Aller au contenu

« Japon » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Résumé automatique : contenu remplacé par « Le japon est un pays de l'europe. ».
m Révocation des modifications de 90.83.18.134 (retour à la dernière version de Binabik155)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Pays
Le japon est un pays de l'europe.
| nom_local = {{lang|ja|日本}}<br />Nippon ''ou'' Nihon
| langue = ja
| nom_français = État du Japon
| de = du%20
| image_drapeau = Flag of Japan.svg
| lien_drapeau = Drapeau du Japon
| image_blason = Japanese Imperial Seal.svg
| lien_blason = Sceau impérial du Japon
| image_carte = Japan-location-cia.gif
| devise = aucune
| langues = [[Japonais]] (''de facto'')
| capitale = [[Tokyo]]
| coordonnées_capitale = {{Coord|35|41|N|139|46|E}}
| lien_villes = Villes du Japon
| titre_plus_grande_ville = Plus grande ville
| plus_grande_ville = [[Tokyo]]<ref>Tokyo n’est cependant plus une ville aujourd’hui au sens administratif et juridique du terme, mais une métropole correspondant à l’échelon [[préfectures du Japon|préfectoral]]. La ville la plus peuplée disposant d’une administration est [[Yokohama]].</ref>
| type_gouvernement = <small>[[Monarchie constitutionnelle]]</small>
| titres_dirigeants = [[Empereur du Japon|Empereur]]<br />&nbsp;- [[Premiers ministres du Japon|Premier ministre]]
| noms_dirigeants = [[Akihito]]<br />[[Yoshihiko Noda]]
| superficie_rang = 62
| superficie_totale = {{formatnum:377835}}
| pourcentage_eau = 1,7 %
| population_rang = 10
| population_totale = {{formatnum:127078679}}<ref>[https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ja.html Estimation en juillet 2010], {{lang|en|[[CIA World Factbook]]}}.</ref>
| population_année = 2008
| densité = 337,3<ref>{{ja}} D’après les données de [http://www.stat.go.jp/data/kokusei/2005/kihon1/00/01.htm {{lang|en|''Statistics Bureau of Japan''}}] au {{date|1er|octobre|2008}}.</ref>
|type_formation=[[Constitution du Japon|Actuelle constitution]]
|date_formation={{date|3|mai|1947}}
| pays frontaliers = Aucun
| gentilé = Japonais, Japonaise
| PIBPPA_année=2009
| PIB_PPA= $ 4.152 milliards<ref>[[Produit intérieur brut|PIB]] à [[Parité de pouvoir d'achat|parité de pouvoir d’achat]], d’après le [[Fonds monétaire international]] (FMI).</ref>
| PIBPPA_rang=3{{e}}
| PIB_année=2010
| PIB= $ 5.391 milliards<ref>PIB nominal, d’après la [[Fonds monétaire international]].</ref>
| PIB_rang=3{{e}} |
| IDH_année = 2010
| IDH = 0.884<ref name='idh_onu'>{{pdf}} [http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2010_FR_Tables.pdf Rapport sur le développement humain 2010] des Nations Unies. {{nobr|Tableau 1}}, {{p.|167}}.</ref>
| IDH_catégorie = très élevé
| IDH_rang = 11{{e}}
| monnaie = [[Yen]]
| code_monnaie = JPY
| fuseau_horaire = +9
| hymne_national = [[Kimi ga yo]]
| Religion(s) = [[Shintoïsme]], [[bouddhisme]]
| iso3166-1 = JPN, JP
| domaine_internet = [[.jp]]
| indicatif_téléphonique = 81
}}
Le '''Japon''', en forme longue l''''État du Japon''', en [[japonais]] {{japonais|''Nippon'' ou ''Nihon''|日本}}, est un [[pays insulaire]] de l’[[Asie de l'Est|Asie de l’Est]]. Situé dans l’[[océan Pacifique]], il se trouve dans la [[mer du Japon]], à l’est de la [[République populaire de Chine|Chine]], de la [[Corée]] et de la [[Russie]], et au nord de [[Taïwan]]. Étymologiquement, les [[kanji]]s (ou idéogrammes) qui composent le [[Noms du Japon|nom du Japon]] signifient « lieu d’origine du soleil » ; c’est ainsi que le Japon est parfois désigné comme le « pays du Soleil levant ».

Le Japon forme, depuis [[1945]], un archipel de {{Nombre|6852|îles}}<ref>{{en}} [http://fpcj.jp/old/e/mres/publication/ff/pdf_07/01_land.pdf {{lang|en|''Facts and Figures of Japan 2007 01: Land''}} {{pdf}}].</ref>, dont les quatre plus grandes sont [[Honshū]], [[Hokkaidō]], [[Kyūshū]] et [[Shikoku]], représentant à elles seules 97 % de la [[superficie]] du pays. L’archipel s’étend sur plus de trois mille kilomètres. La plupart des îles sont montagneuses, parfois volcaniques ; par exemple, le plus haut sommet du Japon, le [[mont Fuji]] ({{nombre|3776|m}}), est un [[volcan]] (inactif depuis [[1707]]). Le Japon est le onzième [[Liste des pays par population|pays le plus peuplé]] du monde, avec environ {{nombre|127|millions}} d’habitants pour {{Unité|377835|km|2}} ({{unité|337|hab./km|2}}), dont l’essentiel est concentré sur les étroites plaines littorales. Le [[Grand Tokyo]], qui comprend la [[capitale]] Tokyo et plusieurs préfectures environnantes, est la plus grande région métropolitaine du monde, avec plus de {{nombre|30|millions}} d’habitants.

Les recherches [[Archéologie|archéologiques]] démontrent que le Japon était peuplé dès la période du [[Paléolithique supérieur]]. Les premières mentions écrites du Japon sont de brèves apparitions dans des textes de l’[[Histoire de la Chine|histoire chinoise]] du {{s|I|er}}. L’[[histoire du Japon]] est caractérisée par des périodes de grande influence dans le monde extérieur suivies par de longues périodes d’isolement. Depuis l’adoption de sa [[Constitution du Japon|constitution]] en [[1947]], le Japon a maintenu une [[monarchie constitutionnelle]] avec un [[Empereur du Japon|empereur]] et un parlement élu, la [[Diète du Japon|Diète]].

Le Japon est la [[Liste des pays par PIB (nominal)|troisième plus grande puissance]] économique du monde par [[Produit intérieur brut|PIB]] nominal et la [[Liste des pays par PIB (PPA)|troisième]] par PIB à [[Parité de pouvoir d'achat|parité de pouvoir d’achat]]. Il est aussi le quatrième plus gros exportateur et le sixième plus gros importateur. C’est un pays développé, avec un niveau de vie très élevé ([[Classement IDH des pays|dixième IDH le plus élevé]]) et la plus longue espérance de vie au monde (selon les estimations de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]])<ref>{{en}} [http://www.un.org/esa/population/publications/wpp2006/WPP2006_Highlights_rev.pdf {{lang|en|''United Nations World Population Propsects: 2006 revision''}}] – {{lang|en|Table A.17 for 2005-2010}} {{pdf}}.</ref>. Mais ce tableau idyllique ne doit pas masquer d’importants problèmes qui pèsent sur l’avenir du pays : le Japon souffre d’un des [[taux de natalité]] les plus bas du monde, très en deçà du [[seuil de renouvellement des générations]]<ref >{{en}} En 2010, le taux d’accroissement démographique au Japon est négatif à -0.191%, et le taux de fertilité est estimé à {{nombre|1.2|enfant}} par femme, selon [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ja.html {{lang|en|''The World Factbook, CIA (2010)''}}]. </ref>. Le pays est actuellement en [[déclin démographique]]<ref>{{fr}} Frédéric Lemaître, « Les Japonais menacés de disparition, par Frédéric Lemaître », dans ''[[Le Monde]]'' du 29 septembre 2007, mis en ligne le 28 septembre 2007, {{Lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-960658,0.html}}.</ref>. Parallèlement c’est également le pays pour lequel le poids de la dette publique est le plus important au monde<ref>[http://www.latribune.fr/diaporamas/actu-en-images/economie/les-pays-du-monde-les-plus-endettes.html?picture=0-la-dette-japonaise-est-legendaire La Tribune - Les pays du monde les plus endettés - 11/02/2010].</ref>, cette dernière s’élevait en 2009 à 217,7 % du PIB<ref>[http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-japon-en-situation-de-blocage-politique_905681.html Reuters, le 12/07/2010 - Le Japon en situation de blocage politique - ''Selon les données du FMI, le poids de la dette représentait en 2009 217,7 % du PIB.'']</ref>.

== Étymologie ==

{{Loupe|Noms du Japon}}

En [[japonais]], « Japon » ({{lang|ja|日本}}) se dit ''Nihon'' ou ''Nippon'', et éventuellement dans les documents administratifs {{japonais|''Nipponkoku''|日本国}} prononcé plus rarement ''Nihonkoku'', soit ''Nation japonaise''. La forme abrégée {{japonais|''Ni-''|日}}<ref>http://kanji.free.fr/kanji.php?unicode=65E5</ref>, toujours en préfixe, sert parfois dans un but qualificatif : ainsi trouve-t-on {{japonais|''Nitchū''|日中}} pour l’adjectif « nippo-chinois » ou « sino-japonais », {{japonais|''Nisshōki''|日章旗}} pour le [[drapeau du Japon|drapeau national]], {{japonais|''Nikkei''|日系}} pour tout ce qui a des origines japonaises.

Le nom {{langue|ja|日本}} veut dire « origine du soleil ». En effet, {{langue|ja|日}} signifie soleil (ou jour) et {{langue|ja|本}} signifie origine (ou racine). On peut donc donner comme signification à ce nom « le pays du soleil levant ». C’est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (traditionnellement par le biais d’une lettre du prince régent [[Shōtoku (prince)|Shōtoku]]) que cette appellation, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite, alors que les Japonais de l’époque désignaient leur pays sous le nom de {{japonais|''Yamato''|大和||un [[ateji]] désignant à l’origine une région géographique de [[préfecture de Nara|Nara]]}}. D’abord prononcé ''Hi-no-moto'', il lui fut préféré, à partir de l’[[époque de Nara]] ({{VIIIe siècle}}) les prononciations ''Nihon'' ou ''Nippon'', appellations encore en usage de nos jours.

Le nom [[japonais]] ''Nippon'' est utilisé sur les [[timbre postal|timbres]], les billets de banque, et pour les événements sportifs internationaux, alors que ''Nihon'' est utilisé plus fréquemment dans la vie quotidienne. ''Nippon'' peut faire aussi référence à l’[[empire du Japon]] et donc à l’idéologie nationaliste de l’[[Ère Shōwa (1926-1989)|ère Shōwa]]. Il se retrouve dans le gentilé, {{japonais|''Nihon-jin''|日本人||littéralement « personne du Japon »}}, et le nom de la [[japonais|langue]], {{japonais|''Nihon-go''|日本語}}. Outre ''Nihon-jin'', employé tout particulièrement pour désigner des citoyens japonais situés au Japon, sont également utilisés les termes de {{japonais|''Hōjin''|邦人||littéralement « personne du pays »}} pour les citoyens japonais présents à l’étranger (désigne tant les touristes, les hommes d’affaires ou étudiants ayant quitté l’archipel pour des durées plus ou moins longues, expression notamment fréquente dans les médias lorsqu’elles parlent d’une catastrophe ayant fait des victimes japonaises). {{japonais|''Nikkeijin''|日系人||littéralement « personne de lignée japonaise »}}, ou {{japonais|''Nikkei''|日系||littéralement « de lignée japonaise »}}, est le mot générique pour les immigrants japonais et leurs descendants dans le monde (dont la principale communauté reste les [[Nippo-Américains]]), de toute génération, y compris ceux venus ou revenus vivre ou travailler au Japon mais n’en ayant pas la citoyenneté<ref>{{en}} [http://runker_room.tripod.com/tiestalk/ja_vocab.htm « {{lang|en|''JA Vocabulary''}} », ''Runker_room.tripod.com''].</ref>.

{{japonais|''[[Période Yamato|Yamato]]''|大和}} est désormais le nom que l’on donne à la période historique allant de [[250]] à [[710]]. C’est en fait le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de {{japonais|[[Nara]]|奈良}} aux environs du {{Ve siècle}}. Aujourd’hui, on trouve toujours le mot ''Yamato'' dans des expressions telles que {{japonais|''Yamato-damashii''|大和魂||« l’esprit japonais »}}.

Le terme Japon viendrait très certainement de la prononciation chinoise de {{lang|ja|日本}} (''rìbĕn'' [{{API|ʐ̩˥˩.pən˨˩˦}}] en [[mandarin (langue)|mandarin]] d’aujourd’hui)<ref>Dumaine, David.''Petites histoires des noms de pays''. Paris : Flammarion, 2006, {{p.}}56-57. {{ISBN|978-2-08-163123-6}}</ref>. [[Marco Polo]] utilisait le terme de ''Cipangu'', dérivé du chinois ''Zipang'' utilisé par les chinois pour désigner le Japon à cette époque<ref> Voir page 58 in ''Uma Epopéia moderna'', Sociedade Brasileira de Cultura Japonesa. Comissão de Elaboração da História dos 80 Anos da Imigração Japonesa no Brasil, 1992</ref>.

== Histoire ==

[[Fichier:Emperor Jimmu.jpg|thumb|upright=0.8|[[Jimmu]], fondateur légendaire du Japon (par Tsukioka [[Yoshitoshi]]).]]
[[Fichier:The Emperor of Meiji.jpg|thumb|upright=0.8|L’empereur [[Meiji (empereur du Japon)|Meiji]] ([[1909]]).]]

{{Article_détaillé|Histoire du Japon}}

Le Japon est peuplé depuis le [[paléolithique]]. La présence humaine est attestée sur plusieurs niveaux de fouille depuis plus de {{nombre|12000|ans}} par le peuple indigène paléo-sibérien [[Aïnous (ethnie du Japon)|Aïnous]], premiers habitants du Japon. À la faveur du réchauffement climatique suivant la glaciation de Würm, les Aïnous sont restés isolés de l’Eurasie et ont développé une forme de culture basée sur la chasse, la cueillette et la pêche qui a perduré jusqu’au début du {{XXe siècle}}.

Les premières vagues migratoires de l’ère moderne auraient débuté à partir du {{-s mini|VII|e}} siècle avant notre ère. La légende rapporte que le Japon fut fondé au {{-s|VII|e}} par l’[[empereur Jimmu]]. Le [[sinogramme|système d’écriture chinois]], ainsi que le [[bouddhisme]] furent introduits durant les {{Ve s}} et {{VIe siècle}}s par les [[Bhikkhu|moines bouddhistes]] [[civilisation chinoise|chinois]] et [[corée]]ns, amorçant une longue période d’influence culturelle chinoise.
Les [[empereurs japonais|empereurs]] étaient les [[Dirigeants du Japon|dirigeants]] symboliques, alors que le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, des régents du [[clan Fujiwara]] (du {{VIIIe siècle}} au milieu du {{XIe siècle}}) aux [[shogun]]s (général en chef des armées, à partir de [[1192]]). L’apogée de l’autorité impériale se situe au début de l’[[époque de Nara]] (première partie du {{VIIIe siècle}}) et à la fin de [[époque de Heian|celle de Heian]] par le biais du système des [[Insei (système de gouvernement)|empereurs retirés]] (d’environ [[1053]] jusqu’à [[1085]]-[[1092]]).

À partir du {{XVIe siècle}}, des commerçants venus tout d’abord du [[Portugal]] (1543), puis des [[Pays-Bas]] et d’[[Angleterre]] débarquèrent au Japon avec des [[missionnaire chrétien|missionnaires]] [[christianisme|chrétiens]]. Pendant la première partie du {{XVIIe siècle}}, le [[Shogunat Tokugawa|bakufu (shogunat) Tokugawa]] craignit que ces missionnaires portugais fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d’une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement total<ref>Le royaume [[Tibet|tibétain]] de [[Gugé]] subit en [[1630]] un anéantissement total suite à l’accueil bienveillant de missionnaires chrétiens par son roi. Cet accueil provoqua l’invasion du [[Ladakh]] par son voisin rival, qui profita de l’agitation engendrée par la colère des autorités [[bouddhisme|bouddhistes]] contre la menace de la perte de leur [[monopole]] religieux et de leur influence</ref>) et la religion chrétienne fut formellement interdite en [[1635]] sous [[peine de mort]] accompagnée de [[torture]]. Puis, en [[1639]], le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l’exception de certains contacts restreints avec des marchands [[Civilisation chinoise|chinois]] et [[Pays-Bas|néerlandais]] à [[Nagasaki]], précisément sur l’île de [[Dejima]].

Cet isolement volontaire de deux siècles dura jusqu’à ce que les [[États-Unis]], avec le commodore [[Matthew Perry (militaire)|Matthew Perry]], forcent le Japon à s’ouvrir à l’[[Occident]] par la [[politique de la canonnière]] en signant la [[convention de Kanagawa]] en [[1854]] après le pilonnage des ports japonais.

En seulement quelques années, les contacts intensifs avec l’Occident transformèrent profondément la [[société japonaise]]. Le shogun fut forcé de démissionner et l’empereur fut réinvesti du pouvoir.

La [[ère Meiji|restauration Meiji]] de [[1868]] mit en œuvre de nombreuses réformes. Le système de type [[Féodalité|féodal]] et l’ordre des [[samouraï]]s furent officiellement abolis et de nombreuses institutions occidentales furent adoptées (les [[Préfectures du Japon|préfectures]] furent mises en place). De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d’importantes réformes économiques, sociales et militaires transformèrent le Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnèrent naissance à une forte ambition qui se transforma en guerre contre la [[Civilisation chinoise|Chine]] ([[1895]]) et contre la [[Russie]] ([[1905]]), dans laquelle le Japon gagna la [[Corée]], [[Taïwan]] et d’autres territoires.

L’expansionnisme militaire du Japon avait débuté dès le début du {{XXe siècle}} avec l’annexion de la [[Corée]] en [[1910]]. Il prit de l’ampleur au cours de l’[[Expansionnisme du Japon Shōwa|ère Shōwa]] avec l’invasion de la [[Mandchourie]] en [[1931]] puis des provinces du nord de la Chine. En [[1937]], l’empire se lança dans une [[guerre sino-japonaise (1937-1945)|invasion de la Chine]] qui débuta avec le [[bombardement stratégique]] de [[Shanghai]] et de [[Canton (Chine)|Canton]], ce qui entraîna une résolution de blâme de la [[Société des Nations]] à l’encontre du Japon mais surtout un écrasement des forces du [[Guomindang]]. Selon les estimations, entre cent cinquante mille de trois cent mille Chinois furent exterminés lors du [[massacre de Nankin]] (Nanjing) par l’[[armée impériale japonaise]]<ref>{{article |langue=en |prénom1=Ikuhiko |nom1=Hata |titre=The Nanking Atrocities: Fact and Fable |périodique=Japan Echo |volume=25 |numéro=4 |mois=août |année=2008 |url=http://www.wellesley.edu/Polisci/wj/China/Nanjing/nanjing2.html}}</ref>.

L’[[attaque sur Pearl Harbor]] dans l’[[archipel d'Hawaï]] en [[1941]], visant à détruire une partie de la flotte de guerre américaine, engagea l’empire dans la [[Seconde Guerre mondiale]] au côté de l’[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]]. Le Japon agrandit dès lors encore son emprise jusqu’à occuper la [[Birmanie]], la [[Thaïlande]], [[Hong Kong]], [[Singapour]], l’[[Indonésie]], la [[Nouvelle-Guinée]], l’Indochine française et l’essentiel des îles du [[Océan Pacifique|Pacifique]]. Ce gigantesque empire militaire, appelé officiellement [[Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale]], était destiné à servir de réservoir de [[Matière première|matières premières]]. L’occupation de ces territoires fut marquée par d’[[Crimes de guerre japonais|innombrables exactions]] à l’encontre des populations d’[[Extrême-Orient]], crimes pour lesquels les pays voisins du Japon demandent toujours des excuses ou des réparations aujourd’hui.

L’[[Hirohito|empereur Shōwa]] procéda finalement à la reddition de l’[[empire du Japon]] le {{date|14|août|1945}} après les [[bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki]] et l’invasion [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] du [[Manzhouguo]]. Le traité de paix avec la [[Russie]] est toujours en négociation, en règlement du problème des îles [[Îles Kouriles|Kouriles]] du Sud, occupées par cette dernière depuis la fin du conflit.

Le Japon, dont plusieurs des villes majeures ont été dévastées par les bombardements, est occupé par les troupes du [[Commandant suprême des forces alliées]], [[Douglas MacArthur|MacArthur]]. Celui-ci met en place le [[Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient|tribunal de Tōkyō]] pour juger quelques-uns des dirigeants politiques et militaires de l’empire mais exonère tous les membres de la famille impériale ainsi que les membres des [[Unité 731|unités de recherche bactériologiques]].

Confiné à l’archipel, le pays demeura sous la tutelle des [[États-Unis]] jusqu’en [[1951]] ([[Traité de San Francisco (1951)|traité de San Francisco]]). Ceux-ci imposèrent une nouvelle [[Constitution du Japon|constitution]], plus [[démocratie|démocratique]], et fournirent une aide financière qui encouragea le renouveau du Japon. L’économie se rétablit ainsi rapidement et permit le retour de la prospérité dans l’archipel dont les [[Jeux olympiques d'été de 1964|Jeux olympiques de Tōkyō]] et le lancement du [[Shinkansen]] en [[1964]] furent les symboles.

Des [[années 1950]] jusqu’aux [[années 1980]], le Japon connaît un apogée [[Culture japonaise|culturel]] et [[Économie du Japon|économique]] et une formidable [[Croissance économique|croissance]]. Toutefois, ce « [[miracle économique japonais|miracle économique]] » prend fin au début des [[années 1990]], date à laquelle la [[bulle spéculative japonaise]] éclate, marquant le début de la « décennie perdue ». Ces années sont aussi marquées par une certaine instabilité politique (avec la première chute d’un gouvernement par une [[motion de censure]] en [[1993]]) et plusieurs catastrophes d’origines humaine ([[Attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō]] en [[1995]]) ou naturelle ([[Séisme de Kōbe|tremblement de terre de Kōbe]], également en [[1995]]).

Actuellement, bien que sa part soit relativement faible dans les finances de l’État, le Japon occupe, en matière de [[budget de la Défense|budget militaire]], la cinquième place dans le monde en chiffres absolus, mais l’importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d’une [[armée]], le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l’autodéfense. La [[Forces d'autodéfense japonaises|« force d’autodéfense » japonaise]] est un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.

Avec la [[guerre en Irak]] en [[2003]], la Constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère strictement non militaire (reconstruction, [[aide humanitaire]]…). De la sorte, le Japon espère acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.

