Caprica

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Caprica
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Titre original Caprica
Genre Série de science-fiction
Création Remi Aubuchon (en)
David Eick
Ronald D. Moore
Acteurs principaux Eric Stoltz
Esai Morales
Paula Malcomson
Alessandra Torresani
Magda Apanowicz
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Chaîne d'origine Syfy
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 18
Durée 42 minutes
Diff. originale
Site web http://www.syfy.com/caprica

Caprica est une série télévisée américaine de science-fiction en 18 épisodes de 42 minutes créée par Remi Aubuchon, David Eick et Ronald D. Moore et diffusée depuis le jusqu'au sur Space au Canada et jusqu'au sur Syfy aux États-Unis. Cette série, issue de la franchise Battlestar Galactica (réinvention), est décrite comme la première saga familiale de science-fiction à la télévision[1].

En France, elle est diffusée entre le et le sur Syfy Universal, et au Québec depuis le sur Ztélé[2].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Caprica s'est délibérément écartée de la série dont elle était dérivée pour des impératifs artistiques et commerciaux[3]. Ronald D. Moore défendit résolument cette décision en expliquant qu'il ne s'agissait pas d'appliquer une recette (« …you don't try to repeat the formula »)[4]. De plus, si Battlestar Galactica avait été un succès critique, la série n'avait touché qu'un public principalement masculin et la chaîne de télévision était convaincue que le contexte de la guerre spatiale rebutait le public féminin[5]. Pour ces raisons et parce que la version initiale de Caprica mettait en scène des événements précédant les guerres cylons, la série possède une personnalité qui lui est propre et a su trouver son ton, son contenu et son style. Caprica contient des éléments qui éclairent sans doute la compréhension de la série originale, mais se veut accessible à un public qui n'aurait jamais vu Battlestar Galactica[6].

La série a pour décor la planète fictive de Caprica, cinquante-huit ans avant les événements racontés dans Battlestar Galactica. Elle présente l'histoire de Caprica avant la rédaction et la ratification des « Articles de la Colonisation » destinés à unir les douze planètes et créer les Colonies Unies de Kobol. Le système stellaire est alors en paix et ses habitants vivent dans des sociétés qui ne sont pas tellement différentes des nôtres. Mais l'importance de la technologie et une avancée considérable en robotique permet de réaliser un vieux rêve : concilier intelligence artificielle et corps mécaniques à travers les premiers robots vivants, les cylons. Leur création entrainera la première guerre contre les cylons.

Prémices[modifier | modifier le code]

La série tourne autour de deux familles : les Adama et les Graystone. Joseph Adama est le père du futur commandant du Battlestar Galactica, William Adama. Cet avocat qui s'est illustré dans la défense des droits civiques devient un opposant aux expériences sur l'intelligence artificielle et les cylons. Ces derniers sont la création des Graystone, propriétaires d'une grande entreprise informatique.

Mark Stern, le vice-président exécutif de Sci Fi Channel chargé de la programmation originale, avait annoncé que le script du pilote de deux heures se terminerait sur une explication de l'origine du terme « cylon »[7] Le 20 septembre 2007, Bradley Thompson, scénariste et producteur de Battlestar Galactica, révéla que le script de Ronald D. Moore mettait en scène un personnage définissant le terme cylon comme suit : « A cybernetic life-form node, a Cylon. » (« un module de forme de vie cybernétique, un cylon. »)

Fiche technique[modifier | modifier le code]

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[10] et DSD (Doublage Séries Database)[8]

Distribution[modifier | modifier le code]

Grace Park, Eric Stoltz et Esai Morales (avril 2009).

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

Personnages secondaires[modifier | modifier le code]

Épisodes[modifier | modifier le code]

La série a été fragmentée en deux parties, sans pour autant que chacune d'elles soit une saison. Les neuf premiers épisodes ont été diffusés entre le et le . La deuxième partie contenant neuf autres épisodes est diffusée à partir d'[13].

# Titres Réalisateur Scénariste Diffusion États-Unis et Canada Diffusion en France
sur Syfy Universal
Diffusion au Québec
sur Ztélé
0Pilote
Pilot
Jeffrey ReinerRemi Aubuchon et Ronald D. Moore (Syfy)[14]

Quand un train est la cible d’une attaque terroriste dans la ville de Caprica, deux hommes, Daniel Graystone, riche informaticien et, Joseph Adama, un avocat, s’efforcent de faire face à la perte de leurs êtres chers dans l’attentat. Daniel n’accepte pas la perte de sa fille, Zoe, et Joseph, la perte de sa fille et sa femme, Tamara et Shannon. 

1France : Rebirth[15]
Canada : Renaissance

Rebirth
Jonas PateMark Verheiden (Syfy)

Amanda découvre une part entière de la vie de sa fille qu’elle ignorait ce qui l’amène à faire une hypothèse surprenante et une déclaration publique controversée lors de la cérémonie commémorative pour les victimes de l’attentat. 

2Apprendre de ses erreurs
Reins of a Waterfall
Ronald D. MooreMichael Angeli (Syfy)
3Danser sur les tombes
Gravedancing
Michael WatkinsHistoire: Jane Espenson et Michael Angeli
Mise en scène: Jane Espenson
(Syfy)
4Il y a un autre ciel
There Is Another Sky
Michael NankinKath Lingenfelter (Syfy)

Tamara essaie de quitter le monde virtuel et doit s'allier à un jeune joueur pour accomplir une mission périlleuse. Elle finit par prendre conscience de son état. Sur Caprica, Daniel Graystone affronte le conseil d'administration de son entreprise en présentant son prototype cylon. 

5Connais ton ennemi
Know Thy Enemy
Michael NankinHistoire : Patrick Massett et John Zinman et Matthew B. Roberts
Mise en scène : Patrick Massett & John Zinman
(Syfy)
6Quand la mémoire nous joue des tours
The Imperfections of Memory
Wayne RoseMatthew B. Roberts (Syfy)
7Âmes perdues
Ghosts in the Machine
Wayne RoseMichael Taylor (en) (Syfy)
8Le Fond de l’abîme
End of the Line
Roxann DawsonMichael Taylor (Syfy)
9Paradis virtuel
Unvanquished
Eric StoltzRyan Mottesheard (Syfy)
10Représailles
Retribution
Jonas PatePatrick Massett et John Zinman (Syfy)
11Le Sang coule
Things We Lock Away
Tim HunterDrew Z. Greenberg (Syfy)
12Le Début et la fin
False Labor
John DahlMichael Taylor (Syfy)
13Effet boomerang
Blowback
Omar MadhaKevin Murphy (en) (Space)
14La Marque de passage
The Dirteaters
John DahlMatthew B. Roberts (Space)
15Naissance des paradis
The Heavens Will Rise
Michael NankinMichael Taylor (Space)
16Sort funeste
Here Be Dragons
Michael NankinPatrick Massett et John Zinman (Space)
17L'Apothéose
Apotheosis
Jonas PateKevin Murphy et Jane Espenson (Space)

Commentaires[modifier | modifier le code]

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Eric Stoltz reçut le script sur le tournage d'un film et le laissa dans sa chambre d'hôtel durant quelques jours sans le lire. Quand une femme de ménage le déroba pour un amateur de Battlestar Galactica, Stoltz mesura l'ampleur de l'intérêt des fans pour la nouvelle série et regretta de ne pas l'avoir lu[16]. À l'origine, Paula Malcomson aurait préféré le rôle de Sœur Clarice ; mais Jeffrey Reiner pensait qu'elle ferait une excellente Amanda Graystone et il finit par la persuader d'abandonner sa réticence initiale[16]. Le , le rôle de Sasha Roiz fut ajouté à la distribution principale[17].

Développement[modifier | modifier le code]

Après un cycle de pré-développement, la chaîne Sci Fi a annoncé que Caprica prendrait la forme d'une télésuite de deux heures pouvant servir par la suite d'épisode pilote déguisé d'une série télévisée, soumise à l'audience[18],[19]. NBC Universal Television Studio développera la série en collaboration avec les producteurs exécutifs de Battlestar Galactica, Ronald D. Moore et David Eick, ainsi que le scénariste de la série 24 heures chrono, Remi Aubuchon, qui écrira le pilote et sera le producteur au quotidien de la série.

