Patrick Timsit

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Patrick Timsit
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Patrick Timsit en 2013.
Nom de naissance Patrick Simon Timsit
Naissance (64 ans)
Alger (Algérie française)
Nationalité Française
Profession Acteur
Réalisateur
Humoriste
Scénariste
Films notables Un Indien dans la ville
Pédale douce
Le Cousin
Sur la piste du Marsupilami
Stars 80
Patrick Timsit au théâtre en 2007.

Patrick Timsit, né le à Alger (Algérie française), est un acteur, réalisateur, humoriste et scénariste français.

Après avoir fait une carrière d'humoriste, il se consacre au cinéma, où il apparaît principalement dans des comédies mais aussi, à l'occasion, dans des rôles dramatiques. Le , il annonce mettre un terme à sa carrière de one-man-show après son dernier spectacle, prévu à l'Olympia en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Patrick Timsit est né Patrick Simon Timsit à Alger le de parents juifs d'origine berbère[1],[2]. Sa famille s'installe en métropole en raison de la guerre d'Algérie : alors que Patrick est âgé de deux ans, une bombe explose près du magasin de maroquinerie de son père. Ce dernier décide alors immédiatement de quitter l'Algérie[3].

Débuts sur scène et révélation comique (années 1980)[modifier | modifier le code]

Patrick Timsit passe son enfance dans l'atelier de maroquinerie de ses parents[4]. Parce qu'on lui demande de redoubler sa première alors qu'il a déjà épuisé cinq lycées, il quitte l'établissement et passe son baccalauréat D — qu'il obtient — en candidat libre. Il arrête ses études pour l'immobilier, où travaille son père, et ouvre sa propre agence immobilière en 1983. Son expérience dans l'immobilier lui inspire le sketch Les Petites Annonces[réf. nécessaire]. Attiré par le théâtre, il suit des cours du soir et écrit une pièce, avant de se lancer dans le one-man-show avec Les Femmes et les Enfants à mort, qu'il joue au festival d'Avignon. Il quitte son métier d'agent immobilier pour se lancer définitivement dans le spectacle[4].

Il se fait remarquer au début des années 1990 par son ton corrosif dans ses sketches et lors de ses passages en télévision (notamment chez Christophe Dechavanne), n'hésitant pas à égratigner certaines personnalités populaires et à pratiquer l'humour noir. Il aborde également des sujets délicats, comme la politique, le racisme, l'antisémitisme, le conflit israélo-palestinien, la santé, (le monde médical et la recherche), la défense des droits des homosexuels, sur un mode provocateur. Un sketch dans lequel son personnage tient des propos jugés insultants pour les handicapés mentaux lui vaudra un procès[5],[6].

Progression cinématographique (années 1990)[modifier | modifier le code]

Patrick Timsit au Festival de Cannes 1999.

Après quelques apparitions, c'est en 1991 qu'il débute au cinéma, avec Une époque formidable…, sous la direction de Gérard Jugnot, suivi de La Crise de Coline Serreau en 1992.

Un Indien dans la ville, en 1994, est un succès populaire, et la comédie de mœurs Pédale douce (qu'il co-scénarise également, aux côtés de Pierre Palmade) est particulièrement bien reçue en 1995, devenant culte. L'acteur est lancé.[réf. nécessaire]

L'année 1996 est marquée par la sortie de plusieurs films dans des genres différents : le drame psychologique Passage à l'acte, de Francis Girod, et la grosse production à costumes Marquise de Véra Belmont, ainsi que l'original La Belle Verte, de Coline Serreau.

En 1997, il partage l'affiche du polar Le Cousin avec Alain Chabat, sous la direction d'Alain Corneau. Mais en 1998, il revient vers la comédie populaire avec la satire Paparazzi d'Alain Berberian, puis retrouve Alain Corneau cette fois pour une grosse comédie d'aventures, Le Prince du Pacifique, qui sort en 2000, et marque ses retrouvailles avec Thierry Lhermitte.

La même année, il dévoile Quasimodo d'El Paris, sa première réalisation. Il tient également le rôle-titre, aux côtés de Richard Berry. Ce dernier lui renvoie la pareille l'année suivante, lui confiant le rôle du prétendant transi de Cécile de France dans sa comédie romantique L'Art (délicat) de la séduction.

Échecs puis diversification (années 2000)[modifier | modifier le code]

Le comédien persiste à la réalisation, mais avec moins de succès : que ce soit en 2002 avec la comédie dramatique Quelqu'un de bien dont il partage l'affiche avec José Garcia ; puis en 2004 avec la satire L'Américain, où cette fois il ne joue pas, se contentant de diriger Lorànt Deutsch, Richard Berry et Émilie Dequenne. Il a d'ailleurs reconnu avoir mal vécu l'échec de ce troisième film.

L'acteur commence progressivement à se faire plus rare sur grand écran. Si en 2002, il donne la réplique à Laetitia Casta, alors comédienne montante, dans le drame Rue des plaisirs, réalisé par Patrice Leconte, il se contente ensuite de rôles secondaires dans des projets cinématographiques d'autres révélations télévisuelles : l'expérimental Les Clefs de bagnole, de Laurent Baffie, ou encore les potacheries Les Onze Commandements ou Incontrôlable.

