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Crécy-en-Ponthieu

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Crécy-en-Ponthieu
Crécy-en-Ponthieu
La Croix du Bourg (lanterne des morts).
Blason de Crécy-en-Ponthieu
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes du Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Gérard Lheureux
2014-2020
Code postal 80150
Code commune 80222
Démographie
Population
municipale
1 473 hab. (2014)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 15′ 11″ nord, 1° 53′ 02″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 82 m
Superficie 56,55 km2
Élections
Départementales Rue
Localisation
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Crécy-en-Ponthieu
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Crécy-en-Ponthieu

Crécy-en-Ponthieu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Carte de la commune.

Cette petite ville est située à mi-chemin entre Abbeville (au sud) et Hesdin (au nord). Comme son nom l'indique, elle relevait autrefois du comté du Ponthieu, province de Picardie. C'est la commune la plus étendue du département de la Somme.

Géographie physique

Nature du sol et du sous-sol

Le sol et le sous-sol de la commune sont formés de terrains sédimentaires tertiaires et quaternaires reposant sur un lit de marne argileuse ou sur un fond de tuf très dur. Cette marne ou ce tuf sont recouverts d'une couche de tourbe végétale d'un épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs mètres.

En dessous de la marne, se trouvent des lits de gros silex et de pyrite de fer. Le nord-est du plateau est argileux.

Le long de la Maye, le terrain est formé d'alluvions[1].

Relief, paysage, végétation

Le relief de la commune est celui d'un plateau bordé au nord de coteaux et d'une vallée. L'altitude varie de 23 m à 67 m au point le plus haut. Au sud, le territoire est recouvert par la forêt composée essentiellement de hêtres et de chênes. Il s'agit d'un taillis sous futaie.

Hydrographie

La commune est traversée par un petit fleuve, la Maye, qui contourne la bourgade par le sud, en faisant une courbe en arc. Les sources sont situées en amont entre Crécy et Fontaine-sur-Maye.

Deux nappes phréatiques sont situées sous les bancs de marne calcaire et sous le tuf[1].

Climat

Le climat de Crécy est tempéré océanique avec vents d'ouest dominants.

Géographie humaine

Urbanisme et aménagement du territoire

La commune de Crécy-en-Ponthieu présente un habitat groupé. Le bourg de Crécy occupe une position de carrefour.

Activités économiques et de services

Les activités économiques de Crécy sont surtout représentées par les services : commerce, artisanat, banque, tourisme, santé, enseignement maternel, primaire et secondaire (collège).

Communes limitrophes

Toponymie

Le nom de Crécy viendrait de Crisciacum, propriété de Criscius, 660, cartulaire de Sithiu, Clotaire III[2].

Histoire

Préhistoire

Des cercles, des enclos préhistoriques et des tumulus ont été trouvés en forêt de Crécy aux lieux-dits : la hutte des Grands Hêtres, les Grands Hêtres, le Poteau de Nouvion. Un menhir se trouve au lieu-dit la Longue Borne.

Antiquité

Crécy fut occupé aux temps gallo-romains. On a retrouvé des armes, des monnaies, des objets de bronze et un cimetière datant de cette époque sur le territoire de la commune[1].

Riquier de Centule termina sa vie dans la forêt de Crécy.

Moyen Âge

Le comte de Ponthieu, Guillaume Talvas, accorda une charte de commune à la ville le 2 juin 1194[2].

En 1210, Guillaume III, comte de Ponthieu, fonda l'hôpital de Crécy[3].

La bataille de Crécy, vue par un artiste ayant particulièrement « interprété » la topographie.

Le , à l'ouest (entre le bourg de Crécy et le village d'Estrées-lès-Crécy) se déroula la bataille de Crécy.

La chevauchée d'Édouard III de 1346, au début de la guerre de Cent Ans, se termina par une bataille en rase campagne entre Crécy et Estrées qui vit la victoire écrasante de l'armée anglaise sur l'armée du roi de France Philippe VI de Valois.

Plusieurs sites et monuments à Crécy et aux environs en gardent la mémoire :

  • la croix de Bohême, en bord de route ;
  • le monument de Jean de Luxembourg sur la Grand-Place de Crécy ;
  • le moulin d'Edouard III à la sortie du bourg, sur la route de Dompierre-sur-Authie.

