« Mouvance nationale-révolutionnaire » : différence entre les versions

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| idéologie = [[Social-nationalisme]]<ref name="tempspresents 20090309"/><br />[[Nationalisme culturel]]<br />[[National-populisme]]<br />[[Étatisme]]<ref name=Widerstand>Uwe Sauermann: ''Ernst Niekisch. Zwischen allen Fronten. Mit einem bio-bibliographischen Anhang von [[Armin Mohler]]''. München, Berlin: Herbig, 1980, 236 S., {{ISBN|3-7766-1013-1}} S. 219 – 236)</ref><br />[[Euroscepticisme|Euroscepticisme dur]]<br />[[Opposition à l'immigration]]<br />[[Identitarisme]]<ref name=Widerstand/><br />[[Socialisme national]]<ref name=Widerstand/><br />[[Républicanisme]]<br />[[Anticapitalisme]]<ref name="tempspresents 20090309"/><br />[[Anticolonialisme]]<br />[[Antilibéralisme]]<br />[[Anti-américanisme]]<ref name="tempspresents 20090309"/><br />[[Anti-mondialisme]]<br />[[Antisionisme]]<ref name="tempspresents 20090309"/><br />'''Factions:'''<br />[[Nationalisme religieux]]<br />[[Nationalisme de gauche]]<br />[[Laïcisme]]<br />[[Souverainisme]]
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Les nationalismes-révolutionnaires ne sont pas uniformes et peuvent différer énormément sur certains sujets, il contient autant de factions plus à [[Droite (politique)|droite]]<ref>« Front historique », ''Année Zéro'', mai [[1976]].</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Joseph Algazy]] |titre=L'extrême-droite en France de 1965 à 1984 |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=1989 |pages totales=342 |format livre=22 cm |isbn=978-2-7384-0229-5 |bnf=36638062b}}.</ref>. et d'autres plus à [[Gauche (politique)|gauche]]<ref>Timothy S. Brown, Weimar Radicals: Nazis and Communists Between Authenticity and Performance, Berghahn Books, 2009, {{p.|31-32}}</ref>{{,}}<ref>Brown, Radicaux de Weimar , {{p.|134}}</ref>, ils sont donc assez difficiles à définir précisément.
Les nationalismes-révolutionnaires ne sont pas uniformes et peuvent différer énormément sur certains sujets, il contient autant de factions plus à [[Droite (politique)|droite]]<ref>« Front historique », ''Année Zéro'', mai [[1976]].</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Joseph Algazy]] |titre=L'extrême-droite en France de 1965 à 1984 |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=1989 |pages totales=342 |format livre=22 cm |isbn=978-2-7384-0229-5 |bnf=36638062b}}.</ref>. et d'autres plus à [[Gauche (politique)|gauche]]<ref>Timothy S. Brown, Weimar Radicals: Nazis and Communists Between Authenticity and Performance, Berghahn Books, 2009, {{p.|31-32}}</ref>{{,}}<ref>Brown, Radicaux de Weimar , {{p.|134}}</ref>, ils sont donc assez difficiles à définir précisément.


Le terme de nationalisme révolutionnaire désigne en fait un très large courant, caractérisé avant tout par une volonté de dépasser le clivage droite-gauche. Si, en France, on parle de courant nationaliste-révolutionnaire, en Allemagne on préfère employer le désigner comme ''nationalrevolutionär''. En Italie, on parle d'''area nazionalrivoluzionaria'' (« milieu » national-révolutionnaire)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Baillet (traducteur)|Philippe Baillet]]|titre=L'autre tiers-mondisme|sous-titre=des origines à l'islamisme radical|lieu=Saint-Genis-Laval|éditeur=Akribeia|année=2016|pages totales=475|passage=13-14|isbn=978-2-913612-61-7}}</ref>. L'historien allemand [[Otto-Ernst Schüddekopf|Schüddekopf]] a voulu résumer la complexité de ce courant en disant qu'il regroupait « les gens de gauche de la droite » (''die linken Leute von rechts'')<ref>{{Ouvrage|langue=de|auteur1=Otto-Ernst Schüddekopf|titre=« Linke Leute von rechts ». Die nationalrevolutionäre Minderheiten und der Kommunismus in der Weimarer Republik|lieu=Stuttgart|éditeur=Kohlhammer|année=1960}}</ref>. Dans certains pays, le nationalisme-révolutionnaire est une forme de [[nationalisme de gauche]] non-marxiste<ref>marcel niedergang, "revolutionary nationalism in peru" in ''foreign affairs'', april 1971, vol. 49, no. 3, p. 454</ref>{{,}}<ref>Christian Anglade, Carlos Fortin, edit., ''The State and Capital Accumulation in Latin America, Vol. 2'', Palgrave Macmillan, 1990, chapter: "Capital Accumulation and Revolutionary Nationalism in Bolivia, 1952–85," Winston Moore Casanovas, p. 32</ref>{{,}}<ref>L.N. Rana, "Revolutionary Nationalism in Jharkhand" in ''Proceedings of the Indian History Congress'', 2000–2001, Vol. 61, Part One, p. 719</ref> tandis que d'autres mouvements sont considérés comme de [[Droite (politique)|droite]] et d'[[Extrême droite]]. Ainsi les mouvements nationalistes-révolutionnaires ne sont donc pas uniformes et peuvent être très diversifiés.
Le terme de nationalisme révolutionnaire désigne en fait un très large courant, caractérisé avant tout par une volonté de dépasser le clivage droite-gauche. Si, en France, on parle de courant nationaliste-révolutionnaire, en Allemagne on préfère employer le désigner comme ''nationalrevolutionär''. En Italie, on parle d'''area nazionalrivoluzionaria'' (« milieu » national-révolutionnaire)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Baillet (traducteur)|Philippe Baillet]]|titre=L'autre tiers-mondisme|sous-titre=des origines à l'islamisme radical|lieu=Saint-Genis-Laval|éditeur=Akribeia|année=2016|pages totales=475|passage=13-14|isbn=978-2-913612-61-7}}</ref>. L'historien allemand [[Otto-Ernst Schüddekopf|Schüddekopf]] a voulu résumer la complexité de ce courant en disant qu'il regroupait « les gens de gauche de la droite » (''die linken Leute von rechts'')<ref>{{Ouvrage|langue=de|auteur1=Otto-Ernst Schüddekopf|titre=« Linke Leute von rechts ». Die nationalrevolutionäre Minderheiten und der Kommunismus in der Weimarer Republik|lieu=Stuttgart|éditeur=Kohlhammer|année=1960}}</ref>. Dans certains pays, le nationalisme-révolutionnaire est une forme de [[nationalisme de gauche]] non-marxiste<ref>marcel niedergang, "revolutionary nationalism in peru" in ''foreign affairs'', april 1971, vol. 49, no. 3, p. 454</ref>{{,}}<ref name=casanovas/>{{,}}<ref>L.N. Rana, "Revolutionary Nationalism in Jharkhand" in ''Proceedings of the Indian History Congress'', 2000–2001, Vol. 61, Part One, p. 719</ref> tandis que d'autres mouvements sont considérés comme de [[Droite (politique)|droite]] et d'[[Extrême droite]]. Ainsi les mouvements nationalistes-révolutionnaires ne sont donc pas uniformes et peuvent être très diversifiés.


=== Différence avec l'extrême droite ===
=== Différence avec l'extrême droite ===
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Par ailleurs, alors que l'extrême droite classique défendait les [[Phalanges libanaises]] lors de la [[Guerre du Liban]], les mouvements nationalistes-révolutionnaires soutenaient le [[Parti social nationaliste syrien]] et la faction assadiste du [[Parti Baas]], ennemis des [[Phalanges libanaises]]<ref>https://www.conspiracywatch.info/notice/parti-social-nationaliste-syrien-psns</ref>.
Par ailleurs, alors que l'extrême droite classique défendait les [[Phalanges libanaises]] lors de la [[Guerre du Liban]], les mouvements nationalistes-révolutionnaires soutenaient le [[Parti social nationaliste syrien]] et la faction assadiste du [[Parti Baas]], ennemis des [[Phalanges libanaises]]<ref>https://www.conspiracywatch.info/notice/parti-social-nationaliste-syrien-psns</ref>.


Les NR soutiennent la [[cause palestinienne]], le régime [[Baassisme|baathiste]] [[Syrie|syrien]]<ref name="Slate"/> et le régime [[Khomeinisme|Khomeiniste]] en [[Iran]]. Auparavant, les NR soutenaient l'[[Égypte]] de [[Gamal Abdel Nasser|Nasser]], la [[Jamahiriya arabe libyenne]] de [[Mouammar Kadhafi]] ainsi que les mouvements [[Baasisme|Baathistes]].
Les NR soutiennent la [[cause palestinienne]], le régime [[Baassisme|baathiste]] [[Syrie|syrien]]<ref name="Slate">{{Article |langue=fr |auteur1=
Nicolas Lebourg|titre= L'étrange fascination de penseurs d'extrême droite pour des régimes d'extrême gauche |périodique=Slate |volume= |numéro= |date=20 septembre 2017 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= |consulté le= 23 janvier 2018|id= }}. <ref/> et le régime [[Khomeinisme|Khomeiniste]] en [[Iran]]. Auparavant, les NR soutenaient l'[[Égypte]] de [[Gamal Abdel Nasser|Nasser]], la [[Jamahiriya arabe libyenne]] de [[Mouammar Kadhafi]] ainsi que les mouvements [[Baasisme|Baathistes]].


