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== Supplémentation ==
== Supplémentation ==
Un manque de vitamine D a été associé au risques de contracter certaines maladies non transmissibles et infectieuse infectieuses mais il est souvent difficile de savoir si le manque de vitamine D est une conséquence ou la cause d'une infection<ref name=VitD_COVID19>{{Lien web |langue=en |nom1=Mitchell |prénom1=Fiona |titre=Vitamin-D and COVID-19: do deficient risk a poorer outcome? |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2213858720301832 |site=The Lancet Diabetes & Endocrinology |date=2020-05 |doi=10.1016/S2213-8587(20)30183-2 |consulté le=2020-05-21 |page=S2213858720301832}}</ref>.
Des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D<ref>{{en}} Chung M, Balk EM, Brendel M, Ip S, Lau J, Lee J, Lichtenstein A, Patel K, Raman G, Tatsioni A, Terasawa T, Trikalinos TA « Vitamin D and calcium: a systematic review of health outcomes » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep) 2009 Aug;(183):1-420 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20629479 Résumé]) {{PMID|20629479}}.</ref>. Plusieurs revues ont montré de nombreuses lacunes de connaissance à combler<ref>{{en}} Cranney A, Weiler HA, O'Donnell S, Puil L. « Summary of evidence-based review on vitamin D efficacy and safety in relation to bone health » ''Am J Clin Nutr.'' 2008 Aug;88(2):513S-519S ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18689393 Résumé]) {{PMID|18689393}}.</ref>{{,}}<ref>http://www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587%2813%2970165-7/abstract.</ref>. On ne retrouve pas d'association entre supplémentation en vitamine D et mortalité, densité minérale osseuse des enfants et adolescents en bonne santé, cancer du sein, cancer de la prostate et mucoviscidose<ref>Rapport d'évaluation technologique. Utilité clinique du dosage de la vitamine D octobre 2013.</ref>. Un autre [[biais méthodologique]] est également mentionné : la majorité des observations ont été réalisées non à partir d'[[Essai clinique|essais cliniques]] mais d'études d'association sur des populations nordiques qui manquent d'ensoleillement et sur des femmes vieillissantes plus obèses et sédentaires, ainsi la biologiste Sylvie Demers considère que les bienfaits attribués à la vitamine D proviennent en fait des [[Hormone sexuelle|hormones sexuelles]] féminines, les [[progestérone]]s et [[œstrogène]]s<ref>{{ouvrage|auteur=Sylvie Demers|titre=Le mythe de la vitamine D. Rétablir la vérité sur les hormones|éditeur=Les Éditions de l'Homme|date=2013|pages totales=248|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Le [[National Health Service]] [[Royaume-Uni|britannique]] recommande une supplémentation de {{Unité|10 μg}} en automne et en hiver pour les enfants de plus de {{Unité|5 ans}} et pour les adultes, y compris les femmes enceintes et allaitantes<ref>{{Lien web|langue=en|titre= Vitamin D|url= https://www.nhs.uk/conditions/vitamins-and-minerals/vitamin-d/|site= [[National Health Service]]|date=2017-3-3|consulté le=2020-04-05}}.</ref>.
Et des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D<ref>{{en}} Chung M, Balk EM, Brendel M, Ip S, Lau J, Lee J, Lichtenstein A, Patel K, Raman G, Tatsioni A, Terasawa T, Trikalinos TA « Vitamin D and calcium: a systematic review of health outcomes » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep) 2009 Aug;(183):1-420 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20629479 Résumé]) {{PMID|20629479}}.</ref>. Plusieurs revues ont montré de nombreuses lacunes de connaissance à combler<ref>{{en}} Cranney A, Weiler HA, O'Donnell S, Puil L. « Summary of evidence-based review on vitamin D efficacy and safety in relation to bone health » ''Am J Clin Nutr.'' 2008 Aug;88(2):513S-519S ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18689393 Résumé]) {{PMID|18689393}}.</ref>{{,}}<ref>http://www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587%2813%2970165-7/abstract.</ref>. On ne retrouve pas d'association entre supplémentation en vitamine D et mortalité, densité minérale osseuse des enfants et adolescents en bonne santé, cancer du sein, cancer de la prostate et mucoviscidose<ref>Rapport d'évaluation technologique. Utilité clinique du dosage de la vitamine D octobre 2013.</ref>.
Un autre [[biais méthodologique]] est que la majorité des observations ont été réalisées non à partir d'[[Essai clinique|essais cliniques]] mais d'études d'association sur des populations nordiques qui manquent d'ensoleillement ou à partir de femmes vieillissantes plus obèses et sédentaires ; ainsi la biologiste Sylvie Demers considère que les bienfaits attribués à la vitamine D proviennent en fait des [[Hormone sexuelle|hormones sexuelles]] féminines, les [[progestérone]]s et [[œstrogène]]s<ref>{{ouvrage|auteur=Sylvie Demers|titre=Le mythe de la vitamine D. Rétablir la vérité sur les hormones|éditeur=Les Éditions de l'Homme|date=2013|pages totales=248|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Le [[National Health Service]] [[Royaume-Uni|britannique]] recommande une supplémentation de {{Unité|10 μg}} en automne et en hiver pour les enfants de plus de {{Unité|5 ans}} et pour les adultes, y compris les femmes enceintes et allaitantes<ref>{{Lien web|langue=en|titre= Vitamin D|url= https://www.nhs.uk/conditions/vitamins-and-minerals/vitamin-d/|site= [[National Health Service]]|date=2017-3-3|consulté le=2020-04-05}}.</ref>.


Tandis que les administrations publiques telles que [[Santé Canada]] et la [[Food and Drug Administration]] recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la {{nobr|vitamine D}}, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes {{Qui}}, ainsi que plusieurs organismes tels qu'Ostéoporose Canada<ref>[http://www.osteoporosecanada.ca/ Ostéoporose Canada].</ref> et la {{Lien|Canadian Cancer Society|texte=Société canadienne du cancer}} estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de {{nombre|4000}} à {{nombre|6000|UI}}<ref>{{en}} [https://www.theglobeandmail.com/life/health/scientists-taking-vitamin-d-in-droves/article1649132/ « {{lang|en|''Scientists taking vitamin D in droves''}} »], Martin Mittelstaedt, {{lang|en|''Globe and Mail''}}. 22 juillet 2010.</ref>.
Tandis que les administrations publiques telles que [[Santé Canada]] et la [[Food and Drug Administration]] recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la {{nobr|vitamine D}}, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes {{Qui}}, ainsi que plusieurs organismes tels qu'Ostéoporose Canada<ref>[http://www.osteoporosecanada.ca/ Ostéoporose Canada].</ref> et la {{Lien|Canadian Cancer Society|texte=Société canadienne du cancer}} estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de {{nombre|4000}} à {{nombre|6000|UI}}<ref>{{en}} [https://www.theglobeandmail.com/life/health/scientists-taking-vitamin-d-in-droves/article1649132/ « {{lang|en|''Scientists taking vitamin D in droves''}} »], Martin Mittelstaedt, {{lang|en|''Globe and Mail''}}. 22 juillet 2010.</ref>.


=== Effets sur l'ostéoporose ===
=== Effets sur l'ostéoporose ===
La vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes<ref name=Cranney2007/>{{,}}<ref>Prévention des chutes chez la personne âgée par la prescription de vitamine D. {{en}} Venning G., ''Recent developments in vitamin D deficiency and muscle weakness among elderly people''. BMJ, 5 mars 2005. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC552815/ lire en ligne].</ref>, mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ou chez certaines personnes âgées)<ref name=Cranney2007/>. Une dose de 700 UI/par jour se situe entre le [[Effet placebo|placebo]] et l'intervention thérapeutique, selon les critères de [[The Endocrine Society]] et du Vitamin D Council, qui recommandent, respectivement, {{Unité/2|1500|à=2000|UI}} et {{Unité|5000|UI}} par jour pour des personnes n'ayant aucun trouble de santé<ref>[http://www.vitamindcouncil.org/about-vitamin-d/how-do-i-get-the-vitamin-d-my-body-needs/ How do I get the vitamin D my body needs?] Vitamin D Council.</ref>.
La vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes<ref name=Cranney2007/>{{,}}<ref>Prévention des chutes chez la personne âgée par la prescription de vitamine D. {{en}} Venning G., ''Recent developments in vitamin D deficiency and muscle weakness among elderly people''. BMJ, 5 mars 2005. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC552815/ lire en ligne].</ref>, mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ni chez certaines personnes âgées)<ref name=Cranney2007/>. Une dose de 700 UI/par jour se situe entre le [[Effet placebo|placebo]] et l'intervention thérapeutique, selon les critères de [[The Endocrine Society]] et du Vitamin D Council, qui recommandent, respectivement, {{Unité/2|1500|à=2000|UI}} et {{Unité|5000|UI}} par jour pour des personnes n'ayant aucun trouble de santé<ref>[http://www.vitamindcouncil.org/about-vitamin-d/how-do-i-get-the-vitamin-d-my-body-needs/ How do I get the vitamin D my body needs?] Vitamin D Council.</ref>.


