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Mouvement des Gilets jaunes

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Mouvement des gilets jaunes
Description de cette image, également commentée ci-après
Manifestants autour d’un rond-point à Vesoul (Haute-Saône).
Informations
Date Depuis le
(évocation de la pétition dans la presse)
Localisation France
Belgique
Caractéristiques
Organisateurs Mouvement non structuré
Participants Pic à 287 710 personnes le (selon le ministère de l'Intérieur)
Pic à 106 300 personnes le (selon le ministère de l'Intérieur)
Revendications Baisse de la fiscalité sur les carburants automobiles et amélioration du pouvoir d'achat
Démission d'Emmanuel Macron
Zéro SDF
Smic à 1 300 € net
Pas de retraite en dessous de 1 200 €
Les causes des migrations forcées soient traitées
Salaire maximum fixé à 15 000 €
Des emplois soient créés pour les chômeurs
25 élèves par classe maximum
Retraites à 60 ans
Pas de prélèvement à la source
Interdiction de la GPA
Types de manifestations Manifestations, port de gilet de haute visibilité, blocages d'axes routiers
Bilan humain
Arrestations 780

Le mouvement des gilets jaunes — du nom des gilets de haute visibilité de couleur jaune portés par les manifestants — est un mouvement de protestation violent, non structuré, apparu à la fin de l’année 2018 en France, dans la plupart des départements. Il s'est étendu, dans de moindres proportions, en Belgique.

Au départ centrée sur la hausse des prix du carburant automobile (elle-même liée pour partie à l'augmentation de la taxe sur les produits pétroliers), la contestation s'élargit rapidement à d’autres revendications, portant sur le pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires, notamment rurales et périurbaines, ou encore la démission du président de la République française, Emmanuel Macron.

À la manière d'une jacquerie, cette mobilisation trouve son origine dans la diffusion sur les réseaux sociaux d’appels de citoyens à manifester. Présentée par les médias comme spontanée et apolitique, elle s'organise autour d'une première manifestation nationale le , puis de prolongements. À l'issue des protestations, on compte deux morts et des centaines de blessés ainsi que d'importants dégâts matériels. Des centaines de manifestants sont arrêtés.

Le mouvement suscite l’attention de la classe politique. Il est ouvertement soutenu par plusieurs dirigeants de partis politiques d’opposition (notamment Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez et Jean Lassalle).

Contexte

A posteriori, différents commentateurs des médias ou politiques identifient différents indicateurs caractérisant un contexte propice à l'expression d'un mécontentement populaire : prix des carburants et taxe carbone, sentiment de perte de pouvoir d'achat, défiance vis-à-vis de la classe politique et des corps intermédiaires, sentiment de délaissement de certains territoires.

Prix des carburants

Perspective historique

Prix de l'essence à la pompe en France (en euros constants 2017).

De l'analyse de l'évolution du prix à la pompe de l'essence depuis 1960, il ressort que le prix fin 2017 se situait à la moyenne des prix depuis 1960[a]. Concernant l'évolution des prix en salaire horaire courant, il était possible pour une heure de SMIC en 1973 d'acheter trois litres d'essence, contre six litres en 2018[4].

Le ressenti de la situation réelle est totalement différent, compte tenu de l'évolution sociologique de la mobilité routière. Le facteur de l'étalement urbain, qui incite les personnes habitant en zones périurbaines à prendre de plus en plus leurs voitures, a fortiori dans un couple où les deux travaillent et ont besoin chacun d'un véhicule, est probablement le plus déterminant pour expliquer cette différence entre relative stagnation du prix en euros constants et sensation de perte de pouvoir d'achat liée à la voiture[5].

Évolution récente

Entre et , le « prix à la pompe » des carburants a sensiblement augmenté : environ 23 % pour le gazole et 15 % pour l'essence[6]). Les 28 pays de l’Union européenne appliquaient tous, en , un taux de taxes supérieur à 52 % ; la France se situe dans la moyenne haute, mais à un taux légèrement inférieur à ceux des pays limitrophes, excepté l'Espagne et le Luxembourg[7].

Si l'augmentation du décidée par le gouvernement Philippe en lien avec la transition énergétique n'est que 7,6 centimes pour le gazole et de 3,9 centimes pour le super — soit une augmentation de 5 % pour le gazole et de 3 % pour le super[b] —, c'est cet aspect de taxe carbone que le ressentiment se cristallise[8],[9].

Transition énergétique et taxes

En 2012, le nouveau président de la République, François Hollande, annonce la mise en place de la politique de transition énergétique[c],[10],[d],[11]. Celle-ci est notamment déclinée dans la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique[12]. Pour modifier les comportements en matière d’émissions de CO2, une taxe proportionnelle au contenu en CO2 est instaurée en 2014 en France pour les combustibles fossiles, sous la forme d'une composante carbone dans les taxes intérieures de consommation d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). De 7  au départ, la valeur de la tonne de CO2 (tCO2) est portée progressivement à 30,5  en 2017, avec un objectif de 100  en 2030. Compte tenu des cours bas du pétrole et du gaz, cette hausse de la fiscalité est d’abord peu ressentie, mais une disposition de la loi de finances pour 2018 donne un coup d'accélérateur à l'augmentation de la taxe : le texte prévoit qu'elle soit multipliée par presque trois en 5 ans pour atteindre 86 €/tCO2 dès 2022, contre 65 /tCO2 initialement prévu dans la loi du [13]. Cette dernière décision concerne toutes les énergies fossiles, dont les carburants.

La hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) est adoptée à l'automne 2017 sur proposition du gouvernement d'Édouard Philippe. La majorité sénatoriale LR-UDI avait alerté sur le risque de grogne sociale. Ronan Dantec, sénateur Europe Écologie Les Verts avait déclaré : « Il nous faut gagner l’appui des territoires, car ce sont ceux qui habitent dans les zones périurbaines qui subiront le plus l’augmentation de la fiscalité, parce que condamnés à la mobilité thermique aujourd’hui. Si vous ne les aidez pas, cela ne marchera pas. »[14]

Prévision de l'évolution du montant de la TICPE[15],[16]
Année 2017 2018 2019 2020 2021 2022
TICPE Gazole-B7 (en €/l) 0,53 0,59 0,65 0,70 0,75 0,78
TICPE SP 95-E10 (en €/l) 0,63 0,66 0,69 0,71 0,73 0,76

Le Figaro du indique que « la taxe sur les hydrocarbures, qui constitue environ 60 % du prix du carburant, ne profite que partiellement à la transition énergétique » et que les hausses annoncées par le gouvernement « bénéficieront presque entièrement au budget général de l'État »[17].

Question de la perte de pouvoir d'achat

Le sentiment de perte de pouvoir d'achat est également une des raisons invoquées par de nombreux observateurs. Selon un sondage Ifop publié par Le Journal du dimanche le , 62 % des Français jugent qu'il faut « donner la priorité au pouvoir d'achat quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique » dans les prochaines années[18],[19].

L’édition 2018 du « Portrait social de la France » de l'Insee indique que le revenu disponible moyen par ménage — à savoir ce qui reste aux ménages une fois déduits impôts et cotisations — en euros constants est en 2016 inférieur de 1,2 % à son niveau de 2008, soit 440 euros annuels de moins. Selon l’étude, les réformes socio-fiscales engagées en sont la principale cause. La baisse de revenus concerne une grande partie de la classe moyenne (67 %), impactée par la hausse des cotisations sociales et des prélèvements sur les revenus du capital[e]. L'Insee indique que les ménages les plus aisés ont, eux, vu leur revenu disponible annuel diminuer de 5,1 %. Si les 5 % les plus modestes ont connu un gain de revenu disponible annuel de quelque 450 euros et les 5 % au-dessus de 890 euros du fait des réformes des prestations (revalorisation des minima sociaux, création de la prime d’activité, etc.), un tiers des ménages les plus modestes ont subi une baisse de revenus[20],[21],[22].

Parallèlement à cette vision sur la période 2008-2016, une vision à plus court terme sur les derniers mois fait apparaître un net ralentissement de la croissance économique et du pouvoir d'achat au premier semestre 2018. Selon le point de conjoncture de l'Insee d'octobre 2018, la consommation des ménages devrait toutefois s’accroître au second semestre sous l'effet de l'entrée en vigueur de mesures prises par le gouvernement, mais le sentiment de la population ne peut résulter que d'une réalité passée, d'où un ressentiment fort en la matière, particulièrement de ceux qui peuvent avoir été affectés par certaines taxes comme celles sur le tabac et l'alcool[23].

Défiance vis-à-vis de la classe politique et des corps intermédiaires

Emmanuel Macron le .

En 2014, un sondage Ipsos-Steria réalisé pour le journal Le Monde indique qu’une large majorité de Français estime que le régime démocratique est « le meilleur possible » (76 %) et qu'il s'agit du « moyen le plus efficace d'assurer le développement économique d'un pays » (80 %). Cependant, 63 % des sondés estiment que le système démocratique « fonctionne de moins en moins bien » et seuls 4 % se sentent de « plus en plus entendus »[24]. Dans ce contexte, le taux d'abstention aux élections augmente pour atteindre des niveaux records sous la Ve République[25],[26],[27].

En 2017, cette défiance se renforce et conduit à un mouvement de type « dégagisme ». L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République est suivie par la défaite des partis politiques traditionnels lors des élections législatives[28],[29]. Mais Emmanuel Macron perd rapidement en popularité et cristallise le mécontentement, paraissant éloigné du peuple de par ses déclarations et ses mesures économiques[30].

Parallèlement, les syndicats professionnels connaissent une érosion continue de leurs adhérents[31],[32].

C'est ainsi que, fin 2018, certains gilets jaunes ont la volonté de « renverser les élites », qu’elles soient politiques ou syndicales[33], en demandant par exemple la dissolution de l'Assemblée nationale[34]. Une partie d'entre eux aspire à la mise en place d’une démocratie illibérale — sur le modèle de celle mise en place par Viktor Orbán en Hongrie —, qui signifierait pour eux plus de pouvoir qu'avec une démocratie à la française[33]. Quelques individus radicalisés s'en prennent en outre physiquement à certains élus[35].

Sentiment de délaissement de certains territoires

Une enquête publiée en par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) sur le lien des Français à leur territoires met en avant un sentiment de délaissement par les pouvoirs publics de certaines franges de la population. Si près de neuf Français sur dix sont satisfaits de leur cadre de vie (en particulier lorsqu’on s’éloigne des zones à forte densité urbaine), trois personnes sur dix estiment vivre dans un territoire délaissé, un sentiment d’abandon qui est à la fois géographique et social[36]. Il est plus fort dans les territoires situés en dehors des grandes aires urbaines. Plus de la moitié (53 %) des Français qui se déclarent délaissés ne souhaitent pas déménager vers un territoire plus attractif pour des raisons économiques et sociales (difficulté à retrouver un emploi, perte du réseau relationnel, coût financier d’un déménagement, etc.). Trois personnes interrogées sur quatre privilégient la possibilité de réaliser leurs projets là où elles vivent[37],[38].

Chronologie en France

Origine et appel au mouvement

Contrairement aux manifestations antérieures liées au carburant qui étaient lancées et organisées par des organisations syndicales, cette manifestation a été lancée et s'est développée initialement exclusivement via le web au travers des médias sociaux (Facebook, Twitter, Youtube) ou de plateformes dédiées.

L'initiative des appels à la mobilisation revient à une automobiliste originaire de Seine-et-Marne, Priscilla Ludosky, 33 ans, qui lance en mai une pétition en ligne pour réclamer « une baisse des prix du carburant à la pompe » en ciblant en introduction la hausse de 7,6 centimes/litre pour le gazole et de 3,8 centimes/litre pour l'essence entrée en vigueur en janvier 2018 et l'importance des taxes rapportées au coût du produit. Une initiative qui passe quasiment inaperçue jusqu'en octobre où son texte connaît un franc succès avec la parution d'un article du Parisien à son sujet le 12 octobre 2018. La pétition recueille 225 000 signatures le 25 octobre[39] et dépasse le million fin novembre 2018.

Un groupe est créé sur Facebook, puis des groupes locaux apparaissent pour atteindre la centaine à la fin du mois d'octobre. C'est en particulier le cas d'un agriculteur qui, installé dans son tracteur, invite le président à venir dans sa ferme pour découvrir le quotidien difficile des agriculteurs, puis d'une Bretonne de 51 ans, Jacline Mouraud, qui publie une vidéo qui comptabilise en novembre plus de 6 000 000 de vues, ou d'un community manager de 53 ans et délégué de Debout la France, dont la vidéo compte plus de 4 000 000 de vues[40].

Sur un réseau social en ligne, un chauffeur routier francilien de 33 ans, Éric Drouet, lance un appel à bloquer le boulevard périphérique et les rues de Paris le . Cette idée est reprise par d'autres protagonistes prônant le blocage des routes dans divers départements français. Le Premier ministre Édouard Philippe, quelques jours avant l'opération, déclare à ce sujet[41] :

« Si quelqu'un dit ‘’je vais bloquer’’, il sait que, ce faisant, il prend un risque… »

Prémices et premières actions

Pourcentage de gilets jaunes rapporté à la population (selon une carte réalisée par le géographe Hervé Le Bras)[42]
  • de 1,8 % à 6,8 %
  • de 1 % à 1,8 %
  • de 0,3 % à 1 %
  • de 0,04 % à 0,3 %

Le , lors de la venue du président de la République dans la ville d'Albert, dans la Somme, à l'occasion des cérémonies de commémoration de l'armistice de 1918, quelques manifestants liés au mouvement des gilets jaunes tentent de rencontrer Emmanuel Macron, mais ils sont refoulés par la police assurant la sécurité du chef de l'État[43]. Les 10 et , quelques militants rattachés au mouvement décident de bloquer symboliquement un rond-point au Neubourg, dans le département de l'Eure[44]. Le  : le maire de Morbecque dans le département du Nord, fait apposer une immense affiche représentant un gilet jaune sur la façade de l'hôtel de ville, en signe de soutien au mouvement[45].

Lors d'un entretien diffusée ce même 14 novembre sur la chaîne de télévision française TF1, Emmanuel Macron déclare : « Ils ont le droit de manifester. Je veux comprendre. Je dis méfiance, il y a beaucoup de gens qui veulent récupérer ce mouvement. » Mais le président ne revient pas sur les décisions gouvernementales concernant l'augmentation de la taxation des carburants[46]. Dans le même temps, le gouvernement lance une nouvelle campagne de communication sur la lutte contre la pollution atmosphérique, inspirée des campagnes anti-tabac des années précédentes. Cette campagne débute quatre jours avant la journée de mouvement global de blocage des gilets jaunes. Questionné par l'AFP, un conseiller gouvernemental a confirmé que cette campagne a été volontairement lancée durant cette période[47].

Le , une « opération péage gratuit » est organisée dans la région de Pau, en plus d'une opération escargot sur la rocade qui s'est terminée par l'occupation de la barrière de péage de l'autoroute A64[48].

Semaine 1 ː du 17 au 23 novembre

Samedi 17 novembre 2018

Le , le mouvement commence très tôt à Paris, avec le blocage du périphérique dès h 30, après un rassemblement organisé à la Porte Maillot[49].

Au cours d'une manifestation non déclarée organisée au Pont-de-Beauvoisin en Savoie, une automobiliste, perturbée par plusieurs manifestants qui auraient frappé sa voiture alors qu'elle force le barrage, panique et accélère pour se dégager, heurtant mortellement une manifestante de 63 ans, Chantal Mazet, jeune retraitée[50]. Un piéton, renversé à Arras, dans le département du Pas-de-Calais, a été transporté à l'hôpital en urgence absolue et divers incidents ont entraîné seize blessés légers, selon le ministère de l'Intérieur[51]. Au cours des manifestations, des agressions ou actes homophobes, racistes et islamophobes sont recensées[52],[53],[54],[55],[56],[57].

En début d'après-midi, plusieurs dizaines de manifestants défilent sur l'avenue des Champs-Élysées, au niveau de la place Charles-de-Gaulle[58], puis ils se dirigent vers le palais de l'Élysée avant de se retrouver bloqués sur la place de la Concorde[59]. À Troyes dans l'Aube, un groupe estimé à deux cents personnes s'est introduit l'après-midi dans la cour et le hall de la préfecture et a été refoulé par les forces de l’ordre[60].

Le lendemain, le ministère de l'Intérieur communique ses chiffres pour la journée du 17[61] : un pic de 287 710 manifestants à 17 h dans toute la France[62], 2 034 manifestations (sites occupés), un mort, 409 personnes blessées, 117 interpellations ayant donné lieu à 73 gardes à vue. Des élus de droite comme de gauche dénoncent la sous évaluation volontaire des chiffres par le ministère de l'Intérieur[63].

Jours suivants

Deuxième jour de blocage sur la voie rapide urbaine de Chambéry, le 18 novembre.

Le 18 novembre, vers 10 h, des manifestants arborant des gilets jaunes se rendent en cortège de voitures au parking de Disneyland Paris dont ils organisent la gratuité[64]. Plusieurs blocages étaient encore en cours ce jour-là[65]. Selon une source policière, 46 000 personnes restent mobilisées[66].

D’après le ministère de l’Intérieur, 27 000 personnes manifestent le 19 novembre[67].

Le 20 novembre, une source policière indique que 10 500 personnes sont mobilisées[68]. Un couvre-feu est instauré du 20 au 24, de 21 h à h, dans quatorze villes de l'île de La Réunion[69].

Plus de 650 interpellations et près de 500 gardes à vue ont lieu le 21 novembre[70]. Emmanuel Macron annonce mobiliser l'armée à la suite de débordements survenus sur l'île de La Réunion[71]. Le ministère de l’Intérieur indique que la journée a compté 15 000 personnes gilets jaunes actifs[72].

