Axe de la résistance

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Axe de la résistance
محور المقاومة
Le Guide de la Révolution Ali Khamenei, le secrétaire-général du Hezbollah Hassan Nasrallah et le général et chef de la Force Al-Qods Qassem Soleimani à Téhéran. Date inconnue, image publiée en 2019.
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Alliance militaire non officielle entre l'Iran et la Syrie et les milices chiites, baasistes et sunnites affiliées aillant des objectifs similaires.
Objectif

Multiple:

  • Alliance mutuelle entre l'Iran khomeiniste et la Syrie baasiste.
  • Appuyer financièrement et/ou militairement les groupes aillant pour but de s'opposer aux gouvernements pro-américains de la région.
  • Expulsion des forces armées américaines du Moyen-Orient.
  • Dé-occidentalisation du moyen-orient.
  • Destruction de l'EEIL, d'Al-Qaïda et de l'insurrection saddamiste.
  • Défense du régime baasiste syrien.
  • Protection des communautés chiites et chrétiennes du moyen-orient.
  • Coopération avec les pays opposés au gouvernement américain.
  • Affaiblissement des monarchies du Golfe.
  • Lutte contre le MEK.
  • Anéantissement de l'État d'Israël.

Avant 2003:

2003-2014:

  • Lutte contre la présence US en Irak, contre les insurgés pro-Saddam et contre les islamistes sunnites.

2014 à 2017:

  • Destruction de l'organisation terroriste Daech et reconquête des zones occupées.
Organisation
Membres
Chefs de l'Axe
Personnes clés

Drapeau de l'Iran Iran:
Drapeau de l'Iran Gen. Ismael Qaani
Drapeau de l'Iran Ebrahim Raïssi
Drapeau de l'Iran Hassan Rohani
Drapeau de l'Iran Mohsen Rezaï
Drapeau de l'Iran Gen. Hossein Salami
Drapeau de l'Iran Major-Gen. Qassem Soleimani


Drapeau du Liban Liban:
Naïm Qassem
Drapeau du Liban Sleiman Frangié
Drapeau du Liban Gebran Bassil
Imad Moughnieh
Gen. Moustapha Badreddine


Drapeau de la Syrie Syrie:
Major-Gen. Maher el-Assad
Drapeau de la Syrie Ali Abdallah Ayyoub
Drapeau de la Syrie Hammouda Sabbagh
Drapeau de la Syrie Joseph Sweid (en)
Major-Gen. Issam Zahreddine
Drapeau de la Syrie Omar al-Aroub
Drapeau de la Syrie Assef Chaoukat
Lieutenant-Gen. Daoud Rajha


Drapeau de l'Irak Irak:
Abou Mehdi al-Mouhandis
Abou Fadak al-Muhammadawi
Hadi al-Ameri
Qais al-Khazali
Akram al-Kaabi
Abou Azrael
Rayan al-Kildani


Drapeau de la Palestine Palestine:
Ismaël Haniyeh
Yahya Sinwar
Mohammed Deif
Abou Obeida
Abdelaziz Awda
Ahmad Saadat (POW)
Talal Naji
Ahmed Jibril
Nayef Hawatmeh
Abou Khaled


Drapeau du Yémen Yémen:
Drapeau du Yémen Hussein Badreddine al-Houthi
Drapeau du Yémen Yahia Badreddine al-Houthi
Drapeau du Yémen Mehdi Hussein al-Machat
Drapeau du Yémen Yahya Saree


Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan:
Ali Reza Tavassoli
Mehdi Moudjahid


Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan:
Tawhid Ibrahim Begli
Yunis Safarov (POW)
Religions
Islam chiite duodécimain (majorité jafarite, minorité alaouite)
Islam chiite zaïdite (en partie)
Islam sunnite (en partie)
Christianisme (en partie, principalement orthodoxe et maronite)
Druzisme (minorité)
Ethnicités
Conflits
Affiliés

Drapeau de la Syrie Syrie (gouvernement):
Parti Baas syrien
Brigades du Baas
Forces armées syriennes
Forces de défense nationale
Garde nationaliste arabe
Liwa al-Baqir
Parti social nationaliste syrien
Aigles de la tornade
Gardiens de l'aube
Résistance populaire dans la région de l'est
Résistance syrienne
Drapeau de la Syrie Front pour la libération du Golan
Lions de Hussein
Chabiha
Hezbollah syrien


Drapeau de l'Iran Iran (gouvernement):
Forces armées iraniennes
Gardiens de la révolution
Force Al-Qods
Basij


Drapeau du Liban Liban (Alliance du 8-Mars):
Hezbollah
Conseil central du djihad
Brigades de la résistance libanaise
Parti social nationaliste syrien
Aigles de la tornade
Drapeau de l'Arménie Fédération révolutionnaire arménienne - Liban
Drapeau du Liban Mouvement Marada
Drapeau du Liban Courant patriotique libre


Drapeau de la Palestine Palestine (bande de Gaza):
JIP
Brigades Al-Qods
Mouvement Al-Sabireen
FPLP
Brigades d'Abou Ali Moustapha
FPLP-CG
Brigades Jihad Jibril
FDLP
Brigades de la résistance nationale
Hamas (parfois)
Brigades Izz al-Din al-Qassam
Comité de résistance populaire (uniquement dans le Conflit Gaza-Israël)
Brigades Al-Nasser Salah al-Din


Drapeau du Yémen Yémen (opposition):
Conseil politique suprême
Ansar Allah
Congrès général du peuple (faction de Saana)
Parti socialiste yéménite (faction "anti-coalition")
Drapeau du Yémen Parti social nationaliste
Parti Baas arabe - région du Yémen (en)


Drapeau de l'Irak Irak (pro-gouvernement):
Parti islamique Dawa
Quwat al-Shahid al-Sadr
Hachd al-Chaabi
Organisation Badr
Kataeb Hezbollah
Asaïb Ahl al-Haq
Harakat Hezbollah al-Nujaba
Brigades de la paix
Brigades de l'imam Ali
Brigade de l'Esprit de Dieu Jésus Fils de Marie
Liwa Zulfikar
Harakat al-Abdal
Liwa al-Tafuf
Liwa Ali al-Akbar
Saraya al-Khorasani
Saraya Ashura
Saraya Ansar al-Aqeeda
Brigades turkmènes (en)
Brigade de Babylone
Régiment Lalesh
Ashab al-Kahf
Alliance Fatah[1]
Résistance islamique en Irak (depuis 2020)


Drapeau de Bahreïn Bahreïn (opposition):
Brigades Al-Mokhtar
Brigades Al-Ashtar
Brigade Waad Allah


Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite (opposition):
Hezbollah Al-Hedjaz


Drapeau du Pakistan Pakistan (opposition):
Liwa Zainebiyoun


Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan (opposition):
Hüseynçilar


Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan (opposition):
Fatemiyoun
Hezbollah afghan


Alliés
Opposants

Opposants étatiques
Drapeau de Bahreïn Bahreïn
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau d’Israël Israël
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan (2001/depuis 2022)
Drapeau du Qatar Qatar (parfois)
Irak (2002-2003)
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite (jusqu'en 2023)


Opposants non-étatiques:
Al-Qaïda[8]
Front al-Nosra[8]
Hayat Tahrir al-Cham
Aknaf Beit al-Maqdess
Tanzim Hurras ad-Din
Parti islamique du Turkestan
EIIL[9]
OMPI
Armée irakienne libre (2012-2014)
Armée islamique en Irak (2004-2014)
Armée nationale syrienne
Armée syrienne libre
Drapeau de l'Irak Mouvement sadriste (parfois)
Armée irakienne libre (2012-2014)
Armée islamique en Irak (2004-2014)
Salafistes yéménites
Talibans[10]
Frères musulmans en Syrie[11]
Drapeau de la Turquie Loups gris[12]
Mouvement du Sud[13]


Partis Baas Saddamistes
Parti Baas irakien
Armée des hommes de la Naqshbandiyya (depuis 2006)
Fedayin Saddam (jusqu'en 2003)
Garde républicaine irakienne (jusqu'en 2003)
Armée populaire (en) (jusqu'en 2003)
Parti Baas socialiste arabe – Région d'Égypte (en)[14]
Parti d'avant-garde socialiste arabe du Liban (en) Drapeau de l’Union européenne Union européenne
Drapeau de l'OTAN OTAN
Drapeau de la Ligue arabe Ligue arabe


Idéologie
Positionnement
Selon les groupes:
Droite à extrême droite (en partie)
Syncrétisme idéologique (en minorité)
Gauche à extrême gauche (en partie)

Le terme « Axe de la Résistance » (en persan : محور مقاومت, romanisé : mehvar–e moqâvemat ; en arabe : محور المقاومة, romanisé : miḥwar al-muqāwamah) désigne l'alliance politique et militaire entre l'Iran, la Syrie, des milices armées pro-Iran (Jihad islamique palestinien, Hamas, Fatemiyoun, Hezbollah, Hachd al-Chaabi, Houthis) et pro-syriennes (PSNS, FPLP-CG, les factions assadistes des différents partis baasistes) ainsi que leurs alliés actifs partout au Moyen-Orient. Elle inclut également de nombreuses factions armées palestiniennes[15]. La majorité de ses organisations membres sont chiites ou baasistes non-confessionnelles, mais certaines d'entre elles sont sunnites et chrétiennes.

L'Axe collabore militairement et suit une ligne idéologique antioccidentale, anti-israélienne et hostile aux États arabes du Golfe.

Malgré des différences (le Hamas est sunnite, le Hezbollah chiite et le gouvernement syrien baasiste est laïc), les membres de l'Axe partagent une hostilité envers les États-Unis et l'Arabie saoudite dont ils combattent l'influence dans la région. Les membres de l'Axe appellent également à l'élimination de l'État d'Israël, dont ils refusent l'existence.

L'Axe de la Résistance est parfois qualifié de « nouvel empire perse », mais aussi d'« empire sur le papier »[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le terme est introduit en 2002 en réponse à l'affirmation du président américain George W. Bush selon laquelle l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord formaient un « axe du mal ». Le journal libyen Al-Zahf Al-Akhdar publie alors un article intitulé « L'axe du mal ou l'axe de la résistance », où il affirme que « le seul dénominateur commun entre l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord est leur résistance à l'hégémonie américaine ». Le journal iranien Jomhuri-ye Eslami adopte le terme en référence à l'insurrection chiite en Irak, écrivant en 2004 que « si la ligne des chiites d'Irak a besoin d'être connectée, unifiée et consolidée, cette unité doit être réalisée dans l'Axe de la Résistance et la lutte contre les occupants ».

En 2006, le ministre palestinien de l'Intérieur, Saïd Saïm, utilise l'expression lors d'une interview sur la chaîne de télévision Al-Alam pour désigner des objectifs politiques communs parmi les Arabes par opposition à ceux d'Israël et des États-Unis. Soulignant le grand nombre de réfugiés palestiniens en Syrie, Saïd Saïd avance que « la Syrie est aussi un pays arabe islamique et est également dans le collimateur des Américains et des sionistes. Par conséquent, nous voyons dans la Syrie, l'Iran, le Hezbollah et le Hamas un axe de résistance face à ces pressions. ».

En 2012, pour Ali Akbar Velayati, conseiller principal pour les affaires étrangères du chef suprême de l'Iran :

« La chaîne de résistance contre Israël de l'Iran, de la Syrie, du Hezbollah, du nouveau gouvernement irakien et du Hamas passe par l'autoroute syrienne… La Syrie est l'anneau d'or de la chaîne de résistance contre Israël. »

Le terme « axe de résistance » a été utilisé dès août 2010[17]. En août 2012 lors d'une rencontre entre le président syrien Bachar el-Assad et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Jalili, concernant la guerre civile syrienne, ce dernier déclare :

« Ce qui se passe en Syrie n'est pas une question interne, mais un conflit entre l'axe de la résistance et ses ennemis dans la région et dans le monde. L'Iran ne tolérera, sous aucune forme, la rupture de l'axe de la résistance, dont la Syrie fait intrinsèquement partie. »

Avec l'intensification de la participation du Hezbollah à la guerre civile syrienne après 2013, la coalition devient explicitement khomeiniste et baasiste, le régime d'Assad devenant redevable de l'Iran pour sa survie. Aliénés par des politiques sectaristes, les islamistes sunnites tels que les Frères musulmans et le Hamas commencent à s'opposer publiquement à l'Iran et au Hezbollah et s'alignent plus étroitement sur la Turquie et le Qatar, pays qui sont engagés dans une compétition géopolitique avec l'Iran[18],[19].

