Haselbourg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Haselbourg
Haselbourg
Église Saint-Louis
Blason de Haselbourg
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Phalsbourg
Maire
Mandat
Didier Cabaillot
2020-2026
Code postal 57850
Code commune 57300
Démographie
Gentilé Haselbourgeois
Population
municipale
308 hab. (2021 en diminution de 2,22 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 10″ nord, 7° 12′ 21″ est
Altitude Min. 225 m
Max. 501 m
Superficie 6,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Phalsbourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Haselbourg
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Haselbourg
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
Haselbourg
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Haselbourg

Haselbourg est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

  • Village à pic au-dessus de la vallée.
  • Ecarts et lieux-dits: Kaiserhof, Schacheneck, Sparsbrod.
Communes limitrophes de Haselbourg
Saint-Louis Garrebourg
Guntzviller Haselbourg Haegen
Bas-Rhin
Dabo

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Zorn et le ruisseau l'Andlau[Carte 1].

La Zorn, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Walscheid et se jette dans le canal de la Marne au Rhin à Rohrwiller, après avoir traversé 34 communes[1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Haselbourg.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Zorn, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 125 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Haselbourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,6 %), zones urbanisées (8,3 %), prairies (8,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • D'un nom de personne germanique Hetzelo + burg[15]. Ou Le nom de lieu dériverait du mot celtique Aïs. Signifie «lieu fortifié».
  • Aschowa (VIIe siècle), Halbessurt (1050), Hasselburg (1576), Haselburg (1594), Hazelbourg (1719), Haselburg (1751), Hasselbourg (Cassini), Haselbourg (1793), Hazelbourg (1801).
  • Hoselbuerch en francique lorrain.

Sobriquet[modifier | modifier le code]

  • Die Bohnen (les haricots)[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Fondation Romaine et fut pendant plusieurs siècles une base militaire.
  • Village détruit par François von Sickingen et reconstruit en 1568 par le comte palatin Jean de Veldenz.
  • Cédé à la France via le traité de Vincennes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1977 2005 Raymond Schenesse    
2005 2014 Armand Ramm    
2014 mars 2019 Michel Wittmann    
mars 2019 2020 Raymond Gies   A assuré l'intérim à la suite du décès du maire.
2020 En cours Didier Cabaillot    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 308 habitants[Note 3], en diminution de 2,22 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
418449504621662612588546604
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
520529474483452426425401391
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
391400362341313299306306262
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
265290299351305315322313308
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

  • Site romain.
  • Castel romain.
  • Traces d'une voie romaine : armes, poteries, tombeaux, restes d'une statue de Mercure dans le mur de l'église.
  • Mur défensif construit en grand appareil de grès (visible à la suite de travaux, en bordure de sentier), barrant le rétrécissement naturel du plateau portant le village, qualifié de "camp romain" dans l'arrêté de protection. Dans sa partie centrale, au départ de la rue Principale, il forme une levée en arc de cercle haute de plus de 10 mètres. Les vestiges du camp sont classées au titre des monuments historiques par journal officiel du [21].
  • Borne Saint-Martin et menhir, appelé la pierre Saint-Martin dans la forêt du Kempelet forêt du Kufberkopf. Borne forestière dressée à 490 m d'altitude, aujourd'hui à la limite des communes de Dabo et d'Haselbourg d'une part et de Haegen d'autre part ; en limite de la forêt de l'abbaye de Marmoutier avant la Révolution. Elle porte deux dates : 1750 et 1828 (abornement de la forêt voisine de Lamarck), un numéro 223 (abornement de la forêt domaniale d'Haselbourg en 1857) et l'inscription Martin Stein. Elle est érigée au lieu-dit la Pierre Saint-Martin (en référence au saint patron de Marmoutier), appelé aussi Gedeckter Markstein ou Gedeckerter Martinstein (pierre-borne couverte) ensemble de deux blocs de rochers de forme triangulaire réputés localement pour être, selon les uns les restes d'une table géante, selon les autres une sépulture mégalithique. Le premier, haut de 155 cm (largeur = 220 ; profondeur = 45), porte plusieurs croix gravées et l'inscription St Martin Stein, 1747 ; le second, haut de 115 cm (largeur = 155 ; profondeur = 40) ne porte aucune inscription. L'ensemble peut être rapproché du Sattelfels, au nord-est du territoire de la commune voisine de Dabo : menhir devenu une borne aux armoiries de l'abbaye de Marmoutier et portant aussi la date de 1747.

Spécificités :

Ce village est construit en forme circulaire autour d'un oppidum romain. Une vue aérienne est très spectaculaire. Il est aussi l'un des rares villages à ne pas avoir été touché par les deux grandes guerres.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Louis avec grotte de Lourdes, construite de 1850 à 1851, grâce à un don de 50.000 francs de Louis Napoléon Bonaparte. En son honneur, Saint-Louis est choisi comme patron du village. Le bâtiment est alors (en 1855) couvert en bardeaux. L'église fait l'objet d'importants travaux en 1882-1883. Elle s'élève au même emplacement que l'édifice précédent qui avait reçu en 1728 la bénédiction du curé de Kuttolsheim et avait été érigée en succursale en 1802. Elle est entourée du cimetière dont la croix date de 1733. Le mur de clôture a été refait en 1932 (date portée) autel XVIIIe siècle
  • Ruines de la chapelle Saint-Hilaire puis chapelle Saint-Fridolin, près de Schacheneck construite au Haut Moyen Age. La vie de saint Fridolin, missionnaire irlandais (mort en 514), signale la construction dans les Vosges d'un monastère sous le vocable Saint-Hilaire, en l'honneur du patron de l'abbaye Saint-Hilaire de Poitiers dont il avait été abbé. Le bâtiment actuel, à vaisseau unique et chœur rectangulaire, est situé dans la vallée de l'Andlau (nom manifestement dû à l'abbaye du même nom possessionnée en ce lieu), à proximité d'une voie considérée comme romaine. Il ne remonte pas au-delà du XIIIe siècle ou XIVe siècle à en juger par les seuls éléments architecturaux datables, des nervures d'une voûte d'ogives scellés à droite du chœur, baptistère antique. Les ruines de la chapelle sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du [22].
  • Presbytère construit en 1869, date portée par le linteau de la porte piétonne, à la suite d'une décision prise en 1863, reconstruit en 1872-1875 après dommages de guerre, importants travaux de menuiserie en 1886.
  • Fontaine de dévotion Saint-Fridolin (dont l'eau aurait des propriétés médicinales).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Haselbourg Blason
D'argent à la coquerelle de sinople; au chef coupé crénelé d'azur et d'argent soutenu d'une divise de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Haselbourg » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « la Zorn »
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Haselbourg et Wangenbourg-Engenthal », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre
  16. paysdephalsbourg.fr - Haselbourg
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Vestiges du camp romain », notice no PA00106778, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Chapelle Saint-Fridolin, près de Schacheneck », notice no PA00106779, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.