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Erich Mielke

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Erich Mielke
Illustration.
Erich Mielke en 1976.
Fonctions
Ministre est-allemand de la Sécurité d'État

(31 ans, 11 mois et 7 jours)
Prédécesseur Ernst Wollweber
Successeur Wolfgang Schwanitz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Berlin (Empire allemand)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Berlin (Allemagne)
Nationalité Drapeau de l'Allemagne de l'Est Est-Allemande (1949-1990)
Drapeau de l'Allemagne Allemande (1990-2000)
Parti politique SED

Erich Mielke

Erich Fritz Emil Mielke, né le à Berlin et mort le à Berlin, est un homme politique communiste allemand, ministre de la Sécurité d'État de la République démocratique allemande de 1957 à 1989.

Biographie

Erich Mielke naît en 1907 au sein d'une famille ouvrière du quartier de Wedding à Berlin[1]. Il adhère à la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne dès 1921, puis au Parti communiste d'Allemagne (KPD) en 1925. De 1928 à 1931, il travaille comme correspondant local du journal du KPD, Die Rote Fahne.

Poursuivi pour le meurtre de deux policiers en 1931, Mielke fuit en Union soviétique et suit les cours de l'École internationale Lénine de 1932 à 1935. Il y intervient en qualité de lecteur sur les questions militaires de 1935 à 1936. Il part combattre dans les Brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, où il sert sous le nom de code Fritz Leissner. Ayant le grade de capitaine, Mielke a déclaré qu'il était principalement de service lors des visites guidées de la XI. et de la XIVe Brigade ainsi que des fonctions d'« officier cadre » dans la 27e division. En revanche, les combattants espagnols, dont Walter Janka, se souviennent de Mielke en tant qu'officier du Servicio de Investigación Militar (SIM), la police secrète stalinienne en Espagne. Entre autres choses, Mielke a été impliqué dans la mise en œuvre des purges staliniennes dans les troupes républicaines[2]. Il est ensuite actif au sein des partis communistes belges et français. Arrêté en 1944, il est contraint au travail forcé au sein de l'Organisation Todt[1].

En 1945, de retour à Berlin, il exerce différentes fonctions au sein de la police avant de devenir l'un des adjoints de Wilhelm Zaisser le premier chef de la Stasi (ministre de la Sécurité d'État). Mielke est avant tout connu pour son rôle dans l'organisation du système de surveillance généralisé en RDA et devient lui-même chef de la Stasi en 1957, poste qu'il occupe jusqu'en 1989. Il assume en outre diverses fonctions officielles (il est ainsi membre de la Volkskammer de 1958 à 1989) et devient en particulier membre du bureau politique du comité central du SED en 1971, au moment de la mise à l'écart de Walter Ulbricht et de l'arrivée au pouvoir d'Erich Honecker.

Durant la période 1953-1989, il reste président du club omni-sport du SV-Dynamo. Il est désigné aussi président d'honneur du BFC.

En , dans les jours qui précèdent la chute du mur de Berlin, Mielke démissionne de ses postes les plus importants (avec le reste du gouvernement Stoph et du comité central du SED). Privé de son mandat de député quelques jours plus tard, il est exclu du parti puis incarcéré début décembre. En 1993, il est finalement condamné à six ans de prison pour les deux meurtres commis en 1931[3]. Libéré en 1995, il meurt en 2000 dans une maison de retraite de Berlin-Neu-Hohenschönhausen.

Il est décoré du titre de Héros de l'Union soviétique et de l'ordre de Scharnhorst.

Dans la fiction

Vert-de-gris, roman de Philip Kerr, évoque le parcours d'Erich Mielke. Le personnage réapparaît dans un autre roman du même auteur, Bleu de Prusse.

Dans La Vengeance des cendres de Harald Gilbers, paru en 2018, le meurtre des policiers Anlauf et Lenck est évoqué, ainsi que l'implication de Mielke et sa fuite en Union soviétique.

Notes et références

  1. a et b (de) Regina Haunhorst,Irmgard Zündorf, « Erich Mielke 1907 - 2000 », sur hdg.de.
  2. (de) Ludwig Niethammer: Die Karriere eines deutschen Stalinisten Zum Tode von Erich Mielke, World Socialist Website. 16. août 2000
  3. « Six ans de prison pour Erich Mielke », sur l'Humanité, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes