Moldavie

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République de Moldavie ou de Moldova[1]

Republica Moldova (ro)

Drapeau
Drapeau de la Moldavie
Blason
Armoiries de la Moldavie
Devise Limba noastră-i o comoară (« Notre langue est un trésor »)
Hymne Limba noastră (« Notre langue »)
Description de l'image Location_Moldova_Europe.png.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président Igor Dodon
Premier ministre Pavel Filip[3]
Langues officielles Roumain[2]
Capitale Chișinău

47° 00′ N, 28° 55′ E

Géographie
Plus grande ville Chișinău
Superficie totale 33 843 km2
(classé 138e)
Superficie en eau 1,4
Fuseau horaire UTC +2 (été +3)
Histoire
Entité précédente
Indépendance De l'URSS
Date
Démographie
Gentilé Moldave
Population totale (2012; sans la Transnistrie) 3 656 843[4] hab.
(classé 130e)
Densité 127 hab./km2
Économie
Monnaie Leu moldave (MDL)
Développement
IDH (2004) en augmentation0,663 (moyen ; 113e[5])
Divers
Code ISO 3166-1 MDA, MD
Domaine Internet .md
Indicatif téléphonique +373

La Moldavie, en forme longue République de Moldavie ou République de Moldova, en roumain Moldova et Republica Moldova, est un pays d'Europe orientale situé entre la Roumanie et l'Ukraine, englobant des parties des régions historiques de Bessarabie et de Podolie méridionale (dite Transnistrie).

La Moldavie est membre-signataire de l'Accord de libre-échange centre-européen et de l'Organisation pour la démocratie et le développement (GUAM). Elle a signé un accord d'association avec l'Union européenne, qu'elle souhaite intégrer.

Étymologie

Politiquement, la Moldavie est officiellement appelée en français République de Moldavie ou République de Moldova[6]. Aux Nations unies, le pays a d'abord employé officiellement en français « République de Moldavie »[7], mais depuis 1994, il emploie « République de Moldova »[8] : la première forme « Moldavie », française, est préférée par les pro-européens pour marquer l'appartenance du pays à la Moldavie historique dont fait également partie la moitié roumaine de cette région historique ; la seconde forme « Moldova », bien que roumaine, est préférée par les communistes et autres pro-russes pour bien souligner en français la différence entre la « Moldavie » historique roumaine et l'actuelle « Moldova » post-soviétique située dans la sphère d'influence russe. La même dichotomie se retrouve en anglais (« Moldavia » / « Moldova ») et en allemand (« Moldau » / « Moldawien »), le second terme étant à chaque fois, comme en français, un néologisme.

Historiquement, le nom de « Moldavie » vient de l'ancien allemand « Mulde » qui signifie « creux poudreux », « carrière », « mine », et qui a successivement désigné une cité minière (en roumain Baia, qui signifie aussi « carrière », « mine »), la rivière Moldova passant à côté, et pour finir une principauté née dans cette région : la Principauté de Moldavie (1359-1859) aujourd'hui partagée entre :

Les trois derniers territoires ont été créés par Joseph Staline à la suite de l'annexion soviétique de juin 1940, permise par le Pacte germano-soviétique de 1939.

L'adjectif géographique moldaves se réfère à tout ce qui concerne le territoire historique de la Moldavie.

Géographie

La république de Moldavie.

La Moldavie est localisée en Europe orientale. D'une superficie de 33 843 km2, la Moldavie s'étend sur 450 km du nord au sud et 200 km d'est en ouest.

Occupation des sols :

  • terre arable : 53 %
  • cultures céréalières : 14 %
  • pâturages : 13 %
  • forêts anthropisées : 9 %
  • constructions, routes, etc. : 8 %
  • espaces naturels primaires : 3 %

La République de Moldavie occupe le tiers central de l'ancien gouvernement de Bessarabie de l’Empire russe telle qu'il avait été défini en 1812, lorsqu'elle fut enlevée à la Principauté de Moldavie, entre le Prut, le Dniestr et la mer Noire.

Le reste de la Bessarabie de 1812 appartient aujourd'hui à l'Ukraine : Hotin/Khotin au nord-ouest, et le Boudjak au sud-est (avec les quatre ports de Reni, Izmaïl, Chilia/Kiliya et Cetatea Albă/Bilhorod-Dnistrovskyi) entre la République de Moldavie, la Roumanie, l'embouchure du Dniestr et la mer Noire).

Ainsi privée d'accès à la mer, la République de Moldavie s'étend aussi sur une partie de la Podolie (rive gauche du Dniestr) qu'elle partage également avec l'Ukraine. C'est là que se situe la République moldave du Dniestr, non reconnue par la communauté internationale.

Environnement

Les paysages moldaves ressemblent à ceux de la région française de Bourgogne, bien que les roches sous-jacentes soient géologiquement plus jeunes (Cénozoïque). Les versants adrets sont propices à la viticulture, les ubacs conservent fréquemment leur couvert forestier, notamment dans le Codru. La Moldavie a conservé un environnement encore riche : elle est, comme d'autres pays de l'Est de l'Europe, parmi les premiers à avoir concrétisé, avec l'aide des associations environnementales « Biotica » et « M.E.M. » un réseau écologique national[9], avec un plan d’action pour la protection de la biodiversité, déclinaison locale du réseau écologique paneuropéen (plan approuvé le 27 avril 2001).

En 2001, les noyaux du réseau écologique y couvraient 73 145 ha, incluant cinq réserves scientifiques (19 378 ha), près de 30 réserves naturelles (22 278 ha), 13 territoires ayant un autre statut de protection (4 350 ha), 13 habitats humides étant repérés, mais encore sans statut de protection (24 592 ha). Des corridors biologiques d'importance nationale et/ou internationale ont été distingués et cartographiés dans ce plan. L'une des plus anciennes de ces réserves est celle du Codru, en altitude (432 m) au centre du pays. Le Parc national Orhei est le seul parc national moldave. Il est créé en 2013.

Histoire

La Moldavie en tant que région géographique et historique (aujourd'hui partagée entre la République de Moldavie, l'Ukraine et la Roumanie).
Pays traditionnels (Haut-pays, Bas-pays et Bessarabie originelle) et partages successifs de la Moldavie (1775-1812 à 1918, puis 1940 à nos jours).

C'est le Traité de Bucarest de 1812 qui, en coupant la Principauté de Moldavie en deux, inaugure pour chaque moitié une histoire différente, plus proche des Balkans et de l'Europe centrale pour la moitié occidentale, qui en 1859 forme la Roumanie en s'unissant à la Valachie et qui se trouve aujourd'hui dans l'Union européenne et dans l'OTAN, mais plus proche de l'histoire russe et soviétique pour la moitié orientale, qui se trouve aujourd'hui dans la CEI et est observatrice de la Communauté économique eurasiatique. Les conséquences de cette division sont aussi démographiques, car si dans la moitié occidentale aujourd'hui roumaine, 98 % des habitants sont des autochtones, dans la moitié orientale aujourd'hui indépendante ou ukrainienne, ils ne sont plus que 65 %[10]. Tous les moldaves n'ont pas pour autant renoncé à l'idée de réunifier leur pays, même si le statu quo est aujourd'hui considéré tant par l'OTAN que par la Russie comme nécessaire au maintien de la paix dans la région.

Pour la période antérieure à 1859
Pour la période postérieure à 1812
Histoire contemporaine

République démocratique moldave (1917-1918) - République socialiste soviétique autonome moldave (1924-1940) - Occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord - République socialiste soviétique moldave (1940-1991) - Guerre civile de Moldavie (1992).

Avant la Principauté

Des traces d'habitat existent dès le Paléolithique et se multiplient au Néolithique, avec notamment la civilisation de Coucouténi-Tripolié. Durant l'Antiquité, on note dans la région la présence des Daces (ou Thraces septentrionaux selon Hérodote, dits aussi Gètes), des Scythes et des Bastarnes[11]. La région échappe à la conquête de la Dacie par l'Empire romain : seul le Sud (département de Cahul) est intégré à la province romaine de Scythie mineure. Les Daces restés libres dans le pays sont les Carpiens, qui ont laissé leur nom aux Carpates au IVe siècle, lorsque sous la pression des Goths et des Huns, ils ont émigré vers l’Ouest.

Après l’effondrement de l’empire des Huns, la région est disputée entre les Avars et les Onogoures, tandis que les tribus Slaves migrent vers le Sud, traversant le Danube pour s’installer dans les Balkans. Bien d’autres peuples y passent ensuite (Bulgares, Magyars, Petchénègues, Iasses, Coumans...) mais en dehors des vallées des principaux cours d’eau (Prut, Răut et Dniestr), le peuplement sédentaire, mélange de Daces romanisés[12] et de Slaves connu sous le nom de Volochovènes, a été sporadique en raison du climat (périodes de sécheresse pluriannuelle) et d’invasions venues des steppes de l’Est (peuples de cavaliers nomades). Les deux phénomènes sont d’ailleurs liés : la végétation aussi a évolué selon ces aléas : lors des périodes plus humides propices au peuplement sédentaire, les forêts (codri), les prés (pășuni) et les cultures (ogoare) progressaient, tandis que lors des périodes sèches propices aux cavaliers nomades, c’étaient les steppes à chardons.

À chaque période sèche, les populations autochtones, des Gétodaces jusqu'aux Moldaves roumanophones actuels, se sont réfugiées sur les piémonts des Carpates orientales ou dans le Codru (plus arrosés en raison de leur altitude). Les pluies revenues, elles ont repeuplé le pays en creusant des puits et en refondant des villages, des villes, tout en assimilant au passage les minorités installées lors des invasions. L’avant-dernière grande invasion ayant dépeuplé le pays (mentionné comme loca deserta ou terra sine incolis sur les cartes de l’époque) fut celle des Tatars/Mongols au XIIIe siècle, puis le repeuplement moldave s'est effectué au XIVe siècle, conclu par l’unification des petits voïvodats en une Principauté de Moldavie[13]

Principauté de Moldavie

Étienne III de Moldavie a régné de 1457 à 1504 en laissant le souvenir d'un excellent voïvode, bon défenseur du pays (nombreuses victoires défensives contre les Hongrois, les Polonais, les Tatars et les Turcs), bon négociateur, bon administrateur et bâtisseur (il a laissé en Bucovine de nombreuses églises peintes). D'où de nombreuses statues, boulevards et écoles à son nom tant en Moldavie roumaine, qu'en République de Moldavie.

Au Moyen Âge : après avoir été partagée entre plusieurs petits duchés (Onut, Soroca, Hansca, Bârlad) et le peuple des Lasses, la région fait partie depuis 1359 de la Principauté de Moldavie.

En 1367, la Bessarabie jusque-là valaque est rattachée à la Moldavie (mais à l’époque, le nom de Bessarabie désigne seulement les rivages du Danube et de la Mer Noire libérés des Tatars par la dynastie valaque des Basarab : cette région est maintenant appelée Boudjak).

À partir de 1538 la Moldavie doit payer tribut à l’Empire ottoman mais conserve son autonomie.

En 1774, l’Autriche annexe la Bucovine (au nord-ouest du pays), puis en 1812, les Russes qui visent le contrôle des bouches du Danube obtiennent la moitié orientale du pays, et étendent le nom de Bessarabie à tout le territoire annexé dont Chișinău devient la capitale (traité de Bucarest (1812)).

Dans le giron russe

En 1812, la Moldavie orientale devient une « goubernia » de l’Empire russe sous le nom de gouvernement de Moldavie-et-Bessarabie, peu après abrégé en Bessarabie. Les autorités impériales considèrent que la Bessarabie doit devenir une terre russe y compris sur les plans démographique et culturel, et elles en prennent les moyens, mais en plusieurs étapes.

Sur le plan politique et linguistique, au début l’autonomie de la Bessarabie est garantie en 1816, et le prince moldave Scarlat Sturdza, est nommé gouverneur. Mais l’autonomie est abolie en 1828 et Sturdza, destitué, doit s’exiler et est remplacé par des gouverneurs russes. En 1829, l’usage de la « langue moldave » (nom russe du roumain parlé par les Moldaves) est interdit dans l’administration au profit du russe. En 1833, le « moldave » est interdit dans les églises et, en 1842, dans les établissements d’enseignement secondaire, puis dans les écoles primaires en 1860. Enfin en 1871 le moldave/roumain est purement et simplement interdit dans toute la sphère publique par ukase impérial[14].

Sur le plan démographique, les autorités impériales encouragent l’émigration des Moldaves (et en déportèrent de plus en plus) vers d’autres provinces de l’empire (notamment au Kouban, au Kazakhstan et en Sibérie), tandis que d’autres groupes ethniques, notamment Russes et Ukrainiens (appelés au XIXe siècle « Petits Russes »), étaient invités à s’installer dans la région. Selon le recensement de 1817, la Bessarabie était peuplée à 86 % de Moldaves, 6,5 % d’Ukrainiens, 1,5 % de Russes (Lipovènes) et 6 % issus d’autres groupes ethniques. Quatre-vingts ans plus tard, en 1897, la répartition ethnique avait sensiblement évolué, avec seulement 56 % de Moldaves, mais 11,7 % d’Ukrainiens, 18,9 % de Russes et 13,4 % de personnes issues d’autres groupes ethniques. En quatre-vingts ans, la part de la population autochtone avait donc chuté de 30 points de pourcentage[15]. En 1856, à la suite de la guerre de Crimée, la Principauté de Moldavie récupère le Sud de la Bessarabie (aujourd’hui Boudjak, ou Bugeac en roumain) : durant 22 ans, le processus de « dé-moldavisation » s’interrompt dans cette région.

