363e régiment d'artillerie

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363e régiment d'artillerie lourde portée
Image illustrative de l’article 363e régiment d'artillerie
Insigne du 363e régiment d'artillerie, créé en 1937.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Rôle Artillerie lourde automobile
Garnison Castres (1924-1929)
Draguignan (1929-1939)
Ancienne dénomination 363e régiment d'artillerie automobile
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Percée de Sedan

Le 363e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie de l'armée française. Créé en 1924 comme régiment d'artillerie lourde portée (363e RALP), il combat pendant la Seconde Guerre mondiale et est dissout en juillet 1940, à l'issue de la bataille de France.

Historique[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Soldats du 363e RALP montant la garde le devant la maison natale de Jean Jaurès à Castres, lors des commémorations en mémoire du député assassiné.

Le 363e RALP est créé le à partir du 99e régiment d'artillerie lourde portée. Il est rattaché au 16e corps d'armée et est caserné à Castres[1].

Il s'installe le à Draguignan (par fusion avec le 194e régiment d'artillerie lourde à tracteurs[2]) et est rattaché au 15e corps d'armée[3]. Au début des années 1930, le régiment est régulièrement appelé pour lutter contre les feux de forêt[4],[5],[6],[7]. Réparti entre Draguignan, Toulon et Nice, le régiment est regroupé à Draguignan en 1936[8].

En 1934, il prend le nom de 363e régiment d'artillerie automobile (363e RAA) mais cette dénomination est abandonnée avant 1939 pour éviter la confusion avec les régiments d'artillerie d'Afrique (également désignés RAA)[9].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la mobilisation, entre le et le , il rappelle ses réservistes au centre mobilisateur d'artillerie no 35 de Draguignan. Il est constitué de deux groupes de canons de 155 C modèle 1917 portés et de trois groupes de canons de 75 portés (XI, XII et XIII). Il forme également les 294e et le 296e régiments d'artillerie lourde. Les groupes de canon de 75 sont des groupes autonomes affectés à la défense du littoral français (organes côtiers)[3],[10]. Le XIe groupe est à Nice, le XIIe à Toulon et le XIIIe en Corse. Le XIIe groupe devient le IVe groupe du 291e RAL en février 1940. Le XIIIe groupe rejoint le 92e régiment d'artillerie en octobre 1939[11].

Le 363e RALP stationne à Mailly-Champagne pendant la Drôle de guerre. Le , il part pour la région de Dun-sur-Meuse. Le IIe groupe est mis à la disposition de la 71e division d'infanterie près de Bulson le lendemain. Le Ier groupe est mis à la disposition de la 55e division d'infanterie le et rejoint Beaumont-en-Argonne. La zone subit l'attaque allemande à la suite de la traversée des Ardennes et les troupes françaises sont mises en déroute dans la bataille de Sedan. Le , le régiment est anéanti et perd toutes ses pièces d'artillerie sauf une[3].

Les restes du régiment se regroupent à Mailly le puis se replient vers le sud via Arcis-sur-Aube. Ils atteignent la région de Bergerac le . Le régiment est dissout le [3].

Traditions[modifier | modifier le code]

Étendard[modifier | modifier le code]

Dessin du revers de l'étendard du 363e régiment d'artillerie.

L'étendard du 363e régiment d'artillerie reprend les inscriptions du 38e régiment d'artillerie[12] :

En 1953, l'étendard du 363e RA est confié au 481e groupe d'artillerie antiaérienne, stationné avec les forces françaises en Allemagne. Le 481e GAA est dissous en 1960[13].

Insigne[modifier | modifier le code]

Le blason de la ville de Draguignan, dont s'inspire l'insigne du 363e RAA.

L'insigne du régiment, fabriqué par l'entreprise Drago, date de 1937. Il représente le dragon de la ville de Draguignan dans une couronne, avec en chef l'inscription XVME CA et en pointe 363. RAA[3].

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  2. Georges Gayol, C'était notre Draguignan: 1925-1955, Impr. Bonnaud, (lire en ligne), p. 102
  3. a b c d et e Richard Maisonnave, « Le 363e régiment d’artillerie de Draguignan dans la tourmente de 1940 », ARTI, no 14,‎ , p. 42-43 (lire en ligne)
  4. « Les incendies de forêt dans le Var », L'Ouest-Éclair, no 12681,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  5. « Les incendies de forêt : On a enfin réussi à maîtriser le feu », L'Ouest-Éclair, no 13069,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. « La forêt continue de brûler », L'Ouest-Éclair, no 13353,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. « Les incendies de forêt continuent », L'Indépendant des Basses-Pyrénées, no 50645,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. « Le renforcement de la défense sur nos frontières de l'Est », La Liberté, no 26549,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  9. « Sigles et acronymes : Liste par ordre alphabétique », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  10. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  11. François Vauvillier, Rémy Scherer et Nicolas Palmier, « Les régiments d'artillerie de 75 portée en campagne, 4e partie », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 143,‎ , p. 40-54
  12. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 102
  13. « Historiques des Groupes d'Artillerie Antiaérienne de la série 480 », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  14. « Louis RICARDOU », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  15. « Au jour le jour en marge des grandes épreuves sportives - Dos à dos », Le Miroir des sports, no 588,‎ , p. 205 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]