Stade Malherbe Caen

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Stade Malherbe Caen

Généralités

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Domicile

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Dernière mise à jour : 19 jun 2014.

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Le club est basé à Caen en Normandie.

Le Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie (SM Caen) est un club de football français basé à Caen et fondé en 1913. Il tire son appellation du lycée Malherbe, du nom du poète François de Malherbe (1555-1628).

Originellement omnisports, le Stade Malherbe se fait surtout connaître pour les résultats de sa section football. Installé dès sa fondation au stade de Venoix, le club tente entre 1934 et 1938 l’aventure du professionnalisme en deuxième division, peu de temps après son autorisation en France. Après-guerre, le club normand retrouve le statut amateur : il dispute vingt des vingt-deux éditions du championnat de France amateur, et à partir de 1970 multiplie les allers-retours entre Division 2 et Division 3.

L'entraîneur Pierre Mankowski, recruté en 1983, insuffle au pensionnaire de D3 des ambitions professionnelles. Malherbe retrouve la 2e division et, en 1985, accède au statut professionnel. Trois ans plus tard le club normand est promu pour la première fois en première division, où il se maintient d'abord de justesse. L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux relance la progression. En 1992, quelques mois après que le club ait été sauvé de justesse du dépôt de bilan, les Caennais terminent à la 5e place du championnat, synonyme de qualification pour la coupe UEFA 1992-1993. L'année suivante, ils déménagent au stade Michel-d'Ornano, symbole des nouvelles ambitions du club. Ce dernier est pourtant relégué en 1995, et en dépit de la conquête du championnat de D2 en 1996, il retombe progressivement dans l'anonymat de la deuxième division.

La présidence de Jean-François Fortin, entamée en 2002, coïncide avec le retour d'une certaine réussite sportive, sous la direction sportive de Patrick Remy, de Franck Dumas puis de Patrice Garande. Les Malherbistes atteignent la finale de la coupe de la Ligue en 2005 et sont promus à quatre reprises dans l’élite, en 2004, 2007, 2010 et 2014.

Repères historiques

Genèse (avant 1913)

Équipe de l'Association des Étudiants de Caen en 1899. Détolle (futur maire de Caen) est en bas à gauche, Leboucher (futur joueur du SMC), en haut à droite.

Plusieurs clubs de football sont créés à Caen à la fin du 19e siècle. Parmi ceux-là, on connaît l'Union sportive des étudiants de Caen (USEC), fondée en 1892[m 1], et l’Union Athlétique du Lycée Malherbe (UALM), créée en 1892[1] ou 1895[m 1]. Ces deux clubs participent aux premières éditions du championnat de Basse-Normandie de football USFSA, que l’USEC remporte en 1901, 1902 et 1904 et l’UALM en 1903.

En novembre 1899 est créé le Club Sportif caennais. Le club omnisports semble plutôt spécialisé dans la pratique de la course à pied et de l’athlétisme, mais il participe également aux compétitions de football. Certaines sources indiquent qu’il a été champion de football USFSA de Basse-Normandie en 1907[l 1]. Le 28 octobre 1907, André Détolle, Albert Berger et Henri Françoise, anciens membres de l’UALM, créent le Club Malherbe caennais[m 2], qui s’impose rapidement comme le meilleur club de Basse-Normandie, dont il remporte le championnat USFSA en 1908, 1909, 1910 et 1912[2].

Entre 1909 et 1911, plusieurs rencontres amicales sont organisées avec les Anglais de St Albans, d’abord avec une sélection de joueurs bas-normands, puis directement face au Club Malherbe. Quand ce dernier fusionne en février 1911 avec l’Union sportive des étudiants de Caen[m 2], il apparaît comme le principal club de football bas-normand.

Premières années et première aventure professionnelle (1913-1947)

Le Stade Malherbe caennais naît officiellement le 17 novembre 1913 de la fusion du Club Malherbe caennais et du Club Sportif caennais ; cette date correspond au dépôt des statuts de la nouvelle identité en préfecture[l 1]. Le nouveau club est omnisports, il adopte le « Malherbe » et le maillot à rayures du CMC, le « S » et les couleurs rouge et bleue du CSC[3]. Le club possède ses propres installations – le stade de Venoix – héritées du Club Malherbe caennais.

L'équipe du SMC en 1919.

En pratique, l’équipe de football du Club Malherbe caennais, engagée en championnat de Basse-Normandie, change de nom juste avant le début de la saison. En remportant cette compétition, le Stade Malherbe enregistre son premier titre dès sa première année d’existence. Qualifiée pour les phases finales du championnat de France de football USFSA de 1914, elle n’est éliminée qu’en huitième de finale par l’union sportive Saint-Servannais, futur demi-finaliste de l’épreuve, après lui avoir tenu tête lors d'un premier duel (3-3) et dû déclarer forfait au second[m 3].

La Première Guerre mondiale provoque l’arrêt des compétitions. Surtout, trente-neuf membres du club sont tués pendant les combats[m 3], dont l’ancien capitaine du Club Malherbe caennais, Eugène Lesomptier[4],[5]. Il faut attendre la saison 1917-1918 pour que le club dispute à nouveau un championnat qu'il remporte[6]. C'est aussi la première année de la coupe de France mais le club n'y participe pas cette fois.

En 1919, le championnat de France USFSA disparaît, au profit des championnats régionaux. Le Stade Malherbe, renforcé par l'arrivée à Caen de l'ancien international français Eugène Maës, s'inscrit en championnat de division d'Honneur de Basse-Normandie, dont il enlève six titres entre 1920 et 1928[7]. L'équipe participe désormais à la coupe de France mais ne dépasse guère les 32e de finale (en 1921 et 1922). Bien que le club domine largement le football de Basse-Normandie (seuls trois titres lui échappent), il ne parvient pas à s'imposer en finale du championnat de Normandie face aux clubs haut-normands. À l'issue de la saison 1928-1929, le championnat de Normandie est réorganisé, le club joue la poule de classement mais y termine dernier[8]. C'est seulement l'année suivante qu'il intègre le championnat de division d'honneur de Normandie avec le FC Rouen, le Havre AC, l’US Quevilly, la Stella de Cherbourg, etc. Ce nouveau championnat est trop relevé pour le club et il termine dernier dès la première année. Il dispute alors les barrages contre le CS Honfleur et reste une année supplémentaire en DH. La saison suivante, le club termine 6e puis 5e en 1932-1933[9].

Première équipe professionnelle du Stade Malherbe, saison 1934-1935

En 1934, un an après le FC Rouen et le Havre AC, le Stade Malherbe acquiert le statut professionnel, ce qui lui permet d’intégrer la deuxième division du championnat de France[m 4]. Lors de la première saison, le club termine à la 11e place (sur 16). La saison suivante, le club arrive à se hisser à la 6e place. En 1936-1937, le club termine 8e mais il voit sa situation financière se dégrader peu à peu. Exsangue, le Stade Malherbe met fin à l’aventure professionnelle au terme de la saison 1937-1938, après quatre saisons professionnelles[l 2]. Le club réintègre alors le championnat de division d’Honneur de Normandie. Il remporte l'édition 1938-1939. La saison 1939-1940 est perturbée par la Seconde Guerre mondiale, le championnat est chamboulé et le club participe au « critérium de Basse-Normandie » dans le groupe D dont il termine 2e. Il participe à ce championnat jusqu'en 1944 qu'il remporte en 1942 et 1943. Le club remporte la coupe de Normandie en 1942[l 2].

Au sortir de la guerre, le club dispute champion de division d'honneur de Basse-Normandie qu'il remporte en 1945-1946, 1946-1947[10] et en 1947-1948[11]. Ce dernier titre permet au club d'intégrer le tout nouveau championnat de France Amateur.

Un grand club… amateur (1948-1985)

En 1948, le Stade Malherbe intègre le championnat de France amateur (CFA), troisième niveau de la hiérarchie du football français tout juste créé, où il connaît comme principal rival l’US Quevilly[m 5]. Considérés comme une solide équipe amateur, les Caennais se révèlent incapables de remporter le championnat, malgré les appels successifs à d’anciens internationaux français en tant qu’entraîneurs-joueurs : Jules Vandooren, Jean Prouff, André Grillon, Jean Vincent et Célestin Oliver.

Le Stade Malherbe fait essentiellement parler de lui par des exploits répétés en coupe de France dans les années 1950, au premier rang desquels l’élimination du Stade de Reims (2-1), champion de France, le 19 janvier 1953[l 3]. Trois ans plus tard, les Caennais éliminent le Racing Club de Paris (3-2), club de D1, puis Alès (1-0), club de D2, avant de s'incliner face au RC Lens en 1/8e de finale, après prolongations (1-4)[m 6]. En 1958, les Caennais poussent le FC Nantes à disputer cinq rencontres pour se départager : les trois premiers matchs se soldent par des matchs nuls 0-0, le quatrième est arrêté, le cinquième voit les Nantais l’emporter 1-0[1],[12]. Le règlement de la coupe de France est modifié la saison suivante afin de limiter à trois le nombre de confrontations[m 6]. En 1961 enfin, l’équipe élimine le RC Lens (2-1 après prolongations) puis l’US Forbach, club de deuxième division (2-2, puis 3-2), avant de s’incliner face aux Girondins de Bordeaux en huitième de finale (3-1)[13]. Ces différents exploits permettent au club de remporter le « challenge France-Football » récompensant la meilleure équipe amateur en coupe de France en 1956 et 1961[l 4].

Miné par l’instabilité chronique de ses dirigeants et une santé financière précaire, le Stade Malherbe se fragilise peu à peu[m 5]. Il est relégué à deux reprises (en 1962 et 1965) en championnat de division d’Honneur de Normandie, qu'il remporte les deux fois dans la foulée de façon à retrouver sa place en CFA.

En 1970, le CFA, auquel le SM Caen a participé à vingt des vingt-deux éditions, est supprimé. À la suite de l’élargissement de la deuxième division de 16 à 48 équipes, le club normand y est promu[l 5]. Durant les années 1970, l’équipe première évolue entre D2 et D3, sans parvenir à se stabiliser. En 1975, l’équipe fanion, dirigée par Jacques Mouilleron et menée notamment par Jean-Paul Bouffandeau et Jean-Paul Pottier (élus joueurs amateurs de l’année en 1975 et 1976), remporte le groupe Ouest de troisième division, ce qui constitue son premier titre national. Le Stade Malherbe est désigné meilleur club amateur par France-Football[m 7]. La saison suivante, l’équipe se bat longtemps dans le trio de tête et termine finalement au sixième rang du groupe A de deuxième division. Pourtant, les résultats ne suivent pas : trois ans plus tard, le club est redescendu à l’étage inférieur, où il ne termine qu’à la neuvième place. De nouveaux champions de D3 en 1980 sous la direction d’Alain Laurier, les Caennais ne parviennent pas à se maintenir en deuxième division la saison suivante.