En pratique, chez la personne âgée, la supplémentation en {{nobr|vitamine D}} diminue sensiblement le risque de [[fracture]]s (surtout hanches et vertèbres)<ref name="ArchInternMed2009" /> et améliore l'équilibre et la tonicité musculaire, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire<ref name="pmid16907998">{{article |langue=en |auteur=Holick MF |titre= The role of vitamin D for bone health and fracture prevention |journal=Curr Osteoporos Rep |volume=4 |numéro=3 |pages=96–102 |année=2006 |mois=septembre |pmid=16907998 |doi= |url=}}.</ref>.
En pratique, chez la personne âgée, la supplémentation en {{nobr|vitamine D}} diminuerait sensiblement le risque de [[fracture]]s (surtout hanches et vertèbres)<ref name="ArchInternMed2009" /> et améliore l'équilibre et la tonicité musculaire, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire<ref name="pmid16907998">{{article |langue=en |auteur=Holick MF |titre= The role of vitamin D for bone health and fracture prevention |journal=Curr Osteoporos Rep |volume=4 |numéro=3 |pages=96–102 |année=2006 |mois=septembre |pmid=16907998 |doi= |url=}}.</ref>.


Un traitement par vitamine D et calcium serait utile sans faire de dosage en cas de fracture ostéoporotiques des personnes âgées de plus de 65 ans. Une surveillance de la calcémie permettrait de surveiller l'absence de surdosage<ref name="ReferenceA"/>.
Un traitement par vitamine D et calcium serait utile sans faire de dosage en cas de fracture ostéoporotiques des personnes âgées de plus de 65 ans. Une surveillance de la calcémie permettrait de surveiller l'absence de surdosage<ref name="ReferenceA"/>.
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=== Effets cardiovasculaires ===
=== Effets cardiovasculaires ===
La supplémentation en cette vitamine pourrait diminuer sensiblement le risque cardiovasculaire<ref>{{en}} Autier P, Gandini S, [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/16/1730 {{lang|en|''Vitamin D supplementation and total mortality: a meta-analysis of randomized controlled trials''}}], Arch Intern Med, 2007;167:1730–1737.</ref>, mais serait, par contre, inefficace sur les chiffres de la tension artérielle<ref>Witham MD, Price RJ, Struthers AD et al. [http://archinte.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1754360 ''Cholecalciferol treatment to reduce blood pressure in older patients with isolated systolic hypertension, The VitDISH Randomized Controlled Trial''], JAMA Intern Med, 2013;173:1672-1679.</ref>.
Une supplémentation en cette vitamine diminuerait sensiblement le risque cardiovasculaire<ref>{{en}} Autier P, Gandini S, [http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/167/16/1730 {{lang|en|''Vitamin D supplementation and total mortality: a meta-analysis of randomized controlled trials''}}], Arch Intern Med, 2007;167:1730–1737.</ref>, mais serait, par contre, inefficace sur les chiffres de la tension artérielle<ref>Witham MD, Price RJ, Struthers AD et al. [http://archinte.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1754360 ''Cholecalciferol treatment to reduce blood pressure in older patients with isolated systolic hypertension, The VitDISH Randomized Controlled Trial''], JAMA Intern Med, 2013;173:1672-1679.</ref>.


=== Effets au cours de la grossesse ===
=== Effets au cours de la grossesse ===
La prise de suppléments de vitamine D par les [[Grossesse|femmes enceintes]] prévient la [[bronchiolite]] par [[virus respiratoire syncytial]] (VRS) chez les [[nourrisson]]s. En effet, sur les {{nombre|5|millions}} de nourrissons qui contractent un VRS aux [[États-Unis]], {{nombre|1|million}} de cas pourraient être évités si les mères prenaient cette vitamine qui peut également combattre l'épuisement et le [[Diabète gestationnel|diabète]] pendant la grossesse<ref>{{en}} [http://www.deseretnews.com/article/705372459/Vitamin-D-can-prevent-RSV-new-study-says.html {{lang|en|''Vitamin D can prevent RSV, new study says''}}]. 11 mai 2011. par Nkoyo Iyamba, {{lang|en|Deseret News}}.</ref>. Les bébés qui ont le moins de {{nobr|vitamine D}} sanguine, mesure qui corrèle avec la prise de suppléments chez la mère pendant la grossesse, ont six fois plus de risques de contracter une bronchiolite à VRS que ceux qui en ont le plus<ref name="pmid21555499">{{article|langue=en| auteur=Belderbos ME, Houben ML, Wilbrink B, Lentjes E, Bloemen EM, Kimpen JL et al.| titre={{lang|en|Cord Blood Vitamin D Deficiency is Associated With Respiratory Syncytial Virus Bronchiolitis.}} | journal={{lang|en|Pediatrics}} | année= 2011 | volume= | numéro= | pages= | pmid=21555499 | doi=10.1542/peds.2010-3054 | pmc= | url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/eutils/elink.fcgi?dbfrom=pubmed&tool=sumsearch.org/cite&retmode=ref&cmd=prlinks&id=21555499 }}.</ref>.
Une supplémentation en vitamine D par la [[Grossesse|femme enceinte]] prévient la [[bronchiolite]] par [[virus respiratoire syncytial]] (VRS) chez les [[nourrisson]]s : sur {{nombre|5|millions}} de nourrissons contractant un VRS aux [[États-Unis]], {{nombre|1|million}} de cas seraient évités si les mères prenaient cette vitamine, qui peut aussi combattre l'épuisement et le [[Diabète gestationnel|diabète]] pendant la grossesse<ref>{{en}} [http://www.deseretnews.com/article/705372459/Vitamin-D-can-prevent-RSV-new-study-says.html {{lang|en|''Vitamin D can prevent RSV, new study says''}}]. 11 mai 2011. par Nkoyo Iyamba, {{lang|en|Deseret News}}.</ref>. Les bébés ayant moins de {{nobr|vitamine D}} sanguine (taux corrélé avec la prise de suppléments chez la mère pendant la grossesse), risquent six fois plus de contracter une bronchiolite à VRS que ceux qui en ont le plus<ref name="pmid21555499">{{article|langue=en| auteur=Belderbos ME, Houben ML, Wilbrink B, Lentjes E, Bloemen EM, Kimpen JL et al.| titre={{lang|en|Cord Blood Vitamin D Deficiency is Associated With Respiratory Syncytial Virus Bronchiolitis.}} | journal={{lang|en|Pediatrics}} | année= 2011 | volume= | numéro= | pages= | pmid=21555499 | doi=10.1542/peds.2010-3054 | pmc= | url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/eutils/elink.fcgi?dbfrom=pubmed&tool=sumsearch.org/cite&retmode=ref&cmd=prlinks&id=21555499 }}.</ref>.