Pour l’Empire russe, la Bessarabie est d’abord une région agricole et des voies ferrées sont construites pour la relier au port d’Odessa afin d’exporter les céréales et le bois moldaves. Sur le plateau au-dessus du vieux bourg moldave de Chișinău, une ville nouvelle russe au plan en damier est construite : là se trouvent administrations, casernes, cathédrale et manufactures[[]]
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À l’ouest du Prut, en 1859, la Moldavie occidentale et la Valachie s’unissent pour former la Roumanie : dès lors, les roumanophones des pays voisins (Banat, Transylvanie, Marmatie, Bucovine, Bessarabie et Dobroudja) réclament leur rattachement à ce pays. En 1878, à la suite de la guerre que Russes et Roumains ont mené ensemble contre l’Empire ottoman, la Russie récupère le sud de la Bessarabie (aujourd’hui Boudjak) mais l’indépendance de la Roumanie est internationalement reconnue.

La première indépendance et la période roumaine

Pendant la Première Guerre mondiale, le , l’indépendance de la République démocratique de Moldavie est proclamée par le Soviet moldave. Celui-ci, à majorité menchévique et roumanophone, mais menacé de mort par les Bolcheviks (qui mettent à prix la tête des députés), appellent à la rescousse une division roumaine épaulée par la mission française Berthelot puis, le , vote, par 86 voix contre 3 et 36 abstentions, le rattachement à la Roumanie, à condition que celle-ci respecte les réformes démocratiques qu’il avait promulguées et l’autonomie du pays.

En 1924, l’URSS qui reprend à son compte les ambitions géopolitiques des tzars, refuse de reconnaître ce vote et fonde en Ukraine une Région socialiste soviétique autonome moldave (en roumain : « Transnistrie »).

Les réformes démocratiques du Soviet moldave sont partiellement respectées au début de la période roumaine, mais au fil des années et de la montée des nationalismes et des dictatures en Europe surtout à partir de la crise économique des années 1930, elles seront de plus en plus écornées, et en février 1938 la démocratie parlementaire roumaine s’effondre au profit de la dictature carliste dans une situation de quasi-guerre civile entre celle-ci et les fascistes violemment antisémites de la Garde de fer, particulièrement actifs en Bessarabie où les juifs (ici ashkénazes et russophones) étaient très nombreux. En Transnistrie soviétique, la population diminue à la suite de la guerre civile russe, aux persécutions et déportations de la Guépéou-NKVD, à la collectivisation et surtout à la famine : le comité Nansen est très présent en Bessarabie et y accueille des dizaines de milliers de réfugiés majoritairement Russes, juifs et Ukrainiens fuyant l’URSS, de sorte que le nombre de russophones augmente en Bessarabie même durant la période roumaine[[]]
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Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le , alors que le roi Carol II, autoritaire mais pro-allié, est encore au pouvoir, l’URSS, en application du Pacte germano-soviétique, envahit le territoire, que les Roumains évacuent sans combattre. Les Soviétiques rattachent à la RSSAM (qui perd la moitié de son territoire de 1924 au profit de l’Ukraine) les deux tiers de la Bessarabie (le tiers restant va à l’Ukraine) et déportent 110 000 roumanophones instruits (même politique qu’en Pologne et dans les pays baltes[16]).

En juin 1941, la Roumanie, cette fois dirigée par Ion Antonescu, le « Pétain roumain », attaque l’URSS aux côtés de l’Axe (opération Barbarossa) et récupère le territoire : déportation de 140 000 juifs (210 000 autres fuient vers l’URSS : la plupart seront rattrapés par la Wehrmacht ou l’armée roumaine et tués en Ukraine) et de certains Roms.

Entre mars et août 1944, l’URSS récupère à son tour le territoire : déportation de septembre 1944 à mai 1945 de 120 000 roumanophones accusés d’avoir servi la Roumanie[17].

Dans le giron soviétique

Sous le régime soviétique, une intense colonisation slave se développe et les roumanophones continuent à être dispersés hors de Moldavie par le jeu des attributions de postes et des déplacements de main-d’œuvre pour les grands travaux (beaucoup se retrouvent au Kazakhstan) : en 1978, 86 % des dirigeants sont des non-Roumains (Russes et Ukrainiens pour la plupart). Par ailleurs, le cours du bas-Dniestr s’industrialise : centrale hydroélectrique de Dubăsari, arsenal de Colbasna, industries mécaniques et d’armement de Tiraspol. La Moldavie devient par ailleurs la principale région viticole soviétique, et c’est surtout par ce biais qu’elle y est connue.

Entre 1985 et 1991, sous Gorbatchev, la politique de perestroïka se traduit en Moldavie par une revendication de reconnaissance de l’identité roumaine des autochtones et par un retour à l'alphabet latin, le roumain devenant officiel à côté du russe.

La seconde indépendance

Le , la République de Moldavie proclame son indépendance, immédiatement reconnue par la Roumanie, puis par la communauté internationale. En décembre 1991, la « République moldave du Dniestr » dite improprement « Transnistrie » (en fait, la Transnistrie est beaucoup plus vaste, et à 92 % ukrainienne) proclame son indépendance par rapport à Chișinău (indépendance non reconnue par la communauté internationale), et demande son rattachement à la Russie ou à l'Ukraine ; 500 « cosaques » russophones encadrés par la 14e armée russe (stationnée à Tiraspol) prennent le contrôle de la rive gauche du Dniestr où se trouvent 80 % des industries ; un millier de volontaires moldaves armés tentent de passer le Dniestr pour en reprendre le contrôle, mais sont repoussés (208 tués)[18].

Politique

Entre 1991 et 2010, la vie politique se joue essentiellement entre d’une part les pro-russes regroupés autour des communistes qui se réfèrent explicitement au modèle soviétique et recueillent les suffrages de la grande majorité des slavophones et d’une partie des roumanophones (notamment en milieu rural) et d’autre part les non-communistes (agrariens, centristes, libéraux, chrétiens-démocrates, socialistes modérés) qui se réfèrent explicitement au modèle européen et roumain, et recueillent les suffrages d’une autre partie des roumanophones, notamment en milieu urbain ; à partir de 1995, mais surtout après 2000, à la suite de la crise financière du monde occidental, les communistes dominent nettement la scène politique : majoritaires au Parlement, ils gouvernent quasiment seuls de 2001 à 2009 sous la présidence du russophone Vladimir Voronine.

Le 5 avril 2009, 2,5 millions d’électeurs sont appelés à voter. Les communistes l’emportent de justesse mais l’opposition les accuse d’intimidation et de corruption. La délégation d’observateurs du Parlement européen présidée par la députée européenne Marianne Mikko (Estonienne, Parti socialiste européen) note de « réels progrès par rapport aux élections législatives de 2005 » mais ajoute que « des efforts supplémentaires devraient être faits concernant la neutralité des chaînes de télévision et de radio publiques »[19]. Le 7 avril 2009, des manifestations de l’opposition à Chișinău, devant le parlement, sont violemment réprimées (décès de trois personnes) et les communistes accusent l’OTAN et la Roumanie, qualifiés de « puissances fascistes », de susciter artificiellement ces incidents par leurs « provocations » et « ingérences ».

Selon la Commission électorale centrale moldave, le Parti communiste obtient 49,48 % des voix et 60 mandats de députés, soit un mandat de moins que nécessaire pour pouvoir élire le chef de l’État. Par ailleurs, le Parti libéral obtient 13,14 % des voix (15 mandats), le Parti libéral-démocrate de Moldavie 12,43 % des voix (15 mandats) et l’Alliance Notre Moldavie 9,77 % des voix (11 mandats)[20].

