Belleville-sur-Vie

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Belleville-sur-Vie
Belleville-sur-Vie
Le clocher de l'église Sainte-Anne, en .
Blason de Belleville-sur-Vie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement La Roche-sur-Yon
Commune Bellevigny
Intercommunalité Communauté de communes de Vie-et-Boulogne
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Félix Fleury
2020-2026
Code postal 85170
Code commune 85019
Démographie
Gentilé Bellevillois
Population 3 850 hab. (2015)
Densité 252 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 03″ nord, 1° 25′ 48″ ouest
Altitude 75 m
Min. 55 m
Max. 84 m
Superficie 15,26 km2
Élections
Départementales Aizenay
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Bellevigny
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Belleville-sur-Vie est une ancienne commune française située dans le département de la Vendée en région Pays-de-la-Loire.

Avec Saligny, elle devient, au , une commune déléguée de Bellevigny.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire municipal de Belleville-sur-Vie s'étend sur 1 526 ha. L'altitude moyenne de la commune est de 75 m, avec des niveaux fluctuant entre 55 et 84 m[1],[2].

Située sur l'axe La Roche-sur-Yon/Nantes, à 15 km au nord de La Roche, à 40 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 52,1 km des Sables D'Olonne sur la côte atlantique.

La commune a une superficie de 1 516 ha, dont 17 sont constitués en 4 parcs et 32 le sont en espaces verts. Elle est arrosée par la Vie, fleuve côtier de 62 kilomètres qui prend sa source à Belleville et se jette dans l’océan Atlantique à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Elle reçoit, quatre affluents : le Jaunay, la Petite Boulogne, le Gué Gorand et le Ligneron.

La commune a doublé sa population en vingt ans pour compter aujourd'hui 3 838 habitants (chiffre INSEE au 01/01/2009). 58 % de la population a moins de 40 ans dont 36 % moins de 25 ans.

Une centaine d’entreprises fournissent près de 1 400 emplois, sur cinq zones d’activités : Actipôle 85, le Petit Bourbon, le Grand Pli, la Verdure et le Recrédy.

Belleville appartient à l'ancienne communauté de communes Vie et Boulogne qui regroupait : Aizenay, Beaufou, La Génétouze, Le Poiré-sur-Vie, Les Lucs-sur-Boulogne, Saint-Denis-la-Chevasse et Saligny et fait également partie du pays Yon et Vie regroupant 23 communes avec La Roche-sur-Yon.

Environnement[modifier | modifier le code]

Belleville-sur-Vie possède deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2009). Première fleur obtenue en 2007. Deuxième fleur obtenue en 2009.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Belleville : il s'agit d'une Bella Villa, un « beau domaine ».

En poitevin, la commune est appelée Bélevile[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château fortifié de la seigneurie de Belleville a été construit vers la fin du XIe siècle. Il était entouré de douves. Il était situé au niveau de l'actuelle mairie, on y voit aisément sa forme du ciel. Sur le site officiel de la commune, il est mention, en 1798, d'un château « en quadrilatère, avec salle, salon, cuisine, écurie, granges, cour fermée, boulangerie, chambre haute et grenier...et toits à cochons...deux petits jardins ». La forme quadrilatérale de l'enceinte peut supposer un château fort d'architecture philippienne. Si c'est bien le cas, cela voudrait dire que le château du XIe siècle a été reconstruit ou amélioré vers le XIIIe siècle, et qu'il devait avoir une forme rectangulaire plus ou moins régulière et être flanqué de quatre tours rondes aux angles, ainsi que d'un châtelet d'entrée. Les douves étaient très étendues, d'une surface de quatre hectares, remplies de l'eau du Godineau. Le château devait plus sembler être au milieu d'un lac qu'entouré de fossés classiques. Ces douves se répartissaient de la manière suivante : de l'Est elles remontaient un peu derrière l'ancienne église au Nord, puis frôlant l'ancien cimetière (place de Lattre de Tassigny), et descendait à l'Ouest de la place du champ de foire, puis au niveau de la rue Charrette pour rejoindre le Godineau.

Dès 935, l'histoire fait mention d'un seigneur de Belleville ; cette lignée s'éteindra à la mort des derniers descendants masculins, Maurice IV de Montaigu, seigneur de Belleville et de Palluau, en 1306, et son fils Maurice de Montaigu V, seigneur de la Garnache, décédé en 1320 sans descendance.

Seule héritière en tant que fille de Maurice IV, Jeanne de Belleville, dame de Belleville, de Montaigu, de Palluau, de Châteaumur, de Beauvoir-sur-Mer, de Thouarsais, de Noirmoutiers, de l'Isle d'Yeu, de la Garnache et de Pont-Callec, vit son troisième époux Olivier IV de Clisson décapité sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois pour trahison.

Les biens du couple sont confisqués par le roi de France, toutefois la seigneurie de Belleville échoit à leur fille Jeanne de Clisson qui est nommée dame de Belleville à sa naissance. Cette dernière épouse Jean Harpedanne, seigneur de Raine dans le Devonshire, de Montendre, de Fontenay-le-Comte (1361), et vicomte d'Aunay.

Jean de Harpedanne est un chevalier originaire du Devonshire en Angleterre, lieutenant de Jean Chandos. Il devint Sénéchal de Saintonge. Le couple s’établit ensuite au Poitou lors de l'occupation qui suivit le traité de Brétigny (1360).