Le 11 mars 2011, un grave [[Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku|séisme]] de magnitude 9,0, suivi d'un [[tsunami]], frappe l'est du [[Tōhoku]] autour de [[Sendai]], provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes, de très graves dégâts dans toute la partie nord-est de [[Honshū]] et l'[[accident nucléaire de Fukushima]]<ref name="IPGP Sendai">{{lien web|url=http://www.ipgp.fr/pages/040117.php |titre=Séisme de Sendai au Japon - Magnitude Mw 9 |éditeur=[[Institut de physique du globe de Paris|IPGP]] |date=11 mars 2011 |consulté le=23 mars 2011}}</ref>.

== Politique ==

{{Article détaillé|Politique du Japon}}

[[Fichier:Japanese national diet building.jpg|thumb|Palais de la [[Diète du Japon|Diète]], le [[Parlement]] japonais.]]

Le Japon est une [[monarchie constitutionnelle]]. Régie par la [[Constitution du Japon|Constitution]] de [[1947]], où l’{{japonais|[[Empereur du Japon|empereur]]|天皇|''Tennō''}} n’occupe plus qu’une place honorifique, tandis que l’essentiel du pouvoir politique est détenu par un [[parlement]] [[bicamérisme|bicaméral]], la {{japonais|[[diète du Japon|Diète]]|国会|''Kokkai''}}. Le [[pouvoir exécutif]] appartient au {{japonais|[[cabinet du Japon|cabinet]]|内閣|''Naikaku''}}, responsable devant la [[diète du Japon|Diète]], dirigé par le {{japonais|[[premier ministre du Japon|Premier ministre]]|総理大臣|''Sōri daijin''}} et composé de {{japonais|[[ministre d'État#Japon|ministres d’État]]|国務大臣|''Kokumu daijin''}} devant tous être des civils. Le [[premier ministre du Japon|Premier ministre]] est choisi au sein de la [[diète du Japon|Diète]] par ses pairs avant d’être nommé par l’[[empereur du Japon|empereur]]. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du Parlement. La [[Constitution du Japon|constitution]] attribue la [[souveraineté]], qui revenait auparavant à l’[[Empereur du Japon|empereur]], au peuple japonais.

La [[Pouvoir législatif|branche législative]], et donc la [[Diète du Japon|Diète]], se compose tout d’abord d’une [[chambre basse]], la {{japonais|[[Chambre des représentants du Japon|Chambre des représentants]]|衆議院|''Shūgi-in''}} de {{nombre|480|sièges}}, dont {{nombre|300|membres}} sont élus par le [[Scrutin uninominal majoritaire à un tour|mode uninominal à un tour]] et 180 par la [[Scrutin proportionnel plurinominal|proportionnelle]] régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au [[suffrage universel]] (il faut avoir vingt ans pour voter). La [[chambre haute]], appelée {{japonais|[[Chambre des conseillers (Japon)|Chambre des conseillers]]|参議院|''Sangi-in''}}, de {{nombre|242|membres}}, est composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée par moitié tous les trois ans. Le suffrage est universel et secret. Le mode de scrutin est également mixte : {{nombre|146|conseillers}} sont élus par un [[scrutin majoritaire plurinominal]] dans le cadre des [[préfectures du Japon|préfectures]], et {{nombre|96|conseillers}} à la [[Scrutin proportionnel plurinominal|proportionnelle]] nationale.

La vie politique a longtemps été dominée après la fin de l’occupation américaine par le [[Parti libéral démocrate (Japon)|Parti libéral démocrate]] (PLD), qui a fourni l’ensemble des [[Liste des Premiers ministres du Japon|Premiers ministres]] au pays de [[1955]] à [[1993]] et de [[1996]] à [[2009]]. Celui-ci, de tendance [[conservatisme libéral|conservatrice libérale]], gouverne seul ou en coalition, notamment avec le [[Nouveau Kōmeitō|Kōmeitō]], parti sous influence de la [[Sōka Gakkai]], dont les députés sont majoritairement issus, entre [[1998]] et [[2009]]. Le principal parti d’opposition a longtemps été le [[Parti socialiste japonais]] (PSJ) jusqu’à ce que celui-ci souffre de la perte de son électorat traditionnel suite à son alliance de [[1994]] à [[1998]] avec le [[Parti libéral démocrate (Japon)|PLD]] dans une grande coalition gouvernementale et sa transformation en [[1996]] en [[Parti social-démocrate (Japon)|Parti social-démocrate]] (PSD). Depuis les [[années 1990]], l’opposition non communiste a été animée par le [[Parti démocrate du Japon]] (PDJ), fondé en [[1996]] et réformé en [[1998]], composé d’anciens dissidents tant de l’ancien [[Parti socialiste japonais|PSJ]] que du [[Parti libéral démocrate (Japon)|PLD]] et se positionnant au [[centrisme|centre]] voire au [[centre-gauche]] de l’échiquier politique japonais avec une idéologie proche de la [[Troisième voie (politique)|Troisième voie]] [[social-libéralisme|sociale-libérale]]. Il est finalement arrivé au pouvoir à l’issue des [[élections législatives japonaises de 2009|élections législatives]] du {{date|30|août|2009}} et son président, [[Yukio Hatoyama]], est devenu le 60{{e}} [[Premier ministre du Japon]] le {{date|16|septembre|2009}}. [[Naoto Kan]] lui succède le {{date|4|juin|2010}}, avant de laisser sa place à son tour à [[Yoshihiko Noda]] le {{date|2|septembre|2011}}. Il dirige un [[gouvernement Kan|gouvernement de coalition bipartite]] avec le [[Nouveau parti du peuple]] (NPP, [[centre-droit]]).

Plusieurs centaines de milliers de [[Coréens]] ont le statut de [[résident]]s permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refuse de prendre la [[nationalité]] japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité [[corée]]nne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si beaucoup d’entre eux utilisent couramment un nom [[japonais]] ou ne savent pas parler [[coréen]]. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents.

Ils ne peuvent malgré tout pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la [[fonction publique]] sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis [[2005]] dans certaines régions de [[Corée du Sud]]. Il s’agissait de l’une des principales promesses de campagne du [[Parti démocrate du Japon|PDJ]], désormais au pouvoir.

Le Japon pratique la [[peine de mort au Japon|peine de mort]]. C’est un usage qui a tendance à croître entre [[2006]] et [[2009]] (les exécutions ont doublé en un an et les condamnations ont été multipliées par 6 en quatre ans). Toutefois, la première [[ministère japonais de la Justice|ministre de la Justice]] de l’administration [[Parti démocrate du Japon|démocrate]] au pouvoir depuis [[2009]], [[Keiko Chiba]], de même que l’actuel titulaire du poste (depuis {{date||janvier|2011}}), [[Satsuki Eda]], sont tous deux des opposants historiques à la peine capitale.

=== Relations étrangères et défense ===

[[Fichier:Helicopter_carrier_Hyūga_(16DDH).jpg|thumb|Le [[Classe Hyuga|JDS ''Hyuga'']], un des deux [[porte-hélicoptères]] de la force maritime japonaise d’auto-défense]]

{{article détaillé|Forces japonaises d'autodéfense{{!}}Forces japonaises d’autodéfense|Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon|Représentations diplomatiques du Japon}}

Le Japon entretient d’étroites relations économiques et militaires avec son principal allié, les [[États-Unis]]<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.realclearpolitics.com/articles/2007/03/japan_is_back_why_tokyos_new_a.html |titre={{lang|en|Japan Is Back: Why Tokyo’s New Assertiveness Is Good for Washington}} | author=Michael Green |publisher={{lang|en|Real Clear Politics}} | accessdate=28 mars 2007 }}.</ref>, officialisées par le [[traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon]] de 1960. État membre de l’[[Organisation des Nations unies]] depuis [[1956]], le Japon a été un membre non-permanent du [[Conseil de sécurité des Nations unies|Conseil de sécurité]] pour un [[Liste des membres non permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU|total de {{nombre|18|ans}}]] et l’a été pour la période 2009-2010. Il est également l’une des nations du [[Groupe des quatre|G4]] qui cherchent à devenir des membres permanents au Conseil de sécurité<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.centralchronicle.com/20070111/1101194.htm |archiveurl=http://web.archive.org/web/20070221044357/http://www.centralchronicle.com/20070111/1101194.htm |archivedate=21 février 2007 |titre={{lang|en|UK backs Japan for UNSC bid}} |publisher={{lang|en|Cenral Chronicle}} | accessdate=28 mars 2007 }}.</ref>. En tant que membre du [[G8]], de l’[[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique|APEC]], de l’[[ASEAN Plus Trois]] et participant au [[Sommet de l'Asie orientale|sommet de l’Asie orientale]], le Japon participe activement aux affaires internationales et renforce ses liens diplomatiques avec des partenaires importants dans le monde entier. Le Japon a signé un pacte de sécurité avec l’[[Australie]] en {{date||mars|2007}}<ref>[http://www.mofa.go.jp/region/asia-paci/australia/joint0703.html Japan-Australia Joint Declaration on Security Cooperation]</ref> et avec l’[[Inde]] en {{date||octobre|2008}}<ref>[http://www.mofa.go.jp/region/asia-paci/india/pmv0810/joint_d.html Joint Declaration on Security Cooperation between Japan and India]</ref>. Il est également le troisième plus grand donateur d’[[aide publique au développement]], après les États-Unis et le [[Royaume-Uni]], avec un don de {{nombre|8.86|milliards}} de [[Dollar américain|dollars US]] en [[2004]]<ref>{{en}} [http://www.oecd.org/dataoecd/40/3/35389786.pdf {{lang|en|''Table: Net Official Development Assistance In 2004''}}] - {{lang|en|Organisation for Economic Co-operation and Development}}, 11 avril 2005 {{pdf}}.</ref>. Le Japon a contribué avec des troupes non-combattantes à la [[coalition militaire en Irak]] de 2004 à 2008<ref name="Iraq deployment">{{en}} {{cite web |url=http://www.iht.com/articles/2006/06/20/news/japan.php |titre={{lang|en|Tokyo says it will bring troops home from Iraq}} |publisher={{lang|en|[[International Herald Tribune]]}} |date=30 juin 2006 | accessdate=28 mars 2007 }}.</ref>.

Le Japon est engagé dans plusieurs conflits territoriaux avec ses voisins : avec la [[Russie]] sur les [[îles Kouriles]], avec la [[Corée du Sud]] sur les [[rochers Liancourt]], avec la [[République populaire de Chine]] et [[République de Chine (Taïwan)|Taïwan]] sur les [[îles Senkaku]], et avec la [[République populaire de Chine]] sur la [[zone économique exclusive|ZEE]] autour d’[[Okinotorishima]], rendant complexes les [[relations entre la Chine et le Japon]].

Le Japon est aussi confronté à un [[Relations entre la Corée du Nord et le Japon|différend avec la Corée du Nord]] sur son enlèvement de citoyens japonais et sur ses [[Armes nucléaires en Corée du Nord|armes nucléaires]]. À la suite de la contestation des [[îles Kouriles]], le Japon est techniquement toujours en guerre avec la [[Russie]], car aucune solution à la question n’a jamais été signée<ref>{{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/rs.html {{lang|en|''CIA - The World Factbook - Russia''}}].</ref>.

L’armée du Japon est restreinte par l’[[article 9 de la constitution japonaise|{{nobr|article 9}} de la Constitution japonaise]], qui fait renoncer le Japon à son droit de déclarer la guerre ou à utiliser sa force militaire comme moyen de règlement des différends internationaux. Les [[Forces japonaises d'autodéfense|forces du Japon]] sont régies par le ministère de la Défense, et sont composées d’une force terrestre, maritime et aérienne. Les forces qui ont été récemment utilisées dans des [[Force de maintien de la paix des Nations unies|opérations de maintien de la paix]] et pour le déploiement de troupes japonaises en Irak a marqué la première intervention militaire du Japon à l’étranger depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="Iraq deployment" />.

== Géographie ==

[[Fichier:Cartedujapon.png|thumb|Carte du Japon.]]

{{Article_détaillé|Géographie du Japon}}

Le Japon est un archipel de 6 852 îles sur plus de trois mille kilomètres de long, s’étalant de la [[Russie]] ([[îles Kouriles]]) au nord à [[Taïwan]] au sud, le long de la côte orientale de l’[[Asie]]. Les quatre îles principales sur les {{formatnum:4000}} de l’arc insulaire représentent 95 % du territoire<ref name="berque-archipel">{{chapitre|auteur=[[Augustin Berque]] |éditeur=La Découverte |collection=Poche |titre=Un archipel montagneux aux multiples climats |titre ouvrage=Japon, peuple et civilisation |auteurs ouvrage=[[Jean-François Sabouret]] |partie=Territoire et population |passage=13-16 |isbn=2-7071-4433-9 |pages=232 |année=2004 |publi=2006}}.</ref> : du nord au sud, [[Hokkaidō]] ({{unité|79000|km|2}}), historiquement peuplée par les [[Aïnous (ethnie du Japon)|Aïnous]], [[Honshū]] ({{unité|227000|km|2}}) la plus grande et la plus peuplée avec {{nombre|105|millions}} d’habitants, [[Shikoku]] ({{unité|18000|km|2}}) qui est l’île de la [[Mer intérieure de Seto|mer intérieure]] et [[Kyūshū]] ({{unité|36000|km|2}}), en face de la [[Corée du Sud]].

En outre, les autres îles de l’archipel, sont plus petites (notamment dans la [[Préfecture d'Okinawa|préfecture d’Okinawa]]). [[Naha]], sur l’île [[Okinawa (île)|Okinawa Hontō]] dans les [[Îles Ryūkyū|Ryūkyū]] ([[archipel Nansei]]), est située à plus de six cents kilomètres au sud-ouest de [[Kyūshū]]. Au sud de [[Tokyo]], l’archipel des [[Nanpō]] s’étire sur plus de mille kilomètres jusqu’à [[Iwo Jima]]. Au nord, [[Sakhaline]] ({{lang|jp-Latn|''Karafuto''}} en japonais) et les [[îles Kouriles]] ({{lang|jp-Latn|''Chishima rettō''}}, qui s’étendent à plus de mille deux cents kilomètres au nord-est de Hokkaidō), annexées par la [[Russie]] quelques jours après la défaite du Japon face aux [[États-Unis]] en {{date||août|1945}}, sont parfois considérées comme les points extrêmes de l’archipel.

Le Japon est scindé, d’un point de vue géographique et non pas politique, en huit [[régions du Japon|régions]] (voire neuf, si la [[Préfecture d'Okinawa|préfecture d’Okinawa]] n’est pas incluse dans celle de [[Kyūshū]]) qui sont du nord au sud : [[Hokkaidō]], [[Tōhoku]], [[Région de Kantō|Kantō]], [[Région du Chūbu|Chūbu]], [[Région du Kansai|Kansai]] (couramment appelé Kinki), [[Région de Chūgoku|Chūgoku]], [[Shikoku]] et [[Kyūshū]]. La région du Chūbu est parfois décomposée en trois régions : la [[région de Hokuriku]] sur la côte nord-ouest, la [[région de Kōshinetsu]] à l’est et la [[région de Tokai]] au sud. Les limites de ces dernières ne sont cependant pas fixées avec précision.

=== Subdivisions administratives ===

{{Article détaillé|Subdivisions du Japon}}

[[Fichier:Japan prefectures.png|thumb|Préfectures du Japon.]]

Le Japon est subdivisé en quarante-sept [[Préfectures du Japon|préfectures]] (ou départements), dont une préfecture métropolitaine ou métropole ([[Tokyo]]), une préfecture insulaire ou territoire ([[Hokkaidō]]), deux préfectures gouvernementales ou gouvernements urbains ([[Préfecture d'Ōsaka|Ōsaka]] et [[Préfecture de Kyōto|Kyōto]]) et {{nombre|43|préfectures}} rurales.
{| class=wikitable
|+ '''Préfectures'''
|-
| (01) [[Hokkaidō]] (北海道) (territoire) || (02) [[Préfecture d'Aomori|Aomori]] (青森) || (03) [[Préfecture d'Iwate|Iwate]] (岩手)
|-----
| (04) [[Préfecture de Miyagi|Miyagi]] (宮城) || (05) [[Préfecture d'Akita|Akita]] (秋田) || (06) [[Préfecture de Yamagata|Yamagata]] (山形)
|-----
| (07) [[Préfecture de Fukushima|Fukushima]] (福島) || (08) [[Préfecture d'Ibaraki|Ibaraki]] (茨城) || (09) [[Préfecture de Tochigi|Tochigi]] (栃木)
|-----
| (10) [[Préfecture de Gunma|Gunma]] (群馬) || (11) [[Préfecture de Saitama|Saitama]] (埼玉) || (12) [[Préfecture de Chiba|Chiba]] (千葉)
|-----
| (13) [[Tokyo]] (東京, métropole) || (14) [[Préfecture de Kanagawa|Kanagawa]] (神奈川) ||(15) [[Préfecture de Niigata|Niigata]] (新潟)
|-----
| (16) [[Préfecture de Toyama|Toyama]] (富山) || (17) [[Préfecture d'Ishikawa|Ishikawa]] (石川) || (18) [[Préfecture de Fukui|Fukui]] (福井)
|-----
| (19) [[Préfecture de Yamanashi|Yamanashi]] (山梨) || (20) [[Préfecture de Nagano|Nagano]] (長野) || (21) [[Préfecture de Gifu|Gifu]] (岐阜)
|-----
| (22) [[Préfecture de Shizuoka|Shizuoka]] (静岡) || (23) [[Préfecture d'Aichi|Aichi]] (愛知) || (24) [[Préfecture de Mie|Mie]] (三重)
|-----
| (25) [[Préfecture de Shiga|Shiga]] (滋賀) || (26) [[Préfecture de Kyōto|Kyōto]] (京都, gouvernement urbain) || (27) [[Préfecture d'Ōsaka|Ōsaka]] (大阪, gouvernement urbain)
|-----
| (28) [[Préfecture de Hyōgo|Hyōgo]] (兵庫) || (29) [[Préfecture de Nara|Nara]] (奈良) || (30) [[Préfecture de Wakayama|Wakayama]] (和歌山)
|-----
| (31) [[Préfecture de Tottori|Tottori]] (鳥取) || (32) [[Préfecture de Shimane|Shimane]] (島根) || (33) [[Préfecture d'Okayama|Okayama]] (岡山)
|-----
| (34) [[Préfecture d'Hiroshima|Hiroshima]] (広島) || (35) [[Préfecture de Yamaguchi|Yamaguchi]] (山口) ||(36) [[Préfecture de Tokushima|Tokushima]] (徳島)
|-----
| (37) [[Préfecture de Kagawa|Kagawa]] (香川) ||(38) [[Préfecture d'Ehime|Ehime]] (愛媛) || (39) [[Préfecture de Kōchi|Kōchi]] (高知)
|-----
| (40) [[Préfecture de Fukuoka|Fukuoka]] (福岡) ||(41) [[Préfecture de Saga|Saga]] (佐賀) || (42) [[Préfecture de Nagasaki|Nagasaki]] (長崎)
|-----
| (43) [[Préfecture de Kumamoto|Kumamoto]] (熊本) || (44) [[Préfecture d'Ōita|Ōita]] (大分) || (45) [[Préfecture de Miyazaki|Miyazaki]] (宮崎)
|-----
| (46) [[Préfecture de Kagoshima|Kagoshima]] (鹿児島) || (47) [[Préfecture d'Okinawa|Okinawa]] (沖縄)
|}

Deux préfectures ont des subdivisions particulières qui leur sont propres : [[Hokkaidō]] qui a tout son territoire divisé en [[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]] et [[Tokyo]] qui présente elle aussi des circonscriptions administratives particulières à travers les vingt-trois [[arrondissement spécial de Tokyo|arrondissements spéciaux]] (qui ont statut de [[municipalités du Japon|municipalités]] urbaines sans en avoir toutes les compétences, certaines étant exercées directement par le Gouvernement métropolitain) et les quatre sous-préfectures insulaires du [[océan Pacifique|Pacifique]]. Sinon, toutes les [[préfectures du Japon|préfectures]] (ou [[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]]) sont organisées en [[municipalités du Japon|municipalités]] urbaines (les [[villes du Japon|villes]]) ou rurales (les [[bourgs du Japon|bourgs]] et [[villages du Japon|villages]], eux-mêmes regroupés en [[districts du Japon|districts ruraux]]).

Les principales [[villes du Japon]] classées en ordre décroissant d’habitants sont (chiffres de 2005)<ref>{{en}} {{lang|en|''Statistics bureau, Ministry of Internal Affairs and Communications''}}, [http://www.stat.go.jp/english/data/handbook/c02cont.htm {{lang|en|''Statistical Handbook of Japan''}}].</ref> :
* [[Tokyo]] : {{nombre|12.7|millions}} pour la préfecture, dont {{nombre|8.3|millions}} pour les [[arrondissement spécial de Tokyo|vingt-trois arrondissements spéciaux]]<ref>{{en}} [http://www.metro.tokyo.jp/ENGLISH/PROFILE/overview03.htm {{lang|en|''Population of Tokyo, Tokyo Metropolitan Government''}}].</ref>.
* [[Yokohama]] : 3,6 millions
* [[Ōsaka]] : 2,6 millions
* [[Nagoya]] : 2,2 millions
* [[Sapporo]] : 1,9 million
* [[Kōbe]] : 1,5 million
* [[Kyōto]] : 1,5 million
* [[Fukuoka]] : 1,4 million
* [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]] : 1,3 million
* [[Saitama]] : 1,2 million
* [[Hiroshima]] : 1,1 million
* [[Sendai]] : 1 million

L’[[Grand Tokyo|agglomération de Tokyo]], englobant entre autres [[Yokohama]], [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]], [[Chiba]] et [[Saitama]] est, avec plus de {{nombre|33|millions}} d’habitants<ref name="ccip">[http://www.ccip75.fr/upload/html/EP_page5.html Tokyo, « la ville dense »] par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.</ref>, la plus peuplée du monde.

=== Relief ===

[[Fichier:Japon topo.jpg|thumb|Carte topographique du Japon.]]

Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seulement un peu plus du cinquième du territoire est habitable ({{unité|80500|km|2}}), et la plus grande plaine de l’archipel, celle du [[plaine du Kantō|Kantō]], n’atteint pas {{unité|15000|km|2}} [<ref name="berque-archipel" />]. Le massif montagneux des [[Alpes japonaises]] s’étire du nord au sud sur plus de {{unité|1800|km}}, le long des {{nombre|4|îles}} principales. Le point culminant du Japon est le célèbre [[mont Fuji]]<ref>L’appellation ''Fujiyama'' est erronée, car le nom [[japonais]] est ''Fujisan''. L’erreur provient du fait que ''yama'' et ''san'' sont deux lectures du même [[kanji]], 山, signifiant montagne.</ref> atteignant {{unité|3776|m}} d’altitude. Il s’agit d’un relief [[volcan]]ique, toujours actif, mais peu menaçant.

La rareté des [[plaine]]s (excepté près des [[littoral|littoraux]]), très peuplées (plus de {{nombre|800|habitants}} par km{{exp|2}} sur la côte est de [[Honshū]]), oblige l’exploitation des [[colline]]s et des montagnes avec le système des [[Agriculture|cultures]] en plateaux (les versants sont recouverts de bassins successifs de taille décroissante avec la hauteur, permettant la culture du [[riz]], du [[soja]]{{etc.}}). Si les côtes du Japon sont longues ({{unité|33000|km}}) et d’une grande variété, les fleuves sont courts, pentus et violents, et se prêtent peu à la navigation<ref name="berque-archipel" />.

Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n’offre à ses habitants qu’une superficie cultivable inférieure à {{unité|78000|km|2}} (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de {{nombre|127|millions}} d’habitants (chiffre de 2007).

=== Volcanisme et séismes ===

Comme le Japon est situé dans une zone de [[subduction]] de 4 [[plaque tectonique|plaques tectoniques]] (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique), de nombreux volcans, comme le [[mont Unzen]], sur l’île de [[Kyūshū]], sont actifs ; le Japon en compte 108.

Des milliers de [[séisme|secousses telluriques]] d’intensité variable (de 4 à 9 sur l’[[Magnitude d'un séisme|échelle de Richter]]) sont ressenties dans le Japon tout entier chaque année. Par ailleurs, les puissants et ravageurs tremblements du plancher sous-marin génèrent des raz-de-marée appelés [[tsunami]]s. {{fraction|1|5}} des séismes d’une magnitude égale ou supérieure à 6 recensés dans le monde surviennent au Japon<ref>{{Lien web|url=http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/02/26/le-japon-frappe-par-un-puissant-seisme_1311999_3216.html |titre=Le Japon frappé par un puissant séisme |date=26 février 2010 |éditeur=''[[Le Monde]]'' |en ligne le=26 février 2010 |consulté le=27 février 2010}}.</ref>.

Les [[Source chaude|sources naturelles d’eau chaude]] (appelées ''[[onsen]]'') sont nombreuses et très populaires. Elles ont souvent été aménagées en bains publics, [[hôtel]]s ou [[Station thermale|stations thermales]] pour les séjours de villégiature et retraites de santé.
On peut par exemple s’y baigner dans des « baignoires » naturelles de {{température|40|65|°C}}.

* {{date|1|septembre|1923}} : le [[Séisme de 1923 de Kantō|séisme de Kantō]], d'une [[magnitude d'un séisme|magnitude]] de 7,9 sur l'[[échelle de Richter]], fit environ {{nombre|140000|morts}} et occasionna la destruction par un [[incendie]] de la plupart des maisons en bois.
* {{date|17|janvier|1995}} : le [[séisme de Kōbe]], d'une [[magnitude d'un séisme|magnitude]] de 7,2 sur l'[[échelle de Richter]], fit {{nombre|6437|morts}} et {{nombre|43792|blessés}}.
* {{date|11|mars|2011}} : le [[Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku|séisme de Tōhoku]] au large de [[Sendai]], d'une [[magnitude d'un séisme|magnitude]] de 9,0 sur l'[[échelle de Richter]], ne fit en lui-même que très peu de victimes et dégâts grâce à la qualité des constructions japonaises et à leurs savoir faire anti-sismiques sans égal dans le monde, mais il s'en suivit d'un tsunami qui vint tout anéantir sur plusieurs centaines de kilomètres de côtes, et qui fit environ 20 000 morts et disparus. Il est à l'origine de l'[[accident nucléaire de Fukushima]].

=== Climat ===

[[Fichier:Satellite image of Japan in May 2003.jpg|thumb|Le Japon vu par [[satellite artificiel|satellite]].]]

L’archipel est très étiré sur l’axe Nord-Sud de la latitude de [[Québec (ville)|Québec]] à celle de [[Cuba]]<ref name="berque-archipel" />, le Japon possède une gamme climatique étendue. L’île de [[Hokkaidō]] et le nord de [[Honshū]] connaissent un [[climat tempéré]] de type [[Climat continental|continental]] (acadien), avec des étés doux et des hivers froids avec de fortes chutes de neige qui tiennent au sol durant plusieurs mois. À l’inverse, le climat des [[îles Ryūkyū]] est de type subtropical, sans gel ni neige, avec des températures minimales hivernales supérieures à {{température|16|°C}}<ref name="berque-archipel" />. [[Tokyo]], [[Nagoya]], [[Kyōto]], [[Ōsaka]] et [[Kōbe]], à l’est et au centre-ouest de la plus grande île ([[Honshū]]), ont un climat de type [[climat subtropical humide|subtropical humide]] caractérisé par des hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige, et des étés chauds et humides, avec une [[Saison humide|saison des pluies]] (''[[tsuyu]]'') de début juin à mi-juillet. Le climat de [[Fukuoka|Fukuoka (Hakata)]], sur l’île de [[Kyūshū]], est relativement [[Climat tempéré|tempéré]] avec des hivers doux et un été court, alors que celui d’[[Okinawa Hontō]] est quasi-[[Climat tropical|tropical]].

L’archipel japonais connaît une alternance des vents et des courants marins qui influent sur son climat. En hiver, les vents [[sibérie]]ns déferlent sur la [[mer du Japon]] et provoquent d’énormes chutes de neige sur la côte occidentale de l’archipel. À l’inverse, la côte orientale est protégée par la chaîne des [[Alpes japonaises]] et connaît des hivers secs et ensoleillés, avec des températures tiédies par l’effet du courant chaud [[Kuroshio]] au sud-est. En été, le courant froid [[Oya shivo|Oya-shio]] abaisse les températures sur les côtes du nord-ouest<ref name="berque-archipel" />.

L’archipel japonais est touché par les [[Nomenclature des cyclones tropicaux#Tempête tropicale|tempêtes tropicales]] et les [[cyclone]]s (appelés [[Cyclone tropical|typhons]]), surtout entre [[juin]] et [[octobre]]. En [[2004]], dix cyclones se sont abattus sur le Japon, parmi lesquels Meari qui a fait vingt-deux morts et six disparus. Le bilan matériel de la saison 2004 est catastrophique : au moins {{nombre|155|milliards}} de [[yen]]s ({{nombre|1.4|milliard}} de [[dollar américain|dollars américains]] ou {{nombre|1|milliard}} d’[[euro]]s) de dégâts. Les typhons les plus violents du {{XXe siècle}} au Japon ont dévasté [[Muroto]] en [[1934]] (trois mille morts) et la [[baie d'Ise|baie d’Ise]] en [[1959]] (cinq mille morts).

=== Environnement ===
[[Fichier:Ikata Nuclear Powerplant.JPG|thumb|[[Centrale nucléaire d'Ikata|Centrale nucléaire d’Ikata]].]]
{{Article_détaillé|Parc national au Japon}}

L’histoire environnementale du Japon et les politiques actuelles reflètent un équilibre fragile entre le développement économique et la [[Protection de l'environnement|protection de l’environnement]]. Dans la rapidité de la croissance économique après la [[Seconde Guerre mondiale]], les politiques d’environnement ont été délaissées par le gouvernement et les entreprises industrielles. Conséquence inévitable, la pollution a fortement sévi au Japon dans les [[années 1950]] et [[années 1960|1960]] et a entraîné certains fléaux comme la [[maladie de Minamata]]. Avec la montée des préoccupations sur le problème, le gouvernement a introduit de nombreuses lois sur la protection de l’environnement<ref>{{ja}} [http://www.erca.go.jp/taiki/history/ko_syousyu.html {{lang|ja|日本の大気汚染の歴史}}], {{lang|en|Environmental Restoration and Conservation Agency}}.</ref> en [[1970]] et a créé le Ministère de l’Environnement en [[1971]]. Le [[premier choc pétrolier]] a également encouragé l’utilisation efficace de l’énergie au Japon en raison du manque de ressources naturelles<ref>[http://web.archive.org/web/20080216005103/http://nice.erina.or.jp/en/pdf/C-SEKIYAMA.pdf {{lang|en|''Japan’<!-- ne manque-t-il pas un s ? --> international cooperation for energy efficiency & conservation in Asian region.''}}], Takeshi Sekiyama, {{lang|en|Energy Conservation Center}}, 2008 {{pdf}}.</ref>. Les questions environnementales actuellement prioritaires comprennent la [[Pollution de l'air|pollution de l’air]] en zones urbaines (les [[NOx|{{fchim|N||O|x}}]], ou oxydes d’azote, sont des substances toxiques irritantes pour les voies respiratoires), la [[gestion des déchets]], l’[[eutrophisation]] de l’eau, la [[conservation de la nature]], la gestion des produits chimiques et la coopération internationale pour la conservation de l’environnement<ref>{{en}} [http://www.oecd.org/dataoecd/0/17/2110905.pdf {{lang|en|''OECD Environmental Performance Review of Japan''}}] - {{lang|en|Organisation for Economic Co-operation and Development}} {{pdf}}.</ref>.

Dans la première décennie du XXI{{e}} siècle, le Japon est devenu l’un des leaders mondiaux dans le développement de nouvelles techniques respectueuses de l’environnement. Les [[véhicules hybrides]] de [[Toyota (entreprise)|Toyota]] et [[Honda]] ont été désignés comme ayant la plus haute économie de carburant et les plus basses émissions<ref>{{en}} [http://www.ucsusa.org/clean_vehicles/vehicles_health/automaker-rankings-2007.html {{lang|en|''Automaker Rankings 2007: The Environmental Performance of Car Companies''}}] - {{lang|en|[[Union of Concerned Scientists]]}}, 15 octobre 2007.</ref>. Ceci est dû à la technique de pointe des systèmes hybrides, aux [[biocarburant]]s, à l’utilisation de matériel léger et à une meilleure ingénierie.

Le Japon prend également en considération les problèmes entourant le [[changement climatique]]. En tant que signataire du [[Protocole de Kyoto]], et hôte de la conférence de 1997 qui l’a établi, le Japon est dans l’obligation de réduire ses émissions de [[dioxyde de carbone]] et de prendre d’autres mesures liées à la lutte contre le changement climatique. La [[Cool Biz]], présentée par l’ancien Premier ministre [[Junichiro Koizumi]], avait pour cible la réduction de l’utilisation de l’énergie grâce à la réduction de l’utilisation de la climatisation dans les bureaux du gouvernement. Le Japon va forcer l’industrie à faire des réductions d’émissions de [[gaz à effet de serre]], en vertu de ses obligations liées au Protocole de Kyoto<ref>{{en}} [http://www.wbcsd.org/plugins/DocSearch/details.asp?type=DocDet&ObjectId=MzAyNzQ {{lang|en|''World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)''}}<!-- Bot generated title -->].</ref>.

Le Japon est classé parmi les plus mauvais élèves mondiaux en matière de pêche et de consommation de [[thon rouge]] et de [[chasse à la baleine]]<ref>[http://www.rsr.ch/#/info/les-points-forts/2150935-la-suisse-en-faveur-de-la-reprise-de-la-chasse-a-la-baleine.html La Suisse en faveur de la reprise de la chasse à la baleine], RSR.ch, le 23 juin 2010</ref>. Il est 4{{e}} pêcheur mondial de [[thon rouge de l'Atlantique]] avec 9 % des captures, ainsi qu'un fort importateur, aboutissant à une consommation locale estimée de 80 % des thons péchés en Méditerranée<ref>[http://www.lemonde.fr/planete/infographie/2009/04/06/les-principaux-pays-pecheurs-de-thon-rouge-dans-le-monde_1177495_3244.html Les principaux pays pêcheurs de thon rouge dans le monde], LeMonde.fr, le 6 avril 2009</ref>{{,}}<ref>[http://japon.aujourdhuilemonde.com/un-thon-rouge-vendu-prix-dor-tokyo Un thon rouge vendu à prix d'or à Tokyo], AFP sur Aujourd'hui le Japon, le 6 janvier 2010</ref>. Le thon rouge, en particulier le [[thon gras]], est consommé sous forme de [[sushi]]s, très recherché au Japon malgré la raréfaction de ce poisson. La baleine est chassée dans le cadre d'un [[Programme de recherche japonais sur les baleines|programme de recherche scientifique]], cependant la viande des baleines ainsi pêchée est ensuite vendue dans les restaurants japonais<ref>{{en}} [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jXjpaZ912uoeLiMQYgIdg6HsXzTg ''Anti-whaling activist faces arrest on arrival in Japan''], AFP sur Google News, le 11 mars 2010</ref>. Le Japon est à ce sujet soupçonné d’acheter les voix de petits pays ([[Tanzanie]], [[Kiribati]], [[îles Marshall]]) à la [[Commission Baleinière Internationale]], monnayant leur vote contre des aides au développement<ref>Anthony Rivière, « [http://japon.aujourdhuilemonde.com/le-japon-menace-de-quitter-la-commission-baleiniere-internationale Le Japon menace de quitter la commission baleinière internationale] », Aujourd'hui le Japon, le 16 juin 2010</ref>.

Le Japon est classé 30{{e}} dans le classement des pays en fonction de leur indice de durabilité environnementale<ref>{{en}} [http://www.yale.edu/esi/ESI2005_Main_Report.pdf {{lang|en|''2005 Environmental Sustainability Index Benchmarking National Environmental Stewardship''}}] - {{lang|en|Yale Center for Environmental Law and Policy}} ([[université Yale]]) et {{lang|en|Center for International Earth Science Information Network}} ([[université Columbia]]), 2005 {{pdf}}.</ref>.

== Démographie ==

{{Article détaillé|Démographie du Japon}}

Le Japon compte {{nombre|128|millions}} d’habitants en [[2011]]<ref name="CIA">{{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ja.html {{lang|en|''The World Factbook, CIA (2008)''}}].</ref>.

Le faible taux d’[[immigration|immigrants]] associé à un [[taux de natalité]] bas fait que le Japon est actuellement en « crise démographique » : le recul de l’âge de la [[Retraite (économie)|retraite]] est à l’ordre du jour, et des personnes âgées commencent même à être réembauchées pour combler le manque de plus en plus apparent de [[main-d'œuvre|main-d’œuvre]] jeune. Entre [[1980]] et [[2005]], la part des plus de soixante-cinq ans dans la population japonaise a doublé, pour dépasser les 20 % en [[2006]], chiffre qui serait porté à 40 % en 2050.

Pour la première fois en [[2005]] la population a reculé (perdant environ trente mille habitants, cela avec un [[taux de fécondité]] de {{nombre|1.25|enfant}} par femme ; [[Tokyo]] passant sous la barre de {{nombre|1|enfant}} par femme avec un taux de 0,98) dans un pays où les structures destinées à accueillir les enfants en bas âge sont rares. <br />En 2008, l’[[indicateur conjoncturel de fécondité]] du pays ({{nombre|1.37|enfant}} par femme) a remonté pour la 3{{e}} année consécutive après sa valeur la plus basse (1,26 en 2005, 1,32 en 2006 et 1,34 en 2007), et il y a eu {{nombre|2000|naissances}} de plus qu’en 2007 (en partie car année bissextile). Néanmoins, la mortalité a atteint son second record en 2008 avec environ {{nombre|1.14|million}} de décès dans l’année, ce qui se traduit en termes de bilan par {{nombre|51000|japonais}} de moins qu’en 2007<ref>{{en}} [http://www.kantei.go.jp/foreign/asospeech/2009/01/28housin_e.html Annonce de Monsieur Tarô Asô], Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-Être, repris par [http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59483.htm ADIT-Japon] (BE Japon numéro 505 du 12 juin 2009).</ref>.

Sans modification démographique à court-terme (et les prospectivistes n’en attendent pas), le Japon comptera environ quatre-vingt-dix millions d’habitants en [[2050]]. À ce rythme, ils seront moins de soixante millions en [[2100]]. Quatre-vingts pour cent des Japonais se disent très préoccupés par les conséquences du vieillissement de la population pour leurs retraites, les dépenses de santé et la [[fiscalité]].

De plus, la répartition de la population est hétérogène, essentiellement concentrée sur la bande littorale sud du pays alors que l’intérieur du pays et l’île de [[Hokkaidō]] sont très peu peuplés. Aujourd’hui, les zones urbaines représentent 80 % de la population. La [[mégalopole]] japonaise, généralement désignée sous le nom de [[Taiheiyō Belt]] (« ceinture Pacifique »), qui s’étire sur mille deux cents kilomètres de [[Tokyo]] au nord de [[Fukuoka]] concentre plus de cent millions d’habitants.

Le Japon comptait {{nombre|2217000|[[Gaijin|étrangers]]}} à la fin 2008, soit 1,74 % de la population totale, avec une augmentation de 50 % en dix ans. Les [[République populaire de Chine|Chinois]] représentent le groupe le plus important (30 %), avec {{nombre|655000|personnes}}, suivis des [[Coréen]]s ({{formatnum:589000}}), [[Brésil]]iens ({{formatnum:313000}}), [[Philippin]]s ({{formatnum:211000}}) et [[Pérou|Péruviens]] ({{formatnum:60000}})<ref>{{en}}{{lang|en|''Registered foreign population in Japan hits record-high 2.21 million''}}, AP (Kyodo), 10 juillet 2009 {{lire en ligne|lien=http://www.breitbart.com/article.php?id=D99BHMTG0&show_article=1}}.</ref>.

Les Japonais sont vraisemblablement issus de vagues d’immigration successives venues de [[civilisation chinoise|Chine]], de [[Corée]] et des îles du [[océan Pacifique|Pacifique]]<ref> Voir page 80 in {{lang|en|''Japan: restless competitor - The pursuit of economic nationalism''}}, Malcolm Trevor, {{lang|en|Japan Library}}, 2001.</ref>.

[[Fichier: Pyramide Japon.PNG|thumb|500px|center|Pyramide des âges du Japon, 2005.]]

== Économie ==

{{Article détaillé|Économie du Japon|Liste d'entreprises japonaises{{!}}Liste d’entreprises japonaises|Emploi au Japon}}

[[Fichier:TokyoStockExchange1144.jpg|thumb|La [[Bourse de Tokyo]] est la deuxième plus grande au monde avec une [[capitalisation boursière]] de plus de quatre mille milliards de [[dollar américain|dollars]].]]

Le Japon est nommé deuxième puissance économique mondiale avec 5,72 % du PIB mondial ({{nombre|4376|milliards}} de dollars), selon les chiffres de la [[Banque mondiale]] de l’année 2009<ref name="BMhab">{{en}} [http://siteresources.worldbank.org/DATASTATISTICS/Resources/GDP_PPP.pdf PIB PPA 2009], {{lang|en|''World Development Indicators database''}}, [[Banque mondiale]], 9 juillet 2010 {{pdf}}.</ref>. Il se situe derrière les [[Économie des États-Unis|États-Unis]] et la [[Économie de la Chine|Chine]] mais devant l’[[Économie de l'Allemagne|Allemagne]] et la [[Économie de la France|France]]<ref name="BMhab" />.

Les immenses groupes ([[Toyota (entreprise)|Toyota]], [[Nissan]], [[Honda]], [[Mitsubishi]], [[Canon Inc.|Canon]], [[Panasonic]], [[Sony Corporation|Sony]], [[Akai]], [[Sharp Corporation|Sharp]], [[Nintendo]], etc.) édifiés sur cette modeste surface placent le Japon parmi les grandes nations industrielles : première place mondiale pour l’[[automobile]], l’[[électronique]], deuxième place pour la [[construction navale]] ([[Navire de charge|cargos]], [[porte-conteneurs]], [[pétrolier]]s…). C’est aussi une économie de services très diversifiée et compétitive, particulièrement performante dans les secteurs de pointe.

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu’à conquérir ce rang de deuxième économie mondiale. C’est ce qu’on a appelé le [[miracle économique japonais]] ([[années 1950]]-[[années 1960|1960]]). Les [[Jeux olympiques d'été de 1964|Jeux olympiques d’été de 1964]] à [[Tokyo]] ont joué un rôle d’accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d’un [[capital humain]] important, à la coopération entre l’[[État]] (MITI puis [[Ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie|METI]]) et les [[entreprise]]s, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes [[exportation]]s vers l’[[Asie]] et l’[[Amérique]]), à une forte [[éthique]] du travail, à la maîtrise des [[technique]]s de pointe grâce à la recherche, ainsi qu'à la faiblesse relative des [[Budget de la défense|dépenses militaires]] (1 % du [[produit intérieur brut]])<ref>{{lien_web |url=http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/JPN/fr/MS.MIL.XPND.GD.ZS.html |auteur=Université de Sherbrooke |titre=Évolution des dépenses militaires du Japon en % du PIB}}.</ref>.

L’organisation économique du Japon présente quelques traits propres :
* des liens étroits entre [[Industrie|industriels]], [[Sous-traitance|sous-traitants]] et [[Distribution (management)|distributeurs]] dans des groupes appelés ''[[keiretsu]]'' ;
* de puissants [[syndicat]]s d’entreprise, avec peu de conflits et une culture du dialogue, un mouvement de revendications [[salaire|salariales]] annuel (''[[shuntō]]'') au [[printemps]] ;
* de forts [[investissement]]s dans la [[Recherche et développement|recherche et le développement]].

Jusqu’à récemment, une part importante des employés de l’industrie disposait d’une garantie d’[[emploi]] à vie, mais depuis l’éclatement de la [[bulle spéculative japonaise]], les [[licenciement]]s et surtout la fermeture de très nombreux sous-traitants ont écorché ce mythe. La crise a provoqué une croissance du [[chômage]] (plus de 5 % au début des [[années 2000]], mais redescendu sous les 4 % en [[2008]]) et de la [[pauvreté]], avec la multiplication des [[sans domicile fixe]] et des travailleurs précaires.

L’industrie, secteur prépondérant de l’économie (avec 39 % du [[produit intérieur brut]], contre 25 % aux [[États-Unis]], et 33 % de la [[population active]], contre 25 % en [[France]]), est très dépendante des [[importation]]s de [[matière première|matières premières]] et d’[[énergie]]. En effet, le territoire japonais ne pourvoit qu’à 3 ou 4 % des ressources naturelles dont a besoin le pays. Le [[Agriculture|secteur agricole]], bien moindre, est fortement [[subvention]]né, pour des raisons politiques et sociales. Les [[Rendement agricole|rendements]] sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent [[Autosuffisance|autosuffisant]] en [[riz]], le Japon importe la moitié de sa consommation des autres [[céréale]]s. Toutefois l’autosuffisance alimentaire plafonne à 40 %. La [[flotte]] de [[Pêche (halieutique)|pêche]] japonaise est une des plus importantes au monde et réalise presque 15 % des prises totales. Quant à la [[marine marchande]], celle-ci dispose de {{nombre|3751|navires}} pour {{nombre|183|millions}} de tonnes de port en lourd – dont {{nombre|169|millions}} sous pavillon étranger – (au {{date|1|janvier|2010}}), se plaçant ainsi au deuxième rang des nations maritimes (derrière la [[Grèce]]) et représentant une part importante (15,73 %) du tonnage total mondial<ref name="UNCTAD">[http://www.unctad.org/Templates/Webflyer.asp?intItemID=5775&lang=1], United Nations Conference on Trade and Development, New-York et Genève 2010</ref>. Il est à noter que 71,39 % du tonnage total japonais est immatriculé au [[Panama]] ([[pavillon de complaisance]])<ref name="UNCTAD" />.