Parmi les dirigeants politiques mondiaux contemporains, [[Hugo Chávez]], [[Fidel Castro]] et [[Mahmoud Ahmadinejad]]<ref>http://www.ecn.org/antifa/article/2082/iranfiore-con-ahmadinejad-contro-lobby-ebreoamericane</ref> inspirent du respect aux NR pour leur opposition à l'[[impérialisme américain]], et sont souvent cités dans leurs publications.
Parmi les dirigeants politiques mondiaux contemporains, [[Hugo Chávez]], [[Fidel Castro]] et [[Mahmoud Ahmadinejad]]<ref>http://www.ecn.org/antifa/article/2082/iranfiore-con-ahmadinejad-contro-lobby-ebreoamericane</ref> inspirent du respect aux NR pour leur opposition à l'[[impérialisme américain]], et sont souvent cités dans leurs publications.
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=== Bolivie ===
=== Bolivie ===
[[Fichier:Museo Revolucion 2.jpg|vignette|200px|Vue du Musée de la Révolution nationale.]]
[[Fichier:Museo Revolucion 2.jpg|vignette|200px|Vue du Musée de la Révolution nationale.]]
En Bolivie , le [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (Bolivie)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] est un parti politique qui a été formé en 1941, a dirigé la [[Révolution bolivienne de 1952|Révolution nationale de 1952]] et a gouverné le pays de 1952 à 1964. Selon Winston Moore Casanovas, le nationalisme révolutionnaire «est devenu une idéologie anti-oligarchique de secteur dominé, l'idéologie officielle de l'État bolivien après 1952, et est au cœur de la logique des régimes militaires autoritaires au pouvoir à partir de 1964.»<ref>Christian Anglade, Carlos Fortin, edit., ''The State and Capital Accumulation in Latin America, Vol. 2'', Palgrave Macmillan, 1990, chapter: "Capital Accumulation and Revolutionary Nationalism in Bolivia, 1952–85," Winston Moore Casanovas, p. 32</ref> , tantôt influencé par la [[Révolution conservatrice (Weimar)|Révolution conservatrice]] et [[Oswald Spengler]], tantôt influencé par le [[Socialisme démocratique]]<ref name=":3">{{Article|auteur1=Mansilla|prénom1=H. C. F.|titre=La Revolución Nacional de 1952 en Bolivia: un Balance Crítico|périodique=Temas Sociales|numéro=24|date=00/2003|issn=0040-2915|lire en ligne=http://www.scielo.org.bo/scielo.php?script=sci_abstract&pid=S0040-29152003000100007&lng=es&nrm=iso&tlng=es|consulté le=2022-11-25|pages=101–113}}</ref>. Cette forme de nationalisme-révolutionnaire est marqué à [[Gauche (politique)|gauche]].
En Bolivie , le [[Mouvement nationaliste révolutionnaire (Bolivie)|Mouvement nationaliste révolutionnaire]] est un parti politique qui a été formé en 1941, a dirigé la [[Révolution bolivienne de 1952|Révolution nationale de 1952]] et a gouverné le pays de 1952 à 1964. Selon Winston Moore Casanovas, le nationalisme révolutionnaire «est devenu une idéologie anti-oligarchique de secteur dominé, l'idéologie officielle de l'État bolivien après 1952, et est au cœur de la logique des régimes militaires autoritaires au pouvoir à partir de 1964»<ref name=casanovas>{{Chapitre |langue=en |auteur1= Winston Moore Casanovas |titre chapitre=Capital Accumulation and Revolutionary Nationalism in Bolivia, 1952–85|auteurs ouvrage=C. Anglade et C. Fortin |titre ouvrage=The State and Capital Accumulation in Latin America|volume=2 |lieu= |éditeur=Palgrave Macmillan |année=1990|isbn= |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/978-1-349-09030-3_2 |passage=p.32 }}. </ref> , tantôt influencé par la [[Révolution conservatrice (Weimar)|Révolution conservatrice]] et [[Oswald Spengler]], tantôt influencé par le [[Socialisme démocratique]]<ref name=":3">{{Article|auteur1=Mansilla|prénom1=H. C. F.|titre=La Revolución Nacional de 1952 en Bolivia: un Balance Crítico|périodique=Temas Sociales|numéro=24|date=00/2003|issn=0040-2915|lire en ligne=http://www.scielo.org.bo/scielo.php?script=sci_abstract&pid=S0040-29152003000100007&lng=es&nrm=iso&tlng=es|consulté le=2022-11-25|pages=101–113}}</ref>. Cette forme de nationalisme-révolutionnaire est marqué à [[Gauche (politique)|gauche]].


Avant ça, le MNR était membre du gouvernement de [[Gualberto Villarroel]] entre [[1943]] et [[1946]], après une brève expulsion, fera son retour. Villarroel et son gouvernement seront renversés par un coup d'état soutenu par les [[États-Unis]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Les petits télégraphistes du coup d'Etat qui n'existe pas |url=http://www.medelu.org/Les-petits-telegraphistes-du-coup-d-Etat-qui-n-existe-pas |site=Médelu |date=4 février 2020 |consulté le=}}</ref> finissant par le décès de Villarroel.
Avant ça, le MNR était membre du gouvernement de [[Gualberto Villarroel]] entre [[1943]] et [[1946]], après une brève expulsion, fera son retour. Villarroel et son gouvernement seront renversés par un coup d'état soutenu par les [[États-Unis]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Les petits télégraphistes du coup d'Etat qui n'existe pas |url=http://www.medelu.org/Les-petits-telegraphistes-du-coup-d-Etat-qui-n-existe-pas |site=Médelu |date=4 février 2020 |consulté le=}}</ref> finissant par le décès de Villarroel.

Version du 1 décembre 2022 à 13:55

Nationalisme révolutionnaire
Présentation
Abréviation NR
NatRev
Positionnement Syncrétisme idéologique
Factions:
Gauche[1],[2],[3]
Extrême droite[4],[5]
Idéologie Social-nationalisme[4]
Nationalisme culturel
National-populisme
Étatisme[6]
Euroscepticisme dur
Opposition à l'immigration
Identitarisme[6]
Socialisme national[6]
Républicanisme
Anticapitalisme[4]
Anticolonialisme
Antilibéralisme
Anti-américanisme[4]
Anti-mondialisme
Antisionisme[4]
Factions:
Nationalisme religieux
Nationalisme de gauche
Laïcisme
Souverainisme

Le nationalisme révolutionnaire, également connu sous l'acronyme NR, est un courant nationaliste radical. Il appelle à créer une communauté nationale unie par un but et un destin partagés. Considéré comme une variante du nationalisme, ce courant combine un conservatisme sociétal idéologiquement de droite et adhère à une économie socialisante de gauche, il s'agit d'une idéologie politique syncrétique entre le socialisme révolutionnaire et le nationalisme extrême avec de fortes accentuations géopolitiques[5]. C'est également un nom qui a été appliqué à la philosophie politique de nombreux types différents de mouvements politiques nationalistes qui souhaitent atteindre leurs objectifs par une révolution contre l'ordre établi.

Toutefois, le nationalisme-révolutionnaire n'est pas un mouvement uniforme, si l'on remarque que les nationalismes-révolutionnaires partagent tous dans leur ADN idéologique l'anticapitalisme, l'identitarisme, le Social-nationalisme ainsi que l'antiaméricanisme et l'antisionisme et qu'ils ont des références communes, ils peuvent différer sur d'autres points, notamment la forme de socialisme ou de solidarisme à adapter et la question religieuse. Bien que classés à l'extrême droite sur le spectre politique français, la plupart de ces mouvements sont historiquement inclassables car ils sont caractérisés par un syncrétisme idéologique accru. Il ne s'agit donc pas d'un mouvement uniforme.

Idéologie

Le nationalisme révolutionnaire est un mélange de nationalisme, de conservatisme sociétal (en prônant la défense des traditions), de socialisme mêlé à la conscience de classe avec une vision collectiviste et communautariste de la société[7].

Les nationalistes révolutionnaires sont favorables au populisme voire à la création d'une élite révolutionnaire et s'opposent à l'immigration. Ils prônent une "Troisième position" et refusent à la fois l'antiracisme et le racisme suprématiste pour une idéologie ethno-différentialiste.

Les nationaux-révolutionnaires prônent ouvertement une politique anti-atlantiste, anti-américaine et antisioniste, la protection des traditions et coutumes, l'opposition à la démocratie libérale, l'anticapitalisme, l'antilibéralisme, l'antiparlementarisme, l'étatisme, la défense des valeurs traditionnelles, le renforcement des États-nations, le localisme, l'identitarisme, le masculinisme et une forme nationaliste de socialisme. Historiquement, certains courants prônent également « l'orientation vers l'est » contre un Occident jugé cosmopolite et matérialiste décadent « abattant les peuples ». Ce fût notamment le cas parmi les premiers théoriciens nationaux-révolutionnaires[8].

Le rejet de l'Establishment pousse ces mouvances à être opposées aux partis politiques traditionnels.

Cette forme de nationalisme se distingue d'autres courants par son fort étatisme mêlé à un conservatisme traditionaliste (non-réactionnaire), une haine du capitalisme et un sentiment anti-bourgeois, un refus d'une union des droites, un rejet total de l'individualisme, du libéralisme, du conservatisme "bourgeois" classique, du marxisme, de la droite et de la gauche en général, avec une forte radicalité et un soutien à des mouvements très différents les uns des autres selon les circonstances stratégiques et géopolitiques. La doctrine nationale-révolutionnaire rejette le rétablissement de la monarchie et le féodalisme au profit du nationalisme social et de l'État-nation autoritaire mais se caractérise également par le rejet de plusieurs idées de la philosophie des Lumières et du jacobinisme au profit du respect des identités régionales.

