Utilisateur:Groupir !/Rabbi Jacob

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Il reste -208 jours avant le cinquantième anniversaire de la sortie du film, le 18 octobre 2023.

http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Demandez-le-programme/LE-MAG/LE-MAG-N-20-2009/articles/p-2506-Un-film-son-epoqueIl-etait-une-fois-Les-Aventures-.htm

https://www.nytimes.com/1974/07/18/archives/film-adventures-of-rabbi-jacoblouis-de-funess-gifts-carry-french.html

Gilles Botineau, « Les véritables aventures de Rabbi Jacob », sur CineComedies, [1]

Nicolas Schaller, « Rabbi Jacob a 45 ans ! “Le film a été un énorme succès partout, même dans les pays arabes” », sur www.nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).

https://www.youtube.com/watch?v=fKgaTksu6VY

https://www.rts.ch/info/culture/cinema/9977540--les-aventures-de-rabbi-jacob-une-comedie-culte-qui-flirte-avec-les-codes.html

https://books.google.fr/books?id=bqk-DwAAQBAJ&pg=PA37&lpg=PA37&dq=rabbi+jacob+munich+1972&source=bl&ots=ufs9vq7VWH&sig=ACfU3U1cohgmMkni9nljCf5wWzGsxCequw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwip5t_9kpzjAhWQnhQKHcYVB-cQ6AEwDHoECAgQAQ#v=onepage&q=rabbi%20jacob%20munich%201972&f=false Silver Screen, Hasidic Jews: The Story of an Image

Amélioration(s) : Box-office France 1973

Créations : Ilan Zaoui, Pierre Durin (effets spéciaux), Jacques Martin (effets spéciaux), bubble gum, distillerie de Frémainville, sucrerie de Goussainville, Tanine Autré, Théobald Meurisse, Jean Barthet, Sha Shtil (en), Exclusivité (cinéma) (en)

Les Aventures de Rabbi Jacob[modifier | modifier le code]

Intro[modifier | modifier le code]

http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-louis-de-funes/saga-louis-de-funes-3-la-confirmation-1966-1973-4eme-partie#6

http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20160803.OBS5780/scene-culte-rabbi-jacob-dans-le-chewing-gum.html

https://people.bfmtv.com/cinema/rabbi-jacob-la-scene-de-la-danse-n-etait-pas-inscrite-dans-le-scenario-1535578.html

https://www.nouvelobs.com/cinema/20181001.OBS3242/rabbi-jacob-a-45-ans-le-film-a-ete-un-enorme-succes-partout-meme-dans-les-pays-arabes.html

http://blogs.lexpress.fr/mon-cinema/2018/09/29/interview-de-daniele-thompson/

Les Aventures de Rabbi Jacob est un film franco-italien réalisé par Gérard Oury, sorti en 1973.

, sur un scénario de celui-ci et Danièle Thompson, avec la collaboration du rabbin Josy Eisenberg.

Communément appelé « Rabbi Jacob », le film suit les mésaventures de Victor Pivert, industriel irascible et raciste, empêtré dans un règlement de compte entre terroristes d’un pays arabe, qui se retrouve contraint de se déguiser en rabbin pour semer ses poursuivants, malgré sa xénophobie et son antisémitisme, se faisant ainsi passer pour Rabbi Jacob, vénérable rabbin venu de New-York. Sans se départir de son ton de comédie, le film tente de délivrer un message de tolérance entre les peuples, à une époque culminante du conflit israélo-arabe, et évoque explicitement des actualités comme l'affaire Ben Barka.

Il est entouré notamment de Claude Giraud, Henri Guybet, Suzy Delair et Marcel Dalio.

Sorti en salles deux semaines après l'éclatement de la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes voisins, le film fait immanquablement polémique, à tel point qu'a lieu un détournement d'avion pour annuler sa sortie. La polémique s'atténue lorsque est admis son évident message humaniste.

Grand succès populaire et adapté depuis en comédie musicale, Les Aventures de Rabbi Jacob a totalisé 7,3 millions d'entrées en France. Le film emprunte au vaudeville ses grosses ficelles, dans le comique de situation comme dans l'emboîtement des intrigues, ainsi qu’à l’actualité de l’époque, évoquant de manière évidente l’affaire Ben Barka. Il est l’un des premiers films comiques à mettre en scène la communauté juive de France

Le long-métrage réussit à se classer en tête du box-office français de l'année 1973 avec plus de 7 millions d'entrées. De plus, pour la première et unique fois dans les carrières de Gérard Oury et de Louis de Funès, la majorité des critiques apprécie le film, saluant unanimement son message de paix et de tolérance dans une époque alors troublée, à l'exception des virulents Cahiers du cinéma. Unique succès outre-Atlantique de Louis de Funès, le film est même nommé pour le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère en 1975.

Le film marque la quatrième et dernière collaboration entre Gérard Oury et Louis de Funès, dont les ennuis de santé ne permettront pas la réalisation de leur projet suivant, Le Crocodile, où il devait jouer un dictateur. Son film suivant sera L'Aile ou la Cuisse (1976).


« Film culte » du cinéma comique français, Les Aventures de Rabbi Jacob

Les Aventures de Rabbi Jacob demeure un « film culte » du cinéma comique français, grâce à la popularité de son acteur principal, sa bande originale composée par Vladimir Cosma et ses multiples rediffusions télévisés. Une adaptation en comédie musicale est produite en 2008 mais ne reste que peu de temps à l'affiche, faute de succès. La réalisation d'une suite intitulée Rabbi Jacqueline est annoncé par Danièle Thompson pour 2018.

Devenu un « film culte » du cinéma comique français, Les Aventures de Rabbi Jacob a marqué les esprits par l'interprétation survoltée de Louis de Funès, ses scènes dans l'usine de chewing-gum ou la danse juive, sa bande originale composée par Vladimir Cosma, et son message de ...


Josy Eisenberg, rabbin et alors animateur d'une émission de télévision consacré au judaïsme, sert de consultant.

Cette cinquième collaboration entre Gérard Oury et Louis de Funès permet au réalisateur de ... et à l'acteur de gagner un nouveau rôle culte.

majoritairement positives

Le tournage a lieu en France et à New York de mars à août 1973.

, ainsi qu'à New York pour la scène du départ de Rabbi Jacob de Brooklyn.

Plan[modifier | modifier le code]

  1. ✔️ Intro
  2. ❌ Synopsis
  3. ✔️ Fiche technique
  4. ❌ Distribution
  5. ❌ Réalisation
    1. ❌ Genèse et développement
      1. ✔️ Gérard Oury et les Juifs
      2. ❌ Un projet difficile à lancer (+ budget et équipe)
    2. ✔️ Écriture du scénario
    3. ❌ Attribution des rôles
    4. ✔️ Préparations
      1. ✔️ Immersion dans la culture juive
      2. ✔️ La complexité des gags et des décors
      3. ✔️ Entraînement de la danse hassidique
    5. ❌ Tournage
      1. ✔️ L'usine de chewing-gum Le Yankee
      2. ✔️ L'aéroport d'Orly
      3. ✔️ La rue des Rosiers reconstituée à Saint-Denis
      4. ❌ Retour aux studios (dont rapports Oury-de Funès sur le tournage)
      5. ✔️ La scène finale, aux Invalides
      6. ✔️ Autres extérieurs
      7. ✔️ Fin de tournage à New York
      8. ✔️ Tournage supplémentaire d'une cascade
    6. ❌ Montage ? (nb de gags et de plans)
    7. ✔️ Bande originale
  6. ❌ Exploitation et accueil
    1. ✔️ Sortie mouvementée
    2. ❌ Accueil critique
    3. ✔️ Box-office
    4. ✔️ Sorties à l'étranger
    5. ✔️ Distinctions
    6. ❌ Postérité
      1. ✔️ Fin de la collaboration Gérard Oury / Louis de Funès
      2. ✔️ Reportage de Gérard Oury en Israël
      3. ❌ Reconnaissance et popularité
      4. ✔️ Adaptation en comédie musicale
      5. ✔️ Projet de suite par Danièle Thompson
    7. ✔️ Exploitations ultérieures
      1. ✔️ Diffusions à la télévision
      2. ✔️ Éditions vidéo / Restaurations, ressorties
  7. ❌ Analyse

où : Louis de Funès, raciste ? : un paragraphe (ou note)

Distribution[modifier | modifier le code]

http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4111

http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/07/31/03002-20140731ARTFIG00224-alexandre-astier-de-funes-a-toujours-ete-bon-meme-dans-ses-mauvais-films.php (Jérôme Deschamps, figurant)

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Gérard Oury et les Juifs[modifier | modifier le code]

"Les Aventures de Rabbi Jacob" : comment une prise d'otages a ensanglanté le film

Le réalisateur Gérard Oury — déjà derrière Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille (1966) et La Folie des grandeurs (1971), trois succès avec Louis de Funès, ainsi que Le Cerveau (1968) — est juif mais n'a pas été élevé dans la religion, ni n'a été pratiquant[2]. Il a pris conscience de son identité lorsque, jeune acteur, il a été empêché de travailler par les lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy puis a dû fuir en zone libre puis à Monaco et en Suisse pour ne pas être arrêté[2].

curieux

« Nous traversions le quartier du Marais en voiture pour aller dîner rue des Rosiers. Il y avait mon père, sa mère, le meilleur ami de mon père, le documentariste François Reichenbach, et Jean-Claude Eger, toute une bande qui s'était réfugiée en Suisse pendant la guerre. Tout à coup sort d’un immeuble un rabbin en redingote noire, longue barbe, papillotes et chapeau en fourrure. À sa vue, ma grand-mère s’est écriée : “En voilà un !” alors que nous étions tous juifs dans cette voiture ! Cette silhouette est restée dans la tête de mon père. Cette communauté l'a toujours fasciné. »

— Danièle Thompson, 2019[2].

rue des Rosiers

pas d'allusions dans La Grande Vadrouille

En ce début des années 1970, une certaine « fierté communautaire » règne parmi les Juifs, après la victoire israélienne de la guerre des Six Jours et le libérateur mémoriel qu'est le documentaire Le Chagrin et la Pitié (1969)[3].


D'après Danièle Thompson, Gérard Oury était fasciné par « ces personnages en costumes, papillotes et grands chapeaux qu’il apercevait rue des Rosiers. Mon père n'a pas été élevé religieusement. Sa mère, ma grand-mère, était juive. Il était très conscient de son identité puisque, durant la guerre, il avait été obligé de fuir Paris. Bref, ces rabbins et leurs accoutrements paraissaient très incongrus aux yeux de mon père, dont les amis juifs étaient très différents »[4]. C'est lors du tournage de La Folie des grandeurs en 1971 que l'idée d'un film sur cette communauté lui vient[1]. Il la soumet rapidement à son acteur fétiche[5], et à Danièle Thompson, sa fille et co-scénariste, qui l'incite à travailler cette idée de film[1] : « Tout est parti de cette idée simple de sortir un personnage de cette communauté, de raconter ces gens au mode de vie très ascétique qui font la fête, boivent et dansent le jour de shabbat[4] ».

L'idée d'un film avec Louis de Funès[modifier | modifier le code]

« Un jour, mon père m'a dit qu’il avait envie de faire un film sur cette communauté de Juifs hassidiques, avec ses règles extrêmement strictes par rapport à la vie en société, et y insérer, au milieu, un personnage construit autour de Louis de Funès, capable de jouer quelqu'un de profondément antisémite, raciste, donc très antipathique, tout en ne délivrant que des vibrations comiques »

— Danièle Thompson[1].


Un projet difficile à lancer[modifier | modifier le code]

  • Fascination pour la communauté juive


  • Genèse

L'idée du film vient lors du tournage de La Folie des grandeurs, en 1971, au réalisateur Gérard Oury, déjà derrière les immenses succès de Le Corniaud et La Grande Vadrouille[1]. Il la soumet rapidement à son acteur fétiche Louis de Funès[5], co-vedette du film avec Yves Montand. Il en parle également à sa fille et co-scénariste Danièle Thompson : « Un jour, mon père m'a dit qu’il avait envie de faire un film sur cette communauté de Juifs hassidiques, avec ses règles extrêmement strictes par rapport à la vie en société, et y insérer, au milieu, un personnage construit autour de Louis de Funès, capable de jouer quelqu'un de profondément antisémite, raciste, donc très antipathique, tout en ne délivrant que des vibrations comiques »[1]. Dès , une semaine après la sortie de La Folie des grandeurs, Oury et de Funès commencent déjà à parler de ce qui pourrait être leur prochaine collaboration[b 1]. À ce stade du projet, l'histoire amènerait le personnage principal campé par de Funès à vivre en compagnie de trois rabbins, dont l'un serait interprété par Charles Denner[b 1]. Le tournage se déroulerait à Paris, à New-York, en IsraëlTel-Aviv) et en Jamaïque, à partir du [b 1].

  • Pas de producteur
La firme Gaumont entre dans une période de pause après son rachat par la société Schlumberger, empêchant la production de Rabbi Jacob.

Après avoir produit Le Cerveau en 1969 et La Folie des grandeurs en 1971, Alain Poiré, producteur phare de la Gaumont, doit également faire le nouveau film d'Oury[6]. Cependant, en 1970, la société Schlumberger a pris le contrôle de la Compagnie des compteurs, devenant ainsi l'actionnaire majoritaire de la Gaumont[6]. Pendant deux ans, la firme entre dans une période de restructuration et met une pause dans ses productions, d'autant plus que Jérôme Seydoux, nouveau vice-président, impose son veto à certains projets[6]. Il est alors probable que ce changement de direction entraîne une nouvelle politique de production, avec des films moins « grand public »[7],[note 1]. Pourtant derrière de nombreux succès historiques de la firme, Alain Poiré voit donc sa place menacée[7]. Il est par ailleurs très mal vu en ces années-là à la Gaumont depuis l'échec retentissant de la superproduction Boulevard du rhum, qui a coûté très cher à la compagnie[6]. Il annonce avec regret à son ami Oury : « Je ne pourrai pas produire ton prochain film, cela me navre, je le regrette, je suis sûr que Gaumont le regrettera aussi mais tu connais la situation, je ne suis plus en mesure de décider quoi que ce soit »[7],[1],[note 2].

(http://www.cinecomedies.com/dossiers/les-veritables-aventures-de-rabbi-jacob/)

Le projet des Aventures de Rabbi Jacob est en péril. Le réalisateur peine dans sa recherche d'un nouveau producteur, le sujet de son film en repoussant beaucoup : « Un film sur l'amitié entre Juifs et Arabes, non mais vous délirez ! Alors qu'à chaque instant le Proche-Orient risque de s'embraser à nouveau. Et de Funès bourgeois français raciste, xénophobe, antisémite, déguisé en rabbin orthodoxe, avec barbe et papillotes, lancé dans une affaire de prise d'otages ! Les arabes le prendront mal, les juifs encore plus. Vous voulez prouver quoi ? » lui répond-on de nombreuses fois[8]. En effet, le film touche un sujet très sensible à l'époque puisque les relations entre arabes et juifs sont très tendues, notamment à cause de la rivalité existant entre Israël et les pays arabes du Moyen-Orient depuis les débuts du conflit israélo-palestinien. Lorsque Gérard Oury tente de monter son projet de film, déjà quatre guerres ont eu lieu entre Israël et ses voisins arabes depuis 1948 : la guerre de 1948, la guerre de Suez en 1956 et les guerre des Six Jours et guerre d'usure en 1967. Ces tensions se sont ressentent jusqu'en Europe depuis la prise d'otages puis l'assassinat de onze athlètes israéliens par des terroristes palestiniens lors des Jeux olympiques de Munich de 1972.