Selon les déclarations de Moore dans le livre Compagnon de la saison 3 [de Battlestar Galactica], la série préquelle Caprica aura un format fortement orienté sur les arcs narratifs, comme son prédécesseur ; c'est l'une des principales raisons pour lesquelles le réseau est réticent à en tirer une série directement : ce type de séries a des difficultés notoires à attirer de nouveaux téléspectateurs, à l'inverse des séries composées d'épisodes stand-alone. Cela avait déjà provoqué une certaine friction entre Moore et la chaîne Sci Fi, puisque les deux premières saisons de Battlestar Galactica utilisaient énormément les arcs narratifs, avec une attention particulière à la continuité, mais ne parvenaient pas à atteindre l'audience souhaitée par Sci Fi. Celle-ci poussa Moore à revoir quelques scripts de la troisième saison, qui fut finalement composée d'un grand nombre de stand-alone. Ce changement fit davantage de mal que de bien aux audiences, puisqu'il en résulta des critiques négatives à la fois des fans et des critiques du genre. Moore révéla dans le podcast de l'épisode final de la troisième saison que le réseau avait finalement admis à contrecœur que le format d'épisodes stand-alone ne fonctionne tout simplement pas avec l'histoire qui est mise en place.

Réception et annulation[modifier | modifier le code]

La série diffusée aux États-Unis obtient en général une audience modeste, avec un pic à 1,6 million de téléspectateurs pour l'épisode final de mi-saison[20]. La saison « 1.5 » a débuté avec des audiences encore plus faibles, descendant sous la barre des 900 000 spectateurs par épisode[21],[22],[23],[24],[25]. Au regard de ces audiences faibles, Syfy annule la série le 27 octobre 2010, et retire de la grille des programmes les cinq derniers épisodes programmés[26]. Ces derniers épisodes devraient cependant être diffusés lors du premier trimestre 2011[27] aux États-Unis. La chaine canadienne Space choisit cependant de les diffuser dans la continuité dès le . Quelques mois plus tard, Syfy arrête également la série Stargate Universe, ne la renouvelant pas pour une troisième saison.

Peu après l'annonce de l'annulation, des regroupements de fans lancent depuis Internet (utilisant Facebook et Twitter) plusieurs actions visant à faire fléchir Syfy ou à manifester leur mécontentement : une Apple Campaign (la pomme, référence au fruit défendu, est un symbole de la série, largement utilisé dans sa promotion) qui rappelle l'effort similaire des fans de Jericho en 2007, une campagne-vidéo (I'm a Lil cylon), plusieurs pétitions (dont une a dépassé 10 000 signatures), un appel à commander en masse les DVD de la série, et, au contraire, une incitation à boycotter la chaine[28],[29]. Si ces divers projets permettent à la série de se poursuivre virtuellement, à travers des fan fictions entre autres, ils ne changent pas la décision de Syfy, définitive.

Les fans désirant la reprise de la série mettent notamment en avant sa réception critique, souvent favorable. John Latchem du Home Media Magazine écrit que Caprica contient « toutes les connotations sombres et la richesse de caractère que les fans attendent de Galactica » ; « la série [évoque] par certains côtés Bienvenue à Gattaca (Gattaca), dans sa description d'un futur proche potentiel, tout en ressemblant par d'autres côtés aux films Matrix et Terminator qui font le lien avec les évènements [de BSG] »[T 1],[30]. Brian Ford Sullivan du Futon Critic décrit les quinze premières minutes de l'épisode pilote comme « un mélange étrange d'angoisse adolescente, d'hédonisme et de réalité virtuelle... Une fois établi, le monde de Caprica présente le potentiel d'être tout autant fascinant, intéressant et complexe que celui de sa « suite » - si l'on excepte bien sûr les [batailles spatiales]. En tout juste 92 minutes, [le pilote] parvient à mettre en place un ensemble dense, mais pas écrasant, d'intrigues diverses »[T 2],[31].

Récompense[modifier | modifier le code]

  • VES Award 2011 : Meilleurs effets visuels pour Mike Gibson, Gary Hutzel, David R. Morton et Jesse Toves[32].

