Arry (Somme)

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Arry
Arry (Somme)
Le château d'Arry.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Thibault Bourgois
2020-2026
Code postal 80120
Code commune 80030
Démographie
Gentilé Arryens
Population
municipale
223 hab. (2021 en augmentation de 8,78 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 16′ 44″ nord, 1° 43′ 17″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 39 m
Superficie 7,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
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Arry
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Arry
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Arry
Liens
Site web arry-picardie.com

Arry est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

La commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime et des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Étang dans la vallée de la Maye.

Ce village rural picard du Ponthieu, traversé par la Maye, est desservi par l'ancienne route nationale 338 (actuelle RD 938) et aisément accessible par l'autoroute A16.

Proche de la baie de Somme, il est situé à 3 km à l'est de Rue.

En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,6 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (3,8 %), zones humides intérieures (2,8 %), prairies (1,9 %), eaux continentales[Note 2] (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

En 1042, le village était dénommé Adriacus[16] ; Arri en 1123 ; Arry en 1301 ; Ary en 1312[17].

Cette forme nous renseigne sur l'origine de ce toponyme qui dérive de l'anthroponyme latin Hadriacus qui deviendra Adrien en français. D'autres étymologistes expliquent l'origine de son nom par « domaine d'Arrius »[18], le nom du premier occupant[19]. L'étymologie de ce toponyme provient de l'agglutination du nom de personne gallo romain arrius et du suffixe acum qui signifie la « terre d'arrius »[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le vieux moulin d'Arry.

Différents fiefs nobles ont constitué la seigneurie d'Arry. L'un d'entre eux, le « Quint d'Arry », relevait du roi[16].

La famille d'Arry fit passer sa propriété aux Biencourt au XVe siècle. Elle fut ensuite transmise aux Gourlay, aux Fuzelier et à la famille d'Halluin qui en fut propriétaire jusqu'en 1725[16].

Jacquelin, Antoine, François de Courteville, descendant de la dernière famille possédante, devint alors comte d'Hodicq quand le roi érigea Arry en comté[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2016[20] Émile Trouart   agriculteur, retraité, démissionnaire
mars 2016[21] En cours
(au 29 mai 2020)
Thibault Bourgois   agriculteur
Rééu pour le mandat 2020-2026[22]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 223 habitants[Note 3], en augmentation de 8,78 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 318 habitants.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
144127193199223252249283318
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
292304298305294272275283270
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
248243235214234222218203198
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
209182191176158164185191198
2018 2021 - - - - - - -
215223-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,2 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 113 hommes pour 102 femmes, soit un taux de 52,56 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
3,5 
75-89 ans
6,9 
10,6 
60-74 ans
13,7 
20,4 
45-59 ans
18,6 
15,0 
30-44 ans
23,5 
20,4 
15-29 ans
13,7 
30,1 
0-14 ans
23,5 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
6,4 
75-89 ans
9,2 
16,9 
60-74 ans
17,8 
19,9 
45-59 ans
19,1 
18,3 
30-44 ans
17,5 
19,4 
15-29 ans
18,1 
18,4 
0-14 ans
16,4 

Enseignement[modifier | modifier le code]

En 2013, l'école locale est associée depuis plusieurs années à celles de Bernay, Vercourt et Regnière-Écluse au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). La compétence scolaire est ensuite du ressort de la communauté de communes.

En septembre 2019, l'école est fermée. Les élèves relèvent alors du regroupement pédagogique concentré à Vron[29],[30].

La suite des études conduit les élèves au collège du Marquenterre à Rue ou/et au lycée Boucher-de-Perthes à Abbeville.

Les étudiants relèvent de l'université de Picardie Jules-Verne.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Quentin, en brique et pierre (XIXe siècle).
  • Château[31], de 1761, construit par l'architecte Giraud Sannier, et son parc[32], classé aux Monuments Historiques le , avec le parc et le potager attenants. Constituée avec le canal de la Maye, la perspective dite « le miroir », en alignement avec le château, a été classée à cette même date.
  • Le château blanc, sur l'ex-RN 1.
  • Collection de miniatures réalisées à l'échelle 1/32e, témoignages de l'activité agricole, passée et actuelle. Résultat de plus de deux décennies de travail d'un passionné privé.
  • Monument aux morts[33],[34], avec un bas-relief de Louis Leclabart, le guetteur dans sa tranchée[35].
  • Chapelle sépulcrale des vicomtes et vicomtesses De France, édifiée en 1761 par le comte d'Hodicq, face à l'église.
  • Oratoire avec une porte en forme de fougère, en allant vers le Thurel, après l'église.
  • Chapelle rue de Vercourt, toute en brique peinte à la chaux.
  • Vallée de la Maye et plans d'eau.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La double rangée de tilleuls dénommée « Allée d'Arry » est classée monument naturel le [36].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jacques, Alexandre, François de Courteville d'Hodicq (1726-1802), maréchal de France. Il participe à la Révolution Française comme député de la noblesse du bailliage de Montreuil aux États généraux de 1789. Propriétaire du château, il décède à Arry.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme » (consulté le ).
  2. Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées «Pays d’art et d’histoire» », Courrier picard,‎ (lire en ligne)
  3. « Trans80, Abbeville »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Arry et Cayeux-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b c et d Panneau informatif, devant la porte de l'église.
  17. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Amiens, impr. Lemer aîné, 1867-1878 (lire en ligne), p. 45.
  18. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 537 - (ISBN 2600028838).
  19. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 29.
  20. Johann Rauch, « Dernière ligne droite pour le maire, Emile Trouart : Émile Trouart annonce son départ du siège de maire d'Arry pour le mois de mars... », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne, consulté le ) « ce dernier élu à la tête de la commune en 2001 s’était finalement présenté pour un troisième mandat en mars 2014 « pour mettre tout le monde d’accord, et surtout éviter les divisions au sein du conseil et du village »explique-t-il, « mais cette fois, je pense vraiment arrêter à la fin mars, et passer la main, tout en restant au conseil. À 76 ans, il y a un temps pour tout » confiait encore l’élu dans son sourire habituel ».
  21. Le Courrier picard, 29 mars 2016, édition Picardie maritime, p. 12.
  22. « Thibault Bourgois conserve son siège de maire d’Arry », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Thibault Bourgois avait succédé à Émile Trouart en cours de mandat, ce dernier ayant démissionné pour des raisons de santé. Thibault Bourgois a logiquement sollicité un nouveau mandat de maire. Il a été élu lundi 25 mai à l’unanimité, tout comme ses deux adjoints ».
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Arry (80030) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
  29. Auguste Canier, « Quel avenir pour les classes vides ? : Dans le cadre de la sectorisation scolaire et du regroupement des écoles à Vron et à Gueschart, plusieurs établissements ne rouvriront pas à la rentrée », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 8.
  30. « Félicitations et crispations autour de l'école », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 12.
  31. « Château à Arry », notice no PA00116081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Jardin d'agrément du château d'Arry », notice no IA80000371, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. (en) « Somme-photos.com », sur somme-photos.com (consulté le ).
  34. « Monument aux Morts de la Guerre de 1914, 1918, de la Guerre de 1939, 1945 et de la Guerre de 1954 », notice no IA80000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Relief : poilu dans sa tranchée, dit le guetteur à Arry », notice no IM80000009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  36. « Arrêté du JO visé le 16-12-1930 p. 13706-13709 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).