En 1983, quand Pierre Mankowski est recruté comme entraîneur-joueur, le Stade Malherbe évolue en troisième division. Son arrivée coïncide avec la remontée du club en D2, obtenue à l’issue d'un duel serré avec le CA Lisieux de Jacques Santini. Les Caennais s’offrent une belle aventure de coupe de France, en éliminant l’US Normande, le RC Paris puis le Lille OSC, club de D1, avant de s’incliner aux tirs au but face au Stade lavallois, qui vient d’éliminer le Dynamo Kiev en coupe d'Europe[14],[13]. Fin 1984, Pascal Théault et Pierre Mankowski sont respectivement nommés joueur et entraîneur amateurs de l’année[15]. Le club obtient la saison suivante un maintien relativement confortable en deuxième division, à l’issue duquel il adopte le statut professionnel[l 6].

De la D2 à la coupe d'Europe (1985-1993)

Mankowski est ambitieux et le club ne cache pas sa volonté de découvrir l’élite. Le club se renforce progressivement, d’abord en défense, puis en attaque. Les Caennais terminent sixième de D2 en 1986, puis deuxième en 1987 grâce notamment aux « PP flingueurs », Philippe Prieur et Éric Pécout. Alors que les Caennais ont fait cette saison-là du stade de Venoix une place inviolée, ils s’y inclinent face à l’AS Cannes au premier tour des barrages de montée (0-1)[m 8].

Les Caennais terminent la saison suivante en tête de leur championnat, à égalité de points avec le RC Strasbourg, mais doivent disputer les barrages du fait d’une différence de buts défavorable. Ils disposent d’abord de l’Olympique d'Alès aux tirs au but (1-1, 3-2 tab), puis éliminent l’Olympique lyonnais (1-2, 2-0). Enfin, ils affrontent les Chamois niortais, relégués de D1. Après un match nul à Niort (1-1), les Caennais l’emportent 3-0 à Venoix et obtiennent leur montée dans l’élite[l 7].

En 1988 le Stade Malherbe découvre la Division 1, dont il a le plus faible budget. Handicapés par de nombreux départs, dont celui de Mankowski (remplacé par Robert Nouzaret), les Caennais débutent la saison par six défaites consécutives, ce qui semble confirmer les pronostics des journalistes[16]. Ils obtiennent pourtant leur maintien in extremis, un point devant le RC Strasbourg, grâce à notamment, l'avènement d'un attaquant prometteur formé au club, Fabrice Divert, qui inscrit 14 buts durant la saison. Le club, rebaptisé « Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie » en début de saison à la suite de la scission de la branche football du Stade Malherbe Omnisports[17], confirme non sans difficultés son maintien en Division 1 la saison suivante.

Le nouvel entraîneur Daniel Jeandupeux recompose largement l’effectif caennais à l’été 1990. La saison 1990-1991 voit le Stade Malherbe prendre place dans la première partie du classement, grâce aux très bons résultats obtenus au stade de Venoix et à des recrues de renom. Cependant, à l’automne 1991, la presse dévoile que le club est proche du dépôt de bilan, du fait d’un déficit supérieur à 32 millions de francs[18]. Les entreprises régionales et collectivités locales renflouent le club, qui réalise une saison exceptionnelle : le Stade Malherbe termine cinquième de championnat de France, et obtient sa première, et à ce jour unique, qualification pour la Coupe de l'UEFA. Son meilleur buteur, Stéphane Paille, inscrit 15 buts au cours de la saison.

En août 1992, le tirage de la Coupe de l'UEFA réserve au club normand un adversaire de marque dès le premier tour : le Real Saragosse. Les Caennais attaquent tambour battant le match aller, disputé au stade de Venoix : après vingt minutes, ils mènent 2-0 grâce à Stéphane Paille et Xavier Gravelaine, puis 3-1 grâce à un nouveau but de Paille, servi par Gravelaine. La deuxième mi-temps voit les Caennais se créer de nouvelles occasions, sans réussite. Les Espagnols réduisent finalement la marque sur une action litigieuse ; Caen l'emporte 3-2[19],[20]. Quelques jours plus tard, Gravelaine est sélectionné en équipe de France pour la première fois de sa carrière. La rencontre est élue en fin d'année « match de l’année 1992 » par le magazine France Football[l 8]. Lors du match retour en Espagne, dirigé par le controversé arbitre gallois Howard King, les Espagnols bénéficient d’un arbitrage objet à polémique mais l’emportent assez logiquement sur les Caennais, en dépit du pari tactique de Daniel Jeandupeux (le meneur de jeu Stéphane Dedebant et le buteur Paille jouent en défense)[l 9],[21]. Sur les deux matchs, les Caennais sont éliminés.

1er tour aller 3 - 2 Stade de Venoix, Caen
15 septembre 1992
20h45
(3 - 1) Spectateurs : 5 000
Arbitrage : Kurt Röthlisberger
1er tour retour 2 - 0 (4 - 3) La Romareda, Saragosse
1er octobre 1992
21h00
(1 - 0) Spectateurs : 7 000
Arbitrage : Howard King

L’explosion au plus haut niveau de Gravelaine, auteur de vingt-deux buts toutes compétitions confondues, et cette honorable élimination en Coupe de l'UEFA, ne permettent toutefois pas de masquer totalement le recrutement insuffisant réalisé à l'inter-saison du fait des problèmes financiers précités. Le SM Caen termine la saison 1992-1993 à une relativement décevante onzième place.

Entre première et deuxième division (depuis 1993)

Tifo à d'Ornano pour le derby de la Normandie en 1995.

En 1993, l’équipe quitte l’emblématique stade de Venoix pour le stade Michel-d'Ornano. Plus grand, plus moderne et plus confortable, celui-ci symbolise les nouvelles ambitions du Stade Malherbe. Malheureusement les joueurs majeurs des saisons précédentes quittent le club un par un, et leurs remplaçants ne se révèlent pas à la hauteur. Le contrat de l'entraîneur Jeandupeux n'est pas reconduit en 1994. En 1995 le club est logiquement relégué en deuxième division.

Le Stade Malherbe, dirigé par Mankowski et judicieusement renforcé à la suite du départ de l’international suédois Kennet Andersson en Italie, remporte dès sa première saison le championnat de France de deuxième division[22], ce qui constitue le premier titre professionnel de l’histoire du club. Affaiblie par le départ de son duo d'attaque et son entraineur, l'équipe ne parvient pas à conserver sa place dans l’élite, à la défaveur de la réduction du championnat à dix-huit clubs[note 1].

1997-1998 initie une série de sept saisons consécutives en deuxième division, qui voit le club s'appuyer de plus en plus sur son centre de formation. L'argentin Gabriel Calderón, qui vit sa première expérience d'entraîneur, est écarté dès l’automne 1997 alors que l'équipe plonge en fond de classement. Il est remplacé par le directeur de la formation Pascal Théault. Pendant trois saisons, Théault amène le club dans le premier tiers du classement en n'hésitant à faire confiance aux jeunes du club, sans pouvoir toutefois se mêler à la lutte pour la montée. Privatisé lors de l'été 2000, le club connaît une saison 2000-2001 difficile, marquée par le départ de Théault et un maintien obtenu lors de l'avant-dernière journée.

Finale de la Coupe de la Ligue 2005.

Le recrutement de l'entraîneur Patrick Remy en 2002 voit le club se relancer progressivement. En 2004, le SM Caen est promu pour la troisième fois de son histoire en première division, devenue la « Ligue 1 », après une victoire à Rouen. Le dénouement de cette saison dans l’élite est cependant cruel : les Caennais s'inclinent en finale de Coupe de la Ligue (1-2), disputée au Stade de France devant 78 732 spectateurs[23], et sont relégués en deuxième division lors de la dernière journée après une défaite sur le terrain du FC Istres, pourtant bon dernier.

Dirigé dorénavant par l'ancien joueur Franck Dumas, le Stade Malherbe connaît deux saisons en Ligue 2 avant de faire son retour dans l'élite en 2007, où il obtient son maintien pour la première fois depuis 1994. La performance n'est pas rééditée la saison suivante : au soir de la dernière journée, une défaite (0-1) face aux Girondins de Bordeaux offre le titre à ces derniers et condamne les Caennais à la Ligue 2[24].

Malgré le départ de plusieurs titulaires, le Stade Malherbe obtient de très bons résultats dès le début de la saison 2009-2010, qui lui permettent de prendre la tête du classement[25]. En dépit d'une fin de saison plus difficile, la remontée est acquise à cinq journées de la fin, et le titre de champion est officialisé au soir de la dernière journée. Portés par l'éclosion de plusieurs jeunes talents, les Caennais parviennent à se maintenir dans l’élite la saison suivante, à l'issue d'une lutte serrée contre la relégation avec plusieurs autres clubs. Un an plus tard, le club se bat de nouveau pour son maintien jusqu'au dernier soir ; mais cette fois une défaite à Valenciennes est fatale aux Caennais, qui doivent faire leur retour en Ligue 2. Sans Franck Dumas, remplacé par son adjoint Patrice Garande. C'est la 5e relégation du club depuis 1995. Le 13 octobre 2013, le club célèbre son centenaire avec un match amical face au Milan AC[26]. Malherbe remporte ce match de prestige sur le score de 3 à 0. Cette saison, celle du centenaire, va voir le Stade Malherbe de Caen effectuer une impressionnante deuxième partie de saison avec un total de 12 matchs sans défaite et une série de 6 victoires consécutives. Finalement, Caen valide sa montée en Ligue 1 avec l'aide de Mathieu Duhamel qui termine meilleur buteur de Ligue 2 avec 24 réalisations. Le milieu Fayçal Fajr termine lui meilleur passeur de Ligue 2 avec 15 passes décisives.

En novembre 2014, alors que l'équipe évolue dans la seconde moitié du classement de Ligue 1, le club se trouve mêlé à l'affaire des matchs présumés truqués du Nîmes Olympique, au cours de laquelle le président Jean-François Fortin et le directeur de la sécurité Pilou Mokkedel sont mis en examen. Xavier Gravelaine, recruté comme directeur général pendant l'été, assure l'intérim à la tête du club[27].

Résultats sportifs et palmarès

Palmarès

Trophée du championnat de Ligue 2.

Le club caennais a remporté deux trophées au niveau professionnel. Il s’agit du championnat de France de deuxième division, en 1996 (alors connu sous le nom de Division 2) et en 2010 (Ligue 2).

Palmarès de l'équipe première du Stade Malherbe Caen
Compétitions nationales Compétitions régionales

Par ailleurs, le 14 juillet de chaque année depuis 2006, le club dispute le Trophée des Normands dans le cadre d'une rencontre l'opposant au Le Havre AC. Les Caennais l'ont emporté en 2006, 2007, 2008, 2009 et 2011.

Bilan sportif

Ce chapitre récapitule les matchs disputés par le Stade Malherbe dans les différentes compétitions, et les records s’y rapportant, à l’issue de la saison 2013-2014.

Championnat Saisons Titres J V %V N D Bp Bc Diff
Division 1 (1988-1997) 8 304 94 (31 %) 80 130 314 401 -87
Ligue 1 (2004-2012) 5 190 51 (27 %) 61 78 211 272 -61
1re division 13 494 145 (29 %) 141 208 525 673 -148
Division 2 avant-guerre (1934-1938) 4 130 50 (38 %) 22 58 237 257 -20
Division 2 amateur (1970-1981) 7 230 67 (29 %) 56 107 249 370 -121
Division 2 professionnelle et Ligue 2 (1985-2014) 16 2 604 271 (45 %) 182 151 850 604 246
Barrages d'accession en Division 1 (1986-1988) 2 (1) 6 2 (33 %) 2 2 9 6 3
2e division 29 2 970 390 (40 %) 262 318 1345 1237 108
Coupes Saisons Meilleure perf. J G N P Bp Bc Diff
Coupe UEFA (1992-1993) 1 1er tour 2 1 0 1 3 4 -1
Coupe de France (1939-2009) 58 1/4 de finale 125 59 8 58 179 194 -15
Coupe de la Ligue (1994-2009) 15 Finale 27 6 8 13 31 38 -7

Records

La plus large victoire enregistrée par le Stade Malherbe date du 23 août 1997 quand les Caennais gagnent 6-0 à domicile face à l’ES Wasquehal, en deuxième division. La performance fait écho à la victoire 6-0 obtenue le 3 novembre 1963 sur le terrain de Dreux AC en coupe de France. En première division, Malherbe l’emporte 5-0 le 24 novembre 2007 face aux Girondins de Bordeaux, futurs dauphins.

En 2011, durant la course au maintien, le SMC écrase l'OGC Nice, 0 - 4, c'est la plus large victoire à l'extérieur.

Quelques semaines après la victoire 6-0 à Dreux, les Caennais encaissent dans la même compétition la plus lourde défaite de leur histoire en s’inclinant 0-9 face à l’US Boulogne. En deuxième division, la plus lourde défaite caennaise date du 8 octobre 1972, lors d’un déplacement sur le terrain du FC Rouen (7-0). En première division, le SM Caen a été battu à onze reprises par cinq buts d’écart, dont deux fois sur le terrain de l’Olympique de Marseille (5-0 le 21 décembre 1991 et 6-1 le 26 janvier 2008).

La plus longue série de victoires consécutives en championnat se monte à huit rencontres, entre le 22 mars 2002 et le 10 août 2002, en deuxième division. En première division, le record se monte à cinq victoires, remportées entre le 19 octobre 1991 au 16 novembre 1991, alors que la situation financière du club paraît critique. Le Stade Malherbe passe alors du dixième au troisième rang au classement et termine le championnat à la cinquième place.

La plus longue série de matchs consécutifs sans défaite se monte à dix-sept rencontres, du 3 octobre 1987 au 13 mars 1988. La saison 1987-1988 voit le club obtenir sa première promotion en première division. Du 24 novembre 2007 au 23 janvier 2008[note 2], les Caennais enchaînent un record de neuf matchs sans défaite en Ligue 1 (5 victoires et 4 nuls), passant ainsi du seizième au sixième rang. Cette série est égalée, à cheval sur les saisons 2010-2011 et 2011-2012 où le club aligne 4 victoires et 5 matchs nuls[note 3],[28],[29] entre le 24 avril 2011 et le 13 août 2011. En 2013-2014, les Caennais, en grande difficulté en Ligue 2 pour l'objectif de la montée en Ligue 1, vont alors enchainer une impressionnante série de 12 matchs sans défaite pour 8 victoires et 4 matchs nuls. Grâce à cette série, les Caennais réussisent l'objectif de la montée en Ligue 1 alors que l'équipe était englué en milieu de tableau.

La plus longue série de défaites consécutives se monte à huit matchs, entre le 27 août 1972 et le 15 octobre 1972. L’entraîneur Bernard Lelong est licencié et le club est relégué en troisième division en fin de saison. Entre le 29 novembre 2008 et le 4 avril 2009, le club enchaîne dix-sept matchs consécutifs sans victoire, faisant passer le club du neuvième au dix-neuvième rang. Le club est relégué en deuxième division en fin de saison[30],[31].

Image et identité

Historique des couleurs

Maillots du SM Caen, saisons 1992, 2002 et 2005.

L’Union Athlétique du Lycée Malherbe (UALM) portait un maillot composé de rayures verticales noires et blanches, tandis que le Club Sportif Caennais (CSC) utilisait des rayures horizontales bleues et rouges. À la suite de la fusion des deux clubs en 1913, les deux présidents décident de mêler les couleurs et les sigles en adoptant les rayures verticales de l’UALM et les couleurs du CSC[3].

Au gré des saisons, le club reste fidèle au bleu et au rouge, même si les motifs du maillot changent (rayures horizontales lors des premières années professionnelles, scapulaire, barre oblique, parements, etc.). Quelques saisons font exception cependant, au cours des années 1960 ou encore à la fin des années 1970[32], avec un maillot essentiellement blanc.

1991-1992

2000-2001

2008-2009

En 1991-1992, le Stade Malherbe Caen, équipé par Puma, retrouve son maillot d’origine, à rayures verticales bleues et rouges. Ce retour aux sources coïncide avec des résultats historiques : cinquième de Division 1, le club se qualifie pour la Coupe UEFA.

Par sentimentalisme et superstition, les supporters s’attachent aux rayures du maillot, auxquelles le club reste depuis globalement fidèle. Les dirigeants y font cependant entorse à deux reprises, qui voient le club obtenir des résultats particulièrement décevants. En 2000-2001, le nouvel équipementier Le coq sportif propose un maillot bleu marine, sans rayure. Le club termine dix-septième de Division 2, pire classement depuis l’adoption du statut professionnel, très loin des ambitions de promotion en D1. Lors de la saison 2008-2009, alors que les dirigeants disent viser une place dans la première partie de tableau de Ligue 1, l’équipementier Nike remplace les traditionnelles rayures verticales par un maillot coupé verticalement en deux. Le club est relégué en Ligue 2 à la fin de la saison. Dans les deux cas, le maillot est de nouveau rayé la saison suivante[33].

Le Stade Malherbe utilise pendant plus de cinquante ans pratiquement le même logo, de forme losange, dessiné lors de la première aventure professionnelle du club en 1934.

En mai 1989, un nouveau logo est dessiné lors du déplacement des Caennais à Bordeaux, marqué par la victoire surprise des Normands (2-3)[l 10]. Il représente un drakkar voguant sur les flots, clin d’œil aux origines vikings de la Normandie, et les trois flèches de la ville de Caen[34]. Il est utilisé sous différentes versions pendant dix-huit saisons.

En 2007, les dirigeants du club présentent un nouveau logo, qu’ils décrivent dans les termes suivants : « Sa forme va nous permettre de l’exploiter plus facilement sur nos produits dérivés. Les lignes donnent une impression de mouvement, rappelant les vagues et le côté maritime de notre région. Au centre, on peut y voir soit un ballon, soit une représentation de la planète, qui évoque notre envie de nous ouvrir au monde »[35]. La réalisation d'un nouvel écusson, dans le cadre du centenaire du club, est présenté le 5 janvier 2013[36].

Structures du club

Infrastructures

Stades

Vue d’ensemble du stade d'Ornano.

Le Stade Malherbe est l’unique résident du stade Michel-d'Ornano, le principal stade municipal de la ville de Caen depuis son inauguration, le 6 juin 1993. L’enceinte porte le nom de Michel d'Ornano, homme politique français décédé en 1991.

Construit pour prendre la relève du vieillissant stade de Venoix, d’Ornano est considéré comme le premier stade de sa génération : par sa structure et ses équipements, il servit d’exemple aux stades construits par la suite à Sedan (Stade Louis-Dugauguez), Sochaux (Stade Auguste-Bonal) ou encore Rennes (Stade de la route de Lorient). Initialement prévu pour accueillir 22 864 spectateurs, sa capacité a été réduite à plusieurs reprises, de sorte que les sources ne s’accordent pas sur la capacité exacte du stade. Le record d’affluence du stade se monte à 20 972 spectateurs, réunis le 4 décembre 2004 lors d’une rencontre jouée à guichets fermés face à l’Olympique de Marseille.

Stade Venoix

Le stade de Venoix, situé dans le quartier Venoix de Caen, accueille les matchs de l’équipe réserve, après avoir été le stade principal du Stade Malherbe pendant 80 ans. Bien qu'officiellement inauguré en 1925, le terrain de Venoix accueille des matchs de football dès 1912. À la création du club en 1913, il en devient le terrain d'entraînement et de match. À l’issue la première Guerre mondiale, le club obtient la jouissance exclusive des installations, dont la mairie de Caen fait l'acquisition en 1933. En 1925, une piste de 400 mètres est ajoutée afin d'en faire un stade vélodrome. Les tribunes sont régulièrement rafistolées et réaménagées au cours du XXe siècle, au gré des résultats et de la demande. Sa capacité, qui atteint près de 11 000 places à la fin des années 1980, a été réduite à 5 000 places après le départ de l’équipe première au stade Michel-d’Ornano.

À la fin des années 1980, les Caennais font de « Venoix » une place forte : entre 1986 et 1988, ils y obtiennent 29 victoires en 34 matchs de deuxième division ; entre 1989 et 1992, 38 victoires en 57 matchs de première division. En septembre 1992, Venoix accueille également le premier et seul match de coupe d’Europe disputé par le Stade Malherbe. Son record d’affluence se monte à 15 160 spectateurs, réunis le 11 novembre 1989 pour la réception de l’Olympique de Marseille[l 11].

Le club dispose enfin de quatre terrains annexes, dont un terrain synthétique, afin de permettre l’entraînement du groupe professionnel, de la réserve et des jeunes du centre de formation.

Centre de formation

siège du Stade Malherbe Caen et son centre de formation

Le centre de formation du Stade Malherbe est officiellement créé en 1989. Ses structures répondent depuis 2007 aux critères de la « catégorie 1 »[37], la plus élevée en la matière. Au titre de la saison 2008-2009, le centre est de « classe A » [38], un grade qui distingue les meilleurs centres de formation français. En 2009, le SM Caen apparaît au 22e rang du classement des centres de formation français[38], après avoir été classé 15e en 2007[39].