Durant un temps, Oury envisage même de partir réaliser son film aux États-Unis, à New York, où les majors lui ont proposé de venir à de nombreuses reprises depuis le triomphe du Corniaud, mais abandonne vite cette possibilité, redoutant le final cut et les méthodes de travail américaines et jugeant que « c'est en France, en français, que je sais m'exprimer le mieux. Ou le moins mal, selon que l'on apprécie ou pas ma forme de cinéma »[8],[1]. Après plusieurs mois, il trouve finalement un producteur en la personne de Bertrand Javal et sa société de production Films Pomereu[9], qui était notamment producteur délégué du film Le Petit Baigneur[1].

La production du film est enfin lancée.


Suivent cinq mois de préparation, vingt semaines de tournage en France, trois ou quatre en province, une semaine dans le quartier juif de New York. En tout deux ans de travail, 18 millions de nouveaux francs, 680 salariés dont 40 comédiens. 200 figurants et l'équipe de casse-cou de Rémy Julienne concourent à l'entreprise (http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4111)

  • Repérages

Bernard Stora lac pour filmer le plongeon de la DS et du bateau de Victor Pivert

Gaumont[modifier | modifier le code]

Après avoir produit Le Cerveau en 1969 et La Folie des grandeurs en 1971, Alain Poiré, producteur phare de la Gaumont, doit également faire ce nouveau film d'Oury[6]. Cependant, en 1970, Jérôme Seydoux, héritier de la société Schlumberger, l'actionnaire majoritaire de la Gaumont, est chargé par Jean Riboud de mettre de l'ordre dans les comptes de la société, et acquiert alors le pouvoir et la stature d'un vice-président[6]. Pendant deux ans, la firme entre dans une période de restructuration et met une pause dans ses productions, Seydoux imposant également son veto à certains projets[6]. Il est alors probable que ce changement de direction entraîne une nouvelle politique de production, avec des films moins « grand public »[7],[10]. Alain Poiré voit donc sa place menacée, bien qu'il ait été derrière de nombreux succès historiques de la firme[7], d'autant plus qu'il est très mal vu en ces années-là à la Gaumont depuis l'échec retentissant de la superproduction Boulevard du rhum, qui a coûté très cher à la compagnie[6]. Il annonce avec regret à son ami Oury : « Je ne pourrai pas produire ton prochain film, cela me navre, je le regrette, je suis sûr que Gaumont le regrettera aussi mais tu connais la situation, je ne suis plus en mesure de décider quoi que ce soit »[7],[1],[note 3].

Cependant, en 1970, Jérôme Seydoux, héritier de la société Schlumberger, est chargé de mettre de l'ordre dans les comptes de la filiale Gaumont, et acquiert alors le pouvoir et la stature d'un vice-président[6]. Pendant deux ans, la firme entre dans une période de restructuration et met une pause dans ses productions, Seydoux imposant également son veto à certains projets[6].

https://books.google.fr/books?id=OFabDgAAQBAJ&pg=PT40&dq=gaumont+1970+seydoux&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic6MqG2uHdAhXI4IUKHYLCDRAQ6AEILzAB#v=onepage&q&f=false

Écriture du scénario[modifier | modifier le code]

  • Pas de Jullian ✔️
  • Relation avec Thompson ✔️
  • organisation de l'écriture, d'abord dans l'appartement d'Oury puis la base de production ✔️
  • Pivert, Bunker, anecdote oiseau ✔️
  • inspirations des précédents films, Ben Barka (note sur Le grand restaurant) et autres références à l'époque ✔️
  • mêler la vieille idée de l'usine de chewing-gum (détails sur le décor relégués dans la partie "Préparation") ✔️
  • premier blocage résolu par Dabadie ✔️
  • shabbat ✔️
  • fausses barbes ✔️
  • deuxième blocage et voyage Israël, en profiter pour évoquer leurs recherches sur le judaïsme et leur peur de heurter les sensibilités + Josy Eisenberg (« Au cours de l'écriture, … ») ✔️
  • + note sur De Leonardis : <ref name="DeLeonardis" group="note"/> ✔️

http://www.actuj.com/2019-07/culture-tele/8042-daniele-thompson-nous-avions-conscience-que-l-on-touchait-a-l-antisemitisme

Les producteurs sont par ailleurs surpris qu'il n'y ait jamais eu de film comique sur cette communauté juive de France[11].


http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20160803.OBS5780/scene-culte-rabbi-jacob-dans-le-chewing-gum.html

name="Lachasse" Jérôme Lachasse, « Les Aventures de Rabbi Jacob : « La scène de la danse n'était pas inscrite dans le scénario », sur bfmtv.com, BFM TV, (consulté le ).

[vidéo] Dialogue avec Danièle Thompson sur Vimeo, Cinémathèque française, 12 septembre 2020.

Avec Danièle Thompson, Gérard Oury écrit le scénario en quinze mois, le rabbin Josy Eisenberg (producteur de l'émission télévisée « Source de vie ») leur apporte son aide. (http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4111)

https://www.youtube.com/watch?v=0GBk4sjXfCw

  • Autres

« Pourquoi donc avons-nous persévéré ? La force de persuasion de mon père sans doute. Et surtout son intime conviction que le rire pouvait être sinon la meilleure arme, en tout cas l'une des plus efficaces pour s'attaquer, comme il disait, à “tout ce qui dresse entre les hommes des murailles de connerie” »

partie analyse ? postérité ? Le prince marocain Hicham ben Abdallah Alaoui raconte avoir vu le film avec son oncle Hassan II, accusé d'être le commanditaire de l'exécution de l'opposant : « Je me souviens d'un vif échange quand nous [l'] avons vu avec lui. Jeune, sans arrière-pensées, je me suis exclamé : « Mais c'est un film sur le Maroc ! » Le roi m'a repris avec véhémence : « Non, cela n'a rien à voir avec le Maroc. C'est un film qui se passe en Algérie, le Maroc n'a pas de pétrole » L'un des personnages est inspiré de Ben Barka mais Hassan II ne voulait en aucun cas que je fasse le rapprochement »[a].

analyse : Ben Barka : Ces scènes sont traitées de manière sérieuse, avec l'ambiance sinistre de l'usine, l'interrogatoire, le procès sommaire, la musique lancinante, afin d'appuyer les dangers réels encourus par les personnages, et renforcer par contraste la comédie à venir lorsque Pivert bouleverse tout[12].


  • inspirations des précédents films, Ben Barka (note sur Le grand restaurant) et autres références à l'époque (plutôt dans Analyse ?)

se nourrit de l'actualité

grands traits de l'enlèvement, accusés, probable séquestration ?

https://www.rts.ch/info/culture/cinema/9977540-les-aventures-de-rabbi-jacob-une-comedie-culte-qui-flirte-avec-les-codes.html

https://www.terrafemina.com/culture/cine/articles/45561-les-aventures-de-rabbi-jacob-3-choses-que-vous-ne-saviez-pas-sur-le-film-.html


d'après cette source : (https://www.pathe.fr/actualites/cine-hits-les-aventures-de-rabbi-jacob), Louis de Funès doit d'abord être juif, avant que ne soit plutôt trouvée l'idée de le faire jouer un Français catholique qui découvrirait cette communauté orthodoxe dont il ignore tout.


« Un travail immense et joyeux. Tout était compliqué à réaliser, exigeait beaucoup d'énergie et de travail. Oury racontait souvent les gags à l'équipe, dans les bureaux. Mais il était aussi d'une exigence incroyable sur les solutions qu'il fallait trouver pour les filmer. Un mélange de brainstorming et de folie douce. »

— Bernard Stora[b 2]

Hollywood Chewing Gum

Danièle Thompson explique que la couleur du chewing-gum est une teinte précise de vert que son père trouvait comique, voiture du corniaud et pompons de don Salluste


Le film fini contiendrait « 1500 gags »[13]


L'origine du patronyme du personnage principal remonte à l'année précédente, alors que Louis de Funès et Gérard Oury se rendent à une présentation de La Folie des grandeurs en Belgique[14]. Ils passent en taxi devant un magasin portant un nom d'oiseau, Rossignol : à partir de ce moment, Louis de Funès se met « à faire l'oiseau, des bruits d'oiseaux absolument délirants », provoquant ainsi l'hilarité d'Oury[14]. Se souvenant de ce moment de fou rire, le réalisateur nomma Victor Pivert, en référence au pic vert (aussi orthographié « pivert »), le personnage interprété par de Funès[14], en espérant que l'acteur puisse tirer quelques moments comiques de ce patronyme[3].


  • mêler la vieille idée de l'usine de chewing-gum (détails sur le décor relégués dans la partie "Préparation")

(l'usine de chewing gum pour Le Corniaud ?)

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Base[modifier | modifier le code]

Les Aventures de Rabbi Jacob

  • Louis de Funès
  • Distribution éclectique, Margot Capelier
  • Dalio et Suzy Delair
  • Difficulté de trouver des acteurs arabes / Henri Guybet / Principe de non-racisme
  • Les Juifs (Henri Popeck, Janet Brandt)
  • rôles secondaires
  • petits rôles notables
  • Louis de Funès
Photo en noir et blanc d'un homme d'une cinquantaine d'années.
Louis de Funès en 1970.

Louis de Funès retrouve Gérard Oury deux ans après La Folie des grandeurs[b]. Proclamant ne plus vouloir tourner qu'avec lui, il refuse tous les autres scénarios[c],[d]. Il estime qu'Oury lui bâtit ses meilleurs films, longuement, sérieusement et finement écrits et préparés en amont, puis rigoureusement dirigés sur le plateau ; ils entretiennent en outre une profonde amitié[e]. Entretemps, il se consacre uniquement au théâtre, où il a repris depuis Oscar, la pièce qui l'a fait connaître, créant l'événement après dix ans d'absence sur scène[15],[c],[d]. Il joue chaque soir, et certaines matinées, pour plus de trois cents représentations[f],[g]. La pièce s'arrête en , l'acteur se préparant dès lors à un tournage qui s'annonce épuisant, à bientôt 59 ans[g]. Il doit être pour la première fois dans sa collaboration avec le cinéaste l'unique acteur principal et tête d'affiche, après l'avoir partagé avec Bourvil puis Yves Montand[h],[i]. Son personnage odieux et de mauvaise foi est cette fois-ci également raciste : Gérard Oury met ainsi le comique de l'acteur au service d'un sujet de société[2]. Quelques jours avant le début des prises de vues, le , Oury lui remet solennellement les insignes de chevalier de la Légion d'honneur[b],[j],[k].

  • Distribution éclectique, Margot Capelier

Comme toujours, Oury l'entoure d'une distribution éclectique, avec peu de partenaires habituels[l]. Il confie cette tâche à Margot Capelier, pionnière dans la fonction de directeur de casting en France[l],[m]. Il fait engager deux grands noms du cinéma français alors un peu oubliés.

Plutôt que Claude Gensac, éternelle épouse à l'écran de Louis de Funès, Gérard Oury choisit pour le rôle de Mme Pivert Suzy Delair, dont le dernier tournage remonte à dix ans, et qu'il avait adoré dans Quai des Orfèvres (1947) ; Oury lui a toujours trouvé « un physique comique », bien qu'elle soit habituée aux drames[n],[l].


La recherche de comédiens s'avère longue et difficile[m]. Capelier fait le tour des acteurs juifs de Paris[m].

[o]

[p]

[q]

Claude Giraud (ici en 1982).

Le véritable Rabbi Jacob est incarné par Marcel Dalio, cantonné aux rôles de Juifs en France et aux rôles de Français à Hollywood pendant son exil durant la guerre ; naît à Paris, dans la rue des Rosiers, sous le nom d’Israël Moshe Blauschild. Ayant tourné avec les grands acteurs de son temps, il a vu sa carrière cinématographique prometteuse brutalement interrompue par l’arrivée des Nazis en France. Tandis qu’il fuit aux États-Unis (Rabbi Jacob qui, en 1973, n’était plus venu à Paris depuis « tronte ons », en a probablement fait de même), sa famille disparaît dans les camps et les affiches de ses films sont utilisées par les autorités pour illustrer « un Juif typique »[16],[17]. Revenu en France après la libération, il peine toutefois à renouer avec le succès et repart souvent à Hollywood où il joue des rôles secondaires de Français.

[note 4]

Dalio qui, du reste, n’appréciait guère Gérard Oury[20]

L'acteur italien Renzo Montagnani, interprète du colonel Farès, en 1972.

Dans ses films précédents, Gérard Oury avait tenu à respecter la similitude des nationalités entre acteurs et personnages. Ici en revanche, le dissident du pays « arabe » et le chef de la police secrète de ce pays, sont joués par Claude Giraud et Renzo Montagnani qui ne sont pas arabes (Giraud est français et Montagnani est italien) ; si trois hommes de main sont issus du Maghreb, Gérard Darmon (qui joue ici l’un de ses premiers rôles) est juif tandis que Henri Guybet, qui campe Salomon, ne l'est pas ; interrogée sur ces disparités, Danièle Thompson répond que c’est le principe même de l’anti-racisme qui sous-tend le film. Guybet, auquel le film a fourni son premier rôle d’envergure, précise toutefois que Gérard Oury lui avait demandé s’il était juif car Salomon devait s’exprimer en hébreu ; ayant convaincu le réalisateur avec la scène de la voiture — à laquelle il a apporté sa touche personnelle, il parfait ses répliques hébraïques auprès d’un rabbin.

La couleur locale est complétée par la famille du Bar Mitzva David Schmoll : Janet Brandt, une actrice new-yorkaise qui répond aux critères de l’annonce passée dans le journal : « une vieille dame juive de 70 ans, à l'accent yiddish, pittoresque et charmante, qui régente avec autorité sa famille et son petit monde », ne parle pas un mot de la langue de Molière avant le tournage ; elle doit l’apprendre pour ses répliques, y compris « tu veux qué jé té donne une lèçon dé lé bon fronçais ? » ;

Moïshe Schmoll, père de David, est représenté par Judka Herpstu dit Jean Herbert, un ancien enfant caché qui commence à trouver son public dans les cabarets en racontant ses histoires avec l’accent yiddish de son père mais ne croit pas encore assez à ce personnage pour faire figurer son nom de scène, Popeck, au générique. Louis de Funès et Gérard Oury le convainquent de cultiver ce rôle qui le fait effectivement connaître.

https://www.google.fr/books/edition/Le_meilleur_de_l_humour_Juif/f6jGv50SMKEC?hl=fr&gbpv=1&dq=rabbi+jacob+de+funes&pg=PA235&printsec=frontcover

[r] : premier film à évoquer la communauté juive, « à part peut-être Mazel Tov ou le Mariage (1968) de Claude Berri » (+ https://www.massorti.com/Mazel-tov-ou-le-mariage)/ Pour mieux s'entraîner, Louis de Funès s'amuse à parler avec l'accent yiddish avec lui durant tout le tournage, s'entichant de ce débutant dont les passages au cabaret lui rappelle sa propre carrière / il est pour la vedette une distraction agréable dans cette superproduction stressante reposant sur ses épaules / petit rôle d'abord prévu pour huit jours mais ses improvisations agrémentant son personnage sont appréciées d'Oury et de Funès : il est reconduit pour toute la durée du tournage / il accède à un crédit dans le générique d'ouverture, mais préfère être présent sous son nom de comédien, « Jean Herbert », de peur d'être enfermé dans ce personnage de Popeck


  • Petits rôles


name="Koulak" group="alpha" Fred Sauron, « Pierre Koulak : « Sur Rabbi Jacob, de Funès avait besoin de se concentrer », Le Progrès,‎ . : Pierre Koulak d'origine arménienne / est engagé en montrant simplement des photos de ses rôles de truands dans des films auprès de Gabin, Delon ou Belmondo / [cit. 1]


Son personnage odieux et de mauvaise foi est cette fois-ci également raciste : Gérard Oury met ainsi le comique de l'acteur au service d'un sujet de société[2]. Alors que ses précédents films post-Mai 68 — tels que L'Homme orchestre (1970), Sur un arbre perché et La Folie des grandeurs (1971) — touchaient déjà à des thèmes politiques contemporains, l'acteur poursuit sa tentative de changement d'image en abordant la question du racisme et l'antisémitisme[2].

