Géographie de la France
| Géographie de la France | |
| Continent | Europe |
|---|---|
| Région | Europe de l'Ouest |
| Coordonnées | 47°N 2°E |
| Superficie |
|
| Côtes | 4 668 km |
| Frontières | 4 082,2 km Andorre 56,6 km, Belgique 620 km, Allemagne 451 km, Italie 488 km, Luxembourg 73 km, Monaco 4,4 km, Espagne 623 km, Suisse 573 km, Brésil 673 km, Pays-Bas 10,2 km, Suriname 510 km |
| Altitude maximale | 4 805,59 m (mont Blanc) |
| Altitude minimale | -10 m (étang de Lavalduc, Bouches-du-Rhône) |
| Plus long cours d’eau | Loire (1 006 km) |
| Plus importante étendue d’eau | Léman (234 km2) |
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La géographie de la France consiste en l'étude du territoire de la France métropolitaine et ses régions et territoires d'outre mer.
La France métropolitaine a une taille totale de 551 695 km² (Europe uniquement). Il s'agit du troisième plus grand pays d'Europe par la région (après la Russie et l'Ukraine) et le plus grand d'Europe occidentale[1].
Localisation
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La France est un État transcontinental dont la majeure partie du territoire, sa Métropole, est située en Europe occidentale, baigné à l'ouest par l'océan Atlantique et au sud par la mer Méditerranée, et limitrophe de la Belgique, du Luxembourg, de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie et de l'Espagne ; sur le continent européen, elle a aussi des frontières avec Andorre et Monaco[2],[3].
Ses territoires d'outre-mer sont répartis dans plusieurs océans : la France est un État côtier riverain des océans Atlantique, Pacifique, Indien et Antarctique ; elle compte 12 territoires ultramarins (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Terres australes et antarctiques françaises)[4]. Ces territoires donnent également à la France des frontières terrestres extra-européennes : avec le Brésil et le Suriname en Guyane[5], ainsi qu'avec Sint Maarten, territoire des Pays-Bas situé au sud de l'île de Saint-Martin[6]. La Terre Adélie, revendiquée par la France en Antarctique et intégrée aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), est quant à elle bordée de part et d'autre par le Territoire antarctique australien, créant une contiguïté territoriale entre les zones revendiquées par la France et l'Australie[7], bien que ces prétentions soient gelées par le Traité sur l’Antarctique[8].
Cette dispersion confère à la France un espace maritime d'environ 11 millions km², dont 97 % se situent outre-mer ; elle est ainsi présentée par les autorités comme la deuxième puissance maritime du monde[9],[10]. De plus, aucun point de la France métropolitaine n'est situé à plus de 400 km d'une côte, soulignant son ouverture maritime[11].
Géographie physique
[modifier | modifier le code]Présentation générale de la géographie physique de la France métropolitaine
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La France métropolitaine se caractérise par un relief varié mais d'ensemble modéré : son altitude moyenne est de 342 mètres, 62 % du territoire se situent en dessous de 250 mètres et 7 % au-dessus de 1 000 mètres. On distingue de vastes plaines, des plateaux et collines, ainsi que plusieurs massifs : Alpes, Pyrénées, Massif central, Jura, Vosges.
Géologiquement, la France métropolitaine présente une diversité remarquable. Les roches les plus anciennes (âgées d'environ deux milliards d'années) affleurent de la Bretagne à la Normandie. Les massifs dits« anciens » qui forment le « socles » (Massif armoricain, Massif central, cœur des Pyrénées, partie occidentale de la Corse, massif des Maures, certaines parties des Alpes, Vosges et Ardennes) sont constitués de terrains formés entre 600 et 250 millions d'années. Ces socles sont recouverts par de vastes bassins sédimentaires (Bassin parisien, Bassin aquitain, Bassin du Sud-Est), comblés par des dépôts marins et continentaux successifs.