Pendant trois décennies, la [[Croissance économique|croissance]] a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les [[années 1960]], 5 % dans les [[années 1970]] et 4 % dans les [[années 1980]]. Au cours des années 1970-1980, le [[capitalisme]] japonais a [[délocalisation|délocalisé]] sa production de type [[fordisme|fordiste]] dans le reste de l’[[Asie de l'Est|Asie orientale]], en [[Asie du Sud-Est]] et en [[Amérique du Nord]]. Le but est triple : contourner les quotas de plus en plus nombreux imposés par les différentes [[protectionnisme|barrières protectionnistes]] [[Amérique|américaines]] ou [[Europe|européennes]] ; diminuer les [[Coût de production|coûts de production]] grâce à une [[main-d’œuvre]] meilleur marché et faiblement qualifiée ; conquérir, aussi, les marchés locaux et nationaux grâce à une installation sur place. C’est ainsi que le Japon s’est petit à petit ouvert vers le sud-ouest et l’ouest<ref>D’après Philippe Pelletier, ''Japon, crise d’une autre modernité'', éditions Belin, La Documentation française, 2004.</ref>.

Dans les [[années 1990]], la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de surinvestissements à la fin des années 1980, des [[accords du Plaza]] de [[1985]], et d’une [[politique économique]] d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés [[Bourse (économie)|boursiers]] et [[immobilier]]s. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance auront peu de succès, le pays s’enfonçant dans un long cycle de [[déflation]] aux conséquences dévastatrices pour les entreprises les moins compétitives et pour les ménages les plus fragiles.

La signature d’accords avec l’[[Organisation mondiale du commerce]] a forcé le Japon à réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américain ou [[Viêt Nam|vietnamien]], sujet sensible dans un pays où cette céréale constitue la base alimentaire quotidienne. La crise économique asiatique de [[1997]] a eu pour effet d’accentuer cette situation économique tendue.

Depuis fin [[2002]], un mouvement de reprise s’est amorcé, tiré par le rapide développement du voisin [[République populaire de Chine|chinois]], qui est devenu le premier importateur de produits japonais<ref>[http://www.aujourdhuilachine.com/informations-chine-la-chine-est-devenue-le-premier-importateur-de-produits-japonais-13475.asp?1=1 La Chine est devenue le premier importateur de produits japonais].</ref>, et, plus récemment, par la demande intérieure ([[consommation]] des ménages, chômage en baisse…) et l’assainissement du secteur [[banque|bancaire]]. Ceci s’est confirmé début [[2006]], quand le Japon a pu officiellement annoncer avoir vaincu la [[déflation]] persistante depuis le début des [[années 2000]]. Aujourd’hui, malgré un [[Dette publique|endettement]] public record (environ 160 % à 170 % du produit intérieur brut<ref>L’année Stratégique 2008, Analyse des enjeux internationaux, page 485.</ref>), le Japon a réussi à sortir de la crise immobilière. Le ralentissement économique mondial en [[2008]] apporte cependant à cette économie fortement exportatrice un défi difficile à relever, d'autant plus que sa monnaie forte renchérit le coût des exportations.

À long terme, la [[surpopulation]] des zones habitables et le [[Vieillissement démographique|vieillissement de la population]] sont deux problèmes majeurs. La [[robotique]] est une des grandes forces de l’économie japonaise à long terme, à tel point qu’elle est considérée comme le laboratoire de la société post-industrielle. {{formatnum:410000}} des {{nombre|720000|robots}} industriels du monde se trouvent au Japon, soit 57 %. L’[[emploi au Japon]] reste un sujet de préoccupation de premier plan.

Depuis le {{date|1|septembre|2009}}, un accord de libre-échange et de partenariat économique (ALEPE) entre la [[Suisse]] et le Japon est en vigueur<ref>[http://www.seco.admin.ch/dokumentation/publikation/00008/00023/02429/index.html?lang=fr Accord de libre-échange et de partenariat économique Suisse-Japon (ALEPE) – Opportunités pour l’économie suisse {{pdf}}], publié le 30 septembre 2009.</ref>.

== Infrastructures ==

{{Article détaillé|Transport au Japon}}

Le pays possède l’un des réseaux de transport les plus performants au monde, la quasi-totalité de son territoire étant accessible en transports en commun. Cette facilité à se déplacer a contribué au développement économique et démographique du pays.

Au Japon, la [[voie ferrée]] est le principal moyen de transport des passagers : le réseau de [[train]]s, [[métro]]s et [[Ligne à grande vitesse|lignes à grande vitesse]] ([[Shinkansen]]) est dense et très efficace. Il est complété par des réseaux de [[autobus|bus]] locaux, en zone urbaine comme en zone rurale.

L’[[Réseau routier|infrastructure routière]] nippone est bien entretenue et couvre efficacement tout le territoire, jusqu’aux zones montagneuses les plus reculées. Les autoroutes sont nombreuses, bien entretenues, et ponctuées de gigantesques aires de repos appelées ''Service Areas''. Ces aires comportent des restaurants, et parfois un accès à Internet gratuit ou des douches. Il y a de plus des projets de dédoublement des grands axes routiers à travers les montagnes (projet nommé ''{{lang|en|Japan corridor}}'').

Le Japon possède par ailleurs la première [[flotte]] commerciale maritime du monde (voir chapitre « [[#Économie|Économie]] »).

Le réseau de transports aériens est très moderne, avec deux [[Compagnie aérienne|compagnies aériennes]] : {{lang|en|[[Japan Airlines]]}} et {{lang|en|[[All Nippon Airways]]}}.

Le débit moyen en [[téléchargement]] est de {{nombre|14.54|Mbps}} en novembre 2011, le neuvième plus élevé du monde<ref>{{en}} [http://www.netindex.com/download/2,78/Japan/ ''Net Index by Ookla - Household Download Index for Japan''], consulté le 13 décembre 2011</ref>{{refins}}<!-- il faudrait éventuellement proposer un lien plus précis, car celui-ci n’atteste que de la valeur actuelle. -->.

== Tourisme ==
{{Article détaillé|Tourisme au Japon}}

En [[2009]], le Japon a accueilli {{nombre|6.8|millions}} de touristes, se classant au 33{{e}} [[Liste des destinations touristiques mondiales|rang]] mondial<ref>{{en}} [http://www.unwto.org/facts/menu.html {{lang|en|''UNWTO Tourism Highlights 2010 Edition''}}] - {{lang|en|World Tourism Organization}} (UNWTO), 2010 {{pdf}}.</ref>. En 2009, les dix principaux pays d’origine des touristes étaient<ref name="stat">{{en}} [http://www.jnto.go.jp/eng/ttp/sta/index.html Statistiques sur l’origine des touristes].</ref> :

# {{Corée du Sud}} : {{formatnum:1586772}} visiteurs (-33,4 %)
# {{Taïwan}} : {{formatnum:1024292}} visiteurs (-26,3 %)
# {{Chine}} : {{formatnum:1006085}} visiteurs (+0,6 %)
# {{États-Unis}} : {{formatnum:699919}} visiteurs (-8,9 %)
# {{Hong Kong}} : {{formatnum:449568}} visiteurs (-18,3 %)
# {{Australie}} : {{formatnum:211659}} visiteurs (-12,5 %)
# {{Royaume-Uni}} : {{formatnum:181460}} visiteurs (-12,2 %)
# {{Thaïlande}} : {{formatnum:177541}} visiteurs (-7,5 %)
# {{Canada}} : {{formatnum:152756}} visiteurs (-9,2 %)
# {{Singapour}} : {{formatnum:145224}} visiteurs (-13,5 %)

L’évolution de l’arrivée des touristes par rapport à 2008 est indiquée entre parenthèses.

== Science et technologie ==
[[Fichier:Honda ASIMO Walking Stairs.JPG|thumb|Photo de presse du plus récent robot [[Honda]], [[ASIMO]].]]

Considéré comme étant l'un des pays les plus avancés au monde, le Japon fait figure de locomotive dans la [[recherche scientifique]], en particulier l’[[électronique]], les [[machines-outils]] et la [[recherche médicale]]. Près de {{nombre|700000|chercheurs}} se partagent un budget de {{nombre|130|milliards}} de [[Dollar américain|dollars US]] dédié à la recherche et au développement, le troisième plus grand au monde<ref>McDonald, Joe. {{lang|en|''China to spend $136 billion on R&D.''}}, {{lang|en|''BusinessWeek''}} (4 décembre 2006<!-- 2006-12-04 ou 12 avril ? -->).</ref>. Par exemple, certaines des plus importantes contributions du Japon à la technologie se trouvent dans les domaines de l’[[électronique]], l’[[automobile]], les [[machine]]s, la [[construction parasismique]], la [[robotique]] industrielle, l’[[optique]], la [[chimie]], les [[semi-conducteur]]s et les [[Métal|métaux]]. Le Japon est le {{lang|en|leader}} incontesté en termes de production et d’utilisation de la robotique, et possède plus de la moitié ({{formatnum:402200}} sur {{formatnum:742500}}) des robots industriels utilisés pour la construction dans le monde<ref>[http://www.unece.org/press/pr2000/00stat10e.htm {{lang|en|''The Boom in Robot Investment Continues—900,000 Industrial Robots by 2003.''}}] {{lang|en|and United Nations Economic Commission for Europe''}}, communiqué de presse du 17 octobre 2000. Consulté le 28 décembre 2006.</ref>. Les sociétés japonaises sont par exemple à l’origine des robots [[Qrio]], [[ASIMO]] et [[Aibo]]. Le Japon est le plus grand producteur mondial d’[[automobile]]s<ref>{{en}} {{cite web |titre={{lang|en|World Motor Vehicle Production by Country}} |publisher=[[organisation internationale des constructeurs automobiles|oica.net]] |year=2006 |url=http://www.oica.net/htdocs/statistics/tableaux2006/worldprod_country-2.pdf |archiveurl=http://web.archive.org/web/20070807213925/http://www.oica.net/htdocs/statistics/tableaux2006/worldprod_country-2.pdf |archivedate=7 août 2007 |accessdate=30 juillet 2007}} {{pdf}}.</ref> et regroupe six des quinze plus grandes entreprises de construction automobile au monde, et sept des vingt plus importants [[Liste des principaux fabricants de semi-conducteurs au fil des ans|fabricants de semi-conducteurs]] en 2007.

L’[[Agence d'exploration aérospatiale japonaise|agence d’exploration aérospatiale japonaise]] (JAXA) est l’[[Liste des agences spatiales|agence spatiale]] du Japon qui fait de la recherche spatiale, de la recherche en [[aviation]] et qui développe des fusées et des satellites. C’est une participante à la [[Station spatiale internationale]] et le {{lang|en|[[Japanese Experiment Module]]}} (Kibō) a été ajouté à la Station spatiale internationale au cours de vols d’assemblage de la [[navette spatiale américaine]] en [[2008]]<ref>{{en}} {{cite web |titre={{lang|en|Japan Aerospace Exploration Agency Homepage}} |publisher = {{lang|en|Japan Aerospace Exploration Agency}} |date=3 août 2006 |url=http://www.jaxa.jp/index_e.html |accessdate=28 mars 2007 }}.</ref>. L’agence a des plans d’[[Histoire du vol spatial|exploration de l’espace]], tels que le lancement de [[PLANET-C|{{lang|en|Venus Climate Orbiter}}]] en [[2010]]<ref>{{en}} [http://www.jaxa.jp/projects/sat/planet_c/index_e.html {{lang|en|''Venus Climate Orbiter "PLANET-C"''}}], JAXA.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.isas.jaxa.jp/e/enterp/missions/planet-c/index.shtml {{lang|en|''Venus Meteorology PLANET-C''}}], ISAS, JAXA.</ref>, le développement de la [[BepiColombo|{{lang|en|Mercury Magnetospheric Orbiter}}]] qui sera lancée en [[2013]]<ref>{{en}} [http://www.jaxa.jp/projects/sat/bepi/index_e.html {{lang|en|''Mercury Exploration Mission "BepiColombo"''}}], JAXA.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.isas.jaxa.jp/e/enterp/missions/mmo/index.shtml {{lang|en|''Mercury Exploration MMO (BepiColombo)''}}], ISAS, JAXA.</ref> et la construction d’une [[Colonisation de la Lune|base lunaire]] en [[2030]]<ref>{{en}} {{cite web |titre={{lang|en|Japan Plans Moon Base by 2030}} |publisher=MoonDaily |date=3 août 2006 |url=http://www.moondaily.com/reports/Japan_Plans_Moon_Base_By_2030_999.html |accessdate=27 mars 2007 }}.</ref>. Le {{date|14|septembre|2007}}, le Japon a lancé [[SELENE]], une mission lunaire japonaise avec une fusée [[H-IIA]] (type H2A2022) du [[centre spatial de Tanegashima]]. SELENE est également connu sous le nom de Kaguya, la princesse lunaire du conte [[Contes et légendes traditionnels du Japon|folklorique]] [[Kaguya-hime]]<ref name="jaxa_nickname">{{cite web|url=http://www.jaxa.jp/countdown/f13/special/nickname_e.html| titre={{lang|en|"KAGUYA" selected as SELENE’s nickname}} | accessdate=13 octobre 2007 }}.</ref>. Kaguya est la plus grande mission de sonde lunaire depuis le [[programme Apollo]]. Sa mission est de recueillir des données sur la [[Lune]], son origine et son évolution. Elle est entrée en orbite lunaire en {{date||octobre|2007}}<ref>{{en}} [http://www.japancorp.net/Article.Asp?Art_ID=15429 {{lang|en|''Japan Successfully Launches Lunar Explorer "Kaguya"''}}],Japancorp.net.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/6994272.stm {{lang|en|''Japan launches first lunar probe''}}], {{lang|en|BBC News}}.</ref>, volant à une altitude d’environ {{nombre|100|[[kilomètre]]s}}<ref>{{en}} [http://www.jaxa.jp/press/2008/10/20081009_kaguya_e.html KAGUYA (SELENE) {{lang|en|''Image Taking of "Full Earth-Rise" by HDTV''}}], JAXA.</ref>.

== Éducation et santé ==

[[Fichier:Yasuda Auditorium, Tokyo University - Nov 2005.JPG|thumb|Un des bâtiments de l’[[Université de Tōkyō]], l’une des plus prestigieuses universités du Japon.]]

{{article détaillé|Système éducatif au Japon}}

Tout d’abord, les lycées et les universités ont été introduits au Japon en [[1872]] à la suite de la [[restauration de Meiji]]<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.fpri.org/footnotes/087.200312.ellington.japaneseeducation.html |titre={{lang|en|Beyond the Rhetoric: Essential Questions About Japanese Education}} |author=Lucien Ellington |publisher={{lang|en|Foreign Policy Research Institute}} |date={{1er}} décembre 2003 |accessdate={{1er}} avril 2007 }}.</ref>. Depuis [[1947]], l’enseignement obligatoire au Japon se compose de l’école primaire et secondaire, qui dure neuf ans (à partir de {{nombre|6|ans}} jusqu’à l’âge de {{nombre|15|ans}}).

Au Japon, les services de soins médicaux sont fournis par les gouvernements nationaux et locaux. Le paiement pour les services médicaux est offert par le biais d’une assurance de soins de santé qui assure une relative égalité d’accès, avec des frais fixés par un comité gouvernemental. Les personnes sans assurance peuvent participer à un programme national d’assurance maladie géré par les gouvernements locaux. Depuis 1973, toutes les personnes âgées ont été couvertes par l’assurance parrainée par le gouvernement<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.nyu.edu/projects/rodwin/lessons.html |author=Victor Rodwin |titre={{lang|en|Health Care in Japan}} |publisher={{lang|en|New York University}} |accessdate=10 mars 2007 }}.</ref>. Les patients sont libres de choisir les médecins et les établissements de leur choix<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.ipss.go.jp/s-info/e/Jasos/Health.html |titre={{lang|en|Health Insurance: General Characteristics}} |publisher={{lang|en|National Institute of Population and Social Security Research}} |accessdate=28 mars 2007 }}.</ref>.

== Culture ==

{{Article détaillé|Culture japonaise}}

La culture japonaise est influencée par celle de la [[civilisation chinoise|Chine]] et celle de la [[Corée]]. Mais elle en est aussi distincte.
Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L’arrivée des [[Portugal|Portugais]] et plus tard des [[États-Unis|Américains]] a quelque peu modifié ce système.

=== Langues ===

{{article détaillé|Japonais}}

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le [[japonais]] pour [[langue maternelle]]. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d’immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de [[Viêt Nam|Vietnamiens]], de [[Brésil]]iens, d’[[États-Unis|Américains]] (quatre-vingt mille personnes), d’Européens (quarante-cinq mille personnes). Il existe quelques variations dialectales sur l’ile d’Okinawa. L’[[Aïnou (langue de l'ethnie du Japon)|aïnou]] d’[[Hokkaidō]] est toujours parlé à l’intérieur de la communauté du peuple autochtone mais reste néanmoins en voie de disparition.

=== Religions ===

[[Fichier:IwashimizuHachimangu.jpg|thumb|Le sanctuaire [[shintoïsme|shintoïste]] d’Iwashimizu Hachiman, dans la [[préfecture de Kyōto]].]]

{{Article détaillé|Religion au Japon}}

La plupart des Japonais ne croient pas en une [[religion]] particulière et unique bien qu’un certain nombre d’entre eux se soient convertis au [[christianisme]] suite à l’arrivée du jésuite espagnol saint [[François Xavier]] en [[1549]]. Les Japonais sont profondément [[Animisme|animistes]], de nombreuses [[amulette]]s, utilisées tant à la maison qu’en voyage, en attestent. Leur pratique est [[Chamanisme|chamanique]] au travers du [[shintoïsme]], les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des [[dieux]] d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shintoïstes et les activités des autres religions furent limitées. Ce [[Shintoïsme#Shinto d'État|shintoïsme d’État]] fut indissociable du [[nationalisme]] nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du [[bouddhisme]] et enfin du [[christianisme]] apporté par les [[missionnaire chrétien|missionnaires]] [[Portugal|portugais]]. Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire [[shintoïsme|shintoïste]] à l’occasion du Nouvel An et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Raisonnant de manière [[Confucianisme|confucianiste]], elle souhaitera parfois un [[mariage]] à l’occidentale dans une [[Église (édifice)|église]] chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des [[Rites funéraires au Japon|funérailles]] dans un temple [[Bouddhisme au Japon|bouddhiste]].
Au début du {{XVIIe siècle}} et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi-clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l’île de [[Kyūshū]], notamment à [[Nagasaki]], ainsi que dans la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux.

La plupart des Japonais ont une vision neutre de la religion et en pratiquent plusieurs dans leur vie, généralement le shintoïsme et le bouddhisme. Ainsi, en 2005, selon l'Agence pour les affaires culturelles du [[Ministère de l'éducation, la culture, des sports, des sciences et des technologies]] japonais, on comptabilisait<ref name="stat_religion">{{en}} {{Lien web
|url=http://www.stat.go.jp/english/data/nenkan/1431-23.htm
|titre={{lang|en|Religious Organizations, Clergymen and Adherents in Japan (1980-2005)}}
|site=Bureau des statistiques du [[Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications]]
|éditeur=Agence pour les affaires culturelles du [[Ministère de l'éducation, la culture, des sports, des sciences et des technologies]]
|en ligne le=4 décembre 2008
|consulté le=13 juillet 2009
}}</ref> :
* {{unité|107|millions}} de shintoïstes (84 % de la population) ;
* {{unité|91|millions}} de bouddhistes (71 % de la population) ;
* près de {{unité|3|millions}} de chrétiens (2 % de la population) ;
* autres religions : {{unité|10|millions}} de Japonais (8 % de la population).

En 2010, le centre islamique du Japon estimait à {{formatnum:100000}} le nombre de musulmans dans le pays<ref name="Yomiuri">{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T100815001484.htm ''Japan Muslims worried by graveyard shortage''], Yomiuri Shinbun, le 16 aout 2010</ref>. Seuls 10 % d'entre eux seraient Japonais<ref>Benjamin Gauducheau, « [http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-le-manque-de-places-dans-les-cimetieres-inquiete-les-musulmans-du-japon-7911.asp Le manque de places dans les cimetières inquiète les musulmans du Japon] », Aujourd'hui le Japon, le 19 aout 2010</ref>. Un certain nombre de nouvelles religions ou [[secte]]s, dont la [[Sōka Gakkai]] et ses six millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la [[Seconde Guerre mondiale]] occupent une place importante au Japon.

=== Arts et littérature ===

{{article détaillé|Art du Japon|architecture japonaise|littérature japonaise|théâtre japonais}}
[[Image:Sesshu - View of Ama-no-Hashidate.jpg|thumb|''Vue de l’Ama no Hashidate'', [[Sesshū Tōyō]], 1501-1506.]]

Le Japon a une longue tradition culturelle et artistique forgée par son histoire, sa géographie et sa conception particulière de l’[[Esthétique japonaise|esthétique]].

Bien qu’il existe diverses formes d’arts primitifs sur l’Archipel, comme la [[Période Jōmon#L'art jōmon|poterie Jōmon]] ou les ''[[haniwa]]'', l’art japonais subit très vite l’influence du [[bouddhisme]] et de la [[Chine impériale]], dès le VI{{e}} siècle<ref>[http://www.universalis.fr/encyclopedie/japon-arts-et-culture-les-arts/ Japon (arts et culture), Les arts], [[Encyclopædia Universalis]]</ref>. À l’[[époque de Nara]], les temples, dont le [[Tōdai-ji]] et le [[Hōryū-ji]] comptent parmi les plus connus, fleurissent et la religion imprègne fortement la sculpture et la peinture<ref>{{ouvrage | prénom1 = Christine | nom1 = Shimizu | lien auteur1 = Christine Shimizu | titre = L'art japonais | collection = La grammaire des styles | éditeur = Flammarion | lieu = Paris | année = 1984 | pages totales = | isbn = 978-2-08-010356-7 | isbn10 = 2-08-010356-3 | passage = 11 }}</ref>. Ces influences restent vives jusque vers le XVI{{e}} siècle, que ce soit à travers la sculpture réaliste de [[Époque de Kamakura|Kamakura]] ou la peinture monochromatique de [[Époque de Muromachi|Muromachi]], marquée de la pensée [[zen]]<ref>Christine Shimizu, {{op. cit.}}, 1984, p. 30, 43</ref>. Pour autant, l’originalité de l’art japonais se ressent plus pleinement dans des mouvements plus profanes, comme les rouleaux narratifs (''[[emaki]]'') ou l’''[[ukiyo-e]]'', souvent attachés à la vie quotidienne et citadine, ainsi qu’aux divertissements<ref>{{ouvrage | langue = fr | prénom1 = Peter Charles | nom1 = Swann | traducteur = Marie Tadié | titre = Japon | sous-titre = de l'époque Jomōn à l'époque des Tokugawa | collection = L'art dans le monde | éditeur = Albin Michel | lieu = Paris | année = 1967 | pages totales = | passage = 117-121, 194 }}</ref>. Les Japonais se sont finalement intéressés à des arts très variés, s’appropriant [[calligraphie]], [[Culture japonaise#Vêtements|étoffes]] (dont le [[kimono]]), [[Céramique japonaise|céramique]], [[laque]] et le forgeage de [[Sabre japonais|sabres]].
Au XX{{e}} siècle, le [[cinéma japonais|cinéma]] et les [[manga]]s (bandes dessinées japonaises) se répandent et deviennent un fort vecteur d’exportation de la culture japonaise<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Paul | nom1 = Gravett | titre = Manga: sixty years of Japanese comics | numéro d'édition = 2 | éditeur = Laurence King Publishing | lieu = New York | année = 2004 | pages totales = | isbn = 978-1-85669-391-2 | passage = 152 | lire en ligne = http://books.google.com/books?id=VgdjrS-lYwQC&printsec=frontcover&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false }}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Alastair | nom1 = Phillips | prénom2 = Julian | nom2 = Stringer | titre = Japanese cinema: texts and contexts | éditeur = Taylor & Francis | lieu = Londres | année = 2007 | pages totales = | format = poche | isbn = 978-0-415-32848-7 | passage = 1 }}</ref>.

[[Fichier:Itsukushima floating shrine.jpg|thumb|left|Le [[sanctuaire d'Itsukushima]], [[1168]].]]
L’architecture classique est elle aussi tournée vers le bouddhisme, mais aussi le [[shinto]], et s’exprime pleinement à travers temples et sanctuaires<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Kazuo | nom1 = Nishi | prénom2 = Kazuo | nom2 = Hozumi | titre = What is Japanese architecture? | numéro d'édition = 1 | lien éditeur = Kōdansha | éditeur = Kōdansha International | lieu = Tōkyō | année = 1996 | pages totales = | isbn = 978-4-7700-1992-9 | passage = 12 | lire en ligne = http://books.google.com/books?id=oZl_yEJGtUYC&printsec=frontcover&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false }}</ref>. Plusieurs sites sont ainsi inscrits au [[patrimoine de l'humanité]] à [[Monuments historiques de l'ancienne Nara|Nara]], [[Monuments historiques de l'ancienne Kyōto|Kyōto]] ou [[Sanctuaires et temples de Nikkō|Nikkō]]. Plus tard, les [[Chashitsu|maisons de thé]] adoptent les principes du bouddhisme zen<ref>Christine Shimizu, {{op. cit.}}, 1984, p. 22</ref>. À partir de l’[[époque Azuchi Momoyama]] fleurissent les [[château japonais|châteaux japonais]], construits en général sur d’imposantes fondations en pierre<ref>Christine Shimizu, {{op. cit.}}, 1984, p. 19</ref> ; le [[château de Himeji]] demeure une structure emblématique de l’époque. L’habitat traditionnel (''[[Minka (Japon)|minka]]'' et ''[[machiya]]'') est lui aussi en bois.

[[Image:Himeji-jo Takigi Nou 39 28.jpg|thumb|right|Acteur de théâtre [[nô]], 2009.]]
La calligraphie et la littérature se développent également avec l’arrivée de l’écriture chinoise ([[kanji]]), au IV{{e}} siècle environ<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Penelope E. | nom1 = Mason | prénom2 = Donald | nom2 = Dinwiddie | titre = History of Japanese art | numéro d'édition = 2 | éditeur = Pearson Prentice Hall | lieu = Upper Saddle River | année = 2005 | pages totales = | format = poche | isbn = 978-0-13-117601-0 | passage = 45-47 }}</ref>. Les thèmes se diversifient alors rapidement, allant des récits mythologiques et historiques (comme le ''[[Nihon Shoki]]'') à la poésie ''[[waka]]''. ''[[Le Dit du Genji]]'' (''Genji monogatari'', XI{{e}}), qui raconte de façon intimiste la vie à la cour de [[Époque de Heian|Heian]], est souvent perçu comme l’un des premiers [[Roman (littérature)#Le roman psychologique|romans psychologiques]]<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Royall | nom1 = Tyler | titre = The Tale of Genji | éditeur = Penguin Classics | lieu = New York | année = 2003 | pages totales = XXVI | format = poche | isbn = 978-0-14-243714-8 | isbn10 = 0-14-243714-X }}</ref>. Le bouddhisme zen et les guerres civiles marquent tout comme l’art la littérature médiévale. À l’[[époque d'Edo]] apparaissent de nouveaux mouvements littéraires majeurs, notamment les [[haïku]]s (poèmes brefs et symboliques) et la littérature des chōnin (des bourgeois), romanesque et parfois même frivole<ref>{{ouvrage | langue = fr | prénom1 = Seiichi | nom1 = Iwao | prénom2 = Hervé | nom2 = Benhamou | titre = Dictionnaire historique du Japon | éditeur = Maisonneuve & Larose | lieu = Paris | année = 2002 | volume = 2 | pages totales = | isbn = 978-2-7068-1632-1 | isbn10 = 2-7068-1632-5 | passage = 308-310 | lire en ligne = http://books.google.com/books?id=fW9v37poqcQC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false }}</ref>. La même transformation peut être observée dans le théâtre, alors que le [[nô]], religieux et élitiste, cède quelque peu la place au [[kabuki]], qui prend naissance dans les quartiers de plaisirs d’Edo<ref>Seiichi Iwao et Hervé Benhamou, {{op. cit.}}, 2002, p. 1332</ref>. En marge du théâtre apparaissent d’autres formes originales et souvent humoristiques de l’art japonais, comme les [[Masques du théâtre japonais|masques]], les spectacles de marionnettes (''[[bunraku]]''), les danses folkloriques (notamment l’''[[odori]]'') ou les conteurs (''[[rakugo]]'').

De nos jours, les propriétés les plus précieuses du patrimoine japonais sont classées comme [[Trésor national (Japon)|trésors nationaux]] et protégées par une loi de 1950.

=== Jours fériés ===

{{Article détaillé|Fêtes et jours fériés japonais}}

{| class=wikitable
|+ '''Fêtes et jours fériés'''
! Date !! Nom français !! Nom local !! En japonais !! Remarques
|-
| {{1er janvier}} || Jour de l’An || [[Ganjitsu]] || 元日 ||
|-----
| 2{{e}} lundi de [[janvier]] || Jour de l’accession à la majorité
| [[Seijin no Hi]] || 成人の日 ||déplaçable depuis 2000,<br />[[15 janvier]] auparavant
|-----
| [[11 février]] || Anniversaire de la fondation de l’État
| [[Kenkoku Kinen no Hi]] || 建国記念の日 ||
|-----
| [[20 mars|20]] ou [[21 mars]] || [[Équinoxe]] de printemps
| [[Shunbun no Hi]] || 春分の日 ||déplaçable selon l’Observatoire
|-----
| [[29 avril]] || Fête de Shōwa || [[Shōwa no Hi]] || 昭和の日|| l’anniversaire de l’empereur Shōwa (Hirohito)
|-----
| [[3 mai]] || Commémoration de la constitution
| [[Kenpō Kinen Bi]] || 憲法記念日 ||
|-----
| [[4 mai]] || Fête de la nature || [[Midori no Hi]] || みどりの日
|
|-----
| [[5 mai]] || Fête des enfants || [[Kodomo no Hi]] || こどもの日
|
|-----
| 3{{e}} lundi de [[juillet]] || Fête de la mer
| [[Umi no Hi]] || 海の日 ||déplaçable depuis 2003,<br />[[20 juillet]] auparavant,
|-----
| 3{{e}} lundi de [[septembre]] || Fête des personnes âgées
| [[Keirō no Hi]] || 敬老の日||déplaçable depuis 2003,<br />[[15 septembre]] auparavant
|-----
| [[22 septembre|22]] ou [[23 septembre]] || Équinoxe d’automne
| [[Shūbun no Hi]] || 秋分の日 ||déplaçable selon l’Observatoire
|-----
| 2{{e}} lundi d’[[octobre]] || Fête des sports
| [[Taiiku no Hi]] || 体育の日 ||déplaçable depuis 2000,<br />[[10 octobre]] auparavant
|-----
| [[3 novembre]] || Fête de la culture || [[Bunka no Hi]] || 文化の日 ||
|-----
| [[23 novembre]] || Fête du travail || [[Kinrō Kansha no Hi]] || 勤労感謝の日
|
|-----
| [[23 décembre]] || Anniversaire de l’empereur
| [[Tennō Tanjōbi]] || 天皇誕生日 ||
|}
Note : lorsque la date d’un [[jour férié]] tombe un [[dimanche]], c’est le lendemain qui est férié. Exemple : le 11 février 2007 était un dimanche, le 12 février 2007 a donc été férié.

=== Symboles nationaux ===

* Le ''[[Kimi ga yo]]'' est l’[[hymne national]] du Japon.
* Le [[chrysanthème]] est le symbole de la famille impériale et on en trouve un sur le [[sceau impérial du Japon]]<ref>Voir « [http://www.lejapon.org/info/modules.php?name=News&file=article&sid=673 Le chrysanthème] » sur lejapon.org pour le folklore, les légendes et la symbolique.</ref>.
* La [[libellule]] est un symbole du Japon : {{lang|jp-Latn|''Akitsu Shima''}} (« les îles des libellules ») est une ancienne désignation du Japon<ref>Voir « [http://web-japan.org/nipponia/nipponia29/fr/animal/animal01.html Les îles de la libellule] » sur web-japan.org pour une explication de la légende.</ref>.
* Le [[cerisier du Japon]] symbolise également le pays.

<gallery>
Image:Flag_of_Japan.svg|[[Drapeau du Japon]] appelé ''Hinomaru'' (« disque solaire »). Le disque rouge central symbolise le soleil.
Image:Naval_Ensign_of_Japan.svg|Drapeau de la [[Marine impériale japonaise|marine militaire]] (en [[japonais]] 旭日旗 ''Kyokujitsuki'').
Image:Japan_Air_Self-Defense_Force_roundel.svg|La cocarde japonaise<ref>[http://cocardes.monde.online.fr/v2html/fr/pays/japon.html Cocarde, Japon<!-- Titre généré automatiquement -->].</ref> reprend le disque rouge du drapeau national. La bordure blanche améliore la visibilité.
Image:Imperial_Seal_of_Japan.svg|Le [[sceau impérial du Japon]], appelé au Japon « noble insigne du chrysanthème » (en [[japonais]] 菊の御紋 ''Kiku No Gomon'').
Image:Prunus_serrulata_2005_spring_007.jpg|Fleur de ''Prunus serrulata'' ou [[cerisier du Japon]].
Image:Libellule-Remy_BPL.jpg|[[Libellule]].
</gallery>

== Sport ==
{{article détaillé|Sport japonais}}
[[Fichier:Asashoryu fight Jan08.JPG|thumb|Combat de [[sumo]].]]

Le [[baseball]] est le [[Liste des sports nationaux par pays|sport national]] du Japon. Le [[championnat du Japon de baseball]] a été créé en 1937<ref>{{ouvrage | langue = en | auteurs = Yoichi Nagata et John B. Holway | titre = Total Baseball | numéro d'édition = 4 | éditeur = Viking Press | lieu = New York | année = 1995 | pages totales = 547 | isbn = 978-0-670-86099-9 | titre chapitre = Japanese Baseball }}.</ref>. Depuis les années 1920, c’est le sport le plus populaire dans le pays<ref>{{ouvrage | langue = en | auteur = Joseph A. Reaves | titre = Taking in a Game: A History of Baseball in Asia | éditeur = University of Nebraska Press | lieu = Lincoln | année = 2004 | pages totales = | format = poche | isbn = 978-0-8032-9001-3 | passage = 91 | lire en ligne = http://books.google.fr/books?id=OAsOIRQVQKcC&printsec=frontcover&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false }}.</ref>. L’un des plus célèbres joueurs de baseball japonais est [[Ichirō Suzuki]], qui après avoir gagné la récompense du meilleur joueur japonais en 1994, 1995 et 1996, joue maintenant pour les [[Mariners de Seattle]] dans la [[Ligue majeure de baseball]]. Avant cela, [[Sadaharu Oh]] était le plus connu en dehors du Japon, après avoir frappé plus de home-runs au cours de sa carrière au Japon que son contemporain [[Hank Aaron]] n'en avait frappés en Amérique.

Le [[football]] est devenu le deuxième sport le plus populaire du pays. Le Japon a été le lieu de la [[Coupe Intercontinentale]] de [[1981]] à [[2004]] et le co-hôte de la [[Coupe du monde de football de 2002]] avec la [[Corée du Sud]]. Son [[Équipe du Japon de football|équipe nationale]] est l’une des plus grandes équipes de football en Asie, ayant remporté la [[Coupe d'Asie des nations de football|Coupe d’Asie]] à quatre reprises, un record. La [[Équipe du Japon de football féminin|sélection féminine]] a gagné la [[Coupe du monde de football féminin 2011]] en battant en finale les [[Équipe des États-Unis de soccer féminin|États-Unis]] sur le score de 2-2 et 3-1 aux tirs au but.

Le [[golf]] est aussi populaire au Japon<ref>{{en}} {{cite web |url=http://metropolis.co.jp/tokyo/604/sports.asp |titre= {{lang|en|Japanese Golf Gets Friendly}} |publisher=[[Metropolis (English magazine in Japan)|Metropolis]] |author=Fred Varcoe |accessdate={{1er}} avril 2007 }}.</ref>, de même que les formes de course automobile, comme le [[Super GT]] et la [[Formula Nippon]]<ref>{{en}} {{cite web |url=http://metropolis.co.jp/tokyo/623/sports.asp |titre= {{lang|en|Japanese Omnibus: Sports}} |publisher=[[Metropolis (English magazine in Japan)|Metropolis]] |author=Len Clarke |accessdate={{1er}} avril 2007 }}.</ref>. Le [[Twin Ring Motegi]] a été achevé en 1997 par [[Honda]], qui produit les moteurs de la série, afin d’ajouter une épreuve japonaise au championnat américain de l’[[IndyCar Series]].

Les sports occidentaux ont été introduits au Japon après la [[restauration de Meiji]], et ont commencé à se répandre à travers le système éducatif<ref>{{en}} {{cite web |url=http://www.uk.emb-japan.go.jp/en/facts/culture_dailylife.html#sports |archiveurl=http://web.archive.org/web/20070317192109/http://www.uk.emb-japan.go.jp/en/facts/culture_dailylife.html#sports |archivedate=17 mars 2007 |titre={{lang|en|Culture and Daily Life}} |publisher={{lang|en|Embassy of Japan in the UK}} |accessdate=27 mars 2007 }}</ref>. Parmi les sports traditionnels, le [[sumo]] est probablement le plus populaire. Les arts martiaux tels que le [[judo]], le [[karaté]], l’[[aïkido]] et le [[kendo]] moderne sont également largement pratiqués et appréciés dans le pays.

== Traditions ==
Depuis l'an 760, une tradition de pêche en apnée est pratiquée autour de l'archipel par de vieilles villageoises nommées ''[[ama (plongeuse)|ama]]''. C'est ainsi que jusqu'au milieu du {{XXe}} siècle, ces remarquables plongeuses étaient encore plus de {{formatnum:10000}} à se jouer des profondeurs de l'océan pour y récolter [[perle]]s, [[coquillage]]s et [[crustacé]]s. Aujourd'hui les ''ama'' ne sont plus au Japon que {{formatnum:2000}}, dont la moitié se concentre dans la [[préfecture de Mie]], une région peu peuplée, à plus de 300 km au sud-ouest de Tokyo. L'une des raisons du déclin de leur pêche est la régression du tapis d'algues marines et de son biotope. Les nouvelles recrues se faisant rares, la moyenne d'âge est aujourd'hui (2011) de 67 ans. Aussi la décennie prochaine pourrait-elle voir disparaître la pêche en apnée. La station balnéaire de Toba abrite de jeunes et jolies pêcheuses qui tiennent lieu d'attraction touristique.

== Codes ==

Le Japon a pour codes :
* [[J#Codes|J]], selon la [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques]]
* [[Liste des codes pays utilisés par l'OTAN|JA]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN|liste des codes pays utilisés par l’OTAN]], code alpha-2
* [[ISO 3166-1|JP]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), le Japon a pour code alpha-2
* [[ISO 3166-1|JPN]], dans la norme [[ISO 3166-1]], code alpha-3 (liste des codes pays)
* [[Liste des codes pays du CIO|JPN]], selon la [[liste des codes pays du CIO]]
* [[Liste des codes pays utilisés par l'OTAN|JPN]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN|liste des codes pays utilisés par l’OTAN]], code alpha-3
* [[Liste des préfixes des codes OACI des aéroports|RJ]], selon la [[liste des préfixes des codes OACI des aéroports]]

== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==
{{Catégorie principale}}
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Japan|q=Japon|n=Catégorie:Japon|wikt=Japon}}
* {{Wikiatlas|Japan}}
* {{ODP|/World/Français/Régional/Asie/Japon/}}
<!-- cf. [[WP:LE]] : mettre uniquement les sites officiels.-->
* {{fr}} [http://www.jnto.go.jp/fra/ Office national du tourisme japonais]
* {{en}} [http://www.kantei.go.jp/foreign/index-e.html Kantei.go.jp] - Site officiel du premier ministre
* {{en}} [http://www.sangiin.go.jp/eng/index.htm Sangi-in.go.jp] - Site officiel de la Chambre des Conseillers
* {{en}} [http://www.shugiin.go.jp/index.nsf/html/index_e.htm Shugi-in.go.jp] - Site officiel de la Chambre des Représentants
* {{en}} [http://courtdomino2.courts.go.jp/home.nsf/ehome?OpenPage Courts.go.jp] - Site officiel de la Cour suprême
* {{en}} [http://www.kunaicho.go.jp/eindex.html Kunaicho.go.jp] - Site officiel de la famille impériale
* {{fr}} [http://www.nhk.or.jp/french/index.html NHK (Radio Japon), radio internationale japonaise]

=== Bibliographie ===
{{Article détaillé|Bibliographie sur le Japon}}

{{Palette|Conseil de sécurité des Nations unies|Pays d'Asie|Conseil de l'Europe}}
{{Portail|Japon}}

[[Catégorie:Japon|*]]

{{Lien AdQ|af}}
{{Lien AdQ|ca}}
{{Lien AdQ|en}}
{{Lien AdQ|ko}}
{{Lien AdQ|ms}}
{{Lien AdQ|pt}}
{{Lien AdQ|th}}
{{Lien AdQ|tt}}
{{Lien AdQ|vi}}
{{Lien BA|de}}
{{Lien BA|es}}
{{Lien BA|fi}}
{{Lien BA|lt}}
{{Lien BA|no}}
{{Lien BA|zh}}

[[ab:Иапониа]]
[[ace:Jeupun]]
[[af:Japan]]
[[als:Japan]]
[[am:ጃፓን]]
[[an:Chapón]]
[[ang:Iapan]]
[[ar:اليابان]]
[[arc:ܝܦܢ]]
[[arz:اليابان]]
[[as:জাপান]]
[[ast:Xapón]]
[[ay:Nihun]]
[[az:Yaponiya]]
[[ba:Япония]]
[[bar:Japan]]
[[bat-smg:Japuonėjė]]
[[bcl:Hapon]]
[[be:Японія]]
[[be-x-old:Японія]]
[[bg:Япония]]
[[bjn:Japang]]
[[bn:জাপান]]
[[bo:རི་པིན།]]
[[bpy:জাপান]]
[[br:Japan]]
[[bs:Japan]]
[[bug:ᨍᨛᨄ]]
[[bxr:Жибэн]]
[[ca:Japó]]
[[cbk-zam:Japón]]
[[cdo:Nĭk-buōng]]
[[ceb:Hapon]]
[[ch:Chapan]]
[[chr:ᏣᏩᏂᏏ]]
[[ckb:ژاپۆن]]
[[crh:Yaponiya]]
[[cs:Japonsko]]
[[csb:Japòńskô]]
[[cu:Ꙗпѡнїꙗ]]
[[cv:Япони]]
[[cy:Japan]]
[[da:Japan]]
[[de:Japan]]
[[diq:Japonya]]
[[dsb:Japańska]]
[[dv:ޖަޕާނު]]
[[dz:ཇ་པཱན]]
[[ee:Japan]]
[[el:Ιαπωνία]]
[[en:Japan]]
[[eo:Japanio]]
[[es:Japón]]
[[et:Jaapan]]
[[eu:Japonia]]
[[ext:Japón]]
[[fa:ژاپن]]
[[fi:Japani]]
[[fo:Japan]]
[[frp:J·apon]]
[[fy:Japan]]
[[ga:An tSeapáin]]
[[gag:Yaponiya]]
[[gan:日本]]
[[gd:An t-Seapan]]
[[gl:Xapón - 日本]]
[[gu:જાપાન]]
[[gv:Yn Çhapaan]]
[[ha:Japan]]
[[hak:Ngi̍t-pún]]
[[haw:Iāpana]]
[[he:יפן]]
[[hi:जापान]]
[[hif:Japan]]
[[hr:Japan]]
[[hsb:Japanska]]
[[ht:Japon]]
[[hu:Japán]]
[[hy:Ճապոնիա]]
[[ia:Japon]]
[[id:Jepang]]
[[ie:Japan]]
[[ilo:Hapón]]
[[io:Japonia]]
[[is:Japan]]
[[it:Giappone]]
[[iu:ᓃᑉᐊᓐ]]
[[ja:日本]]
[[jbo:pongu'e]]
[[jv:Jepang]]
[[ka:იაპონია]]
[[kab:Japun]]
[[kbd:Япон]]
[[kk:Жапония]]
[[kl:Japani]]
[[km:ជប៉ុន]]
[[kn:ಜಪಾನ್]]
[[ko:일본]]
[[koi:Ниппон]]
[[krc:Япония]]
[[ku:Japon]]
[[kv:Япония]]
[[kw:Nihon]]
[[ky:Жапония]]
[[la:Iaponia]]
[[lb:Japan]]
[[li:Japan]]
[[lij:Giappon]]
[[lmo:Giapun]]
[[ln:Zapɔ́]]
[[lo:ປະເທດຍີ່ປຸ່ນ]]
[[lt:Japonija]]
[[ltg:Japoneja]]
[[lv:Japāna]]
[[mdf:Япунмастор]]
[[mg:Japana]]
[[mhr:Японий]]
[[mi:Nipono]]
[[mk:Јапонија]]
[[ml:ജപ്പാൻ]]
[[mn:Япон]]
[[mr:जपान]]
[[mrj:Япони]]
[[ms:Jepun]]
[[mt:Ġappun]]
[[mwl:Japon]]
[[my:ဂျပန်နိုင်ငံ]]
[[mzn:جاپون]]
[[na:Djapan]]
[[nah:Xapon]]
[[nap:Giappone]]
[[nds:Japan]]
[[nds-nl:Japan]]
[[ne:जापान]]
[[new:जापान]]
[[nl:Japan]]
[[nn:Japan]]
[[no:Japan]]
[[nov:Japan]]
[[nrm:Japon]]
[[nso:Japane]]
[[nv:Binaʼadaałtzózí Dinéʼiʼ Bikéyah]]
[[oc:Japon]]
[[or:ଜାପାନ]]
[[os:Япон]]
[[pa:ਜਪਾਨ]]
[[pam:Hapon]]
[[pap:Hapon]]
[[pdc:Japan]]
[[pih:Japan]]
[[pl:Japonia]]
[[pms:Giapon]]
[[pnb:جاپان]]
[[ps:جاپان]]
[[pt:Japão]]
[[qu:Nihun]]
[[rm:Giapun]]
[[ro:Japonia]]
[[roa-rup:Japonia]]
[[roa-tara:Giappone]]
[[ru:Япония]]
[[rue:Японія]]
[[rw:Ubuyapani]]
[[sa:जापान]]
[[sah:Дьоппуон]]
[[sc:Giappone]]
[[scn:Giappuni]]
[[sco:Japan]]
[[sd:جاپان]]
[[se:Japána]]
[[sh:Japan]]
[[si:ජපානය]]
[[simple:Japan]]
[[sk:Japonsko]]
[[sl:Japonska]]
[[sm:Iapani]]
[[so:Jabaan]]
[[sq:Japonia]]
[[sr:Јапан]]
[[srn:Japan]]
[[ss:IJaphani]]
[[stq:Japan]]
[[su:Jepang]]
[[sv:Japan]]
[[sw:Japani]]
[[szl:Japůńijo]]
[[ta:ஜப்பான்]]
[[te:జపాన్]]
[[tg:Жопун]]
[[th:ประเทศญี่ปุ่น]]
[[ti:ጃፓን]]
[[tk:Ýaponiýa]]
[[tl:Hapon (bansa)]]
[[tpi:Siapan]]
[[tr:Japonya]]
[[tt:Япония]]
[[ty:Tāpōnē]]
[[udm:Япония]]
[[ug:ياپونىيە]]
[[uk:Японія]]
[[ur:جاپان]]
[[uz:Yaponiya]]
[[vec:Giapòn]]
[[vi:Nhật Bản]]
[[vo:Yapän]]
[[war:Hapon]]
[[wo:Sapoŋ]]
[[wuu:日本]]
[[xal:Ниxуудин Нутг]]
[[yi:יאפאן]]
[[yo:Japan]]
[[za:Nditbonj]]
[[zh:日本]]
[[zh-classical:日本]]
[[zh-min-nan:Ji̍t-pún]]
[[zh-yue:日本]]
[[zu:IJapani]]

Version du 15 mars 2012 à 17:41

État du Japon

(ja) 日本
Nippon ou Nihon

Drapeau
Drapeau du Japon
Blason
Sceau impérial du Japon
Devise aucune
Hymne Kimi ga yo
Description de l'image Japan-location-cia.gif.
Administration
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
Empereur
 - Premier ministre
Akihito
Yoshihiko Noda
Langues officielles Japonais
Capitale Tokyo

35° 41′ N, 139° 46′ E

Géographie
Plus grande ville Tokyo[1]
Superficie totale 377 835 km2
(classé 62e)
Superficie en eau 1,7 %
Fuseau horaire UTC +9
Histoire
Actuelle constitution
Démographie
Gentilé Japonais, Japonaise
Population totale (2008) 127 078 679[2] hab.
(classé 10e)
Densité 337,3[3] hab./km2
Économie
PIB nominal (2010) $ 5.391 milliards[4] (3e)
PIB (PPA) (2009) $ 4.152 milliards[5] (3e)
Monnaie Yen (JPY)
Développement
IDH (2010) 0.884[6] (très élevé ; 11e)
Divers
Code ISO 3166-1 JPN, JP
Domaine Internet .jp
Indicatif téléphonique +81

Le Japon, en forme longue l'État du Japon, en japonais Nippon ou Nihon (日本?), est un pays insulaire de l’Asie de l’Est. Situé dans l’océan Pacifique, il se trouve dans la mer du Japon, à l’est de la Chine, de la Corée et de la Russie, et au nord de Taïwan. Étymologiquement, les kanjis (ou idéogrammes) qui composent le nom du Japon signifient « lieu d’origine du soleil » ; c’est ainsi que le Japon est parfois désigné comme le « pays du Soleil levant ».

Le Japon forme, depuis 1945, un archipel de 6 852 îles[7], dont les quatre plus grandes sont Honshū, Hokkaidō, Kyūshū et Shikoku, représentant à elles seules 97 % de la superficie du pays. L’archipel s’étend sur plus de trois mille kilomètres. La plupart des îles sont montagneuses, parfois volcaniques ; par exemple, le plus haut sommet du Japon, le mont Fuji (3 776 m), est un volcan (inactif depuis 1707). Le Japon est le onzième pays le plus peuplé du monde, avec environ 127 millions d’habitants pour 377 835 km2 (337 hab./km2), dont l’essentiel est concentré sur les étroites plaines littorales. Le Grand Tokyo, qui comprend la capitale Tokyo et plusieurs préfectures environnantes, est la plus grande région métropolitaine du monde, avec plus de 30 millions d’habitants.

Les recherches archéologiques démontrent que le Japon était peuplé dès la période du Paléolithique supérieur. Les premières mentions écrites du Japon sont de brèves apparitions dans des textes de l’histoire chinoise du Ier siècle. L’histoire du Japon est caractérisée par des périodes de grande influence dans le monde extérieur suivies par de longues périodes d’isolement. Depuis l’adoption de sa constitution en 1947, le Japon a maintenu une monarchie constitutionnelle avec un empereur et un parlement élu, la Diète.

Le Japon est la troisième plus grande puissance économique du monde par PIB nominal et la troisième par PIB à parité de pouvoir d’achat. Il est aussi le quatrième plus gros exportateur et le sixième plus gros importateur. C’est un pays développé, avec un niveau de vie très élevé (dixième IDH le plus élevé) et la plus longue espérance de vie au monde (selon les estimations de l’ONU)[8]. Mais ce tableau idyllique ne doit pas masquer d’importants problèmes qui pèsent sur l’avenir du pays : le Japon souffre d’un des taux de natalité les plus bas du monde, très en deçà du seuil de renouvellement des générations[9]. Le pays est actuellement en déclin démographique[10]. Parallèlement c’est également le pays pour lequel le poids de la dette publique est le plus important au monde[11], cette dernière s’élevait en 2009 à 217,7 % du PIB[12].

Étymologie

En japonais, « Japon » (日本) se dit Nihon ou Nippon, et éventuellement dans les documents administratifs Nipponkoku (日本国?) prononcé plus rarement Nihonkoku, soit Nation japonaise. La forme abrégée Ni- (?)[13], toujours en préfixe, sert parfois dans un but qualificatif : ainsi trouve-t-on Nitchū (日中?) pour l’adjectif « nippo-chinois » ou « sino-japonais », Nisshōki (日章旗?) pour le drapeau national, Nikkei (日系?) pour tout ce qui a des origines japonaises.

Le nom 日本 veut dire « origine du soleil ». En effet, signifie soleil (ou jour) et signifie origine (ou racine). On peut donc donner comme signification à ce nom « le pays du soleil levant ». C’est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (traditionnellement par le biais d’une lettre du prince régent Shōtoku) que cette appellation, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite, alors que les Japonais de l’époque désignaient leur pays sous le nom de Yamato (大和?, un ateji désignant à l’origine une région géographique de Nara). D’abord prononcé Hi-no-moto, il lui fut préféré, à partir de l’époque de Nara (VIIIe siècle) les prononciations Nihon ou Nippon, appellations encore en usage de nos jours.

Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres, les billets de banque, et pour les événements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment dans la vie quotidienne. Nippon peut faire aussi référence à l’empire du Japon et donc à l’idéologie nationaliste de l’ère Shōwa. Il se retrouve dans le gentilé, Nihon-jin (日本人?, littéralement « personne du Japon »), et le nom de la langue, Nihon-go (日本語?). Outre Nihon-jin, employé tout particulièrement pour désigner des citoyens japonais situés au Japon, sont également utilisés les termes de Hōjin (邦人?, littéralement « personne du pays ») pour les citoyens japonais présents à l’étranger (désigne tant les touristes, les hommes d’affaires ou étudiants ayant quitté l’archipel pour des durées plus ou moins longues, expression notamment fréquente dans les médias lorsqu’elles parlent d’une catastrophe ayant fait des victimes japonaises). Nikkeijin (日系人?, littéralement « personne de lignée japonaise »), ou Nikkei (日系?, littéralement « de lignée japonaise »), est le mot générique pour les immigrants japonais et leurs descendants dans le monde (dont la principale communauté reste les Nippo-Américains), de toute génération, y compris ceux venus ou revenus vivre ou travailler au Japon mais n’en ayant pas la citoyenneté[14].

Yamato (大和?) est désormais le nom que l’on donne à la période historique allant de 250 à 710. C’est en fait le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良?) aux environs du Ve siècle. Aujourd’hui, on trouve toujours le mot Yamato dans des expressions telles que Yamato-damashii (大和魂?, « l’esprit japonais »).

Le terme Japon viendrait très certainement de la prononciation chinoise de 日本 (rìbĕn [ʐ̩˥˩.pən˨˩˦] en mandarin d’aujourd’hui)[15]. Marco Polo utilisait le terme de Cipangu, dérivé du chinois Zipang utilisé par les chinois pour désigner le Japon à cette époque[16].

Histoire

Jimmu, fondateur légendaire du Japon (par Tsukioka Yoshitoshi).
L’empereur Meiji (1909).

Le Japon est peuplé depuis le paléolithique. La présence humaine est attestée sur plusieurs niveaux de fouille depuis plus de 12 000 ans par le peuple indigène paléo-sibérien Aïnous, premiers habitants du Japon. À la faveur du réchauffement climatique suivant la glaciation de Würm, les Aïnous sont restés isolés de l’Eurasie et ont développé une forme de culture basée sur la chasse, la cueillette et la pêche qui a perduré jusqu’au début du XXe siècle.

Les premières vagues migratoires de l’ère moderne auraient débuté à partir du VIIe siècle avant notre ère. La légende rapporte que le Japon fut fondé au VIIe siècle av. J.-C. par l’empereur Jimmu. Le système d’écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les Ve et VIe siècles par les moines bouddhistes chinois et coréens, amorçant une longue période d’influence culturelle chinoise. Les empereurs étaient les dirigeants symboliques, alors que le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, des régents du clan Fujiwara (du VIIIe siècle au milieu du XIe siècle) aux shoguns (général en chef des armées, à partir de 1192). L’apogée de l’autorité impériale se situe au début de l’époque de Nara (première partie du VIIIe siècle) et à la fin de celle de Heian par le biais du système des empereurs retirés (d’environ 1053 jusqu’à 1085-1092).

À partir du XVIe siècle, des commerçants venus tout d’abord du Portugal (1543), puis des Pays-Bas et d’Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVIIe siècle, le bakufu (shogunat) Tokugawa craignit que ces missionnaires portugais fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d’une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement total[17]) et la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort accompagnée de torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l’exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki, précisément sur l’île de Dejima.

Cet isolement volontaire de deux siècles dura jusqu’à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s’ouvrir à l’Occident par la politique de la canonnière en signant la convention de Kanagawa en 1854 après le pilonnage des ports japonais.

En seulement quelques années, les contacts intensifs avec l’Occident transformèrent profondément la société japonaise. Le shogun fut forcé de démissionner et l’empereur fut réinvesti du pouvoir.

La restauration Meiji de 1868 mit en œuvre de nombreuses réformes. Le système de type féodal et l’ordre des samouraïs furent officiellement abolis et de nombreuses institutions occidentales furent adoptées (les préfectures furent mises en place). De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d’importantes réformes économiques, sociales et militaires transformèrent le Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnèrent naissance à une forte ambition qui se transforma en guerre contre la Chine (1895) et contre la Russie (1905), dans laquelle le Japon gagna la Corée, Taïwan et d’autres territoires.

L’expansionnisme militaire du Japon avait débuté dès le début du XXe siècle avec l’annexion de la Corée en 1910. Il prit de l’ampleur au cours de l’ère Shōwa avec l’invasion de la Mandchourie en 1931 puis des provinces du nord de la Chine. En 1937, l’empire se lança dans une invasion de la Chine qui débuta avec le bombardement stratégique de Shanghai et de Canton, ce qui entraîna une résolution de blâme de la Société des Nations à l’encontre du Japon mais surtout un écrasement des forces du Guomindang. Selon les estimations, entre cent cinquante mille de trois cent mille Chinois furent exterminés lors du massacre de Nankin (Nanjing) par l’armée impériale japonaise[18].

L’attaque sur Pearl Harbor dans l’archipel d'Hawaï en 1941, visant à détruire une partie de la flotte de guerre américaine, engagea l’empire dans la Seconde Guerre mondiale au côté de l’Axe. Le Japon agrandit dès lors encore son emprise jusqu’à occuper la Birmanie, la Thaïlande, Hong Kong, Singapour, l’Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l’Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Ce gigantesque empire militaire, appelé officiellement Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, était destiné à servir de réservoir de matières premières. L’occupation de ces territoires fut marquée par d’innombrables exactions à l’encontre des populations d’Extrême-Orient, crimes pour lesquels les pays voisins du Japon demandent toujours des excuses ou des réparations aujourd’hui.

L’empereur Shōwa procéda finalement à la reddition de l’empire du Japon le après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki et l’invasion soviétique du Manzhouguo. Le traité de paix avec la Russie est toujours en négociation, en règlement du problème des îles Kouriles du Sud, occupées par cette dernière depuis la fin du conflit.

Le Japon, dont plusieurs des villes majeures ont été dévastées par les bombardements, est occupé par les troupes du Commandant suprême des forces alliées, MacArthur. Celui-ci met en place le tribunal de Tōkyō pour juger quelques-uns des dirigeants politiques et militaires de l’empire mais exonère tous les membres de la famille impériale ainsi que les membres des unités de recherche bactériologiques.

Confiné à l’archipel, le pays demeura sous la tutelle des États-Unis jusqu’en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposèrent une nouvelle constitution, plus démocratique, et fournirent une aide financière qui encouragea le renouveau du Japon. L’économie se rétablit ainsi rapidement et permit le retour de la prospérité dans l’archipel dont les Jeux olympiques de Tōkyō et le lancement du Shinkansen en 1964 furent les symboles.

Des années 1950 jusqu’aux années 1980, le Japon connaît un apogée culturel et économique et une formidable croissance. Toutefois, ce « miracle économique » prend fin au début des années 1990, date à laquelle la bulle spéculative japonaise éclate, marquant le début de la « décennie perdue ». Ces années sont aussi marquées par une certaine instabilité politique (avec la première chute d’un gouvernement par une motion de censure en 1993) et plusieurs catastrophes d’origines humaine (Attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō en 1995) ou naturelle (tremblement de terre de Kōbe, également en 1995).

Actuellement, bien que sa part soit relativement faible dans les finances de l’État, le Japon occupe, en matière de budget militaire, la cinquième place dans le monde en chiffres absolus, mais l’importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d’une armée, le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l’autodéfense. La « force d’autodéfense » japonaise est un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.

Avec la guerre en Irak en 2003, la Constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère strictement non militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.

Le 11 mars 2011, un grave séisme de magnitude 9,0, suivi d'un tsunami, frappe l'est du Tōhoku autour de Sendai, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes, de très graves dégâts dans toute la partie nord-est de Honshū et l'accident nucléaire de Fukushima[19].

Politique

Palais de la Diète, le Parlement japonais.

Le Japon est une monarchie constitutionnelle. Régie par la Constitution de 1947, où l’empereur (天皇, Tennō?) n’occupe plus qu’une place honorifique, tandis que l’essentiel du pouvoir politique est détenu par un parlement bicaméral, la Diète (国会, Kokkai?). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet (内閣, Naikaku?), responsable devant la Diète, dirigé par le Premier ministre (総理大臣, Sōri daijin?) et composé de ministres d’État (国務大臣, Kokumu daijin?) devant tous être des civils. Le Premier ministre est choisi au sein de la Diète par ses pairs avant d’être nommé par l’empereur. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du Parlement. La constitution attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais.

La branche législative, et donc la Diète, se compose tout d’abord d’une chambre basse, la Chambre des représentants (衆議院, Shūgi-in?) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (il faut avoir vingt ans pour voter). La chambre haute, appelée Chambre des conseillers (参議院, Sangi-in?), de 242 membres, est composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée par moitié tous les trois ans. Le suffrage est universel et secret. Le mode de scrutin est également mixte : 146 conseillers sont élus par un scrutin majoritaire plurinominal dans le cadre des préfectures, et 96 conseillers à la proportionnelle nationale.

La vie politique a longtemps été dominée après la fin de l’occupation américaine par le Parti libéral démocrate (PLD), qui a fourni l’ensemble des Premiers ministres au pays de 1955 à 1993 et de 1996 à 2009. Celui-ci, de tendance conservatrice libérale, gouverne seul ou en coalition, notamment avec le Kōmeitō, parti sous influence de la Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus, entre 1998 et 2009. Le principal parti d’opposition a longtemps été le Parti socialiste japonais (PSJ) jusqu’à ce que celui-ci souffre de la perte de son électorat traditionnel suite à son alliance de 1994 à 1998 avec le PLD dans une grande coalition gouvernementale et sa transformation en 1996 en Parti social-démocrate (PSD). Depuis les années 1990, l’opposition non communiste a été animée par le Parti démocrate du Japon (PDJ), fondé en 1996 et réformé en 1998, composé d’anciens dissidents tant de l’ancien PSJ que du PLD et se positionnant au centre voire au centre-gauche de l’échiquier politique japonais avec une idéologie proche de la Troisième voie sociale-libérale. Il est finalement arrivé au pouvoir à l’issue des élections législatives du et son président, Yukio Hatoyama, est devenu le 60e Premier ministre du Japon le . Naoto Kan lui succède le , avant de laisser sa place à son tour à Yoshihiko Noda le . Il dirige un gouvernement de coalition bipartite avec le Nouveau parti du peuple (NPP, centre-droit).

Plusieurs centaines de milliers de Coréens ont le statut de résidents permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refuse de prendre la nationalité japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité coréenne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si beaucoup d’entre eux utilisent couramment un nom japonais ou ne savent pas parler coréen. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents.

Ils ne peuvent malgré tout pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la fonction publique sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis 2005 dans certaines régions de Corée du Sud. Il s’agissait de l’une des principales promesses de campagne du PDJ, désormais au pouvoir.

Le Japon pratique la peine de mort. C’est un usage qui a tendance à croître entre 2006 et 2009 (les exécutions ont doublé en un an et les condamnations ont été multipliées par 6 en quatre ans). Toutefois, la première ministre de la Justice de l’administration démocrate au pouvoir depuis 2009, Keiko Chiba, de même que l’actuel titulaire du poste (depuis ), Satsuki Eda, sont tous deux des opposants historiques à la peine capitale.

Relations étrangères et défense

Le JDS Hyuga, un des deux porte-hélicoptères de la force maritime japonaise d’auto-défense

Le Japon entretient d’étroites relations économiques et militaires avec son principal allié, les États-Unis[20], officialisées par le traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon de 1960. État membre de l’Organisation des Nations unies depuis 1956, le Japon a été un membre non-permanent du Conseil de sécurité pour un total de 18 ans et l’a été pour la période 2009-2010. Il est également l’une des nations du G4 qui cherchent à devenir des membres permanents au Conseil de sécurité[21]. En tant que membre du G8, de l’APEC, de l’ASEAN Plus Trois et participant au sommet de l’Asie orientale, le Japon participe activement aux affaires internationales et renforce ses liens diplomatiques avec des partenaires importants dans le monde entier. Le Japon a signé un pacte de sécurité avec l’Australie en [22] et avec l’Inde en [23]. Il est également le troisième plus grand donateur d’aide publique au développement, après les États-Unis et le Royaume-Uni, avec un don de 8,86 milliards de dollars US en 2004[24]. Le Japon a contribué avec des troupes non-combattantes à la coalition militaire en Irak de 2004 à 2008[25].

Le Japon est engagé dans plusieurs conflits territoriaux avec ses voisins : avec la Russie sur les îles Kouriles, avec la Corée du Sud sur les rochers Liancourt, avec la République populaire de Chine et Taïwan sur les îles Senkaku, et avec la République populaire de Chine sur la ZEE autour d’Okinotorishima, rendant complexes les relations entre la Chine et le Japon.

Le Japon est aussi confronté à un différend avec la Corée du Nord sur son enlèvement de citoyens japonais et sur ses armes nucléaires. À la suite de la contestation des îles Kouriles, le Japon est techniquement toujours en guerre avec la Russie, car aucune solution à la question n’a jamais été signée[26].

L’armée du Japon est restreinte par l’article 9 de la Constitution japonaise, qui fait renoncer le Japon à son droit de déclarer la guerre ou à utiliser sa force militaire comme moyen de règlement des différends internationaux. Les forces du Japon sont régies par le ministère de la Défense, et sont composées d’une force terrestre, maritime et aérienne. Les forces qui ont été récemment utilisées dans des opérations de maintien de la paix et pour le déploiement de troupes japonaises en Irak a marqué la première intervention militaire du Japon à l’étranger depuis la Seconde Guerre mondiale[25].

Géographie

Carte du Japon.

Le Japon est un archipel de 6 852 îles sur plus de trois mille kilomètres de long, s’étalant de la Russie (îles Kouriles) au nord à Taïwan au sud, le long de la côte orientale de l’Asie. Les quatre îles principales sur les 4 000 de l’arc insulaire représentent 95 % du territoire[27] : du nord au sud, Hokkaidō (79 000 km2), historiquement peuplée par les Aïnous, Honshū (227 000 km2) la plus grande et la plus peuplée avec 105 millions d’habitants, Shikoku (18 000 km2) qui est l’île de la mer intérieure et Kyūshū (36 000 km2), en face de la Corée du Sud.

En outre, les autres îles de l’archipel, sont plus petites (notamment dans la préfecture d’Okinawa). Naha, sur l’île Okinawa Hontō dans les Ryūkyū (archipel Nansei), est située à plus de six cents kilomètres au sud-ouest de Kyūshū. Au sud de Tokyo, l’archipel des Nanpō s’étire sur plus de mille kilomètres jusqu’à Iwo Jima. Au nord, Sakhaline (Karafuto langue non reconnue : jp-latn en japonais) et les îles Kouriles (Chishima rettō langue non reconnue : jp-latn, qui s’étendent à plus de mille deux cents kilomètres au nord-est de Hokkaidō), annexées par la Russie quelques jours après la défaite du Japon face aux États-Unis en , sont parfois considérées comme les points extrêmes de l’archipel.