Choix des acteurs et actrices[modifier | modifier le code]

https://www.lesechos.fr/2008/04/rabbi-jacob-mene-la-danse-487095

Louis de Funès refuse tous les scénarios qu'on lui propose entre-temps « pour ne pas se galvauder, pour préserver son image de marque, pour ne pas ternir le miroir qu'il tend au public »[5]. En revanche, il profite de cette pause dans les tournages pour revenir sur scène, en reprenant Oscar, la pièce qui l'a rendu célèbre, et en répétant La Valse des toréadors sous la direction de Jean Anouilh, qu'il jouera à partir de la sortie des Aventures de Rabbi Jacob[5].

À la sortie de La Folie des grandeurs, il avait même déclaré n'avoir plus envie que de tourner avec Gérard Oury[e].


remise de la Légion d'honneur peu avant le tournage

après le flamenco de Taxi, Roulotte et Corrida (1958), ballet Grand Siècle devenant une danse cosaque dans Le Grand Restaurant (1966), les chorégraphies modernes de L'Homme orchestre (1970)


La directrice de casting Margot Capelier est chargé d'entourer de Louis de Funès d'acteurs et actrices ...

  • Outre De Funès, deux autres acteurs célèbres à l'époque

http://frblogs.timesofisrael.com/qui-etait-dalio/

Marcel Dalio (né Blauschild), l'interprète de Rabbi Jacob, avait dû fuir Paris en 1940, car son portrait figurait sur des affiches nazies censées représenter le « Juif typique ».

Marcel Dalio, qui n'appréciait pas Gérard Oury, l'appelait « the thief of bad gags » (littéralement « le voleur de mauvais gags »), jeu de mots sur le titre du film The Thief of Bagdad, un sobriquet déjà utilisé à plusieurs reprises aux États-Unis pour désigner des comiques ayant volé des répliques à leurs confrères[22].

  • Henri Guybet

Charles Denner aurait été envisagé dans le rôle de Salomon[t]. / fortement promue par Margot Capelier


Gérard Oury le découvre dans Quelques messieurs trop tranquilles (1972) : http://varmatin.com/cinema/henri-guybet-alias-salomon-dans-rabbi-jacob-je-suis-le-premier-goy-ashkenaze-399692

nez « juif »

« J'avais tourné deux films pour Georges Lautner[n 1] et j'étais un des piliers du Café de la Gare avec Coluche et Romain Bouteille. Margot Capelier m'a envoyé voir Gérard Oury pour un rôle et je m'attendais à faire deux ou trois jours de tournage. La première chose que m'a dite Oury a été : « Excusez-moi de vous poser cette question, êtes-vous juif ? » Je lui ai répondu : « Non, mais ça peut s'arranger très vite. » Ça ne l'a pas fait rire du tout et je me suis aperçu que cet homme qui faisait des films comiques n'avait aucun sens de l'humour au premier degré. Il m'a répondu : « Je vous pose cette question parce qu'il faut parler hébreu. » Il m'a fait lire la fameuse scène de la voiture et m'a dit qu'il donnerait sa réponse deux ou trois jours plus tard. On m'a rappelé et, à la production, on m'a donné le scénario. Je l'ai feuilleté dans le métro et je me suis rendu compte que mon personnage était presque partout. J'ai eu un frisson dans la colonne vertébrale en me disant « putain, on m'a donné un vrai rôle ! ». »

— Henri Guybet[b 2]

Agnès Dalbard, « Henri Guybet : « Rabbi Jacob a changé ma vie ! », sur www.leparisien.fr, Le Parisien, .

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/fiction/42028/rabbi-jacob-les-souvenirs-d-henri-guybet.html

Le rôle est déterminant dans la carrière de son interprète : « une avalanche de rôles ! L'année suivante, je faisais Le Retour du grand blond, sous la direction d'Yves Robert, puis la série de La Septième Compagnie… »

On a retrouvé la septième compagnie La Septième Compagnie au clair de lune

http://nimotozor99.free.fr/Guybet-henri.htm

http://nimotozor99.free.fr/Guybet-henri2.htm

http://nimotozor99.free.fr/Guybet-henri4.htm

Corentin Palanchini, « La Septième compagnie, De Funès, Lautner… Henri Guybet revient sur sa carrière », sur Allociné, (consulté le ).

  • Slimane

annonce dans la presse en décembre 1972 : « un Arabe de 30 ans, beau, viril, chaleureux et plein d'humour qui doit être le contrepied absolu du personnage de Louis de Funès » « une vieille dame juive de 70 ans, à l'accent yiddish, pittoresque et charmante, qui régente avec autorité sa famille et son petit monde »[b 1]

Pour le rôle, Margot Capelier repère notamment au Conservatoire le jeune Jacques Weber mais celui-ci, alors « marxiste-léniniste pur et dur », qualifie le cinéma d'Oury et de Funès de « cinéma bourgeois et commercial », et refuse le rôle, une décision qu'il déclara plus tard regretter[23],[24],[note 5].

Claude Giraud, pensionnaire de la Comédie-Française, connu du public pour son rôle de Philippe de Plessis-Bellière dans la saga d’Angélique, Marquise des anges.

« C'est le principe de non-racisme, on prend les meilleurs acteurs, sans se préoccuper de leurs origines. Gérard Oury trouvait que l'un et l'autre convenaient aux rôles et il ne voulait pas en savoir plus. »

— Danièle Thompson[1]

Ainsi, whitewashing

Pour Claude Giraud : « Rabbi Jacob, ça évidemment... (Rire.) La chose la plus marquante ! (Rire.) Non pas que je le renie, du tout, car cela a été très agréable comme tournage, mais enfin bon voilà… » le tournage du film constitue pour l'acteur « Rabbi Jacob a été un bon souvenir. Louis de Funès et Gérard Oury ont été très agréables. »

http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article5279&artsuite=1

Le film met en lumière l'humoriste à l'accent yiddish Popeck (ici en 2010).
  • Jean Herbert

Postuler pour le rôle de Salomon mais Capelier évoque son personnage sur scène, ce qui amène à lui attribuer celui de Moishe. https://www.ledauphine.com/culture-loisirs/2024/05/03/rabbi-jacob-polanski-spielberg-popeck-retrace-sa-carriere-au-cinema

Il décroche cinq ans plus tard le rôle de Moïshe Schmoll dans Les Aventures de Rabbi Jacob dirigé par Gérard Oury.

Bien que mineur, eu égard au film, ce rôle le fait connaître du grand public, et Gérard Oury ainsi que Louis de Funès l'encouragent fortement à poursuivre dans cette veine humoristique.

Chaque soir de tournage, l'humoriste se produit au cabaret L'Échelle de Jacob ; ce qui rappelle à de Funès ses longues nuits blanches en tant que pianiste de bar.

Popeck garde de bonnes relations avec Louis de Funès, avec qui il correspondra régulièrement, et avec d'autres acteurs du film tels que Suzy Delair et Henri Guybet.

Bernard Moncel, « Popeck : “Louis de Funès m’avait à la bonne !” », sur FranceDimanche.fr, France Dimanche, (consulté le )

[vidéo] L'Instant de Luxe - Rabbi Jacob : Pourquoi Popeck n'a pas voulu mettre son nom au générique sur Dailymotion : un nom de scène plutôt que son nom de personnage, de peur d'être enfermé dans ce rôle, alors qu'il joue dans tous les registres.

  • Gérard Darmon

http://www.vsd.fr/actualite/gerard-darmon-2789

  • Petits rôles
Photo noir et blanc d'une jeune femme regardant l'objectif.
Miou-Miou en 1975.

Après des personnages de notables dans Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) et Hibernatus (1969), Claude Piéplu, de plus en plus sollicité pour des seconds rôles en ces années 1970, figure le commissaire Andréani[25]. Issue du Café de la Gare comme Guybet, la débutante Miou-Miou est engagée dans le rôle d'Antoinette Pivert, un avant sa révélation dans Les Valseuses. Le distingué André Falcon de la Comédie-Française, habitué aux personnages de grands de ce monde, tient le rôle du ministre venu rencontrer le président Slimane[26]. Aussi voué à ce type de rôles, Jacques François joue le général, père d'Alexandre[27]. Pierre Koulak est engagé dans un rôle de maramouche en montrant simplement des photos de ses rôles de truands dans des films auprès de Gabin, Delon ou Belmondo[s]. Denise Provence, passée par les Branquignols et éphémère Mme Barnier dans Oscar au théâtre, tient le rôle d'Esther Schmoll[28]. Louis de Funès demande à Oury un rôle pour Michel Duplaix, qui jouait un des assistants du commissaire Juve dans les Fantomas, pour le sortir d'une mauvaise passe dans sa carrière : il apparaît en inspecteur suivant Andréani à l'aéroport[29]. Partenaire mémorable de la scène de douche dans Le Corniaud (1965), le culturiste Robert Duranton revient dans un rôle de CRS devant lequel Pivert bafouille par ses propos et finit par renoncer de l'alerter sur Slimane[u].


200 figurants (http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4111)


  • Catherine Prou-Marshall

La jolie femme rousse à l'aéroport d'Orly est interprétée par Catherine Prou-Marshall, qui est l'épouse de Mike Marshall, l'interprète de l'aviateur canadien [nom] dans La Grande Vadrouille et fils de Michèle Morgan, compagne de Gérard Oury depuis. Peu après son mariage avec Mike Marshall en mois 1966, Catherine Prou-Marshall avait assisté au tournage de La Grande Vadrouille, où elle faisait de la figuration. Mike Marshall avait lui aussi un rôle dans Les Aventures de Rabbi Jacob mais il fut coupé au montage.


pour l'analyse : L’on retrouve les éléments habituels de son jeu énergique, avec ses grimaces, son attitude à double standard selon le statut de son interlocuteur, et son complexe physique (qui revient dans plusieurs de ses rapports à sa femme ainsi que dans l’une des scènes de l’aéroport où le culturiste Robert Duranton — qui avait précédemment joué dans Le Corniaud où il arborait sous la douche sa taille d'athlète et ses biceps devant un Louis de Funès médusé — figure un CRS devant lequel Pivert bafouille par ses propos et finit par renoncer). Au reste, le comédien, pieux catholique et positionné politiquement à droite, n’est pas sans partager les idées de celui qu’il incarne, déclarant de ce film qu’il lui a « décrassé l’âme » de nombreux préjugés (en revanche, ses collègues de tournage soulignent tout l’écart entre l’ignominie du personnage et la gentillesse de l’interprète).

pour Le Corniaud : joué dans Le Corniaud où il arborait sous la douche sa taille d'athlète et ses biceps devant un Louis de Funès médusé


Note : Des années plus tard, un clin d'œil à cet interrogatoire sera fait dans La Cité de la peur, lors de la scène de l'interrogatoire d'Odile Deray : la sentence que recevra le personnage est soufflée à l'oreille du commissaire Bialès, interprété par Gérard Darmon. | Reconnaissance

Distribution[modifier | modifier le code]

Préparations[modifier | modifier le code]

Les Aventures de Rabbi Jacob

  • intro : des gags et le scénario évolue au fur et à mesure des limites ou trouvailles rencontrées durant la pré-production du film ✔️
  • entraînement d'Henri Guybet pour l'hébreu + Louis de Funès pour l'accent yiddish (et découverte de synagogues et des rites juifs). De même, Danièle Thompson entre pour la première fois de sa vie dans une synagogue à l'occasion de la préparation du film (Thompson Lavoignat).
  • la scène de l'usine de chewing gum
    • visite d'une véritable usine
    • découverte d'une usine ancienne
    • création d'une partie du décor en studios
    • invention du faux chewing gum
    • autres gags à base de chewing gum
  • tourner la rue des Rosiers ✔️
    • problèmes dans la véritable rue des Rosiers ✔️
    • recherches d'un décor similaire ✔️
    • transformation de ce quartier de musulmans ✔️
  • danse de Rabbi Jacob (photo Zaoui + Cinémathèque « Exposé à la Cinémathèque en 2020, devant un décor évoquant la couleur du chewing-gum Le Yankee. »)
    • d'abord un morceau de bravoure au violon ✔️
    • découverte de Kol Aviv par Arcady et Capelier, brèves explications sur le groupe ✔️
    • démonstration devant Oury, de Funès, Morgan...
    • élaboration de la danse et ses mouvements, dont prologue supprimé ✔️
    • entraînement de de Funès avec les propos de Cosma
  • décor de la synagogue (photo d'une synagogue en bois disparue ?) ✔️
  • obtention des Invalides (photo des Invalides ici + photo de l'hélicoptère dans la section dédiée au tournage) ✔️

Pour préparer son rôle, Henri Guybet s'entraîne avec un rabbin à prononcer l'hébreu (http://nimotozor99.free.fr/Guybet-henri.htm)

Costume de rabbin : LE COSTUME DE LOUIS DE FUNÈS DANS « LES AVENTURES DE RABBI JACOB », Cinémathèque

La difficulté des gags et des décors[modifier | modifier le code]

  • chewing-gum

http://www.lejdd.fr/Medias/Television/Actualite/Rabbi-Jacob-indemodable-de-Funes-582547

https://www.telerama.fr/enfants/quatre-raisons-daller-voir-rabbi-jacob-avec-les-enfants,n6334063.php)

  • Rue des Rosiers à Saint-Denis

Alors qu'une partie importante du film se déroule dans la rue des Rosiers, cœur du Pletzl, le vieux quartier juif du Marais à Paris, le tournage sur place est impossible, au risque de bloquer une artère de la capitale déjà régulièrement embouteillée et de gêner la circulation de tout l'arrondissement[v],[f],[w]. Un quartier à l'apparence similaire est déniché dans le centre historique de Saint-Denis, à l'ombre de la basilique : la rue Jean-Jaurès, vouée à la démolition et peuplée d'immigrés algériens et de juifs tunisiens[30],[31],[32],[f],[w],[note 8]. Le décorateur transforme l'endroit en une évocation de la rue des Rosiers, avec l'entrée de la synagogue, une boucherie casher et plusieurs petits commerces aux noms juifs, masquant les enseignes en arabe[f],[w],[x]. Le delicatessen À l'Étoile de Kiev est aménagé — devanture et intérieur — dans le couscous El Djézaïr[w],[x].

http://engelleben.free.fr/index.php/thiron-fait-son-cinema-une-expo-sur-le-cinema

Photos : ancienne (libre de droits ?) / de 1971

  • Synagogue
La synagogue en bois de Przedbórz, vieille du XVIIe siècle, en Pologne, incendiée par l'armée allemande en 1939.