La supplémentation vitaminique réduit le risque de petit poids à la naissance<ref>Thorne-Lyman A, Fawzi WW, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-3016.2012.01283.x/abstract ''Vitamin D during pregnancy and maternal, neonatal and infant health outcomes: a systematic review and meta-analysis''], Paediatr Perinat Epidemiol, 2012;26(suppl 1):75-90.</ref>.
La supplémentation vitaminique réduit le risque de petit poids à la naissance<ref>Thorne-Lyman A, Fawzi WW, [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-3016.2012.01283.x/abstract ''Vitamin D during pregnancy and maternal, neonatal and infant health outcomes: a systematic review and meta-analysis''], Paediatr Perinat Epidemiol, 2012;26(suppl 1):75-90.</ref>.
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=== Effets sur le système immunitaire ===
=== Effets sur le système immunitaire ===
==== Maladies infectieuses ====
==== Maladies infectieuses ====
De façon générale, la vitamine D active le [[système immunitaire inné]] et affaiblit le [[système immunitaire adaptatif]]<ref name="pmid21419266">{{article|langue=en| auteur = Hewison M | titre = Vitamin D and innate and adaptive immunity | journal = Vitam. Horm. | volume = 86 | numéro = | pages = 23–62 | année = 2011 | pmid = 21419266 | doi = 10.1016/B978-0-12-386960-9.00002-2 | isbn = 9780123869609 | collection = Vitamins & Hormones }}.</ref>. Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] et la [[grippe]]<ref name=-Viral2011>{{article|langue=en| auteur = Beard JA, Bearden A, Striker R | titre = Vitamin D and the anti-viral state | journal = Journal of clinical virology : the official publication of the Pan American Society for Clinical Virology | volume = 50 | numéro = 3 | pages = 194–200 | date = Mar 2011 | pmid = 21242105 | pmc = 3308600 | doi = 10.1016/j.jcv.2010.12.006 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en| auteur = Spector SA | titre = Vitamin D and HIV: letting the sun shine in | journal = Topics in antiviral medicine | volume = 19 | numéro = 1 | pages = 6–10 | date = Feb 2011 | pmid = 21852710 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en| auteur = Cannell JJ, Vieth R, Umhau JC, Holick MF, Grant WB, Madronich S, Garland CF, Giovannucci E | titre = Epidemic influenza and vitamin D | journal = Epidemiology and Infection | volume = 134 | numéro = 6 | pages = 1129–40 | année = 2006 | pmid = 16959053 | pmc = 2870528 | doi = 10.1017/S0950268806007175 }}.</ref>. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la [[tuberculose]]<ref>{{article|langue=en| auteur = Nnoaham KE, Clarke A | titre = Low serum vitamin D levels and tuberculosis: a systematic review and meta-analysis | journal = International Journal of Epidemiology | volume = 37 | numéro = 1 | pages = 113–9 | date = Feb 2008 | pmid = 18245055 | doi = 10.1093/ije/dym247 }}.</ref>, la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé<ref name=Tub2011>{{article|langue=en| auteur = Luong Kv, Nguyen LT | titre = Impact of vitamin D in the treatment of tuberculosis | journal = The American journal of the medical sciences | volume = 341 | numéro = 6 | pages = 493–8 | date = Jun 2011 | pmid = 21289501 | doi = 10.1097/MAJ.0b013e3182070f47 }}.</ref>.
La vitamine D tend à activer le [[système immunitaire inné]] et à affaiblir le [[système immunitaire adaptatif]]<ref name="pmid21419266">{{article|langue=en| auteur = Hewison M | titre = Vitamin D and innate and adaptive immunity | journal = Vitam. Horm. | volume = 86 | numéro = | pages = 23–62 | année = 2011 | pmid = 21419266 | doi = 10.1016/B978-0-12-386960-9.00002-2 | isbn = 9780123869609 | collection = Vitamins & Hormones }}.</ref>.
Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]] et la [[grippe]]<ref name=-Viral2011>{{article|langue=en| auteur = Beard JA, Bearden A, Striker R | titre = Vitamin D and the anti-viral state | journal = Journal of clinical virology : the official publication of the Pan American Society for Clinical Virology | volume = 50 | numéro = 3 | pages = 194–200 | date = Mar 2011 | pmid = 21242105 | pmc = 3308600 | doi = 10.1016/j.jcv.2010.12.006 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en| auteur = Spector SA | titre = Vitamin D and HIV: letting the sun shine in | journal = Topics in antiviral medicine | volume = 19 | numéro = 1 | pages = 6–10 | date = Feb 2011 | pmid = 21852710 }}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en| auteur = Cannell JJ, Vieth R, Umhau JC, Holick MF, Grant WB, Madronich S, Garland CF, Giovannucci E | titre = Epidemic influenza and vitamin D | journal = Epidemiology and Infection | volume = 134 | numéro = 6 | pages = 1129–40 | année = 2006 | pmid = 16959053 | pmc = 2870528 | doi = 10.1017/S0950268806007175 }}.</ref>. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la [[tuberculose]]<ref>{{article|langue=en| auteur = Nnoaham KE, Clarke A | titre = Low serum vitamin D levels and tuberculosis: a systematic review and meta-analysis | journal = International Journal of Epidemiology | volume = 37 | numéro = 1 | pages = 113–9 | date = Feb 2008 | pmid = 18245055 | doi = 10.1093/ije/dym247 }}.</ref>, la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé<ref name=Tub2011>{{article|langue=en| auteur = Luong Kv, Nguyen LT | titre = Impact of vitamin D in the treatment of tuberculosis | journal = The American journal of the medical sciences | volume = 341 | numéro = 6 | pages = 493–8 | date = Jun 2011 | pmid = 21289501 | doi = 10.1097/MAJ.0b013e3182070f47 }}.</ref>.


On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires<ref>Khajavi et al. The rachitic lung: pulmonary findings in 30 infants and children with malnutritional rickets. Clin Pediatr 1977 16: 36-38. .</ref> ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale<ref>James R. Sabetta, Paolo DePetrillo, Ralph J. Cipriani, Joanne Smardin, Lillian A. Burns, Marie L. Landry : ''Serum 25-Hydroxyvitamin D and the Incidence of Acute Viral Respiratory Tract Infections in Healthy Adults'' [http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0011088 lire en ligne].</ref>.
On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires<ref>Khajavi et al. The rachitic lung: pulmonary findings in 30 infants and children with malnutritional rickets. Clin Pediatr 1977 16: 36-38. .</ref> ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale<ref>James R. Sabetta, Paolo DePetrillo, Ralph J. Cipriani, Joanne Smardin, Lillian A. Burns, Marie L. Landry : ''Serum 25-Hydroxyvitamin D and the Incidence of Acute Viral Respiratory Tract Infections in Healthy Adults'' [http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0011088 lire en ligne].</ref>. Peu d'études laissent penser que la supplémentation protège de maladies infectieuses, sauf pour certaines infections des voies respiratoires supérieures : ainsi en [[2017]], une méta-analyse basée sur 11321 participants dans 25 essais contrôlés randomisés a conclu à une protection contre les infections aiguës des voies respiratoires<ref name=Martineau2017/>, et que les les faibles concentrations sériques (<25 nmol/L) de 25-hydroxyvitamine D (marqueur du statut en vitamine D) correspond à l'avantage maximal<ref name=Martineau2017>{{Lien web |langue=en |nom1=Martineau |prénom1=Adrian R |nom2=Jolliffe |prénom2=David A |titre=Vitamin D supplementation to prevent acute respiratory tract infections: systematic review and meta-analysis of individual participant data |url=http://www.bmj.com/lookup/doi/10.1136/bmj.i6583 |site=BMJ |date=2017-02-15 |issn=0959-8138 |pmid=28202713 |pmcid=PMC5310969 |doi=10.1136/bmj.i6583 |consulté le=2020-05-21 |page=i6583}}</ref>.

===== Cas particulier de la COVID-19 =====
Selon Fiona Mitchell & al (2020), {{Citation|un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D}}<ref name=VitD_COVID19/>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=William B. |nom1=Grant |prénom2=Henry |nom2=Lahore |prénom3=Sharon L. |nom3=McDonnell |prénom4=Carole A. |nom4=Baggerly |titre=Evidence that Vitamin D Supplementation Could Reduce Risk of Influenza and COVID-19 Infections and Deaths |périodique=Nutrients |volume=12 |numéro=4 |date=2020-04-02 |issn=2072-6643 |doi=10.3390/nu12040988 |lire en ligne=https://www.mdpi.com/2072-6643/12/4/988 |consulté le=2020-05-21 |pages=988}}</ref> ;
* la vitamine D est connue pour interagir avec l'[[ACE2]]<ref name=VitD_COVID19/> ;
* elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium de l'[[arbre respiratoire]] (immunité cellulaire renforcée) ;
* elle atténue la réponse inflammatoire excessive ([[tempête de cytokine]]) induite par le système immunitaire inné face au [[SRAS-CoV-2]] (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Chaolin |nom1=Huang |prénom2=Yeming |nom2=Wang |prénom3=Xingwang |nom3=Li |prénom4=Lili |nom4=Ren |titre=Clinical features of patients infected with 2019 novel coronavirus in Wuhan, China |périodique=The Lancet |volume=395 |numéro=10223 |date=2020-02 |pmid=31986264 |pmcid=PMC7159299 |doi=10.1016/S0140-6736(20)30183-5 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620301835 |consulté le=2020-05-21 |pages=497–506}}</ref>. La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le [[facteur de nécrose tumorale]] α et l'[[interféron γ]] [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, toute en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages <ref>{{Article |langue=en |prénom1=Adrian F. |nom1=Gombart |prénom2=Adeline |nom2=Pierre |prénom3=Silvia |nom3=Maggini |titre=A Review of Micronutrients and the Immune System–Working in Harmony to Reduce the Risk of Infection (voir aussi les références contenues dans cet article)|périodique=Nutrients |volume=12 |numéro=1 |date=2020-01-16 |issn=2072-6643 |pmid=31963293 |pmcid=PMC7019735 |doi=10.3390/nu12010236 |lire en ligne=https://www.mdpi.com/2072-6643/12/1/236 |consulté le=2020-05-21 |pages=236}}</ref>.
* la vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) module de l'[[immunité adaptative]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Mariangela |nom1=Rondanelli |prénom2=Alessandra |nom2=Miccono |prénom3=Silvia |nom3=Lamburghini |prénom4=Ilaria |nom4=Avanzato |titre=Self-Care for Common Colds: The Pivotal Role of Vitamin D, Vitamin C, Zinc, and Echinacea in Three Main Immune Interactive Clusters (Physical Barriers, Innate and Adaptive Immunity) Involved during an Episode of Common Colds—Practical Advice on Dosages and on the Time to Take These Nutrients/Botanicals in order to Prevent or Treat Common Colds |périodique=Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine |volume=2018 |date=2018 |issn=1741-427X |issn2=1741-4288 |pmid=29853961 |pmcid=PMC5949172 |doi=10.1155/2018/5813095 |lire en ligne=https://www.hindawi.com/journals/ecam/2018/5813095/ |consulté le=2020-05-21 |pages=1–36}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Margherita T. |nom1=Cantorna |titre=Mechanisms underlying the effect of vitamin D on the immune system |périodique=Proceedings of the Nutrition Society |volume=69 |numéro=3 |date=2010-08 |issn=0029-6651 |issn2=1475-2719 |pmid=20515520 |pmcid=PMC3138329 |doi=10.1017/S0029665110001722 |lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/product/identifier/S0029665110001722/type/journal_article |consulté le=2020-05-21 |pages=286–289}}</ref>{{,}}<ref name=VitD_COVID19/>.

