Cet article recense les élections qui se sont tenues dans le monde en 2014. Il inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums au niveau national.
À la suite du coup d'État militaire de 2013 en Égypte à l'encontre d'un gouvernement islamo-conservateur, un référendum est organisé en janvier pour approuver des réformes constitutionnelles souhaitées par l'armée, suivi d'une élection présidentielle au mois de mai. Boycottée par une large partie de la population, celle-ci est remportée par Abdel Fattah al-Sissi. En Libye, les citoyens votent également deux fois en 2014. L'élection d'une assemblée constituante en février doit fixer les nouvelles institutions du pays, à la suite de la guerre civile de 2011 et de la mort du dictateur Mouammar Kadhafi. S'ensuivent des élections législatives en juin, alors que vient d'éclater une nouvelle guerre civile. Le pays est scindé entre des gouvernements rivaux. En Thaïlande, les élections législatives de février sont fortement perturbées par des manifestations contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra. Le scrutin est donc rétroactivement annulé. Au mois de mai, un coup d'État renverse le gouvernement. La Syrie au mois de juin vote alors que le pays est en guerre civile ; le président Bachar el-Assad est réélu en l'absence de toute réelle candidature d'opposition.
L'Inde vote du mois d'avril au mois de mai, son électorat de 814 millions de personnes étant le plus grand de l'histoire de l'humanité. Le pays connaît une alternance politique avec la défaite du parti Congrès national indien (laïc, centre-gauche), et la victoire des nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party. Narendra Modi devient premier ministre. Au Brésil à l'inverse, le gouvernement sortant, coalition menée par le Parti des travailleurs, est reconduit par les élections législatives et présidentielle du mois d'octobre. Dilma Rousseff demeure présidente de la République. Au Japon de même, le gouvernement sortant est reconduit en décembre : Shinzō Abe (droite) demeure premier ministre.
Les Fidji, en septembre, organisent leurs premières élections législatives depuis 2006, après huit ans de dictature. Le parti Fidji d'abord, fondé par l'auteur du coup d'État de 2006, Frank Bainimarama, obtient la majorité au Parlement. Les résultats sont validés par les observateurs internationaux. En novembre, les Tonga connaissent l'alternance avec la victoire du mouvement pro-démocrate ; ʻAkilisi Pohiva, dirigeant historique du mouvement pour la démocratie, devient premier ministre.
En mars, la république autonome de Crimée organise un référendum pour déclarer sécession du territoire ukrainien et rejoindre la fédération de Russie. Largement approuvé d'après les résultats officiels, le référendum est considéré comme illicite par les autorités ukrainiennes et par l'essentiel de la communauté internationale. Le , la Crimée est formellement intégrée à la Russie. En septembre, l'Écosse organise un référendum visant à obtenir sa pleine indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. Mis en place avec l'accord des autorités britanniques, ce scrutin aboutit à une victoire des unionistes (anti-indépendantistes).
Législatives (tenues, puis rétroactivement annulées)
Anticipées en raison d'un mouvement de protestation depuis fin 2013. Les élections sont fortement perturbées ; des manifestants bloquent l'accès à de nombreux bureaux de vote.
Le , la Cour constitutionnelle annule les élections, principalement au motif qu'elles n'ont pas pu se tenir dans toutes les circonscriptions[3]. De nouvelles élections sont prévues pour juillet[4]. Le coup d'État du entraine le report d'un nouveau scrutin d'au moins un an.
La droite est victorieuse, elle remporte 22 des plus grandes villes de France, 10 de plus qu'en 2008. La gauche passe de 29 à 19. Cette défaite entraîne la démission du gouvernement Ayrault II.
2e tour. Au vu de sondages défavorables, Johnny Araya Monge, le candidat du PLN (droite, parti au pouvoir), annonce entre les deux tours qu'il ne brigue plus la présidence, bien qu'il ne puisse pas légalement se retirer de l'élection[9].
Les législatives étaient initialement prévues en , puis ont été repoussées en , en même temps que la présidentielle. Elles sont reportées quelques jours avant la date prévue au , puis au . 1er tour de la présidentielle.
Le PAIGC (socialiste) conserve la majorité absolue au parlement.
Législatives anticipées. Le président sortant Gjorge Ivanov a obtenu 52 % des voix lors du 1er tour de la présidentielle, mais un 2d tour est nécessaire à cause de la faible participation.
Aux législatives, l'ORMI-PDUN (centre droit) consolide sa majorité relative au parlement. Gjorge Ivanov, soutenu par la droite, est réélu président de la république.
La coalition de l'État de droit du premier ministre Nouri al-Maliki (chiites conservateurs) arrive de nouveau en tête, mais une alliance avec d'autres forces politiques est toujours nécessaire pour constituer une majorité.
Le parti populaire européen (conservateur) perd de nombreux sièges mais reste le premier parti de l'assemblée. Succès de diverses formations eurosceptiques.
Progression de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (nationaliste) en Flandre, qui conforte sa position de premier parti de la région et du pays. Le parti socialiste reste le premier parti francophone.
Première élection présidentielle au suffrage universel, au lieu d'un référendum. Dans un contexte de guerre civile depuis 2011, l'élection n'a pas lieu dans l'ensemble du pays.
Les élections devaient constitutionnellement se tenir le au plus tard, mais sont retardées en raison d'un litige sur le tracé des circonscriptions, porté devant les tribunaux[13].
Victoire des forces séculières sur les islamistes. Une partie du CGN, dominé par les islamistes, ne reconnaît pas ces résultats et proclame rester le parlement légitime du pays.
Premières élections depuis celles de 2006, qui avaient été suivies d'un coup d'État militaire.
Le parti Fidji d'abord remporte la majorité absolue des sièges. Frank Bainimarama, auteur du coup d'État en 2006, demeure Premier ministre, cette fois avec l'appui d'un Parlement élu.
Les Écossais votent à 55 % contre l'indépendance, et donc pour le maintien d'une Écosse autonome au sein du Royaume-Uni. Alex Salmond, premier ministre d'Écosse et auteur du référendum, annonce sa démission.
Lors des législatives, la coalition formée autour du Parti des travailleurs (gauche) reste majoritaire, malgré la création d'une nouvelle coalition autour du Parti socialiste brésilien. Dilma Rousseff (parti des travailleurs) est réélue présidente au 2d tour.
Majorité relative pour le GERB de l'ancien premier ministre Boïko Borissov (droite). Pour la première fois, 8 partis ou coalitions sont représentés à l'Assemblée nationale.
Victoire d'Evo Morales (MAS, gauche) dès le premier tour de la présidentielle, élu pour un troisième mandat. Le MAS conserve la majorité absolue dans les deux chambres du parlement.
Parlement sans majorité. Alternance. ʻAkilisi Pohiva (Démocrate) devient Premier ministre. Il est le premier roturier à être élu premier ministre par un Parlement majoritairement élu par le peuple.