Gérard Oury espère trouver une belle synagogue pour la cérémonie de bar-mitsvah, dans un périmètre raisonnable, mais la plupart des vieilles synagogues ont été détruites pendant la guerre[33]. Le décorateur Théobald Meurisse en élève alors l'intérieur dans les studios de Billancourt[33],[y],[w],[z]. Il s'inspire d'images de synagogues parfois très anciennes, pour la plupart en bois, détruites ou brûlées en Pologne et en Russie durant la Seconde Guerre mondiale, d'après un livre prêté par Josy Eisenberg[y],[w],[z].

tournage : Comme dans La Grande Vadrouille, Louis de Funès peine à accepter de faire la scène émouvante où il dit « Je te bénis David », puisqu'il ne veut pas provoquer d'autres émotions que le rire : https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-atelier/le-grand-atelier-08-avril-2018 (vers 14:00)


Danièle Thompson s'est déclarée impressionnée par cette capacité de son père à obtenir des autorisations de tournage pour des lieux célèbres : de nombreux monuments italiens et français (comme, entre autres, la cité de Carcassonne) dans Le Corniaud, l'Opéra Garnier et les hospices de Beaune dans La Grande Vadrouille, le paquebot France mobilisé dans le port du Havre dans Le Cerveau, l'hôtel des Invalides dans son film suivant Les Aventures de Rabbi Jacob(ref Kientz Velasquez).

Jacques Martin est un accessoiriste français chargé des effets spéciaux, né le .

Stéphane Bersauter, « Jacques Martin : “J'ai mis le feu à Belmondo !” », sur ladepeche.fr, La Dépêche, (consulté le ).

lui ? https://www.deces-en-france.fr/resultats/23441817-martin-jacques

Il participe en 2011 à un évènement-hommage à Georges Lautner (https://www.artcotedazur.fr/archives,302/en-ville,3/grasse,53/grasse-rend-hommage-a-georges-lautner,4712) et au cinquetaine des Tontons flingueurs à Nantes en 2013 (https://nantes.maville.com/actu/actudet_-un-tonton-flingueur-au-gite-de-la-marionniere_52716-2429228_actu.Htm).

Entraînement de la danse hassidique[modifier | modifier le code]

Zaoui enseigne lui-même la chorégraphie à Louis de Funès[34],[35],[36].


analyse : l'antisémite du film, haine d'une culture « ignorée plutôt qu'abhorrée »[aa]

Rabbi Jacob dance (en)


http://www.crif.org/fr/actualites/interview-crif-choregraphe-de-rabbi-jacob-fondateur-dadama-entrez-dans-la-danse-avec-ilan-zaoui


name="Knobel" Marc Knobel, « Et si nous reparlions des Aventures de Rabbi Jacob ? 4 questions à Ilan Zaoui », sur crif.org, Conseil représentatif des institutions juives de France, (consulté le ).

[vidéo] Adama chez Michel Drucker en 2009 - Danse Rabbi Jacob sur YouTube

[vidéo] EN DIRECT DE CINECOMEDIES avec Ilan Zaoui, chorégraphe de Rabbi Jacob sur YouTube

La scène lorsque Victor Pivert, pris pour Rabbi Jacob, est convié dans une danse traditionnelle juive (car le « vrai » Rabbi Jacob est apparemment un très bon danseur) et qu'il la danse avec brio est l'une des scènes les plus marquantes et cultes du film.

Ilan Zaoui fonde en 1978 sa propre compagnie, Adama, dont Gérard Oury devient le parrain ; les deux se retrouvent pour des danses juives sur L'As des as (1982) et Lévy et Goliath (1986)[37],[38].

[vidéo] Ilan Zaoui - Interview : Adama et musiques et danses pour le cinéma sur YouTube

pendant un mois, chaque jour à 9 heures https://www.facebook.com/7084906051/videos/10153919667626052/

Jonathan Nahmany, « Ilan Zaoui ...j’ai appris à danser à Louis de Funès », sur parismatch.com, Paris Match, (consulté le ). : le geste de remuer les doigts en regardant vers le ciel

name="Nahmany" : Ilan Zaoui, 2013 : « J'ai noté qu'au départ Louis de Funès avait certains préjugés sur les Juifs, mais sa vision a changé au fil du film. Se mettre dans la peau d'un rabbin le fait réfléchir. »

https://www.youtube.com/watch?v=YJpvCD3w-Bw

https://www.youtube.com/watch?v=T1eclakJa_Y

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Comment-Louis-de-Funes-a-travaille-pour-maitriser-la-celebre-danse-des-Aventures-de-Rabbi-Jacob

Tournage[modifier | modifier le code]

Les Aventures de Rabbi Jacob

http://www.cinecomedies.com/dossiers/les-veritables-aventures-de-rabbi-jacob/

studios d'Épinay (Feuille de service)

Philippe Lombard, « "Victor et Slimane pénètrent dans le métro à moto, et sortent en courant." Feuille de service des Aventures de Rabbi Jacob... »,Twitter, 17 janvier 2019.

http://www.l2tc.com/cherche.php?titre=Aventures+de+Rabbi+Jacob+(Les)&exact=oui&annee=1973

Le tournage du film a lieu de mars à juillet 1973 en France, puis début août à New York, pour les scènes d'ouverture. Une scène de cascade est tournée plus d'un mois après la fin du tournage principal[b 2].

, quelques jours après que Louis de Funès ait été décoré de la Légion d'honneur, par Gérard Oury lui-même.

  • Première semaine de tournage (chewing-gum)
  • Scènes à Saint-Denis
  • Invalides
  • Montjavoult ✔️
  • Merry-sur-Yonne
  • Autres lieux de tournage (avec galerie)

http://presse.defunes.free.fr/presse/thomas-s/jacob/index.htm

http://presse.defunes.free.fr/html/mak-of/rab-moff.htm

http://presse.defunes.free.fr/presse/thomas-s/jacob-1971/002.jpg


  • Scène voiture (extérieur ou en transparence en studio ?)

« La seule chose qui a bougé, c'est la scène de « Salomon, vous êtes juif ? » Elle était écrite et, avant de la tourner, Oury s'est installé à l'arrière de la voiture et on l'a un peu réimprovisée en répétant puis tournée avec quelques changements. Quand j'étais tout jeune et que je rêvais d'être acteur, je voyais Drôle de drame et la fameuse scène « Bizarre vous avez dit bizarre » entre Louis Jouvet et Michel Simon. Pendant le tournage, je ne me suis pas rendu compte que c'était une scène aussi forte. »

— Henri Guybet[b 4]

« Salomon : Et mon oncle Jacob qui arrive de New York, il est rabbin.
Victor Pivert : Mais il est pas juif ?
Salomon : Ben si !
Victor Pivert : Mais pas toute votre famille ?
Salomon : Si ! »

— Répliques ajoutées lors du tournage du dialogue entre Pivert et son chauffeur Salomon[b 4]

modifications (http://nimotozor99.free.fr/Guybet-henri.htm)

  • Lieux de tournage

http://www.l2tc.com/cherche.php?titre=Aventures+de+Rabbi+Jacob+(Les)&exact=oui&annee=1973


https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1973-sur-le-tournage-de-rabbi-jacob/

L'usine de chewing-gum Le Yankee[modifier | modifier le code]

  • (préparations) : repérages + construction décor + fabrication du chewing-gum
  • tournage
    • lieux ✔️
    • difficultés avec la matière ✔️
    • abnégation de Louis de Funès, rare confort qui lui est accordé ✔️
    • problèmes aux yeux avec les débris de verre spécial ✔️
    • incident avec les projecteurs ✔️

Henri Decaë : « C’est dans Rabbi Jacob que Louis surprit tout le plateau en se révélant fameux danseur. Il avoua: “Tous les matins depuis un mois, avant de tourner, je prends des cours de danse sérieux afin de réussir cette scène...” Et de se diriger vers la caméra, regar¬ dant à l’œilleton puis au-dessus de l’appareil pour voir “l’en¬ semble du plan” et de rejoindre ses partenaires “pour s’insérer mieux” ! »[ab].

dans l'article : « Cette scène hautement complexe dont le tournage prend trois semaines (à raison de huit heures par jour), contient pour cette raison une série d’erreurs et faux-raccords : comme elle doit être tournée plusieurs fois, le plan retenu montre Louis de Funès descendant l’échelle déjà recouverte de la supposée gomme liquide. Celle-ci étant en réalité composée d'un mélange de farine de froment, de gruau, de glucose, de colorant pâtissier et de levure chimique, la cuve de 5 tonnes déborde la nuit et le produit se répand dans tout le studio ; le lendemain, l’équipe du film doit refabriquer le produit après avoir nettoyé le studio, ce qui explique les variations de couleur du chewing-gum qui passe du vert clair au vert foncé entre différents plans. Lors de la chute des hommes de Farès, l’un des acteurs touche du pied la caméra qui devient visible. Louis de Funès tournant une dizaine de prises pour perfectionner son jeu, cela nécessite de le nettoyer à chaque fois pour retirer la gomme irritante et coriace. La scène fait enfin appel à une astuce : lorsque de Funès sort de la cuve, des bulles s'échappent de la pointe de ses souliers. Ce gag est réalisé grâce à des préservatifs achetés par centaines à la pharmacie d'à côté, que l'accessoiriste teint en vert et gonfle à l'aide d'une pompe à vélo via des tubes reliés sous le costume. »

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bubble_gum_at_the_Haribo_factory.jpg

anciennes légendes : L’usine de chewing-gum Le Yankee, où Slimane est séquestré, est en réalité une distillerie désaffectée près de Frémainville qui a été utilisée pour les vues extérieures et quelques scènes intérieures tandis que l’essentiel de l’action a été tourné en studio / La distillerie désaffectée près de Frémainville utilisée pour les vues extérieures et quelques scènes intérieures de l'usine de chewing-gum Le Yankee, où Slimane est séquestré.

La distillerie désaffectée près de Frémainville est utilisée pour les vues extérieures de l’usine de chewing-gum Le Yankee où Slimane est séquestré. Hormis le plan où Victor Pivert y pénètre, les scènes de l’usine ont été tournées en studio.

https://www.usinenouvelle.com/article/la-folie-des-grandeurs-1-louis-de-funes-et-l-attaque-du-chewing-gum-geant.N828280 pas une source (d'où viennent ces infos ?), mais peut inspirer la rédaction

https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18703727.html

https://www.programme-tv.net/news/cinema/225896-les-aventures-de-rabbi-jacob-france-2-les-coulisses-de-lusine-de-chewing-gum-racontees-par-daniele-thompson-video/

"Mon père avait un dossier à blagues, où il croquait des dessins humoristiques, des idées qui lui venaient parfois la nuit. Et déjà du temps où il tournait La Folie des grandeurs, il y avait noté ces simples mots : 'usine de chewing-gum'", se souvient Danièle Thompson. Gérard Oury espère pouvoir caser cette idée dans le scénario de Rabbi Jacob. "Cela nous a pris un mois pour l’intégrer à l’histoire et la développer. Puis nous sommes allés visiter une fabrique de chewing-gum." La visite les déçoit : ils découvrent "un endroit avec des sortes de frigidaires géants", qui ne leur permet pas de réaliser les gags qu’ils ont imaginés. Ils trouvent leur bonheur dans une vieille usine de sucre du Val-d'Oise, qui va bientôt fermer. "Mon père y a tourné les courses-poursuites dans les coursives, etc… Mais les éléments de décors et la grande cuve ont été reconstruits aux studios de Billancourt." Le comédien adore refaire les prises, encouragé en cela par Gérard Oury qui sait que son acteur fétiche donne le meilleur de lui-même lorsqu’il est bien échauffé. Alors ses camarades et lui pataugent des heures dans la mélasse verte.

http://presse.defunes.free.fr/presse/thomas-s/jacob/index.htm

http://presse.defunes.free.fr/html/mak-of/rab-moff.htm

http://presse.defunes.free.fr/presse/thomas-s/jacob-1971/002.jpg

Les scènes de l'usine de chewing-gum Le Yankee sont difficiles à tourner, et éprouvantes pour les acteurs.

Guillaume Loison, « Scène culte : Rabbi Jacob dans le chewing-gum », sur teleobs.nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).

Pour échapper aux terroristes lancés à ses trousses, Rabbi Jacob (Louis de Funès) se cache dans la distillerie métamorphosée en usine à chewing-gum (Les Aventures de Rabbi Jacob, Gérard Oury, 1973). Bâtie sous Napoléon 1er , la sucrerie – qui s’est arrêtée en 1988 – traitait le jus des betteraves râpées à Roissy avant d’être envoyé à Goussainville par une canalisation. À la vue de ses hautes cuves, Gérard Oury et Danièle Thompson, sa fille et scénariste, modifient leurs plans en insérant la célèbre scène du toboggan. L’usine sucrière était pleine de courants d’air glacé, de Funès n’était jamais loin du petit radiateur portatif mis à sa disposition entre les prises. […] Louis de Funès, mais aussi les autres comédiens qui tombent dans la cuve, se retrouvaient ainsi recouverts d’une carapace verte, séchant à vue d’œil ! Entre les prises, des assistants étaient chargés de les asperger de seaux entiers de la même substance pour empêcher la première couche de se solidifier. Gilles Gressard, Les aventures de Rabbi Jacob, Paris, TF1 vidéo, 2004.

article d'époque sur les trois rabbins, sans connaitre l'origine : http://presse.defunes.free.fr/presse/olivier/jacob/index.htm

La distillerie de Frémainville est une usine produisant de l'alcool de betteraves, située à Frémainville dans le Val-d'Oise, construite en 1929 et fermée en 1963. Laissé à l'abandon pendant plusieurs décennies, l'usine est restaurée dans les années 2010. Le bâtiment, isolé au milieu des champs, apparaît dans plusieurs films.

https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/un-musee-du-septieme-art-dans-l-ancienne-distillerie-24-12-2011-1782128.php

https://actu.fr/ile-de-france/fremainville_95253/val-doise-tuche-4-tournage-fremainville_32199449.html

[1]

http://amisduvexinfrancais.fr/wp-content/uploads/2019/04/REVUE-71.pdf

La sucrerie de Goussainville est une usine sucrière construite durant le Premier Empire afin de produire du sucre de betteraves sous le blocus continental.

https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/de-rabbi-jacob-a-da-vinci-code-le-val-d-oise-sert-de-decor-31-03-2010-868899.php

http://souvenirs-de-sucrerie.over-blog.fr/article-autre-sucrerie-beghin-say-a-goussainville-val-d-oise-75500725.html

http://www.valdoise-tourisme.com/fr/val-d-oise/documents/Terre-de-tournage-light.pdf

BLANC-RUAT Brigitte. – La sucrerie de Goussainville 1905-1959. Mémoire de maîtrise sous la direction de G. Girault 1997. 125 pages n° 203. Site biosoc.univ-paris1.fr

https://fr.scribd.com/document/463605422/De-la-betterave-au-sucre

http://www.angesol.fr/images/Livres/A-BETTERAVE-Val-d'Oise.pdf

La rue des Rosiers reconstituée à Saint-Denis[modifier | modifier le code]

Les Aventures de Rabbi Jacob

  • (le détail du décor est expliqué dans Préparations) ✔️
  • dates et durée du tournage ✔️
  • arrivée de Rabbi Jacob ✔️
  • scène de la danse
    • répétitions ✔️
    • nombre de prises (évoquer en notes les versions divergentes)
    • improvisation finale des coups de pieds au derrière envoyés à Slimane ✔️
    • suppression du prologue ✔️

[2]


Adama crée 5 ans plus tard, avec pour parrain Oury ; travail sur deux autres films avec lui[38]


pour Préparations : Le tournage de la scène

La plupart des figurants qui déambulent dans la rue Jean-Jaurès sont des gens du quartier et appartiennent non pas à la communauté juive mais musulmane[39].