Ceci expliquerait des morbidité et mortalités plus élevées en [[hiver]] et dans les pays nordiques, et que {{Citation|les Noirs et les minorités ethniques - qui sont plus susceptibles de souffrir d'une [[carence en vitamine D]] parce qu'ils ont la peau foncée - semblent être plus affectés que les Blancs par COVID-19}} (par exemple, en [[Angleterre]] et au [[Pays de Galles]] les noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs)<ref name=VitD_COVID19/>.
<br>L'[[Italie]] et l'[[Espagne]], deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est {{Citation|étonnamment courante}}<ref name=VitD_COVID19/>.


==== Maladies auto-immunes ====
==== Maladies auto-immunes ====
La vitamine D peut atténuer ou prévenir différentes maladies expérimentales chez l'animal, en particulier dans le [[modèle murin]] ([[syndrome de fatigue chronique]], [[Lupus érythémateux|lupus]], [[polyarthrite rhumatoïde]], [[diabète de type 1]]...)<ref name=":0">{{Article|langue=|auteur1=Catherine Cormier|titre=Vitamine D : quand doser et comment corriger ?|périodique=La Revue du Praticien - médecine générale|volume=26|numéro=880|date=avril 2012|issn=|lire en ligne=|pages=331-336}}</ref>.
La vitamine D peut atténuer ou prévenir différentes maladies expérimentales chez l'animal, en particulier dans le [[modèle murin]] ([[syndrome de fatigue chronique]], [[Lupus érythémateux|lupus]], [[polyarthrite rhumatoïde]], [[diabète de type 1]]...)<ref name=":0">{{Article|langue=|auteur1=Catherine Cormier|titre=Vitamine D : quand doser et comment corriger ?|périodique=La Revue du Praticien - médecine générale|volume=26|numéro=880|date=avril 2012|issn=|lire en ligne=|pages=331-336}}</ref>.


De nombreuses [[Épidémiologie|études épidémiologiques]] montrent une association entre un déficit en vitamine D et une plus grande fréquence de certaines [[Maladie auto-immune|maladies auto-immunes]] : diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie... Cependant le lien de causalité reste encore non prouvé (nécessité d'autres études complémentaires)<ref name=":0" />.
De nombreuses [[Épidémiologie|études épidémiologiques]] montrent une association entre un déficit en vitamine D et une plus grande fréquence de certaines [[Maladie auto-immune|maladies auto-immunes]] : [[diabète de type 1]], [[sclérose en plaques]], [[polyarthrite rhumatoïde]], [[sclérodermie]]... Cependant le lien de causalité reste encore non prouvé (nécessité d'autres études complémentaires)<ref name=":0" />.


L'utilisation de vitamine D dans des maladies auto-immunes a donné lieu à plusieurs essais, dont les résultats discordants ou modestes, restent discutés (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, diabète de type 1, lupus érythémateux)<ref name=":1">{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Wendy|nom1=Dankers|prénom2=Edgar M.|nom2=Colin|prénom3=Jan Piet|nom3=van Hamburg|prénom4=Erik|nom4=Lubberts|titre=Vitamin D in Autoimmunity: Molecular Mechanisms and Therapeutic Potential|périodique=Frontiers in Immunology|volume=7|date=2017-01-20|issn=1664-3224|pmid=28163705|pmcid=PMC5247472|doi=10.3389/fimmu.2016.00697|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5247472/|consulté le=2017-08-06|pages=}}</ref>.
Les essais d'utilisation de vitamine D contre des maladies auto-immunes ont eu des résultats discordants, modestes ou encore discutés ([[sclérose en plaques]], [[polyarthrite rhumatoïde]], [[maladie de Crohn]], [[diabète de type 1]], [[lupus érythémateux]])<ref name=":1">{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Wendy|nom1=Dankers|prénom2=Edgar M.|nom2=Colin|prénom3=Jan Piet|nom3=van Hamburg|prénom4=Erik|nom4=Lubberts|titre=Vitamin D in Autoimmunity: Molecular Mechanisms and Therapeutic Potential|périodique=Frontiers in Immunology|volume=7|date=2017-01-20|issn=1664-3224|pmid=28163705|pmcid=PMC5247472|doi=10.3389/fimmu.2016.00697|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5247472/|consulté le=2017-08-06|pages=}}</ref>.


Par exemple, une supplémentation en vitamine D pourrait être associée à une diminution du risque de [[polyarthrite rhumatoïde]]<ref name="merlino2004">{{Lien PMID|14730601}}.</ref>. Cette hypothèse a cependant été infirmée<ref name="nielen2006">{{Lien PMID|17075887}}.</ref>. Un traitement par vitamine D pourrait diminuer l'insulino-résistance chez les femmes (une anomalie donnant un risque de diabète)<ref name="ncbi" />. Cependant dans cette étude, aucune femme n'avait de diabète. La vitamine D interviendrait dans le mécanisme immunitaire et serait notamment bénéfique dans le traitement de la [[maladie de Crohn]]<ref>{{en}} Tian-Tian Wang, Dabbas B, Laperriere D {{et al.}} [http://www.jbc.org/content/285/4/2227.abstract?sid=abdca47c-43f3-4927-85ba-0483cb257bf4 « {{lang|en|Direct and Indirect Induction by 1,25-Dihydroxyvitamin D<sub>3</sub> of the NOD2/CARD15-Defensin β2 Innate Immune Pathway Defective in Crohn Disease}} »], ''[[Journal of Biological Chemistry|J Biol Chem]]'', 2010;285:2227-2231.</ref>{{,}}<ref>{{Lien PMID|22155183}}.</ref>. De fortes doses de vitamine D limiteraient l'activité des lymphocytes s'attaquant à la gaine de myéline chez les patients souffrant de [[sclérose en plaques]] (SEP)<ref>{{Article|url= http://www.neurology.org/content/early/2015/12/30/WNL.0000000000002316|titre= Safety and immunologic effects of high- vs low-dose cholecalciferol in multiple sclerosis|date= 2016-1-26|périodique= Neurology|volume= 86|numéro= 4|doi= 10.1212/WNL.0000000000002316|auteur1= Elias S. Sotirchos|auteur2= Pavan Bhargava|auteur3= Christopher Eckstein|auteur4= Keith Van Haren|auteur5= Moira Baynes|auteur6= Achilles Ntranos|auteur7= Anne Gocke|auteur8= Lawrence Steinman|auteur9= Ellen M. Mowry|auteur10= Peter A. Calabresi}}.</ref>.
Ainsi, une supplémentation en vitamine D pourrait être associée à une diminution du risque de [[polyarthrite rhumatoïde]]<ref name="merlino2004">{{Lien PMID|14730601}}.</ref> mais cette hypothèse a été infirmée<ref name="nielen2006">{{Lien PMID|17075887}}.</ref>. L'insulino-résistance (anomalie donnant un risque de diabète) pourrait être améliorée chez les femmes <ref name="ncbi" />, mais dans l'étude qui le dit, aucune femme n'avait de diabète. La vitamine D interagit avec l'immunité et serait notamment bénéfique dans le traitement de la [[maladie de Crohn]]<ref>{{en}} Tian-Tian Wang, Dabbas B, Laperriere D {{et al.}} [http://www.jbc.org/content/285/4/2227.abstract?sid=abdca47c-43f3-4927-85ba-0483cb257bf4 « {{lang|en|Direct and Indirect Induction by 1,25-Dihydroxyvitamin D<sub>3</sub> of the NOD2/CARD15-Defensin β2 Innate Immune Pathway Defective in Crohn Disease}} »], ''[[Journal of Biological Chemistry|J Biol Chem]]'', 2010;285:2227-2231.</ref>{{,}}<ref>{{Lien PMID|22155183}}.</ref>.
<br>A haute-dose, la vitamine D limiteraient l'activité des [[lymphocyte]]s s'attaquant à la gaine de [[myéline]] de nerfs de patients souffrant de [[sclérose en plaques]] (SEP)<ref>{{Article|url= http://www.neurology.org/content/early/2015/12/30/WNL.0000000000002316|titre= Safety and immunologic effects of high- vs low-dose cholecalciferol in multiple sclerosis|date= 2016-1-26|périodique= Neurology|volume= 86|numéro= 4|doi= 10.1212/WNL.0000000000002316|auteur1= Elias S. Sotirchos|auteur2= Pavan Bhargava|auteur3= Christopher Eckstein|auteur4= Keith Van Haren|auteur5= Moira Baynes|auteur6= Achilles Ntranos|auteur7= Anne Gocke|auteur8= Lawrence Steinman|auteur9= Ellen M. Mowry|auteur10= Peter A. Calabresi}}.</ref>.


En 2017, il n'est pas encore possible de conclure sur la valeur d'une supplémentation en vitamine D pour le traitement de l'auto-immunité. Dans les années à venir, les études en cours devraient permettre de mieux comprendre cette question<ref name=":1" />.
En [[2017]], il n'est pas encore possible de conclure sur la valeur d'une supplémentation en vitamine D pour le traitement des [[maladies auto-immunes]] ; les études en cours devraient aider à mieux comprendre cette question<ref name=":1" />.


=== Autres effets ===
=== Autres effets ===
Une correction de la carence en vitamine D pourrait diminuer la douleur chez les patients atteints de fibromyalgie<ref>{{Article|url= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24438771|titre= Effects of vitamin D on patients with fibromyalgia syndrome: a randomized placebo-controlled trial|périodique= Pain|doi= 10.1016/j.pain.2013.10.002|date= 2014-2|volume= 155|numéro= 2|auteur1= F. Wepner|auteur2= R. Scheuer|auteur3= B. Schuetz-Wieser|auteur4= P. Machacek|auteur5= E. Pieler-Bruha|auteur6= H.S. Cross|auteur7= J. Hahne|auteur8= M. Friedrich|pages= 261-8}}.</ref>.
[[Douleur]] : Une correction de la carence en vitamine D diminuerait la [[douleur]] de patients atteints de [[fibromyalgie]]<ref>{{Article|url= https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24438771|titre= Effects of vitamin D on patients with fibromyalgia syndrome: a randomized placebo-controlled trial|périodique= Pain|doi= 10.1016/j.pain.2013.10.002|date= 2014-2|volume= 155|numéro= 2|auteur1= F. Wepner|auteur2= R. Scheuer|auteur3= B. Schuetz-Wieser|auteur4= P. Machacek|auteur5= E. Pieler-Bruha|auteur6= H.S. Cross|auteur7= J. Hahne|auteur8= M. Friedrich|pages= 261-8}}.</ref>.


Il n'a pas été démontré que la correction de vitamine D était utile dans le traitement de la dépression<ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24423304.</ref>.
[[Dépression]] : la correction de vitamine D n'a pas d'effets démontré pour le traitement de la [[dépression]] même si dans les pays du nord, sa carence est associée à une prévalence accrue de dépression<ref>https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24423304.</ref>.


On a proposé l'utilisation de la vitamine D dans le traitement de la maladie d'Alzheimer<ref>http://journal.frontiersin.org/Journal/10.3389/fphar.2014.00006/full.</ref>{{,}}<ref>http://biomedgerontology.oxfordjournals.org/content/67/11/1205.abstract.</ref>.
[[maladie d'Alzheimer]] : On a proposé l'utilisation de la vitamine D contre cette affection <ref>http://journal.frontiersin.org/Journal/10.3389/fphar.2014.00006/full.</ref>{{,}}<ref>http://biomedgerontology.oxfordjournals.org/content/67/11/1205.abstract.</ref>.


La {{nobr|vitamine D}} augmenterait les concentrations de [[testostérone]] chez des patients réputés sains mais carencés en cette vitamine<ref name="Pilz-2011">{{Article |nom1=Pilz |prénom1=S. |nom2=Frisch | prénom2 = S. | nom3 = Koertke | prénom3 = H. |nom4=Kuhn |prénom4=J. |nom5=Dreier |prénom5=J. |nom6=Obermayer-Pietsch |prénom6=B. |nom7=Wehr |prénom7=E. | nom8=Zittermann |prénom8=A. |titre=Effect of vitamin D supplementation on testosterone levels in men |lang=en |journal=Horm Metab Res |volume=43 |numéro=3 |pages=223-5 |mois=mars |année=2011 |doi=10.1055/s-0030-1269854 |pmid=21154195}}.</ref>.
[[testostérone]] : la {{nobr|vitamine D}} augmenterait les taux de cette hormone chez des patients réputés sains mais carencés en vitamine D<ref name="Pilz-2011">{{Article |nom1=Pilz |prénom1=S. |nom2=Frisch | prénom2 = S. | nom3 = Koertke | prénom3 = H. |nom4=Kuhn |prénom4=J. |nom5=Dreier |prénom5=J. |nom6=Obermayer-Pietsch |prénom6=B. |nom7=Wehr |prénom7=E. | nom8=Zittermann |prénom8=A. |titre=Effect of vitamin D supplementation on testosterone levels in men |lang=en |journal=Horm Metab Res |volume=43 |numéro=3 |pages=223-5 |mois=mars |année=2011 |doi=10.1055/s-0030-1269854 |pmid=21154195}}.</ref>.


La vitamine D pourrait diminuer la sévérité de la [[dermatite atopique]]<ref name="amestejani2012">{{Lien PMID |22395583}}.</ref>{{,}}<ref name="roider2013">{{Lien PMID |23638309}}.</ref>.
[[dermatite atopique]] : sa sévérité pourrait être atténué par la vitamine D<ref name="amestejani2012">{{Lien PMID |22395583}}.</ref>{{,}}<ref name="roider2013">{{Lien PMID |23638309}}.</ref>.


=== Effets indésirables ===
=== Effets indésirables ===
L'humain peut tolérer au moins {{nombre|10000|UI}} par jour, sans risque particulier selon plusieurs études<ref>{{en}} Hathcock JN, Shao A, Vieth R, Heaney R. « {{lang|en|Risk assessment for vitamin D}} » ''Am J Clin Nutr.'' janvier 2007, 85(1):6-18.</ref>. Dépasser l'apport nutritionnel de référence n'est pas réputé associé à un risque particulier, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme<ref name=Cranney2007>{{en}} Cranney A, Horsley T, O'Donnell S, Weiler H, Puil L, Ooi D, Atkinson S, Ward L, Moher D, Hanley D, Fang M, Yazdi F, Garritty C, Sampson M, Barrowman N, Tsertsvadze A, Mamaladze V. « Effectiveness and safety of vitamin D in relation to bone health » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep) aout 2007, (158):1-235 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18088161 Résumé]) {{PMID|18088161}}.</ref>. La prise de suppléments de vitamine D{{Ind|3}} jusqu'à {{Unité|35000|UI}} par semaine pendant le dernier trimestre de grossesse dans le cadre d'une étude menée en 2013 n'a pas entrainé de problème de santé pour les femmes enceintes et leur fœtus<ref name="pmid23587190">{{article| auteur=Roth DE, Al Mahmud A, Raqib R, Akhtar E, Perumal N, Pezzack B et al.| titre=Randomized placebo-controlled trial of high-dose prenatal third-trimester vitamin D{{Ind|3}} supplementation in Bangladesh: the AViDD trial. | journal=Nutr J | année= 2013 | volume= 12 | numéro= 1 | pages= 47 | pmid=23587190 | doi=10.1186/1475-2891-12-47 | pmc=PMC3641012 | url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3641012/}}.</ref>.
Selon différentes études, l'humain peut tolérer au moins {{nombre|10000|UI}} par jour, sans risque particulier<ref>{{en}} Hathcock JN, Shao A, Vieth R, Heaney R. « {{lang|en|Risk assessment for vitamin D}} » ''Am J Clin Nutr.'' janvier 2007, 85(1):6-18.</ref>.

Au vu des données disponibles, le dépassement des apports nutritionnels de référence ne semble pas associé à un risque accru d'événements indésirables, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme<ref name=Cranney2007>{{en}} Cranney A, Horsley T, O'Donnell S, Weiler H, Puil L, Ooi D, Atkinson S, Ward L, Moher D, Hanley D, Fang M, Yazdi F, Garritty C, Sampson M, Barrowman N, Tsertsvadze A, Mamaladze V. « Effectiveness and safety of vitamin D in relation to bone health » ''Evid Rep Technol Assess.'' (Full Rep) aout 2007, (158):1-235 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18088161 Résumé]) {{PMID|18088161}}.</ref>. La prise de suppléments de vitamine D{{Ind|3}} jusqu'à {{Unité|35000|UI}} par semaine pendant le dernier trimestre de grossesse dans le cadre d'une étude menée en 2013 n'a pas entrainé de problème de santé pour les femmes enceintes et leur fœtus<ref name="pmid23587190">{{article| auteur=Roth DE, Al Mahmud A, Raqib R, Akhtar E, Perumal N, Pezzack B et al.| titre=Randomized placebo-controlled trial of high-dose prenatal third-trimester vitamin D{{Ind|3}} supplementation in Bangladesh: the AViDD trial. | journal=Nutr J | année= 2013 | volume= 12 | numéro= 1 | pages= 47 | pmid=23587190 | doi=10.1186/1475-2891-12-47 | pmc=PMC3641012 | url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3641012/ }}.</ref>.


== Intoxication ==
== Intoxication ==

Version du 21 mai 2020 à 16:39

Vitamine D
Image illustrative de l’article Vitamine D
Cholécalciférol (D3)
Identification
Synonymes

existe sous deux formes :
D2 (ergocalciférol)
ou D3 (cholécalciférol)

No ECHA 100.014.361
Code ATC A11CC
Propriétés physiques
fusion 84 à 85 °C

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La vitamine D est une vitamine liposoluble (soluble dans les lipides). C'est une hormone retrouvée dans l'alimentation et synthétisée dans l'organisme humain à partir d'un dérivé du cholestérol ou d’ergostérol sous l'action des rayonnements UVB du Soleil.

Elle existe sous deux formes : D2 (ergocalciférol), produite par les végétaux, et D3 (cholécalciférol), présente dans les produits d'origine animale. Ces deux molécules sont des 9,10-sécostéroïdes. Le corps humain synthétise aussi la vitamine D3 au niveau de la peau, sous l'effet des rayons ultraviolets.

La vitamine D intervient dans l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins, ainsi que dans leur réabsorption par les reins, sous l'influence de la PTH. Ses effets sont contrebalancés par la calcitonine. Elle intervient dans la minéralisation osseuse du squelette et des articulations, ainsi que sur la tonicité musculaire.

D'autre part, elle influence plus de 200 gènes[1],[2] et aurait une action de réparation de l'ADN.