La Russie et la Chine ont également été considérées par l’Iran comme faisant partie de l’alliance, en raison de leur position politique anti-occidentale et de leurs relations essentiellement positives avec l’Iran et la Syrie[20].

Analyse[modifier | modifier le code]

Selon Marisa Sullivan, le programme de l'Axe repose sur trois piliers principaux ; objectif régional partagé de préserver le régime d'Assad, de maintenir l'accès aux approvisionnements en armes et en argent de l'Iran et d'empêcher un gouvernement à majorité sunnite d'arriver au pouvoir en Syrie[21],[22]. La minorité dirigeante actuelle de la Syrie est principalement composée d'alaouites, qui sont une branche de l'islam chiite, qui est également la religion majoritaire de l'Iran[23]. Ce parcours commun en fait des alliés stratégiques sur divers sujets, dont celui de la défense. Le Front populaire de libération de la Palestine, bien que marxiste-léniniste, est généralement considéré comme faisant partie de l'Axe de la Résistance et reçoit le soutien de l'Iran[24]. Le mouvement islamiste palestinien sunnite Hamas est parfois aussi considéré comme faisant partie de l'axe en raison de son opposition à Israël et aux États-Unis. Cependant, en mars 2012, le groupe retire son quartier général de Damas et apporte son soutien à l'opposition syrienne anti-Assad[25].

Membres, objectifs, courants idéologiques et alliés[modifier | modifier le code]

L'axe a été décrit comme modifiant « l'équilibre stratégique au Moyen-Orient » en aidant le gouvernement syrien de Bachar al-Assad à rester au pouvoir et en soutenant ses forces contre les rebelles syriens[réf. nécessaire]. Les élites du parti Baas syrien au pouvoir actuel sont principalement composées d'Alaouites, qui sont une branche du chiisme duodécimain, qui est également la branche majoritaire d'Iran sous la forme jafarite[26]. Ce contexte commun en a fait des alliés stratégiques sur diverses questions, dont la défense, contre Saddam Hussein à la base, puis contre les régimes arabes pro-saoudiens et pro-américain puis les salafistes djihadistes d'Al-Qaïda et de Daech.

Bien que l'Axe de la Résistance soit composé principalement de factions islamistes chiites et de baasistes laïcs affiliés à Damas, le Front populaire de libération de la Palestine, une formation marxiste-léniniste laïque, est généralement considéré comme faisant partie de l'Axe de la Résistance et reçoit le soutien de l'Iran.

L'alliance irano-syrienne formée en 1979 (à l'origine contre Saddam Hussein) est d'une grande importance pour l'émergence et la continuité de l'axe de résistance. Les deux pays se trouvent dans des endroits clés du Moyen-Orient et ont influencé la politique du Moyen-Orient au cours des trois dernières décennies. En outre, l'alliance est considérée comme durable, puisqu'elle a duré 34 ans "en dépit des nombreux défis auxquels elle a été confrontée et des tensions périodiques dans les relations"[réf. nécessaire].

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Relation avec l'Arménie[modifier | modifier le code]

La Syrie de Bachar el-Assad est favorable à l'Arménie dans sa lutte contre l'Azerbaïdjan. Les groupes affiliés au régime de Damas comme le Parti social nationaliste syrien et la Garde nationaliste arabe ont manifesté leur soutien à l'Arménie face à l'attaque de l'Azerbaïdjan en 2020.

En 2020, lorsque le conflit du Haut-Karabakh a éclaté, le président syrien Bachar al-Assad a exprimé son soutien à l'Arménie, accusant la Turquie d'envoyer des terroristes dans la région[27].

La position de l'Iran est plus nuancée. L'Iran et l'Azerbaïdjan sont deux pays à majorité chiite mais dont les politiques intérieures et internationales diffèrent fortement.

Durant la guerre de 2023 au Haut-Karabagh, Téhéran envoie un soutien actif à l'Arménie en contrepoids à l'Azerbaïdjan dont les relations sont tendues du fait que l'Azerbaïdjan est un proche allié d'Israël. Bien que l'Iran soutienne officiellement l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, la persécution des membres du Mouvement de résistance islamique d'Azerbaïdjan (une organisation et un groupe armé chiite azerbaïdjanais opposé au régime d'Ilham Aliyev) par le pouvoir de Bakou a augmenté l'hostilité entre les deux pays. L'Iran a menacé à plusieurs reprises l'Azerbaïdjan en cas d'attaque contre le corridor de Zanguezour et sa politique est agressive à l'égard de Bakou[28].

Relation avec l'Irak[modifier | modifier le code]

Lors de la formation de l'Axe de la résistance en 2002, l'Irak est alors dirigée par le dictateur Saddam Hussein dont les relations avec la Syrie et l'Iran sont exécrables avec ces pays depuis 1979. L'alliance entre l'Iran et la Syrie date alors de l'époque de la prise de pouvoir de Saddam Hussein qui a alors persécuté et condamné à mort les baasistes pro-syrien et les islamistes chiites.

À la suite de la chute de Bagdad, l'Iran et la Syrie vont soutenir plusieurs groupes d'insurgés anti-américains et anti-saddamistes (principalement chiites) pour éviter une trop forte présence américaine à leurs frontières respectives. À ce moment là, l'Axe se consolide et va officiellement intégrer des factions irakiennes lors de la seconde guerre civile irakienne en soutenant l'état irakien et les milices chiites des Hachd al-Chaabi, entraînées et armées par l'Iran[29],[30],[31] contre les forces de l'EI et de l'Armée des hommes de la Naqshbandiyya, formée par Izzat Ibrahim al-Douri, l'ancien bras droit de Saddam Hussein en cavale.

Relation avec les talibans afghans[modifier | modifier le code]

Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, a décrit l'émirat islamique d'Afghanistan dirigé par les talibans comme faisant partie de l'Axe de la Résistance, avec l'Iran en son centre, une coalition de nations recherchant « la résistance, l'indépendance et la liberté »[32]. Cependant, Esmail Qaani, commandant de la Force Al-Qods, a déclaré en septembre 2021 que les conflits sectaires passés ont montré que le gouvernement taliban n'était « pas un ami de l'Iran »[32]. En effet, l'Iran avait auparavant appuyé l'Alliance du nord contre le premier pouvoir taliban au début des années 2000 et les Hazaras chiites étaient persécutés par le régime du Mollah Omar. Par la suite, des affrontements frontaliers ont eu lieu durant le second pouvoir taliban rétabli en août 2021, en 2021 et 2023, faisant plusieurs morts des deux côtés[33].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « همام حمودي لوكالة ايرانية: المجلس الأعلى عاد إلى الإمام الخميني »,‎ (consulté le )
  2. (en) Jay Solomon, « High-Level Contacts Between North Korea and Iran Hint at Deeper Military Cooperation », sur Washington Institute, (consulté le )
  3. (en) Stephen Sefton, « Defending Latin America's Resistance Axis », (consulté le )
  4. Ezel Sahinkaya et Danila Galperovich, « Radical Russian Imperial Movement Expanding Global Outreach », (consulté le )
  5. Tomasz Baliszewski, « Narodowcy z Falangi pojechali do Syrii. Spotkali się z premierem oraz przesłuchiwali więźniów », (consulté le )
  6. Kjetil Stormark, « Nordmenn kjempet på russisk side i Syria », (consulté le )
  7. (ru) « Казак Владимир Логинов и член партии "Другая Россия" Кирилл Ананьев погибли в Сирии »,‎ (consulté le )
  8. a et b Hamdi Alkhshali et Barbara Starr, « Deputy al Qaeda leader killed In Syria », (consulté le )
  9. Murtaza Hussain, « IRAN’S SHADOW WAR ON ISIS », sur The intercept, (consulté le )
  10. « شورش مهدی بلخابی؛ نبرد علیه طالب به رهبری طالب », sur ایندیپندنت فارسی,‎
  11. (en-US) Liz Sly, « Syria's Muslim Brotherhood is gaining influence over anti-Assad revolt », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  12. I have no fear of the Russians, says alleged killer of Russian pilot du Hurriyet.
  13. SAEED AL-BATATI, « Yemen security forces bust Houthi cell in Shabwa », sur Arab News, (consulté le )
  14. « The statement of the Arab Baath Socialist Party of Egyptian on the aggression against Syria » [archive du ], sur Aladhwaa, (consulté le )
  15. « RESUMEN-Irán apoya a Assad, fuerzas Siria rodean rebeldes Aleppo » [archive du ], (consulté le )
  16. Djalili, M.-R., & Kellner, T. (2015). Vers un nouvel empire perse au Moyen-Orient ? Entre mythe et réalité. Institut Français des Relations Internationales, Notes de l’IFRI. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/note_djalili_kellner_empire_perse_0.pdf
  17. « ANALYSIS-Calm on Israel-Lebanon front belied by talk of war », sur Reuters, (consulté le )
  18. Wieland, Carsten (2016). "10: Syrian-Lebanese relations". In Felsch, Wahlisch, Maximilian, Martin (ed.). Lebanon and the Arab Uprisings: In the eye of the Hurricane. 711 Third Avenue, New York, NY 10017: Routledge. p. 178. (ISBN 978-1-138-88584-4).
  19. (en) « As the Syrian war ends, the axis of resistance has been exposed for the illusion it always was », sur The National, (consulté le ).
  20. (en) « Putin’s New Axis of Resistance: Russia, Iran, Iraq, Syria, and Hezbollah », (consulté le )
  21. Sullivan, Marisa (April 2014), Hezbollah in Syria (PDF), Institute for the Study of War, "Hezbollah’s support for Assad seeks to achieve three broad objectives. First, Hezbollah seeks to preserve the Axis of Resistance by shoring up the military capabilities of the Assad regime. Second, Hezbollah also seeks to retain access to Iranian and Syrian material support by securing the lines of communication that run from Damascus to Lebanon from any rebel interference....Third, the group also seeks to prevent the emergence of a Sunni-dominated regime in Syria"
  22. https://www.maannews.net/news/2046837.html
  23. https://www.jstor.org/stable/4283331
  24. JOE TRUZMAN, « PFLP Boasts About its Ties to Iran », sur Long War Journal, (consulté le )
  25. (en) Scott Peterson, « Syria crisis causes Iran-led 'axis of resistance' to fray », The Christian Science Monitor,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  26. « The Alawi Capture of Power in Syria »,
  27. « Assad accuses Turkey of instigating Nagorno-Karabakh conflict - Al-Monitor: The Pulse of the Middle East »
  28. « Pourquoi les Iraniens appellent à la guerre contre l’Azerbaïdjan », sur Middle East Eye, (consulté le )
  29. (en) « The caliphate strikes back », The Economist,
  30. Samia Medawar, « Les exactions des Hachd al-Chaabi poussent-elles les sunnites dans les bras de l’EI ? », L’Orient-Le Jour,
  31. Allan Kaval, « Les milices chiites à l’assaut de la frontière entre l’Irak et la Syrie », Le Monde,
  32. a et b Ron Synovitz, « Regional Powers Seek To Fill Vacuum Left By West's Retreat From Afghanistan », (consulté le )
  33. « Clashes over Iran-Afghanistan's 'border misunderstanding' ended », (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Dans la presse[modifier | modifier le code]

  • Hussein Abou Saleh, Comment l’Iran mobilise son « Axe de la Résistance » face à Israël, The Conversation, 2023. Lire en ligne
  • L'Arabie saoudite accuse l'Iran et le Hezbollah d'aider les rebelles au Yémen, 2021, Le Figaro. Lire en ligne
  • Piotr Smolar, « Israël décidé à contrer seul la présence iranienne en Syrie, 30 avril 2018, Le Monde. Lire en ligne
  • « L’Iran serait-il derrière les sabotages de pétroliers aux Émirats Arabes Unis ? », Ouest France, 2019. Lire en ligne
  • « Face à l’Iran, un système de défense commun israélo-arabe ? » , Courrier International, Lire en ligne
  • Jacques Follorou, « Les services secrets français priés de modérer leurs critiques sur l’Iran », Le Monde, 2019, Lire en ligne
  • Antoine Basbous : « La guerre secrète entre l’Iran et Israël peut déboucher sur un conflit ouvert, entraînant leurs blocs respectifs », Le Monde, 2022 Lire en ligne

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • THERME Clément, La nouvelle «guerre froide» entre l’Iran et l’Arabie saoudite au Moyen-Orient, Revue Confluences Méditerranée, 2014, no 1, p. 113-125.
  • LEVITT, Matthew. Hizballah and the Qods Force in Iran's shadow war with the West. Washington Institute for Near East Policy, 2013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]