Le Parti communiste ne parvenant pas à faire élire son candidat, les élections législatives de juillet 2009 voient quatre partis d'opposition (Libéral-démocrate, Libéral, social-démocrate, et chrétien-démocrate) s'unir pour former une Alliance pour l'intégration européenne (AIE) qui remporte 53 sièges[21] contre 48 au Parti communiste, qui reste néanmoins le plus puissant des partis politiques de Moldavie, et en pourcentage de voix, l'un des plus puissants partis communistes d'Europe.

Composition du Parlement en juillet 2009.
Composition du Parlement en novembre 2014.

Le Parti communiste connaît en 2010 une petite baisse avec « seulement » 44,7 % des suffrages (un score que bien des partis communistes européens lui envient). Avec 51 % des suffrages, les quatre partis politiques de l’Alliance pour l'intégration européenne (A.I.E.), qui ont tous franchi la barre des 5 % nécessaires pour être représentés au Parlement, remportent ensemble 53 sièges, soit plus que la majorité absolue, permettant à un nouveau gouvernement, dirigé par Vlad Filat, d'entrer en fonction. Cependant la coalition ne peut élire son candidat à la présidence, car selon les amendements constitutionnels votés en juillet 2000, cela nécessite 61 voix sur les 101 membres du Parlement.

Dans une telle configuration, de nouvelles élections auraient dû avoir lieu, mais la même Constitution limite le nombre d'élections pouvant être tenues dans un laps de temps aussi court, produisant une situation de blocage. Pour pallier cela, la coalition organise un référendum prévoyant l'élection du Président de la République au suffrage direct, de manière que des élections présidentielle et législatives puissent se tenir simultanément en novembre 2010. Le Parti communiste appelle bien sûr au boycott du référendum, et le taux de participation n'atteint que 30 %, alors qu'il aurait dû dépasser 33,3 % pour être valide. Ainsi, de nouvelles élections législatives ont lieu le . Les communistes obtiennent 42 sièges, le P.L.D.M. 32, le Parti démocrate de Moldavie 15 et le Parti libéral 12, soit 59 sièges pour les pro-européens. Mais 61 sièges sont nécessaires pour élire le président de la République. En outre, le 28 décembre, les communistes bloquent l'élection du président du Parlement, qui aurait pu exercer l'intérim à la tête de l'État. Le Premier ministre démissionnaire, Vlad Filat, remplit de ce fait l'intérim de la présidence de la République pendant deux jours, le temps que les députés de l’Alliance pour l'intégration européenne (A.I.E.) se mettent d'accord pour élire Marian Lupu à la présidence du Parlement le 30 décembre 2010, celui-ci devenant automatiquement chef de l'État par intérim.

En novembre 2014, les élections parlementaires montrent une grande stabilité de l'électorat par rapport à 2010 : l’Alliance pour l'intégration européenne des partis Démocrate (P.D. formé par la fusion des sociaux-démocrates et des chrétiens-démocrates), libéral-démocrate P.L.D.M. et libéral P.L., remporte 54 sièges, contre 47 aux pro-russes qui se sont partagés, tout en restant très solidaires entre eux, en deux formations : le Parti communiste et le Parti socialiste. Quarante-sept sièges forment une minorité de blocage et les pro-russes, jouant sur les craintes suscitées par la guerre du Donbass, n'ont débloqué le vote de confiance du Parlement (le 18 février 2015) qu'en échange de l'engagement du gouvernement de Chiril Gaburici (P.D.L.M.) de « sauvegarder de bonnes relations avec notre principal partenaire, la Russie »[22]. Ainsi, la Russie a réussi à maintenir la Moldavie dans sa sphère d’influence[23].

Politique étrangère

Igor Dodon, président pro-russe de la Moldavie depuis 2016, a déclaré vouloir rompre l'Accord d'association entre la Moldavie et l'Union européenne.
Bleu : représentations diplomatiques de la Moldavie (présence d'une ambassade ou d'un consulat). Rouge : Moldavie.

La Moldavie entretient des relations diplomatiques complexes et mouvantes avec deux pays, la Roumanie d'une part, avec laquelle elle partage une communauté linguistique, culturelle et historique depuis plusieurs siècles, et d'autre part la Russie, héritière de l'URSS, dont la Moldavie était une république constituante jusqu'à l'indépendance de 1991 : les volte-face ont été nombreuses selon les majorités au pouvoir.

Lorsque les pro-roumains et pro-européens gouvernaient, des périodes d'ouverture des frontières, d'abolition des visas et même de mise en commun des réseaux téléphoniques avec la Roumanie menèrent à un net refroidissement des relations avec la Russie et l'Ukraine, ainsi qu'à des interruptions des négociations avec Tiraspol. Inversement, surtout après 1994 lorsque les pro-russes, pro-ukrainiens (à l'époque du gouvernement Ianoukovytch) et communistes moldaves furent au pouvoir, ce sont les relations avec la Roumanie et l'Union européenne qui se refroidirent, tandis que les relations avec la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine s'intensifiaient et les négociations avec Tiraspol reprenaient : ainsi, le gouvernement Voronine manifesta en 2001 sa volonté de rejoindre l'Union russo-biélorusse[24],[25].

En 2007, l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne accentua l'ancrage à l'Est de la Moldavie : les conditions de visas et de séjour devinrent plus strictes entre Roumanie et Moldavie, alors qu'elles devenaient plus faciles entre Russie, Ukraine, Biélorussie et Moldavie. La République de Moldavie est d'ailleurs membre de la CEI et du GUAM, une organisation internationale de coopération à vocation régionale est-européenne. Toutefois, si cet ancrage à l'Est permit au pays de bénéficier de tarifs modérés pour le pétrole et le gaz russes, il ne fit pas aboutir les négociations avec la Transnistrie qui continue de se situer hors de la légalité républicaine et internationale (légalement il s'agit d'une région autonome à statut spécial ; concrètement c'est un état séparatiste autoproclamé, échappant complètement au contrôle du gouvernement, fût-il communiste).

De son côté, même en période de mauvaises relations, la Roumanie n'a pas cessé d'accorder sa nationalité aux citoyens moldaves dont au moins un ascendant est né citoyen roumain et qui passent avec succès un examen de roumain, ce qui a suscité des controverses au sein de l'Union européenne, les autres pays membres accusant la Roumanie de « vouloir faire entrer trois millions d'immigrés par la porte de derrière »[26]. Le président roumain Traian Băsescu a répondu que lors de l'absorption de la RDA par la RFA, ce sont 18 millions de personnes qui ont rejoint la Communauté européenne sans que ses autres membres aient été consultés.

La majorité élue en 2009 et réélue en novembre 2014 souhaite intégrer l'Union européenne. Dans le cadre du Partenariat oriental, l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie ont signé des accords d'association (AA) avec l'Union européenne le [27]. Cet accord prévoit l'approfondissement des liens politiques et économiques avec l'UE. À plus long terme, ils constituent l'un des outils de la politique étrangère de l'UE visant au rapprochement puis à l'intégration à différents niveaux des pays au sein de l'UE[28].

Les associations comprennent aussi une zone de libre-échange leur offrant l'accès au marché commun et une collaboration étendue avec les gouvernements et les entreprises des trois pays partenaires pour faciliter les réformes et contribuer à l'accélération de leur développement économique[28],[29].

L'AA instaure une coopération poussée dans plusieurs secteurs : énergie, justice, politique extérieure, visas, culture, etc. La contrepartie pour la Moldavie sera de procéder à de profondes réformes sociales, politiques et économiques. Il marque également un tournant dans le dualisme entre les sphères d'influences européennes et russes car ce faisant, la Moldavie renonce à toute possibilité d'adhésion à l’Union eurasiatique souhaitée par Moscou[30]. Les russophones de Moldavie y ont d’ailleurs réagi par la voix du millionnaire moldo-russe Renato Usatyi (ru), chef du parti pro-russe RPP (en), qui déclara vouloir construire une nouvelle muraille de Chine entre la Moldavie et la Roumanie[31], tandis que les autorités de Transnistrie reparlaient, comme à chaque rapprochement de la Moldavie avec l’Union européenne, d’un rattachement officiel de leur région à la Russie[32].

Francophonie

La Moldavie est un État membre de l'Organisation internationale de la francophonie et la partie la plus âgée de la population comprend le français car jusqu'en 1991, les Moldaves avaient conservé la traditionnelle francophilie héritée de l'influence des Lumières dans les principautés roumaines au XVIIIe siècle et dans l'Empire russe au XIXe siècle : le français, première langue étrangère enseignée tant sous les tsars que sous les rois roumains et à l'époque soviétique, a longtemps été un élément-clé de la formation culturelle des jeunes Moldaves. Mais après 1989, avec l'ouverture de la glasnost, les Moldaves découvrent la presse francophone occidentale aux yeux de laquelle leur pays n'existe pas, ou bien sort, peut-être, d'une fameuse bande dessinée belge. Aux yeux de nombreux média de cette « nouvelle presse », la Moldavie, quand elle apparaît, c'est comme une région patriarcale, aux campagnes misérables, où règnent la traite des Blanches et les réseaux mafieux : une « marche de l'Europe aux confins de l'Eurasie ou de la Russie aux confins de l'Europe »[33] dont les aspirations culturelles et sociales sont qualifiées d'« agitation nationaliste »[34]. En réalité, dans cet espace multiculturel coexistent diverses mentalités, traditionnelles ou pro-occidentales, certaines nostalgiques de tel ou tel passé, roumain ou soviétique, d'autres espérant un avenir différent, européen ou russe… Mais de l'indifférence des pays francophones à l'égard de la Moldavie découle la perte de vitesse du français face à l'anglais, désormais première langue universitaire. Dans la capitale Chișinău, l'Agence universitaire de la Francophonie tente de sauver ce qui peut l'être[35].

Union avec la Roumanie

Revendiquée par les roumanophones lors des grandes manifestations de 1990, au cours desquelles les ultra-nationalistes pro-roumains exigèrent le départ des colons soviétiques, cette union est combattue par les russophones qui menacent le pays d'éclatement (en créant de facto la Transnistrie et la Gagaouzie qui n'existaient pas à l'époque soviétique) et d'interruption des livraisons d'énergie bon marché par la Russie ; un référendum organisé en mars 1994 pour confirmer « l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Moldavie » (seule question posée) donne 95,4 % de « oui » (la Transnistrie et la Gagaouzie n'ayant pas participé au scrutin, et revendiquant leur sécession par la suite à chaque tentative de la Moldavie de se rapprocher de la Roumanie ou de l'Union européenne).

Situation actuelle

Lors de l'élection présidentielle moldave de 2016 est élu le candidat pro-russe Igor Dodon dont le programme comprend la dénonciation immédiate de l'accord d'association entre la Moldavie et l'Union européenne[36], l'adhésion de la Moldavie à l'union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan, le maintien de la 14e armée russe en Transnistrie[37], le changement par référendum des symboles de l'État (armoiries, drapeau et hymne, qu'il juge trop proches de ceux de la Roumanie) et la fédéralisation accrue de la République, revenant à reconnaître juridiquement la non-intégration de la Transnistrie et de la Gagaouzie dans la souveraineté de la Moldavie[38].

L'administration de la république de Moldavie, comprenant :
* 37 arrondissements (raioane : rayons) ;
* 4 municipalités ;
* l'unité territoriale autonome de Gagaouzie ;
* sur quatre rayons et demi et deux municipalités, la République moldave du Dniestr (autoproclamée et de facto indépendante, reconnue de jure comme unité territoriale autonome de la rive gauche du Dniestr).

Subdivisions

Régions de la Moldavie (de facto).

La question de l'organisation administrative du pays n'a jamais été envisagée du point de vue de l'état de droit (mêmes droits pour tous, à égalité) ni du point de vue pratique et ergonomique (des subdivisions basées sur la géographie)[39]. Au contraire, elle a été instrumentalisée dans le cadre du combat politique entre la majorité autochtone roumanophone, et les minorités slavophones. Les dirigeants de la communauté roumanophone ont essayé d'appliquer à la Moldavie la tradition administrative roumaine, elle-même d'inspiration française, en mettant en place des județe (départements) avec un préfet et une forte centralisation. Les dirigeants slavophones, inspirés par le modèle soviétique, ont au contraire préféré des raïons (arrondissements) dirigés par des comités, avec des différences entre raïons urbains et ruraux, et des républiques autonomes locales basées sur l'ethnographie.

Entre ces deux modèles, un compromis qui ne satisfait personne, et qui introduit des différences de droit d'une région à l'autre, a abouti en fin de compte à une fédéralisation profitant à la République moldave du Dniestr, située entre le Dniestr et l'Ukraine et au pays Gök-Oguz ou Gagaouzie, considérées comme des « unités territoriales autonomes ». Ces deux territoires, où l'autorité de l'État ne s'exerce pas, disposent à eux seuls de 85 % de la puissance économique de la Moldavie, alors qu'ils ne représentent que 18 % de son territoire[40].

Villes

Principales villes de Moldavie en 2014[41]
Nom Région Pop.
1 Chișinău Chișinău 590 631
2 Tiraspol Tiraspol 133 807
3 Bălți Bălți 97 930
4 Tighina Tighina 91 882
5 Rîbnița Raion de Rîbnița 48 500
6 Cahul Raion de Cahul 40 900
16 Ocnița Raion d'Ocnița 39 500 
7 Ungheni Raion d'Ungheni 38 400 
8 Soroca Raion de Soroca 37 600 
9 Orhei Raion d'Orhei 33 700 
10 Dubăsari Raion de Dubăsari 23 650 
11 Comrat Gagaouzie 26 300 
14 Ceadîr-Lunga Gagaouzie 22 800
15 Strășeni Raion de Strășeni 21 400
18 Drochia Raion de Drochia 20 500
12 Edineț Raion d'Edineț 20 200 
19 Slobozia Raion de Slobozia 20 000 
13 Căușeni Raion de Căușeni 19 900
17 Florești Raion de Florești 15 500
20 Sîngerei Raion de Sîngerei 15 500

Population

[non neutre]

La République de Moldavie (hors Transnistrie) compte 3 388 000 habitants, selon le recensement de 2004, en baisse de 208 000 habitants (pour la plupart, expatriés) par rapport à 1989. Au total, on peut supposer que la population de la République de Moldavie, atteint en 2005 un peu moins de 3 455 000 habitants.

