Aller au contenu

Citroën DS

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 mars 2013 à 16:53 et modifiée en dernier par Addbot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Citroën DS

La DS, et sa déclinaison simplifiée l'ID, fut commercialisée par Citroën entre 1955 et 1975, tout d'abord en berline puis en break et cabriolet. Le « D » vient probablement de l'usage du moteur le plus récent alors de Citroën, le moteur D, qui avait équipé juste avant la 11 D, qui fut le dernier modèle de la fameuse « traction avant », comme elle était populairement nommée. Bien entendu, l'ID et la DS reprennent le principe de la traction par l'avant, qui a fait la renommée de Citroën.

Dessinée par le designer italien Flaminio Bertoni, en collaboration avec André Lefebvre, ingénieur issu de l'aéronautique, cette automobile était révolutionnaire par bien des aspects. À l'origine, son long capot est prévu pour accueillir un moteur 6 cylindres, mais tant le 6 cylindres en ligne de la 15 que celui à plat ne purent être adoptés, pour cause de mise au point. Son nom de code était « VGD » (Véhicule de grande diffusion[1]), la conception du projet étant lancée par le PDG de Citroën Pierre-Jules Boulanger puis son successeur Pierre Bercot[2]. Elle fut l'« attraction » du salon de l'automobile en 1955. Elle est dotée d'une ligne extrêmement audacieuse, qualifiée même de révolutionnaire, et d'un confort intérieur remarquable grâce à sa suspension hydropneumatique spécifique à la marque. La DS comporte également de nombreuses innovations technologiques qui la démarquent du monde de l'automobile de son époque en Europe : direction assistée, boîte de vitesses à commande hydraulique, freins à disque à l'avant, pivot de direction dans l'axe et, à partir des années 1968-1969, phares pivotants et introduction de l'électronique (moteur à injection). Innovation de sécurité importante : le volant de direction monobras, conçu pour éviter de briser la cage thoracique du conducteur en cas de choc frontal violent. Les DS 21 et 23 auront également les distances de freinage associées aux principales vitesses sur route rappelées sur le tachymètre.

La DS est vite adoptée par les cadres supérieurs et les notables puis par les stars et les élus de la République, jusqu'au général de Gaulle qui en fait la voiture officielle de la présidence.

La voiture

Une ID en stationnement, caisse abaissée.
Les clignotants arrière de la DS sont installés dans le prolongement de la gouttière.

Le museau effilé, porte une fine calandre chromée, les clignotants arrière se donnent des airs de tuyères de réacteur, la sortie de l'échappement est en queue de carpe les deux premières années, à l'avant un carénage total profilé sous la voiture avec deux entrées d'air dans l'axe des disques de freins accolés à la boîte de vitesses avec systèmes à effet Venturi pour un meilleur refroidissement, bref un équipement inhabituel sur une voiture à cette époque : (volant à une seule branche, tableau de bord futuriste, le « champignon », pédale-bouton, en guise de pédale de frein, freins à disque de série à l'avant, etc.)

Même les détails secondaires sont étonnants : fixation des roues par un simple écrou central (jusqu'en 1966), roue de secours inclinée placée à l'extrême avant de la voiture devant le radiateur et parallèle au capot , voie arrière plus étroite, pneus avant et arrière de dimensions différentes, dépose nécessaire de l'aile arrière (maintenue par une vis) pour accéder à la roue, levier de vitesses servant de démarreur, pare-brise très bombé avec montants très fins…

Succédant à la Traction Avant, c'est la première voiture à généraliser les systèmes hydrauliques centralisés d'assistance, notamment la direction et la suspension hydropneumatique (qui permet de faire varier la garde au sol facilitant ainsi le changement de roue, le cric étant remplacé par une béquille réglable). Mais surtout elle offrait à la DS une tenue de route et un confort exceptionnels pour l'époque. Voiture d'ingénieurs, sa construction a nécessité l'invention de nouvelles machines de précision servant à la mesure (pneumatique) des pièces.

Malgré son vieux moteur de traction amélioré à arbre à cames latéral pour les premiers modèles, son cabrage au freinage, sa fragilité aux chocs et le fait que les enfants pouvaient être sujets au « mal de mer », elle fut la référence des voitures de luxe tout au long des années 1960, donnant une grande longueur d'avance à Citroën. Le système de suspension hydropneumatique étant la seule alternative à la suspension à ressort, Rolls Royce et Mercedes adoptèrent une technique similaire pour leurs modèles les plus lourds et donc de plus haut de gamme. Son confort et sa tenue de route, exceptionnels pour l'époque, ainsi que le grand espace pour les passagers à l'arrière, en firent immédiatement le véhicule officiel du général de Gaulle.

Sur le hayon de la DS break qui est à double ouverture, on trouvait deux plaques d'immatriculation : l'une verticale et en retrait, et l'autre à plat horizontalement afin d'être visible même quand le volet bas du hayon est baissé, l'assiette de la caisse était maintenue même à pleine charge grâce à la suspension ce qui l'a fait adopter par beaucoup de commerçants.

Les évolutions mécaniques

DS avec le capot moteur ouvert.
Une DSuper au Musée Automobile de Pont-l'Évêque (aujourd'hui fermé), dans le Calvados.
Une ID de 1967 avec deux phares.
Version Break.
La Citroën DS a la cote.
ID 19 Citroën de 1969, modèle États-Unis.
Une Citroën DS Cabriolet par Henri Chapron.

Le moteur à quatre cylindres en ligne passera de 1,9 à 2,0 puis 2,1 et enfin 2,3 litres d'où les désignations des différentes versions (DS 19, 20, 21, 23). Ce moteur, conçu dans les années 1930 pour la Traction, était déjà considéré comme une des faiblesses des dernières Tractions et, a fortiori, de la DS, en raison de son manque de sophistication (arbre à cames latéral, vilebrequin à trois paliers seulement jusqu'en 1966) ; ce moteur évoluera tout de même et sera même encore utilisé sur les premières CX.

En mars 1961, la puissance de la DS 19 passe de 75 à 83 chevaux SAE par l'augmentation du taux de compression (8,5 au lieu de 7,5), la conception de nouveaux pistons à tête bombée et d'un nouveau carburateur double corps.Début 1963, Citroen propose sur sa DS 19 une classique boite mécanique 4 vitesses, jusqu'alors réservée aux plus basiques ID 19. En 1966, le moteur est profondément revu, comportant entre autres un vilebrequin à 5 paliers. La DS 19 devient DS 19 A par augmentation de cylindrée à 1 985 cm3 et fournit désormais 90 ch SAE (84 ch DIN), la toute nouvelle DS 21 (2 175 cm3) fournissant 109 ch SAE (100 ch DIN). Au salon 1968 pour le millésime 69, la DS 19 A devient DS 20, nouvelle appellation justifiée par l'augmentation conséquente de sa puissance, jusqu'à, 103ch SAE (91ch DIN), alors que la DS 21 voit sa puissance augmenter à 115 ch SAE (106 ch DIN).

À partir du salon 1969, l'injection électronique Bosch (type D-Jetronic) fait son apparition sur la DS 21 injection électronique ( 125 ch DIN - 188 km/h)). C'est au millésime 71 que les boîtes de vitesse mécaniques reçoivent un 5è rapport . L'année suivante, toutes les "21" seront proposées avec une boîte de vitesse automatique Borg-Warner à 3 rapports, en option catalogue. Les "21" cèdent la place aux "23" de 2 347 cm3 de cylindrée à partir de 1973, fournissant 115 ch DIN avec carburateur ou 130 ch DIN avec l'injection, sur la DS 23 injection électronique.

Le liquide rouge, LHS (liquide hydraulique synthétique)[3] utilisé dans le circuit hydraulique, engendre une épidémie de pannes peu après le lancement de la voiture en raison d'un gros oubli des chimistes de Citroën : le liquide devient oxydant au-dessus de 40 °C et ronge tous les joints. Un léger changement de formule résout le problème en 1957. À partir d'octobre 66 (modèle 67) une toute nouvelle huile verte d'origine minérale, le LHM (« Liquide Hydraulique Minéral »), aussi utilisée dans la plupart des machines industrielles, offre l'avantage d'une stabilité supérieure avec un point d'ébullition proche de 300 °C. Les pièces hydrauliques pour LHS (liquide hydraulique synthétique) et LHM (liquide hydraulique minéral) sont incompatibles.

Côté carrosserie, la première modification d'importance apparait au salon de Paris 1962, pour le millésime 63. Nouveau pare-choc avant avec butoirs en caoutchouc en forme de boomerang vertical. La jupe inférieure n'est plus disjointe de la caisse, alors que les ailes avant sont imperceptiblement modifiées . Le tout pour une amélioration de l'efficacité aérodynamique (+ 10 km/h),et une modernisation de la ligne. En 1968 l'avant est de nouveau redessiné, intégrant quatre phares carénés. Les grosses optiques extérieures incluant les codes s'ajustent à l'assiette tandis que les optiques intérieures à longue portée à iode peuvent s'orienter suivant la trajectoire de la voiture, du moins sur les modèles dotés de la direction assistée. En série sur toutes les versions de DS, ce dispositif est en revanche en option sur les autres modèles de la gamme D.

L'intérieur a connu lui aussi plusieurs générations de tableau de bord. Le tableau initial de la DS 19, un exercice de style d'une grande pureté, très design, fut remplacé en septembre 1961 par une version plus ergonomique, plus moderne, mais surtout plus simple à fabriquer et à monter. L'esprit de la 1ère planche de bord était conservé, mais la pureté du design initial s'était quelque peu dissipée. En septembre 68, nouvelle concession à la modernité avec la suppression des chromes, mais l'esprit demeure toujours. Par contre, le dernier tableau de bord apparu au millésime 70 avec compteurs ronds, compte-tours, rembourrage de la partie supérieure etc., s'il n'offre sur le papier que des avantages, n'est vraiment pas au niveau de ses prédécesseurs quant à son style....

À noter également, indépendamment des modifications techniques et de style, le lancement au salon 1964 ( millésime 65 ) de la finition PALLAS , disponible sur toutes les DS, et ce jusqu'à l'arrêt de la production. Extérieurement elle se reconnaît à ses panneaux de custodes et ses pied-milieu en aluminium brossé, des baguettes de ceinture supérieure de caisse et de bas de caisse en inox, d'enjoliveurs spécifiques et de baguettes de protection latérales avec insert en caoutchouc nervuré. Une couleur gris palladium lui est spécifique. Intérieurement, les portes sont entièrement capitonnées, le sol est recouvert d'un tapis Dunlopillo, les sièges avant plus hauts, le pavillon tendu de tissu et, en option, elle peut recevoir un garnissage cuir .

La DS aux États-Unis

D'une conception technique sophistiquée nécessitant un entretien important, elle n'intéressa que ceux qui étaient prêts à faire des efforts pour rouler « différemment ».

Vrai succès en Europe, la DS peinera à s'imposer sur le marché nord-américain. Véhicule haut de gamme, les prestations que la clientèle visée attendait d'un tel véhicule lui faisaient défaut : (transmission entièrement automatique, climatisation : à confirmer, ces véhicules existaient d'après certaines sources), vitres électriques et moteur plus puissant. Le prix de la DS était comparable à un véhicule concurrent au même niveau de la gamme, comme la Cadillac. De plus, durant ces années une législation américaine obsolète interdisait certains dispositifs innovants, tels que le fluide minéral hydraulique de LHM et les phares aérodynamiques, deux équipements aujourd'hui communs dans les véhicules vendus aux États-Unis. Néanmoins, 38 000 unités ont été écoulées aux États-Unis, ce qui est une performance finalement assez honorable sur un marché réputé difficile d'accès aux constructeurs français. La DS est aujourd'hui une voiture culte aux États-Unis. Elle apparaît même dans le film Time Out, censé se dérouler en 2070. La DS fut également exposée au musée d'art moderne (MOMA) de New York.

L'impact de la DS sur l'évolution de Citroën

Retard sur le segment des voitures moyennes

En 1955, la DS imposa l'image d'une marque novatrice, elle fit sensation au point que Citroën craignait que ses futurs modèles ne soient pas assez innovants. La 2CV connut des évolutions mineures, et l'Ami 6 (suivie de l'Ami8) (sans oublier la Dyane de 1967 ) fut la seule nouveauté présentée jusqu'à la sortie de la GS en 1970. Citroën n'a pas pu investir dans le segment des voitures moyennes, le plus rentable en Europe. Des véhicules furent étudiés pour concurrencer la Peugeot 403 et la Renault 16, mais ils ne furent jamais produits, car considérés comme trop ordinaires. Citroën présenta la GS pour occuper ce segment du marché, mais pas avant 1970.

Le remplacement de la DS

La DS resta populaire et concurrentielle durant toute sa carrière, le plus haut niveau de production étant atteint en 1970. À la fin de sa vie, certains aspects comme l'habitacle assez étroit ou le levier de vitesse au tableau de bord commencèrent néanmoins à paraître vieillots.

Finalement, après vingt ans de production, durant lesquels plus d'un million trois cent mille DS sortirent des chaînes de production, du break à la cabriolet, dont 493 724 breaks DS et 1 365 cabriolets, elle fut remplacée par la Citroën CX au milieu des années 1970.

Véhicule de collection devenu culte, une DS 23 cabriolet a été vendue 344 850 euros en février 2009[4].

Le mythe de la DS

La DS est le symbole de la France des années 1960 et 1970, celui d'un pays insouciant, libre et optimiste, et connaissant le plein emploi dans l'industrie et le bâtiment.

L'attentat du Petit-Clamart

Les qualités de la DS furent pour beaucoup dans la survie du général de Gaulle lors de l'attentat du Petit-Clamart dont il fut victime le , à bord de la DS 19 immatriculée 5249 HU 75[5],[6]. Avec deux pneus crevés[5] sur une mauvaise route mouillée[5] tout en prenant de la vitesse, toute autre automobile de l'époque, dans les mêmes circonstances, serait probablement partie en tête-à-queue. C'est notamment par le très gros pivot de direction placé dans l'axe de chacune des deux roues avant qui oblige à repousser les freins à disque en sortie de la boîte de vitesses, que cet exploit a pu être réalisé. Il convient d'ajouter le grand sang-froid du chauffeur, le gendarme Francis Marroux[5] qui, dès l'ouverture du feu, eut la présence d'esprit de rétrograder de quatrième en troisième pour donner plus de vigueur à l'auto, et se dégager au plus vite de l'embuscade. Le même chauffeur pilotait la DS présidentielle, le , lors de l'attentat de Pont-sur-Seine[7].

Littérature

  • Roland Barthes lui consacre un passage dans son essai Mythologies (1957) où il analyse les mythes contemporains.
« La « Déesse » est d'abord un nouveau Nautilus. C'est pourquoi on s'intéresse moins en elle à la substance qu'à ses joints. On sait que le lisse est toujours un attribut de la perfection parce que son contraire trahit une opération toute humaine d'ajustement. »

La DS aujourd'hui

DS 23 IE.

La valeur la plus élevée jusqu'ici enregistrée pour une DS est de 344 850  pour une DS 23 IE boîte de vitesses mécanique cabriolet (peinture extérieure blanc Meije, intérieur cuir noir, modèle restauré) d'Henri Chapron, vendue à Rétromobile par Bonhams en février 2009.

Le précédent record pour une DS était de 176 250 , toujours pour une DS 23 IE cabriolet (peinture argentée, cuir rouge, seulement 100 000 km) d'Henri Chapron, vendue à Rétromobile chez Christie en février 2006.

Le 9 octobre 2005, lors du cinquantième anniversaire de son lancement, un convoi de 1 600 DS a circulé dans Paris.

L'ambulance utilisée dans le tour du monde, à Rio de Janeiro.

De 2005 à 2008, le jeune Français Manuel Boileau a voyagé autour du monde dans une ambulance DS 1971. Ce fut un voyage de 80 000 km à travers 38 pays.

Le journal Les Échos, dans son édition du 2 février 2009, mentionne que le groupe Citroën reprendrait le nom de sa berline emblématique pour créer une nouvelle ligne positionnée plus haut de gamme, à partir de 2010, via le concept car Citroën DS Inside[8],[9],[10]. Cette nouvelle ligne, constituée de trois modèles haut de gamme (DS3, DS4, DS5), est nommée DS pour Different Spirit[11].

Cinéma

La Citroën DS apparaît dans de nombreux films au cinéma. On peut tout de même dresser une filmographie sélective des cas où sa présence est remarquable :

Séries télévisées

Citroën DS 21 Pallas.
  • "Battlestar Galactica (série télévisée americaine, 2006) : dans "Téléchargement", le 17e épisode de la 2e saison. une DS est garée dans un parking souterrain sur la planète Capricia
  • Caprica (série télévisée américaine, 2010) : dans Rebirth, le 2e épisode de la 1re saison, il s'agit de la voiture conduite par Joseph Adama (joué par Esai Morales), la série se déroulant dans un environnement rétro-futuriste.
  • Crossing Jordan. Au début de la série le Dr Garret Macy (joué par Miguel Ferrer) conduit régulièrement une DS 21.
  • Eureka (série télévisée américaine). Elle apparaît dans le générique comme voiture futuriste.
  • Buffy Contre Les Vampires (série télévisée américaine, 1997). Dans la série, Rupert Giles, l'Observateur de Buffy, possède une Citroën DS.
  • Mentalist (série télévisée américaine, 2010). Dans la série, Patrick Jane conduit une Citroën DS 21 Pallas de 1971. L'acteur principal, Simon Baker, aurait lui-même demandé que son personnage affectionne une voiture européenne en hommage à Columbo et à sa Peugeot 403. Warner Bros, qui produit la série criminelle, a réutilisé une DS de son propre stock d'autos. Sa carrosserie, rouge à l'origine, a été repeinte en eggshell blue (couleur coquille d'œuf bleu) pour Mentalist.
  • Hero Corp (série télévisée française, 2008). La Citroën DS est la seule voiture du village.
  • Highlander (série télévisée franco-canadienne, 1992-1998). Highlander de Gregory Widen avec Adrian Paul, Stan Kirsch et Jim Byrnes. La voiture est visible dans les épisodes où Duncan MacLeod vit à Paris.
  • Les policiers dans la série CHiPs trouvent une DS sur trois roues sur l'autoroute.
  • Peter Graves conduit une Pallas DS21H 1966 gris nacre dans une poursuite en voiture dans Marseille dans la série Mission impossible (épisode La Veuve, saison 2, épisode 1, 1967).
  • Warehouse 13 : taxi dans l'épisode 1 de la saison 4.

Clips

  • Une DS noire apparaît dans le clip du titre Round & Round de Selena Gomez en 2010.
  • Une DS grise apparaît dans le clip de titre Unintended de Muse en 1999.
  • Une DS noire « TAXI » apparaît dans le clip du titre Cose della vita (« Les choses de la vie ») de Eros Ramazzotti et Tina Turner en 1993.
  • Un cabriolet DS 21 Chapron apparaît dans le clip du titre "Le parking des anges" de Marc Lavoine

DS hors-série

Compétition

L'équipage Paul Coltelloni (pilote) - Desroziers - Alexandre remporta le rallye Monte-Carlo au volant d'une ID 19 en 1959 (ce véhicule participant la même année à la victoire de Paul Coltelloni au championnat d'Europe des Rallyes), puis en 1966 ce fut au tour de Pauli Toivonen, déjà second en 1963, d'inscrire son nom au palmarès de l'épreuve [12],[13].

Durant toute leur carrière sportive, les ID et DS remportèrent de nombreux autres rallyes ou courses routières, comme le Tour de Corse en 1961 (équipage René Trautmann-Ogier) et 1963 (équipage R.Trautmann-Chabert) ; le Rallye Lyon-Charbonnières (alors Neige et Glace) 1958 en catégorie tourisme de plus de 1 600 cm3 (R. Trautmann et madame) ; le Liège-Sofia-Liège en 1961 (équipage Bianchi-Harris) ; la catégorie tourisme de la Coupe des Alpes 1962 ; le Rallye Féminin Paris – Saint Raphael 1963 (Lucette Pontet-Mme Dutel)[14] ; la catégorie coupe des dames de l'East African safary kenyan en 1965 (Françoise Houillon) ; en 1968 troisième au marathon Londres-Sydney ; le Rallye du Portugal en 1969 (Francisco Romãozinho-« Jocames ») ; le Rallye du Maroc également en 1969 (Neyret-Terramorsi sur un proto DS21 (triplé de la marque)), 1970 (équipage identique (doublé de la marque)) et 1972 (encore Neyret-Terramorsi, sur DS 21 G2 cette fois (doublé de la marque)) (en 1971 une SM l'emporte, devant une DS) (au total Citroën remporte alors 4 coupes des constructeurs) ; l'étape européenne du marathon Wembley-Mexico en 1970 (R. Trautmann) ; la 1re édition de la Ronde Hivernale en 1970 (futures 24 Heures de Chamonix - équipage Verrier-Neyret sur DS 21) ; et le Rallye intercontinental Wembley-Münich de 1974 sur DS 23 (équipage Welinski-Tubman-Reddiex, australien).

DS Mille pattes

Miniature au 1/43e de la Citroën DS « Mille pattes » Michelin.

La DS Mille pattes est une voiture unique conçue par l'équipementier de pneu Michelin pour réaliser des essais de pneu de camion (comportement et test d'usure) sur la route. Il s'agit d'une DS de 1972 extrêmement modifiée, avec 10 roues plus la roue de test placée au centre de la voiture. Cette DS est motorisée par deux moteurs V8 Chevrolet, elle développe 250 ch, pour un poids de 9 tonnes et une vitesse maximale de 180 km/h[15].

Chapron

En 1958, Henri Chapron, un carrossier automobile français, crée le premier cabriolet DS Décapotable. Ses créations deviennent des pièces de collection. Il réalisera en très petites série de nombreuses versions de DS berlines, coach et décapotables . C'est lui qui fut choisi par Citroën pour concevoir et fabriquer le cabriolet "usine", lancé au salon 60 (millésime 61) et supprimé à la fin du millésime 71 . Ce cabriolet "usine" suivit l'évolution technique de la berline, et exista en version DS 19 (1960-1965), DS 21 (1965-1971) et DS 21 injection électronique (1969-1970). Une variante ID du cabriolet "usine" exista également (cf. Citroen ID Wikipédia). À noter, que le cabriolet "usine" n'exista jamais en version DS 23. Les exemplaires existants, étant des transformations réalisées à l'unité par leur propriétaire, ou à leur demande, soit à partir de Berlines transformées, soit à partir de cabriolets "usine" remotorisés en 23.

Reactor

En 1965, le préparateur automobile hot rod américain Gene Winfield crée la Reactor sur la base de la DS, avec moteur Chevrolet Corvair, traction avant, deux places, 6 cylindres à plat, le moteur turbocompressé passe à 180 chevaux, carrosserie légère en aluminium[16]. Cette voiture est utilisée pour les séries télévisées Batman (le Batman « New Look » 1964-1969), Ma sorcière bien-aimée, et La Patrouille du cosmos[17].

DS prototype V4 2 temps 1970

Début des années 1970, Citroën eu l'idée de créer une voiture ne comportant que 2 vitesses : une marche avant et une marche arrière. Pour ce faire, Citroën plaça un moteur V4 de 1 800 cm3 à injection. Celui-ci développait 120 ch à 5 000 tr/min et surtout 85 ch à 2 000 tr/min. Un deuxième moteur de 200 cm3 4 temps permettait d'entraîner le compresseur.

DS longues

DS Tissier

On peut trouver quelques DS longues à 6 ou 8 roues. Un grand nombre de celles-ci furent allongées par la firme Tissier et servent de plateau porte-voiture ou ambulance.

L'Homme-Orchestre Rémy Bricka fera ses tournées avec une DS longue break, puis avec une CX longue break à 6 roues .

Références

  1. Patrick Bollon, Esprit d'époque, 2002, p. 114
  2. « Citroën DS, 1955 : Le génie français à son zénith », sur Capital.fr,
  3. www.hd19.net La Petite histoire illustrée du LHS-LHM et du Silicone.
  4. « Montant record pour une DS », NouvelObs.com, (consulté le )
  5. a b c et d Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, t. III, éd. du Seuil, 1986 (ISBN 2-02-009393-6), p. 276-278.
  6. La voiture est exposée au musée Charles-de-Gaulle, à Lille.
  7. Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, t. III, Éd. du Seuil, 1986 (ISBN 2-02-009393-6), p. 196-198.
  8. Citroën s'apprêterait à relancer la production de DS
  9. (en) Citroen bringing back the DS in three flavors
  10. Citroën va relancer la DS
  11. Actu : Citroën DS Inside Concept
  12. DS/ID en compétitions 1
  13. DS/ID en compétitions 2
  14. Rallye Féminin Paris-Saint Raphael
  15. DS Mille pattes
  16. http://www.automobilemag.com/features/news/1105_winfield_rod_and_custom/photo_21.html
  17. http://www.streetrodderweb.com/events/0807sr_56th_detroit_autorama/autorama_basement.html

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Bibliographie

  • Olivier de Serres, Citroën DS : au Panthéon de l'automobile, Éd. Anthèse.
  • Fabien Sabatès, Le Guide de la DS 19, Éd. ETAI.
  • Fabien Sabatès, Le guide ID 19 (1957-1975), Paris, Éd. ETAI, 2003, 176 p.
  • Fabien Sabatès, La DS objet de culte, Paris, Massin éditeur, 1990, 127 p.
  • Thibaut Amant, DS, 50 ans de passion, avec des photos de Daniel Denis, Éd. ETAI.
  • Dominique Pagneux, Citroën DS de mon père, t. 1 (1955-1967) et t. 2 (1968-1976), Éd. ETAI.

Liens externes