Une quantité suffisante de vitamine D est particulièrement nécessaire durant la petite enfance afin d'éviter le rachitisme. Une quantité suffisante est également nécessaire chez l'adulte afin d'éviter l'ostéomalacie. Elle diminue le risque d'ostéoporose[3].

Elle pourrait avoir un effet bénéfique dans plusieurs maladies comme le diabète[4], certains cancers[5],[6] et l'épilepsie[7].

Historique

Ergocalciférol (vitamine D2).
Cholécalciférol (vitamine D3).

Les propriétés curatives de l'huile de foie de morue contre le rachitisme ont été découvertes en 1824 par l'allemand D. Schütte[8]. En 1919, Edward Mellanby fait des expériences sur des chiens qui l'amènent à conclure que le rachitisme est causé par une carence en vitamine liposoluble[9]. La vitamine D a été identifiée en 1922[10] : Elmer McCollum démontre que l'huile de foie de morue prévient encore le rachitisme après totale destruction de sa vitamine A, il en déduit qu'elle contient une autre substance qu'il désigne vitamine D. En 1932, Adolf Windaus isole la vitamine D2, puis en 1934 la vitamine D3.

Ses propriétés font l'objet de nombreuses recherches, tant sur ses effets « classiques » (minéralisation osseuse, métabolisme phosphocalcique) que « non classiques » (sur le muscle, le système immunitaire, le rein, l'appareil cardiovasculaire)[11]. Plus de 2 500 publications sur la physiologie de la vitamine D en lien avec le cancer (déficit en vitamine D associé à une augmentation du risque relatif de certains cancers colorectaux et du sein) sont ainsi recensées en 2010[12].

Structure

  • Les vitamines D sont des dérivés des stérols du métabolisme des animaux (cholécalciférol ou vitamine D3) ou des végétaux (ergocalciférol ou vitamine D2).
  • La vitamine D est à l'origine du calcitriol, hormone qui joue un rôle essentiel dans la fixation du calcium par l'organisme.
  • Le cycle B des stérols est ouvert, et un ensemble de trois liaisons éthyléniques conjuguées se forme sur les carbones 5, 6, 7, 8, 10 et 19. Cette structure est favorable au déplacement des électrons.

La vitamine D1 désignait initialement une substance qui s'est avérée correspondre à un mélange de vitamine D2 et de lumistérol[13]. Aujourd'hui cette dénomination n'est plus usitée. Outre les deux formes D2 et D3 on définit aussi :

  • Vitamine D4 ou 22-dihydroergocalciférol
  • Vitamine D5 ou sitocalciférol
  • Vitamine D6[14], dérivé éthylé de la vitamine D4
  • Vitamine D7[15], dérivé 24R-méthyl de la vitamine D3.

Physiologie

Synthèse

S'exposer tous les jours au soleil permet de synthétiser de la vitamine D.
Dans les couches épidermiques de la peau, la production est la plus forte dans le Stratum germinativum/basale (de couleur rouge) et stratum spinosum (couleur brun clair).

Au niveau de la peau, les rayons ultraviolets B (UV-B) permettent la formation de vitamine D3 à partir du 7-déshydrocholestérol, dérivé du cholestérol normalement présent dans l'organisme. Grâce à l'action des ultraviolets de la lumière (UV-B), un des cycles du 7-déshydrocholestérol est cassé. La molécule s'isomérise spontanément en cholécalciférol encore inactif. Il est alors métabolisé par le foie en 25-hydroxy-vitamine D, forme qui est dosable communément dans le sang. Cette dernière est transformée par le rein en 1-25-dihydroxy-vitamine D, la forme active de la vitamine[16].

Cette source est très variable selon la latitude, l'ensoleillement (saison, brouillard, pays, habillement), l'épaisseur et la pigmentation de la peau. Une exposition de 15 à 30 minutes deux fois par semaine au soleil garantit, chez la plupart des personnes, une bonne réserve en vitamine D[17]. Une exposition de 12 minutes par jour au soleil à une latitude de 38° (Californie ou Espagne) sur 50 % de la surface cutanée équivaudrait à un apport de 3 000 unités internationales (UI) par jour[18]. Cet effet bénéfique est à mettre en regard des dangers d'une exposition excessive de la peau aux rayons solaires[19]. Il n'y a, en théorie, pas de surdosage à craindre en vitamine D lors d'une exposition au soleil, cette dernière contribuant également à la destruction de la vitamine[20].

Absorption

La vitamine D apportée par l'alimentation est hydrophobe et liposoluble. Elle est partiellement absorbée dans la partie terminale de l'intestin grêle, en émulsion avec les sels biliaires.

Métabolisme

La vitamine D est transportée par la circulation vers le foie par la protéine de liaison à la vitamine D (ou DBP de l'anglais vitamin D-binding protein). Dans cet organe, elle est d'abord hydroxylée par l'enzyme 25-hydroxylase, qui fixe un hydroxyle à la place du H du carbone 25, formant la 25-hydroxy vitamine D appelée aussi calcidiol (en). Stocké dans le foie, ce composé est véhiculé par le plasma dans le glomérule. Toujours lié au DBP, il est filtré par le glomérule et réabsorbé dans le tube proximal du rein[21] où il est transformé par l'enzyme 1-alpha hydroxylase en 1,25-dihydroxy-vitamine D3, encore appelée calcitriol, qui est l'une des formes hormonales actives. Ce métabolite actif est transporté dans le sang vers des tissus cibles, se liant avec un récepteur spécifique. Le complexe hormone-récepteur migre vers le noyau cellulaire pour activer ou inhiber des gènes[22].

Son métabolisme et son seuil d'activité (et peut être ses fonctions) semblent varier selon que l'organisme soit celui d'un nourrisson[23], d'un enfant[23], d'une femme préménopausée[23], selon sa contamination en certains toxiques (cadmium, plomb par exemple[réf. nécessaire]), selon les carences ou la disponibilité en calcium, ou encore selon l'origine ethnique[23].

Régulation du calcium dans le corps humain. Le rôle de la vitamine D est représenté en orange.

La parathormone (PTH) stimule l'expression génique de l'enzyme 1-alpha-hydroxylase. Elle favorise l'hydroxylation sur le carbone no 1 et donc stimule la production de la forme active de la vitamine D (1-25-dihydroxy-vitamine D). En revanche, l'absence de PTH favorise une hydroxylation différente qui ne permet pas d'avoir la forme active. Elle se fait (au niveau du rein) sur le carbone 24 par l'enzyme 24-hydroxylase, ce qui donne le 24,25-dihydroxy-cholécalciférol moins actif que le 1,25-dihydroxycholecalciferol[réf. nécessaire]. La calcitonine diminue les taux sanguins de calcium et s'oppose aux effets de la parathormone[24].

Rôle sur le calcium

La vitamine D est nécessaire à plusieurs actions physiologiques et à la robustesse du squelette humain.

Elle permet (avec la ménaquinone) l'absorption de calcium par l'intestin, la réabsorption du calcium et du phosphore par les reins (diminue la calciurie) et la résorption osseuse par les ostéoclastes. Il existe un délai d'action entre le moment de l'administration de vitamine D et celui où l'absorption du calcium augmente sous son effet. L'action dépend de la vitamine D disponible et de la charge calcique de l'os. Elle fixe le calcium sur l'os à dose physiologique alors qu'elle le libère à trop forte dose (hypervitaminose), provoquant une hypercalcémie.

Au cours de la croissance, son site d'action privilégié est la zone métaphysaire, où le cartilage de conjugaison se transforme en tissu osseux.

Mécanisme d'action

La vitamine D se fixe sur un récepteur nucléaire spécifique, le récepteur de la vitamine D, qui une fois activé se lie sur les séquences promotrices présentes sur l'ADN des gènes cibles, activant leur transcription, ce qui expliquerait les effets variés observés[10]. Les femmes qui ont le plus de vitamine D dans le corps auraient des télomères plus longs que celles qui manquent de cette vitamine ce qui pourrait avoir des effets bénéfiques sur le vieillissement[25].

Apport alimentaire

La vitamine D chez l'homme provient, soit d'une synthèse directe à partir des dérivés du cholestérol dans l'organisme via l'exposition aux UV, soit des apports alimentaires.

Sources

La vitamine D2 ou ergocalciférol est présente notamment dans certains champignons et végétaux (en faible quantité), tandis que la vitamine D3 ou cholécalciférol est d'origine animale, concentrée dans les huiles de foie de poisson et dans une moindre mesure, dans les poissons, le lait, le beurre, le fromage.

Peu d'aliments courants apportent une quantité appréciable de vitamine D.

Aliment Teneur en
μg pour 100 g
Huile de foie de morue 200[26] à 250[27]
Foie de morue appertisé, égoutté 54,3[27]
Huile de flétan 22,5 (900 UI)[28]
Saumon, Hareng, Anchois 12-20[26]
Sardine, Maquereau 8-12[26]
Margarine 8-12[26]
Flétan cuit (cru) 5,8[29] (4,7[30])
Thon 3-8[26]
Foie de poulet 2
Champignons 0,6-1,5[26]
Beurre 0,6-1,5[26]
Œuf 0,6-1,5[26]

Le lait (et les produits laitiers), apportant beaucoup de calcium, a un effet réducteur du niveau de vitamine D plasmatique. [réf. nécessaire]

Les végétaux ne contiennent que de faibles doses d'ergocalciférol. Les champignons sauvages comme Boletus edulis (ou « Cèpe de Bordeaux »), contiennent environ 5 µg d'ergocalciférol pour 100 g de poids sec, alors que cette vitamine est presque totalement absente dans les champignons cultivés comme Agaricus bisporus (« champignon de Paris »), qui contiennent en revanche de l'ergostérol, un précurseur de la vitamine D[31]. Les champignons de Paris séchés et exposés à un rayonnement UV peuvent ainsi avoir des teneurs en vitamine D2 supérieurs à 400 µg/g de poids sec[32].