Enfin, les chaînes jeunes des Alpes et des Pyrénées, issues de l'orogenèse alpine (tertiaire), continuent de se soulever et de bouger aujourd'hui, comme en témoignent les séismes contemporains[11],[12]. L'hydrographie s'organise en grands bassins versants portés par des grands fleuves — Seine, Loire, Rhône, Garonne (parmi les sept grands fleuves recensés par Eaufrance : Adour, Garonne, Loire, Meuse, Rhin, Rhône, Seine). En métropole, le réseau hydrographique représente environ 428 906 km de cours d'eau, sur un total national de plus de 623 464 km incluant l'outre-mer ; ces cours d’eau, alimentés par les affluents, les précipitations et les nappes souterraines, structurent les bassins versants et jouent un rôle essentiel dans le cycle de l'eau, en acheminant les eaux continentales jusqu'aux océans[13]. Enfin, le littoral métropolitain — baigné par la mer du Nord, la Manche, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée — totalise environ 3 100 km et présente des formes très diverses (falaises, plages, marais, deltas)[11].

La Corse est une île montagneuse et géologiquement complexe de la France métropolitaine, d'une superficie de 8 722 km2, elle bénéficie depuis 2018 du statut de collectivité territoriale unique, en remplacement de l'ancienne région Corse et des départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud[14]. Elle repose sur un socle granitique (Corse Hercynienne) et des formations métamorphiques (Corse Alpine), complétées par des bassins sédimentaires côtiers et des alluvions littorales exploitées comme aquifères[15].
Elle est caractérisée par des versants abrupts, des crêtes et des gorges fortement accentués : la morphologie générale de l'île est aussi façonnée par des processus d'érosion intenses, dont la dynamique est due à la fois aux pentes très fortes et au climat agressif[16].
Sur le littoral, la Corse présente environ 215 km de côtes meubles étudiées par le BRGM, tandis que les côtes rocheuses, d'environ 680 km, font l'objet d'un diagnostic géomorphologique et d'une actualisation des connaissances face aux phénomènes côtiers[17]. Le bassin hydrographique de l'île s'étend sur une superficie d'environ 8 757 km2, avec plus de 210 cours d'eau, ainsi que 15 masses d'eau souterraines et diverses zones littorales (lagunes, eaux de transition) ou plans d'eau[18]. Les eaux souterraines issues des alluvions littorales sont notamment utilisées pour l'alimentation en eau potable[15].
Présentation générale de la géographie physique de la France d'outre-mer
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Les territoires d'outre-mer français présentent une géographie physique d'une grande diversité, liée à leur dispersion dans plusieurs océans et zones climatiques.

En Amérique du Sud, la Guyane est un territoire tropical et humide, recouvert à plus de 90 % par la forêt amazonienne[19]. La Guyane est structurée par un dense réseau hydrographique dominé par le Maroni et l'Oyapock[20].
Dans les Antilles, la Guadeloupe possède le volcan actif La Soufrière, culminant à 1 467 m[21] ; la Martinique est dominée par la Montagne Pelée (1 397 m) avec une morphologie volcanique marquée[22]. Sur le littoral martiniquais, les mangroves couvrent plus de 2 000 hectares[23].

Dans l'océan Indien, La Réunion est constituée de deux massifs volcaniques : le Piton des Neiges (3 071 m), aujourd'hui éteint, et le Piton de la Fournaise (2 632 m), l'un des volcans les plus actifs du monde[24] ; Mayotte est d'origine volcanique et entourée d'un récif corallien composé de trois structures de plus de 350 km de long, qui forme un lagon de 1 100 km2 abritant plus de 2 300 espèces connues ; il s'agit de l'un des dix grands systèmes récifo-lagonaires recensés sur Terre[25].

Dans le Pacifique, la Nouvelle-Calédonie associe une chaîne montagneuse centrale reposant sur un socle ancien à un lagon inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO[26], tandis que la Polynésie française et Wallis-et-Futuna regroupent des îles volcaniques hautes et des atolls coralliens[27].

