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Élections législatives françaises de 1967

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Élections législatives françaises de 1967
487 députés de l'Assemblée nationale
(majorité absolue : 244 sièges)
et
Corps électoral et résultats
Votants au 1er tour 22 887 151
80,89 %[1] en augmentation 12,2
Votants au 2d tour 19 402 444
79,73 %[1]
Union des républicains de progrès – Georges Pompidou
Voix au 1er tour 8 453 512
37,75 %
en diminution 1,2
Voix au 2e tour 8 675 260
46,33 %
Députés élus 259 en diminution 9
Fédération de la gauche démocrate et socialiste – Guy Mollet
Voix au 1er tour 4 207 166
18,79 %
en augmentation 6,4
Voix au 2e tour 4 505 329
24,08 %
Députés élus 116 en augmentation 52
PCF – Waldeck Rochet
Voix au 1er tour 5 029 808
22,46 %
en augmentation 0,6
Voix au 2e tour 3 998 790
21,37 %
Députés élus 73 en augmentation 32
Progrès et démocratie moderne – Jean Lecanuet
Voix au 1er tour 2 864 512
12,79 %
en diminution 3,7
Voix au 2e tour 1 328 777
7,10 %
Députés élus 27 en diminution 22
PSU – Édouard Depreux
Voix au 1er tour 506 592
2,26 %
en augmentation 0,3
Voix au 2e tour 173 466
0,93 %
Députés élus 4 en augmentation 2
Députés élus par circonscription
Carte
Assemblée nationale élue
Par groupes
Diagramme
Gouvernement
Sortant Élu
Pompidou III
Majorité présidentielle (UNR-UDT, FNRI, DVD)
Pompidou IV
Majorité présidentielle (UD-Ve, FNRI, DVD)
Législature élue
IIIe (Cinquième République)

Les élections législatives françaises de 1967 — les premières à se tenir après qu'une législature a été menée à son terme sous la Ve République — visent à élire les députés français pour la IIIe législature de la Ve République. Elles se tiennent les et .

Après l'écrasante victoire des gaullistes dans la foulée de la dissolution de 1962, le président Charles de Gaulle et son Premier ministre, Georges Pompidou, disposent d'une majorité sortante confortable.

À l’issue du scrutin, la gauche, qui avait réussi à mettre de Gaulle en ballottage à l'élection présidentielle de 1965, effectue une importante remontée et la droite ne conserve qu'une très courte majorité.

La législature élue sera la plus courte de la Ve République, les événements de mai 1968 menant à une nouvelle dissolution.

Fin de la deuxième législature

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En 1958, le général de Gaulle a fait adopter la Constitution de la Ve République et a été élu président de la République. Il a obtenu une majorité aux élections législatives de 1958.

Après la négociation des accords d'Évian, approuvés par les Français lors du référendum du 8 avril 1962, Charles de Gaulle peut mettre fin à la crise algérienne et installer les nouvelles institutions dans la durée. Il propose l'élection du président au suffrage universel direct, qui fait exploser la majorité et voit le vote d'une motion de censure contre le gouvernement Pompidou le [2].

En réaction, le général de Gaulle organise un référendum qui plébiscite la réforme à 62 %. Dans la foulée, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections de novembre 1962 voient une nouvelle victoire écrasante pour la majorité présidentielle, tandis que les partisans du « non » s'effondrent.

Élection présidentielle de 1965

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La première élection présidentielle au suffrage universel direct se tient en . À l’issue du premier tour, le candidat de l’Union de la gauche, François Mitterrand, parvient à mettre le président sortant en ballotage. Cette situation est perçue comme un désaveu par le camp gaulliste et le chef de l’État envisage un temps de se retirer du scrutin. Finalement, Charles de Gaulle est réélu au second tour avec 55 % des voix.

Cet épisode marque un premier recul depuis 1958 pour la majorité gaulliste, et consacre le retour en force des partis de gauche sur l'échiquier politique. Les élections législatives de 1967 laissent donc présager la possibilité d'une alternance parlementaire qui causerait une crise institutionnelle.

