Les Muses
- Le Gospel pur II ou La Vérité pure II au Québec (The Gospel Truth II) - Les Muses
- Le Gospel pur III ou La Vérité pure III au Québec (The Gospel Truth III) - Les Muses
- Le monde qui est le mien ou Je crois en mon destin au Québec (Go the Distance) - Jeune Hercule
- Le monde qui est le mien ou Je crois en mon destin au Québec (Go the Distance) (reprise) - Jeune Hercule
- Il me reste un espoir ou Une dernière fois au Québec (One Last Hope) - Philoctète
- De zéro en héros ou Zéro à héros au Québec (Zero to Hero) - Les Muses
- Jamais je n'avouerai ou Les Raisons du cœur au Québec (I Won't Say) - Meg et les Muses
- Une étoile est née (A Star Is Born) - Les Muses
- Go the Distance (générique de fin) - Michael Bolton
- No importa la Distancia (générique de fin) - Ricky Martin
- Sentimentale (I won't Say (I'm in Love), générique de fin) - Jenny Mac Kay
Distinctions
- Nomination à l'Oscar de la meilleure chanson originale (Alan Menken et David Zippel pour Go the distance)
- Nomination au Golden Globe de la meilleure chanson originale (Alan Menken et David Zippel pour Go the distance)
Sorties cinéma
- 14 juin 1997 - États-Unis (Première à New York au New Amsterdam Theatre[1])
- 27 juin 1997 - États-Unis et Canada
- 3 juillet 1997 - Argentine
- 4 juillet 1997 - Brésil et Mexique
- 5 juillet 1997 - Corée du Sud
- 10 juillet 1997 - Hong Kong
- 26 juillet 1997 - Japon
- 20 août 1997 - Singapour (Première)
- 4 septembre 1997 - Singapour
- 11 septembre 1997 - Nouvelle-Zélande
- 12 septembre 1997 - Philippines
- 18 septembre 1997 - Australie
- 10 octobre 1997 - Royaume-Uni
- 14 novembre 1997 - Danemark et Suède
- 17 novembre 1997 - Espagne
- 20 novembre 1997 - Allemagne et Pays-Bas
- 21 novembre 1997 - Pologne et Suisse
- 22 novembre 1997 - Islande
- 26 novembre 1997 - France et Belgique
- 27 novembre 1997 - Hongrie
- 28 novembre 1997 - Estonie, Portugal et Afrique du Sud
- 5 décembre 1997 - Finlande, Italie et Norvège
- 11 décembre 1997 - Slovénie
- 12 décembre 1997 - Mexique (ressortie)
- 23 janvier 1998 - Turquie
- 3 mai 2003 - Norvège (Kristiansand International Children's Film Festival)
Box-office
Pays | Box-office | Classement 1998 |
---|---|---|
Mondial | 252 712 101 $ | 12e[2] |
International | 153 600 000 $ | 10e |
États-Unis/ Canada | 99 112 101 $ | 17e |
France | 4 426 986 entrées | 5e |
Allemagne | 3 235 096 entrées[3] | ## |
Royaume-Uni | 3 090 923 entrées[3] | ## |
Espagne | 2 291 108 entrées[3] | ## |
Italie | 1 869 044 entrées[3] | ## |
Suisse | 309 888 entrées[4] | 10e |
Sorties vidéo
- 3 février 1998 - VHS (Québec)
- Août 1998 - VHS et Laserdisc avec recadrage 4/3 (1,33:1).
- 9 novembre 1999 - DVD (Québec) avec format respecté (1,66:1)
- 1er aout 2000 - VHS et DVD (Québec) dans la Collection « classique or » avec recadrage 4/3
- 15 octobre 2002 - VHS et DVD avec format 4/3.
- 16 octobre 2013 - exclusivité Blu-Ray avec format 16/9.
