Culture arménienne

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La culture de l'Arménie, pays de l'Asie du Caucase, désigne d'abord les pratiques culturelles observables de ses habitants (3 000 000, estimation 2017).

La culture de l'Arménie s'est développée au cours des siècles de son histoire mouvementée et a ainsi acquis un caractère unique. Nombre de ses aspects ont également été marqués par le cadre géographique dans lequel elle a évolué. Enfin, à travers la diaspora arménienne, elle a influencé la culture occidentale, et réciproquement.

Langues et populations[modifier | modifier le code]

Page manuscrite de l'Histoire de l'Arménie, de Moïse de Khorène.

Langue arménienne[modifier | modifier le code]

L'arménien est une langue qui constitue à elle seule un groupe indépendant au sein de la famille des langues indo-européennes. On distingue en réalité trois états de langue différents :

Le nombre total de locuteurs est évalué à 7 millions (dont un peu plus de 3 millions en Arménie).

L'arménien présente des ressemblances avec le grec ancien (nombreux parallèles étymologiques, utilisation de l'augment, traitement particulier des laryngales de l'indo-européen), comme l'a souligné le linguiste français Antoine Meillet. D'autre part, les consonnes du proto-arménien ont connu la première mutation consonantique, ce qui le rapproche quelque peu des langues germaniques. Au cours de son histoire, il a emprunté de nombreux mots au persan, puis au grec (VIe siècle), au turc (à partir du XIe siècle), au français (à l'âge des croisades, puis à l'époque moderne), au latin (XVIe - XVIIIe siècles) et au russe (époque moderne).

L'arménien s'écrit au moyen d'un alphabet spécifique créé au Ve siècle par Mesrop Machtots.

Populations[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Religion(s)[modifier | modifier le code]

Symboles[modifier | modifier le code]

Symbole arménien de l'éternité sur fond de Mont Ararat
Grenade prête à la dégustation

Folklore[modifier | modifier le code]

Croyances[modifier | modifier le code]

Mythologie[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Նոր տարի (Nor tari) Fête de la nouvelle année
6 janvier Noël Ծնունտ (Tsnount) (naissance) Noël le
28 janvier Jour de l'armée
8 mars Journée internationale des droits de la femme Journée consacrée aux droits des femmes.
24 avril Jour de commémoration du génocide arménien Մեծ Եղեռն (Medz Eghern) (Grand Crime) Journée dédiée au souvenir du génocide arménien.
mai-juin Ascension Համբարցում (Hampartsoum)
1er mai Fête du travail
9 mai Jour de la Victoire de 1945
28 mai Fête de la Première République Anniversaire de la Première République arménienne
entre 1918 et 1920.
5 juillet Jour de la Constitution
21 septembre Jour du référendum Fête nationale (jour de l'indépendance en 1991).

Société[modifier | modifier le code]

Groupes humains[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Nom[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]

État[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

  • Emploi / chômage ?
  • Coût de la vie[9] : en , le salaire mensuel moyen serait de 301 euros (contre 2 900 en France).

Arts de la table[modifier | modifier le code]

Brochettes d'agneau.

Cuisine(s)[modifier | modifier le code]

La cuisine arménienne n'est pas seulement celle de la république d'Arménie mais aussi celle de la diaspora arménienne née en partie à la suite du génocide de 1915-1917. Les deux cultures étant relativement différentes, leur cuisine l'est tout autant.

Influencée tout au long de son histoire par les pays voisins (Grèce, Moyen-Orient, Balkans, Iran ou Turquie), l'Arménie les a également influencés. Un grand nombre de plats sont communs à la gastronomie libanaise, grecque, turque ou arménienne…

Boisson(s)[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Activités physiques[modifier | modifier le code]

  • Course de chevaux

Élevage[modifier | modifier le code]

Parmi les espèces ou variétés animales développées en Arménie :

Sports[modifier | modifier le code]

Le sport en Arménie recouvre un grand nombre de disciplines. Le pays participe à toutes les compétitions sportives internationales organisées à travers le globe et dispose des sportifs et sportives de haut niveau dans toutes les catégories de sport. Ainsi, elle a mûri depuis son indépendance et dispose de multiples champions et organise des compétitions internationales, comme la lutte, la boxe, l'haltérophilie, l'athlétisme, le tir, la natation, le judo, le football, le rugby… L'Arménie participe aux Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin, avec 25 sportifs participant aux épreuves dans sept sports différents.

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Média[modifier | modifier le code]

Presse[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Internet (.am)[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Le poète Raffi.

La littérature arménienne proprement dite se développe parallèlement à la poésie de ce même pays, les deux étant très liées. Elle connaît au fil de son histoire plusieurs âges d'or et plusieurs courants littéraires : l'historiographie du Ve siècle, la poésie du Xe au XIVe siècles, et la « révolution littéraire arménienne » du XIXe siècle.

