Bob Menendez

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Bob Menendez
Illustration.
Portrait officiel de Bob Menendez (2022).
Fonctions
Sénateur des États-Unis
En fonction depuis le
(18 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection 7 novembre 2006
Réélection 6 novembre 2012
6 novembre 2018
Circonscription New Jersey
Législature 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e, 115e, 116e, 117e et 118e
Groupe politique Démocrate
Président de la Commission des affaires étrangères du Sénat des États-Unis

(1 an, 11 mois et 2 jours)
Législature 117e et 118e
Prédécesseur Jim Risch

(1 an, 11 mois et 2 jours)
Prédécesseur John Kerry
Successeur Bob Corker
Représentant des États-Unis

(13 ans et 13 jours)
Élection 3 novembre 1992
Réélection 8 novembre 1994
5 novembre 1996
3 novembre 1998
7 novembre 2000
5 novembre 2002
2 novembre 2004
Circonscription 13e district du New Jersey
Législature 103e, 104e, 105e, 106e, 107e, 108e et 109e
Prédécesseur Frank Joseph Guarini (en)
Successeur Albio Sires
Biographie
Nom de naissance Robert Menendez
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance New York (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Diplômé de Université Rutgers
Religion Catholicisme[1]

Signature de Bob Menendez

Robert Menendez, dit Bob Menendez, né le à New York, est un homme politique américain, membre du Parti démocrate et élu de la Chambre des représentants au Congrès des États-Unis entre 1993 et 2006.

Il a été choisi le par le nouvellement élu gouverneur du New Jersey, Jon Corzine, pour le remplacer comme sénateur fédéral de l'État et terminer son mandat (dans de nombreux États américains, le gouverneur pourvoit le siège d'un des deux sénateurs de l'État laissé vacant en cours de mandat). Il ainsi occupé le siège du jusqu'aux élections sénatoriales générales du où il fut élu.

Des poursuites criminelles sont engagées contre lui en septembre 2023, accusé d’avoir été soudoyés notamment par l’Égypte pour favoriser des exportations d’armements au Caire alors qu’il présidait la Commission des affaires étrangères du Sénat, ainsi que par plusieurs hommes d'affaires américains.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'immigrés cubains, Menendez est né à New York et a grandi dans le New Jersey.

Diplômé en droit, il devient avocat et une étoile montante du Parti démocrate dans le New Jersey.

De 1986 à 1992, il est maire de Union City.

De 1987 à 1993, il est également membre de la législature du New Jersey, d'abord à la Chambre des représentants jusqu'en 1993 puis au Sénat de l'État.

En , il succède à Frank Joseph Guarini (en) comme représentant du 13e district congressionnel du New Jersey à la Chambre des représentants des États-Unis. Il est réélu à six reprises.

À partir de 2003, il est la troisième personnalité du Parti démocrate à la Chambre des représentants, derrière le leader Nancy Pelosi et le vice-président de groupe Steny Hoyer.

En 2004, il est l'un des contributeurs à la convention nationale du parti à Boston.

Coopté par Jon Corzine en décembre 2005 pour terminer son mandat de sénateur du New Jersey, Menendez est devenu le le premier Hispanique à représenter l'État au Sénat et le sixième sénateur hispanique de l'histoire du Sénat américain.

Il est durant l'année 2006 un des trois seuls hispaniques du Sénat aux côtés de Mel Martínez et de Ken Salazar.

Accusé de corruption pour des affaires remontant à l'époque où il était à la Chambre des représentants, son siège apparait comme l'un des plus menacés pour les démocrates durant la campagne électorale pour les élections de mi-mandat. Il est néanmoins élu avec 53 % des voix face au républicain Thomas Kean Jr. (45 %) en novembre 2006. En janvier 2013, il succède à John Kerry, nommé secrétaire d'État des États-Unis, à la tête du Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis. Il figure à la liste des personnalités interdites de séjour en Russie dans le cadre de la crise ukrainienne, depuis le 20 mars 2014. En matière de politique étrangère, il s'oppose à une normalisation des relations avec Cuba[2]. Il appelle par ailleurs à intensifier les sanctions contre le Nicaragua[3].

Il est réélu sénateur lors des l'élections de mi-mandat de 2018 avec 53,7 % face au républicain Bob Hugin qui obtient 43,1 %.

En septembre 2023, il est de nouveau inculpé pour des faits de corruption. Il démissionne alors de la présidence de la commission des affaires étrangères du Sénat mais conteste les accusations[4].

Affaires de corruption[modifier | modifier le code]

Bob Menendez fait l'objet d'une première enquête pour corruption, étant soupçonné d'avoir reçu près d'un million de dollars de dollars de cadeaux, des vacances de luxe aux Caraïbes et des dons à sa campagne de réélection. Ayant plaidé non coupable de toutes les charges retenues contre lui, son procès se termine avec un jury suspendu et un procès en annulation le , faute d'unanimité du jury. Le , le ministère de la Justice a annoncé qu'il abandonnait toutes les charges retenues contre Menendez[5].

Une perquisition conduite en juin 2022 permet de découvrir des lingots d'or, du mobilier de luxe, une Mercedes-Benz décapotable reçue en cadeau, et plus de 565 000 dollars en liquide. En septembre 2023, le sénateur, son épouse et trois hommes d'affaires sont inculpés pour corruption, extorsion, trafic d'influence et association de malfaiteurs. Il démissionne alors de la présidence de la commission des affaires étrangères du Sénat mais conteste les accusations[4].

Bob Menendez aurait été soudoyé principalement au bénéfice du régime égyptien Abdel Fattah al-Sissi, usant de sa considérable influence en qualité de président de la commission sénatoriale des affaires étrangères pour faciliter l'appui militaire et les ventes d'armements prodigués par les États-Unis à l’Égypte. Il serait également intervenu pour favoriser les affaires plusieurs hommes d'affaires américains[5].

Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

En janvier 2019, Menendez s'oppose au retrait prévu par Trump des troupes américaines de la Syrie et de l'Afghanistan comme une menace pour la sécurité nationale des États-Unis[6].

En octobre 2019, Menendez s'oppose à l'invasion turque des zones kurdes en Syrie[7].

En octobre 2022, Menendez demande l'interdiction des ventes d'armes à l'Arabie saoudite, qu'il accuse de soutenir la Russie en réduisant sa production de pétrole[8],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Religious affiliation of members of 116th Congress », sur pewforum.org, .
  2. Patrick Howlett-Martin, « Dégel sous les tropiques entre Washington et La Havane », sur Le Monde diplomatique,
  3. « Nicaragua: le gouvernement accuse les opposants arrêtés d'être à la solde de Washington », sur Le Figaro,
  4. a et b (en) « Menendez Accused of Brazen Bribery Plot, Taking Cash and Gold », sur Le Figaro,
  5. a et b Julien Gester, « Lingots d’or, cash et décapotable : Bob Menendez, éminent sénateur américain, inculpé pour corruption », sur Libération
  6. (en) « Don’t Let Democrats Become the Party of War », sur Foreign Policy (consulté le )
  7. (en) « Trump 'Unleashed the Gates of Hell' by Green-Lighting Turkey's Syria Invasion, Senator Menendez Says », sur News Week (consulté le )
  8. « Un puissant sénateur américain menace de bloquer toute vente d'armes à l'Arabie saoudite », sur Le Figaro (consulté le )
  9. « Un puissant sénateur américain menace de bloquer toute vente d'armes à l'Arabie saoudite », sur L’Orient-Le Jour (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]