Les Orres

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Les Orres
Les Orres
Vue du hameau chef-lieu de la commune des Orres.
Blason de Les Orres
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes de Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Pierre Vollaire
2020-2026
Code postal 05200
Code commune 05098
Démographie
Gentilé Les Orrians
Population
municipale
519 hab. (2021 en diminution de 8,79 % par rapport à 2015)
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 30′ 53″ nord, 6° 33′ 05″ est
Altitude Min. 1 198 m
Max. 2 916 m
Superficie 74,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Embrun
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Les Orres
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Les Orres
Liens
Site web lesorres.com

Les Orres est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est connue pour le ski : 35 pistes de ski alpin, 100 kilomètres de pistes. La station est principalement séparée en trois parties : Les Orres 1550 (Pramouton) Les Orres 1650 (Centre Station) et Les Orres 1800 (Bois Méan).

Géographie

Les Orres est une commune du département des Hautes-Alpes, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, située à 38 km de Gap. La commune occupe la haute vallée du torrent de Vachères (affluent de la Durance au niveau d'Embrun), et de son affluent principal, l'Eyssalette. La commune est limitée à l'est et au sud par la ligne de crête principale séparant les vallées de la Durance et de l'Ubaye (2 884 mètres à la Grande Epervière, 2 916 mètres à l'Aupillon) ; au nord par le Méale (2 518 mètres au Pic Haut), qui la sépare de la vallée de Crévoux) ; à l'ouest, par l'arête de la Mazelière (2 898 mètres au Pouzenc), qui la sépare des communes de Crots et de Baratier.

L'Aupillon, le point culminant des Orres à 2 916 m d'altitude.

La vallée de Vachères, orientée est-ouest, sépare très nettement un ubac et un adret. Au sud, les ubacs sont pour l'essentiel couverts de forêts, jusqu'à une altitude de 2 100 mètres. Au nord, les adrets, autrefois très cultivés, en sont dépourvus, sauf au-dessus de 1 750 mètres et sur tout le versant non rocheux du Méale, dans la forêt domaniale.

Les Orres, ce sont huit hameaux ou villages : sur le versant Adret du Méale (2 450 m) face à la station, on trouve : le hameau des Sagnettes (1 250 m), le village du chef-lieu (1 450-1 520 m), les hameaux de Darenne et des Ribes (1 440 m), les hameaux du Forest (1 540 m) et du Haut-Forest (1 590 m) et le hameau du Château (1 600 m). Sur le versant ubac, le village du Mélézet (1 450 m). La commune se situe dans l'arrondissement de Gap et dans le canton d'Embrun.

Les communes à proximité des Orres sont : Baratier, Crévoux, Saint-André-d'Embrun, Puy-Sanières, Châteauroux-les-Alpes, Puy-Saint-Eusèbe, et Savines-le-Lac. Les villes proches des Orres sont : Embrun à 14 km, Gap à 47 km, Briançon à 60 km, Digne-les-Bains à 101 km, Grenoble à 170 km, Marseille à 219 km, Marseille à 222 km Lyon à 254 km.

La station se situe 4 km plus loin, à 1 650 m d'altitude.

Urbanisme

Typologie

Les Orres est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (43,4 %), forêts (27,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), prairies (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Orreis en 1105, Oree Locus en 1127, Horrei en 1238[8], les Heuerys en 1564[9].

Ce nom vient du latin horreum qui désigne un grenier à blé. En effet, la vallée des Orres représentait auparavant des réserves de blé considérables pour la ville d'Embrun.

Jean Ferdinand Petrucci lui[10] affirme seulement un lien sémantique avec « Hort » : « Jardin » (dans un sens large). Exemple origine du nom des « Hortensias » et encore du « vallon-des-Houerts » proche à Saint-Paul-sur-Ubaye. Étymologiquement lié au latin hortus hort, ortus qui ont donné des dérivés dans toutes les langues et patois latins.

Les Orres se dit les Ueris en vivaro-alpin[11], Los Uèris en occitan.

Héraldique

Blason de Les Orres Blason
D'or à la fasce de gueules, accompagnée de trois hures de sable, défendues d'argent et allumées de gueules, à la bordure componée d'or et de sable.
Détails
Ces armes ont été adoptées par décision du conseil municipal le [12]

Histoire

La première mention des Orres est faite dans le testament d'Abbon () ; la vallée faisait partie des domaines légués à l'abbaye de la Novalaise. Le testament signale qu'Abbon, patrice resté fidèle au roi mérovingien Thierry IV et au maire du palais Charles Martel, avait conquis ces terres des nobles Riculfe et Rotbald, alliés des Sarrasins[13].

