Eure (département)

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Eure
Blason de Eure
Eure (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Haute-Normandie
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Évreux
Sous-préfectures Les Andelys
Bernay
Président du
conseil départemental
Jean-Louis Destans (PS)
Préfet Dominique Sorain
Code Insee 27
Code ISO 3166-2 FR-27
Code Eurostat NUTS-3 FR231
Démographie
Gentilé Eurois
Population 588 111 hab. (2011)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ nord, 1° 00′ est
Superficie 6 040 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 5
Cantons 43
Intercommunalités 35
Communes 675

L'Eure est un département français de la région Haute-Normandie ; c'est l'un des cinq départements issus du découpage de l'ancienne province de Normandie. Il tire son nom de l'Eure, rivière qui le traverse avant de rejoindre la Seine. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 27.

Toponymie

L'Eure tire son nom de l'Eure, rivière qui le traverse avant de rejoindre la Seine.

Héraldique

Blason Blasonnement :
« Coupé, en 1 de gueules aux deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, et en 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bande componée d'argent et de gueules de six pièces. »

Ce blason rappelle les armoiries de la Normandie, province dont fait partie le département, et celles de la ville d'Évreux, son chef-lieu.

Histoire

L'époque moderne

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , sous la dénomination "Département d'Évreux"[1], à partir d'une partie de la province de Normandie.

Chef-lieu du département à sa création, Évreux abandonna ce titre au cours de l'année 1793 au profit de Bernay, mais le récupéra avant la fin de cette même année[2].

Le département fut d'abord divisé en six districts (Évreux, Les Andelys, Bernay, Louviers, Pont-Audemer et Verneuil) en 1790 puis en cinq arrondissements à partir de 1800 : Évreux, Bernay, Les Andelys, Louviers et Pont-Audemer. Les deux derniers furent supprimés en 1926, celui de Pont-Audemer étant rattaché à Bernay et celui de Louviers partagé entre Les Andelys et Évreux.

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes prussiennes de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III, l'Eure fait partie des départements placés en état de siège afin de parer à tout soulèvement massif. Moins d'une centaine d'opposants sont arrêtés[3].

Géographie

Situation

L'Eure, département normand le plus boisé.

Le département de l'Eure appartient à la région Haute-Normandie dont il constitue la partie méridionale. Il est limitrophe des départements de la Seine-Maritime au nord, de l'Oise, du Val-d'Oise et des Yvelines à l'est, d'Eure-et-Loir au sud, de l'Orne et du Calvados à l'ouest.

Régions naturelles

D'une altitude moyenne de 150 mètres, l'Eure est un département constitué de plateaux séparés par des vallées plus ou moins profondes. Celles-ci délimitent les différentes régions naturelles qui sont au nombre de 13 : le pays de Lyons, le Vexin normand, le Vexin bossu, la vallée de la Seine, le plateau de Madrie, la campagne de Saint-André, le plateau du Neubourg, le pays d'Ouche (partagé avec l'Orne), le Roumois, le Lieuvin, le Marais-Vernier, le Pays d'Auge (partagé avec le Calvados et l'Orne) et un petit secteur du Perche, qui se prolonge en Eure-et-Loir.

De façon générale, les paysages de l'Eure sont profondément influencés par les différents pays riverains. Ainsi, "le Vexin français se prolonge sur le Vexin normand ; le Mantois et la Beauce poursuivent leur influence jusqu’aux portes de Rouen ; le pays d’Ouche est à cheval sur l’Eure et l’Orne et enfin le pays d’Auge en Basse-Normandie, transparaît jusqu’aux bords de la Risle aval"[4].

Cinq grands ensembles paysagers se distinguent nettement :

