Les Lucs-sur-Boulogne

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Les Lucs-sur-Boulogne
Les Lucs-sur-Boulogne
L’église Saint-Pierre du Grand-Luc.
Blason de Les Lucs-sur-Boulogne
Blason
Les Lucs-sur-Boulogne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement La Roche-sur-Yon
Intercommunalité Communauté de communes de Vie et Boulogne
Maire
Mandat
Roger Gaborieau
2020-2026
Code postal 85170
Code commune 85129
Démographie
Gentilé Lucquois
Population
municipale
3 642 hab. (2021 en augmentation de 7,37 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 42″ nord, 1° 29′ 32″ ouest
Altitude 63 m
Min. 29 m
Max. 80 m
Superficie 53,20 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Les Lucs-sur-Boulogne
(ville isolée)
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aizenay
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Les Lucs-sur-Boulogne est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.

Ses habitants sont appelés les Beucquots-Lucquois. Si "Lucquois" provient du nom de la commune en elle-même, le terme "Beucquots" est quant à lui dérivé du nom d'un outil d'extraction de granit, la chèvre, ou "beucque" en patois[1]

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire municipal des Lucs-sur-Boulogne s'étend sur 5 320 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 63 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 29 et 80 mètres[2],[3].

La commune des Lucs-sur-Boulogne est située au nord du département.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Palluau à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Les Lucs-sur-Boulogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine des Lucs-sur-Boulogne, une unité urbaine monocommunale[13] de 3 463 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), prairies (17,1 %), zones urbanisées (2,9 %), forêts (1,6 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Environnement[modifier | modifier le code]

Les Lucs-sur-Boulogne a obtenu trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2007, confirmée en 2017[1]), puis une quatrième en 2022[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

On remonte les origines du site dès la période gallo-romaine. D'après l'étymologie, le nom Lucus signifiait « Bois Sacré ». On pense que cette implantation aurait été un site religieux important chez les populations celtiques locales. On a d'ailleurs retrouvé à l'emplacement de la Motte du Petit-Luc, un autel de pierre de cette période qui aurait servi à un culte druidique[réf. nécessaire].

Les Lucs-sur-Boulogne est célèbre pour la mémoire qu’elle entretient du massacre de sa population, perpétré le par les colonnes infernales au cours des guerres de Vendée. Les plaques mortuaires de la chapelle du Petit-Luc portent les noms de 564 habitants massacrées à cette occasion, dont 147 enfants.

On peut y visiter le Mémorial de la Vendée, qui commémore de cet événement. À l'occasion de son inauguration, Alexandre Soljénitsyne prononça un discours où il fit un parallèle entre l'esprit qui animait les hommes politiques appliquant la Terreur et le totalitarisme soviétique[réf. nécessaire].

Une loi datée du attribue une partie du territoire de la commune des Lucs-sur-Boulogne à Legé, dans la Loire-Inférieure, modifiant les limites des départements[20].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules à la fasce ondée d'argent chargée d'une couronne princière soudée d'or, au franc-canton d'argent chargé d'une croix partie d'or et de sinople.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? ? Alexandre Renaudin Conservateur Propriétaire
Conseiller général du canton du Poiré-sur-Vie (1927 → 1940)
Nommé conseiller départemental en 1943
Les données manquantes sont à compléter.
Pierre Parois    