La vitamine D existe sous la forme de compléments alimentaires, soit concentré d'huile de foie de poisson, soit à partir de laine de mouton (lanoline)[33], soit sous forme végétale à partir de levure exposée aux UV[34].

La forme D3 (cholécalciférol) est rare dans les végétaux mais existe néanmoins, notamment dans certains lichens[35], dont on peut l'extraire pour produire des compléments convenant aux personnes véganes[36]. Elle est également présente en quantité notable dans les feuilles (seule partie étudiée en 2013) de certaines plantes de la famille des solanacées[37].

Apports recommandés

En 1992, les apports nutritionnels conseillés (ANC) pour la population adulte française étaient de 12 μg (ou 480 UI) par jour. Ils ont ensuite été abaissés en 2001 à 5 µg (ou 200 UI) par jour.

Finalement, en 2012, l'Académie nationale de médecine française a réévalué cette estimation et recommande désormais un apport quotidien de 800 UI jusqu'à 50 ans, et davantage au-delà[38]. L'apport recommandé la même année par Santé Canada était un peu plus faible : il s'établissait à 600 UI/jour de 9 à 70 ans, et à 800 UI/jour après 70 ans, sur la base d'une « exposition minimale au Soleil »[39].

Carence et insuffisance

En raison de nombreux facteurs influençant les résultats des dosages, il n'y a pas de consensus international sur la valeur normale de la 25-OH-vitamine D[40]. La carence (sévère) est définie par un taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D inférieur à 25 nmol/l (10 ng/ml). Elle est à l'origine du rachitisme et de l'ostéomalacie. L'insuffisance est définie par un taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D inférieur à 75 nmol/l (30 ng/ml)[41]. Selon cette définition, la carence concerne plus d'un milliard de personnes sur terre et plus de la moitié des femmes ménopausées[20].

Causes

Les situations de carence sont souvent en rapport avec une exposition insuffisante au soleil.

Les principaux groupes à risque sont les suivants :

  • les personnes âgées séjournant en institution et les personnes très âgées en général (peu d'exposition solaire, baisse de l'exposition) ;
  • les personnes à peau foncée ou noire[42] ;
  • en hiver, les personnes vivant à des latitudes élevées (cas de la France métropolitaine)[43],[44],[45], car l'angle d'incidence du soleil est faible, si bien que les UV-B responsables de la synthèse de la vitamine D sont absorbés davantage par la couche d'ozone ;
  • les personnes qui ne peuvent s'exposer au soleil en raison de maladies de peau (vitiligo, etc.) ;
  • les personnes souffrant d'un excès de poids (la vitamine D est stockée dans les graisses). Les personnes obèses pourraient avoir besoin de deux à trois fois plus de vitamine D que les autres[46] (l'exposition est difficile, puisque la molécule peine à entrer en contact avec la lumière) ;
  • les enfants nourris au sein, si la mère ne prend pas un supplément approprié[47],[48]. En effet il est souligné dans cette étude que la recommandation de 400 UI par jour est largement insuffisante pour la mère et à plus forte raison pour l'enfant, mais que 6 400 UI se sont avérés efficaces et sécuritaires. Leur conclusion est que 2 000 UI ou plus sont obligatoires pour combler les besoins du nourrisson ;
  • les personnes souffrant d'une obstruction des voies biliaires (malabsorption des graisses) ;
  • les personnes souffrant d'une insuffisance rénale.

D'autres facteurs incluent :

  • Vivre en intérieur et se déplacer en voiture, les vitres bien que laissant passer la lumière, ne permettent pas la formation de vitamine D par la peau car elles bloquent les UVB.
  • La formation de vitamine D nécessite du cholestérol ou de l’ergostérol. Les médicaments qui baissent le cholestérol gênent la production de vitamine D.
  • Le port permanent de vêtements couvrants[49],[50],[51],[52],[53].

Conséquences

Les études citées sont essentiellement des études observationnelles montrant une corrélation entre un taux sanguin faible de vitamine D et divers événements. Cette corrélation ne suffit pas naturellement pour affirmer qu'il s'agit d'une conséquence d'un déficit mais fait simplement poser la question d'un rapport possible de cause à effet.

Une carence en vitamine D serait associée à un excès de mortalité, toutes causes confondues[54]. Une autre étude a montré une mortalité en forme de courbe en J inversé avec une valeur optimale à 50-60 nmol/L. La mortalité était supérieure avec des valeurs plus basses ou plus hautes[55].

Une carence en vitamine D provoquerait une faiblesse et des douleurs musculaires[56],[57],[58] (la vitamine D est nécessaire à la relaxation musculaire indépendamment des valeurs du calcium et des phosphates sanguins[59]) et à un stade plus avancé, une ostéomalacie chez l'adulte. Elle augmente le risque de fracture et peut être cause de rachitisme chez l'enfant.

La carence en vitamine D serait associée avec un risque plus important de cancer du sein[60],[61],[62], du tube digestif[62] et de la prostate[63]. Des chercheurs ont montré que la vitamine D ralentit l'action d'une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du côlon. La stimulation du récepteur de la vitamine D inhibe l'action de la protéine β-caténine, bloquant la transformation de cellules intestinales en cellules cancéreuses. Le manque de vitamine D rend le cancer plus agressif, par contre la protection n'influence pas l'apparition des tumeurs mais réduit leur agressivité pendant la phase de croissance. La vitamine D joue donc un rôle protecteur important dans le développement du cancer du côlon et une carence en cette vitamine est un facteur de risque[64],[65].

La carence en vitamine D serait associée avec un risque plus important de maladies cardio-vasculaires[66]. La concentration sanguine en vitamine D serait inversement corrélée à la prévalence de l'hypertension artérielle, du diabète et de l'obésité[67].

Un taux bas de vitamine D semble être corrélé avec un déficit cognitif chez la personne âgée[68],[69]. Une carence en vitamine D pourrait multiplier par deux le risque de schizophrénie[70]. Il semble exister une corrélation inverse entre le taux sanguin de vitamine D et le risque de développer une sclérose en plaques[71],[72]. Cette corrélation n'a été retrouvée que chez les personnes à la peau blanche.

Au cours de la grossesse, la carence en vitamine D a plusieurs conséquences chez la femme enceinte : risque accru de pré-éclampsie, de petit poids de naissance, de vaginose bactérienne[73]

Dosage

Taux sanguins mondiaux de vitamine D chez les adultes (nmol/L)[74],[75].
  • > 75
  • 50-74
  • 25-49

Le dosage de la vitamine D est un examen courant de biologie médicale. Il consiste à mesurer la concentration de la vitamine D totale (Ergocalciférol + Cholécalciférol) dans le sérum prélevé lors d'une prise de sang.

La mesure de la vitamine D n'est pas standardisée et les différentes techniques disponibles (chimiluminescence, techniques immuno-enzymatiques, etc.) ont des spécificités différentes selon les formes de la vitamine D. Les experts s'accordent sur des valeurs souhaitables de 25-hydroxy-vitamine D dans le sang comprises entre 30 et 70 ng/ml[76]. On rencontre aussi des mesures exprimées en nmol/l, avec des valeurs recommandées entre 75 et 175 nmol/L (la conversion de nmol/L à ng/ml se fait en divisant par 2,496[77]).

On utilise aussi, plus rarement, le dosage du calcitriol pour évaluer une altération du métabolisme de la vitamine D[78] : rachitisme vitamino-résistant, hypercalcémie de la sarcoïdose, etc.

En France, le dosage sanguin de la vitamine D n'est pas remboursé par l'assurance maladie en dehors d'indications précises (suspicion de rachitisme, d’ostéomalacie, suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au–delà de trois mois après transplantation, avant et après une chirurgie bariatrique, évaluation et prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées, respect des résumés des caractéristiques des produits (RCP) des médicaments préconisant ce dosage)[79].

Supplémentation

Un manque de vitamine D a été associé au risques de contracter certaines maladies non transmissibles et infectieuse infectieuses mais il est souvent difficile de savoir si le manque de vitamine D est une conséquence ou la cause d'une infection[80]. Et des contradictions existent concernant les résultats d'études sur les bénéfices supposés de la supplémentation en vitamine D[81]. Plusieurs revues ont montré de nombreuses lacunes de connaissance à combler[82],[83]. On ne retrouve pas d'association entre supplémentation en vitamine D et mortalité, densité minérale osseuse des enfants et adolescents en bonne santé, cancer du sein, cancer de la prostate et mucoviscidose[84]. Un autre biais méthodologique est que la majorité des observations ont été réalisées non à partir d'essais cliniques mais d'études d'association sur des populations nordiques qui manquent d'ensoleillement ou à partir de femmes vieillissantes plus obèses et sédentaires ; ainsi la biologiste Sylvie Demers considère que les bienfaits attribués à la vitamine D proviennent en fait des hormones sexuelles féminines, les progestérones et œstrogènes[85]. Le National Health Service britannique recommande une supplémentation de 10 μg en automne et en hiver pour les enfants de plus de 5 ans et pour les adultes, y compris les femmes enceintes et allaitantes[86].

