Cory Gardner

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Cory Gardner
Illustration.
Portrait officiel de Cory Gardner (2015).
Fonctions
Sénateur des États-Unis

(6 ans)
Élection 4 novembre 2014
Circonscription Colorado
Législature 114e, 115e et 116e
Groupe politique Républicain
Prédécesseur Mark Udall
Successeur John Hickenlooper
Représentant des États-Unis

(4 ans)
Élection 2 novembre 2010
Réélection 6 novembre 2012
Circonscription 4e district du Colorado
Législature 112e et 113e
Prédécesseur Betsy Markey
Successeur Ken Buck
Représentant du Colorado

(5 ans, 6 mois et 10 jours)
Circonscription 63e district
Prédécesseur Greg Brophy
Successeur Jon Becker
Biographie
Nom de naissance Cory Scott Gardner
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Yuma (Colorado, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université d'État du Colorado
Université du Colorado
Religion Méthodisme

Cory Gardner, né le à Yuma (Colorado), est un homme politique américain.

Membre du Parti républicain, il est élu du Colorado au Congrès des États-Unis de 2011 à 2021, d'abord quatre ans à la Chambre des représentants, puis entrant dès lors au Sénat après avoir battu le sortant Mark Udall, membre du Parti démocrate.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Cory Gardner est diplômé de l'université d'État du Colorado en 1997, puis de l'université du Colorado en 2001, où il obtient son juris doctor. Il devient alors l'assistant du sénateur républicain Wayne Allard, avant d'être élu à la Chambre des représentants du Colorado en 2004[1].

Représentant des États-Unis[modifier | modifier le code]

En 2010, il est candidat à la Chambre des représentants des États-Unis dans la 4e circonscription du Colorado. Le district était considéré comme un bastion républicain avant la victoire de la démocrate Betsy Markey en 2008[2]. Gardner est élu représentant avec 52,5 % des suffrages contre 41,4 % pour Markey[3]. Deux ans plus tard, il est réélu avec 58,4 % des voix[3].

Sénateur des États-Unis[modifier | modifier le code]

Cory Gardner (centre), entouré de Joni Ernst et Dan Sullivan, à la Joint Security Area, en 2016.
Gardner lors d'une réunion publique à Englewood (Colorado) en 2019.

Lors des élections de 2014, Cory Gardner se présente au Sénat des États-Unis face au sortant démocrate Mark Udall. Gardner est principalement attaqué pour ses positions que les démocrates qualifient de trop conservatrices pour le Colorado, notamment sur l'avortement[4],[5],[6]. Cependant, cette campagne sur un seul sujet semble se retourner contre Udall, alors surnommé « Mark Uterus »[4]. À partir de septembre, Gardner devance le sénateur sortant de plusieurs points dans les sondages[7]. Il est élu sénateur du Colorado avec 48,2 % de suffrages contre 46,3 % pour le démocrate sortant[3].

Après avoir critiqué Donald Trump durant la campagne présidentielle de 2016, Gardner se rapproche du président après l'investiture de celui-ci[8],[9]. À l'approche des élections sénatoriales de 2020, il est considéré comme le sénateur républicain le plus en danger du pays, dans un État de plus en plus favorable aux démocrates[8],[10]. Au printemps 2020, il est largement distancé dans les sondages par l'ancien gouverneur John Hickenlooper (2011-2019), pressenti pour obtenir l'investiture démocrate[8].

Gardner axe sa campagne sur le passage du Great American Outdoors Act — loi signée par le président Trump le , qu'il introduit au Sénat, tandis que John Lewis l'introduit à la Chambre des représentants — permettant un financement à hauteur de 900 millions de dollars annuels du Land and Water Conservation Fund (LWCF) et 9,5 milliards de dollars sur cinq ans pour l'entretien des parcs nationaux américains[11],[12],[13]. L'Associated Press écrit qu'il s'agit de « la législation de préservation [de l'environnement] la plus importante adoptée en près d'un demi-siècle »[14]. Le , il est cependant largement battu par John Hickenlooper, ne rassemblant que 44 % des voix contre près de 54 % pour le démocrate[15].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

À la Chambre des représentants, Cory Gardner fait partie des républicains les plus conservateurs. Il s'oppose notamment aux régulations du gouvernement fédéral en matière d'environnement et de santé[7]. Il est opposé à l'avortement. Il soutient une proposition de loi pour donner la personnalité juridique à l'embryon. Lors de sa campagne sénatoriale de 2014, il affirme cependant avoir eu tort de soutenir une telle proposition et souhaiter faciliter le recours à la pilule contraceptive[4],[16].

Au Sénat, Gardner se montre plus modéré sur certaines questions, proposant notamment une réforme de l'immigration avec son collègue démocrate Michael Bennet et s'opposant aux mesures anti-cannabis du gouvernement fédéral[8]. Lorsque la Cour suprême des États-Unis statue sur Obergefell v. Hodges et légalise le mariage homosexuel aux États-Unis, Gardner se dit opposé à cette décision[17] mais affirme respecter le choix des juges.

Il milite pour que la Russie soit inscrite sur la liste noire des États soutenant le terrorisme[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « GARDNER, Cory, (1974 - ) », sur bioguide.congress.gov (consulté le ).
  2. (en) « Gardner defeats Rep. Betsy Markey in Colorado », sur denverpost.com, (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Sen. Cory Gardner, R-Colo. », sur media.cq.com (consulté le ).
  4. a b et c (en) Lynn Bartels et Jennifer Brown, « Cory Gardner defeats Mark Udall for U.S. Senate in Colorado », sur denverpost.com, (consulté le ).
  5. (en) Marianna Sotomayor, « Gardner defeats Udall, key pickup for GOP », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  6. « États-Unis : les républicains s'emparent du Sénat », Le Figaro, 5 novembre 2014.
  7. a et b (en) Lauren French, « Gardner unseats Udall in Colorado », sur politico.com, (consulté le ).
  8. a b c et d (en) Todd S. Purdum, « The Price of Trump Loyalty », sur theatlantic.com, The Atlantic, (consulté le ).
  9. (en) Jesse Paul, « Cory Gardner goes all-in with Donald Trump, says the results for Colorado “are simply astounding” », sur coloradosun.com, The Colorado Sun, (consulté le ).
  10. (en) Stuart Rothenberg, « The most vulnerable Republican senator in 2020 », sur rollcall.com, Roll Call, (consulté le ).
  11. (en-US) Carl Hulse, « Senate Moves Toward Preserving Public Lands, and Political Careers », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. (en) Burgess Everett, « Gardner brawls with Hickenlooper over threat to block recess » [archive du ], sur POLITICO (consulté le )
  13. Paul Rogers, « Billions for national parks as historic bill becomes law - Amid election-year politics Trump signs rare bipartisan Great American Outdoors Act », San Jose Mercury News,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « First, it will provide $9.5 billion over the next five years to repair roads, restrooms, trails and campgrounds [...]. Second and more enduring, the bill would guarantee $900 million a year to the Land and Water Conservation Fund in perpetuity. »

  14. (en) Matthew Daly, « In time of crises, lands bill gives Senate a chance to unite », sur AP News, (consulté le )
  15. (en) John Frank et Jesse Paul, « John Hickenlooper easily defeats Cory Gardner in Colorado’s U.S. Senate race », sur coloradosun.com, The Colorado Sun, (consulté le ).
  16. (en) Jack Healy, « Mark Udall of Colorado Loses Senate Seat to Cory Gardner, a Republican », sur nytimes.com, (consulté le ).
  17. (en) Rachel Musselmann, « Supreme Court rules on marriage equality, Colorado reacts », sur collegian.com, The Rocky Moutain Collegian, (consulté le ).
  18. Bruno Odent, « États-unis. Nouvelle affaire russe pour Donald Trump », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]