La famille Harpedanne de Belleville par ordre du roi Charles VI, sera maintenue à la tête de la seigneurie de Belleville dont elle prendra le nom au début du XVe siècle.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la seigneurie de Belleville sera érigée en Baronnie.

Vers 1850, fut construite la mairie actuelle avec les pierres de l’antique demeure seigneuriale.

L'ancienne église construite vers la fin du XIIe siècle est l’un des plus curieux monuments de l'époque du roman vendéen. Il ne reste plus actuellement que le portail composé de quatre arcades ogivales concentriques.

Pendant l'année 1793, Belleville fut la plaque tournante des armées vendéennes. Le général Charette, sous la terreur (1794-1795), y avait établi son quartier général d’où il mena une guerre impitoyable aux « bleus », les acculant à des pourparlers de paix qui aboutiront au traité de la Jaunaye (guerres de Vendée). C'est ici qu'en août 1795 il fit massacrer plusieurs centaines de prisonniers républicains désarmés.

Pendant l'année 1793, Belleville (Belleville sur vie 85170), aujourd'hui BELLEVIGNY, fut la plaque tournante des armées vendéennes. Le Général Charette, sous la Terreur (1794-1795) y avait établi son quartier général d'où il mena une guerre impitoyable aux « bleus » les acculant à des pourparlers de paix qui aboutiront au « traité de la Jaunaye ». Son quartier général devint par la suite un couvent, puis l’école privée Sainte-Anne. La commune a récemment acquis l’ensemble pour mettre en place un centre culturel et associatif. Les officiers étaient logés dans le mess, en face, rue Jean Moulin. Ce bâtiment qui fut pour un temps la mairie et l’école publique est désormais réhabilité en logements. La caserne et les écuries étaient, elles, situées entre la rue de l’Océan et la rue De Gaulle ; ce qui correspond aujourd’hui au village de la Bordinière.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  Stanislas Siret    
Abel Bizet   Cultivateur
Maire de La Ferrière (1953 → 1970)
Fernand Perrocheau    
Raymond Martineau    
Daniel Privat[4] DVD Président du Groupe Privat
Régis Plisson DVC Directeur d’usine retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Liste des maires délégués[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Régis Plisson   Maire de Bellevigny (depuis 2016)
[5] En cours Félix Fleury   Réélu pour la période 2023-2026[6]
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8],[Note 1].

En 2015, la commune comptait 3 850 habitants, en augmentation de 4,82 % par rapport à 2008 (Vendée : 5,39 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
159277303333329372405912957
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 0121 1621 0581 0671 0671 1041 1411 1871 172
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 2091 2001 0801 0821 0551 0301 0971 1541 157
1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 - -
1 2291 5652 1862 5322 9693 6733 857--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 49,6 % d'hommes (0 à 14 ans = 23,5 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 23,6 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 14,4 %) ;
  • 50,4 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 16,3 %, 30 à 44 ans = 23,8 %, 45 à 59 ans = 20,6 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
Pyramide des âges à Belleville-sur-Vie en 2007 en pourcentage[11]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans ou +
0,5 
4,2 
75 à 89 ans
6,5 
10,0 
60 à 74 ans
10,1 
21,8 
45 à 59 ans
20,6 
23,6 
30 à 44 ans
23,8 
16,7 
15 à 29 ans
16,3 
23,5 
0 à 14 ans
22,2 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,2 
7,3 
75 à 89 ans
10,6 
14,9 
60 à 74 ans
15,7 
20,9 
45 à 59 ans
20,2 
20,4 
30 à 44 ans
19,3 
17,3 
15 à 29 ans
15,5 
18,9 
0 à 14 ans
17,4 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Portail de la nouvelle église.
  • Seul vestige de l'ancienne église de Belleville-sur-Vie, le porche composé de quatre arcades ogivales concentriques et reposant sur des colonnettes à chapiteaux ornés (cf. histoire) Logo monument historique Classé MH (1947)[13].
  • À l'entrée de la nouvelle église : pierre tombale armoriée du XVIe siècle.
  • Gare de Belleville-sur-Vie.

Cinq circuits pédestres :

  • le jaune : À la découverte de Belleville, 5 km à travers l'agglomération ;
  • le bleu : Circuit des vieilles demeures, 8,5 km au sud est permettant de découvrir les anciens lieux-dits témoins du passé ;
  • l'orange : Sentier de la Vie, 6,8 km à l'ouest sur la vallée de la Vie ;
  • le rouge : Du Recrédy à la Morandière, 9,5 km au nord ouest de l'agglomération passant par le village du Recrédy, chargé d'histoire ;
  • le vert : « Parcs et jardins » en partie le circuit bleu allongé de deux boucles. Environ 13 km.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Gironné de gueules et de vair de douze pièces.
  • (Armoiries de la famille Harpedanne de Belleville).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire d'Olivier de Clisson, Connétable de France, Volumes 1 et 2 · Armand-Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, Olivier de Clisson

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Commune 24808 », Géofla, version 2.1, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2015 [lire en ligne].
  2. « Belleville-sur-Vie », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  3. Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 37.
  4. Marylise Kerjouan, « À Belleville-sur-Vie, un vrai duel... après 19 ans d’union », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  5. « Régis Plisson reconduit dans ses fonctions de maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  6. [1]
  7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  11. a et b INSEE 2007
    Pour les informations plus récentes, voir INSEE, « Commune de Belleville-sur-Vie (85019) commune déléguée », sur INSEE, (consulté le )
  12. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Notice no PA00110038, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture