Montgardin

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Montgardin
Montgardin
Le village de Montgardin et une tour du château.
Blason de Montgardin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Christian Borel
2021-2026
Code postal 05230
Code commune 05084
Démographie
Gentilé Montgardinois
Population
municipale
478 hab. (2021 en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 04″ nord, 6° 14′ 25″ est
Altitude Min. 772 m
Max. 1 420 m
Superficie 15,32 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chorges
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montgardin
Liens
Site web Site de Montgardin [1]

Montgardin est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Montgardinois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rue du village.

Montgardin se situe à 5 km de Chorges, à 6 km de La Bâtie-Neuve, à 15 km de Gap et à 22 km de Tallard, à proximité du lac de lac de Serre-Ponçon. Le vieux village se dresse sur une colline dominant la vallée de l'Avance. Il culmine à 970 mètres d'altitude, mais le point culminant de la commune se trouve dans le quartier de Mal Boisset, à 1 421 mètres.

Il comprend plusieurs hameaux :

  • les Viaux
  • les Aroncis
  • les Bridons
  • les Massots

et, dans la plaine, le hameau de Saruchet.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La rivière de l'Avance coule dans la plaine, tandis que le haut du village est alimenté par les eaux capricieuses du torrent de Combe-Chabert. La plaine est soumise aux débordements fréquents de l'Avance qui provoquent des coulées de boue sur la voie entre Chorges et Montgardin[1]. Ces événements ne sont pas nouveaux. Le , par exemple, le ruisseau du Dévezet, dans la plaine, entre en crue, comme en témoigne une lettre des consuls : « Citoyens, je vous préviens qu'une grande crue d'eau a tombé au béat du Sarruchet et qu'il a intercepté la grande route, impossible que personne ne puisse y passer ny à pied ny à cheval[2]. »

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 035 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gap », sur la commune de Gap à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 863,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Logements[modifier | modifier le code]

De 1999 à 2004, le nombre de logements est passé de 165 à 188, soit une augmentation de 14 %. L'essentiel des nouvelles habitations se concentre dans le nouveau village, au lotissement de Sarruchet, en raison de sa proximité avec l'agglomération de Chorges (3 km), qui est correctement pourvue en commerces.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montgardin est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,8 %), terres arables (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Table des variantes chronologiques[modifier | modifier le code]

Formes du nom Montgardin au fil des siècles
Forme du nom Date attestée
Monsgardin dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille. 1080
Monsgardinus 1177, 1235, 1302
Castrum Montisgardini 1326
Montgardin 1472
Locus Montisgardini 1479
Montgardin 1512, 1568

Du latin médiéval mons (« montagne ») et gardinus (« jardin »). Gardin peut aussi être considéré comme un nom de famille[16]. Il peut aussi s'agir d'un archaïsme, dans la mesure où la forme « jardin » avec g ne correspond pas à la phonétique régionale. Dans le cas présent, le nom « jardin » peut indiquer simplement que la colline était cultivée[17], cela la différenciant fortement des autres.

Toponymie populaire[modifier | modifier le code]

Si Montgardin a bien l'étymologie évoquée ci-dessus, l'étymologie populaire des villages d'Avançon et de Montgardin tient en cette légende : on dit que le Christ monté sur un ânon vint à passer dans la vallée. L'animal se traînant comme tout bon âne, il lui cria : « Avançons ! ». Le nom est resté. Un peu plus loin, il se fâcha pour de bon : « Monte, gredin ! » Montgardin était né !

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site de Montgardin est habité depuis au moins l'époque celtique, puisqu'on y retrouve les traces d'un oppidum. Le lieu est alors situé à la frontière entre la nation des Avantices de Gap et celle des Caturiges de Chorges[18]. Cet oppidum servit semble-t-il de base à l'armée romaine d'Octave pour ouvrir la voie entre la Gaule narbonnaise et l'Italie et conquérir les villes de Chorges puis d'Embrun[18].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le blason de la ville:
Mantelé de gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, et d'or à deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.

Montgardin est pour la première fois mentionné au XIe siècle, comme siège d'un prieuré conventuel de saint Géraud d'Aurillac. Elle est la possession de la famille Rambaud qui en conserve la seigneurie jusqu'en 1649, date où Montgardin passe aux Aiguebelle. Souvent soumis aux aléas historiques de la vallée de l'Avance, Montgardin endure plusieurs périodes difficiles, comme en l'an 1348 où des bandes de pillards attaquent le village avant d'aller écumer le reste de l'Embrunais.

