Gabriel Lafaye

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Gabriel Lafaye
Illustration.
Gabriel Lafaye en 1932.
Fonctions
Député de la Gironde

(14 ans, 1 mois et 2 jours)
Gouvernement IIIe République
Législature XIVe, XVe, XVIe
Groupe politique SFIO (1928-1932)
PSdF (1932-1936)
USR (1936-1940)
Sous-secrétaire d'Etat au Travail

(1 mois et 23 jours)
Gouvernement gouvernement Chautemps IV
Conseiller général du Canton d'Auros

(11 ans)
Prédécesseur Anatole Cluzan
Successeur Albert Sarrazin
Biographie
Nom de naissance Paul Gabriel Lafaye
Date de naissance
Lieu de naissance Eauze (Gers)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Profession Mécanicien

Gabriel Lafaye est un homme politique français né le à Eauze (Gers) et mort le à Paris[1]. Mécanicien puis député socialiste SFIO puis néo-socialiste et secrétaire d'État, il est l'un des dirigeants du parti collaborationniste du Rassemblement national populaire (RNP) après 1940.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille modeste, il est le fils de d’Augustin Lafaye, né en 1858, homme d’équipe aux chemins de fer[2] et de Madeleine Mabes née en 1855, ménagère. Alors que la famille s’installe à Bordeaux, son père meurt, et le jeune Gabriel devient apprenti aux ateliers des chemins de fer de la Compagnie du Midi en étant pupille du syndicat[3]. Gabriel Lafaye exerce la profession de mécanicien et est trois fois licencié pour syndicalisme.

Avec George Gaye et Auguste Rebeyrol[4],[5], il est militant pacifiste en 1914, minoritaire au sein des socialistes[6]. En 1920, il adhère à la SFIO et en 1922 à la CGT dont il devient secrétaire de l’Union départementale de la Gironde.

En 1925, il est élu conseiller municipal de Bordeaux et adjoint au maire Adrien Marquet en 1929. En même temps il est député de la circonscription de Bazas, élu en 1928 et réélu en 1932 et en 1936. Il quitte la SFIO en 1933 avec Marquet.

Il est conseiller général du canton d’Auros de 1934 à 1945.

Il est sous-secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement Chautemps de janvier à .

Il vote comme nombre de députés les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il rejoint Marcel Déat et dirige en Gironde le parti collaborationniste du Rassemblement national populaire (RNP). Il dirige le journal L'Atelier, collabore à La France socialiste et crée le CIOS (Comité d'Information et d'Orientation Sociale)[7] plus connu des jeunes travailleurs sous le nom de « Comité Lafaye ». Il assure la propagande en faveur du STO et est même membre du Comité national des amis des travailleurs français en Allemagne.

Il est condamné en 1948 à cinq ans d’indignité nationale par la Cour de justice de la Seine[8].

Il tente sans succès de se représenter à Bazas.

Marié en 1919 à Bordeaux, Gabriel Lafaye se remarie en 1956 à Paris[2]. Il meurt le dans le 17e arrondissement de Paris[9].

Mandats électoraux[modifier | modifier le code]

  • Conseiller Municipal de Bordeaux en 1925 ;
  • Député de la Gironde (circonscription de Bazas) de 1928 à 1940 ;
  • Conseiller Général de la Gironde de 1934 à 1945 ;

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Gabriel Lafaye », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, Bordeaux, Editions du Populaire girondin, , 207 p. (ISBN 2-9514803-0-X, présentation en ligne)
  • Sylvie Guillaume, Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Presses Universitaires de Bordeaux, , 624 p. (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 17e, n° 108, vue 11/31.
  2. a et b « Fiche de Gabriel Lafaye », dans Le Maitron, sur maitron.fr (consulté le )
  3. Guillaume 1998, p. 176 et suivantes
  4. Auguste Rebeyrol est né le 8 avril 1870 à Sainte-Bazeille (Lot-et-Garonne) et est mort le 2 février 1945. Il est instituteur puis, à sa retraite, avocat à Marmande. Il milite pour l’unité coopérative et devient administrateur de l’Union coopérative du Sud-Ouest. Il est secrétaire fédéral des socialistes girondins au moment du Congrès de Tours en 1920. Il rejoint le Parti communiste de Sainte-Bazeille sa ville de naissance. [Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999, p. 157]
  5. « Fiche d'Auguste Rebeyrol », dans Le Maitron, sur maitron.fr (consulté le )
  6. Anziani 1999, p. 148
  7. Jean-Pierre Le Crom, « Syndicats, nous voilà!: Vichy et le corporatisme », sur books.google.fr, Editions de l'Atelier, (consulté le )
  8. Le Populaire, 22 mai 1948
  9. Anziani 1999, p. 33

Liens externes[modifier | modifier le code]