À la fin des années 1980, le club bénéficie de l’éclosion de Fabrice Divert, qui grandit au club sans passer par un réel centre de formation, et de Franck Dumas, parti terminer sa formation au Racing CP. Une structure est mise en place en 1989, Bobby Brown en est le premier directeur jusqu'en 1991. Il est alors remplacé par Pascal Théault, qui développe l'activité du centre jusqu'à 1997. Devenu l’entraîneur de l’équipe première, Théault fait largement appel aux jeunes du centre, et les dirigeants décident de mettre l’accent sur son développement. Le club forme notamment plusieurs internationaux français : William Gallas, Frédéric Née, Jérôme Rothen et Bernard Mendy[40]. Nasser Larguet en devient le directeur de 1998 à 2002, remplacé brièvement par Gabriel Calderón puis par Roger Fleury (2003-2005). Depuis 2005, Sébastien Bannier en a la responsabilité (avec l'assistance de Stéphane Roche jusqu'en 2009)[41].

En 2007, de nouveaux locaux sont inaugurés, dans un bâtiment de 2 000 m2 partagé avec le siège du club et dont le coût des travaux s’est élevé à 2,8 millions d’euros[42]. Le centre, qui bénéficie d’un budget de fonctionnement de 3,7 millions d’euros en 2007-2008[43], peut accueillir 48 jeunes de 12 à 18 ans. La majorité d’entre eux est originaire de Basse-Normandie (comme Anthony Deroin, Jérémy Sorbon, Elliot Grandin, etc.), complétée par des jeunes repérés en région parisienne (comme Mathieu Bodmer, Reynald Lemaître, Yoan Gouffran) et en Guadeloupe (comme Ronald Zubar, Livio Nabab et Lenny Nangis).

Dans cette optique, des partenariats ont été noués avec un certain nombre de clubs régionaux : l'USON Mondeville (d'où viennent par exemple Cédric Hengbart, Yohan Eudeline et Youssef El-Arabi), l'ASPTT Caen (Franck Dumas, Yvan Lebourgeois et Jérémy Sorbon), l'ASPTT Argentan, le LC Bretteville-sur-Odon, RSG Courseulles-sur-Mer, Entente sportive coutançaise, SU Dives-sur-mer, la JS Douvres-la-Délivrande, l'Association sportive Trouville-Deauville, le SG Domfront, l'UST Équeurdreville, l'ESFC Falaise, le FC Orne et Odon, le FC Flers (Thibault Moulin), le Romilly FC, la Frileuse du Havre, l'US Granville, le SC Hérouville, l'AS Ifs et la MOS Caen[44].

École de football

En complément du centre de formation, l’association du SM Caen gère l’école de football et la préformation. L’école de football vise à apprendre les bases du football aux enfants, dès leur plus jeune âge.

La préformation, à laquelle sont attachés trois éducateurs, regroupe les catégories 13 ans et 14 ans, quand les jeunes commencent à jouer au football à 11[45].

Organisation

Direction

En 2009, le Stade Malherbe a à sa tête un directoire, présidé par Jean-François Fortin, où siègent Gilles Sergent et Michel Besneville. Le conseil de surveillance est présidé par Francois Maurey et deux vice-présidents Yves Bockelée et Jacques Esnée. Le directeur de la communication et de la sécurité est Kaddour « Pilou » Mokeddel, la directrice administrative et financière Sylvie Gondry[46]. Le directeur marketing du club est Philippe Lesaunier. L'ancien joueur professionnel et agent de joueurs Alain Caveglia est nommé directeur sportif en août 2011[47]. 12 ans après son départ à la direction du centre de formation, Nasser Larguet retrouve son poste en 2014 avant de quitter son poste quelques mois plus tard, ne pouvant concilier ce poste avec celui de Directeur Technique National du Maroc[48]. Il est remplacé par l'ancien directeur du centre de formation du Stade rennais Landry Chauvin[49]. Puis le club voit l'arrivée de son ancien attaquant vedette Xavier Gravelaine, promu au poste de manager général.

Statut

Le club est longtemps basé sur une seule association loi de 1901. À la suite des déboires financiers du début des années 1990, une société à objet sportif (SOS) est créée en 1992[20], dont Guy Chambily est le premier président. En début de saison 2000-2001, le club, transformé en société anonyme sportive professionnelle (SASP), est privatisé[50] auprès d’un actionnariat qui se veut régional.

En 2007, neuf entreprises normandes (le Crédit agricole, le groupe Batteur, le groupe Hamelin, Eurologistic, les Maîtres laitiers du Cotentin, Frial, la société de placements financiers ASM et des actionnaires du groupe Accor) détiennent 70 % du capital du club. Le reste est la propriété d’une SAS de 46 actionnaires normands[51].

Budget

Évolution du budget du SM Caen depuis 1988


Les points rouges indiquent les saisons jouées en D1/L1.

Le budget du club a augmenté progressivement depuis le passage au statut professionnel : de 13 millions de francs en 1987-1988, quand le club obtient sa première promotion en Division 1, le budget passe à 30 millions de francs à la suite de la promotion, puis 46 millions de francs[20] en 1991-1992 (lors de la première participation du club à la coupe d'Europe), 54 millions de francs en 1994-1995, environ 70 millions de francs en 1996-1997[52]. La relégation et le maintien du club en Division 2 à partir de 1997 réduisent les ambitions caennaises, mais le budget suit malgré tout l’inflation connue par le football européen à cette époque.

Lors de la saison 2002-2003, le budget du club, en Ligue 2, se monte à 8 millions d’euros[53], puis à 9 millions d’euros la saison suivante[54] (soit environ 52 millions de francs). Lors de la saison 2004-2005, le club est promu en Ligue 1 et porte son budget à 21 millions d’euros[55].

À la suite de la relégation, le budget est réduit à 14,5 millions d’euros en 2005-2006[56], puis à 17,7 millions d’euros la saison suivante[57]. En 2007-2008, à la suite de la promotion en Ligue 1, le budget est relevé à 27 millions d’euros[58], puis à 31 millions d’euros[59] la saison suivante, ce qui fait du Stade Malherbe l’équivalent de l’OGC Nice et du Toulouse FC (entre les treizième et quinzième rangs de la division en la matière).

À la suite de la relégation, le budget de la saison 2009-2010 est divisé environ par deux, à 17 millions d’euros (prévoyant un déficit prévisionnel de deux millions d'euros), dont les recettes proviennent des droits télés (40 %), des guichets (25 %), des participations des partenaires (20 %) et des institutionnels (ville de Caen et conseil général du Calvados, 10 % à parts pratiquement égales) ainsi que du marchandisage[60]. Les partenaires, au nombre de 370 en 2009[60] (contre 520 avant la relégation), sont essentiellement originaires de la région Basse-Normandie[61]. Malgré des charges se montant finalement à 23 millions d'euros, le déficit est maintenu dans les prévisions grâce à solde largement positif des opérations de transferts[62]. Le retour dans l'élite la saison suivante permet au club de monter un budget prévisionnel de l'ordre de 27 millions d’euros[63], monté finalement à 31 millions[64], puis de 32 millions l'année suivante[65].

Sponsors et équipementiers

Le club change régulièrement d’équipementier, au gré de sa réussite sportive : Puma équipe le Stade Malherbe de 1984 à 1995, puis Adidas jusqu’en 2000, Le coq sportif de 2000 à 2002, et Erreà jusqu’en 2007. Le club signe alors un contrat de trois ans avec Nike.

En 2009-2010, les « sponsors maillot » sont des entreprises régionales : GDE Recyclage basée à Caen, la marque « Campagne de France » de la société France Frais, le groupe CTI, entreprise manchoise de chaudronnerie et de tuyauterie.

En 2010-2011, le groupe Petit Forestier, leader européen de la location de matériels frigorifiques[66], remplace le groupe CTI et devient le sponsor maillot principal à domicile. Il faut ajouter à ses sponsors le Crédit agricole de Basse-Normandie, sponsor du SM Caen depuis 1986 et la radio régionale France Bleu Basse-Normandie.

Par ailleurs, la ville de Caen, le conseil général du Calvados et le conseil régional de Basse-Normandie sont les partenaires institutionnels du club, dont il porte d’ailleurs les noms.

Joueurs et personnalités du club

Joueurs emblématiques

Le « Onze du siècle » du SM Caen (Ouest-France, 2013)[67].

Avant-guerre (1913-1939)

Eugène Lesomptier est un attaquant réputé et le capitaine du Club Malherbe caennais[m 2] à la fin des années 1900. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il y est tué, comme trente-huit autres membres du club[m 3]. L’ancien international français Eugène Maës, buteur de talent et joueur d’expérience, s’installe à Caen après la guerre. Il devient rapidement le capitaine et le leader sportif de l’équipe caennaise dans les années 1920[m 3].

Entre 1934 et 1938, le club acquiert le statut professionnel; l’effectif change en grande partie de saison en saison. Le Hongrois Vlasta Borecky, recruté en 1935, est considéré comme le meilleur joueur de l’équipe, dont il est capitaine en 1936 et 1937, avant d’être nommé adjoint de Maurice Cottenet lors de la saison 1937-1938[l 2].

La période amateur (1945-1985)

Après-guerre, l’attaquant Jacques Guillard est sélectionné à de nombreuses reprises en équipe de France universitaire. Le club recrute à cette époque l’ancien international français Auguste Jordan, qui joue encore à 39 ans[m 9]. En 1949, le jeune Claude Mercier devient le capitaine du Stade Malherbe et le reste douze saisons[m 5]. Aux côtés des fidèles René Kergal, Gérard Léonce et du gardien René Brandao, il est des différentes épopées en coupe de France. L’ancien international Jean Prouff, entraîneur-joueur, est le maître d’œuvre de l’élimination du stade de Reims en 1953[m 6].

Pascal Théault prend sa première licence au club en 1963. Natif de Caen, il intègre l’équipe première lors de la saison 1974-1975, et devient en parallèle éducateur dès 1976. En 1984, ce défenseur qu’on décrit comme élégant est élu joueur de l’année de Division 2 par France Football[15], deux ans avant de prendre sa retraite sportive. Il accompagne par la suite la création du centre de formation, dont il est le responsable de 1991 à 1997, avant d’être nommé à la tête de l’équipe première[68].

Alain Douville[1] garde les buts caennais de 1973 à 1985, ce qui lui permet de disputer environ 200 rencontres au stade de Venoix[69]. Il est l’auteur du livre Malherbe d’hier et d’aujourd'hui, 75 ans de football au SM Caen. Les milieux de terrain Jean-Paul Pottier et Jean-Paul Bouffandeau sont élus meilleurs joueurs amateurs français respectivement en 1975 et 1976.

