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Michel de Rostolan

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Michel de Rostolan
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Essonne
Législature VIIIe
Groupe politique FN-RN
Conseiller régional d’Île-de-France

(17 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 22 mars 1992
Réélection 15 mars 1998
28 mars 2004
Président Michel Giraud (1992-1998)
Jean-Paul Huchon (1998-2010)
Conseiller municipal de Saint-Michel-sur-Orge

(11 ans, 11 mois et 27 jours)
Biographie
Nom de naissance Michel Marie René de Rostolan
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Montargis (France)
Nationalité Française
Parti politique CNI (1973-1987)
FNI (1987-1988)
FN (1988-2009)
Profession Cadre commercial

Michel de Rostolan, né le à Montargis, est un homme politique français d'extrême-droite. Il est président du comité de soutien à Jean-Marie Le Pen lors de l'élection présidentielle de 1995.

Membre du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) puis du Front national (FN), il est député de l’Essonne de 1986 à 1988, conseiller régional d’Île-de-France de 1992 à 2010 et conseiller municipal de Saint-Michel-sur-Orge de 1989 à 2001.

Michel de Rostolan est né le à Montargis dans le Loiret[1],[2]. Il est le fils du général Jean de Rostolan et de Marie-Anne Roüault de La Vigne[3]. Il appartient à la famille de Rostolan.

Carrière politique

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Son engagement politique débute avec son militantisme au mouvement d’extrême droite Occident, dissous en 1968. Michel de Rostolan fonde en 1970 le Cercle renaissance, qui se donnait pour objectif principal d’apporter une réponse culturelle à mai 68.

Mandat national

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Lors de l’élection législative de 1986 organisée au scrutin proportionnel plurinominal sur une unique circonscription départementale, il est élu député de l'Essonne du au pour la VIIIe législature[4].

Mandats locaux

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En 1989 il est élu conseiller municipal frontiste d’opposition à Saint-Michel-sur-Orge et conserve son mandat jusqu’en 2001. En 1992, il est élu conseiller régional d’Île-de-France sur la liste essonnienne et conserve son siège jusqu’en 2010 : Michel de Rostolan est élu conseiller régional d’Île-de-France sur le quota du département de l’Essonne le , sa liste Front national obtenant 15,53 % des suffrages[5]. Il fut réélu le [6],[7], sa liste obtenant 17,61 % des voix[8] puis le [9], sa liste régionale conduite par Marine Le Pen dans la région et lui-même dans le département[10] obtenant 10,92 % au second tour[11]. Il était membre des commissions d’actions internationales et européennes et des finances, de l’administration générale et du plan[réf. nécessaire].

Aux élections législatives de 1988, 1993, 1997, 2002 et 2007, il se présente dans la dixième circonscription de l'Essonne, tenue par le socialiste Julien Dray et obtint respectivement 13,18 %[12], 15,47 %[13], 16,88 %[14], 12,66 %[15] et 4,06 %[16] aux premiers tours sans possibilité de se maintenir. En 1994, il est candidat lors des élections cantonales dans le canton de Saint-Michel-sur-Orge et obtient 10,56 % des suffrages[17]. Pour l’élection européenne de 1999, il est vingt-troisième sur la liste conduite par Jean-Marie Le Pen[18] qui obtint 5,69 % des voix[19]. En 2001, il est candidat aux élections cantonales dans le canton de Saint-Michel-sur-Orge mais est battu dès le premier tour avec seulement 7,55 % des voix, confronté à une candidate du Mouvement national républicain[20]. En 2004, il est candidat aux élections cantonales dans le canton de Sainte-Geneviève-des-Bois mais est battu dès le premier tour avec 13,36 % des suffrages[21], la même année il mène la liste frontiste en Essonne pour les élections sénatoriales et obtint 0,65 % des suffrages, ne pouvant être élu[22]. En 2008, il était trente-neuvième sur la liste du Front national pour les élections municipales dans le vingtième arrondissement de Paris[23] qui obtint 3,61 % des suffrages[24].[pertinence contestée]

En , il est chargé des affaires européennes dans le contre-gouvernement du FN supervisé par Jean-Claude Martinez[25].

Fonctions partisanes

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En 1973, il adhéra au Centre national des indépendants et paysans, il entra au comité directeur en 1980, devint secrétaire national en 1982, secrétaire général de la fédération de Paris en 1983 et vice-président en 1986[réf. nécessaire]. Il quitta le CNI en décembre 1987 après l’exclusion de Philippe Malaud[26], et devient secrétaire général de la Fédération nationale des indépendants l'année suivante ; le parti disparaît en 1992[27].[source insuffisante]

Il a été membre de l'Union des intellectuels indépendants[réf. nécessaire], et trésorier de l'Alliance pour une nouvelle culture[28].

En 1988, il adhéra au Front national, il fut président du comité de soutien à Jean-Marie Le Pen en 1991 pour la campagne présidentielle de 1995 et à nouveau en 2007, membre du bureau politique en 1993 et membre du comité central en 1997[réf. nécessaire]. En 2009, élu au conseil régional d'Île-de-France il quitta le Front national pour créer avec Martial Bild, Martine Lehideux, Myriam Baeckeroot et Michel Bayvet le groupe des nationaux et indépendants[29],[30].

Le Cercle renaissance

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Cercle Renaissance
Histoire
Fondation
Cadre
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateurs
Joël Freymond (d), Michel de RostolanVoir et modifier les données sur Wikidata
Président
Michel de Rostolan (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Secrétaire général
Jean Larmande (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Publication
Renaissance des hommes et des idéesVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

Michel de Rostolan fonde avec Philippe Asselin et Joël Freymond, deux anciens membres d'Occident[31], le Cercle renaissance[32] le , qu'il préside depuis lors[33]. Le Cercle est au service du combat anti-IVG du Front National[34]. L'association publie Renaissance des hommes et des idées[33].

Le cercle, qui organise des débats et des croisières[35], regroupe selon Ariane Chebel d'Appolonia des « représentants de la noblesse », des « hommes d'affaires », des « médecins » et des « enseignants » ; Rostolan le présente comme « apolitique et a-confessionnel »[36]. Jean-Paul Gautier y voit une « passerelle entre la droite et l'extrême droite »[37]. Plusieurs personnalités ont eu à démentir dans la presse tout lien avec lui, à l'instar de Jeanne Bourin, Marc Ladreit de Lacharrière[38] ou Pierre-Christian Taittinger[36].

Publications

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  • Lettre ouverte à mon peuple qui meurt, F. Lanore, 1987 (ISBN 9787630003731)
  • Avec Béatrice de Malleray, Annales des familles de France 1991-1995, Le lien des familles de France, 2004
  • Avec Béatrice de Malleray, Annales des familles de France 1996-2000, Le lien des familles de France, 2007

