Parti socialiste unifié d'Allemagne

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Parti socialiste unifié
(de) Sozialistische Einheitspartei Deutschlands
Image illustrative de l’article Parti socialiste unifié d'Allemagne
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Wilhelm Pieck & Otto Grotewohl (1946-1950)
Walter Ulbricht (1950-1971)
Erich Honecker (1971-1989)
Egon Krenz (1989)
Fondation (fusion du SPD et du KPD)
Disparition (devient le PDS)
Journal Neues Deutschland
Organisation de jeunesse Jeunesse libre allemande
Idéologie Communisme, Marxisme-léninisme
Affiliation internationale Kominform (1946-1956)
Adhérents 2 260 979 (1989)[1]
Couleurs Rouge

Le Parti socialiste unifié d’Allemagne (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands, SED) était le parti communiste au pouvoir sous la République démocratique allemande (RDA).

Historique

Une affiche du SED de 1950.

En avril 1946, les Soviétiques obligent les membres du Parti social-démocrate (SPD) et du Parti communiste (KPD) en activité dans leur zone d'occupation à fusionner au sein d'un seul et unique parti marxiste-léniniste (dans les zones occidentales d'occupation, les instances de ces mêmes partis en activité n'étaient donc pas concernées par cette fusion) : le SED est alors fondé, son organisation étant calquée sur celle du Parti communiste de l'Union soviétique[2],[3]. Le communiste Wilhelm Pieck et le social-démocrate Otto Grotewohl en furent conjointement les premiers leaders. En 1954, selon l'historien Jan Foitzik, il comptait 27% d'anciens militants du parti nazi[4].

Le SED garde le pouvoir en RDA jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989, sa prédominance ayant même été inscrite dans la constitution de 1968, statut qu'il perdra le (le 3 décembre suivant, l’ensemble du comité central démissionna).

Le SED forme également la principale organisation du Front national de la République démocratique allemande (anciennement Bloc antifasciste puis Front national de l'Allemagne démocratique), entité regroupant tous les partis politiques et organisations de masse du pays.

Après la disparition de la RDA, le SED est renommé Parti du socialisme démocratique (PDS) en 1990, et entame une nouvelle ère sous l'impulsion de l'avocat Gregor Gysi, poursuivant ses activités après la Réunification allemande en se positionnant à gauche du SPD. Les communistes « orthodoxes » refusant cette évolution réformatrice reconstituent pour leur part un nouveau KPD, auquel adhère notamment l'ancien dirigeant de la RDA, Erich Honecker : cette formation n'obtient que 0.1% des voix lors des premières et dernières élections libres est-allemandes, et demeure ensuite groupusculaire.

Lors des élections fédérales allemandes de 2005, le PDS forme une alliance avec l’Alternative électorale travail et justice sociale (WASG) d'Oskar Lafontaine, originaire d’Allemagne de l'Ouest, et prend alors le nom die Linkspartei (« le Parti de la Gauche »). Il fusionne avec la WASG en 2007 pour former le nouveau parti Die Linke (« La Gauche »).

Liste des dirigeants

Le premier secrétaire (1953-1976) ou secrétaire général (1950-1953 et 1976-1989) du comité central du SED était le véritable détenteur du pouvoir en RDA :

  •  : premier congrès du SED. Wilhelm Pieck et Otto Grotewohl assurent en commun la présidence du parti.
  •  : Walter Ulbricht prend la tête du SED. À la mort de Wilhelm Pieck, la présidence de la République que ce dernier occupait jusqu'ici est transformée en un organe collégial, le Conseil d’État, dont Ulbricht devient le premier président.
  •  : Erich Honecker remplace Ulbricht à la tête du parti.
  •  : Honecker est limogé, il est remplacé par Egon Krenz.
  •  : Egon Krenz perd son poste (le parti est dissout).

Voir aussi

Notes et références

  1. Dirk Jurich, Staatssozialismus und gesellschaftliche Differenzierung: eine empirische Studie, p.31. LIT Verlag Münster, 2006, ISBN 3825898938
  2. Heinrich August Winkler, Histoire de l’Allemagne, XIXe- XXe siècle. Le long chemin vers l’Occident, Fayard, (ISBN 2213624437), p. 571
  3. L’histoire de l’Allemagne contemporaine, tome 2, Gilbert Badia (dir.), Messidor - Éditions sociales, 1987
  4. « Des nazis chez les communistes de la RDA », sur Europe 1, (consulté le ).