Foulcrey

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Foulcrey
Foulcrey
Église Saint-Remi
Blason de Foulcrey
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Michel Henry
2020-2026
Code postal 57830
Code commune 57229
Démographie
Population
municipale
151 hab. (2021 en diminution de 20,53 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 19″ nord, 6° 51′ 29″ est
Altitude Min. 283 m
Max. 355 m
Superficie 12,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarrebourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Foulcrey
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Foulcrey
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Foulcrey
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Foulcrey

Foulcrey est une commune française située dans le département de la Moselle et la région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Voise, le ruisseau de l'Étang de Foulcrey, le ruisseau de la Haie Vauthier et le ruisseau de l'Étang Boulee[Carte 1].

Le ruisseau de Voise, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune de Hattigny et se jette dans la Vezouze à Blâmont, après avoir traversé six communes[1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Foulcrey.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Voise, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 014 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 993,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Foulcrey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,7 %), terres arables (22 %), forêts (17,4 %), zones urbanisées (3,1 %), eaux continentales[Note 4] (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

D'un nom de personne germanique Folchari[15]/Fulkhari suivi du suffixe -(i)acum ou -ing(en).
Foulcrey figure dans l'histoire sous différents noms: Foukereis (1332), Folkeringa (1333), Folkerenges (1204)[16], Folkeringen (1438)[16], Folkringen (1490)[17], Volckringen (1563), de nouveau Folkeringa (XVIe siècle), Foulcré (1607), Volkringen (1615)[17], Volckringen (1618)[16], Fulcray, Foucrey, Folkeram puis enfin Foulcrey au XVIIIe siècle.
Pendant l'annexion allemande elle prit le nom de Folkringen.

Histoire[modifier | modifier le code]

C’est pourtant un endroit habité depuis fort longtemps, presque depuis toujours, car des vestiges préhistoriques, datant probablement de plus de douze mille ans, ont été découverts dans des grottes aux alentours. Les tribus gauloises des Médiomatriques et les Romains qui leur succédèrent exploitèrent les salines nombreuses qui enrichissaient cette contrée. Autre particularité géographique à noter et qui subsiste encore de nos jours, Foulcrey est situé à environ quatre kilomètres d’Avricourt qui fut la frontière entre « la France de l’intérieur » et l’Alsace-Moselle annexées par les Prussiens en 1871. Le côté nord de la rue principale d’Avricourt est en Moselle, en face, le côté sud est en Meurthe-et-Moselle. Ce département annexé par le IIe Reich deviendra le « Lothringen », la Lotharingie d’antan, jusqu’à sa restitution dans le giron français en 1918. En plus du français, tout comme dans le reste du département de la Moselle, la population s’exprime avec un dialecte germanique appelé le « Platt », vague parent du dialecte alsacien, un bas-allemand en usage depuis l’époque de Charlemagne. Rares sont les grands évènements historiques jalonnant la vie, pas toujours tranquille toutefois, de ce village même pas visité par d’éventuels touristes peut être égarés et dont les historiens et les toponymistes ne parvenant pas à être d’accord entre eux, ont quelques difficultés à déterminer l’origine germanique probable de son nom,(Volkringen ?). D’autres thèses toutes aussi imprécises sont toujours débattues à présent à ce propos. D’un nom de personne germanique Folchari / Fulkhari suivi du suffixe –(i)acum ou ing(en). Au cours des siècles qui suivirent, Foulcrey figure dans l’histoire sous différents noms : Foukereis (1332), Folkeringa (1333), Folkerenge (1404), Folkeringen (1438), Folkringen (1490), Volckringen (1563), de nou-veau Folkeringa (XVIe siècle), Foulcré (1607), Volkringen (1615), Volckringen (1618), Ful-cray, Foucrey, Folkeram puis enfin Foulcrey au XVIIIe siècle. Ses appellations successives étaient usitées selon que le village fut rattaché au Saint-Empire romain germanique, le (premier reich) ou à la couronne de France. Pendant l’Annexion prussienne, (deuxième reich) et l’Occupation allemande, (troisième reich), la commune prit le nom de Folkringen. Pendant de nombreux siècles, Foulcrey fut longtemps sous la domination des sei-gneurs de Réchicourt, où subsiste de nos jours encore, le château dans lequel ils vi-vaient, dans cette commune voisine dont il prolonge le nom. Village du comté de Réchicourt, Foulcrey est une paroisse dès 1125. Dépendance de la seigneurie de Réchicourt, possession de la Famille de Linange du Saint Empire Germanique, premier Reich, du XIIIe siècle jusqu'en 1801. Son féroce saccage commis par les Suédois au cours d’une de ces innombrables guerres, (celle de Trente ans de 1618 à 1618), qui ravagèrent le pays au cours des siècles passés, persiste encore dans la mémoire des plus anciens de moins en moins nombreux. Annexion à la France sous Napoléon en 1801, dans le département de la Meurthe. Le canal de la Marne au Rhin a été construit entre 1839 et 1853. Un terrible incendie qui détruisit le village entièrement ou presque le quatorze juillet 1859, a permis la reconstruction ou la restauration de beaucoup de ses habitations plus que séculaires. La ligne de chemin de fer Dieuze – Avricourt est ouverte en 1864. Annexion à l'Empire Allemand, de Guillaume II par Bismarck deuxième Reich en 1871 dans la Terre d'Empire d'Alsace-Lorraine. Elle prend le nom de « Folkringen », jusqu’en 1918. À la suite du traité de Versailles, annexion à la France en 1919 dans le département de la Moselle. Annexion au IIIème Reich en 1940 dans le CdZ-Gebiet Lothringen après son invasion par la Wehrmacht et à laquelle succéda la longue et douloureuse « Occupation » durant son intégration de force au grand Reich allemand jusqu’à sa libération en 1944. Retour de la commune à la France en 1945 dans le département de la Moselle, sont les principaux faits notables survenus depuis presque deux cents ans. De longues dynasties familiales ont présidé à ses destinées municipales depuis la Révolution, les registres de la Mairie en témoignent. Depuis plusieurs siècles à Foulcrey et dans les villages des environs, tout le monde se connait, beaucoup de familles sont unies entre elles par des liens très étroits, les registres paroissiaux en font foi. Au fil des générations, les notables et les édiles qui s’y succèdent sont le plus souvent issus de ces mêmes familles.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989 juin 1995 René Blaising    
juin 1995 mars 2012 Michel Bonnetier    
mars 2012 mai 2020 Robert Schutz    
mai 2020 En cours Michel Henry    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 151 habitants[Note 5], en diminution de 20,53 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
594608681746793764779793795
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
724738699736671615617625653
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
616609517480427439266295318
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
300263250174180186188194160
2021 - - - - - - - -
151--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Joseph
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Vestiges gallo-romains : traces d'un édifice religieux.
  • Maison avec portail Renaissance.
  • Moulin de Foulcrey.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Remi 1711, reconstruite après 1950 : pietà XVIIIe siècle
  • Chapelle Saint-Joseph néo-gothique 1858.
  • Chapelle Notre-Dame-de-Pitié avec pietà XVIIe siècle

Édifice civil[modifier | modifier le code]

  • Parc de cinq éoliennes, dont la plus haute atteint 120 m. Un autre groupe d'éoliennes se trouve à la limite entre Gogney et Repaix.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
d'azur à la colombe tenant en son bec la Sainte Ampoule, le tout d'argent, accostée de deux fleurs de lys d'or et surmontée de trois aiglettes d'argent.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges L'Hôte, Foulcrey, un site convoité…, Sarrebourg, Laser Informatique, 1991, 209 p., 250 exemplaires.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Foulcrey » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « le ruisseau de Voise »
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Foulcrey et Nitting », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre.
  16. a b et c International Centre of Onomastics - Onoma - Volume 36 (2001)
  17. a et b Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter - Monika Buchmüller-Pfaff.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.