Tandis que les administrations publiques telles que Santé Canada et la Food and Drug Administration recommandent de ne pas céder à l'engouement actuel pour la vitamine D, un grand nombre de chercheurs et de spécialistes [Qui ?], ainsi que plusieurs organismes tels qu'Ostéoporose Canada[87] et la Société canadienne du cancer (en) estiment qu'il est plus prudent de ne pas attendre et de consommer des doses de 4 000 à 6 000 UI[88].

Effets sur l'ostéoporose

La vitamine D (à plus de 700 UI/jour) associée à une supplémentation en calcium a un léger effet bénéfique sur la densité osseuse et la diminution du risque de fracture et de chutes[23],[89], mais ces avantages peuvent être réduits à des sous-groupes spécifiques (pas d'effet chez le nourrisson ni chez certaines personnes âgées)[23]. Une dose de 700 UI/par jour se situe entre le placebo et l'intervention thérapeutique, selon les critères de The Endocrine Society et du Vitamin D Council, qui recommandent, respectivement, 1 500 à 2 000 UI et 5 000 UI par jour pour des personnes n'ayant aucun trouble de santé[90].

En pratique, chez la personne âgée, la supplémentation en vitamine D diminuerait sensiblement le risque de fractures (surtout hanches et vertèbres)[3] et améliore l'équilibre et la tonicité musculaire, malgré quelques études récentes semblant suggérer le contraire[91].

Un traitement par vitamine D et calcium serait utile sans faire de dosage en cas de fracture ostéoporotiques des personnes âgées de plus de 65 ans. Une surveillance de la calcémie permettrait de surveiller l'absence de surdosage[40].

Effets sur le cancer

Plusieurs arguments, indirects, font penser que la vitamine D participe à la prévention des cancers[92]. D'une part, on observe nettement moins de cancers colo-rectaux dans les pays du Sud que du Nord (pour l'hémisphère Nord), et ce, sur tous les continents. D'autre part, l'administration de vitamine D3, ou de cholécalciférols modifiés, inhibe la cancérogenèse colorectale induite chez des rongeurs (plusieurs études rapportées[93]). Plusieurs études observationnelles[94] semblent indiquer une baisse significative de certains cancers, dont ceux du sein (risque 50 % plus faible avec un taux de 130 nmol/l (52 ng/ml), obtenu avec une supplémentation de 4 000 UI par jour, qu'avec un taux inférieur à 32 nmol/l (13 ng/ml))[18]. Une supplémentation de 400 UI par jour n'a pas montré de protection contre le cancer colorectal. En revanche, elle a démontré une corrélation inverse significative entre le risque de cancer colorectal et le taux de 25-hydroxyvitamine D (le risque étant le plus faible avec un taux supérieur ou égal à 58 nmol/l (23 ng/ml))[95]. D'autres études de moindre ampleur indiquent une réduction de près de 60 % de la survenue de cancers tout-venant chez des femmes ménopausées[96] mais qui n'est pas retrouvée partout[97]. Cependant un taux élevé de 25-hydroxyvitamine D pourrait augmenter le risque de cancer du pancréas[98].

Effets cardiovasculaires

Une supplémentation en cette vitamine diminuerait sensiblement le risque cardiovasculaire[99], mais serait, par contre, inefficace sur les chiffres de la tension artérielle[100].

Effets au cours de la grossesse

Une supplémentation en vitamine D par la femme enceinte prévient la bronchiolite par virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons : sur 5 millions de nourrissons contractant un VRS aux États-Unis, 1 million de cas seraient évités si les mères prenaient cette vitamine, qui peut aussi combattre l'épuisement et le diabète pendant la grossesse[101]. Les bébés ayant moins de vitamine D sanguine (taux corrélé avec la prise de suppléments chez la mère pendant la grossesse), risquent six fois plus de contracter une bronchiolite à VRS que ceux qui en ont le plus[102].

La supplémentation vitaminique réduit le risque de petit poids à la naissance[103].

Effets sur le système immunitaire

Maladies infectieuses

La vitamine D tend à activer le système immunitaire inné et à affaiblir le système immunitaire adaptatif[104]. Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par VIH et la grippe[105],[106],[107]. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la tuberculose[108], la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé[109].

On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires[110] ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale[111]. Peu d'études laissent penser que la supplémentation protège de maladies infectieuses, sauf pour certaines infections des voies respiratoires supérieures : ainsi en 2017, une méta-analyse basée sur 11321 participants dans 25 essais contrôlés randomisés a conclu à une protection contre les infections aiguës des voies respiratoires[112], et que les les faibles concentrations sériques (<25 nmol/L) de 25-hydroxyvitamine D (marqueur du statut en vitamine D) correspond à l'avantage maximal[112].

Cas particulier de la COVID-19

Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D »[80],[113] ;

  • la vitamine D est connue pour interagir avec l'ACE2[80] ;
  • elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium de l'arbre respiratoire (immunité cellulaire renforcée) ;
  • elle atténue la réponse inflammatoire excessive (tempête de cytokine) induite par le système immunitaire inné face au SRAS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes)[114]. La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, toute en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages [115].
  • la vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) module de l'immunité adaptative[116],[117],[80].

Ceci expliquerait des morbidité et mortalités plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques - qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée - semblent être plus affectés que les Blancs par COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs)[80].
L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est « étonnamment courante »[80].

Maladies auto-immunes

La vitamine D peut atténuer ou prévenir différentes maladies expérimentales chez l'animal, en particulier dans le modèle murin (syndrome de fatigue chronique, lupus, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1...)[118].

De nombreuses études épidémiologiques montrent une association entre un déficit en vitamine D et une plus grande fréquence de certaines maladies auto-immunes : diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie... Cependant le lien de causalité reste encore non prouvé (nécessité d'autres études complémentaires)[118].

Les essais d'utilisation de vitamine D contre des maladies auto-immunes ont eu des résultats discordants, modestes ou encore discutés (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, diabète de type 1, lupus érythémateux)[119].

Ainsi, une supplémentation en vitamine D pourrait être associée à une diminution du risque de polyarthrite rhumatoïde[120] mais cette hypothèse a été infirmée[121]. L'insulino-résistance (anomalie donnant un risque de diabète) pourrait être améliorée chez les femmes [4], mais dans l'étude qui le dit, aucune femme n'avait de diabète. La vitamine D interagit avec l'immunité et serait notamment bénéfique dans le traitement de la maladie de Crohn[122],[123].
A haute-dose, la vitamine D limiteraient l'activité des lymphocytes s'attaquant à la gaine de myéline de nerfs de patients souffrant de sclérose en plaques (SEP)[124].

En 2017, il n'est pas encore possible de conclure sur la valeur d'une supplémentation en vitamine D pour le traitement des maladies auto-immunes ; les études en cours devraient aider à mieux comprendre cette question[119].

Autres effets

Douleur : Une correction de la carence en vitamine D diminuerait la douleur de patients atteints de fibromyalgie[125].

Dépression : la correction de vitamine D n'a pas d'effets démontré pour le traitement de la dépression même si dans les pays du nord, sa carence est associée à une prévalence accrue de dépression[126].

maladie d'Alzheimer : On a proposé l'utilisation de la vitamine D contre cette affection [127],[128].

testostérone : la vitamine D augmenterait les taux de cette hormone chez des patients réputés sains mais carencés en vitamine D[129].

dermatite atopique : sa sévérité pourrait être atténué par la vitamine D[130],[131].

Effets indésirables

L'humain peut tolérer au moins 10 000 UI par jour, sans risque particulier selon plusieurs études[132]. Dépasser l'apport nutritionnel de référence n'est pas réputé associé à un risque particulier, mais la plupart des essais de doses plus élevées de vitamine D ne visaient pas à évaluer d'éventuels inconvénients à long terme[23]. La prise de suppléments de vitamine D3 jusqu'à 35 000 UI par semaine pendant le dernier trimestre de grossesse dans le cadre d'une étude menée en 2013 n'a pas entrainé de problème de santé pour les femmes enceintes et leur fœtus[133].

Intoxication

L'intoxication à la vitamine D peut provoquer une hypercalcémie. Ce risque est présent en cas de traitement par une dose de vitamine D à 40 000 UI par jour pendant plusieurs mois consécutifs. Des taux élevés de 25-(OH)-vitamine D peuvent être observés lorsqu'on consomme plus de 10 000 UI par jour pendant 3 mois ou plus, ou plus de 300 000 UI sur une période de 24 heures. Il n'est pas souhaitable de dépasser 150 ng/mL[134]. Selon cette source[135], des taux de 25-(OH)-vitamine D de l’ordre de 100 à 150 ng/mL sont associés à un risque faible d’hypercalcémie. Un taux de 250 ng/mL est attribué à un risque élevé d’hypercalcémie.

Annexes

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Articles connexes

Notes et références

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