En 1358, Le bourg de Crécy fut brûlé pendant la Grande Jacquerie.

En 1435, les Écorcheurs sévirent dans la région de Crécy, le duc de Bedford tint garnison à Crécy. Charles Desmarest incendia Crécy.

Époque moderne

François Ier vint chasser à Crécy.

En 1636, les habitants de Crécy mirent en pièces une armée espagnole. En représailles, les Espagnols incendièrent Crécy. Les habitants se réfugièrent pendant six ans dans la forêt.

En 1683, il existait une école de garçons à Crécy.

En 1702, il existait une école de filles.

Époque contemporaine

En 1790, un émeute éclata à Crécy à cause de la cherté du blé.

En 1793, les titres de noblesse furent brûlés sur la place de Crécy.

En 1801, un ouragan déracina 24 000 arbres de la forêt.

L'ancienne gare de Crécy.

En 1848, un escalier monumental fut construit sur la place de Crécy pour faciliter l'organisation des premières élections au suffrage universel.

Chemin de fer d'Abbeville à Dompierre-sur-Authie

De 1892 à 1951, une compagnie exploita la ligne des Chemins de fer départementaux de la Somme d'intérêt local à voie métrique Abbeville-Dompierre-sur-Authie, longue de 31 km. La halte de la Forêt de Crécy était un embranchement de voies vers une entreprise d'expédition de bois et une usine de phosphates ; la gare de Crécy-Estrées desservait une sucrerie. La ligne fut fermée au trafic voyageur en 1947, seul subsista un trafic de marchandises entre Noyelles - Forest-l'Abbaye et Crécy jusqu'en 1951.

Seconde Guerre mondiale

Le 3 septembre 1944, Crécy est sur l'itinéraire de repli des dernières unités allemandes, appartenant au 67 Armée Korps qui refluent vers la Belgique, poursuivies par les unités du 2e Corps canadien. Une douzaine d'allemands non identifiés (il n'est pas certain que ce soit des membres d'une unité combattante et peut-être même pas du 67 AK) sont cachés ou se sont réfugiés dans un bâtiment à la sortie du village. Ils sont surpris ou se sont rendus délibérément (on ne connait pas encore la vérité) aux gendarmes qui avaient été avertis par quelques jeunes excités, pressés d'en découdre à la veille de la Libération. Le groupe de gendarmes et de civils ramènent leurs prisonniers à la gendarmerie lorsqu'ils sont surpris par une colonne d'arrière garde allemande, forte d'au moins deux compagnies (entre 100 et 200 hommes) appartenant sûrement au 935 Grenadiers Régiment de la 245 ID fuyant Abbeville libérée par les Polonais de la 1re DB. Le groupe se barricade dans la gendarmerie avec prisonniers, femmes et enfants des gendarmes et trois civils. La gendarmerie est alors encerclée par la colonne menaçante qui veut libérer les siens et punir cette initiative. Le rapport de force étant ce qu'il est, après quelques échanges de tirs, le commandant de la gendarmerie n'a pas d'autre solution que de se rendre.

Avant la reddition, deux gendarmes parviendront à s'échapper, les trois autres préférant rester auprès des femmes et des enfants. Le commandant de la gendarmerie réussira quant à lui, à faire fuir par l'arrière deux des civils âgés de 18 ans. Une fois la gendarmerie tombée, les 3 gendarmes restants et 4 civils (dont le fils du commandant de gendarmerie âgé de 17 ans) seront emmenés à la sortie du village. Les 6 hommes seront abattus froidement, un à un, devant le jeune fils du commandant de gendarmerie par deux lieutenants (certainement les commandants de compagnies). Pourquoi Michel Berle fut épargné ? On ne sait pas !

L'histoire de ce drame est racontée plus précisément ici : Accès au site Le monde en guerre et au récit des évènements.

  • Émilien Berle (1899-1944), maréchal des logis-chef, chef de la brigade de gendarmerie de Crécy ;
  • Gilbert Gaffet (1904-1944), garagiste à Crécy, membre des F.F.I. ;
  • Édouard Martinache (1917-1944), gendarme ;
  • Eugène Petit (1903-1944), facteur, résistant ;
  • Raymond Patry (1920-1944), gendarme ;
  • Arthur Savreux (1877-1944), pensionnaire de l'hospice de Crécy[4].