Enfin, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) regroupent cinq districts : Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, la Terre Adélie et les îles Éparses. Situées entre les 37e et 50e parallèles sud, elles couvrent plus de 1 660 000 km2, dont 672 000 km2 classés en réserve naturelle nationale depuis 2006 et étendus en 2016. Dépourvues de population permanente, elles présentent des paysages volcaniques et une biodiversité très riche, abritant notamment la plus grande population mondiale de manchots royaux et d'albatros de Carter, ainsi que d'importantes colonies de mammifères marins[28],[29].

Le glacier Cook, située aux îles Kerguelen, est le plus grand glacier français avec une superficie d'environ 400 km2, soit deux fois la superficie de l’ensemble des glaciers alpins. Il alimente une soixantaine de glaciers dont certains, comme le glacier Pasteur, s'écoulent jusqu'à l’océan Indien. Mais cette calotte n'échappe pas aux effets du réchauffement climatique : d'une surface estimée à 500 km2 en 1963, elle avait reculé à 448 km2 en 1991 puis à 403 km2 en 2003, soit une perte d’environ 20 % en 40 ans[30].
Géopolitique
[modifier | modifier le code]Le territoire français est le territoire sur lequel l'État en France applique sa souveraineté.
Superficie
[modifier | modifier le code]La France est composée de trois ensembles :
- la France métropolitaine : elle possède une superficie de 551 695 km2, s'étendant sur 997 km du nord au sud et d'est en ouest (plus grande distance du nord au sud : Bray-Dunes à Lamanère)[31]. C'est le troisième plus grand pays d'Europe (et non de l'union Européenne), après la Russie et l'Ukraine. Elle a six façades maritimes sur (du nord au sud) : la mer du Nord, la Manche, la mer d'Iroise, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée, la mer Tyrrhénienne. Ainsi, la longueur totale de ses côtes atteint 2916 km. À l'exception de sa frontière nord-est, le pays est délimité principalement par des mers, l’océan et des frontières naturelles : le Rhin, le Jura, les Alpes, et les Pyrénées. La frontière nord-est est néanmoins partiellement matérialisée par les Ardennes. Elle comprend aussi les îles qui sont proches du littoral telles que les îles d'Ouessant et de Belle-Île (en Bretagne), l'île de Ré et d'Oléron (en Charente-Maritime), la Corse et Porquerolles (en Méditerranée) ;
- la France des Outre-mers : elle possède une superficie de 675 417 km2. La France est le deuxième plus grand pays d'Europe, en comptant les outre-mers. Elle comprend les DROM (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion et Mayotte), les TOM (Polynésie, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy) ;
- les Terres Australes et Antarctiques Françaises : il s'agit des Îles Crozet, des Îles Kerguelen et de la Terre Adélie.
D’après l’INSEE, qui mesure uniquement la superficie cadastrale. La superficie de la France est de 543 000 km². D’après l’IGN, qui mesure la superficie géodésique, la superficie totale est de 551 000 km²[32].
Limites
[modifier | modifier le code]Frontières terrestres
[modifier | modifier le code]4 176 km au total, dont 2 916 km en France métropolitaine et 1 263 km en outremer[33], répartis ainsi :
- 730 km avec le Brésil (en Guyane)[34] ;
- 623 km avec l'Espagne ;
- 620 km avec la Belgique[35] ;
- 573 km avec la Suisse[36] ;
- 520 km avec le Suriname (en Guyane)[37] ;
- 515 km avec l'Italie[38] ;
- 451 km avec l'Allemagne[39] ;
- 73 km avec le Luxembourg[40] ;
- 57 km avec Andorre ;
- 13 km avec les Pays-Bas (avec Saint-Martin) ;
- 4 km avec Monaco.
À ces frontières peut s'ajouter 2 100 km environ avec l'Australie, si la Terre Adélie (en Antarctique) est prise en compte. Si l'on considère le tunnel sous la Manche comme un passage terrestre, alors la France possède également une courte frontière terrestre avec le Royaume-Uni. Le domaine national français en Terre Sainte offre également au territoire français une frontière avec Israël et l'Autorité de Palestine.
Littoral
[modifier | modifier le code]En métropole, le littoral fait 5 853 km qui regroupe des côtes rocheuses (41 %), des plages et dunes (35 %) et des marais salants et maritimes (24 %)[41].
Altitude
[modifier | modifier le code]- Points extrêmes :
- - 10 m (étang de Lavalduc, Bouches-du-Rhône)[42] ;
- + 4 805,59 m (mont Blanc, à la dernière mesure)[43].
- L'altitude moyenne est de 342 m pour la France continentale[44].
Grandes régions naturelles
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Le relief de la France métropolitaine est caractérisé par le « S français » qui part du sud des Vosges, descend la vallée du Rhône et s'infléchit vers l'ouest pour longer le sud du Massif central et le nord des Pyrénées.
Au nord-ouest de cette ligne se trouve la zone hercynienne datant de l'ère primaire et secondaire, au sud-est se trouve la zone alpine datant de l'ère tertiaire et quaternaire. Cette ligne est également une frontière altimétrique : la zone hercynienne a des pentes arrondies tandis que la zone alpine est plus escarpée ; et une ligne de partage des eaux : à l'ouest, les cours se jettent dans l'Atlantique, à l'est, dans la Méditerranée. L'ouest subit une influence océanique tandis que l'est subit une influence méditerranéenne s'atténuant en arrivant au Jura.
Régions historiques françaises
[modifier | modifier le code]Régions administratives françaises
[modifier | modifier le code]Au nombre de 27 jusqu'en 2015, les régions françaises sont 18 depuis le [45] : 12 régions de France métropolitaine, auxquelles s'ajoutent la Corse, qui n'a pas la dénomination de région mais en exerce les compétences[46], et cinq départements et régions d’outre-mer (dont le département de Mayotte qui exerce également les compétences d'une région)[47],[48].
Voir aussi l'article suivant :
Découpage administratif
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Principales îles françaises
[modifier | modifier le code]Les principales îles françaises sont :
- l'Île de La Réunion ;
- la Guadeloupe ;
- la Martinique ;
- la Mayotte ;
- les îles Kerguelen ;
- la Corse ;
- l'île de Bréhat ;
- l'île de Batz ;
- l'île d'Ouessant ;
- l'île de Molène ;
- l'île de Sein ;
- l'île de Groix ;
- Belle-Île ;
- l'île de Houat ;
- l'île de Hoëdic ;
- l'île d'Arz ;
- l'île aux Moines ;
- l'île de Noirmoutier ;
- l'île d'Yeu ;
- l'île de Ré ;
- l'île d'Aix ;
- l'île d'Oléron ;
- la Nouvelle-Calédonie.
D'après une étude parue dans Nature Conservation, des dizaines d'îles françaises seraient menacées d'ici 2100. En effet, si le niveau des mers monte d'un mètre en 2100, 6 % des îles françaises disparaîtront ; et s'il monte de trois mètres, cette proportion sera de 12 %. Les régions de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie seraient particulièrement vulnérables[49].
Climat
[modifier | modifier le code]La position géographique de la France explique l'existence de différents climats[50]. Le climat peut être :
- océanique ;
- continental ;
- océanique altéré ;
- semi-continental ;
- méditerranéen ;
- montagnard ;
- maritime polaire ;
- maritime tropical ;
- équatorial[51],[52].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Principaux cours d'eau
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De nombreux cours d'eau coulent en France :
- la Loire dont le bassin est entièrement en France. C'est le plus long des fleuves : 1 006 km.
- la Seine. Seule une infime partie du bassin versant est hors de France.
- la Garonne naît en Espagne dans les Pyrénées mais rejoint la France après quelques kilomètres.
- le Rhône naît en Suisse et entre en France par le Léman. En se jetant dans la mer Méditerranée, il forme un delta appelé la Camargue.
- la Meuse naît en France (qui n'a qu'une faible partie de son cours) et traverse ensuite la Belgique et les Pays-Bas.