(démission)
Paul Bazin[21],[22] DVD puis UDF Pharmacien retraité
Conseiller régional des Pays de la Loire [Quand ?]
Conseiller général du canton du Poiré-sur-Vie (1967 → 2004)
Vice-président du conseil général
Jeannine Fournier[23]    
en cours Roger Gaborieau[24] SE-DVD Imprimeur retraité
4e vice-président de la CC de Vie-et-Boulogne (2017 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 3 642 habitants[Note 3], en augmentation de 7,37 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 2111 4862 1962 2502 5322 5582 6802 6432 636
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 7572 5282 4772 6242 5792 6732 7052 7582 829
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 8012 7642 3252 2542 2442 2172 1532 1502 142
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
2 0682 2132 3422 6292 7023 1133 2313 3403 498
2021 - - - - - - - -
3 642--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 742 hommes pour 1 756 femmes, soit un taux de 50,20 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
2,4 
6,8 
75-89 ans
10,5 
14,6 
60-74 ans
14,5 
21,1 
45-59 ans
19,1 
19,0 
30-44 ans
19,3 
17,9 
15-29 ans
14,4 
20,1 
0-14 ans
19,8 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2020 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
8,5 
75-89 ans
11 
20 
60-74 ans
20,8 
20 
45-59 ans
19,4 
17,7 
30-44 ans
16,9 
14,9 
15-29 ans
13,2 
18,1 
0-14 ans
16,4 

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Presbytère du Petit-Luc.
L'église des Lucs-sur-Boulogne.

La commune compte deux monuments historiques :

  • l'ancien presbytère du Petit-Luc, inscrit par arrêté du [31] ;
  • des mottes féodales et un ancien château-fort, inscrit par arrêté du [32].

Autres sites et monuments :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Barbedette. Manuscrit du martyrologe du massacre du .. .
  • Abbé Jean Bart. Chapelle de Notre-Dame des Lucs (Libaros. Nantes. 1867-1874).
  • Frère Marie-Auguste. Louis-Michel Voyneau, curé du Petit Luc.Lussaud. Fontenay-le-Comte. 1941.
  • Frère Marie-Auguste. Charles-Vincent Barbedette., curé du Grand Luc. Lussaud. Fontenay-le-Comte. 1943.
  • Gaëtan Bernoville. L'épopée des Lucs et les Saints Innocents de la Vendée. Paris 1944.
  • Gaëtan Bernoville. Un Oradour révolutionnaire, Le Centurion, 1955.
  • Abbé Gabriel Prouteau. L'Église des Lucs-sur-Boulogne. Ses vitraux. Lussaud. Fontenay-le-Comte. 1946.
  • A. Mercier des Rochettes. Le massacre des Lucs-sur-Boulogne ().
  • A. Mercier des Rochettes. La famille de M. L. Voyneau, dernier curé du Petit Luc, massacré le . 1947.
  • A. Mercier des Rochettes. Agathe Arnaud, Lubin Guillet, deux petits réfugiés victimes du massacre des Lucs-sur-Boulogne. 1948-1949.
  • A. Mercier des Rochettes. Le Massacre des Lucs-sur-Boulogne. Imprimerie Farré et Freulon, Cholet, 1954

Articles connexes

Lien externe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Un peu d'histoire », sur Les Lucs-sur-Boulogne (consulté le )
  2. « Commune 28751 », Géofla, version 2.2, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  3. « Les Lucs-sur-Boulogne », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Les Lucs-sur-Boulogne et Palluau », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Palluau », sur la commune de Palluau - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Palluau », sur la commune de Palluau - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 des Les Lucs-sur-Boulogne », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction des La Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. « Label 4 fleurs », sur Les Lucs-sur-Boulogne (consulté le )
  20. « Loi du 18 juin 1861 qui modifie la limite des départements de la Vendée et de la Loire-Inférieure », Bulletin des lois de l’Empire français, no 9140,‎ (lire en ligne).
  21. « Paul Bazin met fin à son mandat de maire, après 33 ans », Ouest-France,‎ .
  22. « Paul Bazin démissionne de l’UDF », Ouest-France,‎ .
  23. « Les Lucs : Jeannine Fournier élue maire », Ouest-France,‎ .
  24. « Élection du maire : Roger Gaborieau dans un fauteuil », Ouest-France,‎ .
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune des Lucs-sur-Boulogne (85129) », (consulté le ).
  30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
  31. Notice no PA00110157, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Notice no PA00110158, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.