Production
John Musker et Ron Clements furent attirés par l'aspect mythologique du film et décidèrent à l'automne 1993 de réaliser le film et de le produire, aidés en cela par Alice Dewey[1]. Musker et Clements passèrent neuf mois à définir la ligne directrice, élaborer le script initial, et concevoir avec Andy Gaskill l'aspect visuel général ; ce dernier supervisa ensuite la direction artistique[1]. Des animateurs passèrent l'été 1994 en Grèce afin de s'inspirer des décors naturels et des sites archéologiques, tandis que le caricaturiste et dessinateur de presse politique britannique Gerald Scarfe, apporta son aide à la création des personnages[1]. L'animation débuta au début de 1995 et nécessita près de 700 artistes, ainsi que le premier usage chez Disney du morphing numérique (assisté par ordinateur)[1].
Références mythologiques
Le film fourmille de références aux travaux d'Hercule, incluant la bataille contre l'hydre de Lerne (2e exploit). Le lion de Némée (1er exploit), le sanglier d'Érymanthe (4e exploit) et les oiseaux du lac Stymphale (6e exploit) apparaissent durant la chanson De zéro en héros ; la capture de Cerbère (12e exploit) se fait à la fin du film. Pendant qu'Hercule pose pour se faire peindre, Phil mentionne qu'il doit nettoyer les écuries d'Augias (5e exploit) et récupérer la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones (9e exploit).
En revanche, plusieurs libertés ont été prises avec le mythe. Parmi celles-ci :
- Alcmène n'est plus ici la véritable mère d'Hercule, mais sa mère nourricière. Dans la légende, celle-ci est séduite par Zeus, qui a pris l'apparence de son mari, Amphytrion. De même, Alcmène et Amphytrion sont de sang royal et non des paysans ; quant à leur fils, demi-frère d'Hercule, il s'appelle en réalité Iphiclès et non Ithiclès ;
- Dans la mythologie, le terme héros désigne un mortel d'ascendance divine directe ou indirecte. Un être issu de deux dieux est appelé un dieu.
- alors que dans la mythologie grecque, il y a neuf muses, elles ne sont que cinq dans le film : Calliope (poésie épique), Clio (histoire), Melpomène (tragédie), Terpsichore (danse) et Thalie (comédie).
- dans certaines versions du mythe, les fameux « travaux » sont une punition infligée par les Dieux après qu'Hercule, frappé de folie par Héra, jalouse des incartades de son mari, a massacré sa femme, Mégara, et ses enfants, et sont donc postérieurs aux événements du film.
- Les Titans sont présentés comme des monstres alors qu'en réalité ils sont les parents des dieux de l'olympe.
- Les cyclopes avaient été enfermés par les titans et libérés par Zeus. En retour, ils l'ont aidé à combattre les Titans, en lui offrant notamment le Foudre.
- Comme beaucoup d'œuvres après l'Antiquité, le titre du film utilise le nom latin du héros, Hercule, alors que son nom d'origine dans la mythologie grecque est Héraclès.
- Dans le mythe, c'est le centaure Chiron qui s'occupe de l'éducation d'Hercule; dans le film, c'est le satyre Philoctète qui s'en occupe, alors qu'en réalité, Philoctète est un héros de la guerre de Troie qui n'accompagne pas Hercule. Dans le film, on lui attribue également d'avoir accompli l'apprentissage d'autres héros tels Achille ou Jason, alors qu'une fois encore, c'est l'œuvre de Chiron.
Autour du film
- Les décors des chansons Ce Monde qui est le Mien (Je crois en mon destin au Québec) et Jamais je n'avouerai sont très semblables à ceux de la chanson Ce rêve bleu (Un nouveau monde au Québec) d'Aladdin (1992), lorsqu'Aladdin et Jasmine volent au-dessus d'un jardin grec.
- Quand Phil entend la conversation entre Meg et Hadès, il sort sa tête à la manière des sept nains quand ils découvrent Blanche-Neige pour la première fois.