Retour aux studios[modifier | modifier le code]

  • synagogue
  • scène « Salomon, vous êtes juif ? » ?

La scène finale, aux Invalides[modifier | modifier le code]

L'obtention des Invalides (39e minute)[33] (et Thompson Lavoignat ?)

Autres extérieurs[modifier | modifier le code]

https://louisdefuneslieuxdetournage.jouwweb.be/lieux-de-tournage/les-aventures-de-rabbi-jacob

Article d'origine[modifier | modifier le code]

Le tournage du film, qui compte plus de deux mille plans, débute en en France et se conclut à New York en . Inhabituellement long pour un projet de Gérard Oury, il se déroule aux studios de Billancourt sur environ huit semaines, de mars à juillet 1973

Montage / ou plutôt Post-production[modifier | modifier le code]

Albert Jurgenson : Albert Jurgenson, Pratique du montage, 1990, beaucoup d'analyses sur ce film


Danièle Thompson assiste aux séances de tournage, après avoir été plutôt absente du tournage[40]. Elle se souvient que « ce montage n'a, lui non plus, pas été facile, parce qu'il y a des bouleversements, notamment dans toute la dernière partie du film »[40].

nombre de plans :

De nombreuses scènes sont en son direct, c'est-à-dire avec le son enregistré lors du tournage, sans postsynchronisation, un luxe à l'époque[41]. D'après Louis de Funès, la postsynchronisation entraînerait une légère perte de qualité d'une scène comique par rapport au tournage[41]. Selon Gérard Oury, le son direct permet de conserver la « fraîcheur de l'inspiration » du moment du tournage[41].

Bande-originale[modifier | modifier le code]

Analyse de la musique[modifier | modifier le code]

http://www.cinecomedies.com/news/musique/louis-de-funes-musiques-de-films/

http://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/vladimir-cosma#

http://www.cinecomedies.com/dossiers/vladimir-cosma-en-haute-fidelite/

http://www.cinecomedies.com/dossiers/vladimir-cosma-en-haute-fidelite/

name="Cosma Première 1" http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Vladimir-Cosma-raconte-cinquante-ans-de-carriere : Alors que Le Grand Blond avec une chaussure noire ne comporte qu'un seul instrument qui donne la couleur, la flûte de pan, tout comme dans Un éléphant ça trompe énormément, avec le piano accompagné de bruits de vagues et de cris d'oiseau, ...

« Il n'y a pas du tout, du tout, cette volonté d'avoir une seule couleur musicale... L'ouverture voulait montrer musicalement la diversité culturelle de New York, avec toutes ces ethnies qui se mélangent, Juifs, Noirs... Je ne voulais pas me limiter à un instrument ou une seule couleur. Pas non plus de gimmick musical. La scène d'ouverture donne une couleur juive mais pas trop, c'est une ébauche, un fond. Les choeurs, le rock sont aussi importants. Et puis on arrive à la musique de la scène de la danse, qui est à 100% juive. Enfin, quand je dis juif... Je viens de Roumanie et la musique juive est beaucoup plus inspirée par le foklore roumain que par le foklore juif -qui n'existe pas, en fin de compte, les Juifs d'Europe centrale n'ont pas la même musique que ceux d'Algérie. Juifs et tsiganes n'ont pas de folklore propre. La musique de Rabbi Jacob est donc très roumaine, en fait, très klezmer. C'est ce que Bela Bartok appelait "le folklore imaginaire". Vous composez du folklore. Bref, c'est Gérard Oury qui m'a engagé, mais comme c'était Louis de Funès la vraie vedette, Gérard m'a dit : « c'est très bien, mais Louis devra aussi les accepter, tu devras les lui jouer. » Il était en train de tourner le film, je suis donc allé aux studios de Boulogne-Billancourt. On a amené un piano sur le plateau et j'ai dû jouer devant lui... Je ne suis pas pianiste, je suis violoniste de formation. Et j'ai dû jouer les thèmes à de Funès qui était pianiste lui-même. Heureusement, il a beaucoup aimé. La scène de danse était la première chose à faire. Dès que j'ai été engagé, on a travaillé un mois dessus. Il venait deux fois par semaine chez moi avec un chorégraphe pour apprendre les pas sur ma musique. J'ai été très, très proche de lui à ce moment. Il était un élève. Il apprenait une technique. Il ne faisait rien de drôle, il était très sérieux. Je ne voyais pas comment le résultat pouvait être drôle. Il n'a jamais dévoilé toutes les mimiques de visage qu'il allait faire. Je l'ai découvert au moment du tournage. Ouray a fait sept prises en tout. Chacune était différente, extraordinaire. »

Parution de la musique[modifier | modifier le code]

https://www.rts.ch/info/culture/musiques/9757998-les-grands-entretiens-vladimir-cosma-faiseur-de-tubes-du-cinema-francais.html

Cosma Première 2 :

« Dans quelle circonstance Gérard Oury fait-il appel à vous et à quel stade de la production du film ?

Cela se passe via notre ami commun, François Reichenbach. C’est lui qui, un jour, est venu me dire : ‘Gérard Oury est en train de tourner un film, avec de Funès. La musique y est très importante et il n’y en a qu’un qui puisse la faire : toi ! Je l’ai prévenu et il va t’appeler.’ Mais Oury ne m’appelle pas. Jusqu’au jour où j’apprends que Gérard assiste à la première du Grand blond avec une chaussure noire, dont j’ai écrit la musique. Deux-trois jours passent, avant que la société de production du film ne me contacte : ‘Gérard Oury souhaiterait vous rencontrer sur son tournage, à Orly’ Je m’y rends et Gérard, lors de notre premier échange, me dit : ‘Il va y avoir un moment important : la danse de de Funès. Il faudrait que la musique soit enregistrée lors du tournage de la scène.’ Puis, il ajoute : ‘Je suis venu à la projection du Grand blond écouter la musique que vous avez écrite et ce n’est pas du tout ce que je recherche pour mon film. Vous avez fait une musique à effets. Je veux une musique qui vient du cœur. Il y a New York, une rencontre entre les religions. Il faut une musique de fraternité qui réunit. Pas une musique à gimmicks.’ Je le rassure en lui disant que ce n’est pas parce que j’ai mis de la flûte de pan dans le film d’Yves Robert que ne sais pas faire autre chose.

La musique de la danse s’appuyait sur un motif de base que vous a fourni le groupe Kol Aviv…

… Et que m’a apporté Philippe Gumplowicz, qui en faisait partie. J’ai rencontré, tout de suite, le groupe et son chorégraphe Ilan Zaoui. La scène de la danse devait être plus longue, avec une partie musicale, initiale, plus lente. Et ça a été raccourci pour le film. Les répétitions que j’ai faites, avec de Funès, suivaient les instructions d’Oury qui souhaitait que ce soit plus immédiatement nerveux. L’idée, quoi qu’il en soit, était d’avoir une musique dite ‘juive’. A mon sens, il n’y a pas de ‘musique juive’. C’est une question d’orchestration et de musiciens klezmer qui confèrent un caractère juif par leur interprétation, avec les glissandos, les vibratos.

C’est ce passage musical qui vous a valu d’être embauché ?

Cela s’est fait en deux temps. La maquette de la danse a plu à Oury qui m’a engagé pour écrire le reste de la partition. A commencer par le thème principal, qui est celui du générique. Cette fameuse ‘musique de fraternité’, très New York, pop, moderne. Il y a même un solo de guitare distortionné, une rythmique pour guitare avec pédale wah wah. Il y a aussi un mélange de voix et de cuivre pouvant rappeler l’orchestre de Ray Conniff. J’ai composé ce thème, puis je l’ai joué chez moi, à Garches, devant Gérard qui l’a aimé. Mais il devait plaire aussi à de Funès. Je l’ai donc réinterprété pour Louis aux studios de Billancourt, où il tournait. De Funès m’a écouté au piano et, ravi, m’a donné sa bénédiction. J’étais très ému ; c’était un musicien, un ancien pianiste de jazz.

Louis de Funès vous a-t-il surpris entre les répétitions et le tournage, où vous l’avez vu danser face aux caméras d’Oury ?

Oui, à tout point de vue ! J’ai répété avec lui plusieurs semaines, chez moi, au piano. Je voyais un monsieur très sérieux, refaisant les pas de danse avec application, sans fantaisie. Je me demandais comment il pourrait faire rire. Le jour où je l’ai vu tourner la scène, je n’en revenais pas. Techniquement maître de ses pas, il se déchainait et apportait, à chaque prise, de nouveaux gags avec une incroyable spontanéité et fluidité. Il m’a bluffé ! »

Au propre[modifier | modifier le code]

Les Aventures de Rabbi Jacob

  • présentation ✔️
  • choix de Cosma ✔️
  • musique de la danse ✔️
  • explications sur la « musique juive », klezmer ✔️
  • musique du générique ✔️
  • validation et inspiration par de Funès ✔️
  • autres thèmes ✔️
  • parution ✔️
  • pistes ✔️


  • Sources :
    • name="CosmaEntretien" Frédéric Sojcher et Dimitri Vezyroglou, « La musique est beaucoup plus riche que la parole » : entretien avec Vladimir Cosma », Sociétés & Représentations, no 48,‎ , p. 219-235 (lire en ligne).
    • name="Blumenfeld" :

      « Le 13 mars 1972, Louis de Funès, Gérard Oury, sa compagne, Michèle Morgan, et Danièle Thompson accompagnent la directrice de casting, Margot Capelier, au local parisien de la Fédération des sociétés juives de France, rue de la Folie-Méricourt. Ils découvrent le spectacle d'un jeune chorégraphe de 22 ans, Ilan Zaoui, et sa troupe, Kol Aviv. Les danseurs et les musiciens de Kol Aviv sont issus des mouvements de jeunesse socialistes juifs.

      Les ballets de Zaoui, à la fois d'inspiration hassidique, soit l'un des plus forts courants du judaïsme orthodoxe d'Europe centrale, et israélienne, semblent surgir d'un passé lointain. Les groupes de musique klezmer n'existent alors pas. Et, comme le souligne Philippe Gumplowicz, l'un des membres de la troupe, aujourd'hui musicologue, qui dirige ce jour-là l'orchestre devant ces prestigieux invités : « Nous n'étions pas forcément les meilleurs, mais nous étions les seuls. »

      L'idée surgit alors de faire interpréter cette chorégraphie par Louis de Funès, affublé d'un shtreimel – le chapeau en fourrure porté par certains juifs orthodoxes – et d'un caftan. Cette scène deviendra l'une des séquences les plus emblématiques du film, dans une musique cosignée par Philippe Gumplowicz et Vladimir Cosma.

      De Funès se montre enthousiaste. Danser à l'écran est son affaire. La première fois, c'était pour le ballet flamenco de Taxi, roulotte et corrida (1958), d'André Hunebelle. Puis il y a eu le ballet tsigane du Grand restaurant (1966), de Jacques Besnard, et les chorégraphies modernes de L'Homme-orchestre. Mais Rabbi Jacob est différent. Il s'agit de redonner vie à un art en partie disparu et, pour de Funès, de reproduire les pas de ceux qui ont été en grande partie exterminés.

      L'acteur s'isole deux mois avec Ilan Zaoui. Gérard Oury découvrira la danse en la tournant dans une rue des Rosiers reconstruite à Saint-Denis, dans le 93. « Les danses hassidiques sont inspirées du comportement de l'homme pieux, de sa manière d'exprimer la crainte de Dieu ou l'extase, précise Ilan Zaoui. D'ailleurs, cette danse est intitulée “danse de la joie”. La gestuelle fait tout, avec des mouvements de l'intérieur vers l'extérieur. Dans le cas de De Funès, ces mouvements devaient être encore plus exubérants. » »

    • Laurence Haziza et Ilan Zaoui, « Kibboutz, le nouveau spectacle : Rabbi Jacob y va danser ! » [vidéo], sur Akadem, .

"rythmes yiddish et des envolées lyriques et rythmées incessantes, tout comme le film peut l'être"[42]

Il explique que la « couleur musicale » rattachée à Louis de Funès est « une couleur rythmique binaire. Alors que le ternaire permet des musiques jazzy et swing, la musique binaire, très pop ou rock, offre une rythmique plus musclée. Pour Pierre Richard, personnage lunaire de comédie musicale, j’ai plutôt écrit des musiques ternaires. Pour Louis de Funès, et même s'il peut y avoir de l'émotion dessus, l’énergie du personnage m'a inspiré des musiques essentiellement binaires »[43].

« Vladimir Cosma : les couleurs de la musique », sur leparatonnerre.fr,  :
"Les acteurs qui jouent dans un film ont une grande importance pour ma composition. Une scène jouée par Pierre Richard ne peut avoir le même thème que si elle était jouée par Louis de Funès. Le premier aurait un son de comédie musicale américaine et un rythme de swing, à trois temps, à la Gene Kelly. Quant à Louis de Funès, même s'il peut y avoir de l'émotion dessus, je composais une musique plus musclée avec des rythmes binaires, comme la pop ou le rock. Plus que le sujet du film, je m’inspire de la gestuelle et du tempérament des acteurs."



name="Gumplowicz" Matthieu Garrigou-Lagrange, Bertrand Dicale, Alain Riou, Olivier Mongin, Valère Novarina, Stéphane Goudet et Philippe Gumplowicz, « Louis de Funès (1914-1983) », Toute une vie, sur radiofrance.fr, France Culture, (consulté le ).</ref> troupe de folklore israélien, orchestre dirigé par Philippe Gumplowicz / visite d'Oury, Morgan, de Funès / plusieurs avis sur le message du film, pamphlet contre "l'antisémitisme résiduel"


Ravi par la musique de la danse, Gérard Oury engage finalement Cosma pour écrire l'ensemble de la bande originale[43]. (reprendre la phrase pour le paragraphe du générique ?)