Les combats des NR se situent à la marge de ceux menés par l'extrême droite électoraliste. Les NR ne nient pas l'existence des classes sociales, sont axés sur la lutte contre l'immigration, le capitalisme, s'opposent à la présence américaine en Europe ainsi qu'à l'Union européenne, géopolitiquement, ils prônent l'antisionisme et l'anti-impérialisme.

Les nationalismes-révolutionnaires ne sont pas uniformes et peuvent différer énormément sur certains sujets, il contient autant de factions plus à droite[9],[10]. et d'autres plus à gauche[11],[12], ils sont donc assez difficiles à définir précisément.

Le terme de nationalisme révolutionnaire désigne en fait un très large courant, caractérisé avant tout par une volonté de dépasser le clivage droite-gauche. Si, en France, on parle de courant nationaliste-révolutionnaire, en Allemagne on préfère employer le désigner comme nationalrevolutionär. En Italie, on parle d'area nazionalrivoluzionaria (« milieu » national-révolutionnaire)[13]. L'historien allemand Schüddekopf a voulu résumer la complexité de ce courant en disant qu'il regroupait « les gens de gauche de la droite » (die linken Leute von rechts)[14]. Dans certains pays, le nationalisme-révolutionnaire est une forme de nationalisme de gauche non-marxiste[15],[2],[16] tandis que d'autres mouvements sont considérés comme de droite et d'Extrême droite. Ainsi les mouvements nationalistes-révolutionnaires ne sont donc pas uniformes et peuvent être très diversifiés.

Différence avec l'extrême droite

Les nationaux-révolutionnaires ont plusieurs points de divergences avec l'extrême droite classique, parmi lesquels :

• Front anti-système contre Union des droites : Alors qu'une partie de l'extrême droite prônent l'union avec la droite conservatrice classique, les nationaux-révolutionnaires prônent la volonté de créer un Front uni anti-système, en tissant des liens avec des forces étrangères à la droite.

Antilibéralisme : Alors que certaines tendances de l'extrême droite plutôt modérée acceptent le libéralisme (nationaux-libéraux, Post-fascistes, une partie des nationaux-conservateurs), les nationaux-révolutionnaires le rejettent en bloc.

Antiaméricanisme : Alors qu'une partie de l'extrême droite classique est modérément anti-américaine et qu'une autre partie est pro-américaine, les nationaux-révolutionnaires sont radicalement anti-américains.

Anticapitalisme : Alors que l'extrême droite classique est modérément critique du capitalisme, les nationaux-révolutionnaires rejettent dans sa quasi-totalité voire totalement le système capitaliste. Ce rejet de la finance fait partie de l'ADN idéologique du nationalisme-révolutionnaire[17].

Régionalisme : Alors que l'extrême droite classique des états unitaires s'oppose à toute affirmation d'identité autre que l'identité nationale, les nationaux-révolutionnaires ont tendance à défendre le fédéralisme et les identités régionales (ethniques et linguistique), mais ont en commun le rejet de l'influence culturelle étrangère à la nation, l'identitarisme est donc poussé plus loin.

• La conscience de classe : tandis que l'extrême droite classique prône une collaboration de classes, les nationaux-révolutionnaires rejettent toute collaboration avec la moyenne et la haute bourgeoisie.

Anticommunisme : alors que l'extrême droite classique est très anticommuniste sur de nombreux points, les nationaux-révolutionnaires prônent l'anti-marxisme car hostiles à son caractère internationaliste, anti-religieux et anti-traditionnel, mais partagent avec celui-ci le socialisme radical, qui fait partie de l'ADN idéologique du nationalisme-révolutionnaire.

• Rapport à la droite : l'extrême droite classique utilise volontiers le terme de "droite" pour se décrire tandis que les nationaux-révolutionnaires ne l'utilisent pas et le réfutent.

Différences avec l'extrême gauche

• Notion d'Égalité/Équité : alors que l'extrême gauche prône l'égalité pour tous, les nationaux-révolutionnaires prônent l'égalité ou l'équité qu'envers la population de leur nation.

Libéralisme des mœurs : alors que l'extrême gauche tolère le libéralisme sociétal et veulent le pousser plus loin, les nationaux-révolutionnaires prônent au contraire le conservatisme sociétal.

Étatisme : tandis que l'extrême gauche prône le renforcement de l'état pour y mettre fin à la suite (à l'exception des anarcho-communistes qui veulent y mettre fin directement), les nationaux-révolutionnaires prônent au contraire son renforcement total avec un rôle protecteur, doctrine de "l'État des masses".

Ethno-différencialisme : Alors que cette notion est totalement rejetée par l'extrême gauche, elle est centrale au nationalisme-révolutionnaire.

Anticolonialisme : dans les mouvements nationalistes-révolutionnaires, le rejet du colonialisme l'est avant tout par ethno-différencialisme, dans la doctrine "une terre, un peuple" et ne défend pas un tiers-mondisme radical, plutôt une idée où chaque peuple a des coutumes et doivent être respectées sur leur sol.

Anti-occidentalisme

La frange originelle du nationalisme-révolutionnaire est résolument opposée à l'occidentalisme, aussi bien dans les factions souverainistes qu'eurasistes ou eurocentrées, le rejet de l'Occident est unanime.

Cette théorie date de la Révolution conservatrice sous Weimar, des écrits du théoricien national-révolutionnaire Ernst Niekisch mais également empruntées au poète nationaliste italien Gabriele d'Annunzio.

Pour Ernst Niekisch:

« Être occidentaliste cela signifie : partir de la duperie avec cette formule creuse de "liberté", conduire des crimes en professant l'humanité et abattre les peuples en appelant à la réconciliation des peuples[8]. »

« L'Ouest (l'Occident) a fait absorber à l'Allemagne le poison de la modernité[18]. »

Gabriele d'Annunzio a écrit :

« Libérons-nous de l'Occident qui ne nous aime pas et ne veut pas de nous. Tournons le dos à l'Occident qui chaque jour devient plus stérile et infecté et se déshonore en injustices obstinées et en servitude obstinée. Séparons-nous de l'Occident dégénéré qui, oubliant d'avoir contenu dans son nom « la splendeur de l'esprit sans coucher de soleil », est devenu une immense banque au service de l' impitoyable ploutocratie transatlantique[19] »

L'Occident n'y est pas perçu comme une civilisation mais comme une ploutocratie géopolitique, imposant la modernité sociétale, synonyme de décadence et de libéralisme, contrairement à d'autres tendances nationalistes, les nationalistes-révolutionnaires nient l'existence de l'Occident comme civilisation mais le considèrent comme un axe contraire à la civilisation européenne et comme une domination de l'impérialisme anglo-saxon sur une nation respective et sur le continent, en partie ou tout entier, ainsi, l'Occident doit être repoussé pour que l'Europe renaisse. L'Occident y est également synonyme d'impérialisme américain.[réf. nécessaire]

Rejet de la modernité sociétale

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires rejettent la modernité au sens sociétal, mais ne s'oppose pas à l'avancée technologique. Ainsi, le nationalisme-révolutionnaire s'inscrit dans une tradition Anti-Lumière sans pour autant soutenir le retour à la monarchie.

La modernité étant considérée comme signe de décadence, de mondialisation, de libéralisme et de matérialisme entraînant un vide spirituel et la déconstruction sociétale[8].

Vision géopolitique

Farouchement opposé à l'Impérialisme américain et farouchement antisionistes, les nationalistes-révolutionnaires soutiennent les forces révolutionnaires et nationalistes en Amérique du Sud (Front sandiniste de libération nationale), les nationalismes arabes (Nassérisme et Baathisme) et le nationalisme palestinien mais également les groupes armés chiites (Hezbollah, Hachd al-Chaabi, Houthis) contre Israël, les États-Unis et l'Arabie Saoudite pour des motifs stratégiques mais également pour des motifs politique, entre projet de coopération entre membre d'un même groupe culturel (nationalisme arabe) et défense traditionaliste et communautaire (Factions armées Chiites)[20],[21].

Également, les nationalistes-révolutionnaires, contrairement à l'extrême droite classique, n'ont jamais soutenus les dictatures militaires de droite d'Amérique latine pro-américaines et ont une mauvaise vision d'Augusto Pinochet (allié des États-Unis) et de Jorge Rafael Videla (Jugé trop réactionnaire bourgeois), préférant le non-alignement et l'idéologie nationaliste-travailliste de Juan Peron en Argentine ainsi que le Front sandiniste de libération nationale du Nicaragua, nationaliste de gauche.

Par ailleurs, alors que l'extrême droite classique défendait les Phalanges libanaises lors de la Guerre du Liban, les mouvements nationalistes-révolutionnaires soutenaient le Parti social nationaliste syrien et la faction assadiste du Parti Baas, ennemis des Phalanges libanaises[22].

Les NR soutiennent la cause palestinienne, le régime baathiste syrienErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref> inspirent du respect aux NR pour leur opposition à l'impérialisme américain, et sont souvent cités dans leurs publications.

Les visions continentales

Des nationalistes-révolutionnaires défendent l'identitarisme local quand d'autres défendent l'identitarisme européen ou l'identitarisme latino-américain. Toutefois, le rejet de l'Union Européenne est unanime, notamment considérée comme une puissance d'argent et une prison des peuples et comme un projet internationaliste, ainsi, ils défendent le souverainisme au nom de la défense de la souveraineté des peuples.

Si l'on imagine que les mouvements nationalistes-révolutionnaires sont continentalistes, cela n'est pas toujours le cas, et de nombreux mouvements ne le sont que très limités voire ne le sont pas, cela est notamment dû à l'influence du nationalisme local sur ces mouvements, faisant passer leurs nations respectives en priorité. Ainsi, l'hostilité envers d'autres populations, y compris des populations proches culturellement, existe également dans ces mouvements selon les contentieux historiques entre certains pays. Jean-Gilles Malliarakis et son Mouvement nationaliste révolutionnaire étaient hostiles au continentalisme[5].