  • la vallée de la Seine. Axe majeur de la région Haute-Normandie, la vallée de la Seine traverse la partie nord-est du département de l'Eure (de Vernon à Martot) et délimite sa frontière avec la Seine-Maritime au nord-ouest (de Sainte-Croix-sur-Aizier à Fatouville-Grestain)[5]. Elle constitue une structure paysagère complexe associant l'eau, des milieux naturels et forestiers, des paysages agricoles et des paysages urbains ou industriels.
  • le Vexin Normand. Ce paysage de plateau agricole aux larges ondulations est principalement dédié aux cultures de blé, de lin et de betteraves. En se rapprochant de la vallée de l’Epte qui marque la limite avec le Vexin français, le plateau est creusé de multiples sillons. De nombreux vallons secs et talwegs forment ainsi des bosses et des creux qui descendent doucement vers la vallée de l’Epte.
  • le plateau de l'Eure, dont les grandes étendues rappellent la Beauce voisine tout en ayant une architecture normande incontestable.
  • le pays de Lyons. Ce territoire, compris entre la vallée de l’Andelle à l’ouest, la boutonnière du pays de Bray au nord-est et le Vexin normand au sud, est marqué par un massif forestier de près de 11 000 hectares, la forêt de Lyons. Celle-ci, majoritairement constituée de hêtraies, a pour particularité d’être morcelée et de renfermer de très nombreuses clairières dans lesquelles de grandes cultures témoignent de l’influence du Vexin normand[6].
  • les pays de l’ouest de l’Eure (pays d’Ouche, Lieuvin, pays d’Auge et Roumois sud)[7]. Ils sont marqués par une place plus importante de l’herbe, de l’arbre et de la forêt, dessinant des paysages plus verts et, pour certains d’entre eux, plus vallonnées où dominent les prairies. Ainsi, au-fur-et-à-mesure que l'on se rapproche de l'ouest du département, les résidus bocagers deviennent de plus en plus nombreux jusqu'à former un bocage au maillage dense, notamment dans la partie nord du Lieuvin et le pays d’Auge. Ces pays se prolongent en Basse-Nomandie à l’ouest et au sud.

Boisement

Avec un taux de boisement de 23%, l'Eure est le département normand le plus boisé. Principalement implantées dans les vallées ou leurs abords, les forêts couvrent environ 132 775 hectares de son territoire. Elles sont constituées à 85% de feuillus (chêne et hêtre principalement) et à 15% de résineux (pin sylvestre, douglas et pin laricio essentiellement)[8].

Les principales forêts sont celles de Lyons (considérée comme une des plus belles hêtraies d'Europe), de Bord-louviers, de Montfort-sur-Risle, de Beaumont-le-Roger, de Conches, de Breteuil et d'Evreux.

Hydrographie

La Calonne

Le réseau hydrographique de surface, modérément développé, s'étend sur un total de plus de 3 176 km de cours d'eau. Il est concentré sur un petit nombre de rivières principales, qui avec leurs principaux affluents représentent un linéaire total de 1 350 km [9].

Au nord, ce sont la Seine et ses affluents de rive droite :

  • l'Andelle et ses affluents (l'Hérondelle, le Crévon, la Lieure et le Fouillebroc) ;
  • le Cambon ;
  • enfin l'Epte et ses affluents (la Bonde, la Levrière, le Troesne et l'Aubette).

Le sud est traversé par les rivières qui rejoignent la Seine en rive gauche :

Les rivières euroises prennent pour la plupart leur source en dehors des limites départementales : dans le Perche ornais pour la Risle, l’Iton, l’Eure et l’Avre et dans le pays de Bray (Seine-Maritime) pour l’Andelle et l’Epte. Seuls l’Oison, le Gambon et la Calonne prennent leurs sources dans le département [10]. Elles appartiennent toutes au bassin de la Seine à l’exception de la Calonne qui est un affluent de la Touques.

Vue des Andelys depuis le Château-Gaillard

Relief

De manière générale, l'Eure présente une géographie d'ensemble relativement uniforme, faite de plateaux faiblement ondulés, incisés par des vallées parfois profondes et encaissées, dessinant alors des paysages en creux. Cet aspect de la géographie euroise, beaucoup plus marqué dans le nord que dans le sud, crée des passages entre plateau et vallées souvent rapides, voire brutaux, et sans véritable transition : les coteaux, les falaises, les pentes, dessinent des espaces étroits, peu accessibles, abrupts ou subverticaux [11].

L'altitude moyenne du département se situe aux alentours des 150 mètres NGF. Le point culminant est à 250 mètres, dans le sud, aux abords du Perche. En remontant vers le nord, l’altitude baisse lentement pour finalement s'approcher du 0 NGF (notamment près de l'estuaire de la Seine).

Climat

Le climat du département de l'Eure est océanique. Sous l'influence fréquente des dépressions venues de l'Atlantique, il est marqué globalement par l'humidité et une douceur des températures.

De nombreux facteurs locaux diversifient le climat : proximité ou non du littoral, altitude (- 0,6° par 100 m soit 1,5° entre zéro et 240 m ), situation ventée ou d’abri, couverture végétale , qualité thermique des sols, etc. En effet, une différence importante se distingue entre, d'un côté, les zones situées au nord et à l'ouest, et de l'autre, les zones situées au sud et à l'est. Ainsi, le Lieuvin, le pays d'Auge, le Pays d'Ouche ainsi que le Vexin, ont un climat plus frais et plus humides. En revanche, le plateau de Saint-André et le plateau de Madrie, se caractérisent par une pluviosité plus faible (moins de 600 mm par an), la rapprochant en cela des plateaux d'Ile de France. La pluviométrie moyenne en fait le département le plus sec de Normandie.

A noter qu'en été, les nuits sont relativement fraîches, avec une grande amplitude thermique les journées ensoleillées. Cette fraîcheur nocturne, associée à des vents faibles, favorise la formation de brumes et brouillards.

Économie

Agriculture

L'agriculture est un secteur économique important qui occupe un total de 3 850 km2 (63 % de la superficie du département), soit :

Emploi

Les effectifs salariés sont répartis de la façon suivante[12] :

Secteurs d'activité Emploi salarié Pourcentage
Agriculture 1 682 0,9
Industrie 38 627 22,2
Construction 11 500 6,6
Tertiaire 122 464 70,3
Total 174 273

Le taux de chômage, au premier trimestre 2014, était de 10,4.

Urbanisme

Occupation du territoire[13]

L’Eure, comme l'ensemble de la Haute-Normandie, possède un bâti dense et réparti de façon homogène sur son territoire. Le paysage, profondément marqué par la présence de l'homme, se caractérise par l'absence d'étendues vides. Ainsi, il presque impossible de parcourir plus de trois kilomètres sans croiser une ou plusieurs habitations (qu'il s'agisse d'une ferme isolé, d'un hameau, d'un village ou d'une ville).

Cette occupation régulière du territoire par le bâti permet de distinguer une hiérarchie urbaine s’organisant de la façon suivante :

  • les hameaux, distants de 1,5 km les uns des autres ;
  • les villages, distants entre eux de 3 km ;
  • les gros bourgs ou petites villes, tous les 20 km ;
  • les grandes villes centres, à 70 km les unes des autres.

Toutefois, à l'échelle régionale, des nuances se distinguent, contribuant, ainsi, à différencier les paysages entre eux :

  • dans le Vexin normand, sur les plaines du Neubourg et de Saint-André ainsi que sur le plateau de Madrie, l'habitat dispersé ou en hameaux se fait rare ; les fermes et les habitations tendent plutôt à se regrouper pour former de gros villages ou des villes, laissant de vastes espaces agricoles dans lesquelles l'occupation humaine se fait moins pressante ;
  • les pays du Lieuvin et du Roumois possèdent de très nombreux hameaux entre les villages, tendant alors vers un habitat diffus ;
  • les grandes villes engendrent autour d’elles une pression urbaine forte et impactant fortement les villages alentours. Des aires d’influence urbaine ceinturent ainsi les grandes villes ; c'est le cas de Rouen et d'Elbeuf en Seine-maritime (dont l'influence se ressent profondément dans l'Eure, principalement dans la vallée de la Seine), Évreux et Louviers.

Résidences secondaires

Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 7,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de l'Eure dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008.

Infrastructures de transport et communications

Politique

Démographie

Évolution démographique

Avec 577 087 habitants au 1er janvier 2008, l'Eure témoigne d'une bonne vitalité démographique. La population augmente au rythme de 0,7 % par an, rythme le plus élevé des cinq départements normands.

1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
385 206402 796421 344416 178421 665424 248424 762425 780423 247
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
415 777404 665398 661394 467377 874373 629364 291358 829349 471
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
340 652334 781330 140323 651303 159308 445305 788303 829315 902
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 -
332 514361 943383 385422 952462 323513 818541 054572 105-
(Sources : SPLAF[14])

Population des principales villes

Population totale des principales villes à la mise à jour de 2006[15] (et entre parenthèses, la population en 2010) :

Autres chiffres

Variation de population 1990 - 1999 : + 27 445 hab.
Solde naturel 1990 - 1999 : + 22 950 hab.
Solde migratoire 1990 - 1999 : + 4 286 hab.
Taux annuel moyen de variation de la population 1990 - 1999 : + 0,6 %
Taux annuel moyen de variation de la population 1999 - 2009 : + , %
Densité : 101 hab./km²

Cultes et religion

Personnalités liées au département

Antiquité

Moyen-Âge

Richard Coeur de Lion

Époque moderne

Nicolas Poussin

Époque contemporaine

Armée

Spectacle, cinéma et médias

Laëtitia Casta
Claude Monet

Gastronomie

Ingénierie et sciences

Littérature

Musique

Peinture

  • Claude Monet (1840-1926), peintre et fondateur de l'impressionnisme. Il vécut à Giverny, près de Vernon, de 1883 à 1926. C'est à Giverny qu'il a peint Les Nymphéas, série mondialement connue de peintures à l'huile représentant le bassin de nénuphars présent dans ses jardins.
Bruno Le Maire

Politique

Religion

Sculpture

Sport

Gastronomie

Entrées, entremets

Plats

Fromages

Boursin
  • Le Boursin (marque), fromage de lait de vache à pâte fraîche salée mélangée d’ail et de fines herbes, appartenant au Groupe français Bel.
  • Le Caugéen, fromage de chèvre.
  • Le Cormeillais.
  • Le Pavé du Plessis : fromage de lait cru de vache produit par la Fromagerie du Plessis, propriété de la famille d'industriels laitiers Graindorge.

Confiseries et desserts

Boisson

A noter :

  • La plus grande distillerie de Calvados et de pommeau de Normandie est installée dans l'Eure, à Cormeilles depuis 1910.
  • La pomme de Rever est spécifique du territoire eurois, et plus particulièrement du Marais-Vernier ; elle tient son nom de l’abbé François Rever.

Patrimoine

Monuments et lieux touristiques

L'Eure ne dispose pas de côte maritime, et seuls quelques endroits présentent un caractère « spectaculaire », tels que le site de Château Gaillard près des Andelys ou la Pointe de la Roque qui domine l'estuaire de la Seine en aval du Pont de Tancarville. L'Eure bénéficie en revanche de paysages assez préservés de l'industrialisation et de l'urbanisation, de grandes forêts, de campagnes typiques avec de fraîches vallées et de villes d'importance moyenne ou petite qui ont su préserver leur charme et leur caractère. Le tourisme qui s'y pratique est plutôt un tourisme de week-end car ce département est favorisé par sa proximité de Paris et sa situation sur la route des plages du Calvados. D'ailleurs beaucoup de ses habitants vont travailler dans la région parisienne ou dans l'agglomération rouennaise.

Parcs et jardins

L'Eure possède 7 jardins remarquables[16].

  • Giverny : Jardin de la Fondation Claude Monet

Située sur la rive droite de la Seine, Giverny est célèbre dans le monde entier au travers des tableaux de Claude Monet qui y vécut de 1883 jusqu'à sa mort en 1926. La Maison et le jardin Claude Monet se visitent.

  • Giverny : Jardin du Musée des impressionnismes
  • Harcourt : Arboretum du Château d’Harcourt
  • Le Neubourg : Parc du Château du Champ de Bataille
  • Miserey : Jardins et Roseraie du parc du Château de Miserey (site classé)
  • St Just : Parc du Château de St Just
  • Vandrimare : Parc et jardins du Château de Vandrimare (site classé)

Monuments

Au 31 décembre 2011, l'Eure compte 456 édifices comportant une protection au titre des monuments historiques. 143 d'entre eux sont classés ; les 313 autres sont inscrits[17].

Châteaux


Monuments religieux


Moulins
Ouvrages d'art

Villages pittoresques


Architecture vernaculaire

Matériaux de construction du bâti traditionnel

  • Le bois
  • La brique
  • L’argile
  • La craie et le calcaire
  • Le silex
  • Le grès

Style architectural[34].