Vidéo[modifier | modifier le code]

  • La série est sortie en coffret 6 DVD le chez Universal Pictures Video. L'audio est en français et anglais 5.1 avec sous-titres français et anglais. Le ratio image est en 1.78.1 panoramique 16/9 compatible 4/3. En supplément des scènes coupées, des commentaires audio et des vidéoblogs [33].
  • La version Blu-ray est aussi disponible en coffret 5 Blu-ray, avec de nombreux autres bonus spécialement créés pour cette édition [34].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Citations originales[modifier | modifier le code]

  1. « all the same dark overtones and richness of character that fans have come to expect from Galactica. [...] a feeling similar to Gattaca in its depiction of a potential near future, while infusing elements of the Matrix and Terminator movies to set up a bridge to the events viewers know will unfold ».
  2. « A weird mix of teen angst, hedonism and virtual reality ... once established, the world of Caprica has the potential to be just as compelling, interesting and multi faceted as its "sequel" – minus of course the cool stuff blowing up in space. In just 92 minutes, Caprica manages to dish out a surprisingly dense, but not too overwhelming, array of plot threads ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Darren Sumner, « SCI FI announces Galactica spin-off! », sur gateworld.net, GateWorld, (consulté le ).
  2. « Ztélé : un hiver sous le signe du paranormal et de la science-fiction », Astral Media, .
  3. « Stargate SG-1, Galactica, and Sleeper Cell », Pittsburgh Post-Gazette, (consulté le ).
  4. Kelly West, « Full Interview With Battlestar Galactica's Ron Moore And David Eick », sur Cinema Blend, (consulté le ).
  5. (en) « Caprica aims for broader demo », sur Variety, (consulté le ).
  6. Eric Goldman, « Caprica: Battlestar's Beginnings », sur IGN, (consulté le ).
  7. (en) « 'Stargate SG-1,' 'Galactica,' and 'Sleeper Cell' », sur post-gazette.com, Pittsburgh Post-Gazette, (consulté le ).
  8. a et b « Fiche de doublage », sur DSD Doublage (consulté le ).
  9. Il assume également la voix d'Alvo, l'agent obscur du STO auquel sœur Clarice parle dans la cabine de confession
  10. « Fiche de doublage », sur RS Doublage (consulté le ).
  11. (en) « Patton Oswalt signs up for Caprica », sur Reuters, .
  12. (en) « Titre inconnu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur TV Squad.
  13. Thomas Destouches, « Caprica de retour plus tôt que prévu », sur Allociné, .
  14. Thomas Destouches, « Caprica dès le 29 mai sur SyFy », sur Allociné, .
  15. http://www.allocine.fr/series/ficheserie-3900/saisons/.
  16. a et b Eric Goldman, « Caprica Cast and Creators Talk », IGN,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Nellie Andreeva, « Sasha Roiz expands role on Sci Fi's 'Caprica' », Hollywood Reporter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) Paul J. Gough, « Sci Fi unveils Battlestar », sur The Hollywood Reporter, .
  19. « Scifi.com », sur SYFY (consulté le ).
  20. Syfy's Caprica March 26 Mid-Season Finale Sets Series Record With More Than One Million Adults 18–49 Including Live +7 Data – TvByTheNumbers.com.
  21. Tuesday cable ratings: October 6, 2010 - TVByTheNumbers.com.
  22. Tuesday cable ratings: October 13, 2010 - TVByTheNumbers.com.
  23. Tuesday cable ratings: October 20, 2010 - TVByTheNumbers.com.
  24. Tuesday cable ratings: October 28, 2010 - TVByTheNumbers.com.
  25. "Caprica" Canceled by Syfy - TVByTheNumbers.com.
  26. (en) Michael Ausiello, « Syfy Cancels Caprica », sur Entertainment Weekly, .
  27. (en) « Caprica is Canceled By Syfy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur TV Squad, .
  28. (en) Hugh Hart, « Sour on Syfy, Caprica Fans Launch Apple Uprising », Wired.com, (consulté le ).
  29. (en) « Le site de l'opération »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  30. (en) John Latchem, « Caprica DVD Review », Home Media Magazine, (consulté le ).
  31. (en) Brian Ford Sullivan, « THE FUTON'S FIRST LOOK: "CAPRICA" (SCI FI) », The Futon Critic, (consulté le ).
  32. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database.
  33. [1].
  34. [2].

Liens externes[modifier | modifier le code]