- Lors de la courte scène qui semble faire référence au combat d'Hercule contre le lion de Némée, ce dernier est représenté sous une apparence qui rappelle étrangement celle de Scar, le méchant principal du Roi lion (1994). Hercule porte ensuite sa peau alors qu'il pose pour se faire faire un portrait par un peintre[5]. Il est possible que ce soit un clin d'œil de l'animateur Andreas Deja supervisant le personnage de Scar, qui était également l'animateur chargé de superviser Hercule.
- Quand Phil entre dans sa hutte en compagnie d'Hercule, celui-ci se cogne la tête sur le mât de l'Argo. Ironiquement, dans la mythologie grecque, Jason, le capitaine de l'Argo, mourut quand le mât du navire lui tomba sur la tête.
- Sur la carte de paiement d'Hercule, on peut lire VI V XI XIV XV XVI IV, ex. IV M BC, membre depuis I M BC, ce qui signifie « 6 5 11 14 15 16 4, expire avril 1000 avant Jésus-Christ, membre depuis janvier 1000 avant Jésus-Christ ».
- Dans un jardin avec Mégara, Hercule abîme une statue en lançant un projectile faisant perdre les deux bras à cette dernière. Cette statue n'est autre que la Vénus de Milo.
- Dans le même jardin, Mégara face à Hercule est piquée par la flèche en forme de cœur que tient une statue. La statue en question est Cupidon, dieu de l'amour.
- Lorsque Mégara chante la chanson Jamais je n'avouerai, une statue d’inspiration néo-classique (XIXe siècle) apparaît à 'écran. C'est la Psyché ranimée par le baiser de l'Amour de Canova. Cette statue se trouve au Louvre, à Paris.
- Du Bossu de Notre-Dame (1996) à Kuzco, l'empereur mégalo (2001) en passant par Hercule et Tarzan (1999), de nombreux plans des dessins animés Disney ont été animés dans les locaux parisiens du studio (aujourd'hui fermés), Walt Disney Animation France. De mai 1999 à novembre 2000, ses employés ont peint 213 des 1392 décors du film. De plus, le personnage d'Helga Sinclair d'Atlantide, l'empire perdu (2001) a été totalement créé et supervisé à Paris par Yoshimichi Tamura.
- Une parade nommée Hercules' Zero to Hero Victory Parade a été donnée à partir du 27 juin 1997 dans les parcs Disneyland et Disney-MGM Studios[1].
- La scène où Hercules s'entraîne sur une jambe est une référence à Karaté Kid, quand Daniel Larusso fait le héron, on entend meme Phil dire le nom du film.
Titre en différentes langues
- Anglais : Hercules
- Arabe : هرقل (Herqul)
- Chinois : 大力士 (Dàilìshì)
- Coréen : 헤라클레스 (Herakeureseu)
- Espagnol : Hércules (Espagne)
- Finnois : Herkules
- Grec : Ηρακλής (Iraklís)
- Hébreu : הרקולס
- Japonais : ヘラクレス (Herakuresu)
- Norvégien : Herkules
- Polonais : Herkules
- Portugais : Hércules (Brésil)
- Russe : Геркулес (Gerkoules)
- Slovaque : Herkul
- Suédois : Herkules
- Turc : Herkül
Accueil critique
Aux États-Unis
Lors de sa sortie aux États-Unis, le film reçoit des critiques positives, quoique rarement enthousiastes, de la part des critiques américains. Dans le Chicago Sun Times, Roger Ebert confère au film une note de 3,5 sur 4 et en apprécie les graphismes, les voix et le rythme[6]. Dans le New York Times, Janet Maslin donne une critique positive du film[7], affirmant que « après une série de déceptions relatives, l'animation Disney est de retour au meilleur de sa forme avec cette leçon de mythologie joyeusement abâtardie »[8]. Elle apprécie le travail de recherche visuelle, l'inventivité des gags et le doublage, tout en regrettant que le portrait du héros soit si classique : « encore un adolescent qui part pour une quête et chante une ballade sur ses espoirs et des rêves »[9].