.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1989 Charles Ponchel    
mars 1989 mars 2014[5] Régis Lécuyer NC Notaire
Conseiller général de Crécy-en-Ponthieu (1982 → 2015)
Président de la CC Authie-Maye ( ? → 2014)
28 mars 2014[6] En cours
(au 6 mai 2014)
Gérard Lheureux    

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 473 habitants, en diminution de −2,9 % par rapport à 2009 (Somme : 0,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2071 3781 5991 4761 5691 6311 6401 6721 685
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6241 7321 7481 6821 6861 6661 6521 6141 592
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5641 5271 5781 3961 3871 3651 4181 3601 360
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
1 4191 3981 5951 5831 4911 5771 5511 5171 473
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

La commune compte une école primaire de 211 élèves à la rentrée scolaire 2017-2018[11] et un collège d'enseignement secondaire, le collège Jules Roy.

Culture, fêtes, sport et loisirs

Culture

  • EMHISARC (Émulation historique et archéologique): société savante fondée en 1968 qui a pour but de faire des recherches sur l'histoire de Crécy et de les transmettre. Elle a créé un musée à Crécy et le gère.

Sports

  • Football : « L'entente Auxi-le-Château - Crécy-en-Ponthieu », lors de la saison 2006/2007, a vu les 18 ans gagner leur championnat et atteindre la demi-finale de la Coupe du Ponthieu (défaite aux tirs au but contre Abbeville-US).

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Église Saint-Séverin

Église de Crécy-en-Ponthieu.

L'église Saint-Séverin fut construite sur le plan d'une croix latine aux XVe-XVIe siècles. Les soubassements sont faits en damiers de grès et de silex. De style gothique flamboyant, restaurée au début du XXe siècle, elle est dominée par un clocher-porche dont le portail a été muré.

Les orgues construites en 1899 par le facteur rouennais Narcisse Duputel possèdent une console à deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes. La transmission se fait par une machine Barker. Les tuyaux sont en étain et le cornet provient de l'orgue de Chambry (1857)[12] Logo monument historique Classé MH (2014, objet).

Croix du bourg

Parfois appelée « lanterne des morts »[13], son origine et sa fonction initiale restent controversées[14]. Certains chercheurs ont tenté une analogie avec une douzaine d'édifices du même type qui auraient été érigés (à la fin du XIIIe siècle) en Angleterre[15] là où passa la dépouille funèbre d'Éléonore de Castille[16]. Une tradition, rapportée par l'instituteur en 1890, évoque l'érection de ce monument par les bourgeois de la cité en souvenir de l'accès de celle-ci au statut de commune[17]. D'autres estiment que la facture d'ensemble et l'appareil en brique éliminent toute possibilité d'une date antérieure au XVIe siècle.

Dans son état actuel, cette structure en brique et pierre, à la silhouette très effilée, n'évoque en rien son libellé de croix, ce qui surprend forcément. Plusieurs restaurations et modifications peuvent être attestées[18], au moins par des documents iconographiques postérieurs à la Révolution française. Des gravures et dessins du XIXe siècle attestent la présence d'une croix de fer forgé fixée en son sommet[19], qui fut dans un premier temps remplacée par une autre, plus épaisse, en pierre[20]. De nos jours, et depuis la séparation de l'Église et de l'État[21] , cette dernière fait place à une pomme de pin réalisée en pierre.

La Croix du bourg et la place.

Dressée sur un socle de brique, l'édifice présente quatre niveaux sous cette actuelle pomme de pin. Les trois inférieurs sont de section carrée, avec une colonne à chaque angle, alors que celui du dessus est cylindrique. Chaque colonne du niveau le plus bas est ornée d'un chapiteau, présentant chacun trois faces. Un chapiteau est orné d'une fleur de lys sur chaque côté, alors que les autres arborent une pomme de pin encadrée de part et d'autre d'une large feuille dressée.

La transition entre le premier niveau et le second est assurée par une partie intermédiaire en pyramide tronquée, décorée sur chaque face par un damier de briques. Un pierre horizontale au bord mouluré assure le maintien du deuxième niveau qui, comme le précédent, a chacune de ses faces occupée par une sorte de niche étroite et peu profonde, au sommet en plein-cintre.

La pierre plate séparant les deuxième et troisième niveaux présente la particularité d'une excroissance à chaque angle et au milieu de chaque côté, assurant par une rotation de 45 degrés la fin des colonnes inférieures et le début des colonnes supérieures.

Jusque vers la Première Guerre mondiale, chaque angle du socle de l'édifice était protégé par un bloc de grès en guise de chasse-roue. Ces quatre blocs en grès mériteraient de retrouver leur place afin de protéger le monument d'une malencontreuse manœuvre d'un véhicule.

Une gravure et une photo du XIXe siècle montrent à proximité immédiate une sorte de potence à deux bras munis de crochets[22]. L'emploi de cet équipement semble avoir été oublié de nos jours. Pourrait-il s'agir d'une sorte d'étal ou de table utilisé les jours de marché (une carte postale ancienne désigne cet endroit comme « le marché au beurre ».) ou justement d'un support permettant de suspendre des lumières (ce qui expliquerait peut-être alors la variante du nom de l'édifice : la lanterne des morts) ?

Réplique d'une arbalète exposée dans une vitrine du Musée municipal Emhisarc.

Église Notre-Dame du Bon Secours

  • Église du hameau de Marcheville.
  • Chapelle Notre-Dame de Lourdes à Marcheville, bénie en septembre 1883[23].

Musée Emhisarc

(dont le nom est tiré de l'abréviation de l'association locale qui l'a créé et qui le gère, « Émulation historique et archéologique »). Bénéficiant de locaux réaménagés, il est consacré à l'histoire de Crécy et des environs et expose de nombreux objets, maquettes, illustrations :

Monuments et lieux de mémoire de la bataille de Crécy

Monument à Jean de Luxembourg, roi de Bohême
Monument à Jean de Luxembourg, roi de Bohême, mort à la bataille de Crécy.

Ce mémorial, œuvre du sculpteur Emmanuel Fontaine, dressé sur la place du bourg, est dédié au prince « aveugle », Jean de Luxembourg, roi de Bohême, petit-fils de Saint-Louis du côté maternel et familier de la cour de Philippe VI de Valois. Il jouissait d'un grand prestige et par convention s'était engagé à soutenir le roi de France avec des troupes en cas de conflit. C'est ainsi que, malgré son infirmité[Note 2], il prit part, à Crécy, au combat aux côtés du roi de France en 1346 et y fut tué.

L'érection de ce monument en 1905 fut financée grâce à une souscription internationale en France, Bohême et Luxembourg. Sur le piédestal a été gravée cette inscription : " A Jean de Luxembourg roi de Bohême et à ses vaillants compagnons d'armes morts pour la France à Crécy le ."

Croix de Bohême
Croix de Bohême à la mémoire de Jean de Luxembourg.

Dressée en pleine campagne, au bord la route de Fontaine-sur-Maye, sur les lieux supposés de la mort du roi de Bohême Jean Ier, cette croix, très ancienne et usée par l'érosion daterait du XIVe siècle. C'est le plus ancien monument commémoratif de la bataille de Crécy connu. Le monument fut légèrement déplacé et son socle rénové en 1902.

Moulin d'Édouard III

Le moulin fut détruit au XIXe siècle. Le lieu-dit Moulin d'Édouard III, rappelle un détail pittoresque de la bataille[24]. C'est de ce moulin qu'Edouard III aurait observé le déroulement de la bataille. Le site, juste à la sortie de la bourgade, est aménagé pour permettre d'embrasser du regard le champ de bataille. Une tour d'observation en bois (à deux étages) s'y dresse depuis 1984.

Monuments aux morts

  • Monument aux soldats du canton de Crécy-en-Ponthieu 1870-1871.
  • Stèle à la mémoire des six fusillés du 3 septembre 1944.

Forêt domaniale de Crécy

Traversée par la RD 105, c'est la plus vaste forêt du département (~4 300 ha). Jadis beaucoup plus vaste, elle fut défrichée en partie par les moines des abbayes de bénédictins de Forest-Montiers et de Bernardins de Balance, transportés ensuite à Valloires[a 1]. Elle est plantée surtout de hêtres, de chênes et de résineux de plantation plus récente. On peut y voir plus d'une dizaine d'arbres remarquables.

Héraldique

Les armes de la commune sont des armes parlantes, elle se blasonnent ainsi :

  • D'azur à trois croissants entrelacés d'or[26].

(Image manquante voir Armorial de France [1])

  • Ornements extérieurs :
    • Médaille d'argent de la ville de Prague : décret de l'Assemblée municipale de Prague du 3 juillet 1905 : « L'assemblée municipale de la capitale royale de Prague a conféré, en séance du 3 juillet 1905, la médaille d'argent pour le mérite de la ville de Crécy, sur les champs de bataille de laquelle est mort en héros pour la France, le 26 août 1346, Jean de Luxembourg, roi de Bohème et où, au rang de ses compagnons d'armes, se trouva Charles, prince héritier du royaume de Bohème »[26].
    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze - citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « Occupé pendant toute la guerre, a supporté courageusement le joug de l'envahisseur. Dix-neuf de ses enfants ont été tués dont six furent fusillés par les Allemands et deux morts en déportation. Sa population a malgré les violents bombardements (en particulier ceux de juin 1944) et les souffrances subies, su garder intacte sa confiance dans la victoire finale »[26].

.

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Bibliographie

  • Jacques Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1 400 ans d'histoire, La Vague verte, Inval-Boiron, , 150 p. (ISBN 2-913924-80-8)
  • François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, tome 1, 1883, réédition, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1998 (ISBN 2-84 435-013-5) - tome 2 (ISBN 2-84435-014-3).
  • François Glineur, L'ours de Crécy, bande dessinée, 1996, édition bilingue, CRDP Amiens (ISBN 2-86615-162-3).

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Des historiens émettent des doutes sur le degré réel de sa cécité. Il n'aurait pu être, par exemple, que borgne ou gravement myope !… les chroniqueurs ayant été exagérément hagiographiques pour souligner le courage particulier du roi de Bohême. L'invraisemblance des conditions dans lesquelles il aurait combattu n'a pas manqué d'être relevée : combat à l'épée alors que son cheval est attaché (à droite et à gauche) à deux autres chevaux montés chacun par un autre guerrier.

Références

  1. p. 6
  1. a b et c Notice géographique et historique sur la commune de Crécy-en-Ponthieu, rédigé par Monsieur Hoël, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
  2. a et b Le Ponthieu, Gérard Bacquet, 1992.
  3. Ernest Prarond, Cartulaire du Ponthieu, tome 2, p. 533
  4. http://www.39-45.org/viewtopic.php?f=33&t=41089
  5. Jacques Dulphy, « Régis Lécuyer : « c'est non ! » : Maire depuis 1989, le maire Régis Lécuyer a rendu hommage avec beaucoup d'émotion à tous ceux qui ont œuvré à ses côtés pour le bien communal », Le Courrier picard, édition d'Abbeville,‎ (lire en ligne).
  6. Rémy Le Lez, Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 31 mars 2014, p. 35.
  7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  11. L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale..
  12. http://orguespicardie.weebly.com/crecy-en-ponthieu.html
  13. Certains mentionnèrent la Croix du pilori ou/et la Croix des Espagnols, comme le précise l'instituteur en 1890 dans la monographie communale.
  14. Jusqu'au moins 1967 (comme le prouve une photo) une plaque apposée à la base mentionnait un autre personnage féminin…
  15. (en) Article spécifique de la Wikipédia anglophone
  16. Site de l'Office de tourisme
  17. Archives Départementales de la Somme
  18. Bibliothèque d'Abbeville
  19. Bibliothèque d'Abbeville
  20. Archives Départementales de la Somme, documents accompagnant la monographie de l'instituteur, pages 28 et 29
  21. Information obtenue en mai 2010 auprès de l'Office de tourisme.
  22. Bibliothèque d'Abbeville, Aquarelle d'Oswald Macqueron, 1851.
  23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 72 (ASIN B000WR15W8).
  24. Comité du tourisme de la Somme
  25. Dominique et Jean-Étienne Guerrini, La Somme à ses enfants, Itinéraires du Patrimoine (ISBN 2 - 906 340 - 13 - 8)
  26. a b et c Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial des Chefs-lieux de canton et des communes de la Somme, Abbeville, 1972, imprimerie F. Paillart.
  27. La révolution dans la Somme. Conventionnels, jacobins et soldats, Robert Legrand, 1988, p. 99, p. 150.