Colombages (ou pans de bois)

L'élément principal, à la base de l'identité architecturale normande dans l'Eure, est la maison à pans de bois (ou colombages). Cette architecture est présente sur la quasi totalité du département : à l'est avec Lyons-la-Forêt ou Etrepagny, à l'ouest avec Le Bec-Hellouin ou Cormeilles, au sud avec Rugles, et enfin, au nord, avec Quillebeuf-sur-Seine ou Vieux-port. Quelques exemples de cette architecture :

Constructions en briques

Le second élément caractéristique de l'architecture normande dans l'Eure est la brique[35]. Matériau facilement réalisable puisqu'il est fait à partir d'argile, il est surtout présent dans la partie sud du département. Sa couleur varie généralement entre l'orange foncé et le rouge sombre (il n'existe que peu de briques jaunes ou grises). La brique peut être vitrifiée (elle subit une cuisson trop importante et les silices présentes dans l'argile deviennent verre), vernissée (une couche de vernis est passée sur la brique avant sa cuisson) ou émaillée (une couche d'émail est ajoutée). Ces diférents types de briques permettent de réaliser des décors sur les façades des constructions.

Bichromie

Troisième élément : la bichromie. Possible grâce à la variété des matériaux, la bichromie n'est pas une technique constructive, mais une technique de parement. Ainsi, des matériaux sont mis en interaction afin de créer un motif en damier permettant d'enrichir la décoration des façades. Ces matériaux sont la plupart du temps au nombre de deux (on parle donc de bichromie), plus rarement au nombre de trois (on parle alors de trichromie) et enfin, très rarement, au nombre de quatre (il s'agit de quadrichromie). L'église de Mesnil-sous-Vienne, comporte ainsi un damier fait de grès rouge, de brique, de silex noir et de craie.

Si, très souvent, le parement est un damier semblable aux cases d'un échiquier, il contient parfois des blasons ou des calices, et dans le cas de l'église de Saint-Grégoire-du-Vièvre, d'un rébus portant sur l'ensemble du mur Sud[36].


L'essentage

L'essentage[37] consiste à couvrir des parois verticales par des éléments généralement utilisés pour des toitures comme les ardoises ou de petites planchettes de bois. Cette technique est utilisée pour orner les façades des bâtiments dans les centres villes ; elle a donc un but décoratif. Dans les campagnes, l'essentage permet de recouvrir les pignons situés à l'Ouest, façades principalement battues par les pluies et les vents, afin de protéger les parties composées de chaux et/ou de colombages. Parfois, l'essentage peut concerner l'ensemble des façades d'une maison. Certains essentages présentent des caractéristiques particulières afin de renforcer l'aspect décoratif et donner plus de charme aux façades. On trouve, ainsi, des essentages en ardoise, en châtaignier, en bois, en plaques de zinc, etc.

Patrimoine environnemental

Parc naturel régional

Marais Vernier

Une partie du département de l'Eure est compris dans le Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. Au total, 33 communes et une ville-porte (Pont-Audemer), appartiennent à ce parc riche d'un patrimoine naturel et culturel exceptionnel. Quelques unes des richesses du parc se trouvant du côté eurois.

  • Le patrimoine naturel

Ancien méandre de la Seine, le Marais Vernier[38] est une vaste zone humide de 4 500 hectares. Véritable amphithéâtre naturel, il est constitué de roselières, de prairies humides et de tourbières (2 000 hectares, ce qui en fait la plus grande tourbière de France), d’innombrables canaux et fossés et de la Grand’Mare, le seul étang naturel de Haute-Normandie.

Les arbres remarquables : les ifs de La Haye de Routot, le chêne de la Chapelle de la Ronce à Caumont.

  • Le patrimoine architectural : la chapelle Saint-Thomas à Aizier, la ferme fortifiée de Beaumont à Bourneville, le Moulin de Pierre de Hauville.
  • La route touristique des chaumières.

Natura 2000

L'Eure comprend 18 sites classés Natura 2000, qui couvrent environ 5 % de son territoire (forêt de Lyons ; Marais-Vernier et basse vallée de la Risle ; Risle, Guiel, Charentonne ; îles et berges de la Seine ; etc.)

Culture

Evènements culturels

Littérature et poésie

  • Les dévoreurs de livres : opération visant à promouvoir la littérature jeunesse chez les 9 à 16 ans.
  • Place à la Poésie : manifestation de valorisation et de sensibilisation à l'art poétique, qui s’inscrit dans le cadre du Printemps des Poètes.

Musique

Affiche de l'édition 2010 du festival Le rock dans tous ses états

Lieux culturels

Musées

La Maison du sabot

Notes et références

  1. Marquis de Blosseville, Dictionnaire topographique de la France - Département de l'Eure, 1877, p.80
  2. Milou (Émile) RIKIR, Les départements et subdivisions de même ordre créés à travers l'Europe et ses colonies entre 1789 et 1815
  3. Jacques Olivier Boudon, Les Bonaparte : regards sur la France impériale. La Documentation photographique, dossier 8073, janvier-février 2010, p. 11 (carte de Gilles Pécout)
  4. « 7 grands ensembles de paysages », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le )
  5. « Le portail des territoires et des citoyens », sur Géoportail (consulté le )
  6. « Le pays de Lyons », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le )
  7. « Les pays de l’ouest de l’Eure », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le )
  8. « Les forêts dans l'Eure », sur Le site de la préfecture de l'Eure (consulté le )
  9. « Atlas hydrogéologique numérique de l’Eure - Volet bilan quantitatif », sur Le site du conseil général de l'Eure (consulté le )
  10. « Observatoire de l'eau Année 2008 », sur Le site du conseil général de l'Eure (consulté le )
  11. « Les paysages et les reliefs - Des paysages horizontaux, animés par de fortes ruptures de pentes », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le )
  12. « 27 EN POCHE - Les chiffres clés du département de l’Eure 2014 », sur Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure (consulté le )
  13. « Les paysages et l’urbanisation », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le )
  14. Fiche historique du département sur le site du SPLAF., consulté le 19 janvier 2015.
  15. Document INSEE (pdf)
  16. « Comité des Parcs et Jardins de France »
  17. [PDF] « Patrimoine et architecture - Chiffres clés 2013 », Ministère de la Culture et de la Communication (consulté le )
  18. Notice no PA00099362, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  19. Notice no PA00099617, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. Notice no PA00099304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Notice no PA00099430, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. Notice no PA00099427, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. Notice no PA00099323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. Notice no PA00099497, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. Notice no PA00099490, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. Notice no PA00099632, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. Notice no PA00099400, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  28. Notice no PA00099327, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  29. Notice no IA00016832, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. Notice no PA00099600, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. Notice no PA00099330, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  32. Notice no PA00099620, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  33. Notice no PA00132695, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  34. POULAIN F. ; Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie). L'identité normande dans l'Eure [en ligne]. In : Connaissance n°01 – 21 octobre 2012. Disponible sur : http://www.eure.gouv.fr/content/download/8409/47813/file/01%20L%27identit%C3%A9%20normande%20dans%20l%27Eure.pdf (page consultée le 12 décembre 2014)
  35. POULAIN F. ; Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie). La couleur des briques de l'Eure [en ligne]. In : Conseil n°25 – 14 décembre 2012. Disponible sur : http://www.eure.gouv.fr/content/download/6373/37115/file/25%20La%20couleur%20des%20briques%20dans%20l%27Eure.pdf (page consultée le 13 janvier 2015)
  36. POULAIN F. ; Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie). Le damier des églises de l'Eure [en ligne]. In : Connaissance n°97 – 17 août 2013. Disponible sur : http://www.eure.gouv.fr/content/download/10128/58984/file/97%20Le%20damier%20des%20%C3%A9glises%20de%20l%27Eure.pdf (page consultée le 30 décembre 2014)
  37. POULAIN F. ; Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie). L'essentage dans l'Eure [en ligne]. In : Connaissance n°19 – 14 mai 2012. Disponible sur : http://www.eure.gouv.fr/content/download/6583/38259/file/19%20L%27essentage%20dans%20l%27Eure.pdf (page consultée le 14 janvier 2015)
  38. « Le Marais Vernier : site naturel unique en Normandie », sur Pays Risle estuaire (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Charpillon, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys, Éditions Delcroix,
  • L'Eure, les 675 communes, Delattre, , 296 p. (OCLC 52820568)
  • Les Noms de famille de l'Eure, Archives et Culture, , 320 p. (ISBN 9782350771236)
  • Francis Cormon, Au-dessus de l'Eure, PTC, , 96 p. (ISBN 9782848110899, OCLC 470607428)
  • Sylvie Leprince, Histoires d'objets : Regards croisés sur le patrimoine mobilier de l'Eure, Silvana Editoriale, , 360 p.
  • Une campagne photographique dans l'Eure, Point de vues, Département de l'Eure, Ville d'Évreux et Ville de Vernon, , 288 p. (ISBN 978-2-915548-49-5)
  • Julien Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l'Eure, Epinal, Sapin d'or, , 425 p. (OCLC 416909465)

Articles connexes

Liens externes