Costume traditionnel moldave à Chișinău en 1995.

La région est au carrefour de deux cultures : celle latine de la majorité roumaine et celle slave des minorités russe et ukrainienne. Cette situation se traduit depuis 1812 (année où la Russie tsariste occupe la Moldavie à la suite d'un traité avec l'Empire ottoman) par une diversité ethnique, linguistique et culturelle. Avant les bouleversements démographiques de la Seconde Guerre mondiale et de l'après-guerre, la population était constituée de Roumains moldaves, de Ruthènes ukrainiens, de Russes blancs, de Bulgares, d'Allemands de Bessarabie, de Gök-Oguz ou Gagaouzes, de Grecs, d'Arméniens et de Juifs ashkénazes. Plus des deux tiers de la population étaient Roumains (désignation linguistique) moldaves (désignation géographique).

Au brassage de cultures et aux vagues migratoires se sont ajoutées au XXe siècle la déportation organisée contre les Roms et les Juifs par le régime d'Antonescu et contre les Roumains par l'URSS qui a également intensifié la colonisation russe. Le recensement ne tient pas compte du fait que 70 % de la population est bilingue (roumain – russe), 30 % seulement étant unilingue (roumain seul ou russe seul). C'est pourquoi, selon les recensements et les auteurs, depuis 1910, la proportion de la majorité roumaine varie de 56 % à 79 %.

Fichier:LanguesMoldavie.jpg
Localisation des langues en Moldavie.

Le Bureau national de statistique de Chișinău a publié les résultats officiels du recensement, qui offrait aux citoyens roumanophones la possibilité de choisir entre « roumain » et « moldave ». Selon Moldpres, seuls 2,2 % se sont déclarés roumains, ce qui les range à côté des autres minorités: 8 % des citoyens se déclarent Ukrainiens, 5,9 % Russes, 4,4 % Gagaouzes (population turcophone chrétienne), et la très grande majorité (près de 80 %) se désignent comme « Moldaves ». Ces résultats ne concernent pas la Transnistrie.

Selon les différents recensements,

  • en 1970 : 69 % des habitants de la Moldavie ont déclaré que le moldave (nom du roumain en URSS) était leur langue maternelle.
  • en 1989 : il y avait 88 419 Bulgares en République de Moldavie.
  • en 1992 : 4 305 immigrants vers Israël depuis la République de Moldavie constituaient 7,1 % des immigrants ex-soviétiques vers Israël cette année-là. Simultanément, 60 % des achats de terrains et d'immeubles par des étrangers en Moldavie étaient le fait de citoyens israéliens.
  • en 2004 : il y avait 65 072 Bulgares selon le recensement.
  • en 2006 : 79 % des habitants de la Moldavie ont déclaré que le moldave était leur langue usuelle (dont 63 % l'ont déclaré comme langue maternelle), 2,2 % se sont déclarés de langue maternelle roumaine, 27 % le russe ou l'ukrainien.
  • en 2016 : 75% des habitants de la Moldavie ont déclaré que le moldave était leur langue usuelle, 77% des habitants ayant le roumain comme langue maternelle.

Si le critère linguistique semble prêter à une grande confusion à cause des choix politiques, celui ethnique est un peu plus clair, selon les traditions populaires, les coutumes des villages, les revendications des habitants eux-mêmes et l'histoire. Dans la république de Moldavie (sans la Transnistrie) vivent 3 millions de Roumains, 250 000 Ukrainiens, 100 000 Gagaouzes et 90 000 Russes. Dans la république séparatiste de Transnistrie vivent 300 000 Roumains, 250 000 Russes, 200 000 Ukrainiens et plusieurs milliers de Juifs, Tatars, Bulgares, Gagaouzes, etc.

Sur l'ensemble des habitants actuels du territoire moldave, 3,3 millions sont Moldaves (76,2 %), 450 000 sont Ukrainiens (10 %), 340 000 sont Russes (8 %), un peu plus de 100 000 sont Gagaouzes (4,4 %) et presque 100 000 sont des minorités plus petites (Polonais, Tziganes, Bulgares, Juifs, Tatars, etc.). Ces chiffres correspondent aussi aux revendications de ces communautés ethniques. La grande majorité des habitants sont bilingues, parfois trilingues.

Selon des chiffres officieux, environ 1/4 de la population active a émigré (pays d'Europe occidentale principalement, Russie et Ukraine) soit un taux migratoire net de -25 %. Les roumanophones choisissent surtout la Roumanie, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, les slavophones surtout les pays ex-soviétiques, la Pologne et l'Allemagne. Résultat de cette émigration massive, on estime à 250 000 le nombre d'enfants moldaves qui vivent sans leurs parents[42]. Par ailleurs, environ 150 000 citoyens moldaves ont également obtenu la citoyenneté roumaine et/ou russe ou ukrainienne.

Controverse identitaire et linguistique

Mihai Eminescu, né à Botoșani, est le poète emblématique de la Roumanie et de la Moldavie. Il militait pour la réunion de tous les pays roumains en un seul État. Ce sera fait en 1918.

Dans le pays, l'héritage de l'ancienne principauté entretient une dispute entre d'une part le Parti communiste moldave et ses alliés, et d'autre part les partis non-communistes de Moldavie et les autorités académiques au sujet de l'identité historique, linguistique et culturelle des habitants autochtones de la Moldavie historique. Cette controverse déborde l'étranger, les anciennes républiques soviétiques (pays baltes exceptés) ainsi que de nombreux commentateurs de formation slavistique relayant la position défendue par le PCM (dénommée « Moldavisme ») tandis que la Roumanie et les pays de culture latine relayent la seconde position (dénommée « Roumanisme »).

Depuis le XIXe siècle, les populations roumanophones des territoires ayant appartenu successivement à l'Empire russe, à l'URSS et depuis 1991 à la République de Moldavie sont définies, ainsi que leur langue, comme « Moldaves » successivement par les autorités impériales russes, par les autorités soviétiques, puis par celles de Chișinău depuis 1994 : ce terme de « Moldaves » excluant celui de « Roumains », a ici une signification ethnique[43]. Pour les habitants roumanophones de l'ancienne principauté, le terme « Moldaves » a une signification non pas ethnique, mais géographique régionale, et il peut être inclus dans la définition plus large de « Roumains » dans le sens de « roumanophones »[44]. De fait, ces mêmes populations sont désignées comme « Roumaines » par la Roumanie, ainsi que par les pro-européens de Moldavie, comme le sont également les majorités autochtones de Transylvanie, du Banat, de la Dobrogée ou Dobroudja, de la Valachie et de la partie roumaine de la Moldavie : dans ce sens, le terme de « Moldaves » est inclus dans celui de « Roumains ».