Du professionnalisme à l’Europe (1985-1994)

Joueurs les plus capés
Joueurs Matchs (dont L1)
Nicolas Seube 437 158
Anthony Deroin 406 102
Yvan Lebourgeois 391 200
Jimmy Hebert 321 38
Christophe Point 302[note 4] 172
Meilleurs buteurs
Joueurs Buts (dont L1)
Cyrille Watier 61 9
Xavier Gravelaine 45 26
Fabrice Divert 44 40
Sébastien Mazure 43 13
Mathieu Duhamel 43 3
Internationaux français
Joueurs Sélections
Xavier Gravelaine 3 (1992-1993)
Fabrice Divert 1 (mars 1990)
Steve Savidan 1 (nov. 2008)
Mis à jour le 29 octobre 2014[note 5].
En gras, les joueurs encore en activité.

En 1988, le club accède en première division, grâce notamment aux « PP flingueurs », les attaquants Philippe Prieur et Éric Pécout. Les anciens internationaux Jean-François Domergue[70], Graham Rix et Brian Stein participent à la lutte pour le maintien, que le Stade Malherbe obtient finalement à l’arraché. Le buteur Fabrice Divert[70] devient la première star nationale issue du centre de formation : le 28 mars 1990, il est le premier joueur du Stade Malherbe à connaître une sélection en équipe de France[71]. Avec 40 buts, il détient le record du nombre de buts marqués avec Caen en première division.

Sous la houlette de Daniel Jeandupeux, le gardien Philippe Montanier[70], les défenseurs Christophe Point, Yvan Lebourgeois (capitaine), Franck Dumas[70] et Hippolyte Dangbeto, les milieux de terrain Michel Rio, Willy Görter et Benoît Cauet[70], l’ailier international danois Jesper Olsen[70], les attaquants Xavier Gravelaine[70] (second joueur du club à connaître une sélection en équipe de France[72]) et Stéphane Paille[70] (ancien international français) sont les cadres d’une équipe qui termine à la cinquième place de première division et se qualifie ainsi pour la coupe d’Europe[73]. Michel Rio est cette saison-là l’auteur du but le plus rapide du championnat de France, inscrit après huit secondes de jeu le 15 février 1992, face à l’AS Cannes[74]. Christophe Point (de 1976 à 1995) et Yvan Lebourgeois (de 1984 à 1996) marquent le club de leur fidélité. Lebourgeois détient le record du nombre de matchs joués en première division (200)[75]. À l'occasion du centenaire du club en 2013, Gravelaine est élu « joueur du siècle » à l'issue d'un vote organisé par Ouest-France[76].

En 1992, le vice-champion du monde argentin Gabriel Calderón est recruté, ainsi que le milieu de terrain Stéphane Dedebant, qui mène le jeu caennais avec brio pendant deux saisons (au point d’être sélectionné en équipe de France A'), avant qu’une blessure ne brise son ascension. En 1994, les internationaux (respectivement russe et suédois) Alexander Mostovoi[70] et Kennet Andersson[70] jouent furtivement au Stade Malherbe mais n’empêchent pas le club de sombrer en Division 2.

Une image de club en "Ligue 1,5" (depuis 1994)

Cyrille Watier, meilleur buteur professionnel de l'histoire du club.

Luc Borrelli (dont une tribune du stade d’Ornano porte le nom à la suite de son décès brutal en 1999), Franck Priou et l’ancien international français Pascal Vahirua[70] permettent au club de remporter le championnat de France de deuxième division en 1996, et retrouver ainsi sa place en Division 1[77].

À partir de 1996, le Stade Malherbe brille avant tout par la qualité des produits de son centre de formation, qui quittent assez jeune le club pour réaliser de belles carrières : William Gallas[70] (parti en 1997 à Marseille), Frédéric Née[70] (parti en 1998 à Bastia), Jérôme Rothen[70] et Bernard Mendy[70] (partis en 2000 à Troyes et Paris), Grégory Tafforeau (parti en 2001 à Lille), Mathieu Bodmer[70] (parti en 2003 à Lille), Ronald Zubar (parti en 2006 à Marseille))[40], Yoan Gouffran (parti en 2008 pour Bordeaux), M'Baye Niang, Thomas Heurtaux et Youssef El-Arabi (partis en 2012, cf plus bas).- Lors de la saison 2001-02, les glorieux anciens reviennent au club : Franck Dumas et Xavier Gravelaine. Ce dernier, auteur de 15 buts durant la saison de Ligue 2, ne permet toutefois pas au club de retrouver le Ligue 1 et ne reste qu'une saison. Franck Dumas, par contre, contribue au retour du club au plus haut niveau deux ans plus tard avant de prendre sa retraite de joueur.

Le milieu des années 2000 voit donc le retour du club au premier plan. Cyrille Watier devient le meilleur buteur caennais de l’ère professionnelle (61 buts en six saisons). En mai 2005, Sébastien Mazure termine quatrième meilleur buteur (et premier français) de Ligue 1 avec 13 buts[78] mais ne peut empêcher la relégation du club en Ligue 2. Le meneur de jeu Anthony Deroin, au club depuis 1997 et détenteur du record de nombre de matchs professionnels joués avec le Stade Malherbe[79], et le latéral Nicolas Seube, au club depuis 2001 et capitaine depuis 2006, sont les « tauliers » de l’équipe à la fin des années 2000. Après trois saisons pleines, Yoan Gouffran[70], un attaquant devenu un cadre de l'équipe de France espoirs, rejoint en 2008 les Girondins de Bordeaux en échange d'une indemnité record comprise entre 6 et de 7 millions d’euros[80]. Elle permet au club de procéder quelques semaines plus tard au recrutement le plus coûteux de l'histoire du club, en la personne de Steve Savidan[70], pour un montant évalué à 5 millions d’euros[81]. Ce dernier est, en novembre 2008, le troisième joueur de l'histoire du club à connaître une sélection en équipe de France[82]. Malgré une saison honorable ponctuée de 14 buts et 5 passes décisives en championnat, ce dernier ne peut empêcher le club de redescendre en Ligue 2.

Deux ans plus tard, le trio de jeunes milieux offensifs Hamouma - Mollo (prêté par l'AS Monaco) - El-Arabi - contribue largement au maintien du club, remonté directement en Ligue 1. Ce dernier, troisième meilleur buteur du championnat avec 17 buts, est transféré en fin de saison à Al-Hilal FC pour plus de 7 millions d'euros, ce qui permet le recrutement de l'ancien international français Pierre-Alain Frau[83]. Ce renfort s'avère insuffisant, le club normand étant de nouveau relégué en 2012. Le meneur de jeu Benjamin Nivet quitte le Stade Malherbe après cinq saisons de performances saluées[84], tandis que deux jeunes formés au club partent pour l'Italie : M'Baye Niang au Milan AC et Thomas Heurtaux à Udinese. Pour sa neuvième saison à Caen, Jérémy Sorbon remplace Seube comme capitaine. En 2014, le club retrouve l'élite grâce notamment à Mathieu Duhamel, meilleur buteur de L2.

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Distinctions individuelles

Certains membres du Stade Malherbe ont été distingués pour leurs performances. C’est notamment le cas des joueurs suivants :

Historique des entraîneurs

Période Entraîneur
1934 - 1935 François Konya
1935 - 1936 Jean Gast
1936 - 1938 Maurice Cottenet
1938 - 1944 Jean Gast
1944 - 1946 Karoly Mayer
1946 - 1947 Armand Deruaz
1947 - 1949 Charles Carville
1949 - 1952 Jules Vandooren (entr.-joueur)
1952 - 1953 Jean Prouff (entr.-joueur)
1953 - 1955 Eugène Proust
1955 - 1958 André Grillon (entr.-joueur)
1958 - 1959 Marcel Leperlier
1959 - 1961 Louis Requier
Période Entraîneur
1961 - 1962 Albert Eloy
1962 - 1964 Marcel Mouchel
1964 - 1967 Jean Vincent
1967 - 1972 Célestin Oliver (entr.-joueur)
1972 - déc. 1972 Bernard Lelong
déc. 1972 Guy Lunel (intérim)
déc. 1972 - nov. 1973 Émile Rummelhardt
nov. 1973 - 1979 Jacques Mouilleron (entr.-joueur)
1979 - 1983 Alain Laurier (entr.-joueur)
1983 - 1988 Pierre Mankowski (entr.-joueur en 1983-1984)
1988 - déc. 1989 Robert Nouzaret
déc. 1989 - 1994 Daniel Jeandupeux
1994 - 1996 Pierre Mankowski
Période Entraîneur
1996 - 1997 Guy David
1997 - nov. 1997 Gabriel Calderón
nov. 1997 Daniel Jeandupeux (intérim)
nov. 1997 - sept. 2000 Pascal Théault
sept. 2000 Christophe Desbouillons (intérim)
sept. 2000 - 2001 Jean-Louis Gasset
2001 - 2002 Hervé Gauthier
2002 - mai 2005 Patrick Remy
mai 2005 - 2012 Franck Dumas, secondé par
Patrick Parizon de 2005 à 2009,
Patrice Garande de 2009 à 2012
2012 - Patrice Garande

En 1934, le club adopte le statut professionnel et se doit d’engager un entraîneur appointé : le choix se porte sur François Konya, ancien joueur et entraîneur du Kispest et consul de Hongrie en Europe de l'Ouest[m 4]. Il ne reste qu’une saison, et le poste est confié à Jean Gast, ancien joueur malherbiste et fidèle du club, comme bénévole. Malgré de bons résultats, il est remplacé en 1936 par Maurice Cottenet, ancien gardien de but de l’équipe de France, assisté lors de sa deuxième saison par Borecky, le meilleur joueur caennais depuis deux ans[l 2].

À la suite de l’abandon du statut professionnel, Jean Gast redevient l’entraîneur de l’équipe première, jusqu’en 1944. Après-guerre, le Stade Malherbe évolue en CFA et le poste d’entraîneur va connaître une certaine instabilité. Le club recrute généralement des anciens footballeurs professionnels en reconversion. Vont ainsi se succéder le Hongrois Karoly Mayer, ancien joueur professionnel caennais, de 1944 à 1946, Armand Deruaz pendant une saison, Charles Carville (deux saisons), Jules Vandooren puis Jean Prouff, anciens internationaux français occupant le poste d’entraîneur-joueur pendant respectivement trois et une saisons. Ce dernier réalise le premier exploit de sa grande carrière d’entraîneur avec l’élimination du grand Stade de Reims en coupe de France[l 3]. En 1953, Eugène « Mickey » Proust devient l’entraîneur du Stade Malherbe pendant deux saisons, avant qu’un nouvel ancien international français, André Grillon, n’occupe de nouveau le poste comme entraîneur-joueur entre 1955 et 1958[m 5]. En dépit de plusieurs exploits en coupe de France, le club ne parvient à remporter son championnat et être promu en division supérieure. Marcel Leperlier devient l’entraîneur pour une saison, avant d’être remplacé par « P'tit Louis » Requier, ancien joueur caennais et fidèle du club, qui reste deux ans. En 1961, Albert Eloy débute à Caen en tant qu’entraîneur : l’équipe est alors reléguée en DH. Marcel Mouchel le remplace et permet au club de remonter en CFA.

