Lycée Charlemagne
Fondation | 1804 |
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Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) |
Académie | Paris |
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Proviseur | Pierrette FLOC'H |
Population scolaire |
~ 550 au collège ~ 1 000 au lycée |
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Formation |
Collège Lycée général (S, ES et L) CPGE scientifiques |
Langues | anglais, allemand, espagnol, russe, hébreu, chinois |
Ville | Paris |
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Pays | France |
Site web | www.lycee-charlemagne.fr |
Coordonnées | 48° 51′ 15″ nord, 2° 21′ 37″ est | |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Le lycée Charlemagne se trouve 14 rue Charlemagne, en plein centre du quartier du Marais, dans le 4e arrondissement de Paris.
La rénovation du lycée Charlemagne effectuée par le conseil régional d’Île-de-France et la ville de Paris a été achevée en 1993.
Le porche d'entrée actuel a été créé à partir d'un plan du XVIIe siècle en démolissant un bâtiment qui empêchait l'accès du lycée par la rue Charlemagne, l'entrée se faisait alors par le 101 de la rue Saint-Antoine[1].
Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Paul et Pont Marie.
Histoire
Le lycée va de pair avec le collège Charlemagne (ancien « petit lycée ») qui se trouve juste en face, dans la rue Charlemagne, et qui côtoie l'enceinte de Philippe Auguste dont seul le parement extérieur subsiste encore.
En 1580, le cardinal de Bourbon achète à la duchesse de Montmorency l'hôtel de la Rochepot et Damville. Il le donne aux Jésuites, qui démolissent le corps de logis situé en bordure de la rue Saint-Antoine et le remplacent par une chapelle dédiée à Saint Louis, en 1582.
Les Jésuites édifient entre 1627 et 1647, sur l'enceinte de Philippe-Auguste, un bâtiment destiné à devenir leur résidence[2]. Cette maison devient l'une des plus célèbres de l'ordre. Elle est la demeure des confesseurs des rois, dont le père de La Chaise confesseurs de Louis XIV avec le Père Michel Le Tellier et de prédicateurs renommés tels Bourdaloue, ou Ménestrier, et le Père Pierre Coton qui fut celui d'Henri IV et de Louis XIII.
De 1762 à 1767, les bâtiments sont désertés à la suite de l'expulsion de la Société de Jésus sous le ministère du duc de Choiseul.
Le 23 mai 1767, les Génovéfains du Val-des-Écoliers achètent la Maison des jésuites pour 400 000 livres ; ces chanoines réguliers de la réforme de Sainte-Geneviève quittent leur prieuré de Sainte-Catherine de la Couture (qui tombe en ruines) et occupent l'ancien noviciat des Jésuites, qu'ils nomment Prieuré Royal de Saint-Louis de la Couture (ou de la culture)[3].
Ils en louent la grande galerie bibliothèque à la ville de Paris. On y établit, de 1773 jusqu'en l'année 1790, la bibliothèque publique de la ville de Paris[4].
À la Révolution française, la Constituante ayant supprimé les ordres monastiques, les bâtiments servent de dépôt. Le 17 mars 1795, (27 ventôse an III) un arrêté du Directoire met la bibliothèque de la Commune à la disposition de l'Institut national des sciences et des arts, qui en pille le fond (20 à 30 000 ouvrages).
En 1797, l'ancienne maison professe des jésuites devient l'École Centrale de la rue Saint-Antoine. Sous l'Empire, Joseph Lakanal accepta la chaire de langues anciennes à l'École centrale de la rue Saint-Antoine.
La loi du 11 floréal an XI (ler mai 1802), débaptise l'école centrale de la rue Saint-Antoine, qui devient le Lycée Charlemagne[5].
Le décret impérial du 24 brumaire an XIII manifeste la volonté d'installer le lycée près de la place des Vosges, dans la maison des Minimes ; mais le décret du 21 mars 1812 confirme son implantation et autorise l'agrandissement du lycée qui reçoit alors quatre cents pensionnaires (externes)[5].