Le , le comte de Forcalquier, Guillaume Ier de Forcalquier, au pouvoir encore incertain, donne la moitié de ses terres des Orres aux chanoines de la cathédrale d'Embrun[14]. L'autre moitié avait été donnée en fief (sans doute aux consuls et à la ville d'Embrun) par un de ses prédécesseurs[15]. À la demande de l'archevêque, sans doute à cause d'incertitudes politiques persistantes, la donation à l'église d'Embrun est confirmée par le pape Eugène III lui-même le . Les Orres a été la résidence de campagne des évêques d'Embrun et de Gap.

Dès le XIIe siècle, les communautés villageoises et leurs activités économiques apparaissent dans les textes. Dès avant 1178, la communauté d'Embrun faisait paître ses troupeaux dans la vallée des Orres[16]. En 1193, le premier texte apparaît, selon lequel la forêt de Baratier est indivise entre les trois communautés d'Embrun, de Saint-André et de Saint-Sauveur (qui formeront plus tard la « terre commune » ou l'« université ») et celles de Baratier et des Orres[17]. En 1263, c'est le Dauphin qui confirme les droits d'usage des mêmes trois communautés sur la forêt de la Mazelière[réf. nécessaire] ; les conflits seront nombreux avec la communauté des Orres, comme en 1716[18]. Plus disputée encore est la montagne de Vachères ; possédée par les chanoines d'Embrun et par le Dauphin, elle est « albergée » en 1293 à la communauté des Orres[19]. En 1848 et 1852, il y a encore des conflits et des procès sur la nature des droits d'usage en cette montagne, entre la communauté des Orres et les trois communautés d'Embrun, de Saint-André et de Saint-Sauveur[20]. S'ajoutent à ces différentes communautés les transhumants provençaux, présents dans la vallée depuis le XIIIe siècle[réf. nécessaire].

Jusqu'au traité d'Utrecht (1713), Les Orres se situent à une frontière, la vallée de Barcelonnette dépendant selon les cas des comtes de Provence ou des ducs de Savoie. Le col des Orres est une voie de passage possible entre Embrun et Barcelonnette. Les armées y passent souvent. En 1388, le duc de Savoie Amédée VII a pris Barcelonnette ; les Embrunais s'alarment, ils construisent un fort au chef-lieu des Orres[21]. En 1552, avec les guerres d'Italie, il y a des escarmouches, les deux châteaux des Orres sont renforcés[22]. Pendant les guerres de Religion, la misère est grande. François de Bonne de Lesdiguières, chef protestant fidèle au roi de Navarre, organise la défense du Dauphiné. En octobre 1595, le duc de Savoie vient d'investir Barcelonnette. Lesdiguières monte péniblement les canons sur le col des Orres et ouvre le feu, entraînant la reddition de la ville[23]. En 1692, lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le duc de Savoie Victor-Amédée II envahit le Dauphiné. Guillestre et Embrun tombent, de nombreux villages et châteaux sont brûlés, Les Orres sont pillées[24]. Mais la Savoie est finalement battue.

Mais plus que les événements politiques, c'est l'augmentation de la pression démographique qui devient la grande affaire de la vallée, et ce jusqu'à la fin du XIXe siècle. Une conséquence pratique est la création de la paroisse du Mélezet en 1848[25]. Mais la très forte pression sur les terres exploitables explique aussi la poursuite des conflits sur les pâturages pendant toute la période. On estime au début du XXe siècle que 8 000 moutons et caprins estivent dans la commune[26]. Une grave conséquence est le déboisement. Dès 1728, « la forêt de la Mazelière, autrefois plantée de mélèzes, est aujourd'hui réduite en broussailles par les usages et les essarts[27] ». En 1821, l'État veut prendre la main, en déclarant domaniales les forêts et montagnes de treize communes ; mais celles-ci réussissent à prouver qu'elles en étaient propriétaires avant même la prise de pouvoir par les Dauphins (voir l'année 1193), dont les rois de France ont hérité[28]. Autre méthode : le , l'État prend un décret de reboisement de dix communes, dont Les Orres[29]. Malgré cette pression démographique, Les Orres est une commune pionnière, ses pâturages sont très réputés[30]. Le XIXe siècle, dès 1806, voit la construction de nombreux canaux d'arrosage[31]. Et les communes voisines se mettent ensemble pour construire dès 1807 un pont sur le torrent de Vachères (pont de Baratier ?)[32].

Le , une avalanche fait onze morts, dont neuf collégiens en classe de neige[33],[34].

Les Hospitaliers

D'autres acteurs importants apparaissent durant les XIIe et XIIIe siècles. Parmi eux, la commanderie d'Embrun (puis de Gap) des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédait des biens aux Orres (un domaine au Mélézet et une forêt), avant 1247[35]. Un ruisseau, la Fontaine de Jérusalem, rappelle encore sa présence. Les seigneurs de Baratier sont attestés à partir de 1285, puis d'autres seigneurs dès 1336. Ces pouvoirs sont imbriqués dans la seigneurie des Orres. Sans doute dès le XIVe siècle, celle-ci est divisée en 24 parts ; 8 parts reviennent au Dauphin, 13 au chapitre d'Embrun, 2,5 parts à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La dernière demi-part est partagée entre la ville d'Embrun, les seigneurs de Baratier et un seigneur particulier[36]. Ce partage de la seigneurie évolue quelque peu durant l'Ancien Régime. En 1566, le chapitre d'Embrun vend ses 13 parts à Melchior de Girard ; mais la vente est résiliée et la communauté des Orres s'en rend acquéreur en 1569[37]. Jusqu'à la Révolution, le partage se fait donc entre le Roi (héritier des droits du Dauphin, 8 parts), la communauté des Orres (13 parts), l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (2,5 parts), la dernière demi-part restant partagée entre ses trois détenteurs initiaux[38].

La station

Événements clés de la station des Orres

Le logo de la station de sports d'hiver des Orres.

Voir référence[39]

  • 1964 : Étude du Plan neige pour la station des Orres.
  • 1970 : Création de la station, avec deux télésièges et un téléski[N 1].
  • 1972 : Création de deux courts de tennis.
  •  : Arrivée de la 8e étape du Tour de France à la station qui avait pris le départ à Méribel. Le vainqueur de cette étape fut l'Espagnol Luis Ocaña.
  • 1975 : Aménagement et inauguration de la piscine de la station.
  • 1977 : Homologation internationale de la piste La Portette pour les compétitions de slalom et descente féminines.
  • 1979 : Homologation internationale de la piste de descente La Pousterle (900 m de dénivelé)[Note 2].
  • 1981 : Aménagement de la zone du bas de la station (dénommée Champ Lacas), mise en route du premier système d'enneigement artificiel de la station.
  •  : Accueil du Tour de France cycliste féminin.
  • 1991 : Mise en place du système SKIDATA sur l'ensemble de la station.
  • 1999 : Ouverture du musée rural au chef-lieu.
  • 2004 : Inauguration du Bike Park des Orres, le tout premier de France[Note 3].
  • 2006 : Début des travaux de la partie haute de la station Les Orres 1800[N 2].
  • 2007 : Inauguration de la nouvelle galerie marchande, nouvelle webcam au point culminant de la station et mise en place de 115 bornes Wi-Fi gratuit et illimité sur la totalité de la station.
  • 2008 : Inauguration de l'Espace Rencontre et Culture, de la patinoire panoramique et de la toute nouvelle partie haute de la station : Les Orres 1800.
  • 2009 : Inauguration de la luge d'été.
  • 2018 : Démontage d'un télésiège à pinces fixes deux places Bois Long ainsi que d'un téléski Pic Vert et création d'un nouveau télésiège débrayable 6 places dénommé Pic Vert, ce dernier ayant pris le nom de l'ancien téléski dont le départ se trouvait au même endroit que le nouveau télésiège[40].
  • 2019 : Création d'une zone d'hébergement insolite : Alpin Cocoon[41].
  1. La station de sports d'hiver des Orres a été réalisée à partir de 1970 à une altitude de 1 650 m. Elle a emprunté son nom au village ancien situé sur le versant opposé. Les façades des résidences de la station sont entièrement en bois ce qui apporte un certain charme au lieu. Juste devant la barre d'immeubles principale, sur la place Émile Hodoul, on trouve une grande terrasse avec des bars et des restaurants et surtout la Bulle qui est un grand bâtiment en forme de ballon de football où est installée l'École du ski français ainsi qu'un restaurant. Il y a deux restaurants d'altitude, et un troisième en construction : un au début et un autre à la fin du télésiège débrayable nommé Pousterle. On trouve plusieurs hôtels au sein même de la station.
  2. Sur la période 2006-2009 a été créée la partie haute de la station : Les Orres 1800. Cette opération visait à créer de nouveaux logements hors du centre station pour accueillir de nouveaux arrivants. Une garderie et un jardin d'enfants en 2008 puis une station météo et un centre de recherche en climatologie en 2009 ont notamment été construits pour répondre aux besoins des nouveaux habitants. La station offre au total 15 000 lits touristiques.

En hiver

La station des Orres (1650) vue depuis une piste de ski.

Le domaine skiable s'étend sur 1 170 m de dénivelé, de 1 550 m jusqu'à 2 720 m d'altitude. Il y 35 pistes de ski balisées (9 vertes, 4 bleues, 18 rouges et 4 noires) représentant une longueur d'approximativement 100 km accessibles par 17 remontées mécaniques (8 télésièges et 9 téléskis). Son exposition Nord-Ouest permet de conserver une neige remarquable durant toute la saison hivernale. La station dispose aussi d'un snowpark tout neuf, de deux jardins des neiges (aire dédiée aux tout-petits qui peuvent apprendre le ski grâce à des téléskis à câble bas et autres remontées mécaniques pour les enfants), d'une patinoire depuis juillet 2008 et d'une piste de luge 4 saisons depuis décembre 2009[42].

En plus d'avoir une neige excellente et de magnifiques pistes, le domaine vous permet de skier dans la gigantesque forêt de mélèzes située sur la totalité du bas de la station. En haut, de petits et beaux vallons offrent une vue magnifique sur la ville d'Embrun et le lac de Serre-Ponçon.

La station des Orres vous propose aussi, en hiver, d'aller patiner, d'aller au cinéma, de faire du ski de fond, des raquettes à neige ou encore de dévaler la piste de luge sur rail.

Courant 2017, à l'initiative de l'Agence de Développement des Hautes-Alpes et en partenariat avec Google, les pistes et les paysages des principales stations du département sont numérisées grâce au Google Street View Trekker, une motoneige spéciale mise au point par Google comportant plusieurs objectifs photographiques permettant le développement de Google Street View, en l'occurrence dans les domaines enneigés de haute montagne[43].
Dans la station des Orres, la motoneige a numérisé le haut du télésiège Pousterle ainsi que quelques autres pistes de ski de la station.

En été

La patinoire de la station des Orres inaugurée en 2008.

Durant la saison d'été, généralement de mi-juin à mi-septembre, trois des huit télésièges sont disponibles pour monter des VTT et descendre la quinzaine de pistes dédiée au Downhill, à l'Enduro, ou encore au Slopestyle.

Ces trois télésièges peuvent également être empruntés par les piétons (avec forfait) pour profiter des sentiers de randonnée de tous niveaux ou encore se servir de ces derniers pour aller au sommet de la station et faire du parapente. La patinoire, le cinéma, la luge et la piscine sont aussi ouverts en été. Bien d'autres activités sont disponibles, telles que le tennis, les randonnées en quad, et les promenades à cheval, entre autres.

Certains points de vue du domaine offre un panorama exceptionnel sur le lac de Serre-Ponçon et sur la ville d'Embrun.

Économie

La commune des Orres tire la grande majorité de ses bénéfices de sa station de sports d'hiver homonyme qui propose de nombreuses activités d'hiver comme d'été : ski, snowboard, VTT…

L'économie pastorale déclinante a ainsi été relancée par le tourisme. Ainsi les agriculteurs de la vallée fertile en blé des Orres ont laissé place aujourd'hui aux moniteurs de ski, restaurateurs... Tous conservent toutefois une forme de pluri-activité afin de subvenir à leurs besoins tout au long de l'année.

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1965 mars 1971 Gaston Fortoul    
mars 1971 mars 1989 René Estampes    
mars 1989 juin 1995 Charles Muller    
juin 1995 mars 2001 Pierre Bres    
mars 2001 mars 2006 Charles Muller    
mars 2006 2014 Paul Dijoud UMP Ancien ministre, ancien député
avril 2014 En cours Pierre Vollaire[44],[45] LR Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

Intercommunalité

Les Orres fait partie :

Démographie

Le premier dénombrement de la population eut lieu en 1404. Il fut réalisé pour le compte du roi pour estimer « la valeur du Dauphiné ». Il donna 60 feux (c'est-à-dire des « feux fiscaux », soit entre 240 et 300 habitants) pour la chastellenie des Orres. Celle-ci était alors beaucoup plus peuplée que celles des Crots et de Baratier[47].

Autre dénombrement, en 1783, la communauté compte 173 familles et 865 habitants. Le hameau le plus peuplé est celui du Mélezet[48].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[50].

En 2021, la commune comptait 519 habitants[Note 4], en diminution de 8,79 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0541 0101 0591 0061 1191 1031 1081 0561 034
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0249779319649721 008974928878
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
722762705650599556510423347
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
300235307429455446514512507
2015 2020 2021 - - - - - -
569530519------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Le Chef-lieu

Les trois principaux sommets sont l'Aupillon (2 917 m, le Pouzenc (2 898 m) et le Boussolenc (2 822 m). Dans le village des Orres, on trouve :

Hameaux

Personnalités liées à la commune

Camille Combal, animateur de radio et de télévision dont les parents tiennent un restaurant dans la station de ski.

Événements

SKI :

  • Janvier 1994 : Coupe d'Europe de Descente masculine
  • Janvier 2010 : Coupe d'Europe de Descente et de Super G masculine
  • Marsi 2016 : 1ère édition RedBull Tout Schuss
  • Mars 2017 : 2ème édition RedBull Tout Schuss
  • Mars 2018 : 3ème édition RedBull Tout Schuss
  • Janvier 2019 : Course internationale de ski alpin FIS dames
  • Mars 2019 : 4ème édition RedBull Tout Schuss
  • Mars 2019 : 39ème Etoile d'Or (compétition ESF nationale)
  • Mars 2019 : Championnat de France U18 de Descente, Slalom et Super G masculin
  • Mars 2020 : 5ème édition RedBull Tout Schuss
  • Mars 2020 : ANNULEE Ecureuil d'Or (2ème étape des championnats de France U16)

VTT :

  • Juillet 1993 : Championnat de Provence de VTT de descente
  • 2009 : Coupe de France de DH
  • French Enduro Series (pendant 5 ans)
  • Juillet 2018 : Coupe d'Europe d'Enduro (European Enduro Series)
  • Juillet 2019 : Coupe du Monde d'Enduro (Enduro World Series)
  • Aout 2019 : Coupe de Provence de DH
  • Juillet 2020 : Coupe de France de DH (UCI)

Galerie d'images

Pour approfondir

Bibliographie

  • A. Miollan, Mémoires des Orres, (publication à compte d'auteur).
  • R. Vercauteren, Les Orres dans l'Histoire, Éditions Érès, .
  • Pierre Loire, Les pénitents blancs des Orres, édition privée, .

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La piste La Pousterle est aujourd'hui la seule piste des Alpes du Sud capable d'accueillir des courses officielles. Elle avait été sélectionnée pour recevoir les compétitions olympiques de descente, slalom géant et combiné dans le cadre du dossier de candidature des Jeux olympiques d'hiver de 2018 (Alpes du Sud Pelvoux Écrins) mais c'est finalement Annecy qui fut désignée comme ville candidate française en mars 2009. Depuis ces deux homologations, la station a alors reçu et organisé plusieurs compétitions officielles de ski alpin.
  3. Le Bike Park des Orres comporte une quinzaine de pistes et est ouvert généralement de mi-juin à mi-septembre. L'ambassadrice officielle du Bike Park des Orres est Anne-Caroline Chausson, multiple championne du monde dans ce qui est du domaine du vélo (BMX, descente, Four-cross...).
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Dans les archives Enbrunaises.
  9. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises - Page 1447.
  10. Docteur en Histoire des Techniques de l’EHESS 2004, Signification de 5500 noms de lieux en Provence-Alpes.
  11. André Faure, Noms de Lieux & Noms de Famille des Hautes-Alpes, Gap, ESPACI OCCITAN, , 412 p. (ISBN 2-913131-00-X).
  12. http://vexil.prov.free.fr/embrunais/embrunais.html
  13. J. Roman, Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent., Paris, A. Picard, 1887-1890, 2 volumes, 238 + 402 p., p. 48.
  14. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région (thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I), (lire en ligne [PDF]), p. 454.
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