Toutefois, certains groupes nationalistes révolutionnaires ont antérieurement soutenu le processus de construction européenne comme Unité Radicale ou encore Nouvelle Résistance qui a appelé à voter « Oui » au référendum français sur le traité de Maastricht avant de se raviser et de soutenir l'abstention comme position révolutionnaire[23]. Avant cela, François Duprat au travers d'Ordre Nouveau soutenait l'abandon des barrières douanières[24].

Carte de l'Europe des ethnies de Saint-Loup.

D'anciens collaborateurs français influencent abondamment la Nouvelle droite, les néo-fascistes et in extenso les nationalistes-révolutionnaires (ces derniers refusent toutefois le suprémacisme et sont éloignés du néo-fascisme)[réf. nécessaire]. En 1965, Saint-Loup publie Les Hérétiques, ouvrage fondamental dans l'élaboration idéologique d'Europe-Action, puis de la Nouvelle droite, dans lequel il mentionne « l’existence dans la S.S. d’un courant pro-Europe des ethnies et anti-pangermanisme, et en appelle ainsi à l’édification d’une Europe qui soit une fédération völkisch »[25]. Saint-Loup soutient que la Waffen-SS n'était pas l'armée de l'impérialisme nazi mais une armée européenne prête à réaliser l'unité du continent contre le bolchévisme[25]. Saint-Loup s’investit plus tard dans l'écriture militante avec Europe-Action puis dans Devenir européen, organe « ethniste-socialiste » de l'ancien Waffen-SS Yves Jeanne où ils partagent leurs vues d'une Europe des ethnies et d'une alliance blanche mondiale[25]. Chez René Binet, ancien Waffen-SS, l'Europe doit être bâtie sur une union politico-raciale :

« La hiérarchie des races ne peut être fondée que sur leur confrontation et par la suite sur le respect des particularités et des traditions de chacune. […] Il nous appartient :
1) d’affirmer notre volonté de restituer à leurs traditions propres les races des pays colonisés par l’Europe ;
2) de substituer au régime colonialiste actuel un régime d’association dans le respect des traditions propres de chaque race, accompagné d’une ségrégation raciale sévère dans l’intérêt de chacun des contractants ;
3) de réclamer et de réaliser le retour des groupes allogènes dans leurs espaces traditionnels. »[26]

Carte de l'Europe du monde blanc d'après Jean Mabire.

Grâce aux contributions de Saint-Loup, René Binet, Francis-Parker Yockey, l'Europe des ethnies est consacrée comme « un thème central tant du néo-nazisme que du nationalisme révolutionnaire »[27]. Europe-Action en fait son cheval de bataille grâce notamment au ralliement de Jean Mabire, qui en devient le rédacteur en chef. Ce dernier regrette que le IIIe Reich n'ait pas réussi son alliance avec l'URSS pour accoucher d'une Europe « qui soit une troisième force entre celle-ci et les États-Unis »[28] afin d'unir « les patries charnelles » dans les « États-Unis d’Europe où flotteraient sous le même ciel gris les étendards de Normandie et d’Ukraine, de Prusse et de Catalogne, de Danemark et de Moravie »[29]. D'après lui, l’Europe est « un cœur dont le sang bat à Johannesbourg et à Québec, à Sydney et à Budapest »[30].

Carte des premières conceptions eurasiennes.

Nouvelle Résistance évoque une Eurasie à construire tandis que Terre et Peuple, d'idéologie néo-droitière préfère la formulation de Guillaume Faye « d'Eurosibérie », terme qui désigne strictement le « monde blanc », sans mixité raciale où l'Islam n'y aurait pas sa place[31]. L'Eurosibérie émergerait après une prétendue inéluctable guerre des races au sein des sociétés multiraciales[31]. Alexandre Douguine et Nouvelle Résistance envisageaient plutôt l'Eurasie comme un territoire multi-ethnique où l'Islam en serait un des piliers.

Carte de l'Eurafrique de Jean Thiriart.

En 1964, Jean Thiriart, avant Europe-Action, prônait la construction du monde blanc, « communauté de Narvik au Cap, de Brest à Bucarest »[32] dont le mouvement Troisième Voie adopte une ligne similaire[33]. Jean Thiriart parle également d'un « empire de 400 millions d'hommes » à propos de l'Europe[34]. Il fait sienne l'Eurafrique défendue par Mosley, en affirmant que les Arabes sont Européens et que grâce à l’intégration du monde arabe à l’Europe celle-ci aura « accès aux sources de pétrole, le verrouillage de l’URSS, le contrôle de l’Afrique, l’accès à l’Océan indien, le contact géographique avec l’Asie, la Méditerranée devenue un lac »[35][36]. Les populations noires seraient reléguées en une nation au sud qui leur serait dévolue, au motif de la protection de l’arriéré face au civilisé qui ne pourrait être que tenté de réduire le premier en esclavage[37].

Visions étatiques

Les nationalistes révolutionnaires militent en faveur d'un « État authentiquement populaire et fort »[38] vanté comme une conception politique étatique d'un style nouveau où l'État incarnerait le peuple tout entier. Toutefois, les formes de régime divergent selon les sensibilités. En 1986, Troisième Voie prône de façon contradictoire une « Nation européenne Une, Grande et Libre » au travers d’une Confédération des Nations souveraines[39]. Le Mouvement nationaliste révolutionnaire partage une opinion similaire au travers de l'idéal d'une Europe des nations souveraines.

Ernst Niekisch prônait le renforcement total de l'État-nation allemand.

Ernst Jünger qui était partisan d'un état militaire nationaliste allemand devient partisan d’une gouvernance universelle et pacifique après la Seconde guerre mondiale[40].

Jean Thiriart milite en faveur d'un parti unique à la tête d’un État européen jacobin, laïque, aux citoyens égaux qu’ils soient de Marrakech ou de Bucarest et qui imposerait la fusion de tous les États en une seule entité continentale[41].

Relations avec d'autres idéologies/internes

Relations avec le fascisme

Les nationalismes-révolutionnaires ont des relations complexes avec le fascisme, selon les pays ou les tendances. On retrouve par exemple des tendances opposées, des tendances proches et des tendances indifférentes à la question fasciste.

Dans l'Allemagne des années 1920 et 1930, les nationaux-révolutionnaires allemands étaient non-fascistes. Ils en deviendront critiques par la suite.

Pour Ernst Niekisch :

« Le fascisme est l'état d'exception, la loi martiale d'une société bourgeoise libérale »

[42]

Ernst Niekisch rejetaient l'idée d'instaurer le fascisme en Allemagne, selon lui, copier le fascisme mènerait l'Allemagne à sa perte, il fallait ainsi une idéologie distincte et non une copie d'un régime pouvant être acceptable pour l'Italie, mais inacceptable en Allemagne, ce qui pouvait être acceptable dans un pays latin ne pouvait pas l'être dans un pays germanique. Le Fascisme était donc, selon Niekisch, l'expression de la latinité, l'adapter à l'Allemagne serait «le hara-kiri de l'homme allemand»[43]. Dans son livre Hitler une fatalité allemande, il avertit des conséquences d'une prise de pouvoir d'Hitler et qualifie celui-ci «d'agent du capital allemand et étranger»[44]

Karl Otto Paetel déclara notamment que

« Le nationalisme révolutionnaire est antifasciste parce que le fascisme, au-delà de ses caractéristiques homogènes, ne sait pas intégrer la direction du prolétariat, dans son ordre économique ce n'est qu'une réforme du capitalisme »

En Italie, l'utilisation du terme nazionalismo rivoluzionaro n'est souvent qu'une tentative de présenter le néo-fascisme sous un autre nom, ce qui facilite l'amalgame avec d'autres formes de nationalismes-révolutionnaires ne pouvant avoir aucun lien avec le fascisme.

François Duprat tenta de reconstruire le fascisme via le nationalisme-révolutionnaire, tandis que le Mouvement jeune révolution se réclamait de l'antifascisme. tandis que l'OSRE au contraire est indifférente au fascisme. Ce qui montre que les nationaux-révolutionnaires ne forment pas un bloc uni mais plutôt une multitude de mouvements partageant de nombreux points communs mais peuvent diverger sur la voie à suivre.

Cela est également dû à l'époque où ils apparaissent, les nationaux-révolutionnaires allemands sont apparus dès les années 1920, opposés à République de Weimar, au marxisme puis au nazisme alors que cette mouvance est apparue au Brésil dans les années 2010 dans un contexte où le pays se trouve dans la sphère d'influence américaine, avec de nombreuses différences, notamment dû aux circonstances de l'époque et aux enjeux continentaux, ainsi plusieurs mouvements peuvent être non-fascistes, antifascistes ou au contraire néo-fascistes, ajoutant ainsi une complexité à définir ces mouvements. Certains mouvements sont également démocratiques.

Proximités avec le baathisme syrien

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires européens et sud-américains ont une proximité idéologique avec le baasisme syrien, notamment le nationalisme culturel, le rejet de la grande propriété privée et l'affirmation identitaire couplée avec une forme de socialisme[45], ainsi, le Baasisme syrien est identifié par ces mouvements comme leur équivalent arabe.

Lorsque éclata la Guerre civile syrienne, les mouvements nationalistes-révolutionnaires, toutes tendances confondues du monde entier, soutiennent à l'unanimité le régime baathiste de Bachar el-Assad[46],[47],[48],[49],[50],[51],[52],[53].