Parallèlement, il tente un retour sur scène : en 2005, il incarne sur scène le personnage de François Pignon, créé par Jacques Brel, dans l'adaptation théâtrale de L'Emmerdeur de Francis Veber, avec Richard Berry. La pièce est un succès.

L'année 2008 est l'occasion d'un retour cinématographique : il est d'abord à l'affiche de L'Emmerdeur, adaptation de la pièce, toujours aux côtés de Richard Berry et sous la direction de Francis Veber. Et évolue aux côtés de Charles Berling dans la comédie dramatique Par suite d'un arrêt de travail..., écrite et réalisée par Frédéric Andréi. Les deux films passent inaperçus.

La même année, il met en scène une adaptation en comédie musicale des Aventures de Rabbi Jacob, qui est donnée au Palais des congrès de Paris. Le spectacle est mal reçu par la critique et boudé par les spectateurs. En revanche, il peut compter sur son retour sur scène avec son One Man Stand-up Show (sous-titré « Le spectacle de l'homme seul debout »), coécrit, comme les précédents, avec les anciens auteurs des Guignols de l'info Bruno Gaccio et Jean-François Halin, qui est un vrai succès[réf. souhaitée].

Retour au cinéma populaire et confirmation sur scène (années 2010)[modifier | modifier le code]

Patrick Timsit aux NRJ Music Awards 2011.

Il faut attendre 2012 pour le revoir au cinéma. Alain Chabat lui confie l'un des rôles principaux de sa quatrième réalisation, la comédie d'aventures Sur la piste du Marsupilami, un joli succès critique et commercial. La même année, il partage l'affiche de la comédie Stars 80 avec Richard Anconina, et réalisée par Frédéric Forestier et Thomas Langmann, les co-responsables d'Astérix aux Jeux Olympiques.

En 2013, il fait partie de la distribution de la comédie Une chanson pour ma mère, écrite et réalisée par Joël Franka, et portée par Dave. Et participe à la comédie romantique Prêt à tout, réalisée par Nicolas Cuche et portée par Max Boublil.

Parallèlement, il évolue dans un registre plus dramatique, mais sur les planches : en 2012, il joue au théâtre Antoine dans Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, puis dans Les derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik. Et en 2013, il reprend la première cette fois au théâtre du Chêne noir, puis au lycée français de San Francisco. En 2014, il change de registre avec Intrigue, Luxe et Vanité de Carlo Goldoni, cette fois au Vingtième Théâtre.

En 2015, il retrouve Boublil au cinéma pour la comédie d'aventures Robin des bois, la véritable histoire, d'Anthony Marciano et participe à la comédie La Dream Team de Thomas Sorriaux, avec Gérard Depardieu, et sortie en mars 2016.

En 2017, il prête ses traits à Bruno Coquatrix dans le biopic Dalida réalisé par Lisa Azuelos, et fait partie de l'aventure Gangsterdam, seconde réalisation de Romain Levy. On le retrouve au théâtre la même année interprétant Le Livre de ma mère d'Albert Cohen au Théâtre de l'Atelier notamment.

Le , il annonce mettre un terme à sa carrière de one-man-show après son dernier spectacle prévu à l'Olympia en [7].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Seul en scène[modifier | modifier le code]

  • 1983 : Les Femmes et les Enfants à mort
  • 1987 : Patrick Timsit lâche le morceau
  • 1991 : Ne me cherchez pas !
  • 2008 : The One Man Stand-up Show
  • 2016 : On ne peut pas rire de tout

Pièces de théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publicité[modifier | modifier le code]

  • Années 1980 : Ikea

Clip[modifier | modifier le code]

  • On peut le voir dans le clip vidéo de la chanson de Marc Lavoine, Les Tournesols

Doublage[modifier | modifier le code]

Film[modifier | modifier le code]
Animation[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Il a coécrit les films qu'il a réalisés. Il a en outre participé à d'autres scénarios.

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « musicMe : musique gratuite, telechargement mp3, video-clips HD », sur musicMe (consulté le ).
  2. « Les Romantiques, le site francophone dédié au roman féminin - le Webzine - Patrick Timsit », sur www.lesromantiques.com (consulté le ).
  3. Le Zapping du PAF, « Jean-François Copé, Patrick Timsit, Imany (...) invités de "Salut les Terriens" sur C8 - Le Zapping du PAF », Le Zapping du PAF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Marie-Anne Chabin, Je pense donc j'archive : l'archive dans la société de l'information, L'Harmattan, , p. 46.
  5. David Dufresne, « Dernier acte inattendu pour le sketch de Timsit sur les trisomiques », sur Libération, .
  6. Olivier van Vaerenbergh et Roger Milutin, « Dans un spectacle, il se "moquait" des trisomiques. Des parents le poursuivent devant le tribunal », sur Le Soir, .
  7. « Patrick Timsit annonce la fin de sa carrière d'humoriste », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  8. « Le Livre de ma mère- entretien avec Patrick Timsit », sur theatre-contemporain.net (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]