En 1815, il est débaptisé, et devient le Collège Royal de Charlemagne.
La chapelle
La chapelle Saint-Louis de 1582 fut remplacée par l'église actuelle en 1627, dont le roi Louis XIII posa la première pierre et qui fut connue sous le nom de Saint-Louis-des-Jésuites. Son plan fut réalisé par deux jésuites, le frère Étienne Martellange (1568-1641) et François Derand. La première messe y fut célébrée le par le cardinal de Richelieu, bienfaiteur de l'église en 1634, à qui il offrit les belles portes de chêne sculpté aux initiales de la Compagnie de Jésus. Bourdaloue y fit ses débuts en 1669 et y prononça l'oraison funèbre du Grand Condé en 1687. Bossuet et Fléchier y prêchèrent également. Dans la chapelle primitive avait été baptisée en 1626 Marie de Rabutin-Chantal, future Mme de Sévigné.
Structure actuelle
Le lycée accueille sept classes de seconde, une 1ère et terminale L, une 1ère et terminale ES, cinq 1ères et six terminales S. Le proviseur actuel est Pierrette Floc'h, succédant à Alberto Munoz en 2011.
Il accueille également des classes préparatoires aux grandes écoles, à savoir deux classes de MPSI, une classe de PCSI, pour la première année, ainsi qu'une MP, une MP*, une PC, et une PC* pour la deuxième année. En 2014, l'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2013 :
Filière | Elèves admis dans une grande école1 |
Taux d'admission1 |
Taux moyen sur 5 ans |
Classement national |
Évolution sur un an |
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MP / MP* | 24 / 78 élèves | 31% | 24% | 12e sur 112 |
1 |
PC / PC* | 6 / 75 élèves | 8% | 10% | 28eex-æquo sur 112 |
5 |
Source : Classement 2014 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2013). Note 1: le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières scientifiques, c'est un panier de 10 à 16 écoles d'ingénieurs qui a été retenu par l'Etudiant selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST). |
Quelques anciens élèves
- Gérard Baste, chanteur et animateur TV
- Claude Allègre, géochimiste et homme politique,
- Mathieu Amalric, acteur et réalisateur,
- Gérard Rinaldi, acteur et chanteur,
- Jean-Charles Alphand (1817-1891), ingénieur des ponts et chaussées,
- Xavier Aubryet, écrivain,
- Honoré de Balzac (1799-1850), romancier,
- Maurice Berteaux, ministre de la guerre tué par un avion,
- Francis Blanche, acteur,
- Louis Auguste Blanqui, dit l'enfermé, républicain,
- Léon Blum, président du Conseil,
- Louis Bourdon, mathématicien,
- Jean Cassou, poète, résistant,
- Ernest Cauvin, homme politique,
- Maurice Cocagnac, dominicain,
- Fustel de Coulanges, historien,
- Victor Cousin, philosophe,
- Louis Delluc, réalisateur,
- Dante Desarthe, réalisateur,
- Pierre Dezarnaulds (1879-1975), politicien[6],
- Gustave Doré, peintre et illustrateur,
- Claude Érignac, préfet,
- Jean-Pierre Frimbois, journaliste
- Théophile Gautier, poète et romancier,
- Jacques Hadamard (1865-1963), mathématicien,
- François-Victor Hugo, troisième fils de Victor Hugo, traducteur de Shakespeare,
- Joseph Joffre, maréchal de France,
- Lionel Jospin, homme politique,
- Jean-Daniel Jurgensen, résistant, diplomate,
- Guy Lardreau, philosophe,
- Jules Lagneau, philosophe,
- Alexandre Ledru-Rollin, avocat, homme politique,
- Claude Lemaitre-Basset, homme politique,
- Pierre Leroux, inventeur du mot "socialisme",
- François Léotard, homme politique,
- Philippe Léotard, comédien,
- Auguste Maquet, écrivain, collaborateur d'Alexandre Dumas,