En 1964, Jean Vincent, international réputé français, prend sa retraite et vient à Caen commencer une riche carrière d’entraîneur[m 10]. Après une première saison conclue par une relégation en DH, le club remonte puis réalise une saison réussie. Parti en Suisse, il est remplacé par Célestin Oliver, autre ancien international français, en tant qu’entraîneur-joueur. Il reste cinq saisons, accompagnant la promotion du club en deuxième division. Son départ imprévu pour le Stade de Reims en 1972 conduit les dirigeants à recruter Bernard Lelong, ancien joueur professionnel du Racing. Le départ catastrophique du SM Caen (qui subit notamment huit défaites consécutives) provoque son licenciement. Guy Lunel assure l’intérim, le temps de faire signer Émile Rummelhardt, un entraîneur très expérimenté, qui ne peut empêcher la relégation[m 7].

En novembre 1973, Jacques Mouilleron, recruté pendant l’été comme stoppeur, devient également l’entraîneur du Stade Malherbe. Abandonnant progressivement le terrain, il occupe le poste pendant six saisons, qui voient le club remporter le championnat de Division 3 en 1975 et ainsi retrouver sa place en D2, puis être rétrogradé en 1978. Mouilleron quitte le club une saison plus tard, alors que le club termine en milieu de tableau de D3. Alain Laurier, entraîneur-joueur au Mans, est débauché. Sa première saison, qui voit le club remporter le championnat de D3 et être promu, est réussie. Mais le SM Caen ne parvient pas à se maintenir et retrouve rapidement le milieu de tableau de la troisième division. Après quatre saisons à Caen, Laurier quitte le club pour l’AS Poissy[m 7].

À l’été 1983, Pierre Mankowski est recruté en tant qu’entraîneur-joueur alors que club évolue en D3. Lors de sa première saison, il fait remonter Malherbe en D2, où les Caennais obtiennent des résultats inédits : onzième d’abord, sixième, puis deux fois deuxième. Élu entraîneur de l’année de Division 2 à trois reprises par le magazine France Football (1984, 1987, 1988)[15], il tente d’obtenir à plusieurs reprises plus de moyens pour le club. En 1988, en fin de contrat, il quitte le club sur la première promotion de son histoire en première division[m 8].

Robert Nouzaret est l’entraîneur qui a pour mission d’assurer le maintien d’une équipe promise à la descente. Contre toute attente, le Stade Malherbe y parvient, grâce à trois succès lors des trois derniers matchs. En début de saison 1989-1990, l’ambiance est pourtant tendue dans le groupe, Jean-François Domergue est écarté par l’entraîneur et arrête sa carrière. En décembre, Robert Nouzaret est limogé et remplacé par Daniel Jeandupeux, l’ancien entraîneur de Domergue. Sous la direction du Suisse, l’équipe propose un jeu particulièrement offensif, qui lui permet de se maintenir puis de grimper dans la hiérarchie française, jusqu’à disputer la coupe d'Europe en 1992. Daniel Jeandupeux est nommé entraîneur de l’année en Division 1 en 1991 par le magazine France Football[15]. Les résultats se détériorent par la suite, ce qui conduit les dirigeants à ne pas reconduire son contrat à la fin de la saison 1993-1994.

Pierre Mankowski revient alors au club, mais ne peut empêcher la relégation du club en D2. La saison suivante, le Stade Malherbe remporte le championnat de deuxième division - son premier titre professionnel - et gagne ainsi son retour dans l'élite. Les dirigeants décident pourtant de ne pas prolonger son contrat. Guy David est recruté mais ne parvient pas à maintenir le club en première division.

Portrait de Calderón, ici en 2007.

En 1997, l’ancien joueur caennais Gabriel Calderón revient au club, pour ce qui est sa première expérience d’entraîneur. Après des résultats catastrophiques, il est débarqué dès le mois de novembre. Après un intérim assuré par Daniel Jeandupeux, devenu entre-temps manager sportif, il est remplacé par le responsable du centre de formation Pascal Théault, dont il prend la place en retour. Théault s’efforce logiquement de s’appuyer sur les produits du centre de formation qu’il connaît bien et avec lesquels il obtient des résultats satisfaisants (neuvième, cinquième puis sixième de deuxième division). Trois ans plus tard, un début de saison manqué lui est fatal; il quitte le club quelques mois plus tard[68]. Son adjoint Christophe Desbouillons assure un intérim de quelques matchs, le temps que les dirigeants recrutent Jean-Louis Gasset. Le club n’assure son maintien qu’en toute fin de championnat, Gasset quitte le club en fin de saison. En 2001, Hervé Gauthier est recruté. Malgré un recrutement prestigieux (Xavier Gravelaine, Franck Dumas, etc.), le club ne parvient pas à se joindre à la lutte pour la montée.

Franck Dumas, entraîneur de 2005 à 2012

En 2002, les dirigeants font appel à Patrick Remy. S’appuyant sur les jeunes du centre de formation, il connaît des premiers mois difficiles avant de parvenir à mettre en place une équipe solidaire et efficace. Il obtient finalement la remontée du club en Ligue 1 à l’issue de sa deuxième saison sur le banc, en 2004. Avec l’accord des dirigeants, il décide alors de s’appuyer sur le groupe existant, malgré le fait que pratiquement aucun joueur n’ait jamais joué en Ligue 1, considérant que les joueurs le méritent[85]. De fait, les résultats des Caennais dans l’élite, d’abord prometteurs, ne permettent pas au club d’assurer son maintien. Malgré la qualification pour la finale de la coupe de la Ligue, les dirigeants décident de se séparer de Remy à quelques journées de la fin de la saison 2004-2005, alors que le club est promis à la descente. Le directeur sportif Franck Dumas, qui assure l’intérim, connaît alors des résultats inespérés (en remportant notamment des victoires sur le terrain de l’Olympique de Marseille et du Toulouse FC) mais ne peut empêcher la descente au soir de la dernière journée.

Au début de la saison 2005-2006, les dirigeants se mettent à la recherche d’un nouvel entraîneur, en vain. Ils décident donc de confirmer Franck Dumas, d’abord réticent, à son poste, et de le seconder par Patrick Parizon, un entraîneur diplômé expérimenté et Patrice Garande, l’ancien entraîneur de l’AS Cherbourg. Le triumvirat fonctionne et permet au club de retrouver sa place en Ligue 1 (en deux saisons) puis de s’y maintenir de façon assez brillante, le club terminant à une onzième place inespérée. Malgré un effectif qui paraît de qualité, la saison suivante est beaucoup plus difficile, et le club est finalement relégué au soir de la dernière journée. Malgré le soutien du président Jean-François Fortin, Franck Dumas paraît proche du renvoi. Le 6 juin 2009, le conseil de surveillance le confirme finalement dans ses fonctions et décide de se séparer de Patrick Parizon[86]. Patrice Garande, qui a validé son diplôme d’entraîneur entre-temps, le remplace comme entraîneur officiel. À la suite d'une nouvelle descente en Ligue 2 à la fin de la saison 2011-2012, Franck Dumas, ayant pourtant le soutien du président Jean-François Fortin, est remplacé par son adjoint Patrice Garande.

Historique des présidents

Période Président
1913-1918 André De Borniol
1918-1930 Henri Pigis
1930-1934 Ernest Benoît du Rey
1934-1936 Eugène Roy
1936-1937 François Alba
1937-1938 Henry David
1938-1948 Joseph Grégoire
1948-1954 Robert Chambily
1954-1955 George Richard
1955-1956 Richard Leroulley
Période Président
1956-1958 Joseph Grégoire
1958-1959 Louis Borderieux
1959-1962 Robert Verger
1962-1963 Joseph Grégoire
1963-1965 Roland Billotte
1965-1966 Raymond Baudouin (par intérim)
1966-1971 Robert Bonnet
1971-1974 Jean-Marin de Cornière
1974-1982 Émile Santais
1982-1988 Serge Viard
Période Président
1988-1991 Jean-Jacques Fiolet
1991-1994 Guy Chambily (création d'une SOS)
1994-1996 Serge Viard
1996-1998 Jean-François Fortin
1998-2000 Jean Pingeon
2000-2003 Guy Chambily (transformation en SASP)
depuis 2003 Jean-François Fortin

Après le décès de Robert Chambily en 1955, le Stade Malherbe voit les présidents se succéder à un rythme soutenu, faisant écho au plafonnement sportif connu par l’équipe première dans les années 1960 et années 1970[m 5].

Les présidents du SM Caen sont en général des entrepreneurs de la région. Serge Viard ne déroge pas à la règle lorsqu’il est nommé président du Stade Malherbe en 1982, à la place d’Émile Santais, démissionnaire[m 8]. Il recrute Pierre Mankowski en 1983 comme entraîneur-joueur, avec le succès que l’on sait : en quelques saisons, l’ancien club de troisième division tape aux portes de l’élite. Au printemps 1988, il ne résiste pourtant pas à la découverte d’un déficit de 5 millions de francs[16] et doit laisser son poste à Jean-Jacques Fiolet, alors que le club accède à la Division 1. Âgé seulement de 36 ans à son arrivée[87], le nouveau président est ambitieux et n’hésite pas à recruter des joueurs prestigieux (Domergue, Rix, Stein, Olsen, etc.) pour accompagner la montée en puissance du club. À l’automne 1991, la presse fait état d'un déficit de plus de 32 millions de francs[18] qui met en péril la survie du club. Fiolet est poussé à la démission.

Une société à objet sportif (SOS) est créée. Fils de l’ancien président Robert Chambily, Guy Chambily en devient président et mène avec des partenaires privés et publics l’assainissement financier du club[88]. Il est distingué à deux reprises par le magazine France Football en tant que « dirigeant de l’année » (1993 et 1994)[89]. Il laisse alors sa place à l'ancien président Serge Viard. En 1996, Jean-François Fortin prend en charge le club, avant d'être remplacé par Jean Pingeon après deux saisons.

En 2000, la SOS devient une société anonyme sportive professionnelle (SASP). Le club est privatisé à un ensemble d’entreprises régionales. Alors que Pierre Merle est pressenti pour en devenir le président[50], Guy Chambily reprend finalement du service à la tête de la nouvelle structure. Après deux saisons, il laisse son poste à Jean-François Fortin, qui dirige depuis le club avec une certaine réussite. Proche du manager sportif Franck Dumas, il maintient ce dernier à son poste à l'issue de la saison 2008-2009, malgré la relégation et une certaine polémique médiatique. En septembre 2009, il est élu au conseil d'administration de la LFP[90].