Le critique James Berardinelli donne une critique en demi-teinte, jugeant que le film donne une impression de routine et de facilité qui l'empêchent d'atteindre la qualité des précédents classiques Disney : « Hercule remporte la palme douteuse consistant à être le dessin animé le moins enchanteur produit par Disney depuis plus d'une décennie »[10]. Dans le Washington Post, Desson Howe voit dans Hercule un « dessin animé insipide et manquant de vie »[11]. Rita Kempley, autre journaliste du Washington Post, voit dans le film « une parodie Looney Tunesesque des péplums à héros musclés, du culte de la célébrité et, curieusement, des propres pratiques commerciales agressives du studio »[12]. Elle lui reproche de vouloir être branché au point d'en devenir exaspérant[13] et de ne pas parvenir à susciter l'émotion comme les autres classiques Disney.
En Grèce
Le film reçoit un accueil défavorable auprès des médias et du public grecs, et la tentative de Disney d'organiser une grande avant-première du film en Grèce sur la colline de la Pnyx, lieu d'assemblées politiques pendant l'Antiquité, provoque une réaction scandalisée qui conduit l'État grec à annuler l'évènement [14]. Le journal athénien Adsmevtos Typos affirme en octobre 1997 : « Une fois de plus, des étrangers distordent notre histoire et notre culture dans le seul but de servir leurs intérêts commerciaux. (…) Pour ajouter l'insulte à la blessure, ils veulent maintenant utiliser la colline de la Pnyx et notre histoire comme rampe de lancement pour leurs futurs bénéfices. »
En France
Dans le quotidien Libération[15], Michel Roudevitch donne une critique globalement favorable du film, tout en le qualifiant de « parfois pesant péplum-pudding ». Roudevitch salue l'ambition du travail graphique de Gerald Scarfe, qui s'inspire directement des arts grecs tout en prêtant au dessin animé son style graphique acéré, et il apprécie la musique ainsi que l'affrontement final contre les titans. Il regrette en revanche les jeux de mots et gags « pas toujours de bon aloi » et la prouesse technique « trop machinale » dans la séquence de l'hydre de Lerne.
Notes et références
- (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 262
- (en) « Hercules », sur Box office (consulté le )
- (en) « Hercules », sur Lumière (consulté le )
- (fr) « Site officiel », sur Pro Cinéma (consulté le )
- (en) David Koenig, Mouse Under Glass, p. 260
- Robert Ebert, "Hercules' review", article dans le Chicago Sun Times le 27 juin 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- Oh Heavens ! What a Hero !, article de Janet Maslin dans le New York Times le 13 juin 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- « After a run of relative disappointments, Disney animation is back in top form with this happily bastardized mythology lesson. »
- « one more questing teen-ager who delivers a power ballad about his hopes and dreams »
- « Hercules has the dubious distinction of being the least-enchanting cartoon Disney has fashioned in over a decade »
- Disney's Myth Conception, article de Desson Howe dans le Washington Post le 27 juin 1997. Citation dans le texte original : « insipid, lifeless, animated feature ».
- "Disney's 'Hercules': Myth for the Masses", article de Rita Kempley dans le Washington Post le 27 juin 1997. Citation originale : « a Looney-Tunesy spoof of muscle-bound movies, celebrity worship and, curiously enough, the studio's own shameless hucksterism. »
- « the movie is annoyingly hip »
- « Greeks Put Hercules on Trial », article de Julia Llewelyn Smith et Ciaran Byrne dans The Nation le 9 octobre 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- Gerald Scarfe, brillant graphiste britannique, a insufflé sa vigueur à ce dessin animé parfois pesant. Entretien. «Hercule», un péplum pudding, article de Michel Roudevitch dans Libération le 26 novembre 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Hercule » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- (en) Hercule sur Ultimate Disney
- (fr) « Hercule » (fiche film), sur Allociné