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Parti social nationaliste syrien

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Parti social nationaliste syrien
الحزب السوري القومي الاجتماعي
Image illustrative de l’article Parti social nationaliste syrien
Logotype officiel.
Présentation
Président Rabie Banat[1]
Fondation
Siège Beyrouth (Liban)
Damas (Syrie, jusqu'en 2025)
Fondateur Antoun Saadé
Journal Al-Binaa (en)
Branche armée Aigles de la tornade
Front de résistance islamique en Syrie (supposément)[2],[3]
Positionnement Syncrétique (de facto)
Gauche (de jure)[4],[5]
Historiquement :
Droite[6],[7] à extrême droite[8],[9]
Idéologie Nationalisme syrien[10]
Irrédentisme syrien[11]
Laïcisme
Antisionisme
Social-nationalisme[12]
Anti-impérialisme
Historiquement :
Populisme économique[13]
Corporatisme
Anticommunisme[6]
Anticolonialisme
Affiliation nationale Front national libanais de la résistance (1982-1999)
Front national progressiste (Syrie, jusqu'en 2024)
Alliance du 8-Mars (Liban)
Affiliation internationale Axe de la résistance
Couleurs Noir, blanc, rouge
Site web www.ssnparty.org

Le Parti social-nationaliste syrien (PSNS), en arabe : الحزب السوري القومي الاجتماعي, connu aussi sous le nom donné par la France de Parti populaire syrien (PPS) ou de Parti saadiste ou encore au Liban de Parti nationaliste (حزب القومي), est un parti politique nationaliste actif au Liban, en Syrie et dans une moindre mesure en Jordanie.

Le PSNS a été fondé par opposition au mandat français en Syrie et au Liban, défendant l'indépendance et la création d'un État-nation de la Grande Syrie comprenant l'ensemble du Machrek.

Le PSNS a eu un rôle majeur dans l'histoire du Liban depuis son indépendance. Il est responsable de deux tentatives de coup d’État : en juin 1949 et le 31 décembre 1961. Il combat pendant la guerre civile libanaise et l'invasion israélienne du Liban au sein du Mouvement national libanais et du Front de la résistance nationale libanaise. Il a ensuite fait partie de l'Alliance du 8-Mars et est proche du Hezbollah. Engagé en faveur de la laïcité, il s'oppose au système confessionnel en place au Liban. Il est par ailleurs hostile au sionisme et à l’État israélien[14].

En Syrie, le PSNS a été interdit en 1955 après l'assassinat du colonel baasiste Adnan al-Malki mais est resté organisé clandestinement et toléré par l’État à partir des années 1960. Le PSNS a été légalisé en Syrie en 2005 et a rejoint le Front national progressiste dirigé par le parti Baas. Le parti soutient le gouvernement baasiste pendant la guerre civile syrienne, disposant d'une branche armée, les Aigles de la tornade (démantelés en 2019), combattant aux côtés des Forces armées syriennes contre les forces rebelles et l’État islamique[15],[16]. Depuis la prise de pouvoir de Ahmed al-Charaa à la suite de la chute d’Assad, le PSNS est entré dans la clandestinité[17] et est soupçonné de prendre part à l'insurrection contre le nouveau régime.

Depuis une scission intervenue en 1957, il existe de facto deux partis se réclamant comme le Parti social nationaliste syrien : l'un dit « central » et l'autre, minoritaire, dit « Intifada », surtout présent en Syrie[14]. S'il n'est pas suivi de précision, le sigle PSNS désigne communément le parti « central ».

Les débuts du parti

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Antoun Saadé, le fondateur du parti.

En 1919, Antoun Saadé, un Libanais né d'un père journaliste, commence à s'intéresser, dès l'âge de 15 ans, au nationalisme syrien[18], à la suite de la Première Guerre mondiale et du morcellement de l'Empire ottoman avec l'accord Sykes-Picot. Dix ans plus tard, il retourne au Liban et suit des études à l'Université américaine de Beyrouth[19].

En novembre 1932, il fonde clandestinement le PSNS[20]. Celui-ci est un parti laïque, allant jusqu'à défendre l'égalité des sexes[19]. Il se veut l’emblème d’un nationalisme anticolonial, réfractaire par essence aux frontières mandataires, et démocratique[21]. Son premier objectif est la lutte contre le mandat français au Liban et en Syrie et il entend clairement s'opposer à la volonté des autorités françaises de morceler la Syrie historique en plusieurs États : le Grand Liban, l’État des Alaouites, le Djebel druze, l’État de Damas, l’État d’Alep et le Sandjak d’Alexandrette[20].