Les partisans d'une identité « Moldave différente des Roumains » ont des positions divergentes à propos des habitants de la partie roumaine de la Moldavie. Pour certains, ce sont des « Moldaves différents des Roumains » au même titre que ceux de l'ex-URSS. Pour d'autres, ce sont des « Roumains différents des Moldaves » même s'ils se définissent eux aussi comme Moldaves (mais non « différents » des Roumains)[45].

Scientifiquement, les linguistes, qui se réfèrent à la notion d'isoglosse, ne reconnaissent qu'une langue : le daco-roumain, mais depuis décembre 2013, cette langue a, en Moldavie, officiellement deux noms : « roumain » selon la Déclaration d'indépendance et selon la cour constitutionnelle[46] mais « moldave » selon l'article 13 de la constitution. Cette double dénomination après un quart de siècle de lutte culturelle et d'invectives, revient au compromis de départ exprimé par le décret du Soviet suprême de la République socialiste soviétique moldave du qui affirmait que le « moldave et le roumain sont deux langues identiques ».

Santé

Le taux de fécondité est de 1,5 enfant par femme[47]. Les dépenses publiques de santé ont été de 4,2 % du PIB et les dépenses privées de santé de 3,2 %[47]. Il y a environ 264 médecins pour 100 000 habitants[47]. Les dépenses de santé étaient de 138 US $ (PPA) par habitant en 2004[47].

Économie

Caves de Mileştii Mici.

La République de Moldavie (qui était le principal fournisseur de vin, de légumes et de fruits pour les anciennes républiques soviétiques) est devenue après la chute de l'URSS en 1991 un des pays les plus pauvres d'Europe.

La perte de certains marchés traditionnels, la dépendance énergétique au gaz russe, et la sécession de la « république » autoproclamée Pridniestréenne dite Transnistrie, ont provoqué la chute dramatique du PIB qui est en 2006 inférieur à celui du Bangladesh, et le plus bas d'Europe, malgré une forte croissance économique (plus de 8 % en 2005 depuis l'an 2000). Pour l'année 2008 il est estimé une croissance économique de 8,1 %. Le gouvernement moldave assure un salaire minimum de 58 , le salaire moyen pour le mois de mai 2008 était de 150  et de 260  à Chișinău.

L'économie souterraine est évaluée à près de 40 % du PIB. L'inflation oscille entre 12 % et 15 % par an et le déficit commercial est important (financé en partie par les transferts d'argent des Moldaves qui travaillent à l'étranger).

L'industrie, qui utilise l'énergie des centrales hydrauliques aménagées dans le pays, se concentre essentiellement dans quelques villes, en particulier Chișinău, la capitale, et Tiraspol. Il s'agit d'industries de transformation : conserveries, laiteries, textiles, travail du bois et des métaux.

Le tourisme en République de Moldavie se développe de plus en plus. Les endroits à visiter sont les caves à vin (Mileştii Mici, Cricova, etc.) ainsi que les nombreux monastères et autres églises orthodoxes (Orhei Vechi, Rezina, Tipova, etc.).

Transports

Le moyen de locomotion le plus courant reste la voiture / minibus. La loi interdit de conduire en ayant consommé de l'alcool (0 g/l).

Le réseau ferré moldave souffre du manque d'investissements et des tensions politiques : alors que la Transnistrie russophone autoproclamée bloque les communications vers Odessa, les pressions de la C.E.I. ont empêché qu'un troisième rail d'écartement européen de 1 435 mm soit posé à l'intérieur des voies de 1 520 mm d'écartement soviétique, identique au réseau ferré ukrainien (solution technique pourtant adoptée à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine entre Câmpulung et Valea Vișeului[48]), ce qui oblige à une rupture de charge ou à un changement de boggies au contact des chemins de fer roumains et européens. Ayant perdu en août 1940 les quatre ports de la Bessarabie : Reni, Izmaïl, Chilia/Kiliya et Cetatea Albă/Bilhorod-Dnistrovskyi rattachés à l'Ukraine, la République de Moldavie est une enclave au sens économique du terme. Un échange territorial avec l'Ukraine n'ayant pu être mis en application en raison de l'incertitude du statut d'un territoire à échanger (le hameau de Mîndrești), la Moldavie n'a pu recouvrer ni acquérir les 1 500 mètres de rivage danubien nécessaires à l'achèvement du port de Giurgiulești, par ailleurs contesté en raison de la facilité d'accès de la Moldavie aux ports roumains ou ukrainiens directement reliés à son réseau routier et ferroviaire. Le rivage moldave sur le Danube a une longueur de 340 m.

Commerce avec la France

Si les relations commerciales entre la France et la Moldavie demeurent encore modestes, la présence des investisseurs français dans le pays est toutefois plus significative. Regroupés au sein de la CCI France Moldavie, les investisseurs français contribuent à structurer l'économie locale et sont un facteur d'attractivité pour le pays. Les investissements français bénéficient d’un accord de protection réciproque des investissements signé le 8 septembre 1997 et entré en vigueur le 3 novembre 1999. Parmi les importants investisseurs français, il faut souligner quatre grands groupes français. Le groupe Lafarge Ciment possède la plus grosse usine de ciment en Moldavie et fournit 75 % des besoins en ciment du pays. En 2007, la Société générale a fait l’acquisition de Mobiasbanca[49], cinquième banque du pays. Dans le secteur agroalimentaire, le Groupe Lactalis, qui a commencé à investir en 2005, possède une laiterie et deux fromageries[50]. Le groupe emploie environ 1400 personnes et produit des fromages pour le marché moldave ainsi que pour l’exportation vers la Russie et l'Ukraine. Enfin, dans le secteur des télécommunications, la filiale d’Orange en Moldavie[51] est leader de la téléphonie mobile du pays avec une part de marché d’environ 65 %[52].

Il est à noter qu’outre ces investissements conséquents, il existe aussi d'autres investissements français comme la société Bargues Agro-Industrie qui, à travers sa filiale locale Nucile Si Natura[53], conditionne des cerneaux de noix pour l’exportation ou encore Le Bridge Corporation Limited[54]. Il y a aussi quelques PME dans le secteur des services (comme Pentalog[55]). Par ailleurs, quelques représentations d’entreprises françaises sont aussi présentes en Moldavie (Alcatel, Pernod Ricard, Areva)[56].

Culture

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'An Anul Nou
8 mars Journée internationale de la Femme Ziua internațională a femeii
20 mars - 31 mars Journées de la francophonie en Moldavie Zilele francofoniei în Republica Moldova
Pâques Paştele En conformité avec calendrier orthodoxe
1er mai Fête du travail Ziua internațională a muncii
9 mai Victoire de 1945 Sărbătoarea victoriei Fin de la Seconde Guerre mondiale
27 août Jour de l'indépendance 1991 Ziua independenței Fête nationale
31 août Fête de notre langue Sărbătoarea « Limba noastră » Restauration de l'alphabet latin, 1989
13 octobre et 14 octobre Journée de la ville Hramul orașului Chișinău
7 janvier Noël orthodoxe Crăciun, nașterea mântuitorului Isus Hristos

Sport

Patrimoine historique

Le patrimoine historique et architectural est constitué par des monastères et églises, des citadelles médiévales, des bâtiments classés monuments historiques et des sites archéologiques. Il est du ressort de l'Académie des sciences, du Ministère de la culture et, pour les églises, également des instances ecclésiastiques. À la suite de la division de la Bessarabie en 1940, une partie du patrimoine moldave ancien (citadelles de Hotin et de Cetatea Albă, par exemple) se trouve aujourd'hui en Ukraine.

Divers patrimoines culturels :

Codes

La Moldavie a pour codes :

Bibliographie

  • (en) Andrei Brezianu, Historical dictionary of the Republic of Moldova, Scarecrow Press, Lanham, Maryland, États-Unis, 2000, XXXIX-274 p. (ISBN 0-8108-3734-X).
  • Matei Cazacu, Nicolas Trifon : Un État en quête de nation : la République de Moldavie, Non Lieu, Paris 2010 [11].
  • Ion Cepleanu : Moldaves et Moldavie entre Prut et Dniestr, MMSH, Aix-en-Provence 1997.
  • Xavier Deleu : Transnistrie, la poudrière de l'Europe, Hugo, Paris 2005, (ISBN 2-7556-0055-1).
  • Junien Javerdac : Moldaves : ils ne sont pas tous roumains, in: Balkan, no 12, Bordeaux-Pessac 1991.
  • Gheorghe Negru : La Politique ethnolinguistique en Moldavie, Prut International, Chisinau 2000, (ISBN 9975-69-100-5).
  • Jean Nouzille : La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9).
  • Florent Parmentier : La Moldavie à la croisée des chemins, Editoo, Paris 2003, (ISBN 2-7477-0071-2).
  • Alain Ruzé : La Moldova, L'Harmattan, Paris 1997, (ISBN 2-7384-6018-6).
  • Nicolas Trifon : La Moldavie ex-soviétique, Acratie, Paris 1993, (ISBN 2-909899-01-2).

Notes et références

  1. Le code ISO 639 ne prend en compte que le nom roumain : Moldova ; en français, les deux sont officiels selon la directive Juppé
  2. Roumain » (limba română /'limba ro'mɨnə/) est le nom de la langue officielle de l'État, langue maternelle de 77 % de la population, aux termes de la déclaration d’indépendance de 1991 et de l’arrêt n° 36 de la Cour constitutionnelle du 5 décembre 2013 (sur [1]) : c’est le nom utilisé par les pro-européens et aussi par le pays voisin, la Roumanie, dont la région contigüe est également appelée « Moldavie » et a aussi fait partie de l’ancienne principauté de Moldavie ; « Moldave » (limba moldovenească /'limba moldoven'e̯ascə/) est l’autre appellation de cette langue romane orientale selon l’article 13 de la Constitution (sur Constitution de la République de Moldavie : c’est le nom utilisé par les minorités slavophones et les communistes. Ces deux dénominations concernent la même langue ausbau, « moderne » ou « savante », parlée en Moldavie et Roumanie par environ 24 millions de locuteurs, dont 3,5 millions en République de Moldavie.
  3. « Moldavie : 10 000 personnes manifestent après un serment discret du gouvernement », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2012
  5. (en) « page Moldavie sur le site du PNUD », PNUD
  6. Les deux sont officiels selon la directive Juppé.
  7. Par exemple dans sa brochure de présentation La République de Moldavie, éd. Universitas, Chişinău, 1991, com. 10.969.
  8. Voir webcast.un.org : intervention de la délégation moldave, en français, au Palais des Nations le 24 janvier 2011, à l'occasion de l'Examen périodique universel.
  9. Réseau écologique national de Moldavie
  10. Recensement roumain [2], moldave [3], [4] et ukrainien (pour l'oblast de Tchernivtsi et les raions du Boudjak) [5].
  11. Nicolae Chetraru, Din istoria arheologiei Moldovei, ed. Știința, Chișinău 1994, (ISBN 5-376-01636-6)
  12. Vincentius Kadlubko: Scriptores Historiae Polonae, Bibliothecae Heilsbergensis, pages 14 et suiv., sur [6] et Victor Spinei: The Romanians and the Turkic Nomads North of the Danube Delta from the Tenth to the Mid-Thirteenth century, Koninklijke Brill 2009, p. 131 et suiv.
  13. Gheorghe Postică, Civilizaţia veche din Moldova ("L'ancienne civilisation de Moldavie"), éd. Ştiinţa, Chişinău 1995, (ISBN 5-376-01634-X).
  14. K. Heitmann : Moldauisch in Holtus, G., Metzeltin, M. et Schmitt, C. (dir.) : Lexicon der Romanschinen Linguistik, Tübingen, vol 3. 508-21, 1989.
  15. Anthony Babel, La Bessarabie, éd. Félix Alcan, Genève, 1932.
  16. Nikolaï Feodorovitch Bougaï: Informations contenues dans la correspondance entre Lavrenti Beria et Joseph Staline, ed. Acad. des Sciences de Moldavie tome 1, Chișinău, 1991 (Н.Ф. Бугай «Выселение произвести по распоряжению Берии…» О депортации населения из Молдавской ССР в 40-50- е годы – Исторические науки в Молдавии. № 1. Кишинев, 1991. 1.0)
  17. Nikolaï Feodorovitch Bougaï : Déportation des peuples de Biélorussie, Ukraine et Moldavie, Ed. Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, Essen, Allemagne, 1999, p. 567-581 (Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии : Лагеря, принудительный труд и депортация. Германия. Эссен. 1999. 1.3)
  18. Olga Căpățînă, Cartea Memoriei, Presa, Chișinău 2000, (ISBN 9975-9562-0-3)
  19. [7]
  20. Résultats finaux des élections législatives de Moldavie - Moldavie.fr - Portail francophone de la Moldavie
  21. Aux élections de juillet 2009, le parlement se partage comme suit : Alliance pour l'intégration européenne (AIE), 53 sièges (Parti libéral-démocrate de Moldavie: 18 sièges, Parti libéral: 15 sièges, Parti démocrate de Moldavie: 13 sièges, Alliance Notre Moldavie: 7 sièges).
  22. Pour cela, 20 députés communistes et « socialistes » ont accordé leur confiance au gouvernement de Chiril Gaburici le 18 février 2015 : Nicolae Timofti l-a desemnat prin decret pe Chiril Gaburici la funcția de premier et commentaires sur [8]
  23. « La Moldavie s’éloigne de l’Europe », sur Le Monde,
  24. (en) Moldova ready for Russia Belarus union, BBC news, jeudi 17 avril 2001. Consultation du 5 octobre 2008.
  25. (en) Communists of Moldova and the future of the country's ethno-political conflicts, étude de Priit Järve, European Centre for Minority Issues, Brief no 3. Publié à Flensburg, Allemagne. Consultation du 5 octobre 2008.
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