Effectif professionnel actuel

Effectif du Stade Malherbe Caen au 26 juin 2014[91]
Joueurs Encadrement technique
No  P. Nat.[note 6] Nom Date de naissance Sélection[note 7] Club précédent Contrat
1 G Drapeau de la France Vercoutre, RémyRémy Vercoutre 26/06/1980 (43 ans) Olympique lyonnais 2016
16 G Drapeau de la France Perquis, DamienDamien Perquis 09/03/1986 (38 ans) AS Beauvais 2015
30 G Drapeau de la France Reulet, PaulPaul Reulet 14/01/1994 (30 ans) Formé au club
5 D Drapeau de la Tunisie Yahia, AlaeddineAlaeddine Yahia 26/09/1981 (42 ans) Tunisie RC Lens 2016
12 D Drapeau de la France Appiah, DennisDennis Appiah 09/06/1992 (31 ans) France -20 AS Monaco 2016
13 D Drapeau d'Haïti Pierre, Jean-JacquesJean-Jacques Pierre 23/01/1981 (43 ans) Haïti Paniónios GSS 2015
15 D Drapeau du Bénin Imorou, EmmanuelEmmanuel Imorou 16/09/1988 (35 ans) Bénin Clermont Foot 2017
19 D Drapeau du Brésil Saad, FelipeFelipe Saad 11/09/1983 (40 ans) AC Ajaccio 2015
22 D Drapeau de la France Raineau, AlexandreAlexandre Raineau 21/06/1986 (37 ans) France -20 Formé au club 2016
23 D Drapeau de la France Calvé, JeanJean Calvé 30/04/1984 (40 ans) AS Nancy-Lorraine 2015
28 D Drapeau de la France Da Silva, DamienDamien Da Silva 17/05/1988 (35 ans) France -19 Clermont Foot 2017
29 D Drapeau du Gabon Musavu-King, YronduYrondu Musavu-King 08/01/1992 (32 ans) Gabon Formé au club 2015
2 M Drapeau de la France Seube, NicolasNicolas Seube 11/08/1979 (44 ans) FC Toulouse 2015
3 M Drapeau du Cameroun M'Bone, YannickYannick M'Bone 16/04/1993 (31 ans) Apéjes Yaoundé 2014
10 M Drapeau de la France Nangis, LennyLenny Nangis 24/03/1994 (30 ans) France -19 Formé au club 2016
17 M Drapeau de la France Kanté, N'GoloN'Golo Kanté 29/03/1991 (33 ans) US Boulogne 2018
18 M Drapeau du Bénin Adéoti, JordanJordan Adéoti 12/03/1989 (35 ans) Bénin Stade Lavallois 2016
21 M Drapeau de la France Saez, JoséJosé Saez 07/05/1982 (42 ans) Valenciennes FC 2015
25 M Drapeau de la France Féret, JulienJulien Féret 05/07/1982 (41 ans) Stade rennais 2015
26 M Drapeau de la France Beaulieu, JonathanJonathan Beaulieu 11/03/1993 (31 ans) Formé au club 2016
27 M Drapeau de la France Lemar, ThomasThomas Lemar 12/11/1995 (28 ans) France -18 Formé au club 2017
7 A Drapeau de la France Duhamel, MathieuMathieu Duhamel 12/07/1984 (39 ans) FC Metz 2016
9 A Drapeau de la France flèche vers la droite Privat, SloanSloan Privat 24/07/1989 (34 ans) KAA La Gantoise 2015
11 A Drapeau de la Guinée Koita, Bengali-FodéBengali-Fodé Koita 21/10/1990 (33 ans) France espoirs Montpellier HSC 2015
20 A Drapeau de la France Bazile, HervéHervé Bazile 18/03/1990 (34 ans) Le Poiré-sur-Vie 2016
24 A Drapeau de la France Raspentino, FlorianFlorian Raspentino 06/06/1989 (34 ans) SC Bastia 2017
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Préparateur(s) physique(s)
Entraîneur(s) des gardiens
Kinésithérapeute
  • Bruno Gacoin
Médecin(s)
  • Hervé Schulc

Légende

Consultez la documentation du modèle

Patrick Leguédé, intendant du club pendant quinze ans, prend sa retraite début 2012. Arturo Samassa, au club depuis 1975, occupe les fonctions de commissaire auprès de l'équipe première[92].

Autres équipes

Équipe réserve

Palmarès des équipes réserves

L’équipe réserve du Stade Malherbe sert de tremplin vers le groupe professionnel pour les jeunes du centre de formation. Philippe Tranchant en est l’entraîneur depuis 2011[94].

Depuis qu’elle a remporté le championnat de Basse-Normandie de Division d'Honneur en 1985, l’équipe réserve évolue dans les championnats nationaux accessibles aux réserves professionnelles (qui correspondent en 2010 aux quatrième et cinquième échelons nationaux).

En 1986 puis en 1991 elle termine à la première place de son groupe de Division 4. Sous la direction de Pascal Théault et alors qu’elle compte dans ses rangs Frédéric Née et William Gallas, elle réitère la performance en 1995, en terminant en tête du groupe D de National 2[95].

En 2007, elle est championne de son groupe de CFA 2, ce qui lui permet d’évoluer depuis en championnat de France amateur (dans le groupe D pour la saison 2012-2013).

Sections jeunes

Palmarès des équipes de jeunes

Le Stade Malherbe compte nombre de formations de jeunes, de l’école de football aux juniors. En 2009-2010, les « U19 » et les « U17 », rassemblant respectivement les joueurs de moins de 19 ans et les joueurs de moins de 17 ans du club caennais, évoluent dans leur championnat national respectif[97],[98].

Les juniors (moins de 19 ans) disputent chaque année la coupe Gambardella, dont ils ont atteint la finale à trois reprises. En 1959, les juniors de Louis Requier, dont René Cédolin, éliminent le FC Rouen, Saint-Germain, l’AS Brestoise, le RC Lens, le Red Star et enfin l’AS Saint-Étienne. Le 3 mai, en baisser de rideau de la finale de coupe de France opposant Le Havre AC et le FC Sochaux, ils s’inclinent en finale face au Racing Club de Paris (les sources ne s'accordent pas sur le score : 2-1[l 12] ou 1-0[99]).

En juin 1994, les jeunes Caennais, entraînés par Pascal Théault et dont font partie David Sommeil, Bill Tchato, Frédéric Née et Sébastien Bannier, sont sèchement battus 5-0 par l’Olympique lyonnais en finale de la coupe Gambardella[100].

La troisième finale se déroule le 26 mai 2001. Les juniors malherbistes sont entraînés par Laurent Lesgent et comptent dans leurs rangs les futurs professionnels Jérémy Sorbon, Bruno Grougi, Benoît Lesoimier, Reynald Lemaître, Sigamary Diarra, Ronald Zubar et Benoît Costil. La finale les oppose au FC Metz, en lever de rideau de la finale de coupe de France. Les malherbistes s’inclinent une nouvelle fois, logiquement, sur le score de 2-0[101].

Les cadets du club (qui rassemblent alors les joueurs de moins de 16 ans), entraînés par Norbert Beuzit, ancien joueur professionnel, et dont le capitaine s’appelle Pascal Théault, remportent le 31 mai 1973 la première édition du challenge Paul Nicolas. Initialement organisé sous forme de coupe, cette compétition devient à partir de 1978 le « championnat national des cadets »[102]. Vainqueurs surprise des bordelais en demi-finale, ils affrontent l’OGC Nice en position de challengers, et l’emportent finalement 2-1, grâce à Bernard et Julienne[l 13]. Le challenge Paul Nicolas est par conséquent le premier titre national remporté par le Stade Malherbe Caen.

Culture populaire

Rivalités

Au cours de son histoire, le Stade Malherbe a eu pour rivaux les clubs avec lesquels il a successivement disputé la suprématie régionale : ce fut par exemple le cas de la Stella de Cherbourg au début du XXe siècle, de l’US Quevilly dans les années 1950 et 1960, de l’US Normande dans les années 1970 et du CA Lisieux au début des années 1980.

Au plus haut niveau, le rival historique est le Havre Athletic Club, distant d’une cinquantaine de kilomètres seulement. Les deux équipes normandes se rencontrent notamment à plusieurs reprises en championnat de Normandie de Division d'Honneur dans les années 1920, puis en Division 2 entre 1934 et 1938. Entre 1970 et 2009, les deux équipes s’affrontent à 28 reprises en championnat, qui se traduisent par onze victoires caennaises et huit victoires havraises[103],[104]. Entre supporters, la rivalité entre les deux clubs a débuté le 4 octobre 1992 lors du match Caen - Le Havre où les supporters havrais ont chanté "Saragosse, Saragosse" trois jours après l'élimination de Caen en coupe d'Europe[105].

Victoire 4-1 de Caen face au HAC en 2006.

La saison 2008-2009, qui voit les deux équipes évoluer en Ligue 1, est particulièrement représentative de la spécificité de ces derbys. En novembre 2008, les Caennais, qui réalisent jusque-là un début de saison prometteur, reçoivent des Havrais pointant à la 19e place. Ce sont pourtant les Havrais qui remportent leur première victoire à l’extérieur de la saison (1-0). En avril 2009, les Caennais restent sur une série de 15 matchs sans victoire quand ils se déplacent au stade Jules-Deschaseaux. Leur victoire (2-1), arrachée en fin de match, leur permet alors de garder espoir dans un possible maintien en Ligue 1. À la fin de la saison, les deux équipes normandes sont finalement reléguées.

Depuis 2006, un match amical d’avant-saison organisé par l’Union des journalistes de sport en France de Normandie oppose les deux clubs dans le cadre du Trophée des Normands[106], preuve que la rivalité entre les deux clubs n’existe que sur le plan sportif. Les relations entre ces supporters n’ont d’ailleurs jamais donné lieu à d’incident notable.

Affluence

Jusqu’au milieu des années 1980, le Stade Malherbe attire un public modeste et tranquille au stade de Venoix. En 1988, le club découvre l'élite. Les bons résultats du Stade Malherbe de Caen (particulièrement à domicile) et la générosité de l’équipe contribuent à faire du vétuste stade de Venoix une enceinte à l’ambiance particulièrement « chaude », malgré son confort vétuste et sa faible capacité (l’affluence moyenne lors de la dernière saison à Venoix se monte à 7 767 spectateurs).

Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile du SM Caen depuis 1967


Les points rouges indiquent les saisons jouées en D1/L1.