Proximités avec les nationalismes de libération sud-américains

Contrairement à l'Extrême droite classique, les mouvements nationalistes-révolutionnaires ont défendus de nombreux mouvements nationalistes de gauche en Amérique du Sud.

Soutenant le régime nationaliste-travailliste de Juan Peron en Argentine, les mouvements nationalistes-révolutionnaires n'ont par exemple jamais soutenus les dictatures militaires de droite anti-péronistes, qu'elles soient celles de la "Révolution libératrice" ou celle de Jorge Rafael Videla. Toutefois, ils ont soutenus l'Argentine, alors même sous dictature militaire, lors de la Guerre des Malouines face au Royaume-Uni.

Aussi, ces mouvements ont soutenus le Front sandiniste de libération nationale au Nicaragua contre la dictature pro-États-Unis de la famille Somoza puis contre les Contras soutenus par la CIA.


Relation avec la Nouvelle Droite

Il existait des liens idéologiques limités entre la Nouvelle Droite et certains mouvements NR, toutefois, ces mouvances restèrent éloignés, n'ayant pas les mêmes intérêts et ne partageant pas la même conclusion sur les identités européennes. La Nouvelle Droite étant favorable à l'Euro-fédéralisme tandis que les NR défendent traditionnellement les États-nations et leur souveraineté.

Par ailleurs, certains néo-droitiers à l'instar de Guillaume Faye ou de Philippe Baillet ont pu se montrer foncièrement hostiles envers les nationaux-révolutionnaires européens[54].

Relations internes

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires n'étant pas uniformes, peuvent avoir, selon leurs tendances ou leurs lignes propres, des intérêts communs ou divergents, il n'est donc pas simple de définir ces mouvements pouvant être alliés ou, au contraire, antagonistes.

Il existe donc un nationalisme-révolutionnaire de droite et un nationalisme-révolutionnaire de gauche.

Ainsi, certains de ces mouvements sont partisans du solidarisme tandis que d'autres sont socialistes, certains sont indifférents à la question fasciste, d'autres sont antifascistes[55] et d'autres franchement fascisants[56].

Par ailleurs, des divergences sur les questions continentales existent, certains sont totalement souverainistes et pragmatiques, d'autres souverainistes et tournés sur le continentalisme, d'autres franchement continentalistes.

Certains de ces mouvements sont laïcistes, d'autres sont nationaux-religieux[57],[58].

Ainsi ces mouvements peuvent être antagonistes sur plusieurs questions.

Nationalisme-révolutionnaire par pays

Allemagne

Sous la République de Weimar

Couverture de Widerstand (mai 1934), revue idéologique nationale-révolutionnaire d'Ernst Niekisch.

C'est dans l'Allemagne de Weimar, alors que les théories de la Konservative Revolution (expression popularisée par Hugo von Hofmannsthal) sont remarquées. La révolution conservatrice avait cinq courants, le troisième courant était celui des "nationaux-révolutionnaires" (Nationalrevolutionäre) apparaît, ce courant dont les principaux théoriciens sont Ernst Niekisch, Ernst Jünger, Franz Schauwecker ou Werner Beumelburg, Karl-Otto Paetel[59] dont on a dit qu'ils étaient les « gens de gauche de la droite » (Linke Leute von rechts)[60]. Il y a d'autres auteurs et théoriciens qu'Armin Mohler considère comme proches des nationaux-révolutionnaires mais qui n'en faisait pas totalement partie, comme Friedrich Hielscher[61]. Leur élan révolutionnaire et leur formation prussienne se conjuguent pour soutenir leur volonté de détruire « l’ordre bourgeois » ; leur « nationalisme de soldats » ne fait plus qu’un avec le « socialisme des camarades ». Un sentiment tragique aigu de l’histoire et de la vie constitue la toile de fond, sombre et lumineuse à la fois, de leur aventure révolutionnaire.

Le symbole du magazine Widerstand deviendra plus tard un symbole utilisé par les nationalistes-révolutionnaires à travers l'Europe et la Russie, notamment par la tendance rouge-brune.

Sous le Troisième Reich

Logo du Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires.

Les nationaux-révolutionnaires allemands, contrairement à d'autres factions de l'extrême droite allemande, mais à l'instar de la plupart des révolutionnaires-conservateurs, ne se réjouissent pas de la victoire du NSDAP en Allemagne, mais n'agissent pas directement, espérant qu'Hitler soit renversé au sein même du parti.

Toutefois, les fortes critiques personnelles contre Hitler (« Faux révolutionnaire » selon Niekisch, «agent bourgeois» selon Paetel), mèneront à la répression[62]. Ainsi, le mouvement national-révolutionnaire allemand sera réprimé et réduit au silence sous le régime nazi lors de l'ascension d'Adolf Hitler, une partie non-négligeable rejoindra la résistance allemande anti-nazie (tels que Ernst Niekisch, Karl Otto Paetel et Friedrich Hielscher) en réponse aux persécutions, le Front Noir d'Otto Strasser est interdit sur ordre d'Hitler. Les nationaux-révolutionnaires allemands, bien qu'étant partisans d'un état fort et d'un régime nationaliste, restent distants par rapport au nazisme, Adolf Hitler étant considéré comme un capitaliste et comme un homme centré sur lui-même, Niekisch qualifiant Hitler d'«agent du capital» et d'«arnaque».

La tendance des nationaux-révolutionnaires était hostile au nouveau régime nazi, ceux-ci mènent ainsi plusieurs petits groupes de résistance avant d'être décimés par le régime nazi, les nationaux-révolutionnaires allemands furent persécutés et réduits au silence.

L'organisation de Karl Otto Paetel, le Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires tenta de prendre une part active dans la résistance allemande, sans succès.

Ainsi, après 1945, le mouvement national-révolutionnaire allemand est quasiment décimé, les quelques rares survivants sont ceux aillant mis fins à leurs activités politiques après la prise de pouvoir d'Hitler et ceux aillant survécus dans les camps ou en exil, toutefois, les nationaux-révolutionnaires allemands ne bénéficient pas de l'hommage en l'honneur des résistants, à cause de leur nationalisme passé et de leurs écrits extrêmement radicaux, ils étaient ainsi des personnages controversés dans l'opinion publique ouest-allemande d'après-guerre.

Ainsi, parmi les victimes nationales-révolutionnaires par les autorités du Troisième Reich, on retrouve des personnalités nationales-révolutionnaires telles que Ernst Niekisch (interné), Ernst Jünger et Ernst von Salomon (libres mais activement surveillés), Fritz Wolffheim et Harro Schulze-Boysen (assassinés).

Timbre de la République démocratique allemande de 1964 à l'effigie d'Harro Schulze-Boysen

Seul Harro Schulze-Boysen bénéficia d'un hommage de la part de la RDA, notamment car celui-ci, à la différence des autres personnalités nationales-révolutionnaires, a fini par rejoindre la résistance communiste au lieu de rejoindre les groupes de résistance nationaux-révolutionnaires.[63],[64].

Après-guerre

Logo de l'Union sociale allemande (1956-1962)

L'Union sociale allemande (en) qui succède au Front Noir sera créée par Otto Strasser après la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1956 et dissoute le 25 mai 1962.

Argentine

En Argentine, alors que Juan Peron est renversé par un coup d'État en 1955 appelé Révolution libératrice, des groupes de ce que l'on appelle la Résistance péroniste se forment, parmi eux, des groupes liés au nationalisme révolutionnaire tels que le Mouvement nationaliste Tacuara et la Concentración Nacional Universitaria. Ils forment l'aile droite de la Résistance péroniste et, avec d'autres groupes péronistes, luttent contre le gouvernement de Révolution libératrice[65] puis celle de la Dictature de la Révolution argentine, en espérant le retour de Juan Perón. En général, l'Argentine de Perón a été soutenue par les NR des autres nations.

Dans les années 1980-1990, des militaires argentins nationalistes des Carapintadas furent impliqués dans deux tentatives de coup d'État, leur chef Mohamed Alí Seineldín, opposant à l'impérialisme américain ainsi qu'à l'impérialisme britannique fût un fervent nationaliste catholique Page d'aide sur l'homonymie[66].

Belgique

En 1962, Jean Thiriart, ancien militant d'extrême gauche converti créa le réseau Jeune Europe, qui s'étendra principalement en Belgique, en Italie et en Allemagne. Le réseau Jeune Europe a été le premier mouvement transcontinental influent à faire du nationalisme révolutionnaire sa doctrine.

Le , Thiriart publie le Manifeste à la nation européenne. Même si le mouvement est encore très « marqué à droite », notamment par un anticommunisme virulent, il se concentre désormais sur des objectifs européens : « une Europe unitaire, puissante, communautaire en réaction — et en dehors — contre le bloc soviétique et le bloc des États-Unis »[67].

L'année commence par une grève des médecins belges. Le fait que plusieurs médecins soient membres de la direction de Jeune Europe profite au mouvement. En paraît le livre de Jean Thiriart : Un empire de 400 millions d'hommes. Son journal, qui tire normalement à 10 000 exemplaires, va passer à 30 000 à l'occasion des élections communales.

Jeune Europe aura sa propre revue : La nation européenne.

En 1966, Thiriart prend la décision de créer les brigades européennes, ces brigades sont censées être des brigades de lutte anti-américaine, Thiriart tentera de contacter les chefs d'État de pays non alignés.

La presse de Jeune Europe va par ailleurs pouvoir publier des interviews avec plusieurs personnalités de l'époque tel que Juan Peron exilé en Espagne franquiste, Ahmed Choukairy de l'Organisation de Libération de la Palestine qui donnera sa bénédiction à Jeune Europe[68].