- le Rhin n'est français que pendant son parcours alsacien. Il forme la frontière avec l'Allemagne.
- l'Escaut ne prend d'importance qu'en Belgique.
- Somme, Orne, Vilaine, Charente, Adour, Aude, Hérault, Var, qui se jettent dans la mer.
- Moselle, Saône, Yonne, Doubs, Marne, Aisne, Oise, Allier, Cher, Loiret, Indre, Vienne, Mayenne, Ariège, Lot, Tarn, Dordogne, Isère, Drôme, Durance, etc., qui se jettent dans d'autres cours d'eau.
- l'Oyapock, la Mana et le Maroni situés en Guyane.
Principaux canaux
[modifier | modifier le code]Les canaux les plus remarquables sont :
- Canal du Midi
- Canal du Centre
- Canal du Rhône au Rhin
- Canal de Bourgogne
- Canal latéral à la Loire
- Canal de Berry
- Canal de Nantes à Brest
- Canal de Marans à La Rochelle
- Canal du Loing
- Canal de Briare
- Canal du Nord
Bilan hydrologique de la France métropolitaine
[modifier | modifier le code]Du point de vue hydrologique, la France occupe une position assez forte en Europe. Les précipitations y sont en effet assez élevées, et alimentent de puissants cours d'eau coulant soit vers les mers, soit vers les pays voisins (nord et nord-est). L'eau venue de France procure une part des disponibilités en eau de la Belgique, du Luxembourg, de l'Allemagne et indirectement des Pays-Bas. D'après Aquastat[53], la hauteur d'eau annuelle moyenne des précipitations est de 867 millimètres, soit pour une superficie de 552 000 kilomètres carrés, un volume de précipitations annuelles de 477,99 kilomètres cubes, arrondis à 478 km3 (478 milliards de mètres cubes).
Pour les années les plus sèches (période de retour de 10 ans), le volume annuel des précipitations est de 110 kilomètres cubes.
De ce volume précipité, l'évapo-transpiration consomme 301,5 km3. Restent 176,5 kilomètres cubes d'eau de surface (cours d'eau) produits sur le territoire du pays (on parle d'eau de surface produite en interne). La lame d'eau moyenne écoulée sur l'ensemble du territoire tous bassins confondus est donc de 320 millimètres annuellement.
Il faut ajouter à cela 2 km3 d'eau souterraine produits en interne, ce qui fait un total de 178,5 kilomètres cubes d'eau produits en interne.
En outre, une quantité non négligeable d'eau provient de certains pays voisins. Ce sont 8,7 kilomètres cubes supplémentaires qui viennent ainsi de l'étranger, dont 7,7 km3 de Suisse (cours supérieur du Rhône, Doubs) et 1 km3 d'Espagne (cours supérieur de la Garonne). Les apports de la Belgique et de l'Allemagne sont considérés comme négligeables, car ne faisant qu'une brève incursion en France (Blies en Moselle, Semoy dans la Meuse). Enfin l'apport du Rhin de 33 km3 constitue un cas particulier. Ce fleuve est frontalier sur une longue distance, mais ne pénètre jamais le territoire français. On considère dès lors que la moitié de son débit à l'entrée (Bâle) fait partie des ressources en eau de la France produites à l'étranger, soit 16,5 kilomètres cubes.
Les ressources renouvelables totales en eau du pays se montent donc à 203,7 kilomètres cubes (1 km3 = 1 milliard de m3) dont :
- 176,5 km3 d'eau de surface produits en interne
- 2 km3 d'eau souterraine produits en interne
- 25,2 km3 d'eau de surface produits en externe (à l'étranger)
Le taux de dépendance vis-à-vis de l'étranger est de 12,37 %.