Le 23 novembre, sur le parking d'un centre commercial à Angers, un gilet jaune portant une charge explosive autour du cou menace de se faire exploser si Emmanuel Macron ne reçoit pas le mouvement à l’Élysée. Le forcené se rend après six heures de négociations avec les forces de l'ordre[73],[74].

Le premier décembre, à Paris des émeutes ont lieu, impliquant des casseurs et des black blocs. Des médias et commentateurs font la confusion entre anarchie et anomie (chaos).

Semaine 2 ː du 24 novembre au 1er décembre

Samedi 24 novembre 2018

Dès la fin de la journée de mobilisation du 17 novembre, des appels à manifester à Paris sont publiés sur les réseaux sociaux. Un rassemblement sur l’avenue des Champs-Élysées ou à la place de la Concorde est envisagé, mais le gouvernement s'y oppose et propose le Champ-de-Mars, ce qui suscite des critiques de figures des gilets jaunes et de personnalités politiques[75],[76]. Les Gilets jaunes apparaissent divisés sur la stratégie à adopter, certains souhaitant se rendre massivement à Paris tandis que d’autres veulent continuer à bloquer le reste du pays[77],[78].

Le 24 novembre, de nombreux barrages policiers sont installés à Paris. Mais face à l’importance de la foule, les forces de l’ordre laissent les gilets jaunes pénétrer sur l’avenue des Champs-Élysées, où des barricades sont dressées. À plusieurs endroits, les manifestants sont dispersés au moyen de gaz lacrymogènes et canons à eau[79],[80]. Des incidents font 24 blessés, dont cinq issus des forces de l'ordre, et conduisent à 101 arrestations[79],[81]. Une polémique intervient concernant l'origine des violences : le gouvernement accuse l'ultra-droite[82] mais les violences semblent en réalité impulsées par des groupes d'extrême gauche, rejoints par des manifestants non organisés d'origines diverses, ce que confirmeront les sources policières à la suite des 101 interpellations[83],[84].

À 17 heures, le ministère de l’Intérieur fournit les chiffres de 106 301 manifestants, dont 8 000 à Paris (5 000 sur les Champs-Élysées)[85]. Comme la semaine précédente, les chiffres du ministère sont contestés par des médias et opposants au gouvernement[86].

Jours suivants

Les jours suivants, plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont lieu à Calais[87],[88].

Samedi 1er décembre 2018

D'après l’Intérieur : 36 500 manifestants à 16 h dans toute la France et 5500 à Paris, avec incidents : 6 policiers blessées, 146 interpellations.

Les "gilets jaunes" appellent à la violence dans Paris, de nombreux incendies sont à déclarer dans les rues aux alentours de la Place de l'Etoile.

Perception du mouvement

Objectifs poursuivis

Le mouvement n'étant ni structuré, ni centralisé, des revendications diverses sont évoquées. Selon des manifestants, les revendications ne concernent pas uniquement le prix des carburants, mais aussi le prix des péages, du contrôle technique des véhicules, des mesures défavorables aux automobilistes, et parfois la CSG, les retraites, l'éducation et la dangerosité des onze vaccins obligatoires[89],[90]. Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, « le mouvement des Gilets jaunes est la cristallisation d'un mécontentement massif des Français sur le pouvoir d'achat, dont le révélateur est le carburant »[89].

Profil des manifestants

Panneau revendicatif posé le , à Belfort.

Sociologiquement, les manifestants sont principalement issus des villes périphériques et de la ruralité, et représentent les classes moyennes, ouvriers, petits salariés, indépendants et retraités, se sentant méprisés par des élites urbaines qu'ils estiment déconnectées des territoires[91][source insuffisante].

Sa spontanéité, l'absence d'encadrement partisan, de structure et de revendications claires ont fait que le mouvement, en grande partie provincial et rural, a été analysé comme une jacquerie numérique, c'est-à-dire un mouvement de colère populaire dû à une fiscalité jugée injuste ou mal répartie[92],[93],[94].

Le démographe Hervé Le Bras, en cartographiant ce mouvement, fait apparaître une forte mobilisation dans la « diagonale du vide », qui va de la Meuse aux Landes[95]. En revanche, le mouvement rencontre un faible écho dans des territoires urbains comme la Seine-Saint-Denis[96].

Pour Vincent Tiberj, professeur à l’IEP de Bordeaux, les gilets jaunes « incarnent ce que le sociologue Olivier Schwartz appelle les « petits moyens » : ils travaillent, paient des impôts et gagnent trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre »[97].

Die Welt indique que le mouvement constitue « le symptôme d’une rupture entre la classe dirigeante et des citoyens dont elle est toujours plus éloignée »[98]. La Süddeutsche Zeitung y voit « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes »[98].

Figures émergentes

Non structuré, le mouvement des gilets jaunes n’a pas de représentant désigné[99].

Jacline Mouraud, mère de famille de 51 ans, est une des principales personnes à l'origine du mouvement, en tout cas la plus médiatisée. Sa vidéo à l’adresse d’Emmanuel Macron et de sa politique fiscale ayant été vue plus de six millions de fois sur les réseaux sociaux[100]. À ce titre, elle est invitée par plusieurs chaînes de radio et télévision[101],[102],[103],[104]. Ses prises de position ne font pas toujours l'unanimité[101],[105]. Le , au lendemain de la mort d'une manifestante, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner déclare : « Cette dame devient une star médiatique […] J'aimerais que Jacline, qui a appelé à se mobiliser et à désorganiser le pays au quotidien, assume ses responsabilités. »[106]

Éric Drouet, chauffeur routier de 33 ans, est l’auteur sur Facebook de l’appel « Acte II : toute la France à Paris » en vue de la manifestation du [107]. Benjamin Cauchy, cadre commercial en assurances, et Christophe Chalençon, forgeron, sont considérés par les médias comme étant d’autres porte-paroles du mouvement[107],[108].

Le , un groupe de huit personnes issues de différentes régions où le mouvement est actif s'autoproclament « porte-paroles » afin de servir d'interlocuteur avec le gouvernement[109]. Deux d'entre eux, Éric Drouet et Priscillia Ludosky, sont reçus le lendemain par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy ; peu satisfaits par cette rencontre, ils appellent à poursuivre la mobilisation[110]. Alors que de nombreux gilets jaunes s'inquiètent du risque de récupération politique et d’un manque de représentativité de ces « porte-paroles », Éric Drouet déclare qu'« aucune délégation n'a encore le rôle de représenter les gilets jaunes »[111]. Le , les huit représentants sont conviés pour une rencontre avec Édouard Philippe, mais seul un d’entre eux s’entretient avec le Premier ministre à Matignon ; la délégation des porte-paroles est alors considérée comme dissoute[112].

Utilisation du gilet jaune

À l'image du mouvement des Bonnets rouges, qui fut le signe de ralliement des opposants aux portiques écotaxe en 2013, le gilet de haute visibilité — dit « gilet jaune » — est utilisé comme symbole. Ce gilet, obligatoire en France dans tous les véhicules (y compris dans les véhicules à deux ou trois roues à moteur ou quadricycles à moteur non carrossés)[113], est dans ce cas placé au dessus du tableau de bord ou sur la plage arrière afin d'être visible de l'extérieur du véhicule.

Parallèle avec le passé

Ce mouvement contre l'augmentation des taxes et des impôts peut évoquer le poujadisme des années 1950, qui mobilisait les classes moyennes et s'articulait autour d'une révolte fiscale. Cependant, selon Alexis Spire, sociologue au CNRS, le mouvement se distingue du poujadisme : « Les gilets jaunes n’appellent pas à attaquer les dépôts de carburant pour faire le plein gratuitement. C’est plutôt le constat que l’argent public est mal utilisé. Que l’argent ne va pas là où il devrait aller : dans le maintien de la petite gare, du centre de Trésor public, du bureau de poste, de la gendarmerie »[97].

Popularité du mouvement

Sondages

Dès ses débuts, le mouvement est largement soutenu par la population, en particulier par les catégories populaires et les habitants des communes rurales et petites agglomérations[114],[115]. Une majorité de sondés appellent le gouvernement à abandonner son projet de hausse de taxes sur les carburants, qui ne sont pas perçues comme ayant pour finalité la transition énergétique[114],[116],[117].

Une enquête Odoxa conduite les 21 et 22 novembre fait état d'une bonne image des gilets jaunes, malgré les débordements dont les médias se font l’écho[118]. Ils sont ainsi considérés comme « populaires » (81 %), engagés dans une « lutte pour l'intérêt général » (78 %), « courageux » (77 %) et « non-violents » (62 %)[118]. Les sympathisants du parti présidentiel, La République en marche, ne rejettent pas massivement le mouvement et apparaissent divisés[116].

Alors que le gouvernement mise sur un essoufflement de la contestation, l'adhésion de la population au mouvement se renforce au fil du temps, 84 % des sondés jugeant le mouvement justifié au selon l’institut Odoxa[116].

Tableau récapitulatif des positions vis-à-vis du mouvement
Question Avant le 17 nov. 17-23 nov. 24-30 nov.
Trouve le mouvement justifié (Odoxa) 78 %[119] ; 74 %[120] 77 %[121] 84 %[116]
Se reconnaît dans les revendications (BVA) - 72 %[122] -
Soutien/sympathie à l'égard de la mobilisation (Elabe) 73 %[123] 70 %[124] 75 %[117]
Soutien/sympathie à l'égard du mouvement (Ifop) 71 %[125] ; 69 %[126] 66 %[127] 71 %[128]
Soutien au mouvement (OpinionWay) 65 %[129] 64 %[130] 66 %[131]
Approuve le mouvement (BVA) 65 %[132] - -
Souhaite la poursuite du mouvement (BVA) - 59 %[122] -
Souhaite la poursuite du mouvement (Elabe) - - 69 %[117]
Souhaite la poursuite du mouvement (Odoxa) - 66 %[121] -
Se reconnait dans le mode d'action (BVA) - 46 %[122] -
L’exécutif doit annuler les hausses de taxes (Odoxa) - 82 %[121] 79 %[116]

Couverture médiatique

En France

De nombreux quotidiens régionaux évoquent le mouvement au travers de leur une, et cela, dès le 15 novembre, afin de signaler à leurs lecteurs les principaux lieux de blocages prévus le surlendemain.

Valeurs actuelles du 15 novembre 2018 publie une couverture présentant la Marianne du tableau d'Eugène Delacroix La Liberté guidant le peuple (symbole de la République mais aussi de la révolution de 1830) revêtue d'un gilet jaune, avec un slogan barrant le bas de la page de couverture : « Ras le bol fiscal ǃ »[133]. Marianne publie le même jour une couverture présentant un rassemblement de personnes portant un gilet jaune avec la mention « Ce peuple qui pue le diesel », et présente le mouvement dans ses pages intérieures[134].

À l'étranger

Aux États-Unis, CNN évoque les manifestations du 17 novembre en France en insistant sur le nombre de victimes et sur les critiques visant Emmanuel Macron[135],[136]. Le président Donald Trump évoque les manifestations dans un tweet, les qualifiant de « grandes et violentes » et s'en servant pour maintenir la pression commerciale exercée sur Emmanuel Macron et l’Union européenne[137].

En Allemagne, Die Welt et la Süddeutsche Zeitung évoquent la rupture entre les classes moyennes et la classe dirigeante[98].

En Italie, le Corriere della Sera affirme que les Français ne sont pas insensibles à la question écologique et que la protestation vise notamment Emmanuel Macron, « perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune »[98].

Au Royaume-Uni, The Times précise dans un article que le gouvernement français a été pris de court par le mécontentement qui a circulé sur les réseaux sociaux contre la gestion du président de la République[138]. The Guardian présente le mouvement des yellow vests en tant qu'organisation non officielle et sans leader[139].

Réactions vis-à-vis du mouvement

Le gouvernement français a lancé le une nouvelle campagne de communication sur la lutte contre la pollution atmosphérique, inspirée des campagnes anti-tabac des années précédentes. Cette campagne débute quatre jours avant la journée de mouvement global de blocage des gilets jaunes. Questionné par l'AFP, un conseiller gouvernemental confirme que cette campagne a été volontairement lancée durant cette période[47].

Le professeur de philosophie Éric Deschavanne considère qu'au-delà de cette décision politique d'augmenter le prix des carburants pour contribuer à la transition énergétique, il est important de savoir si le gouvernement français va réussir à maîtriser le mécontentement qu'elle entraîne, compte tenu du risque de récupération populiste de ce mouvement spontané[140].

Le Corriere della Sera estime que le mécontentement a « des causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique des Français »[98].

Classe politique

Selon plusieurs enquêtes journalistiques, les protagonistes de ce mouvement ne sont pas affiliés à des syndicats ou des partis politiques[141].

En France, l'automobiliste possède un certain « poids électoral », qui est revendiqué par des mouvements associatifs[142].

Mais rapidement, le mouvement est soutenu par des dirigeants de partis politiques comme Marine Le Pen (Rassemblement national), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Wauquiez (Les Républicains)[143],[144],[145]. Libération évoque une tentative de récupération politique du mouvement par des partis politiques, tout en admettant que l'initiative est partie de « l'Internet vrai » et non de la « fachosphère »[146].

Ce mouvement divise les partis de l'ensemble de la classe politique, notamment à gauche. Si certains d'entre eux apportent leur soutien au mouvement (ou du moins leur « compréhension »), la plupart ne cautionnent pas le blocage des routes[147].

En réaction à ce mouvement, la députée européenne d'Europe Écologie Les Verts Karima Delli, présidente de la commission transports du Parlement européen, déclare[148] : « Troquerez-vous vos gilets jaunes pour des bikinis roses, quand vous ferez une manif pour dénoncer la taxation du kérosène ou du fioul utilisé par les bateaux ? » et dénonce dans une tribune l'attitude des constructeurs automobiles qui, selon elle, « ont continué d'arnaquer les automobilistes, en [leur] vendant […] des SUV ultra-polluants… »

Lors d'une interview accordée au Parisien, Bernard Tapie critique le fossé qui va en s'accroissant entre les Français et le pouvoir. Selon lui, les responsables de cette situation sont les dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’État et qui ne tiendraient pas suffisamment compte de l'opinion publique. Il critique également les tentatives de récupération de certains mouvements politiques[149].

Le , le député non-inscrit Jean Lassalle porte un gilet jaune à l'Assemblée nationale, en soutien au mouvement, entraînant une suspension de la séance[150]. Celui-ci subit alors une retenue de 1 500  sur ses indemnités parlementaires[151]. Jean-Hugues Ratenon, élu FI pour La Réunion, brandit cinq jours plus tard un gilet jaune à la tribune, le présentant comme « le drapeau 974 de la résistance » ; sa prise de parole est arrêtée par une suspension de séance[152],[153].

Lors de L'Émission politique du sur France 2, Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire sous la présidence Macron, déclare : « Les gens savent que le kérosène des avions n'est pas taxé, que le fioul lourd des cargos n'est pas taxé. Pas besoin d'être un gilet jaune pour s'en indigner. »[154].

Syndicats professionnels

Les principaux syndicats professionnels de salariés refusent de s'associer directement au mouvement. Selon Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le , sur France Info : « Ces blocages, tout le monde a compris qu’ils sont récupérés politiquement par l’extrême droite. »[155]. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ne s’associe pas au mouvement du pour éviter toute récupération politique[156]. Il est cependant relevé des initiatives locales de la part de responsables de la CGT en contradiction avec les directives confédérales, comme celle de Jean-Claude Zaparty, secrétaire départemental de la CGT des Pyrénées-Orientales, qui déclare aux journalistes de L'Indépendant : « Nous, on veut bien être « récupérés » par les gilets jaunes ! »[157].

Le 20 novembre 2018, FO Transport appelle « en solidarité avec le mouvement citoyen gilets jaunes, […] tous [ses] militants, adhérents et sympathisants à participer et organiser toutes actions visant à revendiquer l'augmentation du pouvoir d'achat »[158]. La veille, plusieurs syndicats, dont le FNTR, ont appelé le gouvernement « à prendre ses responsabilités » soit en entamant un processus de négociation avec les gilets jaunes, soit en faisant respecter la liberté de circulation des opérateurs économiques. Ils ajoutent qu'ils interviendront pour préserver les intérêts des transporteurs et la sécurité de leurs personnels si le gouvernement n'agit pas[159].

Le 21 novembre 2018, la CGT Douanes annonce le dépôt d'une plainte contre les gilets jaunes de Flixecourt pour injure, diffamation et incitation à la haine raciale après plusieurs incidents[160].

Célébrités médiatiques

Alors que le monde culturel se montre plutôt réticent à soutenir le mouvement, plusieurs personnalités expriment leur soutien aux gilets jaunes[161]. C’est notamment le cas de l’ancienne actrice Brigitte Bardot, de l'humoriste Patrick Sébastien, des comédiens Franck Dubosc et Arnaud Ducret, des chanteurs Michel Polnareff et Pierre Perret ou encore des rappeurs Jul et Kaaris[162],[163],[164].

Quant à Cyril Hanouna, il leur offre une tribune dans son émission Touche pas à mon poste, s'attirant les foudres de l'éxécutif[165].

Associations

Au sujet de l'application de la taxe carbone, des ONG écologistes déplorent l’incohérence du gouvernement. Selon ces organisations[166], « la juste mesure entre l’accélération de la transition écologique et l’impératif de justice sociale reste à trouver. »

Opposants

Parallèlement à l'appel au mouvement sur un réseau social en ligne, les opposants se mobilisent également sur ce même réseau, dans un contre-mouvement initié par un partisan de La République en marche et massivement partagé sur les réseaux sociaux sur le web, avec plus de 40 000 tweets le , soit dix fois plus que celui des gilets jaunes à la même date[167].

Les associations bretonnes Vélo utile et Agir pour le climat 22 désirant se faire entendre, pour marquer leur désapprobation face au mouvement des gilets jaunes, reprennent le slogan « Essence trop chère ? Changez de pompe ! », lancé plusieurs mois avant par l'association rennaise Rayons d'Action, afin de promouvoir, de façon humoristique, l'usage de la bicyclette en ville[168],[169].

Le 17 novembre 2018, une contre-manifestation de cyclistes, organisée par ces associations aura lieu le même jour dans les rues de Saint-Brieuc, préfecture du département des Côtes-d'Armor[170]. Des manifestations similaires, à l'appel d'autres associations de cyclistes locales, sont notamment prévues, ce même jour, dans les communes de Lons-le-Saunier (Jura), Tours (Indre-et-Loire) et Nantes (Loire-Atlantique)[171].

Revendications liées au prix des carburants

Évolution du prix des carburants

La protestation débute à la fin du mois d'octobre 2018 avec une pétition en ligne. Ses auteurs s'insurgent alors contre une hausse jugée excessive des prix des carburants à la pompe sur douze mois, et affirment que cette hausse est due à l'augmentation des taxes[172].

Selon l’Union française des industries pétrolières, le prix du litre de sans plomb 95 (SP95-E10) et de gazole a augmenté de respectivement 14 % et de 22 % entre et . D'après elle, cette hausse est aux deux tiers imputable à l'augmentation du cours mondial du pétrole et à un tiers à l'augmentation fiscale[173],[174].

Évolution des taxes

Les taxes perçues sur la vente de carburant sont :

  • la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), calculée en proportion des volumes vendus. Son montant est donc indépendant du prix du pétrole. La TICPE inclut depuis 2014 une composante carbone, dont le montant augmente chaque année et dont l'objectif est d'envoyer un signal-prix pour faire baisser progressivement la consommation d'énergies fossiles. La TICPE du gazole augmente également chaque année dans le but de rapprocher sa fiscalité de celle de l'essence ;
  • la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), calculée sur la somme du prix hors taxes et du montant de la TICPE. Son taux est stable à 20 % depuis 2014, après avoir été à 19,6 % entre 2000 et 2014.

Les protestataires reprochent au second gouvernement d’Édouard Philippe de ne pas infléchir la trajectoire d'augmentation de la taxe carbone prévue dans le projet de loi de finances 2018 pour la période 2018-2022[175], afin d'amoindrir l'effet de la forte augmentation du prix du pétrole.

La semaine précédant le 17 novembre, le prix de l'essence sans plomb a baissé de 0,05 /L et le prix du diesel a baissé de 0,03 /L, en raison des fluctuations du prix du baril de Brent[176].

Ce mouvement protestataire à l'égard du prix des carburants concerne essentiellement des particuliers, car un certain nombre de professions et d'activités bénéficient d'exonérations partielles ou totales de la TICPE[177].

La hausse du prix des carburants hors taxe tend à accroître les recettes de la TVA perçue sur ce produit, alors que les recettes de la TICPE sont déjà incluses dans ce prix.

Réponses de l'exécutif

Le Premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy.

Face à la montée en puissance du mouvement dans les médias, le Premier ministre, Édouard Philippe, réaffirme, le , qu'il ne reviendra pas sur la hausse prévue des taxes sur les carburants, mais annonce trois mesures en faveur des ménages les plus modestes et des gros rouleurs[178]. Ces mesures sont précisées le même jour par le ministre de la Transition énergétique et solidaire, François de Rugy[179] :

  • la prime à la conversion, jusqu'alors d'un montant de 1 000  pour les ménages imposables et 2 000  pour les ménages non imposables, doit passer à 4 000  pour les 20 % de Français les plus modestes, ainsi que pour les ménages non-imposables qui habitent à une distance supérieure à 30 km de leur lieu de travail (qu'ils soient salariés ou indépendants). Édouard Philippe affirme que la mesure permettra « d'acheter un véhicule neuf ou d’occasion »[180]. La prime passerait également de 2 500  à 5 000  dans le cas de l'acquisition d'une voiture hybride[181] ;
  • le chèque énergie, qui s'est substitué en 2018 aux tarifs sociaux de l'énergie, ciblait la première année de son entrée en vigueur quatre millions de ménages aux revenus modestes pour payer des factures pour tout type d'énergie ou pour financer des travaux de rénovation énergétique[182]. D'un montant de 150  par foyer en 2018, il devra passer comme prévu à 200  en 2019, mais devrait bénéficier à 2,2 millions de personnes supplémentaires[183] ;
  • le système d’indemnités kilométriques serait élargi aux gros rouleurs, à partir de soixante kilomètres par jour, pour les petites cylindrées (4 CV), « qui consomment peu ou ne polluent pas ». Ces aides au transport seraient défiscalisées et exonérées de cotisations sociales patronales, de même que celles au covoiturage. L’État laisserait ces aides à la charge des collectivités et des entreprises.

La presse internationale se montre critique à l'égard de la réaction de l'exécutif, qui campe sur ses positions[98]. En particulier, Die Welt considère que le gouvernement « a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent »[98].

Emmanuel Macron s'exprime le , lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Il annonce plusieurs mesures s'inscrivant dans le cadre de la transition énergétique et ne fait pas de concession aux gilets jaunes en matière de taxes[184].

Le , face à la poursuite du mouvement et alors que l'exécutif avait précédemment exprimé son refus d'entamer toute négociation, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, reçoit deux représentants deux gilets jaunes ; à l'issue de la réunion, ces derniers ne se montrent pas convaincus et le ministre indique que les revendications exprimées « vont très au-delà des questions de la transition écologique »[185],[186]. Édouard Philippe convie huit des porte-paroles autoproclamés le , mais seuls deux d’entre eux se rendent à Matignon, dont un qui refuse l’entretien en raison de l’opposition du Premier ministre à la retransmission de la rencontre sur les réseaux sociaux[187],[188].

Autres revendications

Des manifestants appellent à la démission du président Emmanuel Macron[189],[190],[191],[192].

Le , la délégation auto-proclamée des gilets jaunes communique une liste comportant une quarantaine de revendications. Outre des réclamations dans le domaine des transports (fin des hausses des taxes sur le carburant automobile, mise en place d'une taxe sur le fuel maritime et le kérosène), cette liste comprend des demandes en matière sociale (augmentation du SMIC à 1 300 euros, retour à l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, abandon de l'impôt retenu à la source), sociétale ou encore institutionnelle[193],[194].

Conséquences

Bilan humain

Deux personnes meurent dans le cadre des manifestations :

Par ailleurs, plusieurs automobilistes ont forcé des barrages, renversant des manifestants ou des membres des forces de l'ordre[200],[201],[202]. Au , un total de quelque sept cents personnes sont blessées[203].

Bilan économique

Selon le PDG de Vinci Autoroutes, les dégâts en France s’élèvent à plusieurs millions d’euros au [204]. Dans le département du Nord, le président du conseil départemental, Jean-René Lecerf, annonce un demi-million d'euros de dégâts à la suite d’enrobés fondus sur les chaussées[205].

Le , lors du rassemblement sur l'avenue des Champs-Élysées, plusieurs enseignes, restaurants et automobiles sont la cible de violences. Du mobilier urbain est également dégradé et des barricades sont dressées[206]. Le préjudice est estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros (plus d'un million d'euros pour la boutique Dior)[207],[208].

Aspects politiques

Lors du mouvement, les sondages indiquent une baisse à des niveaux records de la cote de popularité du président de la République, Emmanuel Macron, et du Premier ministre, Édouard Philippe[209],[210]. Les médias relient ce phénomène aux gilets jaunes, majoritairement soutenus par l'opinion[211],[118].

Extension de la manifestation aux pays voisins

Au sein de l'Union européenne, le diesel a augmenté en moyenne de 12,7 % entre le 1er janvier et le 22 octobre 2018. Plus particulièrement, il a augumenté de 14,4 % en Belgique et de 16,5 % en Allemagne[212].

Allemagne

Le , quelque 160 personnes forment une chaîne sur le pont de l'amitié, à la frontière franco-allemande[213]. Des manifestations de gilets jaunes (allemand : gelbe Westen) ont également lieu à Nuremberg, Munich, Stuttgart et à Berlin[214].

Belgique

Un gilet jaune sur un toit à Mouscron, Belgique.

Le , à la veille du premier jour de mobilisation des gilets jaunes français, des automobilistes belges décident de lancer le mouvement dans leur pays en bloquant l'accès à quelques sites de stockage d'essence, principalement en Wallonie, mais sans bloquer les routes principales[215].

La mobilisation se poursuit la semaine suivante[216]. Le , des blocages ont encore lieu sur les routes de Belgique, notamment sur différents points de la frontière avec le Luxembourg[217],[218].

Bulgarie

En Bulgarie, le mouvement avait commencé plus tôt, mais rejoint le mouvement français : des Bulgares utilisent des gilets jaunes et bloquent des routes aux frontières avec la GrèceKulata (bg)) et avec la Turquie (Kapitan Andreevo et Lesovo (bg)). Les manifestants s'opposent à la hausse du carburant et demandent la démission du gouvernement[219],[220].

Manifestations similaires

En France

Le premier choc pétrolier (1973) fait passer le prix du baril de 3 à 10 dollars puis le deuxième choc pétrolier (1978) à 35 dollars. Le premier mouvement de protestation massif entraînant un blocage du pays ou de certains secteurs d'activités se produit alors en 1980, avec au départ une mobilisation du secteur de la pêche[221]. Au fur et à mesure des fluctuations du baril et donc des prix à la pompe apparaissent de nouvelles manifestations qui, au-delà de l'aspect du prix des carburants, traduisent souvent d'autres difficultés : 1995, 2000, 2004, 2008[222].

La France a connu d'autres manifestations spontanées similaires. Des « opérations escargot » ont été organisées dans les années 1970. En juillet 1992, un mouvement de ce genre est mis en place pour protester contre l'instauration du permis à points[223]. Le mouvement des gilets jaunes est parfois comparé à celui des Bonnets rouges, qui fut le signe de ralliement des opposants aux portiques écotaxe en 2013. Toutefois, selon Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote, cette comparaison est peu pertinente dans la mesure où le mouvement des Bonnets rouges « avait été pris en main par des vrais leaders, comme le maire de Carhaix, ou les grands patrons de Bretagne »[224].

Au Royaume-Uni

Notes et références

Notes

  1. En effet, en euros constants 2017, le prix de l'essence à la pompe, qui était de l'ordre d'1,60  en 1960, est descendu puis monté jusqu'à près d'1,80  en 1979-1980, puis redescendu avant de remonter assez régulièrement jusqu'au-dessus d'1,60  au début des années 2010, avant de redescendre jusque vers 1,40  en 2017[1],[2],[3].
  2. Sur la base de prix moyen de 1,45 €/l pour le gazole et de 1,53 €/l pour le super en .
  3. En , celui-ci s’engage à « changer des modes de prélèvement [pour] peser sur les choix, taxer moins le travail, plus les pollutions ou les atteintes à la nature, dissuader les mauvais comportements, encourager les innovations, stimuler les recherches, accélérer les mutations »
  4. Lors de la Conférence environnementale de 2012, le gouvernement décide d'établir une « feuille de route » sur le sujet. Pour cela, cinq tables rondes sont organisées avec pour thèmes la transition énergétique, la biodiversité, les risques sanitaires, la fiscalité écologique et la gouvernance environnementale
  5. Parmi cette catégorie, se trouve une part non négligeable de retraités assujettis au nouveau taux de la CSG sur leur pension.

Références

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  2. [1].
  3. Érosion monétaire.
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

Lien externe