Théodore Steeg
Théodore Steeg | |
Théodore Steeg. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français et Ministre des colonies | |
– (1 mois et 14 jours) |
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Gouvernement | Steeg |
Législature | XIVe législature |
Prédécesseur | André Tardieu |
Successeur | Pierre Laval |
Ministre d'État | |
– (26 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Gouvernement | Léon Blum (2) |
Député 1906-1914 Sénateur 1914-1940 | |
Gouvernement | IIIème République |
Groupe politique | RRRS (1906-1914) GD (1914-1940) |
Gouverneur général d'Algérie | |
– (3 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Jean-Baptiste Abel |
Successeur | Henri Dubief |
Biographie | |
Nom de naissance | Théodore Steeg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Libourne (France) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RRRS (1906-1914) GD (1914-1940) |
Profession | Professeur de philosophie |
Résidence | Seine |
Présidents du Conseil des ministres français | |
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Théodore Steeg est un homme politique français, né le à Libourne (Gironde) et mort le à Paris. Fils de Jules Steeg (1836-1898) et de Zoé Tuyès (1840-1925), il était professeur agrégé de philosophie et protestant.
Biographie
Né dans une famille protestante et bourgeoise, il suit ses études d'abord au collège de Libourne, puis au lycée Henri IV (Paris). Bachelier, il s'inscrit à La Sorbonne et obtient en 1890 une licence de droit et une de lettres. Professeur à l'École alsacienne de 1892 à 1894, il est, après son succès à l'agrégation de philosophie ( il est classé premier, en 1895), nommé en province (Vannes, puis Niort) avant de revenir à Paris, au Lycée Charlemagne. Il quitte l'enseignement en 1904 et s'inscrit l'année suivante au barreau de Paris.
Il s'engage en politique à la fin des années 1890, fondant en 1897 l'Union populaire, dont le membre le plus connu est Ferdinand Buisson.
Élu député de la Seine (XIVe arrondissement de Paris) à l'occasion d'une partielle, en juillet 1904, il siège alors avec les radicaux-socialistes. Il est réélu en 1906 et 1910.
Ses premiers pas de député sont remarqués tant il s'investit sur les questions relatives à l'enfance et à l'éducation. En 1907, il est d'ailleurs rapporteur du budget de l'Instruction publique.
Assez logiquement, il est nommé Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 2 mars 1911 au 13 janvier 1912 dans le gouvernement Ernest Monis, puis le gouvernement Joseph Caillaux. Il entame alors une carrière ministérielle assez typique de la Troisième République. Il occupera à plusieurs reprises le portefeuille de l'Instruction publique, mais aussi de l'Intérieur ou de la Justice.
À l'occasion d'une partielle, en mars 1914, il abandonne ensuite son siège de député pour siéger au Palais du Luxembourg, élu Sénateur de la Seine et siégeant au groupe de la Gauche démocratique. Il est réélu en 1920, puis à nouveau en 1927 et 1936.
Après la Guerre, il fait un passage remarqué au Ministère de l'Intérieur, essentiellement consacré au rétablissement des moyens des communes, dont l'état financier était préoccupant. Il est ensuite élu président de la commission d'administration générale, départementale et communale, avant d'être nommé en juillet 1921 gouverneur général de l'Algérie.
Nommé Ministre de la Justice en avril 1925, il est chargé en octobre de gérer la fin de la Guerre du Rif, en tant que commissaire résident général au Maroc, poste qu'il occupa jusqu'en 1928.
Président de la commission sénatoriale des Colonies à son retour en France métropolitaine, il fit un passage dans le très bref Cabinet Chautemps (fev-mars 1930), puis fut nommé Président du Conseil en décembre. Son gouvernement, constitué de radicaux et d'hommes de la droite républicaine, ne dura guère : il fut renversé en janvier 1931 au sujet de sa politique agricole.
Solidement accroché à la présidence de la commission des colonies, il ne retrouva de responsabilités ministérielles que pour une courte période, de janvier à avril 1938, étant successivement Ministre des Colonies de Camille Chautemps, puis Ministre d'Etat dans l'éphémère gouvernement que Léon Blum tente de constituer après l'échec du Front Populaire.
Il est président de La Jeunesse au plein air de 1938 à sa mort.
En 1940, il s'abstint sur le vote des pleins pouvoir au Maréchal Pétain.
À la Libération, il fut le premier président du Parti radical reconstruit, mais céda la place à Edouard Herriot dès 1945, avant de se retirer définitivement de la vie politique.
Mandats nationaux
- Député de la Seine de 1906 à 1914
- Sénateur de la Seine de 1914 à 1940
Carrière ministérielle
- Président du Conseil des ministres du au (voir gouvernement Théodore Steeg).
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 2 mars 1911 au 13 janvier 1912 dans le gouvernement Ernest Monis
- Ministre de l'Intérieur du 14 janvier 1912 au 21 janvier 1913 dans le gouvernement Raymond Poincaré (1)
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 21 janvier au 21 mars 1913 dans le gouvernement Aristide Briand (3) et le gouvernement Aristide Briand (4)
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 20 mars au 1er septembre 1917 dans le gouvernement Alexandre Ribot (5)
- Ministre de l'Intérieur du 1er septembre au 16 novembre 1917 dans le gouvernement Paul Painlevé (1)
- Ministre de l'Intérieur du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921 dans le gouvernement Alexandre Millerand (1), le gouvernement Alexandre Millerand (2) et le gouvernement Georges Leygues
- Ministre de la Justice, Garde des sceaux du 17 avril au 10 octobre 1925 dans le gouvernement Paul Painlevé (2)
- Ministre de la Justice, Garde des sceaux du 21 février au 1er mars 1930 dans le gouvernement Camille Chautemps (1)
- Ministre des Colonies du 13 décembre 1930 au 27 janvier 1931 dans le gouvernement Théodore Steeg
- Ministre des Colonies du 18 janvier au 13 mars 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (4)
- Ministre d'Etat du 13 mars 1938 au 8 avril 1938 dans le Gouvernement Léon Blum (2)
Bibliographie
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
- Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001.
- Christophe Brun, Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, 2e version, avril 2015, 440 p., illustrations, tableaux généalogiques, documents.
- « Théodore Steeg », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Chronologies
- Ministre de la Troisième République
- Ministre français de l'Outre-mer
- Président du Conseil de la Troisième République
- Ministre français de l'Intérieur
- Ministre français de la Justice
- Sénateur de la Troisième République française
- Sénateur de la Seine
- Député de la Seine (Troisième République)
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Résident général de France au Maroc
- Gouverneur de l'Algérie
- Élève du lycée Henri-IV
- Étudiant de la faculté des lettres de Paris
- Étudiant de la faculté de droit de Paris
- Enseignant à l'École alsacienne
- Naissance en décembre 1868
- Naissance à Libourne
- Décès en décembre 1950
- Décès à Paris
- Décès à 82 ans