Limite (revue)

Limite | |
Revue d'écologie intégrale | |
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Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | Trimestriel |
Format | 19.5 × 25.3 |
Genre | Presse écologiste |
Prix au numéro | 10 € |
Diffusion | env. 3 000[1],[2],[3] ex. |
Date de fondation | Septembre 2015 |
Éditeur | Éditions Première Partie |
Directeur de publication | Paul Piccarreta |
Directeur de la rédaction | Paul Piccarreta |
Rédacteur en chef | Gaultier Bès Pierre Jova Camille Dalmas Mahaut Herrmann |
ISSN | 2491-004X |
OCLC | 936571521 |
Site web | revuelimite.fr |
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Limite est une revue trimestrielle française fondée en septembre 2015, et sous-titrée Revue d'écologie intégrale.
Bioconservatrice, décroissante, d'inspiration chrétienne, elle défend la nécessité de la mesure et des limites dans un monde qu'elle juge débridé et dominé par une idéologie libérale-libertaire.
Historique[modifier | modifier le code]
La revue a été cofondée en septembre 2015 par Paul Piccarreta, Eugénie Bastié, Gaultier Bès et Marianne Durano. Paul Piccarreta fait la connaissance de Bès et Durano en suivant les Veilleurs à Lyon pour La Vie, où il est alors journaliste pigiste[2]. Bastié, amie d'études de Durano, rejoint le groupe peu après[2].
L'intuition de la ligne de la revue remonte à la publication du livre de Gaultier Bès dont Paul Piccarreta eut l'idée du titre : Nos limites. Pour une écologie intégrale[2],[4]. Publié en juin 2014, il critique le « projet libéral de la modernité » et sa vision d'un progrès ne s'imposant aucune limite[4].
Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]
Née dans la foulée du mouvement des Veilleurs, la revue s'inscrit contre la loi Taubira et le mariage des couples de même sexe, l'avortement et le « recours excessif à la contraception »[2]. Elle prône une « écologie intégrale », qui comprend à la fois l'écologie environnementale, contre la pollution des cours d'eau par exemple, et l'« écologie humaine », dans le corps de l'homme, contre le transhumanisme, la GPA ou le mariage homosexuel[4]. Elle appelle à poser des bornes dans les domaines de la vie qu'elle juge les plus menacés : l’environnement, la vie sociale, l’économie[4].
Dans l'éditorial du premier numéro, la revue présente ainsi l'axe de sa réflexion :
« Quand “No limit!” devient le mantra des médias, des scientifiques et des industriels, l’ultime subversion ne réside-t-elle pas dans le sens de la mesure ?[5] »
C'est donc le titre qu'elle s'est choisi, considérant que « la limite, loin d’exclure, permet de faire croître la vie »[4], qu'elle est « gage de la véritable maturité des choses », « face à ce mouvement d’artificialisation de la vie »[6].
La revue proclame un anti-libéralisme au sens de Jean-Claude Michéa : elle considère que le libéralisme économique est indissociable du libéralisme politique, que l'économie de marché est solidaire de la libération des mœurs[3]. Elle se fait critique du capitalisme, « même si le libéralisme y est plus souvent caricaturé qu’analysé » selon Mathieu Bock-Côté[5]. En opposition à une croissance économique qui n'aurait pas de limite temporelle ni idéologique, la revue prône la décroissance[7].
Limite trouve une inspiration dans la pensée des papes Jean-Paul II, en particulier sa théologie du corps[8], et François, en particulier sa seconde encyclique Laudato si’ « sur la sauvegarde de la maison commune »[9].
Ce positionnement vaut à la revue d'être qualifiée par certains journalistes d'« ultraconservatrice » voire de « réactionnaire »[10], ce que contestent d'autres[5]. La revue se veut décomplexée, affirmant qu'il faut « en finir avec le sectarisme »[3]. Elle rassemble des personnes de différents courants au sein de sa rédaction, qui « s'est construit[e] dans la diversité en se retrouvant sur certains points centraux : la question du transhumanisme, la critique du Progrès. »[3].
Politiquement, la revue ne se prononce pas en faveur d'une proposition politique particulière, mais se retrouve pour s'opposer à Emmanuel Macron, qui « incarne tout ce que nous combattons : l'homme coupé de l'Histoire, l'homme loin des préoccupations quotidiennes, l'homme insouciant devant le désastre anthropologique et écologique. »[1].
Les figures intellectuelles revendiquées par Limite sont variées, et comprennent aussi bien Georges Bernanos et George Orwell qu'André Gorz, théoricien de l'écologie politique et cofondateur du Nouvel Observateur[2]. La revue se nourrit du catholicisme social de Simone Weil, de l'anarchisme chrétien développé par Jacques Ellul ou plus récemment par Falk van Gaver et Jacques de Guillebon[11], des écrits de l'altermondialiste Naomi Klein[2] et de l'anarchiste conservateur Jean-Claude Michéa[3], et apprécie le cinéma de Pier Paolo Pasolini[1].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Romain Gonzalez, « « Emmanuel Macron est une arnaque » – un entretien avec Paul Piccarreta », sur Vice, (consulté le 6 octobre 2017).
- Arnaud Gonzague, « Médias : La nouvelle tribu réac », sur TéléObs, (consulté le 5 octobre 2017).
- Ariane Chemin, « A la rencontre des jeunes conservateurs sans complexe », Le Monde, (lire en ligne, consulté le 5 octobre 2017)
- Élie Collin, « Entretien avec Paul Piccarreta, rédacteur en chef de Limite », sur Le Prisme, (consulté le 3 septembre 2017).
- Mathieu Bock-Côté, « Et si la modernité avait besoin de limites ? », Le journal de Montréal, , p. 98 (ISSN 0839-5179, lire en ligne).
- Christophe Geffroy, « Limite : revue d'écologie intégrale », sur La Nef, (consulté le 6 octobre 2017)
- Capucine Bataille, « Les 3 500 premiers numéros envolés, « Limite » s’offre un second tirage », Aleteia, (lire en ligne, consulté le 3 septembre 2017).
- Vincent Tremolet de Villers, « Pourquoi Poutine doit lire La revue des deux mondes et Cohn-Bendit, la revue Limite », Figarovox, (lire en ligne, consulté le 3 septembre 2017).
- « La « revue d’écologie intégrale Limite » », sur La Terre d'abord, (consulté le 3 septembre 2017).
- Bernadette Sauvaget, « « Limite », des réacs en vert et contre tous », Libération, (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
- « Revue Limite, écologie, Église, etc. », Causeur, (lire en ligne, consulté le 3 septembre 2017).