89e régiment d'artillerie

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89e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 89e régiment d'artillerie
Insigne de l'état-major du 89e RALT (1918).

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie lourde à tracteurs (1916-1924)
Régiment d'artillerie divisionnaire (1940)
Rôle Artillerie
Inscriptions
sur l’emblème
(aucune)
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Le 89e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie de l'Armée française. Pendant la Première Guerre mondiale, il est dénommé 89e régiment d'artillerie lourde à tracteurs (89e RALT). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il combat comme 89e régiment d'artillerie divisionnaire (89e RAD).

Historique[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Parc des tracteurs de la 4e batterie du 89e RALT à Vaudemange en mai 1917.

Le 89e RALT est créé en décembre 1916 en région parisienne. Il est prêt au combat en mars 1917, avec six groupes avec deux batteries de canons de 155 long de Bange, un état-major et une section de munitions. Le régiment compte également une section de réparations[1].

Les batteries sont alors numérotées : 1re et 2e au 1er groupe, 3e et 4e au 2e, jusqu'à 11e et 12e au 6e groupe[2].

Début 1918, les 5e et 6e groupes sont rééquipés avec des canons de 145 long modèle 1916 Saint-Chamond (en)[3].

Le régiment est réorganisé en septembre 1918. Le 2e groupe est dissout et l'organisation devient la suivante [2],[4] :

  • 1er groupe : 1re et 2e batteries (pas de changement) ;
  • Groupe A : 21e, 22e et 23e batteries (ex-8e, 7e et 3e batteries) ;
  • Groupe B : 24e, 25e et 26e batteries (respectivement ex-4e, 5e et 6e batteries) ;
  • Groupe C : 27e, 28e et 29e batteries (ex-4e batterie du 83e RALT et 10e et 9e batteries du 89e) ;
  • Groupe D : 30e, 31e et 32e batteries (ex-4e batterie du 84e RALT et 11e et 12e batteries du 89e).

Le groupe D est le seul équipé de canons de 155 long modèle 1917 Schneider, les autres ayant des 155 de Bange[4].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Ses groupes B et D sont regroupés le avec le 289e RALT dissous[5].

Le , le régiment est dissout selon la réorganisation décidée en mai 1923. Il forme, avec le 87e RALT, le 188e RALT à Belfort[6].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 89e RAD est recréé le , comme régiment d'artillerie lourde divisionnaire. Il est formé à partir du groupement d'artillerie légère no 89 du groupement littoral nord, c'est-à-dire des XIe groupes des 10e, 22e et 27e RAD (canons de 75)[7]. Il est rattaché à la 68e division d'infanterie, avec le 289e régiment d'artillerie lourde divisionnaire[8]. Il est rejoint début mars par une batterie antichar, désigné 10e batterie divisionnaire antichar[9].

Dans la nuit du 15 mai, son Ier groupe embarque pour Flessingue aux Pays-Bas. Le groupe tire 3 000 obus sur les Allemands qui se regroupent à Walcheren, mais il doit rembarquer et perd tous ses canons et sa cohésion[10]. Le régiment participe à la bataille de Dunkerque[11]. Il fait partie des unités qui défendent le périmètre jusqu'à leur capture, sans pourvoir embarquer[12].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Le colonel Tribout commande le 89e RALT pendant toute la Grande guerre[13].

Étendard[modifier | modifier le code]

L'étendard du régiment ne porte aucune inscription[14].

Décorations[modifier | modifier le code]

Le régiment reçoit le droit de porter la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 en avril 1919[15].

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Historique anonyme 1920, p. 3.
  2. a et b Historique anonyme 1920, p. 27.
  3. Historique anonyme 1920, p. 13.
  4. a et b Historique anonyme 1920, p. 22.
  5. Historique du 289e régiment d'artillerie lourde à tracteurs, Belfort, Établissement Eugène Devillers, (lire en ligne), p. 11
  6. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  7. GUF 1967, p. 800.
  8. GUF 1967, p. 791.
  9. GUF 1967, p. 792.
  10. Yves Buffetaut, Belgique et Nord, 1940 : Blitzkrieg à l'Ouest, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (no Hors-Série 8), (OCLC 30745701), « La campagne de Hollande », p. 115
  11. Serge Blanckaert, Dunkerque, 1939-1945, éditions des Beffrois, , 230 p. (ISBN 978-2-402-08235-8, lire en ligne), p. 83
  12. Jean-Pierre Richardot, 100 000 morts oubliés, Cherche Midi, , 293 p. (ISBN 978-2-7491-2291-5, lire en ligne)
  13. Historique anonyme 1920, p. 24.
  14. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 96
  15. « La fourragère », Excelsior,‎ , p. 3 (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]