Notes et références

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  1. Fiche personnelle sur le site officiel de l’Assemblée nationale. Consulté le 28/08/2010.
  2. Fiche personnelle sur le Who’s Who français. Consulté le 28/08/2010.
  3. Qui est qui en France, 1997
  4. Fiche de Michel de Rostolan pour la VIIIe législature sur le site officiel de l’Assemblée nationale. Consulté le 28/08/2010.
  5. « Résultats de l’élection régionale 1992 en Essonne sur le site du Figaro. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) Consulté le 2/08/2010.
  6. Annuaire des maires de l’Essonne, édition 2002. Consulté le 28/08/2010.
  7. Résultats de l’élection régionale 1998 sur le site du quotidien Libération. Consulté le 28/08/2010.
  8. Résultats de l’élection régionale 1998 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/08/2010.
  9. Fiche de Michel de Rostolan sur le site du conseil régional d’Île-de-France. Consulté le 28/08//2010.
  10. Détail de la liste FN aux élections régionales de 2004 en Île-de-France sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/08/2010.
  11. Résultats de l’élection régionale 2004 en Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/08/2010.
  12. Résultats des candidats frontistes aux cinq dernières élections législatives sur le site bleumarine.wifeo.com Consulté le 28/08/2010.
  13. « Résultats de l’élection législative 1993 dans la 10e circonscription de l’Essonne sur le site du Figaro. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) Consulté le 28/08/2010.
  14. Résultats de l’élection législative 1997 dans la 10e circonscription de l’Essonne sur le site de l’IEP Paris. Consulté le 28/08/2010.
  15. Résultats de l’élection législative 2002 dans la 10e circonscription de l’Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/08/2010.
  16. Résultats de l’élection législative 2007 dans la 10e circonscription de l’Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/08/2010.
  17. « Résultats de l'élection cantonale de 1994 dans le canton de Saint-Michel-sur-Orge sur le site du Figaro. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) Consulté le 13/03/2011.
  18. Liste des candidats à l’élection des représentants au Parlement européen paru au Journal officiel du 28 mai 1999 sur Legifrance. Consulté le 28/08/2010.
  19. Résultats de l’élection européenne 1999 sur le site france-politique.fr Consulté le 28/08/2010.
  20. Résultats des élections cantonales de 2001 en Essonne sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 27/02/2011.
  21. Résultats de l'élection cantonale de 2004 dans le canton de Sainte-Geneviève-des-Bois sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 19/02/2011.
  22. Résultats de l’élection sénatoriale 2004 en Essonne sur le site officiel du Sénat. Consulté le 28/08/2010.
  23. Résultats de la liste Pôle des Tricolores-Paris 2008 soutenue par le Front national sur le site du Figaro. Consulté le 28/08/2010.
  24. Résultats de l’élection municipale 2008 à Paris 20e sur le site officiel de la commune. Consulté le 28/08/2010.
  25. « Jean-Marie Le Pen réunit son « pré-gouvernement », sur lemonde.fr, .
  26. Histoire du CNIP sur le site france-politique.fr Consulté le 28/08/2010.
  27. « Fédération Nationale des Indépendants (FNI) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  28. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, Paris, L'Harmattan, , 695 p. (ISBN 978-2-296-06476-8, lire en ligne), p. 29.
  29. Article Quand les gars de la Marine quittent le navire Front National du 23 janvier 2009 sur le site d’information Bakchich Info. Consulté le 28/08/2010.
  30. « Lehideux prend la tête de la conjuration des aigris en Ile-de-France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Nations Presse Info (consulté le ).
  31. Frédéric Charpier, Génération Occident, Éditions du Seuil, Paris 2008.
  32. Sylvain Laurens, « Le Club de l'horloge et la haute administration : promouvoir l'hostilité à l'immigration dans l’entre-soi mondain », Agone no 54, 2014, p. 88, n. 25(lire en ligne).
  33. a et b « Cercle renaissance », dans Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, (ISBN 2-7297-0416-7), p. 351-352.
  34. Renaud DELY, « Les liaisons du FN avec les anti-IVG », sur Libération (consulté le )
  35. Christiane Chombeau, « Un aréopage politique composé de parents, de proches et de vieux amis », sur lemonde.fr, .
  36. a et b Ariane Chebel d'Appolonia, L'Extrême Droite en France : de Maurras à Le Pen, Bruxelles, Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », , 519 p. (ISBN 2-87027-573-0), p. 483.
  37. Jean-Paul Gautier, Les Extrêmes Droites en France : de la traversée du désert à l'ascension du Front national : de 1945 à nos jours, Paris, Syllepses, coll. « Mauvais temps », , 495 p. (ISBN 978-2-84950-547-2), p. 373.
  38. « Le Front national vingt ans après. Des " cercles " qui tournent à vide Le FN multiplie les structures d'accueil en direction des milieux socioprofessionnels, sans remporter beaucoup de succès », sur lemonde.fr, .

Liens externes

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