Le Japon est scindé, d’un point de vue géographique et non pas politique, en huit régions (voire neuf, si la préfecture d’Okinawa n’est pas incluse dans celle de Kyūshū) qui sont du nord au sud : Hokkaidō, Tōhoku, Kantō, Chūbu, Kansai (couramment appelé Kinki), Chūgoku, Shikoku et Kyūshū. La région du Chūbu est parfois décomposée en trois régions : la région de Hokuriku sur la côte nord-ouest, la région de Kōshinetsu à l’est et la région de Tokai au sud. Les limites de ces dernières ne sont cependant pas fixées avec précision.

Subdivisions administratives

Préfectures du Japon.

Le Japon est subdivisé en quarante-sept préfectures (ou départements), dont une préfecture métropolitaine ou métropole (Tokyo), une préfecture insulaire ou territoire (Hokkaidō), deux préfectures gouvernementales ou gouvernements urbains (Ōsaka et Kyōto) et 43 préfectures rurales.

Préfectures
(01) Hokkaidō (北海道) (territoire) (02) Aomori (青森) (03) Iwate (岩手)
(04) Miyagi (宮城) (05) Akita (秋田) (06) Yamagata (山形)
(07) Fukushima (福島) (08) Ibaraki (茨城) (09) Tochigi (栃木)
(10) Gunma (群馬) (11) Saitama (埼玉) (12) Chiba (千葉)
(13) Tokyo (東京, métropole) (14) Kanagawa (神奈川) (15) Niigata (新潟)
(16) Toyama (富山) (17) Ishikawa (石川) (18) Fukui (福井)
(19) Yamanashi (山梨) (20) Nagano (長野) (21) Gifu (岐阜)
(22) Shizuoka (静岡) (23) Aichi (愛知) (24) Mie (三重)
(25) Shiga (滋賀) (26) Kyōto (京都, gouvernement urbain) (27) Ōsaka (大阪, gouvernement urbain)
(28) Hyōgo (兵庫) (29) Nara (奈良) (30) Wakayama (和歌山)
(31) Tottori (鳥取) (32) Shimane (島根) (33) Okayama (岡山)
(34) Hiroshima (広島) (35) Yamaguchi (山口) (36) Tokushima (徳島)
(37) Kagawa (香川) (38) Ehime (愛媛) (39) Kōchi (高知)
(40) Fukuoka (福岡) (41) Saga (佐賀) (42) Nagasaki (長崎)
(43) Kumamoto (熊本) (44) Ōita (大分) (45) Miyazaki (宮崎)
(46) Kagoshima (鹿児島) (47) Okinawa (沖縄)

Deux préfectures ont des subdivisions particulières qui leur sont propres : Hokkaidō qui a tout son territoire divisé en sous-préfectures et Tokyo qui présente elle aussi des circonscriptions administratives particulières à travers les vingt-trois arrondissements spéciaux (qui ont statut de municipalités urbaines sans en avoir toutes les compétences, certaines étant exercées directement par le Gouvernement métropolitain) et les quatre sous-préfectures insulaires du Pacifique. Sinon, toutes les préfectures (ou sous-préfectures) sont organisées en municipalités urbaines (les villes) ou rurales (les bourgs et villages, eux-mêmes regroupés en districts ruraux).

Les principales villes du Japon classées en ordre décroissant d’habitants sont (chiffres de 2005)[28] :

L’agglomération de Tokyo, englobant entre autres Yokohama, Kawasaki, Chiba et Saitama est, avec plus de 33 millions d’habitants[30], la plus peuplée du monde.

Relief

Carte topographique du Japon.

Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seulement un peu plus du cinquième du territoire est habitable (80 500 km2), et la plus grande plaine de l’archipel, celle du Kantō, n’atteint pas 15 000 km2 [[27]]. Le massif montagneux des Alpes japonaises s’étire du nord au sud sur plus de 1 800 km, le long des 4 îles principales. Le point culminant du Japon est le célèbre mont Fuji[31] atteignant 3 776 m d’altitude. Il s’agit d’un relief volcanique, toujours actif, mais peu menaçant.

La rareté des plaines (excepté près des littoraux), très peuplées (plus de 800 habitants par km2 sur la côte est de Honshū), oblige l’exploitation des collines et des montagnes avec le système des cultures en plateaux (les versants sont recouverts de bassins successifs de taille décroissante avec la hauteur, permettant la culture du riz, du sojaetc.). Si les côtes du Japon sont longues (33 000 km) et d’une grande variété, les fleuves sont courts, pentus et violents, et se prêtent peu à la navigation[27].

Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n’offre à ses habitants qu’une superficie cultivable inférieure à 78 000 km2 (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de 127 millions d’habitants (chiffre de 2007).

Volcanisme et séismes

Comme le Japon est situé dans une zone de subduction de 4 plaques tectoniques (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique), de nombreux volcans, comme le mont Unzen, sur l’île de Kyūshū, sont actifs ; le Japon en compte 108.

Des milliers de secousses telluriques d’intensité variable (de 4 à 9 sur l’échelle de Richter) sont ressenties dans le Japon tout entier chaque année. Par ailleurs, les puissants et ravageurs tremblements du plancher sous-marin génèrent des raz-de-marée appelés tsunamis. 15 des séismes d’une magnitude égale ou supérieure à 6 recensés dans le monde surviennent au Japon[32].

Les sources naturelles d’eau chaude (appelées onsen) sont nombreuses et très populaires. Elles ont souvent été aménagées en bains publics, hôtels ou stations thermales pour les séjours de villégiature et retraites de santé. On peut par exemple s’y baigner dans des « baignoires » naturelles de 40 à 65 °C.

Climat

Le Japon vu par satellite.

L’archipel est très étiré sur l’axe Nord-Sud de la latitude de Québec à celle de Cuba[27], le Japon possède une gamme climatique étendue. L’île de Hokkaidō et le nord de Honshū connaissent un climat tempéré de type continental (acadien), avec des étés doux et des hivers froids avec de fortes chutes de neige qui tiennent au sol durant plusieurs mois. À l’inverse, le climat des îles Ryūkyū est de type subtropical, sans gel ni neige, avec des températures minimales hivernales supérieures à 16 °C[27]. Tokyo, Nagoya, Kyōto, Ōsaka et Kōbe, à l’est et au centre-ouest de la plus grande île (Honshū), ont un climat de type subtropical humide caractérisé par des hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige, et des étés chauds et humides, avec une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet. Le climat de Fukuoka (Hakata), sur l’île de Kyūshū, est relativement tempéré avec des hivers doux et un été court, alors que celui d’Okinawa Hontō est quasi-tropical.

L’archipel japonais connaît une alternance des vents et des courants marins qui influent sur son climat. En hiver, les vents sibériens déferlent sur la mer du Japon et provoquent d’énormes chutes de neige sur la côte occidentale de l’archipel. À l’inverse, la côte orientale est protégée par la chaîne des Alpes japonaises et connaît des hivers secs et ensoleillés, avec des températures tiédies par l’effet du courant chaud Kuroshio au sud-est. En été, le courant froid Oya-shio abaisse les températures sur les côtes du nord-ouest[27].

L’archipel japonais est touché par les tempêtes tropicales et les cyclones (appelés typhons), surtout entre juin et octobre. En 2004, dix cyclones se sont abattus sur le Japon, parmi lesquels Meari qui a fait vingt-deux morts et six disparus. Le bilan matériel de la saison 2004 est catastrophique : au moins 155 milliards de yens (1,4 milliard de dollars américains ou 1 milliard d’euros) de dégâts. Les typhons les plus violents du XXe siècle au Japon ont dévasté Muroto en 1934 (trois mille morts) et la baie d’Ise en 1959 (cinq mille morts).

Environnement

Centrale nucléaire d’Ikata.

L’histoire environnementale du Japon et les politiques actuelles reflètent un équilibre fragile entre le développement économique et la protection de l’environnement. Dans la rapidité de la croissance économique après la Seconde Guerre mondiale, les politiques d’environnement ont été délaissées par le gouvernement et les entreprises industrielles. Conséquence inévitable, la pollution a fortement sévi au Japon dans les années 1950 et 1960 et a entraîné certains fléaux comme la maladie de Minamata. Avec la montée des préoccupations sur le problème, le gouvernement a introduit de nombreuses lois sur la protection de l’environnement[33] en 1970 et a créé le Ministère de l’Environnement en 1971. Le premier choc pétrolier a également encouragé l’utilisation efficace de l’énergie au Japon en raison du manque de ressources naturelles[34]. Les questions environnementales actuellement prioritaires comprennent la pollution de l’air en zones urbaines (les NOx, ou oxydes d’azote, sont des substances toxiques irritantes pour les voies respiratoires), la gestion des déchets, l’eutrophisation de l’eau, la conservation de la nature, la gestion des produits chimiques et la coopération internationale pour la conservation de l’environnement[35].

Dans la première décennie du XXIe siècle, le Japon est devenu l’un des leaders mondiaux dans le développement de nouvelles techniques respectueuses de l’environnement. Les véhicules hybrides de Toyota et Honda ont été désignés comme ayant la plus haute économie de carburant et les plus basses émissions[36]. Ceci est dû à la technique de pointe des systèmes hybrides, aux biocarburants, à l’utilisation de matériel léger et à une meilleure ingénierie.

Le Japon prend également en considération les problèmes entourant le changement climatique. En tant que signataire du Protocole de Kyoto, et hôte de la conférence de 1997 qui l’a établi, le Japon est dans l’obligation de réduire ses émissions de dioxyde de carbone et de prendre d’autres mesures liées à la lutte contre le changement climatique. La Cool Biz, présentée par l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, avait pour cible la réduction de l’utilisation de l’énergie grâce à la réduction de l’utilisation de la climatisation dans les bureaux du gouvernement. Le Japon va forcer l’industrie à faire des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, en vertu de ses obligations liées au Protocole de Kyoto[37].

Le Japon est classé parmi les plus mauvais élèves mondiaux en matière de pêche et de consommation de thon rouge et de chasse à la baleine[38]. Il est 4e pêcheur mondial de thon rouge de l'Atlantique avec 9 % des captures, ainsi qu'un fort importateur, aboutissant à une consommation locale estimée de 80 % des thons péchés en Méditerranée[39],[40]. Le thon rouge, en particulier le thon gras, est consommé sous forme de sushis, très recherché au Japon malgré la raréfaction de ce poisson. La baleine est chassée dans le cadre d'un programme de recherche scientifique, cependant la viande des baleines ainsi pêchée est ensuite vendue dans les restaurants japonais[41]. Le Japon est à ce sujet soupçonné d’acheter les voix de petits pays (Tanzanie, Kiribati, îles Marshall) à la Commission Baleinière Internationale, monnayant leur vote contre des aides au développement[42].

Le Japon est classé 30e dans le classement des pays en fonction de leur indice de durabilité environnementale[43].

Démographie

Le Japon compte 128 millions d’habitants en 2011[44].

Le faible taux d’immigrants associé à un taux de natalité bas fait que le Japon est actuellement en « crise démographique » : le recul de l’âge de la retraite est à l’ordre du jour, et des personnes âgées commencent même à être réembauchées pour combler le manque de plus en plus apparent de main-d’œuvre jeune. Entre 1980 et 2005, la part des plus de soixante-cinq ans dans la population japonaise a doublé, pour dépasser les 20 % en 2006, chiffre qui serait porté à 40 % en 2050.

Pour la première fois en 2005 la population a reculé (perdant environ trente mille habitants, cela avec un taux de fécondité de 1,25 enfant par femme ; Tokyo passant sous la barre de 1 enfant par femme avec un taux de 0,98) dans un pays où les structures destinées à accueillir les enfants en bas âge sont rares.
En 2008, l’indicateur conjoncturel de fécondité du pays (1,37 enfant par femme) a remonté pour la 3e année consécutive après sa valeur la plus basse (1,26 en 2005, 1,32 en 2006 et 1,34 en 2007), et il y a eu 2 000 naissances de plus qu’en 2007 (en partie car année bissextile). Néanmoins, la mortalité a atteint son second record en 2008 avec environ 1,14 million de décès dans l’année, ce qui se traduit en termes de bilan par 51 000 japonais de moins qu’en 2007[45].

Sans modification démographique à court-terme (et les prospectivistes n’en attendent pas), le Japon comptera environ quatre-vingt-dix millions d’habitants en 2050. À ce rythme, ils seront moins de soixante millions en 2100. Quatre-vingts pour cent des Japonais se disent très préoccupés par les conséquences du vieillissement de la population pour leurs retraites, les dépenses de santé et la fiscalité.

De plus, la répartition de la population est hétérogène, essentiellement concentrée sur la bande littorale sud du pays alors que l’intérieur du pays et l’île de Hokkaidō sont très peu peuplés. Aujourd’hui, les zones urbaines représentent 80 % de la population. La mégalopole japonaise, généralement désignée sous le nom de Taiheiyō Belt (« ceinture Pacifique »), qui s’étire sur mille deux cents kilomètres de Tokyo au nord de Fukuoka concentre plus de cent millions d’habitants.

Le Japon comptait 2 217 000 étrangers à la fin 2008, soit 1,74 % de la population totale, avec une augmentation de 50 % en dix ans. Les Chinois représentent le groupe le plus important (30 %), avec 655 000 personnes, suivis des Coréens (589 000), Brésiliens (313 000), Philippins (211 000) et Péruviens (60 000)[46].

Les Japonais sont vraisemblablement issus de vagues d’immigration successives venues de Chine, de Corée et des îles du Pacifique[47].

Pyramide des âges du Japon, 2005.

Économie

La Bourse de Tokyo est la deuxième plus grande au monde avec une capitalisation boursière de plus de quatre mille milliards de dollars.

Le Japon est nommé deuxième puissance économique mondiale avec 5,72 % du PIB mondial (4 376 milliards de dollars), selon les chiffres de la Banque mondiale de l’année 2009[48]. Il se situe derrière les États-Unis et la Chine mais devant l’Allemagne et la France[48].

Les immenses groupes (Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi, Canon, Panasonic, Sony, Akai, Sharp, Nintendo, etc.) édifiés sur cette modeste surface placent le Japon parmi les grandes nations industrielles : première place mondiale pour l’automobile, l’électronique, deuxième place pour la construction navale (cargos, porte-conteneurs, pétroliers…). C’est aussi une économie de services très diversifiée et compétitive, particulièrement performante dans les secteurs de pointe.

Après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu’à conquérir ce rang de deuxième économie mondiale. C’est ce qu’on a appelé le miracle économique japonais (années 1950-1960). Les Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo ont joué un rôle d’accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d’un capital humain important, à la coopération entre l’État (MITI puis METI) et les entreprises, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes exportations vers l’Asie et l’Amérique), à une forte éthique du travail, à la maîtrise des techniques de pointe grâce à la recherche, ainsi qu'à la faiblesse relative des dépenses militaires (1 % du produit intérieur brut)[49].

L’organisation économique du Japon présente quelques traits propres :

Jusqu’à récemment, une part importante des employés de l’industrie disposait d’une garantie d’emploi à vie, mais depuis l’éclatement de la bulle spéculative japonaise, les licenciements et surtout la fermeture de très nombreux sous-traitants ont écorché ce mythe. La crise a provoqué une croissance du chômage (plus de 5 % au début des années 2000, mais redescendu sous les 4 % en 2008) et de la pauvreté, avec la multiplication des sans domicile fixe et des travailleurs précaires.

L’industrie, secteur prépondérant de l’économie (avec 39 % du produit intérieur brut, contre 25 % aux États-Unis, et 33 % de la population active, contre 25 % en France), est très dépendante des importations de matières premières et d’énergie. En effet, le territoire japonais ne pourvoit qu’à 3 ou 4 % des ressources naturelles dont a besoin le pays. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné, pour des raisons politiques et sociales. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Toutefois l’autosuffisance alimentaire plafonne à 40 %. La flotte de pêche japonaise est une des plus importantes au monde et réalise presque 15 % des prises totales. Quant à la marine marchande, celle-ci dispose de 3 751 navires pour 183 millions de tonnes de port en lourd – dont 169 millions sous pavillon étranger – (au ), se plaçant ainsi au deuxième rang des nations maritimes (derrière la Grèce) et représentant une part importante (15,73 %) du tonnage total mondial[50]. Il est à noter que 71,39 % du tonnage total japonais est immatriculé au Panama (pavillon de complaisance)[50].

Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les années 1960, 5 % dans les années 1970 et 4 % dans les années 1980. Au cours des années 1970-1980, le capitalisme japonais a délocalisé sa production de type fordiste dans le reste de l’Asie orientale, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Le but est triple : contourner les quotas de plus en plus nombreux imposés par les différentes barrières protectionnistes américaines ou européennes ; diminuer les coûts de production grâce à une main-d’œuvre meilleur marché et faiblement qualifiée ; conquérir, aussi, les marchés locaux et nationaux grâce à une installation sur place. C’est ainsi que le Japon s’est petit à petit ouvert vers le sud-ouest et l’ouest[51].

Dans les années 1990, la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de surinvestissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d’une politique économique d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance auront peu de succès, le pays s’enfonçant dans un long cycle de déflation aux conséquences dévastatrices pour les entreprises les moins compétitives et pour les ménages les plus fragiles.

La signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce a forcé le Japon à réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américain ou vietnamien, sujet sensible dans un pays où cette céréale constitue la base alimentaire quotidienne. La crise économique asiatique de 1997 a eu pour effet d’accentuer cette situation économique tendue.

Depuis fin 2002, un mouvement de reprise s’est amorcé, tiré par le rapide développement du voisin chinois, qui est devenu le premier importateur de produits japonais[52], et, plus récemment, par la demande intérieure (consommation des ménages, chômage en baisse…) et l’assainissement du secteur bancaire. Ceci s’est confirmé début 2006, quand le Japon a pu officiellement annoncer avoir vaincu la déflation persistante depuis le début des années 2000. Aujourd’hui, malgré un endettement public record (environ 160 % à 170 % du produit intérieur brut[53]), le Japon a réussi à sortir de la crise immobilière. Le ralentissement économique mondial en 2008 apporte cependant à cette économie fortement exportatrice un défi difficile à relever, d'autant plus que sa monnaie forte renchérit le coût des exportations.

À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La robotique est une des grandes forces de l’économie japonaise à long terme, à tel point qu’elle est considérée comme le laboratoire de la société post-industrielle. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde se trouvent au Japon, soit 57 %. L’emploi au Japon reste un sujet de préoccupation de premier plan.

Depuis le , un accord de libre-échange et de partenariat économique (ALEPE) entre la Suisse et le Japon est en vigueur[54].

Infrastructures

Le pays possède l’un des réseaux de transport les plus performants au monde, la quasi-totalité de son territoire étant accessible en transports en commun. Cette facilité à se déplacer a contribué au développement économique et démographique du pays.

Au Japon, la voie ferrée est le principal moyen de transport des passagers : le réseau de trains, métros et lignes à grande vitesse (Shinkansen) est dense et très efficace. Il est complété par des réseaux de bus locaux, en zone urbaine comme en zone rurale.

L’infrastructure routière nippone est bien entretenue et couvre efficacement tout le territoire, jusqu’aux zones montagneuses les plus reculées. Les autoroutes sont nombreuses, bien entretenues, et ponctuées de gigantesques aires de repos appelées Service Areas. Ces aires comportent des restaurants, et parfois un accès à Internet gratuit ou des douches. Il y a de plus des projets de dédoublement des grands axes routiers à travers les montagnes (projet nommé Japan corridor).

Le Japon possède par ailleurs la première flotte commerciale maritime du monde (voir chapitre « Économie »).

Le réseau de transports aériens est très moderne, avec deux compagnies aériennes : Japan Airlines et All Nippon Airways.

Le débit moyen en téléchargement est de 14,54 Mbps en novembre 2011, le neuvième plus élevé du monde[55][source insuffisante].

Tourisme

En 2009, le Japon a accueilli 6,8 millions de touristes, se classant au 33e rang mondial[56]. En 2009, les dix principaux pays d’origine des touristes étaient[57] :

  1. Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud : 1 586 772 visiteurs (-33,4 %)
  2. Drapeau de Taïwan Taïwan : 1 024 292 visiteurs (-26,3 %)
  3. Drapeau de la République populaire de Chine Chine : 1 006 085 visiteurs (+0,6 %)
  4. Drapeau des États-Unis États-Unis : 699 919 visiteurs (-8,9 %)
  5. Drapeau de Hong Kong Hong Kong : 449 568 visiteurs (-18,3 %)
  6. Drapeau de l'Australie Australie : 211 659 visiteurs (-12,5 %)
  7. Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : 181 460 visiteurs (-12,2 %)
  8. Drapeau de la Thaïlande Thaïlande : 177 541 visiteurs (-7,5 %)
  9. Drapeau du Canada Canada : 152 756 visiteurs (-9,2 %)
  10. Drapeau de Singapour Singapour : 145 224 visiteurs (-13,5 %)

L’évolution de l’arrivée des touristes par rapport à 2008 est indiquée entre parenthèses.

Science et technologie

Photo de presse du plus récent robot Honda, ASIMO.

Considéré comme étant l'un des pays les plus avancés au monde, le Japon fait figure de locomotive dans la recherche scientifique, en particulier l’électronique, les machines-outils et la recherche médicale. Près de 700 000 chercheurs se partagent un budget de 130 milliards de dollars US dédié à la recherche et au développement, le troisième plus grand au monde[58]. Par exemple, certaines des plus importantes contributions du Japon à la technologie se trouvent dans les domaines de l’électronique, l’automobile, les machines, la construction parasismique, la robotique industrielle, l’optique, la chimie, les semi-conducteurs et les métaux. Le Japon est le leader incontesté en termes de production et d’utilisation de la robotique, et possède plus de la moitié (402 200 sur 742 500) des robots industriels utilisés pour la construction dans le monde[59]. Les sociétés japonaises sont par exemple à l’origine des robots Qrio, ASIMO et Aibo. Le Japon est le plus grand producteur mondial d’automobiles[60] et regroupe six des quinze plus grandes entreprises de construction automobile au monde, et sept des vingt plus importants fabricants de semi-conducteurs en 2007.

L’agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA) est l’agence spatiale du Japon qui fait de la recherche spatiale, de la recherche en aviation et qui développe des fusées et des satellites. C’est une participante à la Station spatiale internationale et le Japanese Experiment Module (Kibō) a été ajouté à la Station spatiale internationale au cours de vols d’assemblage de la navette spatiale américaine en 2008[61]. L’agence a des plans d’exploration de l’espace, tels que le lancement de Venus Climate Orbiter en 2010[62],[63], le développement de la Mercury Magnetospheric Orbiter qui sera lancée en 2013[64],[65] et la construction d’une base lunaire en 2030[66]. Le , le Japon a lancé SELENE, une mission lunaire japonaise avec une fusée H-IIA (type H2A2022) du centre spatial de Tanegashima. SELENE est également connu sous le nom de Kaguya, la princesse lunaire du conte folklorique Kaguya-hime[67]. Kaguya est la plus grande mission de sonde lunaire depuis le programme Apollo. Sa mission est de recueillir des données sur la Lune, son origine et son évolution. Elle est entrée en orbite lunaire en [68],[69], volant à une altitude d’environ 100 kilomètres[70].

Éducation et santé

Un des bâtiments de l’Université de Tōkyō, l’une des plus prestigieuses universités du Japon.

Tout d’abord, les lycées et les universités ont été introduits au Japon en 1872 à la suite de la restauration de Meiji[71]. Depuis 1947, l’enseignement obligatoire au Japon se compose de l’école primaire et secondaire, qui dure neuf ans (à partir de 6 ans jusqu’à l’âge de 15 ans).

Au Japon, les services de soins médicaux sont fournis par les gouvernements nationaux et locaux. Le paiement pour les services médicaux est offert par le biais d’une assurance de soins de santé qui assure une relative égalité d’accès, avec des frais fixés par un comité gouvernemental. Les personnes sans assurance peuvent participer à un programme national d’assurance maladie géré par les gouvernements locaux. Depuis 1973, toutes les personnes âgées ont été couvertes par l’assurance parrainée par le gouvernement[72]. Les patients sont libres de choisir les médecins et les établissements de leur choix[73].

Culture

La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée. Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L’arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Langues

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le japonais pour langue maternelle. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d’immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de Vietnamiens, de Brésiliens, d’Américains (quatre-vingt mille personnes), d’Européens (quarante-cinq mille personnes). Il existe quelques variations dialectales sur l’ile d’Okinawa. L’aïnou d’Hokkaidō est toujours parlé à l’intérieur de la communauté du peuple autochtone mais reste néanmoins en voie de disparition.

Religions

Le sanctuaire shintoïste d’Iwashimizu Hachiman, dans la préfecture de Kyōto.

La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique bien qu’un certain nombre d’entre eux se soient convertis au christianisme suite à l’arrivée du jésuite espagnol saint François Xavier en 1549. Les Japonais sont profondément animistes, de nombreuses amulettes, utilisées tant à la maison qu’en voyage, en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des dieux d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shintoïstes et les activités des autres religions furent limitées. Ce shintoïsme d’État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais. Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintoïste à l’occasion du Nouvel An et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Raisonnant de manière confucianiste, elle souhaitera parfois un mariage à l’occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du XVIIe siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi-clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l’île de Kyūshū, notamment à Nagasaki, ainsi que dans la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux.

La plupart des Japonais ont une vision neutre de la religion et en pratiquent plusieurs dans leur vie, généralement le shintoïsme et le bouddhisme. Ainsi, en 2005, selon l'Agence pour les affaires culturelles du Ministère de l'éducation, la culture, des sports, des sciences et des technologies japonais, on comptabilisait[74] :

  • 107 millions de shintoïstes (84 % de la population) ;
  • 91 millions de bouddhistes (71 % de la population) ;
  • près de 3 millions de chrétiens (2 % de la population) ;
  • autres religions : 10 millions de Japonais (8 % de la population).

En 2010, le centre islamique du Japon estimait à 100 000 le nombre de musulmans dans le pays[75]. Seuls 10 % d'entre eux seraient Japonais[76]. Un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la Sōka Gakkai et ses six millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.

Arts et littérature

Vue de l’Ama no Hashidate, Sesshū Tōyō, 1501-1506.

Le Japon a une longue tradition culturelle et artistique forgée par son histoire, sa géographie et sa conception particulière de l’esthétique.

Bien qu’il existe diverses formes d’arts primitifs sur l’Archipel, comme la poterie Jōmon ou les haniwa, l’art japonais subit très vite l’influence du bouddhisme et de la Chine impériale, dès le VIe siècle[77]. À l’époque de Nara, les temples, dont le Tōdai-ji et le Hōryū-ji comptent parmi les plus connus, fleurissent et la religion imprègne fortement la sculpture et la peinture[78]. Ces influences restent vives jusque vers le XVIe siècle, que ce soit à travers la sculpture réaliste de Kamakura ou la peinture monochromatique de Muromachi, marquée de la pensée zen[79]. Pour autant, l’originalité de l’art japonais se ressent plus pleinement dans des mouvements plus profanes, comme les rouleaux narratifs (emaki) ou l’ukiyo-e, souvent attachés à la vie quotidienne et citadine, ainsi qu’aux divertissements[80]. Les Japonais se sont finalement intéressés à des arts très variés, s’appropriant calligraphie, étoffes (dont le kimono), céramique, laque et le forgeage de sabres. Au XXe siècle, le cinéma et les mangas (bandes dessinées japonaises) se répandent et deviennent un fort vecteur d’exportation de la culture japonaise[81],[82].

Le sanctuaire d'Itsukushima, 1168.

L’architecture classique est elle aussi tournée vers le bouddhisme, mais aussi le shinto, et s’exprime pleinement à travers temples et sanctuaires[83]. Plusieurs sites sont ainsi inscrits au patrimoine de l'humanité à Nara, Kyōto ou Nikkō. Plus tard, les maisons de thé adoptent les principes du bouddhisme zen[84]. À partir de l’époque Azuchi Momoyama fleurissent les châteaux japonais, construits en général sur d’imposantes fondations en pierre[85] ; le château de Himeji demeure une structure emblématique de l’époque. L’habitat traditionnel (minka et machiya) est lui aussi en bois.

Acteur de théâtre , 2009.

La calligraphie et la littérature se développent également avec l’arrivée de l’écriture chinoise (kanji), au IVe siècle environ[86]. Les thèmes se diversifient alors rapidement, allant des récits mythologiques et historiques (comme le Nihon Shoki) à la poésie waka. Le Dit du Genji (Genji monogatari, XIe), qui raconte de façon intimiste la vie à la cour de Heian, est souvent perçu comme l’un des premiers romans psychologiques[87]. Le bouddhisme zen et les guerres civiles marquent tout comme l’art la littérature médiévale. À l’époque d'Edo apparaissent de nouveaux mouvements littéraires majeurs, notamment les haïkus (poèmes brefs et symboliques) et la littérature des chōnin (des bourgeois), romanesque et parfois même frivole[88]. La même transformation peut être observée dans le théâtre, alors que le , religieux et élitiste, cède quelque peu la place au kabuki, qui prend naissance dans les quartiers de plaisirs d’Edo[89]. En marge du théâtre apparaissent d’autres formes originales et souvent humoristiques de l’art japonais, comme les masques, les spectacles de marionnettes (bunraku), les danses folkloriques (notamment l’odori) ou les conteurs (rakugo).

De nos jours, les propriétés les plus précieuses du patrimoine japonais sont classées comme trésors nationaux et protégées par une loi de 1950.

Jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local En japonais Remarques
1er janvier Jour de l’An Ganjitsu 元日
2e lundi de janvier Jour de l’accession à la majorité Seijin no Hi 成人の日 déplaçable depuis 2000,
15 janvier auparavant
11 février Anniversaire de la fondation de l’État Kenkoku Kinen no Hi 建国記念の日
20 ou 21 mars Équinoxe de printemps Shunbun no Hi 春分の日 déplaçable selon l’Observatoire
29 avril Fête de Shōwa Shōwa no Hi 昭和の日 l’anniversaire de l’empereur Shōwa (Hirohito)
3 mai Commémoration de la constitution Kenpō Kinen Bi 憲法記念日
4 mai Fête de la nature Midori no Hi みどりの日
5 mai Fête des enfants Kodomo no Hi こどもの日
3e lundi de juillet Fête de la mer Umi no Hi 海の日 déplaçable depuis 2003,
20 juillet auparavant,
3e lundi de septembre Fête des personnes âgées Keirō no Hi 敬老の日 déplaçable depuis 2003,
15 septembre auparavant
22 ou 23 septembre Équinoxe d’automne Shūbun no Hi 秋分の日 déplaçable selon l’Observatoire
2e lundi d’octobre Fête des sports Taiiku no Hi 体育の日 déplaçable depuis 2000,
10 octobre auparavant
3 novembre Fête de la culture Bunka no Hi 文化の日
23 novembre Fête du travail Kinrō Kansha no Hi 勤労感謝の日
23 décembre Anniversaire de l’empereur Tennō Tanjōbi 天皇誕生日

Note : lorsque la date d’un jour férié tombe un dimanche, c’est le lendemain qui est férié. Exemple : le 11 février 2007 était un dimanche, le 12 février 2007 a donc été férié.

Symboles nationaux

Sport

Combat de sumo.

Le baseball est le sport national du Japon. Le championnat du Japon de baseball a été créé en 1937[93]. Depuis les années 1920, c’est le sport le plus populaire dans le pays[94]. L’un des plus célèbres joueurs de baseball japonais est Ichirō Suzuki, qui après avoir gagné la récompense du meilleur joueur japonais en 1994, 1995 et 1996, joue maintenant pour les Mariners de Seattle dans la Ligue majeure de baseball. Avant cela, Sadaharu Oh était le plus connu en dehors du Japon, après avoir frappé plus de home-runs au cours de sa carrière au Japon que son contemporain Hank Aaron n'en avait frappés en Amérique.

Le football est devenu le deuxième sport le plus populaire du pays. Le Japon a été le lieu de la Coupe Intercontinentale de 1981 à 2004 et le co-hôte de la Coupe du monde de football de 2002 avec la Corée du Sud. Son équipe nationale est l’une des plus grandes équipes de football en Asie, ayant remporté la Coupe d’Asie à quatre reprises, un record. La sélection féminine a gagné la Coupe du monde de football féminin 2011 en battant en finale les États-Unis sur le score de 2-2 et 3-1 aux tirs au but.

Le golf est aussi populaire au Japon[95], de même que les formes de course automobile, comme le Super GT et la Formula Nippon[96]. Le Twin Ring Motegi a été achevé en 1997 par Honda, qui produit les moteurs de la série, afin d’ajouter une épreuve japonaise au championnat américain de l’IndyCar Series.

Les sports occidentaux ont été introduits au Japon après la restauration de Meiji, et ont commencé à se répandre à travers le système éducatif[97]. Parmi les sports traditionnels, le sumo est probablement le plus populaire. Les arts martiaux tels que le judo, le karaté, l’aïkido et le kendo moderne sont également largement pratiqués et appréciés dans le pays.

Traditions

Depuis l'an 760, une tradition de pêche en apnée est pratiquée autour de l'archipel par de vieilles villageoises nommées ama. C'est ainsi que jusqu'au milieu du XXe siècle, ces remarquables plongeuses étaient encore plus de 10 000 à se jouer des profondeurs de l'océan pour y récolter perles, coquillages et crustacés. Aujourd'hui les ama ne sont plus au Japon que 2 000, dont la moitié se concentre dans la préfecture de Mie, une région peu peuplée, à plus de 300 km au sud-ouest de Tokyo. L'une des raisons du déclin de leur pêche est la régression du tapis d'algues marines et de son biotope. Les nouvelles recrues se faisant rares, la moyenne d'âge est aujourd'hui (2011) de 67 ans. Aussi la décennie prochaine pourrait-elle voir disparaître la pêche en apnée. La station balnéaire de Toba abrite de jeunes et jolies pêcheuses qui tiennent lieu d'attraction touristique.

Codes

Le Japon a pour codes :

Notes et références

  1. Tokyo n’est cependant plus une ville aujourd’hui au sens administratif et juridique du terme, mais une métropole correspondant à l’échelon préfectoral. La ville la plus peuplée disposant d’une administration est Yokohama.
  2. Estimation en juillet 2010, CIA World Factbook.
  3. (ja) D’après les données de Statistics Bureau of Japan au .
  4. PIB nominal, d’après la Fonds monétaire international.
  5. PIB à parité de pouvoir d’achat, d’après le Fonds monétaire international (FMI).
  6. [PDF] Rapport sur le développement humain 2010 des Nations Unies. Tableau 1, p. 167.
  7. (en) Facts and Figures of Japan 2007 01: Land [PDF].
  8. (en) United Nations World Population Propsects: 2006 revisionTable A.17 for 2005-2010 [PDF].
  9. (en) En 2010, le taux d’accroissement démographique au Japon est négatif à -0.191%, et le taux de fertilité est estimé à 1,2 enfant par femme, selon The World Factbook, CIA (2010).
  10. (fr) Frédéric Lemaître, « Les Japonais menacés de disparition, par Frédéric Lemaître », dans Le Monde du 29 septembre 2007, mis en ligne le 28 septembre 2007, [lire en ligne].
  11. La Tribune - Les pays du monde les plus endettés - 11/02/2010.
  12. Reuters, le 12/07/2010 - Le Japon en situation de blocage politique - Selon les données du FMI, le poids de la dette représentait en 2009 217,7 % du PIB.
  13. http://kanji.free.fr/kanji.php?unicode=65E5
  14. (en) « JA Vocabulary », Runker_room.tripod.com.
  15. Dumaine, David.Petites histoires des noms de pays. Paris : Flammarion, 2006, p. 56-57. (ISBN 978-2-08-163123-6)
  16. Voir page 58 in Uma Epopéia moderna, Sociedade Brasileira de Cultura Japonesa. Comissão de Elaboração da História dos 80 Anos da Imigração Japonesa no Brasil, 1992
  17. Le royaume tibétain de Gugé subit en 1630 un anéantissement total suite à l’accueil bienveillant de missionnaires chrétiens par son roi. Cet accueil provoqua l’invasion du Ladakh par son voisin rival, qui profita de l’agitation engendrée par la colère des autorités bouddhistes contre la menace de la perte de leur monopole religieux et de leur influence
  18. (en) Ikuhiko Hata, « The Nanking Atrocities: Fact and Fable », Japan Echo, vol. 25, no 4,‎ (lire en ligne)
  19. « Séisme de Sendai au Japon - Magnitude Mw 9 », IPGP, (consulté le )
  20. (en) Michael Green, « Japan Is Back: Why Tokyo’s New Assertiveness Is Good for Washington », Real Clear Politics (consulté le ).
  21. (en) « UK backs Japan for UNSC bid » [archive du ], Cenral Chronicle (consulté le ).
  22. Japan-Australia Joint Declaration on Security Cooperation
  23. Joint Declaration on Security Cooperation between Japan and India
  24. (en) Table: Net Official Development Assistance In 2004 - Organisation for Economic Co-operation and Development, 11 avril 2005 [PDF].
  25. a et b (en) « Tokyo says it will bring troops home from Iraq », International Herald Tribune, (consulté le ).
  26. (en) CIA - The World Factbook - Russia.
  27. a b c d e et f Augustin Berque, « Un archipel montagneux aux multiples climats », dans Jean-François Sabouret, Japon, peuple et civilisation, La Découverte, coll. « Poche », (réimpr. 2006), 232 p. (ISBN 2-7071-4433-9), Territoire et population, p. 13-16.
  28. (en) Statistics bureau, Ministry of Internal Affairs and Communications, Statistical Handbook of Japan.
  29. (en) Population of Tokyo, Tokyo Metropolitan Government.
  30. Tokyo, « la ville dense » par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.
  31. L’appellation Fujiyama est erronée, car le nom japonais est Fujisan. L’erreur provient du fait que yama et san sont deux lectures du même kanji, 山, signifiant montagne.
  32. « Le Japon frappé par un puissant séisme », Le Monde, (consulté le ).
  33. (ja) 日本の大気汚染の歴史, Environmental Restoration and Conservation Agency.
  34. Japan’ international cooperation for energy efficiency & conservation in Asian region., Takeshi Sekiyama, Energy Conservation Center, 2008 [PDF].
  35. (en) OECD Environmental Performance Review of Japan - Organisation for Economic Co-operation and Development [PDF].
  36. (en) Automaker Rankings 2007: The Environmental Performance of Car Companies - Union of Concerned Scientists, 15 octobre 2007.
  37. (en) World Business Council for Sustainable Development (WBCSD).
  38. La Suisse en faveur de la reprise de la chasse à la baleine, RSR.ch, le 23 juin 2010
  39. Les principaux pays pêcheurs de thon rouge dans le monde, LeMonde.fr, le 6 avril 2009
  40. Un thon rouge vendu à prix d'or à Tokyo, AFP sur Aujourd'hui le Japon, le 6 janvier 2010
  41. (en) Anti-whaling activist faces arrest on arrival in Japan, AFP sur Google News, le 11 mars 2010
  42. Anthony Rivière, « Le Japon menace de quitter la commission baleinière internationale », Aujourd'hui le Japon, le 16 juin 2010
  43. (en) 2005 Environmental Sustainability Index Benchmarking National Environmental Stewardship - Yale Center for Environmental Law and Policy (université Yale) et Center for International Earth Science Information Network (université Columbia), 2005 [PDF].
  44. (en) The World Factbook, CIA (2008).
  45. (en) Annonce de Monsieur Tarô Asô, Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-Être, repris par ADIT-Japon (BE Japon numéro 505 du 12 juin 2009).
  46. (en)Registered foreign population in Japan hits record-high 2.21 million, AP (Kyodo), 10 juillet 2009 [lire en ligne].
  47. Voir page 80 in Japan: restless competitor - The pursuit of economic nationalism, Malcolm Trevor, Japan Library, 2001.
  48. a et b (en) PIB PPA 2009, World Development Indicators database, Banque mondiale, 9 juillet 2010 [PDF].
  49. Université de Sherbrooke, « Évolution des dépenses militaires du Japon en % du PIB ».
  50. a et b [1], United Nations Conference on Trade and Development, New-York et Genève 2010
  51. D’après Philippe Pelletier, Japon, crise d’une autre modernité, éditions Belin, La Documentation française, 2004.
  52. La Chine est devenue le premier importateur de produits japonais.
  53. L’année Stratégique 2008, Analyse des enjeux internationaux, page 485.
  54. Accord de libre-échange et de partenariat économique Suisse-Japon (ALEPE) – Opportunités pour l’économie suisse [PDF], publié le 30 septembre 2009.
  55. (en) Net Index by Ookla - Household Download Index for Japan, consulté le 13 décembre 2011
  56. (en) UNWTO Tourism Highlights 2010 Edition - World Tourism Organization (UNWTO), 2010 [PDF].
  57. (en) Statistiques sur l’origine des touristes.
  58. McDonald, Joe. China to spend $136 billion on R&D., BusinessWeek (4 décembre 2006).
  59. The Boom in Robot Investment Continues—900,000 Industrial Robots by 2003. and United Nations Economic Commission for Europe, communiqué de presse du 17 octobre 2000. Consulté le 28 décembre 2006.
  60. (en) « World Motor Vehicle Production by Country » [archive du ], oica.net, (consulté le ) [PDF].
  61. (en) « Japan Aerospace Exploration Agency Homepage », Japan Aerospace Exploration Agency, (consulté le ).
  62. (en) Venus Climate Orbiter "PLANET-C", JAXA.
  63. (en) Venus Meteorology PLANET-C, ISAS, JAXA.
  64. (en) Mercury Exploration Mission "BepiColombo", JAXA.
  65. (en) Mercury Exploration MMO (BepiColombo), ISAS, JAXA.
  66. (en) « Japan Plans Moon Base by 2030 », MoonDaily, (consulté le ).
  67. « "KAGUYA" selected as SELENE’s nickname » (consulté le ).
  68. (en) Japan Successfully Launches Lunar Explorer "Kaguya",Japancorp.net.
  69. (en) Japan launches first lunar probe, BBC News.
  70. (en) KAGUYA (SELENE) Image Taking of "Full Earth-Rise" by HDTV, JAXA.
  71. (en) Lucien Ellington, « Beyond the Rhetoric: Essential Questions About Japanese Education », Foreign Policy Research Institute, (consulté le ).
  72. (en) Victor Rodwin, « Health Care in Japan », New York University (consulté le ).
  73. (en) « Health Insurance: General Characteristics », National Institute of Population and Social Security Research (consulté le ).
  74. (en) « Religious Organizations, Clergymen and Adherents in Japan (1980-2005) », sur Bureau des statistiques du Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, Agence pour les affaires culturelles du Ministère de l'éducation, la culture, des sports, des sciences et des technologies, (consulté le )
  75. (en) Japan Muslims worried by graveyard shortage, Yomiuri Shinbun, le 16 aout 2010
  76. Benjamin Gauducheau, « Le manque de places dans les cimetières inquiète les musulmans du Japon », Aujourd'hui le Japon, le 19 aout 2010
  77. Japon (arts et culture), Les arts, Encyclopædia Universalis
  78. Christine Shimizu, L'art japonais, Paris, Flammarion, coll. « La grammaire des styles », (ISBN 978-2-08-010356-7), p. 11
  79. Christine Shimizu, op. cit., 1984, p. 30, 43
  80. Peter Charles Swann (trad. Marie Tadié), Japon : de l'époque Jomōn à l'époque des Tokugawa, Paris, Albin Michel, coll. « L'art dans le monde », , p. 117-121, 194
  81. (en) Paul Gravett, Manga: sixty years of Japanese comics, New York, Laurence King Publishing, , 2e éd. (ISBN 978-1-85669-391-2, lire en ligne), p. 152
  82. (en) Alastair Phillips et Julian Stringer, Japanese cinema: texts and contexts, Londres, Taylor & Francis, , poche (ISBN 978-0-415-32848-7), p. 1
  83. (en) Kazuo Nishi et Kazuo Hozumi, What is Japanese architecture?, Tōkyō, Kōdansha International, , 1re éd. (ISBN 978-4-7700-1992-9, lire en ligne), p. 12
  84. Christine Shimizu, op. cit., 1984, p. 22
  85. Christine Shimizu, op. cit., 1984, p. 19
  86. (en) Penelope E. Mason et Donald Dinwiddie, History of Japanese art, Upper Saddle River, Pearson Prentice Hall, , 2e éd., poche (ISBN 978-0-13-117601-0), p. 45-47
  87. (en) Royall Tyler, The Tale of Genji, New York, Penguin Classics, , XXVI, poche (ISBN 978-0-14-243714-8)
  88. Seiichi Iwao et Hervé Benhamou, Dictionnaire historique du Japon, vol. 2, Paris, Maisonneuve & Larose, (ISBN 978-2-7068-1632-1, lire en ligne), p. 308-310
  89. Seiichi Iwao et Hervé Benhamou, op. cit., 2002, p. 1332
  90. Voir « Le chrysanthème » sur lejapon.org pour le folklore, les légendes et la symbolique.
  91. Voir « Les îles de la libellule » sur web-japan.org pour une explication de la légende.
  92. Cocarde, Japon.
  93. (en) Yoichi Nagata et John B. Holway, Total Baseball, New York, Viking Press, , 4e éd., 547 p. (ISBN 978-0-670-86099-9), « Japanese Baseball ».
  94. (en) Joseph A. Reaves, Taking in a Game: A History of Baseball in Asia, Lincoln, University of Nebraska Press, , poche (ISBN 978-0-8032-9001-3, lire en ligne), p. 91.
  95. (en) Fred Varcoe, « Japanese Golf Gets Friendly », Metropolis (consulté le ).
  96. (en) Len Clarke, « Japanese Omnibus: Sports », Metropolis (consulté le ).
  97. (en) « Culture and Daily Life » [archive du ], Embassy of Japan in the UK (consulté le )

Voir aussi

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Japon.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien BA Modèle:Lien BA Modèle:Lien BA Modèle:Lien BA Modèle:Lien BA Modèle:Lien BA