Thiriart prend également contact avec le dirigeant nationaliste arabe Gamal Abdel Nasser à qui il rend visite en 1968[69]. En 1968, un militant de Jeune Europe, Roger Coudroy alors engagé dans la guérilla palestinienne du Fatah écrit un livre : J'ai vécu la résistance palestinnienne. Il sera tué le par l'armée israélienne[69].

Faute de financement pour les Brigades européennes, Thiriart met fin à Jeune Europe en 1969. Cependant, Thiriart n'abandonnera pas la politique, il rencontra et inspira Alexandre Douguine, le théoricien du néo-eurasisme.

Depuis 1999, le nationalisme révolutionnaire en Belgique est représenté par Mouvement Nation, qui se réclame du Solidarisme, du Souverainisme et du Belgicanisme.

Bolivie

Vue du Musée de la Révolution nationale.

En Bolivie , le Mouvement nationaliste révolutionnaire est un parti politique qui a été formé en 1941, a dirigé la Révolution nationale de 1952 et a gouverné le pays de 1952 à 1964. Selon Winston Moore Casanovas, le nationalisme révolutionnaire «est devenu une idéologie anti-oligarchique de secteur dominé, l'idéologie officielle de l'État bolivien après 1952, et est au cœur de la logique des régimes militaires autoritaires au pouvoir à partir de 1964»[2] , tantôt influencé par la Révolution conservatrice et Oswald Spengler, tantôt influencé par le Socialisme démocratique[70]. Cette forme de nationalisme-révolutionnaire est marqué à gauche.

Avant ça, le MNR était membre du gouvernement de Gualberto Villarroel entre 1943 et 1946, après une brève expulsion, fera son retour. Villarroel et son gouvernement seront renversés par un coup d'état soutenu par les États-Unis[71] finissant par le décès de Villarroel.

Les révolutionnaires boliviens mènent ainsi de nombreuses réformes pour l'alphabétisation du pays, la nationalisation des mines[72], un développement économique sans précédent ainsi qu'une réforme agraire et le suffrage universel. Ils laissent également pour héritage l'expression d'un indigénisme.

Le Mouvement nationaliste révolutionnaire a dirigé la Révolution nationale bolivienne de gauche de 1952 et a gouverné le pays jusqu'en 1964, date à laquelle il a été renversé par le coup d'État militaire de René Barrientos Ortuño. Pendant les présidences de Víctor Paz Estenssoro (1952–56 et 1960–64) et Hernán Siles Zuazo (1956–60) étaient les principaux dirigeants de la période révolutionnaire, établissant le vote universel, nationalisant les mines d'étain et instituant une vaste réforme agraire. Pendant ce temps, bon nombre des anciens partis élitistes qui dominaient auparavant la politique bolivienne ont disparu ou se sont estompés. Cela a laissé le MNR au centre de l'échiquier politique bolivien.

Rempli de nombreuses personnalités fortes, le parti avait en fait commencé à se fragmenter selon des lignes politiques et personnelles depuis la fin des années 1950, Wálter Guevara Arze étant le premier à partir et le populaire Juan Lechín expulsé en 1964. Siles a ensuite formé le Mouvement nationaliste-révolutionnaire de gauche (es) (MNRI) et Lechín le Parti révolutionnaire de la gauche nationaliste (es) (PRIN). Toutefois, le MNR prend durant les années 1970 et 1980 un virage vers la droite, rompant ainsi avec le nationalisme-révolutionnaire bolivien originel et le rendant impopulaire parmi les nationaux-révolutionnaires boliviens.

France

Les signataires de la conférence de Venise le 4 mars 1962 sont de gauche à droite : Jean Thiriart de Jeune Europe, Adolf von Thadden du Parti impérial allemand, Oswald Mosley de l’Union Movement, un inconnu, Giovanni Lanfre du Mouvement social italien.

Selon Nicolas Lebourg, après la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme révolutionnaire a pour événement fondateur la réunion à Venise le de l'essentiel des forces néo-fascistes ouest-européennes à l'initiative de Sir Oswald Mosley, résidant en France depuis 1952 et fondateur en 1948 de l'Union Movement[73]. Il affirme que « l'Europe est une nation unitaire et la troisième force en devenir devant jouir du tiers Nord de l’Afrique »[73]. Jean Thiriart, futur éminent doctrinaire du nationalisme-révolutionnaire et ancien membre de l’Association des Amis du Grand Reich Allemand est également convié. Ce dernier est convaincu de l'idée d'une nation européenne depuis 1961[73]. Les deux hommes proposent de créer un parti nationaliste européen.

Dominique Venner et Alain de Benoist, fondateurs d'Europe-Action, ne souscrivent pas à ce projet au nom du refus d'une tutelle étrangère tandis que les Allemands et Italiens se parviennent pas à surmonter leur querelle relative au Sud-Tyrol[74]. Même si la réunion de Venise n'accouche pas d'un parti européen, les différents groupes s'engagent à en fonder un ultérieurement et à œuvrer pour « l’édification d’une Europe unitaire, tout à la fois troisième force et troisième voie entre l’URSS et le communisme et les États-Unis et le capitalisme »[75].

En France, le nationalisme révolutionnaire est apparu en contrepied après la fin de l'Algérie française et plusieurs organisations telles que le Groupe union défense (GUD), ainsi que Troisième Voie était proche de certaines positions du nationalisme-révolutionnaire sans adhérer totalement à l'idéologie NR, parfois, le GUD se ralliait à une idéologie droitière et s'écartait du nationalisme-révolutionnaire. Les Groupes nationalistes révolutionnaires, le Mouvement nationaliste révolutionnaire, Unité radicale et Nouvelle Résistance adhéraient pleinement à l'idéologie NR. Une partie du Front national fut lié à la mouvance NR.

Lors de la guerre des Six Jours, les NR français soutenaient la coalition arabe[76]. Précédemment, le néo-fasciste Charles Luca de la Phalange française[77] tandis que le néofasciste Jean Mabire se prenaient d'admiration pour le modèle des kibboutz. Le pro-sionisme droitier peut s'expliquer en partie par l’humiliation française de la guerre d'Algérie et donc certains extrémistes de droite français jubilaient de voir ensuite la défaite des armées arabes[78]. Jean Mabire appelait de ses vœux à « unir le tracteur et l’automitrailleuse comme ceux d’Israël »[79][78]. Les kibboutz incarnaient un idéal communautaire et la possibilité de construire des micro-sociétés nationalistes et socialistes[78].

Toutefois, François Duprat et les nationalistes-révolutionnaires français, soutenant les nationalistes arabes, également socialistes, jouent un rôle majeur dans l'adoption de l'antisionisme et son internationalisation en tant que passeur idéologique après la guerre des Six Jours[80]. Ainsi, François Duprat publiera L'Agression israélienne[81] en soutien à la coalition arabe.

Duprat est tué le lors d'un attentat revendiqué par deux groupes sionistes dont un groupe terroriste inconnu : le « commando du souvenir »[82]. Il laissa un héritage idéologique à la mouvance NR française.

Lors de la Révolution iranienne, les nationalistes-révolutionnaires soutiendront les opposants au Mohammad Reza Pahlavi et apportent leur soutien moral à l'Ayatollah Khomeini alors que le Parti des forces nouvelles rival manifeste contre la Révolution iranienne[83].

Couverture de la réédition du no 1 des Cahiers du Cercle Proudhon (Gallica), reprenant l'aigle du magazine Widerstand.

En 1998, le groupe Unité radicale est créé, né d'une alliance entre plusieurs groupes NR, respectivement l’alliance du Groupe union défense (GUD), de Jeune Résistance et de l’Union des cercles de résistance.

Après l'attentat raté de contre le président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, membre du Mouvement national républicain et proche de la nouvelle équipe dirigeante d'Unité radicale constituée après le départ de Christian Bouchet, le mouvement fut dissous par décret en application de la loi du pour cause d'idéologie raciste et discriminatoire, antisémitisme, encouragement de la discrimination, de la haine et de la violence[84].

Dans les années 2010, la mouvance NR est principalement représentée en France par de petites factions et par le Groupe union défense (GUD, alors devenue la plus ancienne organisation NR en France), mouvement actif de 1968 à 2017. En 2013, le GUD participe à la manif pour tous contre le mariage homosexuel[85], 2013 est aussi l'année où l'extrême droite radicale est particulièrement active[réf. nécessaire].

Le GUD finira par s'éloigner du nationalisme-révolutionnaire et dérive vers le néo-fascisme classique.

En 2007, Alain Soral fonde l'association Égalité et Réconciliation, proche idéologiquement du nationalisme-révolutionnaire au niveau idéologique (Nationalisme anti-impérialiste, anti-américanisme, euroscepticisme, social-nationalisme (nationalisme de gauche), rejet de l'immigration comme du suprémacisme, soutien aux palestiniens et à l'Iran) mais s'y éloignant sur la thématique identitaire car E&R y est moins axée, toutefois, d'anciens nationalistes-révolutionnaires ont participé à la fondation d'E&R.

Le mouvement OSRE (Organisation socialiste révolutionnaire européenne) issue des Cercles Rébellion, fondée en 2009 à Toulouse s'inscrit dans l'aile rouge-brune du nationalisme-révolutionnaire français.

En 2017, le GUD est mis en sommeil au profit du Bastion social, créé par des membres du GUD lyonnais. En février 2019, le président de la République Emmanuel Macron annonce son intention de dissoudre le Bastion social[86],[87],[88]. Le , le mouvement est dissous en conseil des ministres[89].

Mexique

Logo du Parti national révolutionnaire.

Certains aspects de la révolution mexicaine de 1910-1920 ont été identifiés avec le nationalisme révolutionnaire. Par exemple, selon Robert F. Alegre, les cheminots mexicains "ont adopté le nationalisme révolutionnaire comme une expression de leur désapprobation de la propriété étrangère des chemins de fer, renforcée sans aucun doute par leur mépris pour les dirigeants étrangers"[90]. Alegre soutient également que "le nationalisme révolutionnaire s'est appuyé sur la masculinité rielero et l'a renforcée - la vision des travailleurs d'eux-mêmes comme distinctement forts, courageux et indépendants. Leur participation au conflit armé a mis ces qualités en relief."[91]

Nicaragua

Le leader révolutionnaire nicaraguayen Augusto Sandino, qui s'est battu contre l'occupation américaine du Nicaragua à la fin des années 1920 et au début des années 1930, a également été qualifié de nationaliste révolutionnaire[92].

Russie

Le nationalisme-révolutionnaire russe apparaît ainsi chez les Russes blancs émigrés et sous la plume de Nikolaï Vassilievitch Oustrialov du Smenovekhovstvo, un mouvement social et idéologique de tendance anti-Tsariste acquis aux idées nationalistes russes aillant accepté le pouvoir soviétique sans adhérer à l'idéologie communiste, ceux-ci voyait plutôt l'URSS comme une réalité à accepter malgré leur opposition au communisme.

Le mouvement Smenovekhovstvo, qui a promu le concept d'acceptation du régime soviétique et de la révolution d'octobre de 1917 comme une progression naturelle et populaire du destin de la Russie, quelque chose auquel il ne fallait pas résister malgré les incompatibilités idéologiques perçues avec le Léninisme. Le Smenovekhovstvo a encouragé ses membres à retourner en Russie soviétique, prédisant que l'Union soviétique ne durerait pas et céderait la place à un renouveau du nationalisme russe[93].

Les premiers succès de la Russie soviétique en politique étrangère ont été salués. Alexeï Tolstoï avait fait la connaissance du mouvement à l'été 1921. En avril 1922, il publia une lettre ouverte adressée au chef émigré Nikolaï Tchaïkovski et défendit le gouvernement soviétique pour avoir assuré l'unité de la Russie et pour avoir empêché les attaques des pays voisins, en particulier pendant la guerre polono-soviétique de 1919-1921.

Si des groupes nationaux-révolutionnaires ont montré un antisoviétisme mêlé à de l'antiaméricanisme lors de la Guerre froide, la plupart d'entre eux ont décidés de soutenir la Russie lorsqu'elle abandonna l'idéologie communiste. Toutefois, historiquement, il est arrivé que des groupes nationaux-révolutionnaires aient soutenus l'Union soviétique pendant la Guerre froide sans pour autant adhérer aux thèses communistes.

La plupart des membres de Troisième voie française et des héritiers d'autres organisations NR qui furent antisoviétiques ont décidés de soutenir les insurgés pro-russes du Donbass en 2014 dans le but d'éviter l'expansion des États-Unis et de l'Union européenne, considérant l'antisoviétisme comme terminé dû à la dissolution de l'URSS, l'idéologie de "l'orientation à l'est" des premiers théoriciens nationaliste-révolutionnaires refaisant également surface. Les États-Unis ont été considérés comme le principal danger depuis.

Ainsi, de nombreux NR ouest-européens sont motivés par un choix pro-russe du fait que la plupart d'entre eux sont par ailleurs de fervents partisans de l'Eurasisme[94], et les autres motivés par un anti-atlantisme et un anti-américanisme farouche ainsi que par solidarité avec les nationalistes russes en défendant des thèmes irrédentistes russes. Le journal italien L'espresso a rapporté que des militants nationalistes italiens servaient de mercenaires aux russes[95]. Les NR pro-russes considèrent également le gouvernement ukrainien issu de l'Euromaïdan comme un pantin américain (pro-américain est souvent synonyme de "décadence" et de "mondialisme" dans le vocabulaire NR)

Alors qu'un mouvement partisan en Russie formé par des groupes anarcho-communistes[96] et néonazis[97] s'adonnent à des actions de sabotage contre des cibles militaires russes, notamment de ravitaillement en armes, dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, les nationaux-révolutionnaires russes, ainsi que d'autres tendances, groupes et partis du nationalisme russe, soutiennent l'effort de guerre russe au nom de l'union sacrée.

En 2022, l'attentat contre Daria Douguina, fille du théoricien nationaliste russe Alexandre Douguine, est massivement condamné par les mouvements nationalistes-révolutionnaires, Daria Douguina est alors considérée comme une martyre par de nombreux nationalistes-révolutionnaires[98],[99].

Brésil

Au Brésil, le nationalisme-révolutionnaire apparaît en 2015 avec l'organisation Nova Resistência, nationaliste brésilienne, Avec une matrice antilibérale, anticapitaliste et traditionaliste, elle rejette la mondialisation au profit d'un système multipolaire, s'oppose à la privatisation des entreprises publiques, à la domination économique des États-Unis et de l'Union européenne et revendique un héritage politique du mouvement nationaliste-ouvrier de Getúlio Vargas et s'inspire fortement de la pensée d'Alexandre Douguine , en particulier dans la soi-disant quatrième théorie politique. contrairement à d'autres pays, le nationalisme-révolutionnaire brésilien n'est pas ethno-différencialiste à cause du trop fort métissage dans le pays (en 2015, 40% de la population est blanche et 52% de la population brésilienne est issue d'un métissage.), le nationalisme-révolutionnaire brésilien est donc, comme toutes les formes de nationalismes brésiliens, un nationalisme civique dû aux circonstances du pays.

Nova Resistência est actuellement la seule organisation nationale-révolutionnaire du Brésil, elle a toutefois de nombreuses relations à l'intérieur et est l'une des organisations nationalistes brésiliennes parmi les plus influentes au monde. Elle a notamment des liens avec le mouvement eurasiste russe, des mouvements nationalistes européens opposés à l'atlantisme. Elle est accusée de néofascisme et d'infiltration au sein du Parti démocratique travailliste[100].

Activités

Nationalistes révolutionnaires manifestants contre l'OTAN et les États-Unis en 2007.

Culture

Le site de la librairie en ligne Librad est tenu par des militants nationalistes-révolutionnaires (il existe trois sites « librad » : un français, un italien et un allemand)[101]. Il existe également en France les éditions Ars Magna.

En Italie, il y a les Edizioni di Ar d'orientation évolienne "traditionaliste-révolutionnaire" fondée par Franco Freda.

Manifestations

Les nationalistes révolutionnaires organisent des manifestations, commémoration à l'anniversaire de la mort du militant NR Sébastien Deyzieu[102], manifestations contre l'impérialisme américain[103], manifestations pro-palestiniennes[104].

Des NR ont par ailleurs participé à la Manif pour tous contre le mariage homosexuel et participent régulièrement aux manifestations contre l'immigration.

Presse

Les NR utilisent certaines presses pour mettre en avant leurs idées via les revues ou journaux, telles que :

  • Défense de l'Occident : périodique ultranationaliste français, prônant un nationalisme occidental, révisionniste et pro-palestinien ;
  • Eurasia : revue eurasiste italienne ;
  • Volonté Européenne[105] ;
  • Rivarol : ce journal nationaliste français n'est pas affilié à la mouvance NR mais interviewe plusieurs membres de la mouvance NR ;
  • Zentropa : d'abord site internet publiant en plusieurs langues (français, italien, espagnol, polonais…), se voulant culturel et métapolitique, proche de la CasaPound italienne, le groupe rédactionnel français publie depuis 2018 un magazine, Z-le mag[106] ;
  • Cazemate : journal nationaliste.

Centres sociaux

La première occupation d'immeuble à laquelle le mouvement se livra sous la dénomination de CasaPound fut celle à laquelle procéda le à Rome un groupe de jeunes invoquant le sigle ONC/OSA (Occupations non conformes et Occupations à visée de logement, 'Occupazioni a Scopo Abitativo', en italien) et issus de l'expérience précédente de CasaMontag aux portes de Rome. L'édifice, un ci-devant bâtiment administratif sis au no 8 de la via Napoleone III, devint aussitôt le siège national du mouvement et de l'association CasaPound Italia. En 2010 y vivaient 23 familles, pour un total de 82 personnes[107].

Dans les deux années qui suivirent, CasaPound multiplia les occupations à Rome.

Action coup de poing

Les NR font également des actions coup de poing, notamment contre les "antifas", les militants de gauche, contre les militants sionistes mais également contre la police lors de manifestations qui dégénèrent. En Italie, des membres de Terza Posizione tentèrent également de renverser l'État.

Relations avec le Sud

Les NR entretiennent de bonnes relations avec les pays nationalistes du Sud et des mouvements chiites.

L'Alliance pour la paix et la liberté, un parti européen nationaliste, entretient des relations avec la Syrie, le Parti Baas syrien, le Parti social nationaliste syrien et le Hezbollah chiite libanais[108].

CasaPound est aussi en relation avec la Syrie et soutien Bachar el-Assad[109], son organisme humanitaire SOLID aide les Serbes du Kosovo, les Syriens, les Palestiniens et les Karens[110].

Lutte armée

Plusieurs groupes NR italiens sont entrés dans la lutte armée entre les années 1970 et les années 1980, comme les Noyaux armés révolutionnaires, Lotta di popolo, Centro Studi Ordine Nuovo, Ordine Nero et Costruiamo l'azione. En revanche, les groupes NR français n'ont jamais dépassés le stade groupusculaire.

Le mouvement nationaliste révolutionnaire pan-européen Jeune Europe tenta la lutte armée via les brigades européennes, un de ses membres, Roger Coudroy, est mort en Palestine tué par l'armée israélienne.

En Russie, les nationaux-révolutionnaires, parfois appelé "nationaux-bolchéviques" (appellation à terme provocative) se sont retrouvés dans des mouvements tels que le Front national-bolchévique, L'Autre Russie, le Parti Eurasie tandis que d'autres comme l'écrivain Zakhar Prilepine s'est battu aux côtés des rebelles pro-russes en Ukraine puis accédera à des fonctions étatiques dans le domaine de la culture sous la présidence de Vladimir Poutine.

Critiques

Critiques au sein de l'extrême droite

Le nationaliste contre-révolutionnaire Jacques Ploncard d'Assac critique abondamment le nationalisme révolutionnaire dans son livre La Nation, l'Europe et la Chrétienté publié en 1963[111]. Il répond aux simplifications de Jean Thiriart en matière de définition de l'Européen.

« À mon tour de dire que M. Thiriart passe à côté de la montre en or : il ne voit pas que si son militant de « Jeune Europe » « se sent Allemand, Espagnol ou Italien, c’est parce qu’il l’est, et que la folie de M. Thiriart est de nier une réalité de l’être social. Il verse dans l’idéalisme de Jean-Jacques Rousseau, de tous les faiseurs de systèmes. Il ne rencontre pas, il ne rencontrera jamais d’Européens parce que cela n’existe pas. Il rencontrera des Français, des Allemands, des Portugais qui ne sont d’Europe qu’à travers leur moi national. Détruisez ces caractéristiques nationales, vous ne trouverez pas une caractéristique européenne propre qu’elles auraient cachée, emprisonnée, contrainte, vous ne trouverez rien que le nihilisme. »[112]

Le traducteur Philippe Baillet, néo-droitier, qui fût longtemps associé à la mouvance nationale-révolutionnaire devient un critique virulent de ces idéologies, en 2016 paraît son ouvrage : L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical/Entre défense de la race et solidarité anti-impérialiste où il critique les nationalistes-révolutionnaires et certaines tendances de l'extrême droite, notamment considérant que ceux-ci ne traitent que de sujets politiques et géopolitiques, pour celui-ci, la "défense de la race" passerait au second plan dans ces milieux[113].

Avis des spécialistes de l'extrême droite

D'après l'historien Nicolas Lebourg, le mouvement nationaliste révolutionnaire est tributaire de la pensée néo-fasciste, surtout en ce qui concerne la place de la civilisation. Il analyse un basculement sémantique :

« Les nouveaux nationalistes ne veulent pas plus défendre l’Occident que l’Hexagone : ce sont en fait les concepts de Sonderweg et de Schicksalsgemeinschaft qui ont été déplacés de l’Allemagne sur l’Europe, et c’est la palingénésie de celle-ci qui est leur horizon d’attente. »[114]

L'historien Nicolas Lebourg constate l'absence d'orthodoxie dans la construction de la pensée mais uniquement des constantes revisitées au fil des décennies grâce à la polysémie des discours[115].

« En définitive, le nationalisme-révolutionnaire puise autant dans les idées des fascismes que dans la Révolution Conservatrice allemande, dans les nationalismes du Tiers-Monde que dans les propagandes soviétiques et gauchistes. Malgré les références constantes à Lénine, il n’y a donc pas un dogme qui construit l’action, mais la recherche d’une action politique extrayant de l’impuissance et, finalement, c’est ici la propagande qui construit l’idéologie et non l’inverse. »[115]

Pour Lebourg:

« Les NR, mêlant dès lors la propagande maoïste à celle de la Révolution Conservatrice allemande, se présentent tels les « Nouveaux Résistants » en lutte contre ce « Système », un « totalitarisme » libéral qui voudrait imposer son matérialisme cosmopolite grâce à ses « collabos » qui favoriseraient l’immigration. Celle-ci ne serait qu’une « arme capitaliste » pour détruire les fondements ethno-culturels des peuples et en faire des consommateurs standardisés. »[7]

Le décalage entre « l’obsession européiste »[114] des nationalistes révolutionnaires avec l'espace public français peu réceptif au non-national est à la fois source d'originalité et de marginalité pour Nicolas Lebourg.

Toutefois, les travaux des spécialistes de l'extrême droite française semble erronés, car après la redécouverte des anciens nationaux-révolutionnaires, dont les écrits puis les relations étaient ouvertement hostiles envers les nazis (ces derniers déciment ainsi la quasi-totalité des nationaux-révolutionnaires allemands et répriment également les théoriciens d'autres courants de la Révolution conservatrice), de plus qu'à l'origine, les nationaux-révolutionnaires défendaient les États-nations.[réf. nécessaire]

Bibliographie

Publications nationale-révolutionnaires

  • Gedanken über deutsche Politik, Widerstands-Verlag, Ernst Niekisch, 1929
  • Hitler, une fatalité allemande (titre original : Hitler ein deutsches Verhängnis), Ernst Niekisch, 1932
  • Das Reich der Niederen Dämonen, Ernst Niekisch, 1957
  • Bürgerlichkeit und Deutschtum. In: Neue Standarte. Arminius, Kampfschrift für deutsche Nationalisten, Friedrich Hielscher 1926, S. 5
  • Le manifeste national-bolchevique, Karl Otto Paetel, 1933
  • The Political Soldier - A Statement, Derek Holland, 1984 M. A. Lee, The Beast Reawakens, London: Warner Books, 1997
  • Un empire de 400 millions d'hommes, Jean Thiriart, Bruxelles, 1964 [rééd. Avatar, 2007]
  • La Grande Nation : l'Europe unitaire de Brest à Bucarest, Jean Thiriart, Bruxelles, 1965 [rééd. Ars Magna, 1990].
  • L'Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin, Jean Thiriart, Nantes, Ars Magna, 2018.
  • J'ai vécu la résistance palestinienne, Roger Coudroy, OLP - Centre de recherches, Beyrouth, 1969, 87 p.
  • La désintégration du système, Padoue, Ar, 2000 [1969], Franco Freda, trad. française: Totalité 1980.
  • Sur la Libye de Kadhafi et l'imbécilité droitiste, Jean-Louis Duvigneau, Philippe Baillet, 1978
  • Comprendre l'Empire, Alain Soral, 2011

Bibliographie traitant du nationalisme-révolutionnaire

  • José Cuadrado Costa, « De Jeune Europe aux Brigades rouges », La Nation eurasienne, no 5, 2005 [Ars, Nantes, 1990, traduction italienne: Da Jeune Europe alle Brigate Rosse, Barbarossa, Milan, 1992
  • Francis Balace et al., De l'avant à l'après-guerre : l'extrême droite en Belgique francophone, Bruxelles, De Boeck-Wesmael, 1994.
  • Yannick SAUVEUR , Jean THIRIART et le national Communautarisme européen, Mémoire présenté devant l'Institut d'études politiques de l'Université de Paris, 2e édition, Ed. Machiavel, Charleroi, 1983 [rééd. in: Revue d'histoire du nationalisme révolutionnaire, Nantes: ARS, 1992]
  • Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016
  • Zwischen Sozialismus und Nationalismus: Gruppe Sozialrevolutionärer Nationalisten. Beispiel Friedrich Wolffheim. In: Stefan Romey: Widerstand in Wandsbek 1933–1945. Herausgegeben von der Bezirksversammlung Wandsbek, Hamburg 2021, (ISBN 978-3-00-067283-5), S. 119–121.
  • Richard Stöss: Die Deutsch-Soziale Union. In R. Stöss (Hrsg.): Parteienhandbuch. Die Parteien der Bundesrepublik Deutschland 1945–1980. Opladen 1986, S. 1243 ff.
  • (en) Stephen E. Atkins, Encyclopedia of modern worldwide extremists and extremist groups, Greenwood Publishing Group, , 404 p. (ISBN 978-0-313-32485-7, lire en ligne).
  • Jean-Yves Camus, « Une avant-garde populiste : « peuple » et « nation » dans le discours de Nouvelle Résistance », Mots, no 55, , p. 128-138 (analyse approfondie de la doxa nationaliste révolutionnaire).
  • Alexandre Faria, « Unité radicale : histoire d’un mouvement nationaliste-révolutionnaire », mémoire de maîtrise en histoire, université Toulouse 2.
  • Nicolas Lebourg, « Stratégies et pratiques du mouvement nationaliste-révolutionnaire français : départs,desseins et destin d’Unité Radicale (1989-2002) », Le Banquet, Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique,‎ , p. 381-400 (lire en ligne)
  • Nicolas Lebourg, « Ni droite, ni gauche : en avant ! : en quête d’une ” Troisième voie ” : les théorisations économiques des néo-fascismes (1949-1989) », Domitia, Presses universitaires de Perpignan,‎ , p. 109-124 (lire en ligne)
  • Nicolas Lebourg, « Les nationalismes-révolutionnaires en mouvements : idéologies, propagandes et influences (France : 1962-2002) », thèse de doctorat en histoire, université de Perpignan.
  • Nicolas Lebourg, Le monde vu de la plus extrême droite : Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, , 260 p. (ISBN 978-2-35412-075-7, lire en ligne)
  • (en) Martin A. Lee, The Beast Reawakens, , 546 p. (ISBN 978-0-415-92546-4, lire en ligne).
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  • Karl Otto Paetel: Sozialrevolutionärer Nationalismus. Reprint bei Helios, 1986.

Notes et références

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  21. https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/un-groupe-pro-assad-lance-une-campagne-en-hommage-qasem-soleimani-en-italie
  22. https://www.conspiracywatch.info/notice/parti-social-nationaliste-syrien-psns
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    Considérant que, pour des raisons inhérentes aux nécessités de l'ordre public, il convient de réprimer les manifestations d'une idéologie raciste et discriminatoire ;(…) »
    .
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes