Chavagnes-en-Paillers
Chavagnes-en-Paillers | |
Le bureau de poste. |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Vendée |
Arrondissement | La Roche-sur-Yon |
Canton | Montaigu |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays-de-Saint-Fulgent-les-Essarts |
Maire Mandat |
Éric Salaün 2014-2020 |
Code postal | 85250 |
Code commune | 85065 |
Démographie | |
Gentilé | Chavagnais |
Population municipale |
3 550 hab. (2015 ![]() |
Densité | 88 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 53′ 36″ nord, 1° 15′ 05″ ouest |
Altitude | 71 m Min. 36 m Max. 92 m |
Superficie | 40,38 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Chavagnes-en-Paillers est une commune française située dans le département de la Vendée, région Pays de la Loire. Ses habitants sont appelés les Chavagnais.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Le territoire municipal de Chavagnes-en-Paillers s’étend sur 4 038 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 71 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 36 et 92 mètres[1],[2].
Chavagnes-en-Paillers est traversée par la Petite Maine, au cœur du bocage vendéen, dans le nord-est du département. Les villes environnantes sont : La Roche-sur-Yon (34 km), Cholet (39 km), Nantes (48 km), La Rochelle (107 km), Niort (107 km). La côte vendéenne est à 64 km (Saint-Gilles-Croix-de-Vie). L’aéroport Nantes Atlantique est à 51 km[3]. Chavagnes-en-Paillers est facilement accessible grâce au réseau routier RN 137, A83, A87 et aux axes ferroviaires Nantes-La Rochelle et Paris - Les Sables-d’Olonne.
Toponymie[modifier | modifier le code]
En poitevin, la commune est appelée Chavagne-en-Pallai[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
Présence préhistorique[modifier | modifier le code]
Dès les temps préhistoriques des hommes y vivent. Ils s’installent probablement dans les vallées. Près du village de La Grassière, en particulier, on a retrouvé leurs traces sous forme de pierres taillées ou polies.
Époque Gallo-Romaine[modifier | modifier le code]
À cette époque, une villa (demeure campagnarde) d’une riche famille devait exister près du Cormier. Des vestiges (poteries, pièces de monnaies, et une très belle coupe évoquant l’art de Pompéi) y sont découverts. Sur l’autre rive de la Petite Maine, s’éleva une construction rustique (cabana ou cabane) qui, selon toute vraisemblance, donna au lieu son nom qui devait devenir Chavagnes.
Naissance de la commune[modifier | modifier le code]
Un prieuré est fondé, autour duquel se forme la paroisse. Chavagnes, qui dépend du seigneur de Montaigu (d’où le nom ancien de Chavagnes-lez-Montaigu), voit créer sur son sol au XIe ou XIIe siècle plusieurs fiefs. Leurs titulaires ont pour obligation de tenir garnison dans la forteresse de Benaston.
La guerre de Cent Ans amène, par la suite, beaucoup de ruines et de misères. Un siècle plus tard, ce sont les guerres de religion. En 1563, un parti de protestants vient à Chavagnes. On torture des gens pour se faire livrer leur argent et l’église est brûlée.
À partir de 1606, on relève les ruines. Pendant près de deux siècles la région demeure à l’écart de toute guerre. Les registres paroissiaux, conservés depuis 1596, rapportent quelques faits divers et, aussi, malheureusement, des épidémies meurtrières (en 1631, en 1639, en , en 1779, en 1794).
La Révolution et les guerres de Vendée[modifier | modifier le code]
Un dimanche de , M. Remaud, curé de Chavagnes, monte en chaire. Prenant pour thème la parole « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis », il expose que sa conscience ne lui permet pas de prêter le serment exigé par la Constitution. Il se voit donc contraint de quitter son sacerdoce (qu’il continue, du reste, comme il le peut dans la clandestinité). En , l’instauration de la conscription déclenche le soulèvement. Comme ceux des paroisses voisines, les hommes de Chavagnes prennent part aux batailles de la guerre de Vendée.