- Léon Moussinac, critique de cinéma, résistant, directeur de l'IDHEC,
- Pierre Messmer, homme politique,
- Maurice Meuleau, écrivain, historien, professeur et chargé de recherche au CNRS,
- Jules Michelet, écrivain,
- Robi Morder (1954-), juriste du travail et politiste, spécialiste des mouvements lycéen et étudiant,
- Gérard de Nerval, écrivain,
- F'Murrr (Richard Peyzaret), auteur de bande dessinée,
- Jean Richepin, de l'Académie française, poète et écrivain,
- Raymond Radiguet, écrivain,
- Jules Renard, écrivain,
- Adrien Barthélemy Louis Henri Rieunier, amiral député et ministre de la marine (1893),
- Pierre Rosenberg, critique d'art, directeur du Louvre, académicien,
- Jean Sablon (1906-1994), interprète de Mireille,
- Charles Augustin Sainte-Beuve, critique littéraire et écrivain,
- Nicolas Léonard Sadi Carnot, physicien,
- Léon Schwartzenberg, cancérologue,
- Auguste Vacquerie, poète, photographe et journaliste, beau-frère de Léopoldine Hugo,
- Félix de Vandenesse, maître des requêtes de Louis XVIII,
- Adrien Berbrugger, archéologue,
- Manuel Valls, homme politique.
- Arthur H, Chanteur.
Quelques anciens professeurs
- Auguste Angellier (1848-1911), angliciste, critique littéraire,
- Jean Bayet (1882-1969), latiniste, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
- Louis Benaerts (1868-1941), historien,
- Elie Bloncourt (1896-1978), résistant, député, membre de la haute cour,
- Jean-Louis Burnouf (1775-1844), latiniste, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
- Félicien Challaye,
- Eugène Charles Catalan (1814-1894), mathématicien,
- Eugène Chevreul (1786-1889), chimiste,
- Paul Couderc (1899-1981), astronome,
- François Fabié (1846-1928), poète aveyronnais,
- Louis-Benjamin Francœur (1773-1849), mathématicien, membre de l'académie des sciences,
- Louis Gallouédec (1864-1937), inspecteur général, président du conseil général du Loiret,
- Pierre George (1909-2006), géographe, membre de l'Académie des sciences morales et politiques,
- Alexandre Langlois (1788-1854), indianiste, traducteur du rig-veda, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
- Gustave Lanson (1857-1934), critique et historien de la littérature,
- Théodore Lefebvre (1889-1943), géographe, résistant, décapité à la prison de Wolfenbüttel,
- Édouard Lucas (1842-1891), mathématicien,
- Robert Mandrou (1921-1984) historien, professeur à l' E.H.E.S.S. et à l' université de Paris X.
- Gustave Rivet (1848-1936), parlementaire et poète dauphinois,
- Eugène Rouché (1832-1910), mathématicien,
- Amédée Thalamas (1867-1953 ), géographe, député de Seine-et-Oise.
- Redith Geismar (), Epouse Alain Geismar 1968
Notes et références
- Lycée Charlemagne, « Lycée Charlemagne - Informations pratiques », Lycée Charlemagne (consulté le )
- Histoire du Lycée Charlemagne sur le site des Journées du patrimoine
- L'église de Paris pendant la révolution française.
- Site de la bbf
- Félix Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris
- « Pierre Dezarnaulds », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
Articles connexes
- Église Saint-Paul-Saint-Louis
- François d'Aix de La Chaise, jésuite et confesseur de Louis XIV
- Marc-Antoine Charpentier, qui y résida en tant que maître de musique de l'église Saint-Louis.
Liens externes
- Site officiel du lycée Charlemagne, [Histoire du lycée Charlemagne], Toutes les informations sur le lycée Charlemagne de Paris.