Littérature contemporaine[modifier | modifier le code]

Artisanats[modifier | modifier le code]

Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. On parle désormais de trésor humain vivant.

Mais une grande partie des techniques artisanales ont régressé, ou disparu, dès le début de la colonisation, et plus encore avec la globalisation, sans qu'elles aient été suffisamment recensées et documentées.

Textiles, cuir, papier[modifier | modifier le code]

Poterie, céramique, faïence[modifier | modifier le code]

Un atelier de céramique artisanale (2014) et de tapisserie de Gumri s'efforce de relancer ces deux formes d'artisanat traditionnel local de qualité[17],[18] dans la tradition de la céramique de Kütahya.

Arts visuels[modifier | modifier le code]

Khatchkars à Etchmiadzin.

L'art arménien désigne les réalisations artistiques du peuple arménien. Compte tenu des vicissitudes de l'histoire arménienne, son domaine dépasse largement non seulement celui du territoire de l'actuelle République d'Arménie, mais également celui que l'on appelle la Grande-Arménie historique (délimitée au nord par la Koura, à l'ouest par l'Euphrate, au sud par le Tigre et à l'est par le bassin de l'Araxe). En font partie également l'art du royaume arménien de Cilicie au Moyen Âge, et les réalisations de la diaspora arménienne, comme en témoignent des monuments aussi éloignés l'un de l'autre que la cathédrale arménienne de Lviv dans l'actuelle Ukraine ou la cathédrale du Saint-Sauveur à Ispahan en Iran.

La conversion des Arméniens au christianisme constitue l'événement majeur autour duquel on peut articuler une histoire de l'art arménien : un art païen du VIe siècle av. J.-C. au IVe siècle ap. J.-C., et un art chrétien du IVe au XVIIIe siècles. C'est dans ce contexte religieux chrétien que le génie artistique arménien s'épanouira pleinement.

Arts anciens[modifier | modifier le code]

Dessin[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Gavit de Geghard.

L'architecture arménienne s'est développée au fil des siècles de manière singulière. Des spécificités sont apparues, comme les gavits et les jamatouns[24]. La très grande majorité des constructions, notamment caractérisées par la coupole, sont religieuses, les forts se font plus rares ; l'évolution de l'architecture arménienne est en effet parallèle voire similaire à l'évolution architecturale des monastères d'Arménie. L'architecture chrétienne est principalement constituée de plusieurs périodes de développement : il y a tout d'abord l'essor des IVe, Ve et VIe siècles, qui voient la formation de cet art original, qui aboutit à un âge d'or au VIIe siècle. Après une période sombre au VIIIe siècle vient la « Première Renaissance » arménienne (IXe – XIIe siècles) puis la seconde vers la fin du Moyen Âge. Au XVIIIe siècle, l'architecture perd peu à peu ses caractéristiques arméniennes, dans le sens où l'architecture adoptée est plus internationale (notamment soviétique) ; cela n'empêche cependant pas au XXe siècle le développement d'une architecture dite « néo-arménienne ».

Photographie[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique(s)[modifier | modifier le code]

La musique arménienne est un mélange de musique folklorique, avec l'emblématique duduk, et de musique sacrée. Elle a de plus subi les influences des pays voisins, avec les musiques arabe, turque, iranienne, azérie et kurde.

Danse[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le cinéma arménien est né avec son premier film documentaire, Soviet Armenia en 1924. Dirigé par Hamo Beknazarian, Namus[25] est le premier film muet arménien, en 1926.

Sergueï Paradjanov (1924-1990) a été un de ses maîtres, avec notamment Les Chevaux de feu ou La Couleur de la grenade.

Autres scènes : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation[modifier | modifier le code]

Les arts mineurs de scène, arts de la rue, arts forains, cirque, théâtre de rue, spectacles de rue, arts pluridisciplinaires, performances manquent encore de documentation pour le pays…

Pour le domaine de la marionnette, la référence est : Arts de la marionnette en Arménie, sur le site de l'Union internationale de la marionnette UNIMA).

Autres[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 12/01/2016) : Liste du patrimoine mondial en Arménie.

Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) a inscrit dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

  • 2005 : le duduk et sa musique[27],
  • 2010 : l’art des croix de pierre arméniennes. Symbolisme et savoir-faire des khatchkars[28],
  • 2012 : l’interprétation de l’épopée arménienne Les Enragés de Sassoun ou David de Sassoun[29],
  • 2014 : le lavash : préparation, signification et aspect du pain traditionnel en tant qu’expression culturelle en Arménie[30],
  • 2017 : le kochari, danse collective traditionnelle[31]
  • 2019 : L’écriture arménienne et ses expressions culturelles [32]

Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 10/01/2016) :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Armenian Neopaganism - CORE SPIRIT », sur corespirit.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. (en) « View of “Reconstituting” Religion : Neo-Paganism in Armenia », sur soclabo.org (consulté le ), –.
  3. « Contes, légendes et épopées populaires d'Arménie. 2 / traduits ou adaptés de l'arménien, par Frédéric Macler », sur Gallica, 1928-1933 (consulté le ).
  4. « CONTES ARMENIENS-EPOPEE », sur Christine Kiffer, conteuse (consulté le ).
  5. http://www.armenews.com/IMG/Contes_et_legendes_armeniens_1964.pdf
  6. « Contes arméniens », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  7. « CONTES ET LEGENDES D'ARMENIE », sur dzovi.blogspot.fr (consulté le ).
  8. (id) « AGEN338 » Daftar Situs Judi Slot Maxwin Terbaik Abad Ini Se Asia Paling Gacor », sur armenianheritage.org (consulté le ).
  9. « Coût de la vie en Arménie. Prix cigarettes, essence, restaurant, salaire… », sur partir.com (consulté le ).
  10. « La France en Arménie », sur ambafrance-am.org (consulté le ).
  11. « ACAM - Journaux armeniens », sur acam-france.org (consulté le ).
  12. « Arménie : nombre d'internautes et chiffres-clés de l'Internet », sur journaldunet.com (consulté le ).
  13. « PRESSE ARMÉNIENNE », sur nouvelhay.com (consulté le ).
  14. « ACAM - Pratique », sur acam-france.org (consulté le ).
  15. « Arméie : annuaire d'Arménie, les sites de l'Internet arménien », sur lesannuaires.com (consulté le ).
  16. « Iran : Des blogueurs arméniens couvrent le crash de l’avion pour Érevan · Global Voices en Français », sur Global Voices en Français, (consulté le ).
  17. « Les céramiques de Gumri », sur mondesetmerveilles.centerblog.net, (consulté le ).
  18. « Un atelier de céramique à Gyumri », sur varoujan.blogspot.com (consulté le ).
  19. « La caricature dans la presse arménienne au XIXe siècle », sur La France en Arménie (consulté le ).
  20. « Le stylisme alimentaire de Edgar Artis », sur WikiLinks, (consulté le ).
  21. « MCA Vienne », sur mca-vienne.fr (consulté le ).
  22. Didier Pasamonik (L’Agence BD), « Le génocide des Arméniens et la bande dessinée », sur ActuaBD (consulté le ).
  23. « Top 5 des BD sur le Génocide arménien - Comixtrip », sur Comixtrip (consulté le ).
  24. Les douze capitales d'Arménie, spécificités de l'architecture arménienne, Raymond Hasratian, Monum, éditions COFIMAG.
  25. « Namus » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  26. « Arménie / World Encyclopedia of Puppetry Arts », sur World Encyclopedia of Puppetry Arts, (consulté le ).
  27. « Le Duduk et sa musique », sur unesco.org (consulté le ).
  28. « L’art des croix de pierre arméniennes. Symbolisme et savoir-faire des Khachkars », sur unesco.org (consulté le ).
  29. « L’interprétation de l’épopée arménienne « Les enragés de Sassoun » ou « David de Sassoun » », sur unesco.org (consulté le ).
  30. « Le lavash : préparation, signification et aspect du pain traditionnel en tant qu’expression culturelle en Arménie », sur unesco.org (consulté le ).
  31. « Le kochari, danse collective traditionnelle », sur unesco.org (consulté le ).
  32. « L’écriture arménienne et ses expressions culturelles », sur ich.unesco.org (consulté le )
  33. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-5/mashtots-matenadaran-ancient-manuscripts-collection/
  34. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-3/first-byurakan-survey-fbs-or-markarian-survey/
  35. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-2/collection-of-note-manuscripts-and-film-music-of-composer-aram-khachaturian/

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Levon Abrahamian et Nancy Sweezy (dir.), Armenian folk arts, culture, and identity, Indiana University Press, Bloomington, IN, 2001, 312 p. (ISBN 0-253-33704-6)
  • Patrick Donabédian, L'Âge d'or de l'architecture arménienne, éditions Parenthèses, Marseille, 2008

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • L'Arménie avec Bertrand de Miollis, film de Laurent Joffrion, Gédéon programmes, Paris, 2008, 52 min (DVD).
  • Le Dernier Danseur de corde en Arménie, film d'Inna Sahakyan (réalisatrice de Aurora's Sunrise) et Arman Yeritsyan, Zed, Paris, 2009, 55 min (DVD).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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