En 1993, le club déménage au stade Michel-d'Ornano, ce qui lui permet de doubler son public : l’affluence moyenne passe à 16 226 spectateurs, malgré des résultats décevants. Accompagnant les bons résultats du club à la fin des années 2000, le club a pu compter sur près de 20 000 spectateurs en moyenne (19 686 lors de la saison 2007-2008), provenant de toute la région Basse-Normandie. En 2009, le club indique que 19 % du public vient du département de la Manche et 11 % du département de l’Orne. Pour autant, la moitié du public habite à moins de 30 km de Caen[60].

Groupes de supporters

Un premier club de supporters est créé en janvier 1936 alors que le club évolue en D2. Il s'appelle « Allez Malherbe »[107]. Il disparaît en février 1939[108]. Après la guerre, un nouveau club de supporters voit le jour en 1948[l 1]. Mais le premier regroupement de supporters 'actifs' s'effectue lors de la saison 1986-1987, qui voit le Stade Malherbe terminer à la deuxième place du championnat de deuxième division. Ces supporters sont regroupés dans le virage Venoix et prennent le nom de Virage Vikings. À l'issue de la saison 1988-1989, la première dans l'élite, les habitués du virage Vikings constitue les Vikings de Venoix. Ils animent le virage par leurs chants, tambours et font de nombreux déplacement (7 000 supporters caennais suivent l'équipe à Laval en mai 1989[109]). À l'été 1990, ils changent de nom pour devenir la Brigade Vikings (BV), le premier groupe organisé de supporters du SM Caen à se revendiquer du mouvement ultra. Ils créent alors leur propre matériel (écharpe, tee-shirt) qui n'est pas vendu à la boutique du stade et sortent un fanzine, Brigade News.

L'été 1991 voit une dizaine de membres dissidents quitter le virage Venoix pour le virage Caen, et y former le groupe The Gunners[110], d'inspiration britannique. Un autre groupe est créé à la même époque par des anciens de la Brigade Vikings, le Kop Of Hund Boys (KOHB), qui rassemble la mouvance skinhead présente sur Caen[111], et s'installe en virage Venoix. Enfin, la fanfare de Blainville ne manque pas d'accompagner les Caennais lors des matchs à domicile et quelquefois à l'extérieur depuis 1984.

À la suite du déménagement de l’équipe première au stade Michel-d'Ornano en 1993, les trois groupes, aux mentalités assez différentes, s’installent en tribune Nord, d'abord en hauteur, puis plus bas, en Populaire B. Plusieurs conflits avec les membres de la BV en 1994[note 8] conduisent le Kop Of Hund Boys à déménager en tribune Sud, ce qui signe bientôt l'arrêt du groupe.

En juin 1995, la commission mixte de sécurité de la ligue nationale de football annonce que, dans le cadre de la lutte contre les violences dans les stades, chaque club ne doit reconnaître qu'un seul groupe de supporters par club. En mars 1996, le Malherbe Normandy Kop est créé sous l'égide du speaker du club, Dominique Mlynarski, en fusionnant Gunners et Brigade Viking. Le premier bureau du MNK est composé à part égale de membres des deux groupes. Cette fusion n'est toutefois pas du goût d'un certain nombre de membres des deux groupes, qui continuent notamment d'utiliser les bâches aux noms des anciens groupes.

Les résultats décevants connus par le club à partir de 1996 vont paradoxalement aider le mouvement à s'unifier : les membres de la Brigade Viking perdent rapidement leur motivation, de sorte que le MNK se retrouve après quelques mois uniquement composé d'anciens Gunners. En 1997, certains anciens Gunners, notamment issus de la section Manche, fondent le Drakkar Side, qui se pose en opposition au MNK et tente d’animer la tribune Populaire E, sans succès. Ce groupe disparaît en 2000[111].

Depuis sa création, le MNK 96 est donc le principal, et souvent le seul, groupe de supporters du Stade Malherbe de Caen. Pendant plusieurs années, alors que le club est enlisé en deuxième division, le groupe peine à prendre de l'importance. Mais à partir de 2001, ses activités deviennent plus visibles et plus « ultra » notamment grâce à l'arrivée de jeunes supporters qui se font connaître sous le nom de BOB14 (Brigade Olivier Bogaczyk 14). En 2002, le groupe déménage au centre de la tribune Populaire B, derrière les buts[112]. Le renouveau sportif que connaît le club à partir de l’hiver 2003 est accompagné par le développement du MNK 96, qui se construit une identité et parvient à entraîner le reste des spectateurs certains soirs de match, dix ans après le déménagement au stade Michel-d'Ornano[note 9]. Ce potentiel, cultivé avec les remontées du club en Ligue 1, permet de voir une partie du public de la tribune B de rester debout à chaque match.

En 2007, un groupe dénommé Fans Caen tente à son tour d'animer un deuxième kop en tribune Populaire E[113], à l’opposé de la populaire B, mais peine à rencontrer le succès espéré. L'association se met en sommeil en septembre 2008 « par manque de motivation de la part des membres »[114]. Enfin, une association regroupant des supporters exilés, les Paris Drakkars, suit l’équipe, en particulier lors des déplacements, depuis 2005.

En 2011, un nouveau groupe voit le jour situé en populaire E, les « Caen 1913 »[115]. Mais ce dernier n'arrive pas à passer le cap d'une année d'existence.

C'est le groupe de supporter Brigada Northmannia qui remplace les « Caen 1913 » pour la saison suivante.

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Supporters célèbres

Avec les bons résultats connus par le Stade Malherbe à la fin des années 2000, certaines célébrités se sont déclarées supporters du club, notamment Denis Brogniart[116], Alexandre Ruiz, Flavie Flament[note 10], Michel Drucker[117], Nelly Viennot (née à Flers)[118], Cindy Fabre (Miss France 2005), Olivier Baroux de Kad et Olivier, Henri Sannier, Daniel Mangeas, Thomas Thouroude[119], Orelsan[note 11], et Nicolas Batum (basketteur français)[note 12]. Enfin, Malika Ménard, miss France 2010, a travaillé régulièrement, jusqu’à son élection, comme hôtesse d’accueil dans les loges du stade Michel-d'Ornano[120].

Relations avec les médias

Le magazine Allez Caen, édité par la société Sonocorm, couvre l’actualité sportive du club depuis 1990[121]. Il prend la suite du bulletin Allez Malherbe qui était édité par le club des supporters éponyme. Le premier numéro sort pour la dernière journée de championnat de la saison 1989-1990 contre Lille[121]. D'un rythme bimensuel à ses débuts, il est actuellement mensuel. Par ailleurs, le Stade Malherbe compte comme partenaires média le journal quotidien Ouest-France et les radios France Bleu Basse-Normandie et Vire FM[66].

Le club a entretenu des relations difficiles avec les sites internet amateur le concernant à la fin des années 2000[122]. En février 2007, les auteurs du blog satirique Papablog[123] font l'objet d'une plainte devant la justice de la part de Franck Dumas et Patrick Parizon, respectivement manageur général et entraîneur de Caen[124]. Le site reprenait à la sauce caennaise la recette du Petit José[125], parodie façon Le Petit Nicolas de l'entraîneur de l'Olympique de Marseille José Anigo. Malgré le classement sans suite de la plainte, les auteurs arrêtent le blog par peur de poursuite judiciaire[126]. En novembre 2009, la rédactrice de Passion Malherbe, un des principaux sites non-officiels d’actualité du club, décide de fermer le site. Se voyant reprocher de trop critiquer le club et l’équipe, elle n’avait plus le droit d’interviewer les joueurs ni d’assister aux entraînements, et s’était vue menacer d’une plainte en justice par Steve Savidan[127].

En 2011, un collectif baptisé Esprit Malherbe fait son apparition. Il lance un site Internet humoristique qui connaît un certain succès[128]. Un groupe proche d'Esprit Malherbe signe la rédaction de l'encyclopédie du centenaire du SM Caen, distribuée par le club à partir de l'automne 2013[129]. En 2014, le collectif devient We Are Malherbe (WAM)[130]. Il connaît avec la promotion du club en Ligue 1 un succès populaire croissant[131],[132].

Annexes

Notes

  1. Le SMC termine la saison 1996-1997 à la 17e place, qui en temps normal assure le maintien mais qui cette année les condamne à la relégation.
  2. Matchs de la 15e à la 22e journée + un match de la 6e journée en retard.
  3. Matchs de la 32e à la 38e journée en 2010-2011 et matchs de la 1re et 2e journée en 2011-2012.
  4. Christophe Point dispute de plus, trois saisons en D3 entre 1981 et 1984 (35 matchs).
  5. Seuls sont pris en compte les matchs des deux premières divisions, les matchs de coupe d’Europe et de coupes nationales, à partir de www.footballdatabase.eu. Alain Douville, titulaire pendant douze saisons comme gardien de but, et Pascal Théault, milieu de terrain pendant treize saisons, n’apparaissent donc pas dans ce classement puisqu'ils jouèrent majoritairement en D3.
  6. Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
  7. Seule la sélection la plus importante est indiquée.
  8. Le principal conflit entre supporteurs éclate à la suite du vol de la bâche de la BV lors du match contre l'AS Saint-Étienne
  9. Le match de Coupe de la Ligue contre le Havre le 3 janvier 2004 marque sur ce point un tournant
  10. Flavie Flament est la fille de Jean-Paul Lecanu, milieu de terrain au SM Caen de 1969 à 1974.
  11. Originaire de Caen, on voit Orelsan porter un maillot du SM Caen dans le clip de sa chanson Changement.
  12. Stade 2 du 25 septembre 2011 : "Je suis caennais, donc je suis pour Malherbe".

Références issues d'ouvrages

Malherbe d'hier et d'aujourd'hui

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Les plus belles pages du Stade Malherbe Caen, 1913-1993

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  11. Le Néel 1994, Gloire à toi, Venoix !
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Autres références

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Bibliographie

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  • Alain Douville, Daniel Fleutot et Jacques Guesdon, Malherbe d'hier et d'aujourd'hui : 75 ans de football au SM Caen, DFG, , 152 p. (ISBN 2-9502904-0-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • M. Le Néel, Les plus belles pages du Stade Malherbe Caen, 1913-1993 : 80 ans de passions, (ISBN 2-85480-426-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Yves Desfoux, Roland Lemeur et Christophe Yvetot, SM Caen 1992, Passeport pour l'Europe, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-85480-426-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gilles Guézennec et Goulven Plédran, Le Tournant décisif - Stade Malherbe, Éd. du Moulin vieux, (ISBN 2-907502-00-X)
  • Gilles Guézennec, Stade Malherbe de Caen : le baptême du feu, Éd. du Moulin vieux, (ISBN 2-907502-01-8)
  • Xavier Lachenaud et Roland Le Meur, Sur la route de l'exploit : saison 2004-2005, Éditions Hirle, (ISBN 2-914729-38-3)

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