Aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne

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Clermont-Ferrand Auvergne
Image illustrative de l’article Aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Puy-de-Dôme
Ville Aulnat
Coordonnées 45° 47′ 24″ nord, 3° 09′ 35″ est
Superficie 400 ha
Altitude 332 m (1 089 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA CFE
Code OACI LFLC
Nom cartographique CLERMONT
Type d'aéroport Civil
Gestionnaire Vinci Airports
Site web gestionnaire Consulter
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
08/26 3 015 m (9 892 ft) Bitume souple
08L/26R 900 m (2 953 ft) Herbe
01/19 700 m (2 297 ft) Herbe
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
CFE
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
CFE

L’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (code IATA : CFE • code OACI : LFLC) est un aéroport français situé dans la commune d’Aulnat à six kilomètres du centre-ville de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il dessert la ville de Clermont-Ferrand ainsi que ses environs.

L’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne est un outil de développement de l’attractivité économique et touristique de la région clermontoise. Avec un profil de clientèle majoritairement « affaires », Clermont-Ferrand Auvergne, qui a accueilli 430 000 passagers en 2018, offre huit rotations quotidiennes vers Paris (Orly & Roissy-CDG), une desserte régulière de deux hubs mondiaux (Paris CDG et Amsterdam), assurant indirectement plus de 230 destinations quotidiennes.

Il est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR, aux VFR et au trafic de nuit.

Il est le 31e aéroport français métropolitain en 2018 quant à la fréquentation.

Depuis le , le Syndicat Mixte de l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (composé du Conseil régional d’Auvergne, de Clermont Communauté et du Conseil général du Puy-de-Dôme) a attribué l’exploitation de l’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne au groupement constitué à parité de VINCI Airport et Keolis déjà partenaires dans le cadre de l’exploitation des aéroports de Grenoble et de Chambéry. Début , VINCI Airports a renouvelé son contrat de gestion de l'aéroport Clermont-Ferrand pour une durée de 12 ans. Il comprend l’exploitation, le développement aérien, l’entretien et la maintenance de la plateforme aéroportuaire : aérogare, pistes et équipements ainsi que des implantations commerciales.

Historique

L’aéroport de Clermont-Ferrand a été créé en 1916 pour répondre aux efforts de la Première Guerre mondiale et en particulier pour permettre l'envol des avions fabriqués par Michelin. L’entreprise de fabrication de pneumatiques se lance à l’époque dans la construction d’avions afin de répondre aux besoins de l’armée française. Elle a produit principalement des Breguet sous licence. Ce qu’on appelle alors aérodrome d'Aulnat est très rapidement équipé d’une piste en ciment, la première au monde[1]. La première ligne commerciale ouvre en 1929, en reliant Genève à Bordeaux, via Lyon et Clermont-Ferrand.

Morceau de la piste en ciment de 1916
Morceau de la piste de 1916, exposé devant l’aéroport actuel

En 1936, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la Base aérienne 745 Aulnat s’installe à côté de l’aéroport, puis en 1939, les Ateliers Industriels Aéronautiques (AIA) destinés à la maintenance des avions militaires. La base est utilisée par la Luftwaffe en 1943, puis par l’USAAF en 1944. Depuis 1985, la base 745 est fermée mais il reste l’AIA.

La liaison Clermont-Ferrand – Paris, assurée par Air Inter, ouvre en 1961.

La compagnie C.A.L. (Compagnie Aérienne du Languedoc basée sur l'aéroport d'Albi) déménageait de l'aéroport de Limoges au début des années 80 pour s'installer à Aulnat et ouvrir vers lignes vers Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice. Elle partira sur l'aéroport de Montpellier en 1988 pour rejoindre les infrastructures d'Air Littoral (dont le rachat a commencé en 1986).

L'aérogare actuelle a été construite en 1973 et a été agrandie en 1992 : l’aéroport devient alors un des plus modernes de France ; il est agrandi avec la construction de 3 satellites en 2000 pour atteindre une surface de 32 000 m2. Cette transformation permet de dépasser deux millions de passagers par an, soit cinq fois le trafic de 2009 avec un effectif des salariés de 176 personnes.

L’aéroport peut accueillir des avions tels que le Boeing 747 et l’Airbus A380-800 ; il est l’un des rares au monde à avoir accueilli l’Airbus A300-600ST Beluga en 1999 et le Concorde en 2001 à la suite de la fourniture par Michelin de pneus plus résistants à la suite du drame de Gonesse. L’Airbus A380 est venu faire un touch-and-go en 2006.

Afin d’améliorer la desserte de l’aéroport, une halte ferroviaire a été mise en service fin 2011 à proximité immédiate sur la ligne de Clermont-Ferrand à Saint-Étienne.

Longtemps le hub de la compagnie locale Regional Airlines (qui à la suite de son rachat par Air France s'est exportée sur l'aéroport de Lyon en 2003 au moment de la fusion avec Brit Air et Airlinair), l'aéroport a accueilli une seconde compagnie locale en , FlyKiss, compagnie du groupe Enhance Aéro, société de maintenance aéronautique basée sur l'aéroport depuis 2007 (liquidée en )[2]. Elle desservait Brest, Lille, Londres-Luton, Nice et Strasbourg au départ de Clermont-Ferrand et avait transporté près de 15 000 passagers en 6 mois d'exploitation en ERJ145 de 49 places. Elle était en concurrence avec Hop Air France sur sa ligne avec Nice et Ryanair sur Londres. Faute de passagers suffisants, elle mettait fin à ses opérations en [3].

Administration

En , Le Syndicat mixte de l'aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (composé à 40 % du conseil régional d'Auvergne, 32 % de Clermont Communauté et 28 % du conseil général du Puy-de-Dôme), nouveau propriétaire de l'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne, a attribué l'exploitation de l'aéroport au groupement privé constitué à parité de VINCI Airports et de Keolis Airport, déjà partenaires dans le cadre de l'exploitation des aéroports de Grenoble et de Chambéry. La même année la Société d'Exploitation de l'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne est créée. Ce contrat de délégation de service public d'exploitation est reconduit pour 12 ans en 2015 par VINCI Airports.

En 2008, le groupement Vinci-Keolis Airports était le seul candidat à la reprise de l'aéroport; en 2015, la clôture des dépôts s'est faite le mercredi et ils seront cette fois-ci trois à vouloir reprendre le flambeau[réf. souhaitée] : Vinci Airports, SNC-Lavalin, et Transdev.

Le , VINCI Airports a été renouvelé par le Syndicat Mixte de l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne pour la gestion de la plate-forme de Clermont-Ferrand Auvergne. Ce contrat, qui est entré en vigueur le pour une durée de 12 ans, prend la forme d’une délégation de service public d’exploitation. Il comprend l’exploitation, le développement aérien, l’entretien et la maintenance de la plateforme aéroportuaire : aérogare, pistes et équipements ainsi que des implantations commerciales. Un programme de 13,3 millions d'euros est prévu à la charge du délégataire.

Dirigé par Cyril Girot depuis 2016, l'aéroport Clermont-Ferrand Auvergne a enregistré en 2018 un record de trafic sur les 10 dernières années.

Activité de maintenance

L'aéroport abrite le centre de maintenance de la compagnie HOP!, filiale d'Air France. Il comporte deux hangars dont 7 étant en construction, pouvant accueillir des avions jusqu'à l'A321[4], une zone de point fixe pour les essais moteurs en formes de U avec des murs de 7 m de haut et d'une surface de 2 800 m2.

L'AIA répare et entretient des aéronefs militaires français.

Statistiques

Passagers

De 1992 à 2002, le trafic a connu une forte augmentation ; en 2002, il s'élevait à 1 090 417 passagers. Ensuite, il est retombé à 398 934 en 2011[5] à la suite du rachat de Regional Airlines par Air France et à la délocalisation du hub de cette compagnie sur l'aéroport de Lyon en 2003. L'arrivée sur la plate-forme des compagnies FlyBe puis de Ryanair en 2013 a contribué a porter le trafic à 425 000 passagers en 2014. En 2018, grâce à une amélioration de la ponctualité d'Air France vers Orly, de la croissance vers Amsterdam, et l'ouverture de lignes par Ryanair et Tui Fly le trafic annuel atteint 430 958 passagers.


Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.


Évolution de la fréquentation de l'aéroport
Source : Union des aéroports Français[5].
Année 1992 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Passagers 260 490 445 000 597 961 728 026 872 927 940 108 863 975 1 090 417
Variation en augmentation en augmentation+70,83 % en augmentation+34,37 % en augmentation+21,75 % en augmentation+19,9 % en augmentation+7,69 % en diminution-8,09 % en augmentation+26,2 %
Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Passagers 955 997 637 317 592 372 567 406 555 811 522 765 393 275 377 330
Variation en diminution-12,32 % en diminution-33,33 % en diminution-7,05 % en diminution-4,21 % en diminution-2,04 % en diminution-5,94 % en diminution-24,7 % en diminution-4,05 %
Année 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Passagers 398 934 385 676 425 896 424 653 400 295 400 461 396 323 421 303
Variation en augmentation+5,7 % en diminution-3,3 % en augmentation+10,4 % en diminution-0,3 % en diminution-5,7 % en stagnation en diminution-1 % en augmentation+7,6 %
Année 2019
Passagers 426 360
Variation en augmentation+1,2 %
Année 2020
Passagers 114 941
Variation en diminution-73,3%
Terminal et satellites avec deux Embraer EMB 120 de Régional en 2007

Fret

Évolution du tonnage
Source : Union des aéroports Français[5]
Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Tonnage 1 226 558 388 347 941 1 233 1 205 852 1 373 652 681 660 943 1 667 1 109 2 358 2 343 2 163 1 357 1 693 1 783 1 383 2 330

Fret postal

Évolution du tonnage postal
Source : Union des aéroports Français[5]
Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Tonnage 1 651 1 916 1 867 1 829 2 122 3 112 3 352 3 746 3 281 3 055 1 033 686 840 868 1 411 1 364 1 135 0 0 0

Mouvements d'avions

En 2010 on compte en moyenne 30 mouvements commerciaux passagers par jour à destinations de plusieurs aéroports grâce à Régional. S'ajoute un vol postal quotidien, quelques mouvements d'appareils militaires et l'activité de l'aviation légère et d'affaire. Une dizaine de mouvements supplémentaires sont enregistrés quotidiennement l'été et/ou pour des vols charters, essentiellement à destination du Bassin méditerranéen.

De 2002 à aujourd'hui, le trafic est globalement en baisse, avec une légère reprise entre 2007 et 2008 ainsi qu'une nouvelle fois en 2011, puis une nouvelle baisse en 2012, surement dû à la fermeture des lignes vers Madrid et Nantes.

Évolution du trafic (tous mouvements confondus)[5]
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
69 949 64 967 73 901 63 281 54 317 48 875 49 092 53 064 50 664 45 597 41 308 42 747 32 671 34 410 35 725 34 777 35 410 35 074 36 985 36 590

Compagnies et destinations

Passagers

CompagniesDestinations
Drapeau de la France Air CorsicaEn saison: Ajaccio-Napoléon-Bonaparte
Drapeau de la France Air France HopParis-Charles de Gaulle
Drapeau de la Slovénie Amelia InternationalParis-Orly En saison: Nice-Côte d'Azur


Édité le 31/05/2021 Actualisé le 02/09/2021

Cargo

CompagniesDestinations
Drapeau de l'Allemagne LufthansaFrancfort

Édité le 09/11/2020


Le terminal Affaires accueille les vols de la compagnie Michelin Air Services, la compagnie aérienne du géant du pneumatique basé à Clermont-Ferrand et qui transporte les dirigeants, hauts-cadres et ingénieurs vers les sites industriels de Michelin (essentiellement vers l'Europe)[6]. En 2018, MAS a transporté 11 279 passagers de Clermont-Ferrand-Auvergne[7].

Infrastructures

L'aéroport dispose d'un terminal de 17 600 m2 et d'une surface de stationnement pour les avions de 120 000 m2 (plus de 24 avions). Classé en catégorie B, il possède 3 pistes dont une revêtue de 3 015 m (08/26) équipée de 4 taxiways et d'un équipement pour l'atterrissage tous temps : ILS catégorie III et d'un balisage lumineux de catégorie III avec feux à éclats et rampe d'approche. Il peut accueillir tous types d'avion avec une force portante de 33 tonnes (dw) et 53 tonnes (ddw).

Il a un classement de sécurité incendie de niveau 7 avec un SSLIA (Service de Sauvetage et de Lutte contre les Incendies d'Aéronefs) pouvant répondre à un niveau 8.

Sa capacité annuelle de traitement est de 2 millions de passagers.

Les satellites 2 et 3 ne servent aujourd'hui quasiment plus, du fait de l´arrêt du hub de Regional.

Un plan d'investissements ambitieux de plus de 13 millions d'euros sur 12 ans est lancé à la suite de la reconduction du contrat de délégation de service public d'exploitation. Au programme : la construction d'un terminal affaires de 550 m2 (prévu pour ), la rénovation des salles d'embarquement et le remplacement de nombreux équipements.


Accidents

Le , le Vickers Viscount F-BOEA d'Air Inter a été endommagé au-delà de la réparation économique quand il a quitté la piste lors un vol d'entraînement au cours d'une simulation de panne de moteur.

Le , le Vickers Viscount 724 F-BMCH, assurant le vol 696 d'Air Inter, en route de Lyon vers Clermont-Ferrand, s'est écrasé à 4 km à l'ouest de Noirétable à cause du mauvais temps ; 60 personnes sont mortes, 8 ont survécu. L'enquête a déterminé que l'équipage était à l'origine de l'accident ; il n'avait pas remarqué que le compas de l'avion s'était déplacé de 180 degrés, lors de l'orage et les signaux émis par Clermont-Ferrand, qui aurait donné instruction à l'équipage de piloter un circuit d'attente avant de recevoir l'autorisation de descendre à 3 600 pieds, n'ont pas été reçus.

Le , un ATR de la compagnie régionale française Airlinair, avec 26 personnes à son bord, s'est posé en urgence à l'aéroport de Clermont-Ferrand. Assurant la liaison Béziers-Paris, après 45 minutes de vol, il a été frappé par la foudre, conduisant à une défaillance électrique et une dépressurisation. Les pilotes ont dû utiliser les masques à oxygène. Du côté des passagers, les effets ressentis étaient des bourdonnements d'oreilles et des nausées. Huit personnes ont été conduites au CHU de Clermont-Ferrand[8].

Subventions publiques

L’aéroport de Clermont-Ferrand bénéficie chaque année de subventions publiques s'élevant à cinq millions d’euros. Elles sont versées par la région, le département et la métropole[9].

Notes et références

  1. historique de l’aéroport sur le site de la ville de Clermont-Ferrand
  2. « Maintenance aéroportuaire : New EAS en sursis », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Fly Kiss jette l’éponge à Clermont-Ferrand / Air Journal », sur Air Journal (consulté le ).
  4. site parlant de l'aéroport : http://www.aerobuzz.fr/spip.php?article1120
  5. a b c d et e Site internet de l'Union des aéroports Français
  6. Antoine Busnel, « Aulnat - Le terminal affaires de l’aéroport de Clermont-Ferrand sera opérationnel en septembre », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/bulletin_stat_trafic_aerien_2018.pdf
  8. http://aufildesnuages.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=4&Itemid=10
  9. Sophie Chapelle, « Ces aéroports français en manque de passagers qui bénéficient de millions d'euros de subventions publiques », sur Bastamag,

Voir aussi

Articles connexes

Presse

  • Dossier Aéroport d'Aulnat, La Montagne, , p. 6-7.

Liens externes