Le parti connaît trois ans de clandestinité. Saadé est emprisonné plusieurs fois et en 1938. Il est contraint de quitter le Liban pour le Brésil[20].

Le caractère laïc et non-sectaire du parti attire de nombreux sympathisants issus des communautés minoritaires chrétienne, druze et chiite, bien que de nombreux sunnites en soient membres également[20].

Indépendance du Liban (1943) et de la Syrie (1946)

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Entre 1943 et 1945, le PSNS joue un rôle majeur dans les protestations populaires et des milices menacent constamment les troupes françaises[20]. En 1943, le PSNS participe à l'indépendance du Liban. L'indépendance s'est passée calmement, à l'exception d'un mort libanais, un membre du PSNS, Saïd Fakhr ad-Dïn. Après une brève interdiction, le parti est reconstitué en 1944 sous le nom de « Parti populaire syrien » ou PPS[22]. Le PSNS participe activement à la vie électorale libanaise et parvient à faire élire plusieurs membres au Parlement lors des élections de mai 1947[20].

En Syrie, le PSNS joue aussi un grand rôle lors de l'indépendance du pays en 1946[19].

En mai 1948, face aux groupes armés sionistes qui formeront l’armée israélienne, le PSNS forme sa propre milice en Palestine mandataire : la Tornade rouge (al-Zuba‘ al-ahmar)[14].

PSNS au Liban

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Militants du PSNS en 1947.

Coup d'État de 1949

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En 1949, le PSNS est très populaire, son organisation et sa direction lui permettent d'être présent à peu près dans tous les milieux sociaux ainsi que dans les forces armées. Au début des années 1950, le parti pouvait disposer d'une milice de 50 000 hommes au Liban et en Syrie[22]. Le parti recrutait principalement chez les chrétiens non maronites, les chiites et les druzes. Les sunnites lui reprochaient d'entretenir le flou sur le panarabisme[23].

En Syrie, le colonel Housni al-Zaim fait un coup d'État et renverse le président Choukri al-Kouatli avec l'aide des États-Unis, certains accusent le PSNS d'y avoir aussi participé[19].

Au Liban, Saadé, hostile au gouvernement de Riad El Solh et aux Phalanges libanaises, se sent menacé. En juin 1949, il décide de monter une insurrection contre le gouvernement, qui échoue. Plus de 3 000 militants du PSNS sont arrêtés et il est forcé de se réfugier à Damas. Le président syrien Housni al-Zaim livre Saadé au gouvernement libanais. Il est jugé devant un tribunal militaire pour complot contre la sécurité de l'État et est emprisonné, jugé et exécuté le . De nombreux militants de toutes origines – Libanais, Palestiniens et Syriens y participent – sont également exécutés par l’armé libanaise dans les mois qui suivent[14].

En Syrie, le colonel Sami al-Hinnaoui, membre du PSNS, veut venger la mort de Saadé ; il arrête le colonel Zaim et le fait exécuter. Quelques jours plus tard, la femme de Saadé reçoit une lettre d'al-Hinnaoui lui indiquant que la mort de son mari a été vengée. Toujours par vengeance, le Premier ministre Riad El Solh est assassiné le . Il faut attendre 1953 pour que le parti soit de nouveau autorisé au Liban[20].

Guerre civile de 1958

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Durant la crise de 1958 au Liban, le PSNS est vu par les Américains comme un parti de droite pro-occidental car il est anticommuniste et opposé au nationalisme arabe[24]. Le parti livre une bataille contre le Parti Baas dans les montagnes et participe au gouvernement[25].

Coup d'État de 1961

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Le jour de l'an 1962 (nuit du et ), deux membres du PSNS, commandants de compagnie dans l'armée libanaise, ont mené une tentative infructueuse de coup d'État éclair contre Fouad Chehab, soutenus par quelque 200 membres civils du PSNS[26].

Des conseillers de Chehab qui auraient vu des partisans armés du PSNS se rassembler autour des quartiers centraux de Beyrouth se sont précipités au palais présidentiel pour informer Chehab de l'insurrection. Cela a entraîné une nouvelle proscription et l'emprisonnement et / ou l'exécution de nombreux dirigeants du PSNS[27]. Sur les 31 morts que déplore alors le PSNS, neuf sont d’origine palestinienne, et neuf ont la citoyenneté syrienne[14]. La plupart des militants connus du parti sont restés en prison ou en exil jusqu'à une amnistie générale en 1969[26].

Guerre civile libanaise (1975-1990)

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Les deux branches du PSNS, « centrale » et « Intifada », sont légalisées au Liban en 1969, et sont membres du Mouvement national libanais, aux-côtés du Parti communiste libanais (PCL) et du Parti socialiste progressiste. Elles sont également proches des Palestiniens[14].

Guerre contre les phalangistes

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Avec le déclenchement de la guerre civile libanaise en 1975, le PSNS a formé une escouade militaire qui s'est alliée au Mouvement national libanais contre les phalangistes et leurs alliés du Front libanais. Le PSNS s’est toujours opposé aux Phalangistes, parce qu’il les considère comme une création de l’État français s’appuyant sur le confessionnalisme (maronite) et le nationalisme libanais[20]. Le PSNS considérait la guerre civile libanaise comme le résultat inévitable des divisions de la nation syrienne en petits États et loin d'une guerre de libération contre Israël[28]. Dans les montagnes libanaises, la région du Koura, majoritairement acquise au PSNS, affronte celle de Bcharré, proche des Forces libanaises. La perception du PSNS comme parti de droite change pendant cette guerre. Le militant d'origine jordanienne Khaled Kalaldeh, combattant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) pendant la guerre, explique à ce sujet : « lorsque je suis arrivé au Liban au milieu des années 1970, je percevais le PSNS comme une organisation de droite, par rapport à son idéologie, celle de Saadé. Alors que nous, au FDLP, nous étions clairement marxistes. Mais sur le champ de bataille, en réalité, face aux Phalanges libanaises, droite ou gauche, ça ne voulait plus dire grand chose. La vraie droite, pour nous, c’était ceux qui étaient alliés à Israël. Or, le PSNS ne l’était pas ! J’ai participé à plusieurs batailles : avec le FDLP, nous avions souvent une bonne coordination militaire avec le Fatah, mais aussi, parmi les Libanais, avec les militants du PSNS[14]. »

Pendant le conflit opposant l'armée syrienne à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1976, le PSNS se scinde en deux factions : la première, qui se fait appeler l’Aile du centre (Jinah al-Markaz), combat avec les Palestiniens, tandis que l'Aile dissidente (Jinah al-khawarij), soutient l’armée syrienne. Ces deux courants se réunifient en 1978[14]. Le PSNS-Intifada est également présent au Liban, mais est bien plus faible[14].

Résistance à l'invasion israélienne

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C'est principalement avec le Parti communiste que le PSNS s'engage dans une lutte armée contre l'occupation israélienne à partir de 1982, comme l'assassinat de deux soldats de Tsahal par Khaled Alwan dans un bar à Beyrouth Ouest, ou de nombreux attentats à la voiture piégée. Le PSNS et le PCL multiplient les attentats-suicides contre Israël, comme le lorsque Sana Khyadali, combattante du PSNS, devient la première femme à faire un attentat-suicide[29]. Le Front de la résistance nationale libanaise (FRNL, Jammul) réunit ainsi le PSNS, le PCL et l'Organisation populaire nassérienne, principalement[14].

Deux jours avant le massacre de Sabra et Chatila, une bombe explose sous le quartier général phalangiste, tuant Bachir Gemayel, le président allié d'Israël, et 60 de ses partisans. Habib Chartouni, militant du PSNS, est suspecté de l'avoir posée, et fut détenu à la prison de Roumieh, jusqu'à sa libération par les forces armées syriennes en 1990[30],[31]. Il sera finalement condamné à mort par contumace par la justice libanaise pour cet assassinat en 2017[32].

Au Sud-Liban, le PSNS est en conflit avec le Hezbollah, et occasionnellement avec le mouvement chiite modéré Amal. En effet, le Hezbollah veut, à cette époque, être la seule organisation de résistance à Israël dans la zone à majorité chiite du Liban. Hafez el-Assad, président syrien de l'époque, imposa au PSNS, au PCL, Amal et au Baas de laisser le Hezbollah seul résistant, ayant le soutien de l'Iran et étant de ce fait mieux armé et mieux organisé, pour éviter de faire les mêmes erreurs que l'OLP. Dans ce contexte, la branche armée du PSNS incorpore les Brigades de la résistance libanaise pour épauler la Résistance islamique au Liban, l’aile militaire du Hezbollah, face à l'armée israélienne[20].

Après la guerre civile

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Drapeaux du Parti social nationaliste syrien à Beyrouth le 9 mai lors du conflit de 2008 au Liban

Le PSNS au Liban a soutenu l'occupation syrienne du Liban et faisait partie de l'Alliance du 8-Mars, aux cotés d'autres partis favorables à la Syrie.

Pour sa part, le PSNS-Intifada, tout en soutenant le Hezbollah, privilégie des relations étroites avec le Mouvement du peuple de Najah Wakim, une formation nationaliste arabe de gauche[14]. La réunification des courants « central » et « Intifada » a plusieurs fois été évoquée, mais sans se concrétiser. En 2014, Ali Haydar a réunit à Damas une centaine de congressistes des deux partis, sans qu’une réelle suite soit donnée[14].

Le PSNS a participé aux élections générales au Liban, remportant six sièges en 1992, bien qu'il ait connu une baisse lors des élections suivantes en remportant deux sièges en 2005 et 2009. Le chef actuel du PSNS est Assaad Hardan. Le PSNS a 3 députés à l'Assemblée nationale du Liban, dont Marwan Fares et Assaad Hardan. Ils forment un bloc indépendant.

Le parti a fait élire des maires et des conseillers municipaux, notamment dans plusieurs régions chrétiennes du Liban : Bikfaya, Dbaiyeh, Jal el Dib, Sin el Fil. Nombres de ses partisans sont de confession grecque-orthodoxe ou grecque-catholique, mais pas seulement. Le PSNS garde une implantation dans la communauté chiite, et a des bureaux dans la banlieue sud de Beyrouth[14].

Il combat contre Israël aux côtés du Hezbollah lors du conflit israélo-libanais de 2006. Le Hezbollah aurait aussi envoyé des armes à Kfar Kela au Sud Liban, village à majorité nationaliste syrien. Il y avait 2 500 combattants du PSNS dans la seconde ligne au Sud de la Bekaa, appartenant à la branche Saraya al Moukawama, regroupant tous les combattants armés et entraînés par le Hezbollah membres d'un autre parti politique (PSNS et PCL)[19]. Une trentaine de ces combattants, pour la plupart chrétiens, de la deuxième ligne étaient prêts pour des attentats-suicides[19].

Pendant le conflit de 2008 au Liban, des hommes armés ont attaqué un bureau du PSNS[33],[34].

Parti se revendiquant de la laïcité, il a été au cœur des mobilisations pour l’abolition du système confessionnel du printemps 2011[14].

Assaad Hardan a dirigé le parti pendant deux mandats. Il a été remplacé par Rabih Banat en 2020, mais avec une scission croissante au sein du parti entre les partisans de Hardan, plus proches du gouvernement syrien et de l'Alliance du 8-Mars, et les partisans du Banat, plus proches de l'administration de Saad Hariri[28]. Aux élections libanaises de 2022, le parti n'a remporté aucun siège et n'a actuellement aucune représentation au Parlement libanais.

Lors des affrontements dans le contexte de la guerre de Gaza depuis 2023 et des affrontements frontaliers entre Israël et le Hezbollah, le PSNS a pris part au conflit et a perdu certains de ses membres[35],[36].

PSNS en Syrie

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Lieutenant-colonel Adnan al-Malki, chef d'état-major adjoint de l'armée syrienne et membre du Parti Baas syrien, tué par des agents du PSNS le 22 avril 1955. Le PSNS a été interdit en Syrie après l'assassinat de Malki.

Le PSNS a promu une rhétorique conspiratrice anti-communiste, des insurrections, commis des attentats et des assassinats politiques. Ainsi, en avril 1955, le colonel Adnan al-Malki, une personnalité importante du baasisme en Syrie, est assassiné. En réaction, les deux autres grands partis politiques du pays, le Parti communiste syrien et le Parti Baas syrien, interdisent le parti en Syrie. Le PSNS est resté un parti politique interdit en Syrie pendant des décennies[37],[38]. Il est toutefois progressivement toléré et ses relations sont bonnes avec le Baas au cours des années 1960[20].

La position du PSNS pendant la guerre civile libanaise et dans la politique libanaise - où il est devenu un proche allié du Hezbollah était cohérente avec celle de la Syrie, ce qui a facilité un rapprochement entre le parti et le gouvernement syrien. Durant les dernières années de la présidence de Hafez al-Assad, le parti est de plus en plus toléré[26]. Après la succession de son fils Bachar en 2000, ce processus s'est poursuivi. En 2001, bien que toujours officiellement interdit, le parti a été autorisé à assister aux réunions du Front national progressiste dirigé par le Baas, une coalition de partis légaux en tant qu'observateur. En 2005, Bachar el-Assad légalise le PSNS[39]. Il compterait 90 000 membres en Syrie[40], soit trois fois plus qu'au Liban. Le parti appartient au Front national progressiste.

Rôle dans la guerre civile syrienne

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Manifestation à Damas en 2008.

Pendant les manifestations anti-gouvernementales de 2011, le PSNS a participé à des manifestations en soutien au gouvernement[41]. Une fois que la guerre a éclaté, le parti a fondé une branche armée, les Aigles de la tornade, à laquelle le gouvernement syrien a fourni des armes et une formation[15]. Entre-temps, les responsables du PSNS étaient devenus une cible pour les militants rebelles et ont été kidnappés et assassinés[41]. Bashar al-Yazigi, chef du bureau politique du PSNS en Syrie, a déclaré que « l'opposition cherche à créer des divisions sectaires aiguës et à fragmenter la société syrienne »[41] avec le parti concernant à la fois la guerre civile syrienne en cours et la guerre en Irak comme des tentatives de partition de ces pays – et, éventuellement, du Liban – selon des lignes ethno-sectaires[15].

Au contraire, le PSNS-Intifada a participé aux manifestations de l'opposition réclamant la chute du régime. En juin 2012, son dirigeant, Ali Haydar, représentant d’une opposition « modérée », a été nommé ministre de la Réconciliation nationale par le président Bachar el-Assad et le Premier ministre Ryad Hijab. Le parti est proche du Parti de la volonté populaire, un parti communiste d'opposition[14].

En 2016, les estimations du nombre de combattants du PSNS en Syrie variaient de 6 000 à 8 000[15]. Des combattants libanais sont inclus dans leurs rangs[15]. En février 2014, les combattants du PSNS étaient principalement déployés dans les gouvernorats de Homs et de Damas, ainsi qu'à Soueïda[41]. Des combattants du PSNS ont participé aux batailles de Sadad, Maaloula et al-Qaryatayn, entre autres[41],[15]. L’Armée arabe syrienne décide de dissoudre les milices du PSNS en 2019[42]. Le PSNS s'est fortifié pendant la guerre civile grâce à son positionnement multiconfessionnel et son opposition à l'islamisation, confortant ses soutiens surtout auprès des minorités (alaouites, druzes, chrétiens, chiites), bien que nombre de sunnites en soient membres[14].

À la suite de la chute du régime baasiste en décembre 2024, le PSNS se désolidarise du gouvernement déchu, citant les nombreuses tentatives du régime de le marginaliser, tout en émettant des réserves concernant le Gouvernement de transition syrien, et appelant à un front de résistance contre l’armée israélienne présente en Syrie[43]. Certains rapports israéliens mentionnent une organisation appelée « Les Braves-Le Front de Résistance Islamique en Syrie », ayant pour objectif de chasser Israël du territoire syrien, qui serait la nouvelle branche armée du parti[44].

PSNS en Jordanie

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En 1966, le roi Hussein fit envoyer ses services de sécurité pour éradiquer le PSNS de Jordanie. Le parti avait été actif parmi la population palestinienne[26].

En 2013, les partisans du parti ont créé le « Mouvement des nationalistes sociaux syriens en Jordanie »[45],[46].

Il est membre de la Coalition des partis nationalistes et de gauche jordaniens, qui rassemble le Parti Baas, le Parti communiste jordanien, le Parti de l’unité populaire démocratique (Al-Wahda) et le Parti du peuple démocratique (Al-Hashd)[14].

Autres pays

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Au Koweït et en Palestine, le parti est plus restreint. En Irak, le parti n'a jamais véritablement trouvé sa base sociale[14] et a été interdit par Saddam Hussein.

Le PSNS est actif dans la diaspora syrienne et libanaise, par exemple en Amérique du Sud[47].

Le territoire de la grande Syrie avec le drapeau du Parti social nationaliste syrien superposé.

L'idéologie du PSNS s'articule fondamentalement autour d'un nationalisme machrékien et de la laïcité. Le parti s'est opposé au mandat français en Syrie et au Liban de même qu'aux mandats britanniques en Palestine et en Irak et prône l'établissement d'une Grande Syrie, regroupant l'ensemble de la région[39]. La première préoccupation du parti est l'affirmation de la souveraineté, par opposition au colonialisme de l'époque.

Le parti considère qu'une nation ne se crée pas à partir de la religion, de la langue ou de l'origine ethnique, mais de l'emplacement géographique[14]. L’historien palestinien Maher Charif décrit également la pensée de Antoun Saadé comme un « nationalisme régionaliste » : Saadé ne réfute pas l’existence d’une identité arabe, mais elle ne peut être à l’origine d’un sentiment national[14]. Antoun Saadé expose sa vision politique dans son livre Nushu’ al-Umam (L'émergence des nations), publié en 1938. On y lit : « la conscience nationale est le plus grand phénomène social de notre temps »[48]. Pour lui, « La nation résulte non de l’origine ethnique commune, mais du processus unificateur du milieu social et physique ambiant. L’identité des Arabes ne provient pas du fait qu’ils descendraient d’un ancêtre commun, mais qu’ils ont été façonnés par le milieu géographique : le désert de l’Arabie, l’Assyrie pour la Syrie, le Maghreb […] ». De ce fait, le PSNS n’adhère pas au nationalisme arabe[20].

Il réclame la séparation totale de la religion et de la politique sans toutefois la rejeter dans la vie personnelle d'un individu. Il réclame donc la laïcité[19]. La laïcité reste, encore de nos jours, la pierre angulaire de son discours politique[14].

Il promeut une « troisième voie » sur le plan social et économique, distante du marxisme et du capitalisme.

Confronté à la montée du baassisme et du nassérisme, le PSNS a reconsidéré sa position sur le nationalisme arabe lors du congrès de l’hôtel Melkart, en 1969. Il déclare à cette occasion envisager le nationalisme arabe comme un objectif dans le long terme : « Nous croyons au monde arabe, nous considérons que notre nation est arabe et que son arabisme n’est point contestable. La réalisation et l’unité complète des quatre cercles de la nation arabe est un objectif suprême »[20].

Le PSNS a abandonné son anticommunisme dans les années 1970, notamment en raison de sa proximité d’alors avec le mouvement national palestinien et avec le Parti communiste libanais durant l'invasion israélienne[14].

Bien qu'il ne se réclame pas de l'antisémitisme, la distinction entre Juifs et idéologie sioniste n’est pas nette dans le discours du PSNS, contrairement à la tradition des mouvements nationalistes palestiniens. Certains opuscules militants du PSNS utilisent encore de nos jours le terme antisémite de « Juifs de l’intérieur » (Yahoud al-dakhil) pour désigner ses ennemis politiques[14].

Les universitaires et les analystes sont en désaccord sur la manière dont l'idéologie du PSNS devrait être décrite. Christopher Solomon déclare que le soutien du PSNS au gouvernement baasiste de Damas depuis son occupation du Liban a positionné le parti sur le côté gauche du spectre politique[49]. Badri Hamadi, expert en politique du Moyen Orient, écrit que le PSNS est « de tendance extrême-droite »[50]. Le PSNS entretient des relations avec de petits mouvements néofascistes européens et est de ce fait parfois lui-même qualifié de parti néofasciste[51],[52] : Mediapart le décrit comme un « mouvement néofasciste allié au régime syrien »[53], tandis que Bellingcat décrit le PSNS comme « une organisation farouchement antisémite et fasciste qui prône une « Grande Syrie » incorporant le Liban et la Palestine », dont le logo est une interprétation stylisée de la croix gammée, et ayant « exploité ses liens internationaux avec l’extrême droite »[54]. Samar Yazbek écrit que le PSNS « défend une idéologie pansyrienne et autoritariste »[55].

Influence alléguée du fascisme

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Ses opposants et de nombreux analystes[56] accusent le PSNS de s'être inspiré, à ses débuts, du Parti fasciste italien et du NSDAP allemand, ce que le parti nie.

Si le PSNS présente des caractéristiques faisant écho au fascisme (culte de la personnalité autour de Antoun Saadé, drapeau et salut du parti, caractère ultrastructuré), il s'en distancie clairement sur le plan idéologique. Ainsi, le PSNS n'a jamais souscrit au racisme, même dans les années 1930 lorsque la thèse d’une « seule origine raciale » reprenait de l’élan avec la montée du nazisme. Antoun Saadé soulignait que la Syrie était une société multiraciale et multiconfessionnelle[20]. En revanche, le PSNS se rapproche, à ses débuts, du fascisme de par son hostilité au communisme et à la lutte des classes, et son intérêt pour une société fondée sur les « corporatismes » professionnels[14].