En moyenne chaque année 13,5 km3 d'eau quittent annuellement le territoire, à destination des pays voisins :
- Belgique : 5,3 km3 (alimentation de la Meuse, de l'Escaut et de l'Yser)
- Allemagne : 3,4 km3 (Sarre et rivières alsaciennes vers le Rhin)
- Luxembourg et Allemagne : 4 km3 (Moselle)
- Italie : 0,2 km3 (Roya)
- Espagne : 0,3 km3 (le Sègre, important affluent de l'Èbre a sa source en France)
La quantité d'eau disponible (qui comprend l'ensemble des ressources créées en interne, plus les apports extérieurs) est de 203,7 km3 par an, soit pour une population évaluée à 61,9 millions d'habitants (fin 2007), 3,290 m3 par habitant et par an.
Comparaison avec les principaux voisins
[modifier | modifier le code]| Pays | Précipitations | Écoulement | Eau souterraine produite en km3/an |
Apport d'eau de l'étranger en km3/an |
Superficie du pays en km2 | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| annuelles en mm |
annuelles en km3 |
Lame d'eau annuelle en mm |
Volume d'eau de surface écoulée en km3/an | ||||
| Suisse | 1 537 | 63,46 | 978 | 40,4 | - | 13,1 | 41 290 |
| Royaume-Uni | 1 220 | 296,33 | 594 | 144,2 | 0,8 | 2,0 | 242 910 |
| France | 867 | 477,99 | 320 | 176,5 | 2,0 | 25,2 | 551 500 |
| Belgique | 847 | 25,84 | 393 | 12,0 | - | 6,3 | 30 510 |
| Italie | 832 | 250,81 | 566 | 170,5 | 12,0 | 8,8 | 301 340 |
| Pays-Bas | 778 | 32,31 | 265 | 11,0 | - | 80,0 | 41 530 |
| Allemagne | 700 | 249,96 | 298 | 106,3 | 0,7 | 47,0 | 357 030 |
| Espagne | 636 | 321,71 | 216 | 109,5 | 1,7 | 0,3 | 505 990 |
Faune et flore
[modifier | modifier le code]La diversité de climat explique en grande partie que la flore et la faune de France soient très diversifiée.
La biodiversité est étudiée par l'INPN[54].
Centre géographique
[modifier | modifier le code]Il y a évidemment une grande incertitude concernant le centre géographique. Sa détermination dépend en grande partie de la méthode utilisée pour le calcul, et notamment selon que l'on tient compte ou non de la Corse et des DOM-TOM.
Quelques candidats :
- Bruère-Allichamps (Cher)
- Saint-Amand-Montrond (Cher)
- Saint-Sauvier (Allier)
- Saulzais-le-Potier (Cher)
- Vesdun (Cher)
France d'outre-mer
[modifier | modifier le code]La France reste aussi présente dans d'autres continents par des dépendances aux statuts administratifs divers :
- Guadeloupe
- Martinique
- Guyane
- La Réunion
- Saint-Martin
- Saint-Barthélemy
- Saint-Pierre-et-Miquelon
- Mayotte
- Nouvelle-Calédonie (ainsi que les îles Chesterfield)
- Polynésie française
- Wallis-et-Futuna
- Terres australes et antarctiques françaises
- Île de Clipperton
- Domaine national français en Terre sainte
- Domaines français de Sainte-Hélène
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Quelle est la distance la plus grande entre le nord et le sud de la France ? », sur Le Guide des Vacances (consulté le )
- ↑ Éditions Larousse, « France République française - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
- ↑ Rédaction Toute l'Europe, « La France dans l'Union européenne », sur Touteleurope.eu, (consulté le )
- ↑ « Les collectivités d'outre-mer », sur Sénat (consulté le )
- ↑ Maude Elfort, « Coopération transfrontalière Brésil/Guyane/Suriname : évolutions et enjeux », Confins. Revue franco-brésilienne de géographie / Revista franco-brasilera de geografia, no 51, (ISSN 1958-9212, DOI 10.4000/confins.39535, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Signature d’un accord entre la France et les Pays-Bas relatif à la frontière commune à Saint-Martin » [archive du ], sur Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- ↑ (en-GB) « French Antarctic Territory | Critical Minerals and The Energy Transition », sur SFA (Oxford) (consulté le )
- ↑ « The Antarctic Treaty | Antarctic Treaty », sur www.ats.aq (consulté le )
- ↑ Commissariat général au développement durable, « Éléments de contexte », sur Chiffres clés de la mer et du littoral - Édition 2024 (consulté le )
- ↑ « Le ministère des Outre-mer | Mom », sur www.outre-mer.gouv.fr (consulté le )
- Éditions Larousse, « France : géographie physique - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
- ↑ « Quoi qu’il en croûte ! Le puzzle d’une carte géologique de France haute en couleurs | BRGM », sur www.brgm.fr (consulté le )
- ↑ « Les rivières », sur Eaufrance (consulté le )
- ↑ Rédaction Toute l'Europe, « L'Europe en région Corse : financements, programmes et aides de l'UE », sur Touteleurope.eu, (consulté le )
- « Corse | BRGM », sur www.brgm.fr (consulté le )
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- ↑ « Cartographie de la sensibilité à l’érosion des côtes meuble et rocheuse de Corse | BRGM », sur www.brgm.fr (consulté le )
- ↑ « | L'eau dans le bassin de Corse », sur corse.eaufrance.fr (consulté le )
- ↑ Patrick Blancodini, « Archive. La forêt guyanaise française : entre valorisation et protection », sur Géoconfluences, (consulté le )
- ↑ « Les caractéristiques du bassin de Guyane », sur Guyane - Comité Eau et Biodiversité (consulté le )
- ↑ « La Soufrière | Parc national de la Guadeloupe », sur www.guadeloupe-parcnational.fr (consulté le )
- ↑ (en) « Montagne Pelée volcano », sur IUGS (consulté le )
- ↑ (en-GB) « The Mangrove in Martinique | », sur en.martinique-tour.com (consulté le )
- ↑ « La Réunion | BRGM », sur www.brgm.fr (consulté le )
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- ↑ La-Croix.com, « Réchauffement climatique : comment se portent les plus grands glaciers français », sur La Croix, (consulté le )
- ↑ Capucine Barzin, « Quelle est la distance la plus grande entre le nord et le sud de la France ? »
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- ↑ Yannick Clavé, Géographie de la France, Ellipses, (ISBN 978-2-340-04031-1), p. 24
- ↑ « Les frontières terrestres de la France - Conseil national de l’information géographique »,
- ↑ « Frontière franco-brésilienne : le pont qui fait pschitt : épisode • 4/4 du podcast Petite géopolitique des ponts », sur France Culture (consulté le )
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- ↑ « Avec l'Étang de Lavalduc, comment faire plus bas que terre en France? », sur www.vivrefm.com (consulté le )
- ↑ « Le mont Blanc mesure désormais 4 805,59 mètres, selon la dernière évaluation », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Emmanuel de Martonne, « L'altitude moyenne de la France et de ses grandes régions naturelles », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 18, no 134, , p. 2–4 (DOI 10.3406/bagf.1941.7093, lire en ligne, consulté le )
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- ↑ Mayotte devient le 101e département français, Le Monde, le .
- ↑ Le Monde.fr "Mayotte accède à son statut de département dans la confusion", consulté le 31/03/2011]
- ↑ La hausse des océans n'épargnera pas les grandes puissances mondiales, Futura Planète, 2019
- ↑ « Le CLIMAT EN FRANCE par METEO FRANCE », sur meteofrance.com (consulté le )
- ↑ « Le climat en France métropolitaine | Météo-France », sur meteofrance.com (consulté le )
- ↑ « Les climats en outre-mer | Météo-France », sur meteofrance.com (consulté le )
- ↑ Aquastat - Ressources en eau de la France [xls]
- ↑ (en-GB) Museum national d'Histoire naturelle, « INPN - Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) » [archive du ], sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Agriculture en France
- Climat de la France
- Environnement en France
- Glossaire de géographie
- Liste de points extrêmes de la France
- Particularités territoriales de la France
- Régions françaises