Au niveau national

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Résultats nationaux[3]
Premier tour
[4]
Second tour
[5]
Nombre % des inscrits Nombre % des inscrits
Inscrits 28 291 838 100,00 NC
Abstentions 5 404 687 19,10
Votants 22 887 151 80,89
Nombre % des votants Nombre % des votants
Blancs et nuls 494 834 2,16 NC
Exprimés 22 392 317 79,1
Étiquette politique Voix % des exprimés Voix % des exprimés Sièges
Parti communiste français 5 029 808 22,46 3 998 790 21,37 73
FGDS 4 207 166 18,79 4 505 329 24,08 116
Parti socialiste unifié et divers gauche 506 592 2,26 173 466 0,93 10
Gauche parlementaire 9 743 566 43,51 8 677 585 46,38 199
UD-Ve 8 453 512 37,75 7 972 908 42,60 244
Divers modérés 702 352 3,73 15
Union des républicains de progrès 8 453 512 37,75 8 675 260 46,33 259
Centre démocrate 2 864 512 12,79 1 328 777 7,10 27
Divers 1 136 191 5,08 NC
Extrême droite 194 776 0,87 28 437 0,15 0

Par département

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Composition de l'Assemblée

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Groupe parlementaire Députés
Membres Apparentés Total
UDR Union démocratique pour la Ve République 180 20 200
FGDS Fédération de la gauche démocrate et socialiste 116 5 121
COM Communiste 71 2 73
FNRI Fédération nationale des républicains indépendants 39 3 42
PDM Progrès et démocratie moderne 38 3 41
Total de députés membre de groupes 477
Députés non-inscrits 9
Total des sièges pourvus 486
Total des sièges vacants et non attribués 1

Un siège vacant (territoire français des Afars et des Issas). Le député UD-Ve élu le porte le total des députés gaullistes à 201[6].

Après la mise en ballottage de Charles de Gaulle par François Mitterrand en 1965, les élections législatives de 1967 sont une nouvelle déconvenue pour le pouvoir et pour le général de Gaulle. Si le premier tour des législatives est une victoire nette des gaullistes, on assiste à un renversement de tendance au second tour. En effet, contre toute attente, le second tour provoque la surprise que les résultats du premier tour rendaient improbable. Il s'en faut de très peu pour que la majorité gaulliste ne perde sa prépondérance à l'assemblée nationale. Sur 470 sièges en métropole, le gaullisme n'en conquiert que 233. Il dispose finalement d'une très courte majorité de 247 sièges sur 487[7]. La gauche, battue d'une courte tête, apparaît comme la grande triomphatrice, les communistes passant de 41 à 73 élus et la gauche non communiste de 105 à 121 (dont 76 socialistes, 24 radicaux, 16 membres de la Convention des institutions républicaines de François Mitterrand et 5 divers gauche). Ainsi, la majorité gaulliste a frôlé de peu une défaite historique.

Notes et références

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  1. a et b Dominique Frémy et Michèle Frémy, Quid : 1993, Paris, Robert Laffont, , 2028 p. (ISBN 2-221-07361-4, lire en ligne Inscription nécessaire), p. 754.
  2. « La révision constitutionnelle et le référendum de 1962| Vie publique.fr », sur www.vie-publique.fr (consulté le )
  3. « Les élections législatives de mars 1967 : résultats complets et comparés, commentaires et documents », hors-série des Cahiers du communisme, 1968.
  4. Sud Ouest du 7 mars 1967, page 1 et 2
  5. Le Monde du 15 mars 1967, page 2
  6. Site de l'Assemblée nationale. Consulté le 14 avril 2012.
  7. Arnaud Teyssier, Histoire politique de la Ve République, Perrin, coll. « Tempus », (ISBN 9782262036157), p. 152-153

Articles connexes

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Liens externes

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