Du fait de sa position, Montgardin voit passer sur ses chemins des trafiquants en tout genre qui, venant de Provence, désirent éviter Gap et ses péages. La vallée de l'Avance, et la route qui le longe, de Tallard à Montgtardin, constituent un raccourci facile, bien qu'illégal. Le , le dauphin Humbert II menace ces trafiquants d'une forte amende, en vain. Le trafic se poursuit tout au long du Moyen Âge[18].

XIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1045 : Aynard Ier, seigneur de Domène, dont l’oncle Rambaud est le puîné de neuf enfants, fait des dons en 1045 et 1058, avec deux autres oncles, Rodolphe, évêque de Gap, Guigues et Arthenulphe, à l'occasion de la dédicace de l’église du prieuré de Domène. Parmi ses dons des dîmes à Montgardin, ce qui nous montre bien que cette terre appartient au moins en partie à cette famille.

XIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1193 : Pierre Rambaud est présent quand Guillaume de Forcalquier fait don à l’une de ses filles, le , des châteaux de Ventavon, Upaix, Le Puget, Alamon. Il fait partie des seigneurs qui ont juré avec le prince, avec Guigues de Briançon, Arnaud Flotte, Raymond Ossacica, Falques de Veynes, Boniface de Tallard

XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1202 : en juin 1202, Pierre Rambaud assiste au mariage d’André Guigues VI, dauphin du Viennois, à Sainte-Euphémie, avec Beatrix Claustral de Sabran, héritière des Forcalquier, du Dauphin du Viennois.
  • 1230 : ... Transaction et arbitrage d'un différend entre les Seigneurs de Montgardin et les habitants du lieu, comportant signatures en laquelle est nommé noble Rambaud, coseigneur de Montgardin avec Hugues Rambaud son fils, acte Reçu par Durand Isnard, notaire impérial.
  • 1265 : Pierre de Rivière est alors coseigneur de Montgardin.

XIVe siècle[modifier | modifier le code]

  •  : des bandes armées, venues de Provence et pillant la région, attaquent Montgardin. Elles se dirigent ensuite vers Chorges et l'Embrunais[19].

En 1485, alors que le monastère de Camprodon, dans le diocèse de Gérone, est pillé par les troupes français lors de la guerre contre l'Aragon, Jean Richier, le seigneur de Montgardin, achète au couvent les reliques de saint Pelade, saint d'Embrun du IVe siècle, avant de les lui restituer mais de conserver un bras dans la chapelle de son château[20].

Renaissance[modifier | modifier le code]

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1500 : Mort de Pierre de Montgardin. La co-seigneurie des de Montgardin se fond avec celle de la famille Rambaud et des Richière.
  • 1503 : Antoine Rambaud, d'une branche cadette des seigneurs de Montgardin, est un éminent professeur de droit, éditeur des décisions de Guy Pape, célèbre jurisconsulte, né en 1402, mort en 1480. Jacques Charles Brunet (II, 1811) ne signale qu'une édition de 1520. Les décisions de Guy Pape ont été longtemps d'une grande autorité dans les pays de droit écrit. (Brunet).
  • 1510 : Michel Richière, petit-fils d'Antoinette de Rousset, augmente la dotation de la chapelle Saint-Antoine ainsi que celle de Sainte-Pélade et de Sainte-Marie-Madeleine. La même année, mort de Michel Richière.
  • 1512 : Michel Richière, petit-fils de Michel, co-seigneur de Montgardin.
  • 1516 : Guélix Rambaud de Furmeyer, co-seigneur de Montgardin. Des chapelles de Sainte-Marie et de Saint-Antoine paient les décimes. Ces monuments disparaissent au XVIIIe siècle.
  • 1520 : Jean Richière, co-seigneur.
  • 1524 : Guélix Rambaud de Furmeyer est blessé à Pavie.
  • 1550 : Mort de Jean Richière, co-seigneur, sans postérité. Antoine, son frère, devient co-seigneur.
  • 1552 : Mort d'Antoine Richière, sans postérité. Catherine, sa sœur, épouse de Charles d'Aiguebelle, reçoit la co-seigneurie.
  • 1556 : Antoine Rambaud de Furmeyer, le premier des capitaines Furmeyer est co-seigneur de Montgardin.
  • janvier 1566 : Antoine Rambaud de Furmeyer meurt sans postérité. Jacques Rambaud de Furmeyer, son frère, devient co-seigneur à sa place. Lesdiguières, son cousin le remplace dans ses fonctions de général et de Gouverneur des Montagnes.
  • novembre et décembre 1586 : La Valette, faisant le siège de Chorges, établit son quartier général à Montgardin.
  • 1590 : Antoine d'Aiguebelle, fils de Charles et de Catherine Richière, co-seigneur.
  • avant 1594 : Construction d'un temple protestant à Montgardin. Il fut détruit par la suite.
  •  : Mort de Jacques Rambaud de Furmeyer, le dernier des capitaines Furmeyer, ancien gouverneur de Gap et diplomate au service d'Henri IV. Il laisse à Jean Rambaud, bâtard, qui sera reconnu officiellement par Henri IV de France et Louis XIII une part de la seigneurie de Montgardin que celui-ci transmet à Gaspard Rambaud de Beaurepaire, son fils.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Le XVIIe siècle est marquée par l'invasion du Dauphiné par les armées savoyardes (1692). Montgardin est mise à sac. Les archives antérieures à cette date sont détruites.

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1609 : Joseph de Rambaud, fils de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, co-seigneur.
  • 1616 : le prieuré de Saint-Géraud, pourtant ruiné pendant les guerres de religion, existe toujours.
  • 1625 : Étienne d'Aiguebelle, co-seigneur.
  • 1644 : Henri de Rambaud co-seigneur de Montgardin.
  •  : Judith d'Armand, veuve de Jean Rambaud de Montgardin, vend Montgardin à Etienne d'Aiguebelle pour 1.300 livres.
  • 1650 : Mort d'Étienne d'Aiguebelle, sans postérité. Esprit d'Aiguebelle, son cousin-germain, devient co-seigneur.
  • 1692 : Montgardin subit l'invasion du Haut-Dauphiné par l'armée du duc de Savoie et de ses alliés. Les archives de Montgardin (dont les registres paroissiaux) sont détruites.
  • 1693 : Joseph de Revilliasc achète aux Aiguebelle la co-seigneurie.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1715, Henri Laurent de Rambaud devient co-seigneur de Montgardin. En 1728, Joseph de Revillasc achète aux Rambaud la co-seigneurie de Montgardin. Après des siècles de seigneurie, les Rambaud cessent d'être seigneurs du lieu. Les Revilliasc se succèdent : François de Revilliasc, en 1730, alors que le village compte 326 habitants ; Charles de Revilliasc, en 1735.

Peu avant 1742, une nouvelle chapelle Saint-Pélade est créée. L'archevêque est collateur de la cure et le curé-prieur perçoit les dîmes. Le [20], l'église de Montgardin, en la personne de Charles de Revilliasc, cède la relique de la moitié du bras de saint Pelade au chapitre d'Embrun[21]. Celle-ci avait été dérobée à la cathédrale d'Embrun durant le Moyen Âge[22],[18].

En 1755, Montgardin compte 252 habitants, et 300 en 1763. En 1765, Jacques de Revilliasc devient seigneur de Montgardin. Quatre ans plus tard, en 1769, un nouveau curé s'y établit, en la personne de Joseph Masse[23]. Enfin, le dernier seigneur de Montgardin hérite de sa seigneurie en 1775 ou en 1776. Il se nomme Joseph-Marie de Revilliasc, seigneur de Montgardin. Le pouvoir du dernier des Revilliasc est contesté et, à l'instar de ce qui se pratique dans la région, et notamment à Chorges, des attentats se produisent à Montgardin pour ce qui est perçu comme des abus de pouvoir, liés notamment à la perception de droits tombés en désuétude[18]. La population est très pauvre[24]. Tout semble concourir à l'arrivée de la Révolution.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

La Révolution met fin à la seigneurie et le dernier seigneur de Montgardin, Joseph Marie de Revilliasc est exécuté sans jugement. Placé dans un tonneau contenant des pointes acérées, il est jeté du sommet de la colline[25].

Montgardin se dote par la suite d'une administration municipale, à l'instar de ses voisins et vit désormais comme une commune agricole paisible, même si le produit de son agriculture ne permet pas à ses habitants de mener grand train. La loi du rattache la commune de Montgardin à l'arrondissement de Gap, amputant ainsi l'arrondissement d'Embrun auquel elle appartenait jusqu'alors[18].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

  • 1803 : Le village est dévasté par un terrible incendie.
  •  : À Naples (Italie), mort de Jean-Pierre Barrachin, fils d'Ozias et de Catherine Goutro, « … lequel Jean Pierre Barrachin, au service militaire de l’Empire français, au vingtième Régiment de ligne, quatrième bataillon, première compagnie tambours, natif de Montgardin, département des Hautes-Alpes, entré à l’hôpital le deux avril mille huit cents neuf est mort ce jourd’hui trois avril mille huit cents neuf à la suite d’une blessure reçue en descente. »
  •  : Une battue aux loups est organisée sur la commune : « Cette battue aura lieu dimanche prochain, 5 du présent mois, mais elle devra commencer dans les bois des trois communes à sept heures précises. (...) Il faudra vous procurer le plus grand nombre possible de traqueurs et, à l’heure fixée, faire commencer la battue, en la dirigeant du pied du bois vers leur sommet et du côté de Chorges, autant que faire se peut, afin que si les loups étaient manqués par vos tireurs, ils puissent être rejetés sur ceux de cette commune. Vous aurez la bonté de choisir les divers habitants de votre commune réputés pour être les meilleurs tireurs, et ceux-là seulement devront être postés et armés de fusils (...). Il ne doit pas être tiré un coup de fusil sur quelle pièce de gibier quelque ce soit, et (...) il sera dressé procès-verbal contre tout individu qui enfreindrait cette défense... »[26]
  •  : Au château, mort de Jean Thomas Astier, prêtre à Sigoyer.
  • 1843 : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.
  •  : Un incendie dans une maison particulière, au quartier de l'Adroit, provoque la mort de deux femmes.
  •  : Les archives de Montgardin sont remises aux Archives à Gap.
  •  : Dernier dépôt d'archives à Gap.
  •  : Un violent orage balaie la commune de Montgardin et les communes environnantes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

En avril 2021, le maire Jean-Marc Aurouze, a été démis de ses fonctions par le Préfet à la suite d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur mineures. Jean-Marc Aurouze avait été élu à la suite du décès de Roger Mamo survenu le au cours de son 7e mandat. Roger Mamo était en fonction depuis 1977.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793[réf. nécessaire] février 1832[réf. nécessaire] Jean Pierre Astier    
février 1832 juin 1835 Jean François Turcan    
juin 1835 décembre 1843 Jean-Pierre Astier    
décembre 1843 novembre 1846 Joseph Hermitte    
novembre 1846 novembre 1848 Joseph Astier    
novembre 1848 août 1852 Joseph Turcan    
août 1852 septembre 1865 Jean Antoine Garcin    
septembre 1865 mars 1878 Jean Joseph Bonnafoux    
mars 1878 septembre 1878 Casimir Astier    
septembre 1878 février 1881 Jean Joseph Bertrand    
février 1881 1887 Auguste Garcin    
1887 ... données manquantes    
1893 ... Joseph Bonnafoux   Titulaire du mérite agricole
1945 avril 1953 Jules Richard    
mai 1953 mars 1959 Emile Bertrand   Agriculteur
mars 1959 mars 1971 Lucien Espitallier   Agriculteur
mars 1971 mars 1977 Robert Espitallier   Métreur vérificateur
mars 1977 25 janvier 2018 Roger Mamo[27] DVD Ancien directeur de la MSA des Hautes-Alpes. Décédé au cours de son 7e mandat.
mars 2018 avril 2021 Jean-Marc Aurouze[28],[29]   Ancien cadre
avril 2021 En cours Christian Borel[30]   Ancien premier adjoint

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Montgardin fait partie :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].

En 2021, la commune comptait 478 habitants[Note 4], en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
346326441374346400422394395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
357377382348358411329314291
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
281255281239210174205187163
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
177182176249304380392403454
2014 2019 2021 - - - - - -
461457478------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 245 hommes pour 215 femmes, soit un taux de 53,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,84 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
0,0 
9,4 
75-89 ans
9,8 
22,5 
60-74 ans
24,3 
24,7 
45-59 ans
24,8 
13,5 
30-44 ans
15,4 
15,6 
15-29 ans
12,6 
13,9 
0-14 ans
13,1 
Pyramide des âges du département des Hautes-Alpes en 2020 en pourcentage[37]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,4 
8,7 
75-89 ans
11,5 
20,7 
60-74 ans
21 
21,3 
45-59 ans
20,9 
17,3 
30-44 ans
17 
14,6 
15-29 ans
12,4 
16,4 
0-14 ans
14,9 

Économie[modifier | modifier le code]

D'après l'INSEE[38], le taux de chômage à Montgardin en 2004 était de 6,6 %. En 2008, le revenu fiscal moyen par foyer était de 20 785 €[39]. Dans le vieux village, l'agriculture tient une part importante de l'activité économique. Depuis quelques années se développe l'activité touristique. Plusieurs campings accueillent une population de touristes significative. Montgardin compte deux restaurants : Chez Monette, au croisement de la RN 94 et de la RD 942, et l'Auberge du Moulin au pied du village.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Au XIIIe siècle, selon le chanoine Jacques[40], il existait à Montgardin un prieuré consacré à saint Géraud, au quartier de la Plaine. « Une maison particulière est aujourd'hui bâtie sur son emplacement. En 1954, des fouilles faites par son propriétaire lors de la construction d'une cave ont mis au jour un squelette humain et un talon de sandale. »
  • Le château de Montgardin (XIVe siècle), restauré et aménagé depuis trente ans, possède encore deux tours rondes dont une entière et une dont il ne reste que le premier étage et un mur. De nombreux pans de murs sont d'origine. En 2007, 90 % environ du bâtiment était habitable et habité. À l'origine, ce château abritait la famille des seigneurs de Montgardin. Son actuel propriétaire et restaurateur est l'architecte P. Wagner.
  • L'église Saint-Pélade. Autrefois nommée « Saint Géraud », elle était la chapelle du château. Agrandie, elle est depuis le XVIIIe siècle l'église paroissiale. Grâce aux efforts de la municipalité, l'église Saint-Pélade est aujourd'hui une des plus belles du diocèse de Gap et d'Embrun. Éclairée, elle est visible la nuit depuis la RN 94.

Fêtes et foires[modifier | modifier le code]

La fête communale a lieu le dimanche suivant le 7 janvier, jour de célébration de Saint Pelade[41], saint patron de la commune[42], et la fête patronale, le premier dimanche de juin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Vue de Montgardin.

Familles possédant la seigneurie[modifier | modifier le code]

Famille Dates
Rambaud 1080 - 1649
Laval (co-seigneurs) 1173 - 1460
Aiguebelle 1649 - 1728
Revillasc 1728 - 1792

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Montgardin Blason
De gueules au château d'argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, surmonté d'une rose aussi d'argent, mantelé d'or, chargé de deux dauphins affrontés d'azur crêtés, barbés, lorés, peautrés et oreillés de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives départementales des Hautes-Alpes/Rambaud : Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné.
  • Émile Escallier, Le Folklore de la Bâtie-Neuve et de ses deux vallées, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987.
  • Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions Mémoire & Documents S.A.S.
  • Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
  • Guy de Rambaud, Pour l’amour du Dauphin, Anovi, 2005, (ISBN 2-914818-02-5) (BNF 39949290).
  • Joseph Roman, État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890.
  • Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen Âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Une des plus importantes coulées de boue sur la RN94 a eu lieu en juin 2007 : « Coulée de boue tenace entre Montgardin et Chorges sur la RN 94 », Son-art.info.
  2. Crue du Dévezet, GénéProvence.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Montgardin et Gap », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Gap », sur la commune de Gap - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Noms de lieux et noms de familles des Hautes-Alpes, André Faure, éd. Espaci occitan, Gap, 1998.
  17. Noms de lieux du Dauphiné, Jean-Claude Bouvier, éditions Bonneton, Paris, 2002, p. 146.
  18. a b c d e et f Jacques Humbert, Embrun et l'Embrunais à travers l'histoire, Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1972.
  19. Les réparations des châteaux et des villes du Haut-Dauphiné à la fin du Moyen Âge, N. Nicolas, in Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 2005, p.5-24.
  20. a et b « Bulletins régionaux », Revue d'histoire de l'Église de France, année 1912, vol. 3, no 17, p. 599.
  21. Les reliques de Saint-Pélade.
  22. Après avoir été dérobée à la cathédrale d'Embrun, la relique s'est retrouvée dans un monastère en Espagne, puis avait fini par aboutir à Montgardin après bien des péripéties.
  23. Joseph Masse meurt à Montgardin en 1790.
  24. Voir le rapport des « Réponses de la communauté » rédigé par les consuls de Montgardin et faisant état de la difficile situation des Montgardinois face à l'impôt.
  25. Il était une fois... Montgardin, Le Dauphiné libéré, 23 décembre 2007
  26. Archives départementales des Hautes-Alpes, E dépôt 1, F3.
  27. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes (mise à jour 15 mai 2014) », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  28. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  29. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  30. « Un nouveau maire après la démission de Jean-Marc Aurouze, mis en examen pour viol et agressions sexuelles » (consulté le )
  31. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Montgardin (05084) », (consulté le ).
  37. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département des Hautes-Alpes (05) », (consulté le ).
  38. [PDF]Montgardin : enquête annuelle de recensement de l'INSEE, 2004
  39. « Revenus (Hautes-Alpes). Le palmarès complet commune par commune », Le Dauphiné libéré, 9 mars 2010.
  40. Émile Escallier, Le Folklore de la Bâtie-Neuve et de ses deux vallées, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1987, p. 107.
  41. Calendrier liturgique particulier du diocèse de Gap et Embrun sur le site diocesedegap.fr.
  42. Saint Pelade, patron de Montgardin sur le site paroissesdelavance.fr