Au commencement d’, l’église est brûlée, ainsi qu’un grand nombre de maisons. Plusieurs personnes sont tuées. Le est le jour du « grand massacre ». 201 habitants au moins sont massacrés par la colonne Cordellier (neuvième colonne)[5]. Une chasse à l’homme est soigneusement organisée : hommes, femmes, vieillards, enfants, tout ce qui est rencontré est tué sans pitié. Au bout du compte, on estime qu’un cinquième de la population sera victime de cette guerre. Plus tard, un calvaire sous lequel reposent les restes de ces innocents assassinés sera construit sur une place nommée « Place des Martyrs » afin de leur rendre hommage.
La reconstruction[modifier | modifier le code]
Le , le père Louis-Marie Baudouin devient curé de Chavagnes. Il commence aussitôt, au milieu des ruines, à organiser son séminaire. Il fonde, en 1802, avec la Mère Saint-Benoit, la communauté des ursulines de Jésus. Plus tard, il prépare l’établissement de la congrégation des Fils de Marie Immaculée. C’est lui qui donne à Chavagnes sa physionomie de « sainte ville ».
L’époque contemporaine[modifier | modifier le code]
La Révolution a créé les communes rurales, calquées sur le territoire des paroisses. C’est alors que l’appellation de Chavagnes reçoit l’adjonction « en-Paillers », à peu près inusitée antérieurement. On retrouve néanmoins la trace de l'appellation complète « Chavagnes-en-Paillers » dans un acte judiciaire de 1412[6]. Reconstruite en 1853, l’église dominant le bourg et les chapelles qui l’encadrent, contribue à caractériser le paysage. Elle devait originellement comporter deux clochers mais, faute de financement suffisant, un seul fut érigé.
Les guerres mondiales[modifier | modifier le code]
La Première Guerre mondiale est, de beaucoup, la plus cruelle, comme l’attestent les 137 noms du monument aux morts.
De 1940 à 1944, les troupes allemandes occupent partiellement le séminaire, à trois reprises.
Des Justes parmi les nations[modifier | modifier le code]
Plusieurs Justes parmi les nations, habitants de Chavagnes-en-Paillers sont reconnus par le Mémorial de Yad Vashem, pour leur action de sauvetage et de protection de 30 enfants juifs pendant l’Occupation[7].
L'après-guerre[modifier | modifier le code]
Dans les années 1950, avec le début de l'industrialisation, l'agriculture passe au second plan dans le domaine de l’emploi.
En 1970, le remembrement (déboisements et chemins empierrés) fait disparaître les chemins creux et les petites parcelles de terre.
En 1999, des juifs, accueillis enfants à Chavagnes-en-Paillers pendant la Seconde Guerre mondiale, reviennent dans la commune afin de revoir les familles qui les ont cachés.
Le Chavagnes International College est utilisé, en 2004, pour le tournage de l’émission Le Pensionnat de Chavagnes, diffusé la même année sur M6.
Emblèmes[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
Parti : au premier, mi-parti gironné de vair et de gueules de dix pièces (Harpedanne de Belleville) ; au second, d’azur aux deux crosses adossées d’argent, la première posée en bande et la seconde contournée posée en barre.
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Devise[modifier | modifier le code]
La devise de Chavagnes-en-Paillers : Habitare Fratres In Unum.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2015, la commune comptait 3 550 habitants[Note 3], en augmentation de 6,45 % par rapport à 2010 (Vendée : +5,03 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d’un âge supérieur à 60 ans (25,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %).
À l’instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d’âge est, en 2007, la suivante :
- 49,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,3 %, 15 à 29 ans = 17,4 %, 30 à 44 ans = 21,9 %, 45 à 59 ans = 20,8 %, plus de 60 ans = 19,5 %) ;
- 50,2 % de femmes (0 à 14 ans = 16,7 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 20,4 %, 45 à 59 ans = 16,8 %, plus de 60 ans = 31,7 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Établissements scolaires :
- Collège Sainte-Marie de Chavagnes-en-Paillers[15] ;
- Chavagnes International College, collège pour garçons[16].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, construite de 1847 à 1866.
- Orgue Guillemin de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, datant de 1989.
- Le petit séminaire, collège international d'enseignement catholique, et ses deux chapelles.
- La congrégation de Fils de Marie Immaculée, datant du XIXe siècle.
- La congrégation des ursulines de Jésus, datant du XIXe siècle. Les corps du père Baudouin et de mère Saint-Benoît repose dans sa chapelle.
- La congrégation du Sacré-Cœur.
- Le Sacré-Cœur de l'Ulière.
- Plusieurs croix monumentales en granit, dans le bourg, du XIXe siècle, dont une dédiée aux victimes de la guerre de Vendée.
- La réplique de la grotte de Lourdes, datant de 1875.
- La chapelle de Benaston, datant du XIXe siècle.
- Le château de l'Ulière et son parc.
- Le moulin de Lourdes, datant du XVe siècle, remanié, puis restauré par la municipalité.
- Le lavoir du Pontereau, datant de 1883.
Objets classés[modifier | modifier le code]
- Un ciboire en argent doré avec une croix, une coupe sans décor, un nœud piriforme orné de têtes d’angelots et de feuillages entre deux collerettes à godrons et sur le pourtour du couvercle et au-dessus de la base, à palmettes ajourées, très fine décoration d’oves et fleurettes alternées. Il daterait de 1670 et serait probablement de Philippe Fourrier, agréé maître-orfèvre à La Rochelle en 1662, il est la propriété de l’association diocésaine.
- Dans l’église, une navette à encens, ou cuiller à encens, avec le poinçon de maître de Jean-Baptiste-Simon Lefranc (Paris, 1819-1838).
- Un calice en argent doré avec le poinçon du maître Guillaume III Loir (Paris 1719-1720).
- Un gobelet en verre jaune, orné des combats de gladiateurs, trouvé dans une sépulture de gladiateurs, au lieu-dit le Cormier et exposé au Corning Museum of Glass de New York[17].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jacques Bousseau (1681-1740)
- Père Louis-Marie Baudouin (1765-1835) fondateur de la Société des Enfants de Marie, de la congrégation des Ursulines de Jésus[18], aidé par mère Saint-Benoît (sœur Charlotte Gabrielle Ranfray), puis des Pères de Chavagnes[19].
- Pierre Constant de Suzannet (1772-1815)
- Louis de Chevigné (1793-1876)
- Henri Adolphe Archereau (1819-1893)
- Jean de Suzannet (1884-1938)
- Hélène de Suzannet (1901-1961)
- Jean-Paul Bourcereau (1937-)
- Les frères Martineau
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Réélu en 2001.
- Réélu en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- « Commune 7371 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Chavagnes-en-Paillers », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- Les distances sont vérifiées sur Viamichelin.fr.
- Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 99.
- Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! », p. 44 et 504..
- Amblard de Guerry, CHAVAGNES, Communauté Vendéeenne, Toulouse, Editions Privat, 1988, (ISBN 2-7089-9113-2), chapitre « Fondation du prieuré et naissance du bourg », p. 52.
- Patrick Cabanel, Histoire des Justes en France, Paris, Armand Colin, 2012, (ISBN 978-2-200-35044-4) dans le chapitre « Les Justes des enfants : filières, couvents, écoles », Dans la terre des prêtres : l’exemple de Chavagnes-en-Paillers, p. 253-257.
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le 6 mai 2011)
- « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 », sur insee.fr (consulté le 13 mai 2011)
- Site officiel du collège Sainte Marie de Chavagnes-en-Paillers
- Site officiel du Chavagnes International College
- « Cup with Gladiators », sur cmog.org (consulté le 26 octobre 2013)
- « 200 ans d'histoire », sur incarnationweb.org (consulté le 25 octobre 2013)
- « Louis-Marie BAUDOUIN, la vie mouvementée d’un fondateur », sur incarnationweb.org (consulté le 25 octobre 2013)