Pour L'Orient-Le Jour; « si Antoun Saadé, germanophone et germanophile, a sans doute été influencé par les idéologies de son époque, il a toujours nié cette appartenance [au fascisme], même au plus fort de la domination allemande »[57].

L’emblème du PSNS ne tirerait pas son inspiration de la croix gammée mais d’un swastika sumérien datant du VIe millénaire avant J-C[20].

Comme de nombreux opposants aux colonialismes français et britanniques, Saadé part rencontrer Hitler. Il revient déçu, affirmant que l'objectif de l'Allemagne est le même que celui de la France et du Royaume-Uni, à savoir la colonisation, et que Hitler n'est pas un homme de confiance[19].

Prises de position

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Le PSNS se déclare admiratif du socialisme bolivarien au Venezuela et de l'Union du Maghreb arabe.[réf. nécessaire]

Économiquement, le Parti social nationaliste défend une économie mixte. Pour lui, l'État doit choisir de nationaliser ou de privatiser en fonction de ses intérêts. En ce qui concerne la mondialisation, il rejoint le point de vue altermondialiste sur la ligne du protectionnisme[19].

Sur le plan culturel, le parti demande régulièrement la censure des artistes jugés pro-israéliens. Il demande par exemple l'interdiction de Lara Fabian de se produire au Liban en raison de prises de positions pro-israéliennes[58]. Le parti exige également d'interdire un concert des Guns N' Roses au Liban pour avoir joué l'hymne israélien[59].

Le drapeau du PSNS a été adopté dès la création du parti en 1932. Il est constitué d'un fond noir qui représenterait l'ignorance, ou la non-prise de conscience de l'« identité syrienne », d'après la définition qu'en donne le PSNS. La tornade rouge représenterait le sang des nationalistes syriens qui lutteraient pour apporter cette prise de conscience. Le blanc serait la prise de conscience.

Pour certains nationalistes syriens, le drapeau de cette « Syrie » devrait être entièrement blanc.

Le PSNS est accusé d'avoir un drapeau, représentant une croix gammée stylisée[54], semblable à celui du parti nazi NSDAP[60], ce que le parti réfute, expliquant que Saadé avait fait le choix de ce drapeau avant qu'il n'entende parler du nazisme, alors qu'il n'était qu'étudiant. Néanmoins, le parti adopta un autre drapeau à ses débuts, un drapeau de fond blanc avec trois rayures horizontales[61].

Le drapeau est surnommé « el-zouba'a », c'est-à-dire la tornade.

Organisation

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Les « deux » PSNS (« central » et « Intifada ») existent l'un comme l'autre en Syrie et au Liban, mais une relative autonomie est accordée à leurs branches locales. Ainsi, le Président du PSNS « central » demeure Assad Hardan qui, tout en étant député au Parlement libanais, dirige de facto le parti en Syrie. Néanmoins, il existe deux postes spéciaux de « Président et de Vice-Président du Bureau politique du PSNS au Sham »[14].

Au Liban, le parti possède le quotidien Al-Bina ainsi que la maison d'éditions Dar al-Fikr[14].

Membres célèbres

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De nombreux intellectuels libanais font leurs débuts dans le parti, le quittant ensuite pour certains d'entre eux.

À noter qu'Abdel Karim Nasrallah, le père de Hassan Nasrallah, était membre de ce parti.

Anciens membres

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Membres actuels

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Notes et références

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  1. (ar) « كلمة رئيس الحزب السّوريّ القوميّ الاجتماعيّ الأمين ربيع بنات لمناسبة الأول من آذار », sur الحزب السوري القومي الاجتماعي (consulté le ).
  2. https://israel-alma.org/the-islamic-resistance-front-in-syria-is-this-a-new-potential-threat-to-israel/
  3. https://m.jpost.com/breaking-news/article-840151
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    « ... during his speech of 1 June 1935 ... Antun Saadeh declared ... '... The Syrian Social Nationalist Party is neither a Hitlerite nor a Fascist one, but a pure social nationalist one. It is not based on useless imitation, but is the result of an authentic invention. ...' »

    .
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Liens externes

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