Le compositeur décline principalement deux thèmes musicaux : le premier, qui ouvre le film, est centré autour des personnages juifs ou supposés l’être. Il contient des tonalités klezmers, à peine ébauchées dans le générique d’ouverture (Le grand Rabbi) car elles se mélangent avec les autres sonorités du melting-pot new-yorkais, pour s’affirmer ensuite dans Le Rabbi déchaîné et dominer l’atmosphère dans les scènes de la rue des Rosiers qui culminent avec les Danses hassidiques (fidèle au titre, la pièce commence avec une authentique pièce du répertoire klezmer, Sha Shtil, qui se fond dans le thème du compositeur, mais n'apparaît pas dans le film). Le second est centré autour de Slimane et ses élans amoureux ; c’est cet Envol, discret dans la scène de l’aéroport avec La Rousse, qui clôt majestueusement le film avant de se fondre avec le thème principal dans L’envol final[44]. Les maramouches et Chewing-Gum Attack, tour-à-tour sinistres et mouvementés, sont consacrés aux péripéties de Slimane face aux hommes de Farès. Enfin, une Enquête policière ironique accompagne ou précède les apparitions de l’inepte commissaire Andréani, auquel donne vie Claude Piéplu.

brève évocation des entraînements avec le chorégraphe Ilan Zaoui (tout dans Préparation)

pour la partie danse, tournage ou ici : Une première partie, finalement coupée, devait entamer la danse dans un rythme lent par un mouvement de prière évoquant les balancement d'avant en arrière des orthodoxes à la synagogue ou dans la salle d'études, jusqu'à l'arrivée des percussions au tempo enjoué tel que commence le ballet dans le film[ac]. / (fidèle au titre, la pièce commence avec une authentique pièce du répertoire klezmer, Sha Shtil (en), qui se fond dans le thème du compositeur, mais n'apparaît pas dans le film)

postérité : Vladimir Cosma estime que la communauté juive s'est approprié ce morceau de la danse, au point de parfois le croire véritablement issu du folklore juif traditionnel[45],[ad]. + concerts

partie analyse : Le critique musical Stéphane Lerouge : « En métissant le folklore juif avec des rythmiques modernes, en signant une thème d'amour bouleversant de lyrisme, Vladimir Cosma revèle la métamorphose du cinéma d'Oury : en dix ans, le ton mi-vaudeville, mi-burlesque du Corniaud s'est mué en comédie humaniste. L'enchevêtrement des quiproquos, grimaces paroxystiques, travestissement hirsutes, bagarres dans le chewing-gum ne détourne pas le film de l'essentiel : Rabbi Jacob, c'est d'abord une parabole sur la tolérance. Ce message-là passe par l'altitude, la générosité d'inspiration de la partition »[ae].

Matthieu Garrigou-Lagrange, Bertrand Dicale, Alain Riou, Olivier Mongin, Valère Novarina, Stéphane Goudet et Philippe Gumplowicz, « Louis de Funès (1914-1983) », Toute une vie, sur radiofrance.fr, France Culture, (consulté le ). : au cours des années 50, grimace prognathe, qui lui donne un air chafouin, une sorte de rictus permanent / Dans la gestuelle, le biographe Bertrand Dicale évoque « un corps phénoménal. Pas de cours de danse ou de gymnastique. Il n'était pas sportif. Mais il a un corps entier qui est comique : il bouge, il tombe, il se relève, il trébuche, il bégaie avec les jambes, il plie les genoux, il les remonte, il ploie le dos, il envoie les épaules en arrière puis en avant, il bouge les bras ; il n'a jamais le corps en repos, immobile ». / il combine tous les types de comique, gestuel et facial / partie analyse : il représente l'autorité en pleine déliquescence dans ces années autour de 1968, que ce soit dans la famille ou dans la profession, l'ordre gaullien érodé / travail : il va voir ses films dans les salles pour analyser les réactions du public, les effets comiques réussis ou ratés, la sociologie des rires / d'après Dicale, Le Crocodile aurait été le plus gros budget de l'histoire du cinéma français / à partir de 1975, jeu moins frénétique et cinglé, avec de petites nuances d'émotion voire de drame, même si c'est un peu tard pour lui d'imposer ces changements au public, bien que ses derniers films continuent d'attirer les foules.

Accueil[modifier | modifier le code]

Sortie mouvementée[modifier | modifier le code]

« On naviguait à travers les problèmes de l’époque qui étaient tout de même importants. Il y a avait des détournements d’avions, des lettres piégées, le conflit israélo-palestinien déjà bien installé. (https://www.programme-tv.net/news/cinema/215936-exclu-rabbi-jacqueline-la-suite-de-rabbi-jacob-verra-t-elle-bien-le-jour-la-reponse-de-daniele-thompson/) »

https://www.franceinter.fr/cinema/rabbi-jacob-avec-louis-de-funes-l-histoire-meconnue-derriere-ce-film-hors-norme

https://www.youtube.com/watch?v=T1eclakJa_Y (Un jour, un destin)


[b 5]

https://www.usinenouvelle.com/article/la-folie-des-grandeurs-2-menace-terroriste-sur-des-sites-industriels.N831550


ref name="OuryUnJourUnDestin" Bourvil, de Funès, Belmondo, les secrets du cinéma de Gérard Oury, émission d'Un jour, un destin par Serge Khalfon, 2020, France 2.

Box-office[modifier | modifier le code]

Score parisien : Les Aventures de Rabbi Jacob À Paris, où il est resté 55 semaines à l'affiche, le film totalise 2 028 282 entrées vendues.

Paris-banlieue remodelé : http://www.boxofficestory.com/box-office-paris-banlieue-cumul-1973-a91180651

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Résumé[modifier | modifier le code]

Le masque et la plume : http://inatheque.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD99221393/cinema / http://inatheque.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD99221405/cinema

[Chercher de qui sont les critiques de Libération] « On la voit venir de loin, la " leçon " du film : il suffit de se déguiser en " l'Autre " pour que s'effacent les préjugés. C'est gentil, mais peu satisfaisant, dans le contexte actuel » / « Les méchants sont des Arabes montrés comme des individus violents et sournois, qui font constamment le geste d'égorger. Le seul Arabe sympathique est le leader révolutionnaire en fuite (joué d'ailleurs par un acteur français) »


analyse : La critique de France-Soir déterminait ce rôle (Salomon) comme « chargé de porter le lien entre les trois mondes, juif, chrétien et musulman »[46].


Bertrand Dicale, biographe de l'acteur, explique en 2019 : « C'est un film militant devant lequel la critique décide de baisser les armes. Une partie refusait de distinguer les longs métrages avec Louis de Funès des grosses gauloiseries de Max Pécas. Avec ses comédies burlesques et familiales, il se trouvait en porte-à-faux avec la décennie de Mai 68, Woodstock, des hippies et du gauchisme. Au moment de Rabbi Jacob, une bienveillance nouvelle amène à le reconnaître comme un grand acteur qui peut être utile. » / Corinne Renou-Nativel, « Les Aventures de Rabbi Jacob, Louis de Funès œcuménique », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).

[47]

De plus, pour la première et unique fois dans les carrières de Gérard Oury et de Louis de Funès, la majorité des critiques apprécie le film, saluant unanimement son message de paix et de tolérance dans une époque alors troublée, à l'exception des virulents Cahiers du cinéma.


Fait unique La critique est unanimement enthousiaste

ref name="Canby" https://www.nytimes.com/1974/07/18/archives/film-adventures-of-rabbi-jacoblouis-de-funess-gifts-carry-french.html

<ref name="Doduik" /> : quelques critiques non citées à mettre plutôt dans l'analyse (en chapeau ?) : https://www.cinematheque.fr/article/1538.html

Journal de Genève : https://www.letemps.ch/culture/ecrans/aventures-rabbi-jacob-un-film-toujours-provocateur

Libé / Cahiers du cinéma[modifier | modifier le code]

Seuls critiques véritablement négatifs, les Cahiers du cinéma dénoncent la promotion accordée au film par Libération.

La seule critique véritablement négative vient des Cahiers du cinéma[af],[ag]. La promotion accordée au film pendant trois jours sur plusieurs pages dans Libération fait polémique auprès des journalistes les plus à gauche[ah],[ag],[ai]. Georges Audibert fait notamment un long interview d'Oury et rapporte qu'au cours d'une projection dans un cinéma parisien des gens se sont levés et ont applaudi la scène de la poignée de main entre l'Arabe et le Juif[ai]. Ces articles complaisants envers un film « commercial » irritent les critiques des Cahiers du cinéma, qui demandent à publier une sorte de droit de réponse dans le quotidien, afin de dénoncer « ce journaliste UDR »[ag],[ai]. La revue cinéphile est alors versée dans le maoïsme[af],[ah],[ai]. De plus, Marin Karmitz, réalisateur du film mao Coup pour coup, réclame que soit repoussée la parution de son propre entretien « dans l'attente d'une définition plus claire de la place et du sens accordés au cinéma par Libération »[ai]. Pour cette frange politisée de la critique, Les Aventures de Rabbi Jacob ne constitue qu'une comédie populiste de droite[48]. Au détour d'un article théorique des Cahiers, Pascal Bonitzer l'évoque comme un exemple du « cinéma comique réactionnaire français »[aj]. Serge Daney, critique des Cahiers animant la rubrique cinéma de Libération, raille « le bon scénariste qu'est Georges Pompidou »[48], qui venait de déclarer : « la France n'est pas un pays raciste »[ak],[al].


Plus tard, en mars 1974, Daney rapproche Rabbi Jacob de deux films sortis en début d'année, Les Chinois à Paris de Jean Yanne, parabole comique sur l'attitude des Français pendant la dernière guerre, et Lacombe Lucien de Louis Malle, drame historique sur l'engagement d'un jeune dans la Gestapo française.


https://www.google.fr/books/edition/Lib%C3%A9ration_1973_1981_un_moment_d_ivress/LYleAAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=serge+daney+rabbi+jacob&pg=PT74&printsec=frontcover


Alain Dugrand, Libération 1973-1981, un moment d'ivresse, Fayard, , 350 p. (ISBN 2213676801, lire en ligne).


Serge Daney, « Opération “grattage” », Libération, [al] : « On s'est souvent plaint ici même que le cinéma français ne parlait pas de la France et des Français. Voilà que ça change. Prenez ces trois « évènements cinématographiques » que sont Rabbi Jacob, Lacombe Lucien et Les Chinois à Paris et voyez ce qu'ils ont en commun : leur sujet c'est l'image de la France. Leur mission : dire aux Français à quoi ils ressemblent, leur tendre un miroir. (…) De quelle image de la France le pouvoir pompidolien a-t-il besoin aujourd'hui en 1974 ? L'idéologie gaulienne, ses relents de grandeur et son pathos, est bien morte. Quelque chose d'assez bas, d'assez gluant se fait jour, qu'il faut bien appeler par son nom : « l'idéologie pompidolienne ». (…) Elle doit trouver [des] moyens pour populariser la politique pompidolienne. Elle a besoin de serviteurs actifs, de larbins talentueux ; elle les cherche et elle commence à les trouver.

À la limite, il n'y aucun décalage entre les discours « politiques » de Pompidou et le discours idéologique de ces cinéastes. Rabbi Jacob est un commentaire sur la petite phrase : « Le racisme n'existe pas en France ». Lacombe Lucien est une variation métaphysique sur l'affaire Touvier. Les Chinois à Paris est une illustration des discours où Pompidou dit aux Français qu'ils ont bien de la chance d'avoir autant de réfrigérateurs. Pompidou est décidément un bon scénariste. Il ne reste à Dassault qu'à financer et il y aura toujours un paranoïaque aigri (Yanne), un post-soixante-huitard en régression (Malle) pour lui prêter leur talent ou leur manque de talent.

(…) Une drôle d'opération est en cours. ».|group=cit.



« De quelle image de la France le pouvoir pompidolien a-t-il besoin aujourd'hui ? En 1974, ses relents de grandeur, son pathos, est bien morte. Quelque chose d'assez bas, d'assez gluant se fait jour. Il faut bien l'appeler par son nom : « idéologie pompidolienne ». (…) Pompidou est décidément un bon scénariste, il ne reste à Dassault qu'à financer, il y aura toujours un paranoïaque aigri (Yanne), un post-soixante-huitard en régression (Malle) pour lui prêter leur talent ou leur absence de talent. (…) Une drôle d'opération est en cours.

P.S. : Cela dit, ce qui risque de disqualifier Yanne, ce n'est pas son délire néopoujadiste (du type : être reconnu par le pape), c'est aussi qu'il n'a pas les moyens (artistiques) de son délire. Heureusement pour nous, Yanne est un cinéaste nul. Les Chinois à Paris est un film raté, sale, laid et miteux. »

— Serge Daney, « Opération “grattage” », Libération, [al].

Articles[modifier | modifier le code]

Pour Claude Sarraute du Monde, le réalisateur et l'acteur « ont su répondre à un besoin obscur mais certain, celui de se divertir d'abord, de réfléchir ensuite »[5].

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Utilisateur:Groupir_!/Rabbi_Jacob&oldid=138515102#Articles

Dans Le Monde, Jean de Baroncelli apprécie la quantité et la qualité des gags jalonnant le film, loue l'interprétation de Louis de Funès et le « grand spectacle » qu'offre Gérard Oury, cependant « moins fastueux que dans La Folie des grandeurs ».

« nous sommes en plein vaudeville, en plein burlesque »

Plus encore que dans ses films précédents, Gérard Oury se moque de la vraisemblance.

l'œil rond, le poil en bataille, le visage convulsif, piaffant, trépignant, grimaçant, gesticulant, grondant et grognant, le comédien se dédouble pour exécuter les mille variations d'un " numéro " que nous croyons connaître par cœur et qui, pourtant, nous surprend encore. Il est à la fois la raison d'être, le centre de gravité et le moteur du film.

Depuis le Corniaud, Gérard Oury s'est fait le défenseur d'un cinéma populaire qui allie le pur divertissement à la comédie de mœurs et au grand spectacle. Bien que , le spectacle reste ici d'excellente qualité, et le finale du film, dans la cour des invalides, avec les clairons qui sonnent et la mariée rousse qui s'envole (en hélicoptère, il est vrai) comme dans un tableau de Chagall, est digne d'une comédie musicale américaine.

Cependant, cette fois, c'est la comédie de mœurs qui nous touche le plus.

plus encore qu'une satire du racisme, un appel discret à la générosité et à la communion des peuples.

Comédie de mœurs

comédie musicale américaine

apprécie la « troupe homogène » que composent les comédiens qui entourent Louis de Funès. Gérard Oury aurait, selon Baroncelli, crée « un genre qui est désormais le sien ». Toutefois, certaines scènes comme « la réception triomphale rue des Rosiers » représentent pour lui des « accrocs dans le rythme du récit ».

Citations[modifier | modifier le code]

La Saison cinématographie 1974 « Ce film (tourné en pleine tension judéo-arabe) élimine résolument les vérités gênantes, les problèmes. Amusons-nous, soyons gentils, c'est la recette. » https://books.google.fr/books?id=nWocAAAAQBAJ&lpg=PT612&ots=qQyJy9HNYI&dq=Roberto%20de%20L%C3%A9onardis%20rabbi%20jacob&hl=fr&pg=PT612#v=onepage&q&f=false

Libération http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/05/03/sketches-racistes-a-mohammed-dubois-les-arabes-font-marrer-251300 « Ces moqueries ne choquent pas, à l’exception de ‘ Rabbi Jacob ’ qui fait polémique. Un article de Libération accuse le film d’être raciste sous couvert d’antiracisme et de créer des Arabes fantasmés au détriment de ceux qui vivent en France et sont alors victimes d’une flambée de violence raciste sans précédent. » https://books.google.fr/books?id=LYleAAAAQBAJ&pg=PT74&lpg=PT74&dq=lib%C3%A9ration+rabbi+jacob&source=bl&ots=Wk42hYi1mh&sig=9B3wiKVJVX65muthv3-yynZtbfY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjikNbl16jNAhWGMhoKHXd_CqQQ6AEIRDAH#v=onepage&q=lib%C3%A9ration%20rabbi%20jacob&f=false

Sorties à l'étranger[modifier | modifier le code]

https://gupea.ub.gu.se/bitstream/2077/35005/1/gupea_2077_35005_1.pdf

USA : http://www.boxofficestory.com/box-office-usa-du-05-09-1974-au-11-09-1974-a91181527

https://www.nytimes.com/1974/07/18/archives/film-adventures-of-rabbi-jacoblouis-de-funess-gifts-carry-french.html : sortie en français à New York, au Beacon Theatre et au Trans-Lux East theater.

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Adama / collaborations entre Oury et Zaoui / popularité de la musique et de la danse, flashmobs
  • hommage aux Césars
  • projections importantes


La guerre du pétrole n'aura pas lieu (https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/08/30/la-guerre-du-petrole-n-aura-pas-lieu-de-souhel-ben-barka_2577048_1819218.html : Claude Giraud encore dans un rôle d'homme politique arabe subversif)

Photographie d'un homme âgé, aux cheveux blancs, portant des lunettes, en smoking, un sourire doux et d'une femme âgée aux cheveux blonds, portant une veste brillant. Les deux se tiennent la main.
Gérard Oury et Michèle Morgan lors du festival de Cannes 2001.

En , Les Aventures de Rabbi Jacob est projeté lors de la 54e édition du festival de Cannes à l'occasion d'un hommage rendu à Gérard Oury[49],[50]. Aucun de ses films n'avaient été sélectionné par le festival[49]. De nombreux acteurs dirigés par Oury montent les marches avec sa famille, Michèle Morgan et lui[49]. Le président Jacques Chirac félicite « l'un des plus grands serviteurs du cinéma populaire français »[49].



[vidéo] Événement-hommage à Louis de Funès au Grand Rex sur YouTube (bande-annonce)

http://www.defunes.free.fr/html/rubrique-p/communiquer-p/pages/evenements-prives/2008-04-27-jva/index.htm

festival Jules Verne Aventures, en présence de la famille de Funès, dont son épouse Jeanne, de Danièle Thompson et des acteurs Henri Guybet, Suzy Delair, Popeck, Dominique Zardi, Danièle Thompson

https://www.ozap.com/actu/-les-visiteurs-rabbi-jacob-les-marmottes-de-france-3-parodient-les-comedies-francaises/571867

  • danse de Rabbi Jacob festival CineComedies en 2018, 45 ans du film


postérité de la musique, projections spéciales


https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/paris-ils-dansent-la-celebre-choregraphie-du-film-rabbi-jacob-en-pleine-rue-10-07-2019-8114262.php : 200 personnes, à l'occasion de la ressortie du film au cinéma

https://www.leparisien.fr/video/des-dizaines-de-fans-de-rabbi-jacob-dansent-comme-louis-de-funes-02-08-2019-8127711.php

  • cinquante ans après, les compositions de Vladimir Cosma pour le film figurent parmi les morceaux phares de ses concerts[ae].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Le film apparaît comme le modèle de la comédie communautaire : exemples d'autres plongées dans des groupes précis...

https://www.kb-style.fr/dossiers/motos-cinema/kawasaki-100-les-aventures-de-rabbi-jacob/ : exposition de la moto chevauchée par Pivert et Slimane

Analyse[modifier | modifier le code]

https://www.berghahnjournals.com/view/journals/fpcs/35/3/fpcs350302.xml

https://www.researchgate.net/publication/321073662_What_Was_So_Funny_about_Les_Aventures_de_Rabbi_Jacob_1973

Michael Mulvey, « What Was So Funny about Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) », French Politics Culture & Society, décembre 2017


Shaina Hammerman, de l'université de San Francisco, https://books.google.fr/books?id=bqk-DwAAQBAJ&pg=PA37&lpg=PA37&dq=rabbi+jacob+munich+1972&source=bl&ots=ufs9vq7VWH&sig=ACfU3U1cohgmMkni9nljCf5wWzGsxCequw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwip5t_9kpzjAhWQnhQKHcYVB-cQ6AEwDHoECAgQAQ#v=onepage&q=rabbi%20jacob%20munich%201972&f=false

Silver Screen, Hasidic Jews: The Story of an Image -> source très complète !


sur la comédie communautaire : https://debordements.fr/Communautes


https://www.publicsenat.fr/actualites/culture/aujourdhui-nous-pouvons-de-moins-en-moins-rire-de-tout-estime-daniele-thompson

https://www.google.fr/books/edition/La_construction_de_la_famille_juive_Entr/v-8rEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=rabbi+jacob+film&pg=PA229&printsec=frontcover

éléments d'analyse[modifier | modifier le code]

  • ce que fait Louis de Funès du rôle
    • un sens donné à son personnage: la dénonciation du racisme
  • relevé des références évidentes : Ben Barka, le pétrole (et politique étrangère de la France, essence et armes), le conflit israélo-arabe, le patronat
    • Comme Le Corniaud, La Grande Vadrouille et Le Cerveau, la comédie est bâtie autour d'un évènement réel et sérieux.
  • Gérard Oury considère le film comme le premier volet d'un triptyque consacré à l'intolérance et la communauté juive, avec L'As des as (1982), montrant l'héroïque Jean-Paul Belmondo sauver une famille en fuite dans l'Allemagne nazie des Jeux olympiques de 1936, et Lévy et Goliath (1987), confrontant deux frères juifs aux modes de vie opposés, l'un ultra-orthodoxe et l'autre libéral[52]. + encore des musiques de Vladimir Cosma et des danses d'Ilan Zaoui
  • contexte historique : Munich 1972 ([Xavier Tricot 005.JPG représentation des terroristes])
  • une comédie riche : l'aspect superproduction (les décors difficiles à obtenir) + recherche de beauté dans la comédie
    • cascades, course-poursuites, burlesque à grand moyen
    • l'exploit de raconter en même temps trois histoires au départ sans aucun lien
    • Il tient à obtenir une photo, des décors et costumes soignés, ce qui est souvent mis de côté dans les productions où l'essentiel est le jeu des comédiens, les dialogues et gags
    • Thompson Lavoignat : goût pour les scènes finales grandioses, la fuite en planeurs, la rocambolesque scène autour du France au port du Havre avec la réplique de la statue de la Liberté ou l'épilogue dans le désert des barbaresques
  • "La question de la représentation des communautés"

Oury, "inventeur de la superproduction comique"

Philippe Wodka-Gallien de l'IHEDN voit une filiation avec La Grande Illusion (1936) de Jean Renoir, abordant les relations entre Français et Allemands durant la Première Guerre mondiale : Les Aventures de Rabbi Jacob en reprendrait directement le message humaniste et plein d'espoir, là aussi à la veille d'une guerre (la Seconde Guerre mondiale se profilait à la sortie du premier), souhaitant « la paix au Moyen-Orient et la cohésion nationale de toutes les composantes du pays sous l'égide de la République » ; les deux histoires accordent de plus une place centrale au comédien Marcel Dalio[am].

  • Plan ?
  • Une comédie riche
    • L'intrigue complexe
    • La grandeur des moyens
    • Les inspirations artistiques
  • Le « message »
    • La critique du racisme, dont prestation de Louis de Funès
    • Toutes les références / piques à l'actualité
    • Le vœu de tolérance et de paix
    • La question de la représentation des communautés

Inspirations et références[modifier | modifier le code]

Dans l'usine de chewing-gum, lorsqu'il entend Slimane dire fièrement « La révolution est comme une bicyclette : quand elle n'avance pas, elle tombe. », Victor Pivert imagine que c'est une citation d'Eddy Merckx, fameux cycliste de l'époque. Un homme de main le corrige - sans se rendre compte à qui il parle - en lui indiquant que c'est une citation de Che Guevara.

Germaine est également le prénom de la première femme de Louis de Funès, Germain Carroyer.

https://www.cnc.fr/cinema/focus/gerard-oury-en-cinq-films-marquants_980546


Sur une population marginale : https://calenda.org/1021409

Arnaud Mercier, « La vis comica de Louis de Funès au service de la réconciliation des religions : étude des Aventures de Rabbi Jacob », univ-lorraine.fr in Béatrice Fleury, Arnaud Mercier et Angeliki Monnier, Témoignage, mémoire et histoire : Mélanges offerts à Jacques Walter, université de Lorraine, coll. « Prestige », , 494  (ISBN 2384510207).

  • le résumé de l'intro du livre, synthèse : « Mais si l’auteur offre à J. Walter un texte sur Louis de Funès grimé en Rabbi Jacob, c’est parce qu’il connaît la joie communicative qui anime son collègue lorsqu’il s’agit de faire référence à ce film à grand succès. C’est que cet universitaire a chevillé au corps le désir de profiter de la vie et d’en rire. L’humour est un des nombreux talents qui habitent sa personnalité. Ses talents d’imitation de Rabbi Jacob ou de l’accent yiddish pour des blagues juives font merveille. Après l’avoir entendu bien des fois évoquer « la pantire », A. Mercier pensa judicieux de se pencher sur cette comédie populaire que n’a jamais dédaigné J. Walter. Et ce d’autant plus que le film de Gérard Oury se veut un message de tolérance, de dialogue interreligieux, d’interrelations respectueuses des différences de chaque culture. Les grimaces et la gestuelle burlesque de Louis de Funès furent autant de coups lancés contre « tout ce qui dresse entre les hommes des murailles de connerie » selon les mots de G. Oury. Du fait de la personnalité de J. Walter, il tombait sous le sens de décortiquer la manière dont le personnage de Victor Pivert (« comme l’oiseau ! »), raciste, xénophobe et à l’antisémitisme décomplexé (« c’est pas grave, je vous garde quand même »), fait sa mue vers la tolérance interconfessionnelle, notamment lors de ce point de bascule du film que représente la bénédiction du jeune David lors de sa bar-mitsvah, dans la supposée synagogue de la rue des Rosiers à Paris. »


https://www.letemps.ch/culture/ecrans/aventures-rabbi-jacob-un-film-toujours-provocateur

https://www.chretiensaujourdhui.com/decouvrir-la-bible/bible-et-cinema/films-traitant-de-leglise-et-des-chretiens/les-aventures-de-rabbi-jacob/

Humour juif[modifier | modifier le code]

Le est un topos de l'humour juif.

Message de réconciliation et de tolérance[modifier | modifier le code]

http://www.ecranlarge.com/films/838702-aventures-de-rabbi-jacob-les/critiques

http://www.avoir-alire.com/les-aventures-de-rabbi-jacob-la-critique

https://leschroniquesdecliffhanger.com/2015/03/11/les-aventures-de-rabbi-jacob-critique/

http://crazyduckmovies.blogspot.fr/2013/04/les-aventures-de-rabbi-jacob.html

http://www.cine-zoom.com/bo/6977-rabbi-jacob-40-ans.html

http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-louis-de-funes/saga-louis-de-funes-3-la-confirmation-1966-1973-4eme-partie#6

Louis de Funès résume son personnage de Victor Pivert ainsi : « C'est un bonhomme horrible. Il est anti-tout, lui : anti-français, anti-voitures, anti-ce-que-vous-voulez et puis après anti-juif, anti-arabe, anti-noir ... il râle contre tout »

« Ca m'a fait beaucoup de bien à moi parce que, je veux pas me confesser, j'avais des bonnes petits idées anti-... il doit m'en rester encore »

Louis de Funès avoua avoir lui aussi certaines idées préconçues sur les arabes ou les juifs mais « comme je l'ai dit à Gérard Oury, ça m'a décrassé l'âme »

« Les Aventures de Rabbi Jacob était un film follement amusant et déculpabilisant parce qu'il véhiculait un message de fraternité. »

— Danièle Thompson (https://www.facebook.com/danielethompsonofficiel/posts/903313929768519)

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/dessine-moi-un-dimanche/segments/chronique/57810/aventures-rabbi-jacob-rabbin-avi-finegold-montreal

Le rabbin canadien Avi Finegold (en)

« Les aventures de Rabbi Jacob vu par un rabbin », Les grands classiques, sur ici.radio-canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).

repose essentiellement sur du comique de situation


WORLD TRADE CENTER IN NEW YORK CITY - NARA - 555274.jpg|Les tours jumelles du World Trade Center[note 9].

Représentation stéréotypée des juifs[modifier | modifier le code]

Représentation pas très juste

http://chevrel.pagesperso-orange.fr/dossiers/audusseau1.htm

Louis de Funès et l'art du déguisement / Ce que fait de Funès avec le rôle (Analyse critique ?)[modifier | modifier le code]

Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages[53].

Comme dans La Grande Vadrouille, le personnage interprété par Louis de Funès est contraint de se déguiser pour se cacher.

Papillotes

folle course poursuite mêlant un chef révolutionnaire, un commissaire de police, un gang de barbouzes, un rabbin et sa femme


l'un des rares instants de jeu dramatiques qu'Oury parvient à tirer de l'acteur principal : le moment de la bénédiction du jeune David par un Victor Pivert très ému (https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-grand-atelier/louis-de-funes-j-aime-jouer-la-mauvaise-foi-la-delation-etre-respectueux-avec-les-grands-et-hideux-avec-les-petits-5857062)


blackface juste après ses propos sur les noirs[54]


name="Portis" group="alpha" Larry Portis, « L'État dans la tête et les pieds dans le plat. Hiérarchie et autorité dans les films de Louis de Funès », L'Homme et la Société, no 154 « Le cinéma populaire et ses idéologies »,‎ , p. 31-50 (lire en ligne).

Erreurs et faux-raccords[modifier | modifier le code]

  • Le film est censé se dérouler du vendredi soir au samedi après-midi. C'est incohérent, car un rabbin orthodoxe new-yorkais ne voyagerait jamais le vendredi soir en plein chabbat[b 5].

Autour du film[modifier | modifier le code]

Fin de la collaboration Gérard Oury / Louis de Funès[modifier | modifier le code]

Le Crocodile doit sortir à Noël 1975[an]


C'est le dernier film de Louis de Funès tourné avant ses deux infarctus successifs de mars 1975 et son ultime collaboration avec Gérard Oury, qu'il devait retrouver pour Le Crocodile, où il devait jouer un dictateur, un projet finalement abandonné à cause de sa santé.


s'inspire des régimes, apparences, caractères et nombreux dictateurs alors au pouvoir à l'époque


Louis de Funès, lui, s'épuise peu à peu en jouant quatre-vingt-douze fois la pièce La Valse des toréadors à la comédie des Champs-Élysées et frôle le malaise lors d'une représentation. La dernière représentation a lieu le , ce sera finalement la dernière fois que le comédien montera sur les planches[55],[47].

[56], prend du repos pour se préparer au Crocodile[C 1],[55]


Même si le film n'a pas de rapport avec le judaïsme, le rabbin Josy Eisenberg — consultant sur Les Aventures de Rabbi Jacob sur les aspects liturgiques — participe à l'écriture du scénario, Gérard Oury ayant apprécié son travail sur le film précédent. / Même si le film n'a cette fois-ci pas de rapport avec le judaïsme, Gérard Oury fait à nouveau appel à Josy Eisenberg pour l'écriture du scénario, ayant beaucoup apprécié ses contributions à celui de Rabbi Jacob et le qualifiant «  ».

En juillet 1974, en Konstantínos Karamanlís met fin à la dictature des colonels — la junte militaire qui avait pris le pouvoir en Grèce en avril 1967 —et rétablit la démocratie et les libertés. Très intéressé par l'idée de tourner en dérision le régime précédent, le nouveau gouvernement grec s'implique dans la production de ce film brocardant la dictature en promettant de mettre à disposition pour le tournage des effectifs de police, des casernes, des palais nationaux et du matériel militaire, dont notamment des chars.

La chute de la dictature des colonels en Grèce en juillet 1974 avance au réalisateur l'idée de tourner son film là-bas. Le nouveau gouvernement grec se montre d'ailleurs très intéressé par le film qui permettrait de brocarder le régime autoritaire précédent et, plus généralement, la dictature. Geórgios Rállis, ministre de l'Intérieur grec, met à disposition pour le tournage du film des effectifs de police, des casernes, des palais nationaux et du matériel militaire, dont notamment des chars. Le tournage se déroulera notamment à Athènes.

Louis de Funès, raciste ?[modifier | modifier le code]

donne un interview le ... octobre 1973, lors des dernières répétitions de La Valse des toréadors à la Comédie des Champs-Élysées,

L'acteur vedette est interrogé par 24 heures sur la Une lors des répétitions au théâtre de La Valse des toréadors[ao]. et déclare notamment : {{citation|Ça m'a fait beaucoup de bien à moi parce que, je veux pas me confesser, j'avais des bonnes petits idées anti-… Il doit m'en rester encore… Mais comme je l'ai dit à Oury, ça m'a décrassé l'âme}[ao].

Cet aveu a parfois comme antérieurs au film

Racisme Antisémitisme Les Aventures de Rabbi Jacob (propos de Patrick de Funès)

« Il révisait sans cesse son jugement sur les choses de la vie, adoptant un comportement différent de celui auquel il aurait cédé instinctivement. Il lui fallait donc l'accepter, et c'est par son courage à se remettre en question qu'il était admirable. Il allait jusqu'à se persuader d'avoir eu de mauvais pensées dans le passé, afin d'être sûr d'être à même d'éradiquer tous ses travers. (…) Voilà une phrase issue d'un interview télévisé, qui en a troublé certains. Je les rassure : le racisme lui semblait tellement abject qu'il était convaincu que ce mal était propre à la nature humaine, et qu'il devait donc en avoir sa part comme tout le monde. Je crois surtout que, refusant de livrer publiquement les idées qu'il avait de notre monde, cette occasion de s'en prendre à la bêtise lui a procuré un immense plaisir. Il en a profité pour avertir ceux qui s'excluent un peu facilement du clan des racistes, qu'ils le sont peut-être un peu… »

— Olivier de Funès, 2005[ap].

Danièle Thompson explique : « Ce qui lui a décrassé l'âme, c'est que mon père lui a ouvert la porte sur un univers dont il avait une méfiance un peu désagréable »[57].

Ca m'a fait beaucoup de bien à moi parce que, je veux pas me confesser, j'avais des bonnes petits idées anti-... il doit m'en rester encore »
« comme je l'ai dit à Gérard Oury, ça m'a décrassé l'âme 

citation des 2 fils de de Funès

« Il révisait sans cesse son jugement sur les choses de la vie, adoptant un comportement différent de celui auquel il aurait cédé instinctivement. Il lui fallait donc l'accepter, et c'est par son courage à se remettre en question qu'il était admirable. Il allait jusqu'à se persuader d'avoir eu de mauvais pensées dans le passé, afin d'être sûr d'être à même d'éradiquer tous ses travers. (…) Voilà une phrase issue d'un interview télévisé, qui en a troublé certains. Je les rassure : le racisme lui semblait tellement abject qu'il était convaincu que ce mal était propre à la nature humaine, et qu'il devait donc en avoir sa part comme tout le monde. Je crois surtout que, refusant de livrer publiquement les idées qu'il avait de notre monde, cette occasion de s'en prendre à la bêtise lui a procuré un immense plaisir. Il en a profité pour avertir ceux qui s'excluent un peu facilement du clan des racistes, qu'ils le sont peut-être un peu… »

name="Interview 2023" Lionel Paoli, « Olivier de Funès raconte son père Louis dans une interview exclusive pour Nice-Matin », sur nicematin.com, Nice-Matin, . : Olivier de Funès rappelle que le personnage de Pivert est fantaisiste puisqu'il est « anti-tout », au-delà du racisme envers une seule communauté, ce qui le rend d'ailleurs selon lui moins rattaché à une époque. Il considère même que son père n'aurait pas accepté le rôle s'il avait été plus réaliste en ne ciblait qu'un seul type de racisme.

avis de Gérard Oury et Danièle Thompson sur le sujet ?

Henri Guybet reconnaît aussi un changement chez lui « Je connaissais mal cette communauté. Comme Louis, j’ai découvert les coutumes, les traditions, l’importance du sacré… J'ai adoré ça! [Il sourit] Le personnage de Salomon a fait du bien à certains membres de ma famille. J'avais une grand-mère qui était un peu antisémite. Elle adorait Jean Ferrat. Un jour, je lui ai appris que Ferrat était juif. Elle a haussé les épaules : “Tu vois le mal partout !” ». (https://www.varmatin.com/cinema/henri-guybet-alias-salomon-dans-rabbi-jacob-je-suis-le-premier-goy-ashkenaze-399692)

Projet de suite : Rabbi Jacqueline[modifier | modifier le code]

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Rabbi-Jacqueline-Ou-en-est-la-suite-de-Rabbi-Jacob-

http://www.presseagence.fr/lettre-economique-politique-paca/2022/06/28/paris-d-thompson-sur-la-suite-de-rabbi-jacob-rabbi-jacqueline-jespere-quon-finira-par-y-arriver/

Exploitations ultérieures[modifier | modifier le code]

Diffusions à la télévision[modifier | modifier le code]

https://web.archive.org/web/20050226041507fw_/http://www.audiencestv.com/annees/1991/mois/annee1991.html


http://ahbon.free.fr/CineTV-1980.html

Un extrait du film est choisi par les téléspectateurs pour apparaître dans l'émission La Séquence du spectateur

Diffusion Date Chaîne Audience (si disponible)
France 2
France 2
France 2
France 2
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TF1
France 2

http://playtv.fr/programme-tv/76182/les-aventures-de-rabbi-jacob/#diffusions

Diffusion Date Chaîne Audience (si disponible)
1 [[]]
2 [[]]
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lundi FR3
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jeudi TF1
6e ou 7e fois jeudi février Antenne 2
lundi Antenne 2
dimanche TF1
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mardi TF1 7 974 950 téléspectateurs
mardi France 2
12 dimanche TF1 6 237 480 téléspectateurs
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14 mardi 7.5 millions de téléspectateurs (36,9% de part d'audience)
15 lundi France 2 5,4 millions de téléspectateurs (21,7% de part d'audience)
16 dimanche TF1 5 947 000 téléspectateurs (24% de part d’audience)
17 dimanche France 2 4,2 millions de téléspectateurs (16,3% de part d'audience)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Construite en 1929, cette distillerie sert à fabriquer de l'alcool de betterave. À cette époque, 50 tonnes de betteraves sont distillées chaque jour. En 1954, le président du Conseil Pierre Mendès France entame une politique de lutte contre l'alcoolisme, entraînant notamment la fermeture des distilleries de betteraves. L'usine de Frémainville est donc fermée en 1963 ; étant laissée à l'abandon, elle commence à tomber en ruine à partir de ce moment. En plus de servir de décors aux Aventures de Rabbi Jacob, la distillerie abandonnée apparaît également dans Diaboliquement vôtre (un film avec Alain Delon) en 1967 et beaucoup plus tard, en 2004, dans 36 quai des Orfèvres (un film avec Gérard Depardieu et Daniel Auteuil). Une restauration du bâtiment débute en 2011, transformant les parties récupérables en logements.
  2. Construite sous Napoléon Ier, cette usine sucrière traitait le jus des betteraves râpées à Roissy avant d’être envoyé à Goussainville (Val-d'Oise) par une canalisation pour le transformer en sucre pour la firme Béghin-Say. L'usine ferme en 1988.
  1. Après le départ de Jérôme Seydoux en 1974, son frère Nicolas Seydoux lui succède à la tête de Gaumont, et la politique qu'il entreprend concilie les films populaires et ceux au public plus restreint. Alain Poiré demeure finalement dans ses fonctions et Seydoux nomme Daniel Toscan du Plantier directeur général. Oury 1988, p. 263–264. « Restructuration d'un paysage. Entretien avec René Bonnell », sur Cairn.info, Vertigo,  : « Le changement a lieu quand Nicolas Seydoux rachète Gaumont au milieu des années 1970. Il a dû faire coexister un Toscan du Plantier, arrivé en 1976-1977 et qui voulait tout changer, avec un Poiré, plus traditionnel. Sur le plan économique, Poiré était le soutien financier du groupe grâce à tous ses gros succès (La Boum, La Chèvre, les Belmondo…), et à leur diffusion dans les salles modernisées par Nicolas Seydoux. Concernant Toscan, on ne peut pas dire que l’équilibre économique de ses interventions ait été avéré, mais il était le complément indispensable, jeune, ouvert, d’une maison qui avait besoin de ce grain de folie. Une maison dont la valeur imaginaire, en dehors des valeurs de bilans, était augmentée par cet extraordinaire foisonnement autour de Toscan. ».
  2. Gérard Oury ne retourne qu'auprès de Poiré et de la Gaumont qu'en 1978, pour La Carapate, son film suivant.
  3. Gérard Oury ne retourne qu'auprès de Poiré et de la Gaumont qu'en 1978, pour La Carapate, son film suivant.
  4. Dans Le Monocle rit jaune (1964) de Georges Lautner, Marcel Dalio chantait J'irai revoir ma Normandie dans le rôle d'un « honorable correspondant » juif, comme Rabbi Jacob dans le taxi qui l'emmène de Brooklyn à l’aéroport[18],[19].
  5. Plus tard, en 1977, Jacques Weber joua dans Arrête ton cinéma, l'unique pièce de théâtre écrite et mise en scène par Gérard Oury.
  6. Au générique, Marcel Dalio est crédité « Dalio ».
  7. Au générique, Popeck est crédité sous son premier pseudonyme, « Jean Herbert ».
  8. Le lieu de tournage correspond à peu près à l'actuelle rue de l'Émaillerie[31].
  9. Symbole du terrorisme depuis les attentats du , les tours jumelles du World Trade Center apparaissent nouvellement construites dans le générique d'ouverture de ce film traitant de tolérance entre les peuples.

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Dicale 2009, p. 423.
  2. a b et c .
  3. a et b Oury 1988, p. 266.
  4. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Dicale2009p426
  5. a et b (en) Rémi Fournier Lanzoni, French Comedy on Screen : A Cinematic History, Springer, , 272 p. (ISBN 1137100192, lire en ligne)

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Références issues du site Autour de Louis de Funès.fr :

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Gilles Botineau, « Les véritables aventures de Rabbi Jacob », sur CineComedies,
  2. a b c d e f et g Samuel Blumenfeld, « « Rabbi Jacob », le film qui métamorphosa Louis de Funès », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Rajchman 2019, p. 27.
  4. a et b Nicolas Schaller, « Rabbi Jacob a 45 ans ! “Le film a été un énorme succès partout, même dans les pays arabes” », sur www.nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  5. a b c d et e Claude Sarraute, « Une histoire d'amitié », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  6. a b c d e f g h i et j Alain Poiré, 200 films au soleil, Paris, Ramsay, (ISBN 2859567291), p. 367
  7. a b c d e et f Oury 1988, p. 263.
  8. a et b Oury 1988, p. 265.
  9. Oury 1988, p. 264.
  10. }« Restructuration d'un paysage. Entretien avec René Bonnell », sur Cairn.info, Vertigo, .
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  13. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées BO Story
  14. a b et c Interview de Louis de Funès et Gérard Oury, par Lise Payette et Jacques Fauteux, novembre 1973, dans l'émission Appelez-moi Lise sur Radio-Canada (visible ici, sur le compte Facebook Les Archives de Radio-Canada).
  15. « Oscar de Claude Magnier Création le 29 novembre 1971 : Théâtre du Palais-Royal (Paris) », sur Les Archives du Spectacle, (consulté le ).
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  17. (en) « Marcel Dalio, 83, Film Actor, Dead », sur The New York Times, (consulté le ).
  18. Pierre Builly, « Patrimoine cinématographique • Le monocle rit jaune », sur jesuisfrancais.blog, .
  19. 16 mars 2020, « Test Blu-ray / Le Monocle rit jaune, réalisé par Georges Lautner », sur homepopcorn.fr.
  20. Dalio et de Lucovich 1976, p. 303.
  21. Jean-Noël Mirande, « Suzy Delair ou L'air de Paris », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  22. Marcel Dalio, Mes années folles, Jean-Claude Lattès, 1973, page 303
  23. Jacques Weber et Caroline Glorion, J'aurais aimé être un rebelle, Plon, , 168 p. (ISBN 978-2-7509-0780-8, lire en ligne).
  24. « En live avec les stars ! — Jacques Weber », sur www.sosmovies.com, (consulté le )
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  27. Philippe Pelletier, « Jacques François », sur cineartistes.com, (consulté le ).
  28. Olivier Sinqsous, « Denise Provence », sur cineartistes.com, (consulté le ).
  29. Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Interview de Michel Duplaix », Interviews, sur Autour de Louis de Funès, (consulté le ).
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  31. a et b « Les Aventures de Rabbi Jacob, les lieux de tournage : Saint-Denis », sur defunes.org (consulté le ), p. 5.
  32. Anne-Marie Lussou, « Cinéma. René Fargeas, régisseur : “Lino, Bourvil… C'était des crèmes” », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  33. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Thompson MK2
  34. Seeberger 2018
  35. Samuel Blumenfeld, « “Rabbi Jacob”, le film qui métamorphosa Louis de Funès », Le Monde,‎ (lire en ligne)
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  38. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Knobel
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  40. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées JoieDeFaireRire
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  43. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cosma Première 2
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  49. a b c et d « Le Festival rend hommage à Gérard Oury », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  50. [vidéo] Jean-Paul Belmondo et Gérard Oury à Cannes / Archive INA sur YouTube, , INA.
  51. a et b Jérémie Maire, « Les 10 commandements de Valérie Lemercier pour réussir les César », sur www.vanityfair.fr, Vanity Fair, (consulté le ) :

    « Durant la cérémonie de 2007, sur une idée de Renaud Le Van Kim (le producteur de la cérémonie, ndlr), j’ai conclu l’hommage à Gérard Oury sur la danse de Rabbi Jacob, avec l'aide du chorégraphe originel, Ilan Zaoui. C’était à la fois très émouvant et très drôle car la compagne d'Oury, Michèle Morgan, sa fille Danièle et son petit-fils Christopher Thompson se trouvaient dans la salle. »

  52. « Plateau Claude Sarraute, Gérard Oury et musique, Antenne 2 Midi, émission du 8 mars 1986 », Inathèque (consulté le ).
  53. La Revue du cinéma n°353, Ligue Française de l'Enseignement et de l'Éducation Permanente, , 143 p., p. 98
  54. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Thompson Première 2023
  55. a et b Franck et Jérôme, « La Valse des Toréadors (1973-1974) », sur www.autourdelouisdefunes.fr (consulté le )
  56. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées valse toréadors
  57. Samuel Blumenfeld, « « Rabbi Jacob », le film qui métamorphosa Louis de Funès », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Références sur la comédie musicale adaptée du film :

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 100 ans de rire

Bibliographie[modifier | modifier le code]


Solène Haddad, André Bourvil, inoubliable, City Edition, , 240 p. (ISBN 2824643161, lire en ligne)


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