L'aventure c'est l'aventure
Réalisation | Claude Lelouch |
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Scénario |
Claude Lelouch Pierre Uytterhoeven |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Films 13 |
Pays d’origine |
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Genre | comédie d'aventure |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
L'Aventure c'est l'aventure est un film français réalisé par Claude Lelouch, sorti en 1972. Boudé à sa sortie en salle il est propulsé avec les années au rang de film culte[1].
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
Après 1968, devant un monde en apparente effervescence, trois truands (Lino, Jacques, et Simon) et leurs deux sous-fifres (Aldo et Charlot) recyclent leurs méthodes traditionnelles de gangsters et décident de jouer la politique pour leurs méfaits : enlèvement de Johnny Hallyday (avec sa complicité, pour une campagne promotionnelle), mercenaires pour une armée révolutionnaire d'Amérique du Sud (sans le sou mais qui en trouvera...), détournement d'avion non-violent, et bien d'autres surprises entre la France et l'Afrique.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre : L'aventure c'est l'aventure
- Réalisation : Claude Lelouch
- Scénario : Claude Lelouch, Pierre Uytterhoeven
- Assistants réalisateur : Claude Pinoteau, Daniel Vigne
- Images : Jean Collomb
- Son : Bernard Bats
- Musique : Francis Lai, José Padilla (bande originale)
- Cascades : Gérard Streiff
- Cascades automobiles : Rémy Julienne (non crédité)
- Production : Les Films 13 (visa 38.982)
- Pays d'origine :
France,
Italie
- Format : couleurs (Eastmancolor) - son mono - 35 mm
- Genre : Parodie sociale comique
- Durée : 120 minutes
- Date de sortie : (France)
Distribution[modifier | modifier le code]
- Lino Ventura : Lino Massaro
- Jacques Brel : Jacques
- Charles Denner : Simon Duroc
- Charles Gérard : Charlot
- Aldo Maccione : Aldo Maccione
- Nicole Courcel : Nicole, la porte parole des prostituées
- Gérard Sire : l'avocat général
- Juan Luis Buñuel : le général Ernesto Juarez
- Yves Robert : l'avocat de la défense
- André Falcon : Armand Herbert, ambassadeur de Suisse
- Élie Chouraqui : révolutionnaire (non crédité)
- Johnny Hallyday : lui-même
- Gordon Heath (en)
- Xavier Gélin : Daniel Massaro
- Prudence Harrington : Mme Herbert, la femme de l'ambassadeur
- Jean Berger
- Henry Czarniak : un motard
- Maddly Bamy : une fille en vacances
- Sophie Boudet : une fille en vacances
- Annie Kerani : une fille en vacances
- Annie Ho/Hau : une fille en vacances
- Eva Damien : une experte en politique
- Jacques Paoli : lui-même
- Michel Drucker : lui-même
- Alexandre Mnouchkine : John Davis
- Georges Dancigers : M. Dantziger
- Arlette Gordon : une hôtesse de l'air
- Catherine Allégret : une militante
- Sylvain Joubert : un militant
- Abder El Kebir : un militant
- Hénia Sucha : une militante
- Jean Collomb : le pape
- Marcel Cravenne
- Pierre Kast
- Lionel Vitrant : un homme à vélo
- Roger Rudel : voix postsynchro
- Michèle Alet
- Philippe Ruggieri
- Sevim/Lyle Joyce
Production[modifier | modifier le code]
Développement et choix des acteurs[modifier | modifier le code]
En 1971, Claude Lelouch est invité à dîner chez son ami le réalisateur Pierre Kast, où sont également conviés des journalistes du Cahiers du cinéma[2]. En fin de soirée, Kast demande à Lelouch s'il a passé un bon moment, ce à quoi l'auteur d'Un homme et une femme lui répond qu'il n'a rien compris à ce qu'il a entendu[2]. Le lendemain, Lelouch revoit son hôte et le remercie car il a l'idée « de faire un film sur la confusion, pour montrer à quel point les intellos mélangent tout » et qu' ils « sont séduits par n’importe quel discours si l’orateur a du charisme », tout en voulant « faire intervenir des voyous qui n’ont rien à cirer de rien, mais qui se servent de la politique pour faire de l’argent »[2]. Lelouch s'attaque à ce film « politiquement incorrect », qui va devenir L'aventure c'est l'aventure et pense à Jean-Louis Trintignant, avec lequel il avait déjà tourné dans Le Voyou pour incarner un des personnages, mais l'acteur ne croit pas à l'histoire et pense ne pas rentrer dans le personnage[2]. Le rôle est finalement confié à Jacques Brel, qui accepte afin de parfaire son apprentissage de la mise en scène[3]. Le réalisateur envisage Simone Signoret dans le rôle de la prostituée qui harangue la foule, mais Signoret « a eu peur » et Nicole Courcel est finalement choisie[2]. Charles Denner est choisi pour jouer le second des rôles principaux masculins, mais le côté «névropathe cyclique» rebute l'acteur, mais selon Lelouch, Denner est « finalement séduit par l’idée d’interpréter un personnage aux antipodes de lui-même »[2]. Ayant envie de travailler avec Lelouch, Lino Ventura donne son accord après que le réalisateur a mis l'acteur en confiance en parlant du projet des Pieds Nickelés comme des « voyous surréalistes »[2]. Bernard Tapie avait également été pressenti pour le rôle d'Aldo Maccione[4].
Lieux de tournage[modifier | modifier le code]
- Paris
- Aérodrome Jean-Baptiste Salis de Cerny-la Ferté-Alais, Essonne [5].
- Antigua-et-Barbuda[5].
Autour du film[modifier | modifier le code]
- Une bande dessinée de L'aventure, c'est l'aventure[6], sur le scénario original de Claude Lelouch et dessinée par Bernard Swysen, est sortie chez Bamboo en 2010.
- C'est pendant le tournage que Jacques Brel fait la connaissance de Maddly Bamy, qui deviendra sa dernière compagne.
- Interview de Claude Lelouch : "Je voulais faire à tout prix un film sur l'année 71, 72, enfin... sur l'époque dans laquelle nous vivions (...) et si je voulais parler de ça, fallait parler de la contradiction... fallait parler des gens qui sont convaincus d'être persuadés de certaines choses et qui changent d'avis deux secondes après, qui se contredisent, qui votent pour n'importe qui, qui disent n'importe quoi à n'importe qui... (..) un film pas fou... pas fou mais profondément réaliste"
Récompense[modifier | modifier le code]
- Ouverture du festival de Cannes 1972
Notes et références[modifier | modifier le code]
- {http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/le-film-a-voir-ce-soir-l-aventure-c-est-l-aventure_4801a792-d41f-11e6-be64-6873b89286b1/} Le Figaro
- http://www.devildead.com/histoiresdetournages/index.php?idart=23
- http://www.dvdclassik.com/critique/l-aventure-c-est-l-aventure-lelouch
- « L'aventure, c'est l'aventure », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le 12 novembre 2017)
- « L'aventure, c'est l'aventure », sur l2tc.com (consulté le 25 janvier 2017)
- « L' aventure c'est l'aventure », sur Sceneario.com (consulté le 17 avril 2016)
Annexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- L'aventure c'est l'aventure sur Allociné
- (en) L'aventure c'est l'aventure sur l’Internet Movie Database
- L'aventure c'est l'aventure sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- L'aventure c'est l'aventure sur Unifrance.org
- Gilles Botineau, « L'Aventure c'est l'aventure : Sea, sex & classe ! », sur CineComedies, .
- Johnny Hallyday chante L'aventure c'est l'aventure