Saint-Quentin-en-Tourmont

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Saint-Quentin-en-Tourmont
Saint-Quentin-en-Tourmont
La mairie et la salle communale (ancienne école)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Francis Gouesbier
2020-2026
Code postal 80120
Code commune 80713
Démographie
Gentilé Saint-Quentinois
Population
municipale
288 hab. (2021 en diminution de 3,36 % par rapport à 2015)
Densité 8,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 17′ 08″ nord, 1° 35′ 25″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 36 m
Superficie 32,89 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
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Saint-Quentin-en-Tourmont est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. Elle est, depuis 2022, la quatrième commune de la Somme à être labellisée Station Verte.

La commune fait partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Quentin-en-Tourmont
Manche Quend
Manche Saint-Quentin-en-Tourmont Rue
Manche Parc du Marquenterre Le Crotoy

Description[modifier | modifier le code]

Saint-Quentin-en-Tourmont est un village balnéaire et touristique située au sud-ouest du Marquenterre, région comprise entre les estuaires de la Somme et de l'Authie, dont le littoral est grandement soumis aux perturbations maritimes.

Pendant les années 1960, le territoire communal s'est vu augmenter de 200 hectares par la poldérisation d'une partie de la baie de Somme à l'initiative d'un grand propriétaire foncier[3],[4]. Le conservatoire du littoral a acquis 180 ha de cette renclôture sur le domaine public maritime en 1986 pour environ 1 500 000 euros[5]. Le site est géré par le syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard.

Le Bout des Crocs, le Bout d'Amont, la Haie Penée constituent des éléments différenciés de la géographie locale.

En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[6].

Relief[modifier | modifier le code]

Entre le village et la mer s'élèvent des collines de sable : les dunes. Les monts séparés s'appellent les « crocs »[7] mot parfois écrit " les crocqs ", dérivé du flamand " crinc " = " obstacle ".

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Saint-Quentin-en-Tourmont est une commune située sur le littoral de la Manche où le petit fleuve côtier la Maye se jette.

De nombreux canaux de drainage parsèment la commune.

La Maye.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 13 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Quentin-en-Tourmont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,6 %), terres arables (18,1 %), prairies (13,9 %), zones humides intérieures (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), eaux maritimes (2,2 %), zones humides côtières (0,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 245, alors qu'il était de 230 en 2014 et de 220 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 52,5 % étaient des résidences principales, 38,3 % des résidences secondaires et 9,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,4 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Quentin-en-Tourmont en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (38,3 %) supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 70,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,4 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Saint-Quentin-en-Tourmont en 2019.
Typologie Saint-Quentin-en-Tourmont[I 1] Somme[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 52,5 83,2 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 38,3 8,3 9,7
Logements vacants (en %) 9,2 8,5 8,2

L’importance du parc de résidences secondaires de la commune rend difficile pour les jeunes locaux de se loger, ainsi que le note en 2022 le maire de la commune : «  Les jeunes ne peuvent plus s’installer dans la région. Ils partent car les prix de l’immobilier deviennent beaucoup trop chers. La taxation des résidences secondaires ne peut être qu’un atout pour les communes[23]  ».

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

La commune présente un risque de submersion marine[24].

Elle est également confrontée à l’érosion du littoral, aggravée par le réchauffement climatique et la pression humaine, et est soumise depuis 2022 à l'obligation de prendre des mesures pour lutter contre les conséquences du retrait du trait de côte, bien que la commune, qui compte 14 km de trait de côte, dispose de digues de sables de 80 mètres de largeur et 30 mètres de hauteur, qui protègent le village situé à 3 km de la mer. La commune est ainsi astreinte à faire réaliser des cartes du risque de recul du littoral à 30 ans (où les constructions nouvelles seront interdites, avec des exceptions pour l’extension de bâtiments existants ou l’installation de services publics et de nouvelles activités économiques nécessitant la «proximité immédiate» de la mer) et à 100 ans[25],[26].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tauri mons juxta mare (986) ; S. Quintinus (1100) ; Horsmer (1190) ; Tormunt (1197) ; Tormont (1210) ; S. Quintinus de Tormont (1217) ; Tormont en Marquenterre (1251) ; Tourmont (1595) ; S. Quentin en Tourmond (1698) ; S. Quintin (1710) ; S. Quentin (1733) ; Tormont S. Quentin (1736) ; S. Quentin en Tourmont (1757) ; S. Quentin en Turmont (1764) ; S. Quentin près Quend (1766) ; S. Quentin en Tournemont (1771)[27].

Saint-Quentin est un hagiotoponyme qui fait référence à Quentin de Saint-Quentin qui aurait été un apôtre originaire de Rome, envoyé en Gaule du Nord, dans le courant de la seconde moitié du IIIe siècle, pour l’évangéliser[28]. L'église de la commune lui est dévouée.

Le village est désigné par les expressions latines Tauri mons juxta mare en 986[27] (« Mont Taurus au bord de la mer ») et Villa de Torto Monte en 1257[29] (« Montagne plate »).

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

  • Au IXe siècle, le village est plus près de la mer et a un port. La mer s'est retirée peu à peu et l'envahissement des sables a forcé le village à reculer[7].
  • En 1199, Guillaume III, comte du Ponthieu remet par lettre faite à Rue, la charte de commune du Marquenterre[30].
  • 1256. Les moines de Forest-Montiers sont propriétaires de la vicomté de Tourmont en Marquenterre. Ils la cèdent au comte du Ponthieu qui leur donne en échange une partie de la forêt de Crécy appelée les Écanges[31].
  • La reine de Castille, Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu, se réserve, en 1257, les baleines échouées sur la côte et les lapins de l'intérieur[32].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

  • Lors du désastre que connait « l'Invincible Armada » en 1588 lors de la guerre anglo-espagnole de 1585-1604, un navire s'échoue dans la région des dunes de Saint-Quentin. Son épave rejoint celles d'autres embarcations de différentes époques dont le secteur est très parsemé[33].
  • Le curé indique en 1728 que le tiers de sa dîme est perdu par suite de l'invasion des champs par le sable[34].
  • En 1786, les habitants en sont déjà à leur troisième église et le village avait été chassé par les sables et reconstruit plus loin[34].

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

  • 1791. La commune médiévale du Marquenterre, créée par une charte communale de 1190 est dissoute et donne naissance aux communes actuelles de Quend et de Saint-Quentin-en-Tourmont[35].
  • À la fin du XVIIIe siècle, un navire chargé de lingots d'or s'ensable et s'enfonce à la pointe de Saint-Quentin. Il disparaît sous plusieurs mètres de sable. Il y est encore[36].
  • Le , une baleine s'échoue à la pointe de Saint-Quentin. Plus de trente chariots, attelés chacun de quatre chevaux, emportent les morceaux découpés. On tire environ 4 000 litres d'huile de la graisse fondue[32].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

  • Pour la défense côtière et le contrôle de l'entrée de la baie, côté nord, une batterie était installée à la pointe dite de Saint-Quentin-Vieille église (mentionnée sur les cartes d'époque[37]).
  • 1849. Comme dans toutes les communes de France, la totalité de la population masculine majeure peut, pour la première fois, voter grâce à l'instauration du suffrage universel par la Deuxième République. Néanmoins, les femmes ne se voient reconnaitre leur droit de vote qu'en 1945, après la Libération de la France.
    Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des 94 électeurs[38] :
Caron Courtois Dufour Granger Lœillet Réveillon Milan Nicolé Vagogne Thiébault Vignol
3 2 9 1 2 3 2 2 3 1 1
  • En 1860 et depuis 40 ans, des oyats sont arrachés en bord de mer. Ils sont envoyés à Rue pour la fabrication de paillassons par plusieurs dizaines de personnes sous la direction d'un dénommé Jaspert, ouvrier belge[39].
  • Au début du XXe siècle, l'industrie n'était représentée que par un moulin à vent, à peine utilisé[7].
  • Pendant l'occupation allemande durant la Deuxième Guerre mondiale, une « piste en ciment » est réalisée de manière à faciliter l'accès à la mer pour les véhicules. Des blockhaus et des éléments de défense contre une éventuelle offensive alliée sont construits dans les dunes[3].
  • Dans les années 1950, l'apparition de la myxomatose détruit le lapin de garenne qui freinait grandement les tentatives de fixation des dunes. Les plantations de pins modifient alors le paysage de manière importante[5].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Rue[40]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Rue

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Somme.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Saint-Quentin-en-Tourmont était membre de la communauté de communes Authie-Maye, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2007 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Ponthieu-Marquenterre dont est désormais membre la commune.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[41]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1908 1908 Alexandre Louchard     
1928 1928 Étienne Gastoy     
1943 1943 Étienne Gastoy    
1945 1965 Frédéric Grenier   Commerçant
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 1995 Roger Fauchâtre   Agriculteur
mars 1995 2001 Jean-Marie Demets    
mars 2001 juillet 2020[42] Émile Riquet[43],[44]   Agriculteur
juillet 2020[45] En cours
(au 6 décembre 2022)
Francis Gouesbier    

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

En 2020, Saint-Quentin-en-Tourmont, est la quatrième commune de la Somme à être reconnue Station verte après Poix-de-Picardie, Mers-les-Bains et Rue[46].

Classement au concours des villes et villages fleuris : une fleur récompense en 2015 les efforts locaux en faveur de l'environnement[47]. En 2022, la commune est reconnue par le département pour son fleurissement remarquable, et espère obtenir à nouveau une Première fleur au concours national en 2023[48].

En 2022, la commune a également obtenu le le prix de la biodiversité[48]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le village n'a plus d'école.

Les enfants sont accueillis au Crotoy où un regroupement pédagogique concentré a été construit. La suite de la scolarité peut se faire au collège de Rue et au lycée d'Abbeville.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].

En 2021, la commune comptait 288 habitants[Note 2], en diminution de 3,36 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
349368595361328354357352355
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
334349362394407346326377460
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
480497440410362338339350318
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
314307261296309334312309309
2017 2021 - - - - - - -
282288-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[51].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le maximum de la population a été atteint en 1806 avec 595 habitants.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • La transhumance des chevaux Henson en Baie de Somme, organisée par les Cavaliers de la Baie de Somme et d’Authie et l’Association du cheval Henson, habituellement appelée « Trans’Henson », constitue le plus grand rassemblement de cavaliers et de chevaux en liberté en France.
    Sa 32e édition a lieu le [52],[53].

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 279 [54].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2009, la population de Saint-Quentin se répartissait ainsi : 69,2 % d'actifs et 30,8 % d'inactifs dont 8,2 % de retraités et 8,2 % d'élèves, d'étudiants et de stagiaires non rémunérés[55].

Le taux de chômage était de 11,6 %, inférieur à celui de 1999 (16,4 %)[56].

Entreprises et commerce[modifier | modifier le code]

Le restaurant La Garinière.

L'activité économique du village est principalement orientée vers le tourisme, avec plus de trois mille lits (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes…), un restaurant, des producteurs et artisans locaux, ainsi que la présence du parc ornithologique du Marquenterre qui constitue le premier site touristique de la côte picarde, ainsi que du centre équestre Henson Marquenterre[57].

On note ainsi :

  • création d'équipements extérieurs en bois, solutions végétales pour l'aménagement de milieux humides, aménagement d'espaces naturels pour le public ;
  • chasse privée au gibier de plaine, gros gibier (sanglier, mouflon...) ;
  • équitation (balades en attelage, randonnées en groupe avec des chevaux de race Henson) ;
  • campings, gîtes, restauration ;
  • vente de produits de la baie de Somme, tels que les escargots du Marquenterre[58]...

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Quentin en brique et pierre, entourée du cimetière.
  • Nombreuses voies douces pour les cyclistes, les piétons et les cavaliers. La liaison à Rue par une voie douce, le vélomaritime, est prévue en 2023[48].
  • Le parc ornithologique du Marquenterre est situé sur la commune : 200 hectares auxquels doivent s'ajouter les 3 000 hectares de la baie, en réserve.
    Créé en 1973, le parc a accueilli 170 478 visiteurs en 2011, année record. En 2012, c'est le pôle touristique payant le plus fréquenté de la Somme : plus de 150 000 entrées. Sur le site, 307 espèces d'oiseaux ont été recensées, presque la moitié des espèces européennes[5].
  • Le sentier d'accès à la mer (3,6 km) débouche sur les parcs à moules de bouchots. Il peut être le point de départ d'une boucle de randonnée pédestre sur 16 km.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Michel Jeanson (1913-2013), à l'origine de la renclôture (polder sur le domaine public maritime) qui l'a conduit ultérieurement (1973) à la création du parc ornithologique du Marquenterre[59],[4].
  • François Sueur (1953-), ornithologue picard, auteur de plusieurs ouvrages et co-auteur du projet de réserve naturelle nationale de la baie de Somme[60].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Jeanson, La face cachée des dunes, Le domaine du Marquenterre, souvenirs et documents 1923-1993... avec l'étonnante aventure du Parc ornithologique racontée par ses fondateurs, édit. Marcanterra, Sarl domaine du Marquenterre, 48, chemin des garennes, Saint-Quentin-en-Tourmont, , (ASIN B0063RV7J2).
  • Myriam Durand-Jeanson, Les vertus oubliées d'une plante répandue sur le littoral picard : l'argousier (Hippophae rhamnoïdes L.). Étude d'un échantillon du massif dunaire du Marquenterre, Université de Picardie Jules-Verne, Amiens, (thèse de pharmacie), 2002, 97 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Saint-Quentin-en-Tourmont », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2019 à Saint-Quentin-en-Tourmont » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Saint-Quentin-en-Tourmont - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Saint-Quentin-en-Tourmont - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Somme » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme » (consulté le ).
  2. Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées «Pays d’art et d’histoire» », Courrier picard,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Claude Jeanson, La face cachée des dunes, Le domaine du Marquenterre, souvenirs et documents 1923-1993... avec l'étonnante aventure du Parc ornithologique racontée par ses fondateurs, édit. Marcanterra, Sarl domaine du Marquenterre, 48, chemin des garennes, Saint-Quentin-en-Tourmont, décembre 1999, (ASIN B0063RV7J2).
  4. a et b Pascal Mureau, « Marquenterre : une saga familiale nommée Jeanson : Disparu cette semaine, Michel Jeanson était le fondateur du Parc du Marquenterre. Une fierté picarde qui est aussi le fruit d'une longue histoire familiale », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 mars 2013, p. 2 et 3.
  6. « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
  7. a b et c Notice géographique et historique de la commune réalisée par l'instituteur, M. Delecourt, 1899, archives départementales, Amiens
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  10. « Orthodromie entre Saint-Quentin-en-Tourmont et Cayeux-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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